• Aucun résultat trouvé

Instabilités liées à la longueur finie d'un plasma

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Instabilités liées à la longueur finie d'un plasma"

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00206776

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206776

Submitted on 1 Jan 1969

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

To cite this version:

J. Olivain. Instabilités liées à la longueur finie d’un plasma. Journal de Physique, 1969, 30 (2-3),

pp.187-191. �10.1051/jphys:01969003002-3018700�. �jpa-00206776�

(2)

INSTABILITÉS LIÉES

A LA LONGUEUR FINIE D’UN PLASMA

Par

J. OLIVAIN,

Association Euratom-C.E.A., Département de la Physique du Plasma et de la Fusion Contrôlée,

Centre d’Études Nucléaires, B.P. 6, 92-Fontenay-aux-Roses (France).

(Reçu

le 28

juin

1968, révisé le 8 novembye

1968. )

Résumé. 2014 En nous limitant au cas du

système

double faisceau et en introduisant des conditions aux limites, nous mettons en évidence l’existence d’instabilités liées au temps de transit des

particules

dans la

configuration. Après

avoir obtenu

l’équation régissant

ces ondes,

nous étudions

numériquement

l’influence de chacun des

paramètres (densité, longueur

d’inter- action, vitesse des

faisceaux...).

Abstract. 2014 We consider a system of two

counterstreaming

electron beams of finite

length, including boundary

conditions for both

particles

and waves. We describe a mechanism for

instability

with

frequencies

connected with the transit time of the

particles

in the

configuration.

The

dispersion

relation of these waves is discussed

taking

into account the parameters of the system

(electron density,

interaction

length, velocity

of the

beams).

1. Introduction. - Au cours des derni6res

ann6es,

il s’est manifeste un int6r6t croissant pour les instabi- lit6s li6es a la

longueur

finie d’un

plasma.

Des 6tudes

expérimentales

r6centes

[1], [2], [3],

ont 6tabli 1’exis-

tence d’instabilités dont la

frequence

est li6e au temps

de transit des

particules

dans la

configuration.

Le but de

ce travail est

d’étudier,

dans le cas

simple

du

systeme

double faisceau decrit r6f.

[4],

une instabilite de ce type.

II.

Équations

du

probleme.

- Nous consid6rons

un

plasma

constitue d’un nombre fini de classes de

particules, chaque

classe etant caract6ris6e par une masse ml" une

charge qx

et une vitesse

dirig6e U zÀ.

Le milieu est decrit par les

equations

fluides et

1’ap- proximation quasi électrostatique (E, - - V(D,).

A

chaque

extremite du

systeme

se trouve un

plan

refle-

chissant les ondes et les

particules,

ce

qui

introduit

les conditions aux limites :

ot 6tant un coefficient de reflexion

qui

sera discut6

plus

loin.

III.

equation

de

dispersion

du milieu. - Nous cherchons des solutions de la forme

(fig. 1) :

:

Pour un

systeme sym6trique

double faisceau dans le cas d’un

champ magn6tique fort,

la relation de

dispersion

des ondes

quasi électrostatiques

s’écrit :

Les

quatre

modes

correspondants (modes

«

plasmas 6lectroniques »)

ont pour

equation (fig. 2) :

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01969003002-3018700

(3)

2. CONDITIONS AUX LIMITES. - Notre

dispositif experimental fig. 3)

est constitue de deux canons à electrons en

regard.

Les anodes sont constitu6es par

des

grilles.

Dans une telle

geometrie,

les

particules qui

ont traverse la chambre se trouvent d6c6l6r6es

entre 1’anode et la

cathode, puis

sont r6acc6l6r6es en sens inverse dans le deuxi6me faisceau.

Le temps de transit dans le canon 6tant court devant le temps de transit dans la chambre

(r 2zlj Uo),

nous pouvons

négliger

l’action du

champ

oscillant

dans le canon et nous ne tenons

compte

que du

champ

non

perturb6.

L’effet du canon est donc de r6fl6chir les

particules

avec un

d6phasage :

De

plus,

nous avons fait

1’hypoth6se

que, aux

limites,

n’intervenaient que les modes directs

(mjk

de meme

signe

que

Uo), ayant

observe

expérimentalement

que ces modes se

couplaient preferentiellement

aux

faisceaux.

La solution

complete

du

syst6me

sera

possible

si

nous connaissons

quatre

conditions aux limites. Aux deux conditions

(4),

nous

ajouterons :

qui

traduit le fait que le

potentiel

est nul aux deux

extremites. En

posant :

le

systeme complet

s’6crit :

V.

Équatíon

de

dispersion.

- I1 existe une solution

non nulle si le determinant des coefficients de CP{K-l, w)j

est nul.

Apr6s quelques calculs, compte

tenu des

sym6tries

existant entre les

Kj,

le determinant 4 X 4

se

decompose

en un

produit

de deux determinants 2 X 2

(Dl

et

D2) :

En substituant dans ces

expressions Kl

et

K2

par leur

expression

tir6e de la

premiere partie,

nous obtenons

les deux relations de

dispersion :

Les solutions instables sont d6finies par les

6qua-

tions

(8)

ou

(9).

Nous cherchons des solutions de la forme :

En posant :

(4)

et en

s6parant

les

parties

r6elles et

imaginaires

de

(8),

nous obtenons :

La solution est instable si wI est

n6gatif,

c’est-a-

dire :

0,x,l.

En combinant les deux

expressions pr6c6dentes

et

_n+1

en faisant

l’approximation x --n x (n » 1,

et de

plus,

les valeurs de x que l’on retient sont de l’ordre de

1 - E,

il en r6sulte que 1’erreur commise est tres

faible),

nous obtenons :

Pour

0 x 1,

les

fréquences

instables sont solu-

tion de :

Un calcul

analogue

permet de r6soudre

D2

= 0

et conduit aux resultats :

Nous remarquons que les solutions

D1=

0 et

D2

= 0 peuvent etre rendues

6quivalentes

a condi-

tion de

changer

le

signe

de

1’expression cos FT ( ’Te

cos

0

En

cons6quence,

toutes les racines instables peuvent etre d6duites de l’une

quelconque

des deux

expressions

a condition de faire varier

cos wpe

cos

e)

entre + 1

et -1.

FT

Remarque.

- Si l’on étudie les solutions instables

en fonction de la

densite, chaque

solution trouv6e

correspondra

a deux valeurs de la densite : Õpo’

+ 1tFT

Wp0

cos 6

VI. Solution

approchée.

-

L’équation

de

dispersion pr6c6dente ayant

une forme assez

complexe,

les racines

ne

peuvent

etre d6termin6es que par un calcul a la machine. C’est ce que nous avons

entrepris

et nous en

donnerons les résultats

plus

loin.

Toutefois,

en faisant

quelques hypotheses simplificatrices

que le calcul

numérique justifie,

il est

possible

de d6terminer l’ordre de

grandeur

des racines.

Puisque

n » 1 et

co,/co, 1,

nous obtenons

pour

D1 les

racines

approch6es :

La resolution

graphique

du

syst6me :

en fonction de CõR, wpe 6tant un

parametre,

avec :

permet de definir les domaines ou vont

apparaitre

les

frequences

instables. Les

points

d’intersection des deux courbes définissent les solutions dont il convient de verifier la stabilite

(A,

0 ou >

0).

Un

exemple

d’une telle

representation

est montre sur la

figure

1

dans le cas ou n = 12

(r

=

1/12F,).

Nous pouvons faire

plusieurs

remarques :

- Il existe

plusieurs

solutions instables.

- Les instabilités

apparaissent

pour des

frequences

voisines d’un

multiple

de la

demi-frequence

de transit.

(5)

-

Chaque frequence

instable varie

16g6rement

avec

la densite

(quand F

varie de 0 a

’Fl ,

F varie au

maximum

de Sl

a

S2) ( fig. 4).

4

- Il existe des domaines tres 6troits pour

lesquels

n’existe aucune solution instable :

Ces remarques ne sont valables que pour les

frequences

les

plus basses,

car, aux

frequences 6lev6es,

les

d6veloppements

limites utilises ne sont

plus justifies.

VII.

Ptude numérique.

- Nous avons

entrepris

une etude

num6rique

de la relation

(12).

Les valeurs

Frequences

instables dans la gamme 0 - F - 200 MHz

parametres

du calcul

FT

= 17,6 MHz ; z

= 1

de cope3 n,

FT

6tant

d6finies,

nous obtenons une s6rie

de solutions discr6tes. Sur la

figure 5,

nous avons

porte

les resultats pour un choix donne des para- m6tres

(cope,

n,

FT) .

Nous avons

6galement porte

le

taux de croissance :

Lorsque

le taux de croissance est

faible,

il est rai-

sonnable de penser que 1’instabilite

n’apparaitra

pas

ou que son niveau restera tres faible. Il existe en

general plusieurs frequences auxquelles

sont associ6s

des taux de croissance

plus

6lev6s mais du meme ordre

de

grandeur,

de

telle

sorte que notre calcul ne peut pas

pr6dire

si l’une d’entre elles

apparaitra

s6lec-

tivement.

FIG. 6. - Variation de la

f requence

des instabilités

en fonction de la densite.

(6)

1. INFLUENCE DE LA DENSITE. - En laissant inchan-

g6s

les autres

param6tres,

nous avons mis en evidence l’influence de la densite

lorsdue ne

varie dans 1’ex-

pression (12).

Nous avons

porte

sur la

figure

6 les

résultats relatifs a un choix de

paramètres.

Nous

pouvons faire les remarques suivantes :

- Les

fréquences

instables sont des fonctions len- tement variables de la densite.

- Il existe des

petits

domaines centres autour des

densit6s :

k

d6signant

un entier

positif,

dans

lesquels

n’existe

aucune instabilite.

2. INFLUENCE DE LA LONGUEUR D’INTERACTION. - Nous 6tudions la variation de la

frequence

des insta-

bilit6s en fonction de la

longueur

d’interaction L.

Nous

d6duisons,

pour

chaque

mode

instable,

une loi

de

proportionnalite

de la forme :

3. INFLUENCE DE LA VITESSE DES FAISCEAUX. - En fonction de la vitesse des

faisceaux,

les

fréquences

instables satisfont une loi de la forme :

(les

coefficients k’ et

F1 dependent

du mode instable

considere) .

4. INFLUENCE DU TEMPS DE TRANSIT DANS LE CANON.

- Dans la limite ou r

1/Fr

est

v6rifi6,

les fr6-

quences instables

dependent

tres peu de r

(par exemple :

une variation de r d’un facteur 4 entraine une

variation relative de

frequence AF/F egale

a 2 X

10-2) .

Conclusion. - Dans 1’6tude

qui

vient d’6tre

pr6- sent6e,

nous montrons que l’introduction des effets de

longueur finie,

dans le cas d’un

syst6me

multi-

faisceau,

met en evidence de nouvelles instabilités

qui n’apparaissent

pas par un traitement dans

1’ap- proximation

de

longueur

infinie.

Ces resultats confirment une conclusion donn6e ant6rieurement par Cotsaftis

[5], [6] qui

utilisait un

mod6le assez

general

mais

16g6rement

different du notre. D’une

part,

il utilisait une condition aux limites

sur les

densites;

d’autre part, 1’6criture du coefficient de reflexion des vitesses 6tait diff6rente :

Notre modele permet de

pr6voir

la valeur des

fréquences

instables

susceptibles

de se

developper

dans

le milieu.

Toutefois,

il ne tient pas compte des dimen- sions transversales finies ni des effets non lin6aires

susceptibles

de modifier de

facon appreciable

les

spectres des

fréquences

instables en

faisant,

par

exemple, apparaitre

des

harmoniques

des

fréquences

calculees dans cette etude.

Nous avons

repris

cette etude en consid6rant

qu’in-

tervenaient aux limites les

quatre

modes pour chacun des faisceaux. Les

premi6res

conclusions montrent que, dans ce cas, le mod6le fait

apparaitre

une suite de

solutions instables dont les

fréquences

r6elles coincident

avec les solutions

pr6c6dentes,

mais dont les taux de

croissance,

dans le cas ou w > wp,

quoique toujours proportionnels

a la

frequence

de

transit,

montrent

quelques divergences

avec le cas

precedent.

Une confrontation de ces resultats

th6oriques

avec

ceux de

1’exp6rience

est

entreprise

actuellement sur

le

dispositif

«

Eclair » [4].

BIBLIOGRAPHIE

[1] NEZLIN

(M. V.),

SAPOZHNIKOV

(G. I.)

et SOLNTSEV (A.

M.), Longwave

électron Oscillations in a Beam Plasma

System,

Soviet Physics,

JETP,

1966, 23, 2.

[2] CORDEY

(J. G.),

Ion

Cyclotron

Instabilities in the Phoenix

Apparatus,

CLM-R-69, January 1967.

[3] OLIVAIN

(J.),

Génération

d’harmoniques

de la demi-

fréquence giromagnétique électronique

dans un

«

système

double faisceau »,

Rapport

C.E.A.,

R. 3075, 1966, p. 65 à 69.

[4] ÉTIEVANT (C.), Étude

d’interactions

faisceau-plasma

en

présence

d’un

champ magnétique, Rapport

C.E.A., R. 2456, p. 113 à 126.

[5] COTSAFTIS

(M.),

Stabilité

électrostatique

des

plasmas

de

longueur

finie,

Rapport

Euratom-C.E.A., F.C. 392, vol. 4, août 1966,

[6] COTSAFTIS

(M.),

An

Approach

to Microinstabilities in Finite Plasma

Systems, Gatlinburg Meeting

on

Plasma Confined in

Open-Ended

Geometry, No-

vember 1967.

Références

Documents relatifs

Copyright and moral rights for the publications made accessible in the public portal are retained by the authors and/or other copyright owners and it is a condition of

Ces m´ ecanismes ne peuvent pas ˆ etre d´ ecrits par des analyses classiques de stabilit´ e lin´ eaire et la r´ eponse non lin´ eaire de la flamme est souvent ´ evoqu´ ee

2014 Les ondes électrostatiques sont étudiées dans le cas d’un milieu homogène et infini composé d’un plasma froid et d’une population anisotrope

On constate que les principales caractéristiques de chaque écoulement sont très bien repro- duites par les simulations : en particulier, la déstabilisation d’un front en forme

★ Qualité du ligament collatéral médial lors du testing en valgus, en pronation. ★ Qualité du Ligament

Qualité du ligament collatéral médial lors du testing en valgus, en pronation. Qualité du Ligament

– Qualité du ligament collatéral médial lors du testing en valgus, en pronation et

– Qualité du ligament collatéral médial lors du testing en valgus, en pronation et