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Submitted on 1 Jan 1964
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Facteur de réflexion de couches minces multiples comportant une couche diélectrique d’épaisseur variable
P. Giacomo
To cite this version:
P. Giacomo. Facteur de réflexion de couches minces multiples comportant une couche diélectrique d’épaisseur variable. Journal de Physique, 1964, 25 (10), pp.855-858.
�10.1051/jphys:019640025010085500�. �jpa-00205882�
FACTEUR DE RÉFLEXION DE COUCHES MINCES MULTIPLES COMPORTANT UNE COUCHE DIÉLECTRIQUE D’ÉPAISSEUR VARIABLE
Par P. GIACOMO,
Faculté des Sciences de Caen.
Résumé.
2014Pour une fréquence donnée, le coefficient de Fresnel r décrit un cercle dans le plan complexe. La détermination de ce cercle et du point courant, en fonction de l’épaisseur, se déduit,
sur un diagramme simple, du seul calcul de trois, ou même deux, points particuliers.
Abstract.
2014At a fixed frequency, the Fresnel coefficient r deseribes a circle in the complex plane.
The determination of the circle and location of the moving point, as a function of the thickness, is deduced, on a simple diagram, from three or even two calculated points only.
PHYSIQUE 25, 1964,
Le probl6me abord6 ici a ete soulev6, dans un
cas particulier, a l’occasion d’un travail recent [1] :
pour un miroir a couches multiples diélectriques,
normalement constitue de couches altern6es, haut indice/bas indice, d’epaisseurs optiques XO/4, si
l’on fait varier 1’epaisseur e d’une de ces couches,
le d6phasage a la r6flexion, pour la longueur d’onde
fixe xo, varie de façon remarquable. On a repro- duit (fig. 1) les variations du déphasage avance A la reflexion cote air, en fonction de l’ épaisseur
FIG. 1. - Variation du d6phasage avance a la reflexion
sur un miroir 7 couches ZnS jcryolithe, lorsqu’on fait
varier 1’6paisseur de la couche de rang p (p indique
pour chaque courbe) ; les autres couches ont une 6pais-
seur optique Âo 14.
optique ne (ou de cp
=4n ne/Xo) de la couche
variable, dans le cas d’un empilement de sept couches, sulfure de zinc/cryolithe, depose sur verre ;
la courbe obtenue depend essentiellement du rang de la couche variable, rang repere ici a partir du
verre et indique sur la figure.
Nous verrons que la resolution g6om6trique du probl6me plus general propose permet une inter- pr6tation quantitative des résultats precedents.
Elle donne le coefficient de reflexion pour 1’ampli- tude r, en argument et en module, dans le plan complexe, en fonction de e, a partir de trois ou
meme deux points particuliers ; elle permet ainsi d’obtenir, a peu de frais, une vue d’ensemble des variations de r que le calcul point par point four-
nirait laborieusement.
Position du probl6me.
-Un empilement de q
couches minces quelconques, absorbantes ou non,
comprend une couche de rang p, non absorbante ;
cette couche, d’indice n reel, a une 6paisseur e
variable reperee par cp
=4n ne/Ào. L’ensemble est limit6 d’un cote par un milieu infini V (verre par
exemple), absorbant ou non, de 1’autre par un
milieu infini A (air par exemple) non absorbant.
On observe la reflexion dans A. Le coefficient de reflexion r, complexe, pour une radiation de
longueur d’onde dans le vide donn6e Xo, est mesu-
r6 a la surface de separation avec A. On cherche
a 6tudier les variations de r en fonction de e (ou cp).
Cette 6tude se ram6ne a un probl6me classique d’électrotechnique dont la resolution graphique est
connue sous le nom de « diagramme du cerele)).
Quadrip6le equivalent.
-On sait qu’un empi-
lement de couches minces quelconques est 6qui-
valent a un quadripole. Le quadripole .(Q) 6qui-
valent aux q couches se decompose en ,
a) un quadripole (P -1), comportant les p -1 premi6res couches, fermé . sur V ; l’imp6dance
d’entr6e Z,-i de (P - 1) est invariable ;
b) un quadripole .(P), equivalent à la couche p,
d’épaisseur variable ; on sait que l’impédance
d’entr6e Zp de (P), f erme sur Zp-1, est de la forme
où Zest l’imp6dance caractéristique dans (P) ;
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019640025010085500
856
FIG. 2.
-Seule la couche p, d’épaisseur variable, doit etre exempte d’absorption.
c) un quadripole (Q - P) invariable, constitue
par les q -p couches restantes.
L’impédance d’entrée Zq de (Q
-P) charge par
Zp est fonction homographique de Zp.
Le facteur de reflexion r sur (Q) est fonction homographique de Zp (r
=(ZQ -ZA)/(ZQ + ZA)
pour le champ electrique).
r est donc fonction homographique du para- m6tre m
=tg cp /2, reel :
of a, b, c, d sont des constantes complexes.
Diagramme du cerele.
-Le point R(m) d’affixe r(m) dans le plan complexe, decrit un cercle.
Cette propriete classique se retrouve facilement
en 6crivant
et en introduisant les points P(m) , d’affixe
R(m) et P(m) se correspondent dans une inver-
sion g6om6trique de pole R(oo) (affixe alc). Le point P(m) decrit une droite, sur laquelle son
abscisse est fonction liIiéaire de m ( échelle des m »).
R(m) decrit donc un cercle, dont la tangente en R( Oè) est parall6le a 1’cc échelle des m ». Le point
courant R(m) sur ce cercle est. aligne avec P(m)
et A(oo). Notons qu’une parall6le quelconque à
1’echelle d6finie ci-dessus peut aussi bien servir d’6chelle des m.
L’étude des variations de r(m) se d6duit donc
simplement de la connaissance de trois valeurs :
r(0), r( 00), r(mo) qui suffisent pour determiner le
cercle, une 6chelle et sa graduation (fig. 3).
FIG. 3.
Determination graphique de cp.
-On vient de voir que I’abscisse de P(m) sur 1’echelle est fonction
lin6aire de m
=tg 9 /2. II existe donc un point Q,
sur la perpendiculaire en P(O) a 1’6chelle, tel que
Si l’on a construit les deux points P(O) et P(mo),
on sait determiner le point Q. On peut donc cons-
truire le point courant sur le cercle R(m) directe-
ment a partir des valeurs de cp
=4n ne /Ào (fig. 3).
Cette construction devient peu precise lorsque cp/2 tend vers £ 7r/2. On peut alors lui substituer
une construction complémentaire : en 6crivant
on voit qu’on peut utiliser une autre échelle
lin6aire en m’
=cotg y/2, parallele a la tangente
au cercle en R(m
=0) et un point Q’ tel que
(voir figure 5, par exemple).
Simplification.
-L’établissement de ce dia- gramme se simplifie, si l’on introduit le facteur de reflexion ra-p des q - p derni6res couches, sup-
pos6es d6pos6es sur un milieu infini d’indice n
(indice de la couche d’épaisseur variable). La d6-
monstration des propri6t6s suivantes, qui alour-
dirait inutilement le texte, a ete reportee en annexe.
Le point Rq-p d’affixe ra-p est l’inverse de 12 dans
l’inversion de pole R(-oo) qui échange le cercle et
857 l’echelle des m ; il est egalement l’inverse de Q’
dans l’inversion de pole R(O) qui 6change le cercle
et 1’6chelle des m’. En outre, le cercle passant par les trois points R(0), R(oo), Rq-p poss6de des pro-
pri6t6s simples : d’une part, dans tous les cas, il est orthogonal au cercle lieu de R(m), d’autre part,
mais seulement dans le cas ou les q - p derni6res couches ne sont pas absorbantes, il est orthogonal
au cercle [irl
=1]. Dans ce dernier cas, les seuls calculs pr6alables n6cessaires a la construction se
r6duisent a deux facteurs de reflexion : rq-p et soit
r(O) soit rCoo) ; dans le cas general la construction
sera plus commode et les discussions seront plus
fructueuses a partir des valeurs de rq-p, r( ao) et r(o).
Construction du diagramme.
--Il suffit done de calculer les facteurs de reflexion complexes rq-p,
r(o) et T’(oo) d6jA definis, ou seulement rq-p et l’un
des deux autres si les q
-p derni6res couches sont
d6pourvues d’absorption, pour 6tablir comme suit le diagramme.
10 Placer, dans le plan complexe, les points R(O), R( ao), RQ-p, d’affixes respectives r(O), r( 00), rq-p.
20 Construire le cercle Co passant par R(O), R( 00), Rq-p.
3° , Construire le cercle orthogonal a Co en R(O)
et R((oo) ; c’est le lieu cherche [Rlm)] de R(m).
40 Construire la tangente en R(oo) a ce cercle
et choisir une parall6le quelconque a cette tan-
gente : ce sera « l’ échelle » des m
=tg cp/2.
50 Prendre l’inverse Q de Rq-p dans l’inversion
g6om6trique de pole R( oo) qui 6change le cercle [R(m)] et l’échelIe.
60 Abaisser la perpendiculaire QP(O) a 1’echelle.
7° Prendre sur l’échelle le point P(m) tel que
r
80 La droite R( oo) P(m) coupe le cercle [R(m)]
en R(m) d’affixe r(m).
On peut reprendre 40 a 80 en 6changeant les
roles de R( 00) et R(O), m == tg cp /2 et m’ == cotg cp /2
done T et ] 2 2 f2 2 et Q’, P(O) et P’(0), P(m)
P’(m’).
Dans le cas ou les q
-.p derni6res couches sont
d6pourvues d’absorption, il suffit de calculer rq-p et l’un des deux facteurs de reflexion r(O) ou r(oo) :
le cerle [/r/
=1] et le cercle point .Rq-p d6finissent
un faisceau de cercles : le cercle [R(m)] cherche est
le cercle de ce faisceau qui passe par R(O) et R( 00) ;
l’un de ces deux points se d6duit d’ailleurs ais6ment de l’autre, puisqu’ils sont tous deux sur le cercle Co, orthogonal a [R(m)] et a [r
=1], cercle passant
par Rq-p. Le reste de la construction est inchangé.
Dans le cas ou la couche p serait absorbante, on trouverait, comme lieu de R(m), non plus un cercle
mais l’inverse d’une spirale logarithmique, de point limite R,!-p. La construction serait sensi-
blement plus compliquoe et perd ainsi au moins une partie de son intérêt.
Exemples d’applieation.
-On a trace (fig..4), les
diff6rents cercles correspondant au cas particulier 6voqu6 tout au d6but. Dans ce cas, r(O), r(oo) et
rp_q sont d’un calcul particulièrement simple [1],
FIG. 4.
-Diagramme circulaire donnant r complexe
pour le meme exemple que figure 1.
[2]. La figure 5 illustre la construction n6cessaire
pour graduer le cercle (p
=4) en’fonction de cp. On voit qu’on retrouve tres rapidement les principaux
FIG. 5.
-Construction du cercle (p
=4) et determination
du point courant ; meme exemple que figures 1 et 4
(les points calcul6s sont reperes par la valeur de cp en
degr6s),
858
r6sultats de la figure 1 : suivant que le cercle entoure ou non l’origine, le d6phasage avance à
la reflexion diminue ou non de 27t lorsque cp aug- mente de 27r. On a en outre, simultanément, des renseignements sur les variations de r en module.
Inversement, si l’on cherche a obtenir une pro-
priete particulière (variation tres rapide de lrl par exemple) on aura avantage a discuter directement sur le diagramme les conditions a imposer a r(o), y(oo), Ta-r>. On verrait ainsi rapidement qu’on ne peut en aucun cas obtenir avec les q - p derni6res couches non absorbantes, en reflexion, des franges d’6gale 6paisseur analogues aux franges de trans-
mission a ondes multiples (maximums de jrj tr6s aigus, entour6s de larges regions ou Irl ~ 0) : si r
est voisin de 1 pour certaines valeurs de l’épaisseur
de la p ieme couche, et voisin de zero pour d’autres
valeurs, la variation de irl en fonction de l’épais-
seur de cette couche est obligatoirement complé-
mentaire d’une fonction d’Airy : minimums étroits
de irl s6par6s par des maximums larges. On peut,
par contre, obtenir ce type classique de franges
avec une variation tres rapide de phase de + 7t ou
-