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Préambule aux méthodes actuelles d’intervention

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Technè

La science au service de l’histoire de l’art et de la préservation des biens culturels  

44 | 2016

Archives de l’humanité : les restes humains patrimonialisés

Préambule aux méthodes actuelles d’intervention

Introduction to current conservation methods

Noëlle Timbart, Hélène Guichard et Alain Froment

Édition électronique

URL : http://journals.openedition.org/techne/1159 DOI : 10.4000/techne.1159

ISSN : 2534-5168 Éditeur

C2RMF

Édition imprimée

Date de publication : 1 novembre 2016 Pagination : 103

ISBN : 978-2-7118-6339-6 ISSN : 1254-7867 Référence électronique

Noëlle Timbart, Hélène Guichard et Alain Froment, « Préambule aux méthodes actuelles d’intervention », Technè [En ligne], 44 | 2016, mis en ligne le 19 décembre 2019, consulté le 15 septembre 2020. URL : http://journals.openedition.org/techne/1159

La revue Technè. La science au service de l’histoire de l’art et de la préservation des biens culturels est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.

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IV . P se rv er p ou r m ie ux tr ans m et tr e

Archives de l’humanité – Les restes humains patrimonialisés TEC H N È n° 44, 2016

les protocoles d’intervention doivent être adaptés à chaque situation. Chaque intervention représente alors un cas par- ticulier et chaque traitement suppose de prendre en compte les spécifi cités propres au reste humain concerné afi n de l’adapter au mieux. Enfi n, et parce qu’il s’agit de restes humains, dans toute intervention transparaissent la sensibilité et la subjectivité propre à chaque restaurateur qui porte un soin particulier à l’individu dont il a la charge.

P

endant longtemps, les collections de restes humains n’étaient pas, ou peu, prises en charge dans des opérations de conservation-restauration, ce qui a pu conduire à des dégradations1. En outre, les rares interventions qui ont été menées étaient peu documentées.

Mais ces dernières années, plusieurs projets de rénovations muséales, notamment, ont été l’occasion de traiter ces col- lections particulières et de mettre en place certaines dispo- sitions conservatoires. Ces projets témoignent du nouvel intérêt porté à ces collections et de la volonté d’établir un protocole d’intervention qui soit adapté à leurs spécifi cités : certes composés de matériaux organiques, les individus qu’ont été ces dépouilles ne doivent pas s’effacer devant de simples préoccupations matérielles. Ainsi, il s’agit avant tout d’assurer la pérennisation des restes humains dans les meilleures condi- tions possibles de respect et d’intégrité, aussi bien matérielle qu’immatérielle.

Ces opérations ont également souligné l’importance d’un travail pluridisciplinaire alliant des restaurateurs de plusieurs domaines. Le restaurateur spécialisé dans les restes humains est essentiel en termes de manipulation des corps et du choix du traitement à leur appliquer afi n d’en conserver tout le potentiel informatif (fi g. 1). Et il prend en compte les problé- matiques de contamination en utilisant un matériel de pro- tection adéquat (gants, masques, etc.). Toutefois, il travaille la plupart du temps en collaboration étroite avec des restau- rateurs de spécialités complémentaires pour mener à bien le traitement qui porte aussi sur les matériaux périphériques.

Ces projets ont trait à des dépouilles issues de cultures variées : momies égyptiennes ou d’Amérique du Sud, crânes surmodelés d’Océanie, peaux humaines, etc. Si les modes de préservation des corps sont différents étant donné l’intention- nalité qui a présidé à leur mise en œuvre, la dégradation consti- tue l’une des composantes de chaque corps mort. Il faut alors distinguer dans le diagnostic les altérations inhérentes à la préparation et au processus de préservation du corps de celles qui sont survenues après, soit au cours de leur histoire maté- rielle afi n de défi nir les dispositions à prendre pour les réduire.

De fait, toute intervention sera nécessairement un com- promis, le principe de précaution étant privilégié. En effet, si le traitement de restauration se doit de viser à la réversibilité, cette dernière n’est pas toujours envisageable. C’est pourquoi

Préambule aux méthodes actuelles d'intervention

Noëlle Timbart Hélène Guichard Alain Froment

Introduction to current conservation methods

Fig. 1. Dépoussiérage de la momie de Neshor (musée du Louvre)

© H. Guichard.

Notes

1. McGowan et Laroche, 1996 ; Cadot, 2009.

Bibliographie

Cadot L., 2009, En chair et en os : le cadavre au musée. Valeurs, statuts et enjeux de la conservation des dépouilles humaines patrimonialisées, École du Louvre/RMN, Paris.

McGowan Gays S. et Laroche Cheryl J., 1996, “The ethical dilemma facing conservation: care and treatment of human skeletal remains and mortuary objects”, Journal of the American Institute for Conservation, Vol. 35, n° 2, p. 109-121.

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