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Consommation durable : rôles des principaux acteurs

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Consommation durable : rôles des principaux acteurs

Hind EL OUAZZANI

Laboratoire LEG-Faculté polydisciplinaire de Khouribga Université Sultan Moulay Slimane, Béni Mellal, Maroc

Khalid ROUGGANI

Laboratoire LEG-Faculté polydisciplinaire de Khouribga Université Sultan Moulay Slimane, Béni Mellal, Maroc

NABIL BOUAYAD Amine

Laboratoire LEG-Faculté polydisciplinaire de Khouribga Université Sultan Moulay Slimane, Béni Mellal, Maroc

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Résumé

Le présent article traite la thématique de la consommation durable comme un sujet qui intéresse toute la société. Il aborde dans un premier temps la notion de la consommation durable (1.2), comme axe prioritaire du développement durable (1.1).

Dans un second temps, il met en lumière le rôle des principaux acteurs de la consommation durable, à savoir les entreprises (2.1), les particuliers (2.2) et enfin les collectivités locales et territoriales (2.3). En somme, changer la façon par laquelle chacun pense constituer le défi majeur vers une vraie consommation durable.

Mots-clés : Développement durable, responsabilité sociale, consommation durable

Abstract

This article discusses the topic of sustainable consumption as a subject of interest to all of society. It first addresses the concept of sustainable consumption (1.2), as a priority axis of sustainable development (1.1). Secondly, it highlights the role of the main players in sustainable consumption, namely businesses (2.1), individuals (2.2) and finally local and regional authorities (2.3). In short, changing the way everyone thinks is the major challenge towards real sustainable consumption.

Keywords: Sustainable development, social responsibility, sustainable consumption

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Introduction

La remise en question des modes de consommation « traditionnels » ne cesse de susciter des débats. Aujourd’hui, le réchauffement climatique ayant engendré des désastres humains et environnementaux, a conduit à repenser le modèle dans lequel l’humanité est devenue prisonnière.

Avec l’épuisement de certaines ressources et la dégradation de l’environnement, augmente le risque de la transmission d’une planète complètement dégradée aux générations futures. L’incapacité des écosystèmes à restaurer les équilibres naturels, a engendré une remise en cause de la croissance continue de la consommation.

L’éco-conception, l’économie verte, la consommation citoyenne, le «consomm’acteur

», le marketing vert…sont des concepts fondés sur un meilleur usage des ressources de la planète. L'émergence d'un consommateur « responsable » peut être considérée comme une contribution positive à la durabilité1 (Marchand, Coninck, & Walker, 2015).

Plusieurs pratiques au quotidien s’inscrivent dans le cadre des achats durables, comme les transports durables, l’emballage durable et la gestion du produit en fin de vie. En revanche, « la nouvelle économie », propose une approche totalement différente de la consommation durable. Dans ce cadre, l’objectif est de consommer moins, et non pas seulement d’une manière différente2 (Fraiberg, 2009).

Qu’est-ce que la notion du développement durable ? Qu’en est – il du concept de « la consommation durable » ? Quels sont les défis de cette dernière pour les particuliers, pour les entreprises et pour les collectivités locales ? Il s’agit des principaux questionnements auxquels nous essayons d’apporter quelques éléments de réponse lors des développements suivants.

1 Marchand, A., Coninck, P. De, & Walker, S. (2015). La consommation responsable Perspectives nouvelles dans les domaines de la conception de produits. Nouvelles Pratiques Sociales, 18(1), 39–56.

2 Fraiberg, A. (2009). The New Economics of Sustainable Consumption : Seeds of Change. Journal of Law, Politics and Societies, 4(1), 95–96.

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1. LES NOTIONS DU DEVELOPPEMENT DURABLE ET DE CONSOMMATION DURABLE

La consommation durable est un enjeu de taille au niveau mondial, voire l’enjeu le plus décisif du 21ème siècle. Il n’est pas possible d’envisager un développement durable sans une préalable consommation durable voire responsable.

1.1. Le développement durable : une finalité éthique

Le développement durable peut être examiné comme une nouvelle finalité éthique des individus et des organisations, s’inquiétant de plus en plus des effets de leurs comportements sur les générations futures. Cette conscience est présumée attirer l’attention de chacun sur les conséquences de ses comportements les plus simples3 (BADDACHE, 2010).

Les enjeux du développement durable revêtent une dimension planétaire où le moindre individu peut en être un acteur majeur (Allemand, 2007)

Le développement durable est désormais la pierre angulaire des réflexions sur les « réponses collectives à un problème de coordination entre l’économie du marché et la sphère sociale dans un contexte de déréglementation et de globalisation des marchés4 (Wolff, 2007)».

De nouvelles règles ont été instaurées par un mouvement puissant de la communauté mondiale, des pouvoirs publics nationaux et internationaux, des ONG, des chefs d’entreprises, des chercheurs et des écrivains ; ils réclament tous la préservation écologique de la planète et le respect de la dignité de la personne humaine. Il s’agit en effet de prendre en considération trois piliers que sont l’économie, le volet social et l’environnement.

3 F. Baddache, Le développement durable. 2010.

4 Wolff, D. (2007). L’appropriation du concept de développement durable par les firmes ou l’émergence d’une nouvelle convention de coordination. Revue de l’organisation Responsable, 2, 27–

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Néanmoins, le développement durable requière un portage politique fort. Autrement dit, cette politique ne doit pas être uniquement portée, comme c'est souvent le cas, par le seul secteur de l'environnement, mais subordonnée aux autres champs, social et économique.

1.2. La consommation durable : un gage du développement durable

La consommation est un sujet de débat très délicat, vu un nombre de dilemmes, tels que le conflit entre les principes de souveraineté du consommateur et les problèmes de répartition.

C’était en 1992, lors de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (CNUED), que la notion de la consommation durable a commencé à prendre forme. Depuis lors, cette notion n’a cessé d’évoluer5 (Fuchs & Lorek, 2005).

Deux ans plus tard, et à l’occasion de la tenue du Symposium d’Oslo, « la consommation durable » a été définie comme étant «… l’utilisation des services et des produits connexes répondant aux besoins essentiels et offrant une meilleure qualité de vie, tout en réduisant au minimum l’utilisation des ressources naturelles et des matières toxiques, ainsi que les émissions de déchets tout au long du cycle de vie du service ou du produit, afin de ne pas compromettre les besoins des générations futures6 (Thidell, 2010).

Il n'y a pas encore un consensus concernant la définition de la consommation durable.

Certains acteurs traitent la consommation comme un problème de production, et suggèrent la réduction des impacts environnementaux de consommation grâce à l'amélioration de l'éco-efficacité des processus de production. D’autres acteurs, quant à eux, assimilent la consommation durable au «verdissement» des marchés7 (Mont &

Plepys, 2008).

5 Fuchs, D. A. ., & Lorek, S. (2005). Sustainable Consumption Governance : A History of Promises and Failures. Journal on Consumer Policy, 3(28), 261–288

6 Thidell, Â. (2010). Sustainable Consumption and Green lifestyles – Definitions and Concepts.

7 Mont, O., & Plepys, A. (2008). Sustainable consumption progress: should we be proud or alarmed?

Journal of Cleaner Production, 16(4), 531–537

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La notion de la consommation durable est souvent utilisée comme un terme générique pour les questions liées aux besoins humains, à l'équité, à la qualité de la vie, à l'utilisation efficace des ressources, à la réduction des déchets, à la sécurité des consommateurs, à la souveraineté du consommateur, etc.

Une panoplie de ces questions a des objectifs contradictoires les empêchant d’être compatibles avec la vision de la consommation durable, et souligne la complexité du sujet.

Dans une vision citoyenne, et afin de remédier à certaines insuffisances de la société, un nombre croissant d’organisations prennent des initiatives tout en proposant des modalités concrètes de la consommation durable. Cette dernière représente donc, un défi de taille principalement pour les particuliers, pour les entreprises et pour les collectivités locales.

2. LES ACTEURS DE LA CONSOMMATION DURABLE

Les comportements durables sont en train de devenir, s'ils ne le sont pas déjà dans plusieurs pays, une composante incontournable de la stratégie des entreprises et des collectivités territoriales. Les individus, de leur part, sont devenus plus informés sur l’impact de leurs choix sur le milieu humain et naturel, visant un double objectif : mieux vivre en tant que citoyens et participer à l’édification d’une société durable.

2.1 Les particuliers et la consommation durable

La consommation connait de plus en plus une emprise sans précédent sur les modes de vie et sur la façon de penser des individus. Malgré l’existence de disparités entre les pays et à l’intérieur de ceux-ci, cette tendance est la résultante de plusieurs facteurs.

Tout d’abord, le niveau de vie et le revenu par habitant suite à la croissance économique à l’échelle mondiale se sont améliorés. Deuxièmement, certaines mutations démographiques ont favorisé cette tendance comme l’amélioration de la santé, de la longévité et le travail des femmes. Un autre facteur peut être rajouté, qui est celui du développement technologique touchant les produits, les services et les informations disponibles à propos de ceux-ci.

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La consommation fait naturellement partie de l'être humain et le niveau de consommation dépend presque entièrement des normes culturelles. Le paradigme du consumérisme s’est répandu dans toutes les cultures, stimulant la consommation globale au détriment du bien-être humain et écologique8 (Assadourian, 2010).

Si les gains techniques ont permis d’offrir des produits avec des prix plus bas, ils ont malheureusement incité à consommer davantage. En plus, ce sont plutôt les jeunes générations qui font preuve d’une « hyper consommation » à l’occasion de leurs comportements d’achat.

Malgré le fait que la croissance de la consommation ne soit pas impérativement corrélée à une augmentation de bien-être, les modèles culturels et le discours publicitaire soutiennent l’idée contraire, que le bonheur, est d’en avoir beaucoup.

Les consommateurs essayent de profiter de la compétition entre les entreprises adoptant « une guerre de prix » ou pratiquant des prix très bas. Partant, il est très difficile aux entreprises dans de telles conditions d’adopter des comportements, souvent très coûteux, respectant l’environnement et le facteur social. A titre d’exemple, la pratique des salaires très bas et des conditions de travail indécentes est largement adoptée dans certains pays pauvres.

Dans le cadre de la recherche des nouveaux modes de consommation, vu les pressions environnementales et sociales de plus en plus fortes, la consommation éthique, responsable, durable, ou engagée, est une réalité en pleine émergence.

Plusieurs modèles considèrent les individus non seulement des consommateurs - dimension économique -, mais également des citoyens - dimension politique -

9(Ndiaye & Carimentrand, 2012). Il est fréquent de trouver plus d’attitudes positives envers la consommation durable parmi les personnes disposant d’un haut niveau d’éducation, et ayant des revenus plus élevés.

8 Assadourian, E. (2010). Transforming Cultures : From Consumerism to Sustainability. Journal of Macromarketing, 30(2), 186–191.

9 Ndiaye, A., & Carimentrand, A. (2012). De la ” consommation responsable ” à la ” consommation alternative ”. Saragosse

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Cependant, des contradictions apparaissent vu que ces personnes, plus favorables à la consommation durable ont des impacts écologiques, suite à des niveaux de consommation plus importants.

Les instruments les plus utilisés dans ce sens sont ceux dédiés à l’information des consommateurs. Ce choix est peut être dicté par la facilité de mise en place de nouveaux modèles. Cependant, l’impact de ce type d’instrument reste relativement très bas. Le modèle du consommateur rationnel et informé pouvant changer ses habitudes ne fonctionne pas.

D’une part les choix de consommation est la combinaison d’une panoplie de facteurs (sociaux, psychologiques, économiques, structurels, situationnels...), et d’autres part les campagnes de sensibilisation menées souffrent d’un manque de professionnalisme ; les citoyens ne retiennent donc que quelques messages, surtout les plus percutants.

Les consommateurs sensibilisés n’adoptent pas systématiquement des comportements soucieux du développement durable. En fait, ils doivent gérer des conflits entre leurs différentes motivations, sur le plan individuel et collectif, et se trouvent confrontés au manque d’information, à son traitement et aussi à la confiance vis-à- vis des sources d’information.

Se responsabiliser en tant que citoyens, est une grande nécessité. Les individus sont appelés à adopter d’une manière volontaire des comportements encourageants une consommation durable. En agissant de la sorte, ils participeraient positivement à la concrétisation d’une finalité beaucoup plus vaste, qui est celle du développement durable10 (Marchand et al., 2015).

Cependant, « consommer mieux » ne sera pas suffisant : assurer aux neuf milliards habitants prévus de la planète en 2050 des conditions de vie décentes suppose moins d’émissions gazeuses, de consommer moins d’objets non durables et de prélever moins de ressources naturelles, tout en assurant la satisfaction du consommateur à un niveau égal, voire plus convenable.

10 Marchand, A., Coninck, P. De, & Walker, S. (2015). La consommation responsable Perspectives nouvelles dans les domaines de la conception de produits. Nouvelles Pratiques Sociales, 18(1), 39–56.

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Il s’agit concrètement d’intégrer les soubassements de la consommation durable dès le bas âge, prévoir des compagnes de sensibilisation ciblées et intégrer les médias, afin de limiter les stratégies promotionnelles favorisant la surconsommation11 (LAVILLE, 2011).

2.2 Les entreprises et la consommation durable

Le concept du développement durable devient appliqué à l'entreprise, la responsabilité sociétale des entreprises. En d’autres termes, il s’agit de l’incorporation volontaire dans la stratégie de l’entreprise des dimensions économiques, environnementales et sociales, dont l’objectif de satisfaire l’ensemble des parties prenantes : employés, fournisseurs, clients, collectivités locales…

Les consommateurs, les syndicats, les ONG, les gouvernements et les autres parties prenantes de l’entreprise exigent des entreprises un développement économique plus respectueux de l’environnement et de la société.

Les entreprises ont dès lors commencé à intégrer dans la gestion de leurs activités des préoccupations socio-environnementales, contraintes par la législation, mais également soucieuses de leur réputation et désireuses d’acquérir un avantage concurrentiel dans un marché d’une consommation « écologiquement correcte » en plein essor.

Il n’est pas étonnant dans ce contexte que la responsabilité sociétale de l’entreprise soit étendue progressivement aux réseaux logistiques notamment par le biais des pressions exercées par les parties prenantes.

Les entreprises sont obligées de prendre en compte les problèmes environnementaux et sociaux, étant donné que les clients sont de plus en plus informés, les Etats et les organisations non gouvernementales de plus en plus exigeants12 (AGERON &

SPALANZANI, 2010).

Beaucoup de décisions logistiques ont des répercussions sur l’environnement. Les schémas d’approvisionnement et de distribution par exemple ont des répercussions sur

11 Laville, E. (2011). Pour une consommation durable.

12 Ageron, B., & Spalanzani, A. (2010). Perceptions et réalités du développement durable dans les entreprises françaises. Revue Francaise de Gestion.

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le taux de remplissage des véhicules et le mode de transport utilisé. D’autres décisions comme le choix des emballages de transport, le choix du transporteur, la logistique de retour des produits ont également des répercussions sur l’environnement.

Concernant les achats socialement responsables, les décisions d’achat sont prises en tenant compte les conséquences sociales dont se préoccupent les parties prenantes. Les achats responsables incluent les achats environnementaux (appelés aussi achats « verts

» par certains auteurs), et les achats incluant des critères sociaux et éthiques.

Les transports durables remplissent les besoins de mobilité en préservant et en améliorant la santé des Hommes et de l’écosystème, en assurant le progrès économique et la justice sociale, aujourd'hui et dans le futur. Le transport routier dans les aires urbaines génère en particulier l’émission de polluants, l’utilisation de fuel fossile, des accidents corporels, du bruit, la congestion des centres villes, des vibrations, une diminution des espaces verts ; il nuit à la vue, aux infrastructures et aux édifices historiques13 (Quak & Koster, 2007).

L’emballage durable ajoute une valeur en contenant efficacement le produit et en le protégeant. Il sert de support à une consommation responsable et informée. Il utilise avec plus d’efficience les matériaux et les énergies, des matériaux recyclés, ou encore des matériaux non dangereux pour la santé et les écosystèmes.

Enfin, la gestion du produit en fin de vie doit être prise en compte. La logistique « inversée » est une série d’activités nécessaires pour récupérer le produit chez le consommateur pour le détruire ou lui redonner de la valeur. La réutilisation des produits passe par le « remanufacturing » qui est une stratégie de production dont l’objectif est la revalorisation de produits usés à travers l’utilisation de composants fonctionnants correctement.

Conscient que l’entreprise est la force de changement la plus robuste du monde moderne, et afin de satisfaire les attentes des consommateurs-citoyens, il faudrait

13 Quak, H. J., & Koster, M. B. M. De. (2007). Exploring retailers’ sensitivity to local sustainability policies. Journal of Operations Management, 25, 1103–1122

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envisager aujourd’hui un modèle orienté essentiellement vers la solidarité sociale et le développement durable14 (RILMAN & HÉRARD, 2006).

2.3 Les collectivités et la consommation durable

Il est de plus en plus reconnu que la consommation durable ne peut être atteinte par la seule action des consommateurs et des entreprises. Les interventions des pouvoirs publics sont essentielles pour façonner le discours, les normes, les incitations et les infrastructures15 (Dawkins et al., 2019).

D’une part, les collectivités locales devraient jouer un rôle crucial afin de promouvoir la consommation durable. En tant qu’acheteurs, celles-ci pourraient avoir la possibilité de servir de modèle pour une consommation durable et d'influencer les marchés vers la durabilité par le biais de leurs achats.

D’autre part, la mise en place des dispositifs d’encouragement des bonnes pratiques par le secteur public permettraient d’encourager les initiatives émanant des individus et des entreprises.

Pour la grande majorité des collectivités, « le développement durable implique une approche transversale, une réflexion sur le long terme et des partenariats public/privé.

Il ne correspond pas à une politique sectorielle de plus, mais à l'ensemble des politiques locales 16(BESANCENOT, 2008)» . Les collectivités locales considèrent que ce concept se situe à un niveau philosophique et humaniste, et une simple vue difficile à traduire dans la pratique.

Il est vraiment regrettable que les collectivités ne disposent pas, dans la majorité des cas d’outils et de consignes formelles pour le déploiement d’une réelle démarche durable17 (FIALAIRE, 2008).

14 Rilman, J. B., & Hérard, J. (2006). Les Meilleures Pratiques De Management (6th ed.; E. des Organisations, ed.)

15 Dawkins, E., André, K., Axelsson, K., Benoist, L., Swartling, Å. G., & Persson, Å. (2019).

Advancing sustainable consumption at the local government level: A literature review. Journal of Cleaner Production

16 BESANCENOT, F. (2008). Territoire et développement durable (L’Harmattan, ed.). Paris.

17 Fialaire, J. (2008). Les stratégies du développement durable (L’Harmattan, ed.). Paris.

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Afin de savoir quel mode de gouvernance est le plus approprié, il est primordial de mettre en place un système de pilotage dédié au développement durable. Cette initiative doit émaner des Etats comme véritable levier d’une solidarité entre les collectivités territoriales et locales, malgré les difficultés d’aboutir à un consensus.

Le choix d’une telle approche est dicté par plusieurs préoccupations. Au côté du souci de la préservation de la qualité de l’environnement, d’autres facteurs sont aussi à prendre en compte, notamment le développement économique et l’équité sociale. La durabilité revêt un aspect transversal, néanmoins elle se heurterait avec le cloisonnement de l’administration, des élus et des acteurs.

Mettre en œuvre une approche transversale et intégrée n'est pas simple. L'organisation administrative et politique des collectivités territoriales et locales demeure très compartimentée. Les différents services n'ont pas l'habitude de travailler ensemble autour d'un même projet.

L'évaluation des actions de politique durable est à priori complexe. L'absence jusqu'ici de méthodologie, d'outils et d'indicateurs reconnus et partagés explique cette difficulté.

Les collectivités sont invitées donc, à réorganiser les services pour convenir d'une meilleure organisation, cette fois plus transversale.

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Conclusion

S’inscrivant dans le cadre des thèmes de la « durabilité », la consommation durable revêt une importance cruciale de plus que jamais La mise en œuvre des achats durables est un projet fédérateur capable de générer une panoplie de bénéfices. La consommation durable, axe transversal ou structurant par excellence, devrait donc être hissée au plus haut niveau.

La nouvelle économie met l'accent sur le bien-être durable, avec des définitions plus larges de la richesse et du travail, qui intègre l'éthique dans la vie économique. Les achats durables et responsables sont des piliers indissociables de l’engagement sociétal des particuliers, des entreprises et des collectivités locales.

Eduquer les citoyens à une consommation responsable et réorienter leurs comportements s’avèrent d’une grande utilité. Cependant, les résistances au changement sont d'autant plus fortes puisqu’il s’agit de modifier les modes habituels de penser, de raisonner, autrement dit les schémas culturels des acteurs.

Une politique d’achats durables intervient donc dans le cadre d’une approche plus globale de la responsabilité sociétale des organisations. La finalité de l’entreprise est censée créer durablement de la valeur non seulement pour les actionnaires mais également pour les autres parties prenantes, voir à l’ensemble de la société.

Ce questionnement de la consommation durable ou soutenable est plutôt traité d’un seul point de vue, qui est celui environnemental et écologique. D’autres aspects méritent plus d’attentions à l’instar des dimensions économiques et sociales comme la lutte contre la pauvreté et le respect des droits de l’Homme.

Il est pratiquement impossible d’envisager un développement durable axé sur la responsabilité sociale ou sociétale sans « une consommation durable ». Il devient urgent d’abandonner le modèle de l’hyper- consommation et d’adopter un modèle éthique orienté vers le respect de l’Homme et de l’environnement.

Certes, la consommation durable est un comportement volontaire. Ses avantages ne sont pas à prouver. Néanmoins, un tel comportement génère des coûts

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supplémentaires, et il est légitime de s’interroger sur la performance financière des organisations. Un volet qui mérite d’être abordé profondément lors des futures recherches.

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BIBLIOGRAPHIE :

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