• Aucun résultat trouvé

URGENCE POUR L’EDUCATION

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "URGENCE POUR L’EDUCATION"

Copied!
1
0
0

Texte intégral

(1)

APPEL

URGENCE

POUR L’EDUCATION

L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE EST SINISTRÉ

Les lycées et les collèges ont perdu en deux ans 6 300 emplois d’enseignants, 30 000 surveillants et aides-éducateurs. Les recrutements de professeurs, de conseillers d’orientation psychologues, de conseillers principaux d’éducation viennent de chuter de plus de 30 % alors que s’accélèrent les départs en retraite. Le budget 2005 se prépare avec une nouvelle ponction d’emplois de plus de 7 500 professeurs. Ces décisions dégradent fortement les conditions d’étude et le tissu des formations proposées aux élèves.

MAIS IL PERDRAIT DES ÉLÈVES

Il est vrai que des classes d’âge moins nombreuses arrivent aujourd’hui au collège. Mais cette baisse est limitée (– 0,6 % à la rentrée 2004) et provisoire.

Dès 2008 les effectifs repartiront à la hausse. Mais surtout, l’enseignement secondaire est loin d’avoir fait le plein de scolarisation des jeunes : 60 000 quittent prématurément les études, 150 000 n’obtiennent pas de diplômes, plusieurs milliers d’élèves handicapés ne sont pas accueillis dans l’enseignement public, les taux de passage en Seconde et en bac professionnel se sont tassés depuis plusieurs années. Le moindre effort d’amélioration de la formation ferait repartir immédiatement à la hausse les effectifs.

AURAIT-ON TROP DE DIPLÔMÉS ?

Évidemment non. De nombreux secteurs dans le public et dans le privé s’alarment déjà de la pénurie de diplômés pour remplacer le départ des générations du baby-boom. Notre pays continue de payer les retards de formation accumulés jusque dans les années 1990. C’est une des sources du chômage de longue durée. Renoncer à progresser dans l’accès aux diplômes et à l’université c’est sacrifier les jeunes et un ressort majeur de la croissance.

Pour développer la recherche, les technologies, les emplois très qualifiés, il faut élargir le vivier des bacheliers et construire pour tous des poursuites d’études.

...ET TROP D’ENSEIGNANTS ?

Selon le dernier audit officiel du ministère de l’Éducation nationale, 16 619 professeurs du second degré partiront en 2005. Les concours de recrutement 2004 ne produiront que 11 200 recrutements. Près de 19 000 partiront en 2006 et plus de 21 000 en 2007. Au lieu de poursuivre la démarche de programmation, ce gouvernement fait le choix de décourager les étudiants. Et pourtant, l’Éducation nationale embauche plus de 40 000 non- -titulaires. Une amélioration de la couverture des remplacements — dans une profession où les taux d’absence sont parmi les plus bas — nécessiterait de créer tout de suite 8 000 emplois.

...TROP DEPERSONNELS DE SURVEILLANCE, D’ÉDUCATION ET D’ORIENTATION ?

La violence ne baisse pas dans les collèges. Faire admettre et respecter les règles, accomplir une tâche éducative que tout le monde juge urgente et difficile ne peut se réaliser avec 30 000 adultes en moins et un statut d’assistant d’éducation incompatible avec les études universitaires. L’aspiration à une orientation moins subie, à des conseils plus personnalisés, à un suivi psychologique plus attentif ne peut se réaliser avec un CO-Psy pour 1 600 élèves et une diminution de 42 % des recrutements.

DES ÉQUIPES SOUDÉES

POUR UNE POLITIQUE NATIONALE AMBITIEUSE

Plus que jamais les élèves ont besoin autour d’eux d’équipes pédagogiques et éducatives complètes et capables de travailler collectivement. Et pourtant, le gouvernement ne crée aucun poste de CO-Psy, de CPE, d’assistantes sociales et d’infirmières. Il poursuit son idée de décentraliser l’éducation en se débarrassant de 90 000 techniciens, ouvriers et personnels de service auprès des collectivités territoriales. Il renforce le pouvoir des élus sur la sectorisation des collèges et l’autonomie des établissements, au risque d’augmenter les ghettos scolaires.

Les signataires de cet appel veulent mettre un coup d’arrêt à ces décisions catastrophiques pour l’avenir et pour les jeunes. Il en va du retissage des liens entre les générations, du renforcement de l’égalité, de la qualité même des rapports humains, de l’apaisement des peurs.

Il faut engager une politique de développement de la formation dans le cadre du service public qui s’assigne l’objectif de ne laisser personne sans formation et diplôme, de pousser plus loin l’accès aux formations supérieures et d’élever le niveau général et la qualité des études.

IL EST URGENT

• D’engager une politique qui programme de véritables progrès pour les élèves et pour revaloriser les métiers de l’enseignement ;

• De rétablir les postes supprimés depuis deux ans et d’améliorer le dispositif de remplacements ;

• De porter à 18 000 les postes mis aux concours et d’en finir avec la précarité ;

• De recruter 10 000 surveillants sous statut MI-SE amélioré ;

• De renoncer à la décentralisation de l’Éducation nationale.

NOM Prénom Signature

A ADRESSER ÀSNES, 1 RUE DECOURTY75341 PARISCEDEX07

P É T I T I O N S

Références

Documents relatifs

Un chèque, à l’ordre de l’ERFAN des Pays de la Loire, d’un montant total restant à charge est demandé dès l’inscription dont 35€ de frais de dossier non remboursables.. *

Genève : Université de Genève, Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation,

Une vraie collaboration entre DIGITOM et Karuker’Ô/SUEZ a permis de développer des outils informatiques spécialement adaptés pour le pilotage des réseaux d’eau en

On parle alors de préparation physique spécifique (PPS) qui permet de combler les manques physiques chez les gyms. Dans ce type de travail, la musculation est à associer le

d‘une progression dans le travail, et qui ne soit pas conçue seulement comme une combinaison de En second lieu, elle contient la possibilité de. intelligible la liaison

Dans le cadre du groupe de travail du CNIS consacré à la mise au point des questionnaires du recen- sement rénové de la population (RRP), le vœu de la

La formation émet un avis d’opportunité favorable sur les enquêtes sur le cheminement scolaire et professionnel des anciens élèves et apprentis 45 mois après leur sortie

Le panel s’appuie sur le système d’information de l’Education nationale afin de suivre les parcours des élèves.. 1°) Une actualisation annuelle de la situation scolaire