ANDROLOGIE
Sildenafil citrate improves erectile function and urinary symptoms in men with erectile dysfunction and lower urinary tract symptoms associated with benign prostatic hyperplasia: a randomized, double-
blind trial.
K.T. MCVARY, W. MONNIG, J . L ~ R CAMPS, J.M. YOUNG, L.J. TSENG, G . VAN DEN ENDE.
Northwestern Universi@ Feinberg School ofMedicine, Chicago, Illinois, USA.
J. Urot., 2007,177: 107 1-1077.
Purpose
We evaluated sildenafil for erectile dysfunction and lower urina- ry tract syrnptoms in men with the 2 conditions.
Materials and method
This was a 12-week, double-blind, placebo controlled study of sildenafil in men 45 years or older who scored 25 or less on the erectile function domain of the International Index of Erectile Function and 12 or greater on the International Prostate Symp- tom Score. Men with confirmed or suspected prostate malignan- cy, or prostate specific antigen 10 nglml or more were excluded.
End points were changes in International Index of Erectile Func- tion domain scores, International Prostate Symptom Score (irri- tative, obstructive and quality of life), the Benign Prostatic Hyperplasia Impact Index, the Self-Esteem And Relationship questionnaire and Erectile Dysfunction Inventory of Treatment Satisfaction Index Score.
Results
The 189 men receiving sildenafil had significant improvements in erectile function domain score vs the 180 on placebo (9.17 vs 1.86, p <0.0001) and on al1 other International Index of Erectile Function domains. In men on sildenafil vs placebo significant improvements were observed in International Prostate Syrnptom Score (-6.32 vs
-
1.93, p <0.0001), Benign Prostatic Hyperplasia Impact Index (-2.0 vs -0.9, p <0.0001), mean International Pro- state Symptom Score quality of life score (-0.97 vs -0.29, p<0.0001) and total Self-Esteem And Relationship questionnaire scores (24.6 vs 4.3, p <0.0001). There was no difference in uri- nary flow between the groups (p = 0.08). Significantly more sil- denafil vs placebo treated patients were satisfied with treatment (7 1.2 vs 41.7, p <0.0001). Sildenafil was well tolerated.
Conclusions
Improved erectile dysfunction and lower urinary tract syrnptoms with sildenafil in men with the 2 conditions were associated with improved quality of life and treatment satisfaction. Daily dosing with sildenafil may improve lower urinary tract symptoms.
However, the lack of effect on urinary flow rates may mean that a new basic pathophysiology paradigm is needed to explain the etiology of lower urinary tract symptoms.
Commentaires
L'action de plus en plus fréquemment rapportée des iPDE5 sur les troubles urinaires du bas appareil (TUBA) a justifié cette étude menée dans 41 centres nord-américains à partir d'une cohorte de 683patients souflrant à la fois de dysfonction érectile (score IIEF 1 2 5 ) et de TUBA (IPSS 2 12) depuis respectivement 6 ans et 5 ans. Les sujets suspects de cancer de prostate ou ayant un PSA > 1 Ong/ml étaient exclus. 369 sujets d'âge moyen 60 ans ont été inclus dans une étude randomisée contrôlée contrepla- cebo de 12 semaines. Le premier groupe prenait tous les soirs au coucher ou bien uneJi h à I h avant un rapport sexuel 50mg de sildenajlpendant 2 semaines puis IOOmgpour le reste de l'étu- de. Le secondgroupe ne recevait que le placebo. Le critèreprin- cipal de jugement était le score IIEE Les critères secondaires portaient essentiellement sur les modzj?cations des troubles mic- tionnels avec une multitude de questionnaires et le Qmax. Aucun renseignement n'est donné sur la façon dont les questionnaires ont été remplis, alors que la seule méthodejable est de le faire à domicile.
La première critique porte sur le critère principal de jugement:
le score IIEF a été amélioré significativement chez les patients traités par rapport à ceuxprenant le placebo @<0.0001), ce qui a déjà été abondamment démontré antérieurement.
En ce qui concerne les troubles mictionnels, lescore IPSS a lui aussi été amélioré de façon significative chez les patients traités (-6.3points)par rapport au groupeplacebo (-1.9points) (p< 0.0001), avec une différence encoreplus nette pour les patients ayant au départ un score élevé. Par contre, le Qmax n 'a été modijié dans aucun des groupes, mais ni la débitmétrie ni le volume prostatique n'avaient été retenus comme critères de sélection.
Quelle serait la place d'un traitement.faisant moins bien qu'un alpha bloquant et coûtant 5 fois plus cher? En fait, l'intérêt principal est d'amener à se questionner sur le mode d'action des IPDE5 sur les TUBA puisque, au moins dans cette étude, le Qmax ne s 'améliore pas. Une action portant sur la relaxation des cellules musculaires lisses, réduisant à la fois les résistances urétroprostatiques et la contractilité vésicale, pourrait consti- tuer un axe de recherche.
M.GALIANO, Urologie, Hôpital Pitié Salpétrière,Paris