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STRATEGIES DE GESTION DU RISQUE FINANCIER PAR LES COOPERATIVES PRODUCTRICES DE CACAO ET DE CAFE

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STRATEGIES DE GESTION DU RISQUE FINANCIER PAR LES COOPERATIVES PRODUCTRICES DE CACAO ET DE CAFE

FINANCIAL RISK MANAGEMENT STRATEGIES BY COCOA AND COFFEE PRODUCING COOPERATIVES

Par

Jules MANDENG MA NTAMACK

Enseignant-chercheur à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion Appliquée, Laboratoire d’Economie et de Management Appliqué, Université de Douala.

jmandeng2005@yahoo.fr

Résumé :

L’objectif de cet article est d’apprécier les stratégies utilisées par les coopératives pour gérer le risque financier. Nous avons mené une étude exploratoire associant des observations, des entretiens et une enquête avec un questionnaire à l’échelle de mesure ordinale.

Les analyses de fréquences et en composantes principales ont mis en évidence quatre stratégies regroupant des pratiques spécifiques : l’agroforesterie, la diversification, l’assurance et le financement. Les implications managériales vont dans le sens du renforcement des pratiques de gestion du risque financier détectées et de la création des conditions de marchés financiers. L’étude ne détermine ni les conditions de maximisation du revenu ni celles de minimisation du risque financier.

Mots clés: Stratégie, risque financier, coopératives, cacao, café

Summary:

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The objective of this article is to appreciate the strategies used by cooperatives to manage financial risk. We carried out an exploratory study combining observations, interviews and a survey with a questionnaire on the ordinal scale. Frequency and main component analyzes have highlighted four strategies grouping together specific practices: agroforestry, diversification, insurance and financing. The managerial implications go in the direction of strengthening the detected financial risk management practices and creating financial market conditions. The study determines neither the conditions for maximizing income nor those for minimizing financial risk.

Keywords: Strategy, financial risk, cooperatives, cocoa, coffee.

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INTRODUCTION

Les effets combinés de la chute des cours des matières premières tels que le cacao et le café au milieu des années quatre vingt, de la libéralisation des filières qui en est suivie, de la persistance des fluctuations erratiques des cours de ces produits et surtout de l’incomplétude ou de l’inexistence des marchés à terme de marchandises (MTN) dans certains pays producteurs de cacao et/ou de café, ont un impact négatif sur le revenu de coopératives.

Ces dernières adoptent des pratiques de gestion du risque de revenu qui s’éloignent parfois de celles proposées par la littérature financière et les pratiques reconnues sur les marchés financiers (Roncali, 2004). Car elles sont obligées de prendre des décisions basées sur des informations imparfaites (Raciot et Theoret, 2018). Cette situation engendre un grand nombre de risques parmi lesquels le risque financier qui dans le cas de la vente des actifs comme le cacao et la café s’assimile au risque de revenu (Drollette, 2009 et Harwood, 1999a et b).

Selon Echaudemaison et al.(2007), le risque de revenu est la possibilité de baisse de flux monétaire par un agent économique suite aux variations défavorables des prix des inputs et des outputs de ses actifs. Vue l’état de précarité de l’activité agricole en général et celle des produits de rente tels que le cacao et le café, la gestion du risque financier devient une contrainte de survie pour les coopératives qui les produisent (auteur, 2018). Ce risque apparait quand les revenus sont insuffisants pour faire face aux obligations financières ou quant ils sont inferieurs aux profits souhaités. Il est tributaire aux risques de production et de marché, aux variations défavorables des taux d’intérêts et à l’augmentation des dépenses familiales par rapport aux revenus disponibles…(Roncalli, 2004).

Les techniques, stratégies et pratiques pour faire face à ce risque sont nombreuses. De la diversification à l’assurance en passant par les instruments surtout optionnels proposés par les marchés financiers. Mais bien que ces pratiques existent et soient efficaces surtout pour les coopératives évoluant dans des environnements disposant des marchés complets; la situation des coopératives dans les Pays en Voie de Développement (PVD), caractérisée par des marchés incomplets, une libéralisation des filières non contrôlée et la précarité des conditions socio-économiques; a fait naître certaines pratiques telles que le petit élevage, l’exploitation des ressources forestières, la culture des arbres fruitiers, l’association des cultures, les provisions…Ces pratiques font montre d’efficacité en termes de soutien aux revenus des coopératives, de minimisation du risque financier et de l’épanouissement des membres des coopératives qui les ont intégré dans la gestion de leurs filières ( ICRAF, 2020 ; auteur, 2018 ; Van Asseldonk, 2016).

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Mais, dans ce foisonnement des pratiques de gestion du risque financier, la question est celle de savoir quelles sont les stratégies utilisées par les coopératives camerounaises productrices de cacao et de café pour gérer le risque financier ? En d’autres termes, quelles sont les pratiques dont les coopératives font appel pour maximiser leurs revenus dans un contexte d’incomplétude de marchés ?

L’hypothèse qui semble plausible est que les coopératives trouvent des stratégies propres à leur environnement pour gérer le risque financier.

L’objectif de cette recherche est d’apprécier (indentifier et hiérarchiser) les stratégies les plus efficaces de gestion du risque financier dans un contexte d’incomplétude de marchés.

Pour atteindre cet objectif, une étude exploratoire combinée à une analyse en composantes principales sont nécessaires.

Dans la suite de notre travail, nous présenterons une revue de la littérature (1), une méthodologie (2), les résultats et leurs implications managériales (3).

1. LA REVUE DE LA LITTERATURE

Le risque financier peut être en partie un risque de production, car il dépend des décisions de l'agriculteur, et d'autre part, il peut être attribué au risque de marché ou de prix, car l'agriculteur opère dans les conditions du marché qui ont une influence directe sur le revenu. La volatilité des revenus agricoles dépend des prix, des rendements, des coûts, mais aussi de l'interconnexion de tous ces éléments et de la diversification de la production. Les statistiques montrent que, pendant la période 2010-2018, les prix des produits agricoles ont connu de grandes fluctuations et que depuis 2014, il y a une baisse significative des prix. Ce qui a affecté négativement le revenu agricole (l’OCDE, 2019). Le comportement des agriculteurs pour minimiser les biais existants, passe par une bonne application des outils de gestion du risque financier qui sont fonction des aspects comportementaux.

1.1. LES ASPECTS COMPORTEMENTAUX DE GESTION DU RISQUE DE REVENU

Pour mieux s'adapter à un impact négatif de la volatilité des prix et d'autres facteurs qui augmentent les fluctuations des revenus, il est nécessaire de prêter attention aux aspects comportementaux liés aux baisses de revenu des coopératives. Dans la littérature (Hardaker et al,.2015 ; Ratas et Nurmet, 2017 ; OCDE, 2011) est présenté un ensemble de stratégies de gestion des risques basés sur l'attitude face au risque et la perception du risque entre deux extrêmes : pour éviter ou accepter le risque. Ces aspects vont de l’attitude envers le risque

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(aversion) de la coopérative en passant par l’asymétrie d’information (Van Winsen et al., 2016).

1.1.1. L’attitude à l’égard du risque financier : l’aversion

Comme Kahneman et Tversky (1979) l'ont fait valoir dans leur célèbre publication

«Prospect Theory: An Analysis of Decision under Risk» et dans la version révisée de cette recherche (Kahneman et Tversky, 1992), les gens prennent les décisions en se basant sur 4 principes :

- les gens n'aiment pas l'incertitude et préfèrent toujours la certitude, ils ont donc tendance à renoncer à une partie de leur revenu par souci de clarté

- les gens sont plus susceptibles d'accorder plus d'importance aux pertes qu'aux gains ;

- lorsqu'une personne subit une perte, elle risque davantage de courir dans le but d'éliminer le résultat négatif et elle n'acceptera pas la perte ;

- les décideurs sont plus susceptibles de s'intéresser aux gains et pertes relatifs qu'aux revenus et avantages finaux.

Les auteurs dans leur article «Jugement sous l'incertitude: heuristique et biais» ont distingué et décrit trois éléments heuristiques et biais principaux: représentativité, disponibilité, ajustement et ancrage. Les auteurs ont souligné que de nombreuses décisions sont fondées sur des croyances quant à la probabilité d'événements peu clairs. Bocquého et al.

(2014) ont également remarqué que les agriculteurs se caractérisent par une fonction d'utilité concave pour les résultats de gain impliquant une aversion au risque.

1.1.2. L’asymétrie de l’information

Comme l'ont noté Kimura et al. (2010), chaque agriculteur dispose de bien meilleures informations sur la nature de son environnement à risque que les autres parties prenantes. Cette situation est due à l'asymétrie d'information. Les décideurs par exemple, devraient prêter attention à la manière de donner aux agriculteurs les moyens de prendre leurs propres décisions de gestion des risques et d'avoir accès à une variété d'instruments et de stratégies. Tous les paiements directs aux agriculteurs ont un impact sur la gestion des risques.

Cependant, il est prouvé que les paiements fortement découplés ont un effet très limité sur les autres stratégies de gestion des risques et ont un impact très limité sur les fluctuations des revenus.

1.1.3. La collaboration

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Emery (2015) a analysé la coopération et l'indépendance des agriculteurs britanniques et a constaté que l'indépendance est le plus souvent confondue avec des prémisses individualistes. L'auteur a fait valoir que cette situation conduit les agriculteurs à considérer leurs voisins comme des concurrents naturels. Emery et Franks (2012) ont analysé la réceptivité des agriculteurs à l'idée de systèmes agroenvironnementaux collaboratifs à l'échelle du paysage dans les régions de l'Angleterre. Ils ont constaté qu'un manque de communication et de compréhension mutuelle entre les agriculteurs sont des obstacles potentiels à la participation aux programmes agroenvironnementaux. Prager (2015) offre quelques possibilités d'améliorer la collaboration entre les agriculteurs et les autres parties prenantes. Elle a fait valoir que les spécifications nationales créaient l'espace nécessaire pour résoudre les problèmes locaux et que les pays offraient des systèmes régionaux ou locaux supplémentaires qui seraient plus propices à soutenir les collègues existants.

Une bonne compréhension des stratégies de gestion des risques dans l'agriculture implique nécessairement d'analyser l'interaction entre les différentes sources de risques, les différentes stratégies des agriculteurs et les programmes gouvernementaux (Kimura et al.

2010). Nous présentons seulement dans la suite, les stratégies de gestion du risque financier tirées de la littérature financière.

1.2. LES STRATEGIES DE GESTION DU RISQUE FINANCIER

La littérature en matière de gestion de risque fait apparaître trois approches à savoir : - Celle de la couverture, proposée par Knight(1921) dans Risk, Uncertainty and Profit ; - Celle de la diversification, proposée par Markowitz (1952) dans Portfolio Selection et - celle de la mutualisation ou du transfert proposée par Chamberlin (1933) dans sa contribution The theory of monopolistic competition.

1.2.1. Diversification

Harwod et Heifner (1999a et b) définissent la diversification comme « un changement dans le choix du produit (ou de l'entreprise) et les décisions d'utilisation des intrants en fonction du marché forces et les principes de la maximisation du profit». Au niveau des exploitations, la diversification représentera un changement des caractéristiques sous-jacentes du système agricole de telle sorte que les pratiques et les produits concourent à la gestion des risques et à l’amélioration des revenus des coopératives. Selon la Conférence des Nations unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED), l’indice de diversification calculé à partir de Herfindal Diversication Index (HDI) est de 0,66 en Afrique

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centrale, témoignant de ce fait un degré élevé de diversification tant au niveau des filières qu’au niveau des exploitations (CNUCED, 2018).

La diversification des filières

Les effets pervers de la dépendance d’une économie par rapport à un produit ont été qualifiés de Dutchdisease, en référence à la production de gaz de la mer du Nord en Hollande.

Ce terme a été appliqué aux économies du Nigéria (pétrole), du Cameroun (café, cacao et pétrole) et de la Colombie (café) (Malezieux et Moustier, 2015). Dans le Centre-est de la Cote d’Ivoire par exemple, le développement des cultures maraîchères correspond à la baisse des cours du cacao associée au vieillissement des plantations à partir des années 1990. Le développement du maraîchage dans les départements français d’outre-mer; correspond aux difficultés de commercialisation de la banane et de la canne à sucre; cultures pivots de ces îles (Temple, 1997). Cependant, si l’instabilité financière des marchés est l’un des déterminants de la diversification. Cependant, les politiques de soutien aux filières de diversification par des appuis en termes de formation technique, d’organisation des producteurs et d’accès aux infrastructures de marchés, peuvent stabiliser les marchés voire transformer les cultures de diversification en cultures pivots. C’est le cas de l’horticulture à La Réunion qui a dépassé en valeur la canne à sucre (OCDE, 2011). Mais qu’en est-il de la diversification dans l’exploitation agricole ?

La diversification des exploitations agricoles

L’exploitation agricole, entité économique et sociale de base dans la plupart des situations, constitue le lieu privilégié de gestion du risque financier où la diversification prend sa cohérence économique, sociale et environnementale. Elle peut être considérée comme la combinaison de stratégies et d’actions multiples qui devra être considérée (auteur, 2016). Les objectifs des coopératives, les stratégies vis-à-vis du risque financier et les trajectoires d’évolution parcellaires constituent des facteurs d’analyses indispensables pour comprendre la logique et les formes prises par la diversification. Plutôt que de maximiser l’espérance de son revenu, les coopératives cherchent à assurer un revenu minimum lui permettant d’atteindre le seuil de subsistance. C’est-à-dire la reproduction de l’exploitation et des besoins de base de la famille (nourriture, logement, vêtements, scolarisation des enfants) (IRAD, 2018). Dans les travaux réalisés dans les années 2000 en Afrique de l’ouest, les associations manioc/patate douce, ou manioc/maïs/patate douce, ou encore manioc/haricot, donnent des coefficients de variation des revenus près de la moitié moindre que les cultures pures. La diversification des activités de l’exploitation en direction du travail non agricole, comme le commerce ou

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l’artisanat, répond à la même logique de réduction des risques (Meynard et al., 2018).

L’exploitant cherche à constituer un portefeuille d’activités avec le moins possible de corrélations entre le niveau de risque de chaque composante. La combinaison de plusieurs cultures sur une exploitation permet par ailleurs des transferts de ressources financières d’une culture à l’autre, selon leur degré de réussite. C’est le cas pour les exploitations maraichères de la région d’Abengourou en Côte d’Ivoire, pour lesquelles les bénéfices de la tomate permettent de replanter des cultures pérennes, et qui utilisent réciproquement les produits des parcelles de café et de cacao pour réinvestir dans la tomate (Cordier et al., 2018).

1.2.2. La couverture

La couverture du risque en finance de marché a fait l’objet des travaux des plus importants depuis le texte séminal de Knight (1921). Elle est apparue dans l’analyse des cours des produits de base lorsque les pays producteurs ont été confrontés à la gestion des fluctuations des cours consécutives à la libéralisation des marchés à la fin des années 80. On peut distinguer les modèles traditionnels directement issus des premiers travaux et les stratégies modernes qui font intervenir de façon récurrente et abondante l’analyse statistique.

Les techniques de couverture dont font appel les coopératives dans les PVD sont les contrats forwards et les contrats futures.

Le contrat forward

Pour se protéger contre la baisse de leurs revenus due au risque financier, les coopératives intervenant sur le marché comptant des matières premières peuvent recourir aux contrats forward. Le vendeur s’engageant à livrer une certaine quantité de matière première à un prix ferme et définitif, l’acheteur s’engageant à prendre livraison de la même quantité. Les transactions avec livraison différée se sont développées dans la quasi-totalité des marchés des matières premières. Mais ces marchés quelle que soit la matière première sous jacente aux contrats, présentent de sérieux inconvénients: la transparence des prix n’est pas assurée, la confidentialité des transactions est impossible à réaliser, la liquidité du marché est très réduite voire inexistante…(Simon, 2001). Pour limiter ces inconvénients il faut recourir à des instruments de couverture qui dissocient la protection contre le risque de prix de la transaction commerciale proprement dite, qui évitent le risque de crédit, et qui permettent à l’opérateur de tirer profit d’une évolution favorable des prix qui ne pouvait être anticipée lors de la signature du contrat forward. Les contrats futures répondent aux deux premières exigences.

Les contrats futures

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Le contrat à terme future est un engagement ferme et définitif prévoyant de livrer (pour celui qui vend) ou de recevoir (pour celui qui achète) à une échéance spécifique, une certaine quantité de matière première, à un prix lors de la négociation du contrat. Le principe des contrats futures pour les coopératives est de pouvoir déterminer à l’avance le prix de vente de leur récolte. En fixant leur prix, les coopératives se protègent du risque d’une baisse des cours sur le marché physique. Elles sécurisent par conséquent leurs revenus, mais ne profite pas non plus d’une hausse des cours. Les contrats d’option viennent combler ce manquement (Simon, 1997).

Les contrats d’options

Les options sur matières premières sont des actifs symétriques qui permettent aux Coopératives de se protéger contre les risques financiers et de tirer simultanément profit d’une évolution favorable des cours qu’ils n’auraient pas (ou qu’ils auraient mal) anticipé (Simon et Laforge, 1988). Le vendeur d’options, par exemple, s’engage, contre une rémunération donnée, à vendre un lot donné à un prix donné, si et seulement si les cours en vigueur diminuent en dessous de ce prix. Si non, le lot est vendu au niveau du cours courant. A l’inverse, l’acheteur d’une option cède son risque au vendeur de l’option et paie pour cela le coût technique du risque (prime). Cependant, le recours aux contrats d’options a un coût.

Outre les coûts de transaction (courtier, dépôt initial, appels de marge) et d’information (par exemple un abonnement à Reuter), l’acheteur d’options, contrairement aux contrats à terme n’a pas de dépôt initial et d’appels de marge à effectuer, mais il paie une prime au vendeur d’options auquel il cède son risque (et qui accepte dans l’espoir de réaliser un profit).

Les opérations différentielles ou d’entente sur le prix

Les opérations différentielles sont celles qui font intervenir les contrats d’entente sur le prix. En effet, au lieu d’acheter le produit à un prix fixe et de le vendre à terme, les intermédiaires achètent celui-ci à un exportateur dans un contrat d’entente sur le prix. Il s’agit d’un contrat dans lequel tous les termes sont convenus à l’exception du prix ferme. Le contrat présente une prime (ou un escompte) par rapport au prix à terme. Généralement au cours du mois suivant la dernière période de livraison dans le contrat. Une des conditions de celui-ci est que le prix à terme soit convenu ou fixé dans un délai déterminé. Les parties se mettent d’accord sur une prime et aucune autre mesure n’est nécessaire à ce stade. Plus tard, un transformateur acceptera d’acheter le produit aux intermédiaires sur la base d’un contrat d’entente sur le prix avec une prime par rapport au marché à terme (World Bank, 2019, Auteur, 2016 et Simon, 2001).

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Bien que les travaux ainsi énumérés soient reconnus pour leur pertinence, la couverture du risque financier dans les pays à faible revenu reste encore de nos jours un sujet important.

1.2.3. L’assurance

Pour comprendre l’assurance, il est indispensable de réaliser dans un premier temps qu’elle ne peut pas effacer le risque. En revanche, elle permet de l’étaler. Cet étalement s’effectue sur deux dimensions (Chamberlin, 1933) : la première est la répartition à travers une industrie ou une économie, élargie dans le cas de la réassurance internationale à la sphère internationale et la seconde, est la répartition dans le temps. Presque tous les programmes d’assurance fonctionnent dans les deux dimensions. Il est important de noter que l’assurance n’augmente pas directement le revenu des coopératives. Elle ne fait qu’aider à gérer les risques liés à ce revenu.

Mais le risque financier né des fluctuations généralisées des prix du cacao et du café est « systémique » et donc non assurable. D’où les pratiques telles que les provisions.

Cordier et al. (2002) ont abordé la gestion des risques systémiques agricoles en supposant que les provisions pour baisse de chiffre d’affaire étaient une solution. Ils démontrent que les provisions pendant les périodes de hausses des prix pouvaient bien compenser les pertes subies pendant les périodes de baisse de cours. L’analyse plus poussée peut être envisagée sous deux types de provisions : celles pour risques et charges et celles mathématiques.

Les provisions pour risques et charges

Dans le cadre de la gestion du risque financier des matières premières, les provisions pour risques et charges sont constituées non pas annuellement comme le prévoient les principes comptables, mais à chaque période où la vente du produit est supérieure au prix moyen. Ainsi les provisions constituées lorsque le prix de vente est supérieur au prix moyen serviront pour couvrir les risques ou les pertes que les événements (baisse de prix) survenus ou en cours rendent probables. Le risque financier bien qu’évident à la commercialisation des matières premières, doit être bien identifié afin que les provisions puissent en supporter la survenance (Cordier, 2006).

Les provisions mathématiques

Pour Cordier et Guinvarc’h (2003), l’intérêt de la provision pour fluctuation systémique de la marge est de fournir un outil simple et efficace. Il permet au gestionnaire de l’entreprise agricole de gérer des risques sur lesquels il n’a aucun contrôle et qui affectent directement son chiffre d’affaires. Avec cette provision, le risque systémique n’est certes pas

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supprimé, mais ses conséquences sont réellement réduites. L’entreprise agricole est alors moins sensible aux crises et met en valeur les qualités de gestionnaire et les capacités techniques du chef d’entreprise. Les choix techniques et financiers pourront donc être faits sur des bases stabilisées (Miranda et al., 1997).

1.2.4. L’agroforesterie

L’agroforesterie repose sur des principes universels valables dans tous les contextes et dans tous les systèmes de production : maraichage, viticulture, grandes cultures, élevage…Ainsi chaque agriculteur (coopérative) invente, expérimente, adapte pour développer les pratiques propres à ses contraintes et ses préoccupations, surtout celles relatives aux conditions socio-économiques (Liagre, 2011).

Selon ICRAF ( 2020), la production du cacao et ou du café en association avec des arbres fruitiers permet non seulement de produire ces cultures principales, mais aussi d’avoir d’autres produits ou services en associant des arbres qui sont utiles soit pour la consommation, soit pour la commercialisation. C’est le cas des arbres fruitiers tels que le citronnier, l’oranger, le manguier, le mandarinier…cette pratique permet d’avoir tout au long de l’année des produits qui vont rapporter de l’argent ou de la nourriture aux producteurs. Ces derniers n’attendent plus la récolte parfois incertaine du cacao et du café pour résoudre leurs problèmes financiers. L’agroforesterie est par là même un puissant outil de gestion du risque financier dans le contexte des PVD. Hughes et Oduol (2020), montrent que les revenus des producteurs de café kenyans qui pratiquent de l’agroforesterie a augmenté sensiblement ces dernières années malgré la chute drastique combinée aux fluctuations erratiques des cours du café.

Les stratégies ou pratiques de gestion du risque financier présentées ci-dessus, laissent entrevoir des possibilités d’une réflexion plus dynamique dans le cadre des coopératives de matières premières dans les pays en développement. Le contexte dans ces pays est caractérisé par un certain nombre de contraintes inhibant toute action tant institutionnelle qu’académique.

Les recherches peuvent donc s’orienter vers l’indentification et la classification des pratiques propres aux coopératives productrices de cacao et de café en considérant leur environnement.

2. LA METHODOLOGIE

Le foisonnement de diverses stratégies de gestion du risque financier (risque de revenu plus spécifiquement) laisse libre cours à des pratiques de gestion qui sortent de l’ordinaire mais qui font preuve d’efficacité. Nous présenterons par la suite, les données et l’outil de leur collecte d’une part, l’échantillon et les méthodes d’analyse d’autre part.

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2.1. LES DONNEES

Les données utilisées dans ce travail sont recueillies au moyen de l’application d’un questionnaire : «Les pratiques de gestion du risque financier par les coopératives et experts de la filière de cacao et café au Cameroun » (annexe 1b). Ce questionnaire répertorie les différentes pratiques et stratégies mises en place par les coopératives pour faire face au risque financier. L’échelle de mesure pour les questions en rapport avec les différentes stratégies est ordinale : avec 1 indiquant que la stratégie ou la technique est jugée « très important », 2

« important », 3 « peu important » et 4 « sans importance ».

Mais avant d’élaborer ce questionnaire, nous avons fait une étude exploratoire à travers un guide d’entretien dont le thème portait sur « l’identification des techniques / pratiques de gestion du risque financier par les coopératives et les experts de la filière cacao- café » (voir annexe 1b). Les résultats de cette étude exploratoire menée sur une trentaine de responsables des coopératives et experts1, nous ont permis d’élaborer le dit questionnaire.

L’information tirée de ce questionnaire a été complétée par les entretiens semi-directifs et par les observations sur le terrain. Cette technique de recueil des données est une adaptation au cas camerounais de celles utilisée par Lobos et Viviani au cas chilien (2010) et de Garcia (2006) en France.

2.2. L’ECHANTILLON

Le cacao et le café se cultivent au Cameroun à une exception près dans cinq régions (le Centre, le Sud, l’Est, le Sud-ouest et l’Ouest) où les producteurs sont regroupés en Organisations paysannes tels que les groupements Intérêts Communs (GIC) les coopératives des GICs et les Fédérations des coopératives. Ces cultures sont encadrées par divers organismes publics et parapublics tels que Office National de Commercialisation de Cacao et de Café (ONCC), le Conseil interprofessionnel de Cacao et de Café (CICC), le Projet Assainissement de la Commercialisation du Cacao et du Café (PA3C) la Société de Développement du Cacao (SODECAO), le Ministère de Commerce (MINCOM) et le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural. Notre échantillon est composé de cent cinquante individus dont cinquante coopératives de cacao, cinquante coopératives de café et cinquante experts issus des organismes d’encadrement. Malgré cette distinction, tous font face aux aléas surtout aux fluctuations et à la baisse des cours du cacao et café. Il n’est donc pas

1 Les responsables des coopératives sont soit des dirigeants soit un autre membre du bureau pouvant s’exprimer dans deux langues (sa langue maternelle et le français ou l’anglais) et les experts sont des personnes travaillant dans des organismes d’appuis tels que l’ONCC, PA3C, SODECAO et MINAGRI etc.

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question de voir comment ces groupes gèrent le risque financier individuellement, mais de ressortir parmi la panoplie des stratégies, techniques et pratiques rencontrées, celles qui réduisent le risque financier et améliorent le revenu des coopératives de cacao et de café au Cameroun.

La période de l’enquête s’est étalée sur six mois : de mi-septembre 2019 à mi-février 2020. C’est la période de récole et de commercialisation des deux produits. Cette période nous a facilité la rencontre avec les responsables des coopératives.

2.3. LES METHODES DE TRAITEMENT DE DONNEES

Les méthodes statistiques pour traiter les données sont d’une part l’analyse statistique des fréquences et d’autre part l’analyse factorielle en composantes principales.

Dans cette recherche, nous utilisons le test de Sphéricité de Barlett et l’indice KMO (Kaiser-Meyer-Olkin) d’adéquation de l’échantillon pour vérifier le degré de corrélation entre les variables. Ainsi, à travers la rotation de KMO, nous éliminons tour à tour les variables qui sont soit corrélées avec plus d’un facteur soit celles qui ne se retrouvent pas dans un facteur.

Le classement sera donné par la dernière matrice de rotation qui spécifie les axes factoriels(

stratégie) par ordre et les pratiques de gestion du risque financier qui s’y sont attachées.

3. RESULTATS ET RECOMMANDATIONS

Cette section s’attèle à présenter des résultats de l’analyse des fréquences et factorielle d’une part, et les recommandations d’autre part.

3.1. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS

Nous présentons dans la suite, l’analyse de fréquences et l’analyse factorielle.

3.1.1. L’analyse statistique des fréquences

Le tableau 1 ci-après représente la synthèse des fréquences des différentes pratiques et techniques utilisées. Elles sont regroupées en deux catégories à savoir :

- Celle dont le pourcentage cumulé est supérieur ou égal 50% comme étant très important et important. On trouve 09 pratiques

- Celle dont le pourcentage cumulé est inferieur à 50% comme étant moins important.

On trouve 05 pratiques

Tableau 1 : Synthèse des résultats sur les pratiques de gestion du risque financier par les coopératives

Numéros Pratiques de la gestion du risque financier

% Plus Important

% Moins Important

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11 Arboriculture 92 8

12 Petit élevage 89 11

13 Vente des produits forestiers 87.7 13.3

2 Diversification des cultures 81.7 18.3

3 Transformation du cacao / café 80.7 19.3

1 Diversification des filières 79.3 20.7

8 Provisions pour risque / épargne 70.7 99.3

10 Emprunts 66.3 33.7

7 Les ententes sur les prix / opérations différentielles

22,1 77.9

4 Contrats forwards 23.9 76.1

6 Contrats d’option 25 75

4 Contrats futures 30.9 69.1

5 Provisions mathématiques 45.7 54.3

Source : l’auteur à partir des résultats de SPSS.18.2.

3.1.2. L’analyse en composantes principales

Nous présentons les résultats du test de Sphéricité de Barlett et l’indice KMO (Kaiser- Meyer-Olkin) d’une part et d’autre part, la matrice des composantes après rotation permettant de regrouper par facteur puis de classer les stratégies selon le degré d’importance.

Les résultats du test de sphéricité de Barlett et l’indice KMO

Le tableau 2 ci-après présente l’indice KMO et le test de sphéricité de Barlett. Il montre que les données issues de l’enquête en termes des pratiques peuvent se regroupées en axes factoriels (stratégies). Car le test de KMO est significatif (0.689) de même que celui de Barllet à 1%.

Tableau 2 : Indice KMO et test de sphéricité de Bartlett

Mesure de précision de l'échantillonnage de Kaiser-Meyer-Olkin. ,689

Test de sphéricité de Bartlett Khi-deux approximé 318,201

ddl 36

Signification de Bartlett ,000

Source : Résultats de SPSS.18.2.

Les résultats de l’analyse en composantes principales

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Afin de mieux cerner les stratégies efficaces de gestion du risque financier, l’analyse factorielle en composantes principales est faite pour catégoriser (sélectionner et regrouper) celles qui sont plus représentatives. Le tableau 3 ci-après ressort les différentes stratégies avec leurs pratiques. Ainsi :

- le facteur 1 est composé des pratiques telles que l’arboriculture, le petit élevage et la vente des produits forestiers. Ce facteur représente la stratégie de l’agroforesterie ;

- le deuxième facteur intègre les pratiques comme la diversification des cultures, transformation du cacao et du café en produits semi-finis ou finis et la diversification des filières. On lui donne de stratégie de diversification ;

- quant au troisième facteur, il prend en compte les provisions et les épargnes. Il représente la stratégie d’assurance.

- le quatrième facteur fait de l’emprunt, est considéré comme la stratégie de financement.

Les quatre stratégies ne prennent en compte que neuf pratiques de la gestion du risque financier. Ils ont été obtenus après une rotation qui a convergé en cinq itérations. Les quatre facteurs (stratégies) expliquent à eux seuls plus de 72% de la variance totale. Les cinq autres pratiques n’expliquent que 28% de cette variance.

Tableau 3 : Matrice des composantes après rotation Composante

1 2 3 4

Arboriculture ,932

Petit élevage ,873

Ventes des produits forestiers ,747

Diversification des cultures ,902

Transformation du cacao / café ,833

Diversification des filières

,809

Provisions / épargnes ,664

Emprunts ,765

Indice KMO et test de sphéricité de Bartlett Mesure de précision de l'échantillonnage de Kaiser- Meyer-Olkin.

,689

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Khi-deux approximé 318,201

ddl 36

Signification de Bartlett ,000 Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.

Méthode de rotation : Varimax avec normalisation de Kaiser.

a. La rotation a convergé en 5 itérations.

Source : Résultats de SPSS.18.2.

3.2. LES IMPLICATIONS MANAGERIALES

Afin d’atteindre les objectifs que se sont fixés d’une part les pouvoir publics et d’autre part les coopératives productrices de cacao et de café et d’après les résultats ci-dessus, les implications managériales s’orientent dans deux directions : le renforcement des capacités et la création des conditions favorables pour la maitrise des instruments de marché de gestion du risque financier.

3.2.1. Du renforcement des pratiques de gestion du risque financier

Les résultats issus de ce travail doivent permettre aux décideurs et autres intervenants dans les filières cacao et café :

- d’améliorer les conditions de transformation du cacao et du café. Car celle-ci permet de ventre les produits finis ou semi-finis à des prix plus rémunérateurs et plus stables que ceux des produits bruts ;

- d’orienter la diversification de cultures vers des cultures à fort impact socioéconomique sur les coopératives en termes de revenus substantiels, d’autosuffisance alimentaire… ;

- de mettre à la disposition des coopératives de cacao et de café des vastes terres pour leur la diversification des filières (banane, palmier à huile…). Car le cacao et le café ont occupé presque la totalité des espaces cultivables dans certaines régions.

Mais les ressources étant limités, il est important d’adopter des pratiques de gestion du risque financier qu’offrent les marchés financiers.

3.2.2. De la création des conditions de marchés financiers

La présence d’un marché financier avec tous ces compartiments permet aux coopératives et les décideurs d’avoir un espace de gestion du risque financier et les pratiques de soutien de revenu telles que :

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- les contrats d’assurance contre les variations de recettes agricoles, qui proposent une protection contre la variabilité des rendements et des prix (le contrat de protection de revenu, le contrat d’assurance revenu et le contrat de protection de revenue commune ou du groupe);

- le financement des coopératives à travers la création d’une banque agricole, qui aura pour rôle d’accorder les crédits à faible taux aux coopératives surtout en cas de baisse de leurs revenus;

- la création d’un marché physique du cacao et du café permettant aux coopératives de négocier les contrats forwards ou de déposer leurs produits dans des magasins homologués contre les attestations de dépôt. Ces attestations peuvent leur permettre de négocier des financements au près des banques.

CONCLUSION

Les stratégies de gestion du risque financier (risque de revenu) par les coopératives camerounaises de cacao et de café sont diverses ainsi que les pratiques qui les caractérisent.

L’objectif de cette recherche étant d’apprécier (identifier et hiérarchiser) ces pratiques, nous avons fait une étude exploratoire qui a associé des observations sur le terrain, des entretiens et une enquête avec un questionnaire à l’échelle de mesure ordinale. Les analyses de fréquences et en composantes principales ont mis en évidence quatre stratégies regroupant des pratiques spécifiques :

- l’agroforesterie, regroupant l’arboriculture, la vente des produits forestiers et le petit élevage ;

- la diversification, composée de la diversification des filières et des cultures ainsi que la transformation du cacao et du café en produits finis et semi-finis ;

- l’assurance qui prend en compte les provisions et les épargnes ; - le financement qui intègre l’emprunt.

Les recommandations vont dans le sens du renforcement des pratiques de gestion du risque financier déjà utilisées par les coopératives mais aussi de la création des conditions de marchés financiers permettant à ces coopératives de s’approprier les instruments existants.

Mais l’étude n’a pas déterminer ni les associations de cultures, ni les types de financements qui maximisent le revenu des coopératives et minimisent le risque financier.

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ANNEXE 1

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a-) Guide d’entretien (Coopératives et experts de la filière cacao-café au Cameroun)

1. Que signifie pour vous le terme « revenu » ? (Quand pouvez-vous dire que vous êtes en risque de revenu ou financier ?)

2. Quelles sont les stratégies ou pratiques que vous utilisez pour gérer le risque de revenu ?

3. Quelles sont les raisons qui expliquent le choix de ces pratiques ?

b-) Questionnaire (L’identification des pratiques et techniques de gestion du risque financier par les coopératives et experts de la filière cacao-café au Cameroun)

No Quelle est l’importance accordez- vous aux pratiques de gestion du risque financier suivantes ?

TRES IMPOR

TANT

IMPOR TANT

PEU IMPOR

TANT

SANS IMPOR TANT

1 Diversification des filières 1 2 3 4

2 Diversification des cultures 1 2 3 4

3 Transformation des produits 1 2 3 4

4 Contrats forwards 1 2 3 4

5 Contrats futures 1 2 3 4

6 Contrats d’option 1 2 3 4

7 Les ententes sur les prix / Opérations différentiels

1 2 3 4

8 Provisions pour risque / épargne 1 2 3 4

9 Provisions mathématiques 1 2 3 4

10 Emprunts 1 2 3 4

11 arboriculture 1 2 3 4

12 Petit élevage 1 2 3 4

13 Vente des produits forestiers 1 2 3 4

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