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Submitted on 1 Jan 1969
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To cite this version:
J. Olivain. Instabilités liées à la longueur finie d’un plasma. Journal de Physique, 1969, 30 (2-3),
pp.187-191. �10.1051/jphys:01969003002-3018700�. �jpa-00206776�
INSTABILITÉS LIÉES
A LA LONGUEUR FINIE D’UN PLASMAPar
J. OLIVAIN,
Association Euratom-C.E.A., Département de la Physique du Plasma et de la Fusion Contrôlée,
Centre d’Études Nucléaires, B.P. n° 6, 92-Fontenay-aux-Roses (France).
(Reçu
le 28juin
1968, révisé le 8 novembye1968. )
Résumé. 2014 En nous limitant au cas du
système
double faisceau et en introduisant des conditions aux limites, nous mettons en évidence l’existence d’instabilités liées au temps de transit desparticules
dans laconfiguration. Après
avoir obtenul’équation régissant
ces ondes,nous étudions
numériquement
l’influence de chacun desparamètres (densité, longueur
d’inter- action, vitesse desfaisceaux...).
Abstract. 2014 We consider a system of two
counterstreaming
electron beams of finitelength, including boundary
conditions for bothparticles
and waves. We describe a mechanism forinstability
withfrequencies
connected with the transit time of theparticles
in theconfiguration.
The
dispersion
relation of these waves is discussedtaking
into account the parameters of the system(electron density,
interactionlength, velocity
of thebeams).
1. Introduction. - Au cours des derni6res
ann6es,
il s’est manifeste un int6r6t croissant pour les instabi- lit6s li6es a la
longueur
finie d’unplasma.
Des 6tudesexpérimentales
r6centes[1], [2], [3],
ont 6tabli 1’exis-tence d’instabilités dont la
frequence
est li6e au tempsde transit des
particules
dans laconfiguration.
Le but dece travail est
d’étudier,
dans le cassimple
dusysteme
double faisceau decrit r6f.
[4],
une instabilite de ce type.II.
Équations
duprobleme.
- Nous consid6ronsun
plasma
constitue d’un nombre fini de classes departicules, chaque
classe etant caract6ris6e par une masse ml" unecharge qx
et une vitessedirig6e U zÀ.
Le milieu est decrit par les
equations
fluides et1’ap- proximation quasi électrostatique (E, - - V(D,).
Achaque
extremite dusysteme
se trouve unplan
refle-chissant les ondes et les
particules,
cequi
introduitles conditions aux limites :
ot 6tant un coefficient de reflexion
qui
sera discut6plus
loin.III.
equation
dedispersion
du milieu. - Nous cherchons des solutions de la forme(fig. 1) :
:Pour un
systeme sym6trique
double faisceau dans le cas d’unchamp magn6tique fort,
la relation dedispersion
des ondesquasi électrostatiques
s’écrit :Les
quatre
modescorrespondants (modes
«plasmas 6lectroniques »)
ont pourequation (fig. 2) :
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01969003002-3018700
2. CONDITIONS AUX LIMITES. - Notre
dispositif experimental fig. 3)
est constitue de deux canons à electrons enregard.
Les anodes sont constitu6es pardes
grilles.
Dans une tellegeometrie,
lesparticules qui
ont traverse la chambre se trouvent d6c6l6r6esentre 1’anode et la
cathode, puis
sont r6acc6l6r6es en sens inverse dans le deuxi6me faisceau.Le temps de transit dans le canon 6tant court devant le temps de transit dans la chambre
(r 2zlj Uo),
nous pouvons
négliger
l’action duchamp
oscillantdans le canon et nous ne tenons
compte
que duchamp
non
perturb6.
L’effet du canon est donc de r6fl6chir lesparticules
avec und6phasage :
De
plus,
nous avons fait1’hypoth6se
que, auxlimites,
n’intervenaient que les modes directs
(mjk
de memesigne
queUo), ayant
observeexpérimentalement
que ces modes se
couplaient preferentiellement
auxfaisceaux.
La solution
complete
dusyst6me
serapossible
sinous connaissons
quatre
conditions aux limites. Aux deux conditions(4),
nousajouterons :
qui
traduit le fait que lepotentiel
est nul aux deuxextremites. En
posant :
le
systeme complet
s’6crit :V.
Équatíon
dedispersion.
- I1 existe une solutionnon nulle si le determinant des coefficients de CP{K-l, w)j
est nul.
Apr6s quelques calculs, compte
tenu dessym6tries
existant entre lesKj,
le determinant 4 X 4se
decompose
en unproduit
de deux determinants 2 X 2(Dl
etD2) :
En substituant dans ces
expressions Kl
etK2
par leurexpression
tir6e de lapremiere partie,
nous obtenonsles deux relations de
dispersion :
Les solutions instables sont d6finies par les
6qua-
tions
(8)
ou(9).
Nous cherchons des solutions de la forme :
En posant :
et en
s6parant
lesparties
r6elles etimaginaires
de(8),
nous obtenons :
La solution est instable si wI est
n6gatif,
c’est-a-dire :
0,x,l.
En combinant les deux
expressions pr6c6dentes
et_n+1
en faisant
l’approximation x --n x (n » 1,
et deplus,
les valeurs de x que l’on retient sont de l’ordre de1 - E,
il en r6sulte que 1’erreur commise est tresfaible),
nous obtenons :Pour
0 x 1,
lesfréquences
instables sont solu-tion de :
Un calcul
analogue
permet de r6soudreD2
= 0et conduit aux resultats :
Nous remarquons que les solutions
D1=
0 etD2
= 0 peuvent etre rendues6quivalentes
a condi-tion de
changer
lesigne
de1’expression cos FT ( ’Te cos 0
En
cons6quence,
toutes les racines instables peuvent etre d6duites de l’unequelconque
des deuxexpressions
a condition de faire varier
cos wpe
cose)
entre + 1et -1.
FT
Remarque.
- Si l’on étudie les solutions instablesen fonction de la
densite, chaque
solution trouv6ecorrespondra
a deux valeurs de la densite : Õpo’+ 1tFT
Wp0
cos 6
VI. Solution
approchée.
-L’équation
dedispersion pr6c6dente ayant
une forme assezcomplexe,
les racinesne
peuvent
etre d6termin6es que par un calcul a la machine. C’est ce que nous avonsentrepris
et nous endonnerons les résultats
plus
loin.Toutefois,
en faisantquelques hypotheses simplificatrices
que le calculnumérique justifie,
il estpossible
de d6terminer l’ordre degrandeur
des racines.Puisque
n » 1 etco,/co, 1,
nous obtenonspour
D1 les
racinesapproch6es :
La resolution
graphique
dusyst6me :
en fonction de CõR, wpe 6tant un
parametre,
avec :permet de definir les domaines ou vont
apparaitre
les
frequences
instables. Lespoints
d’intersection des deux courbes définissent les solutions dont il convient de verifier la stabilite(A,
0 ou >0).
Unexemple
d’une telle
representation
est montre sur lafigure
1dans le cas ou n = 12
(r
=1/12F,).
Nous pouvons faire
plusieurs
remarques :- Il existe
plusieurs
solutions instables.- Les instabilités
apparaissent
pour desfrequences
voisines d’un
multiple
de lademi-frequence
de transit.-
Chaque frequence
instable varie16g6rement
avecla densite
(quand F
varie de 0 a’Fl ,
F varie aumaximum
de Sl
aS2) ( fig. 4).
4- Il existe des domaines tres 6troits pour
lesquels
n’existe aucune solution instable :
Ces remarques ne sont valables que pour les
frequences
lesplus basses,
car, auxfrequences 6lev6es,
les
d6veloppements
limites utilises ne sontplus justifies.
VII.
Ptude numérique.
- Nous avonsentrepris
une etude
num6rique
de la relation(12).
Les valeursFrequences
instables dans la gamme 0 - F - 200 MHzparametres
du calculFT
= 17,6 MHz ; z= 1
de cope3 n,
FT
6tantd6finies,
nous obtenons une s6riede solutions discr6tes. Sur la
figure 5,
nous avonsporte
les resultats pour un choix donne des para- m6tres(cope,
n,FT) .
Nous avons6galement porte
letaux de croissance :
Lorsque
le taux de croissance estfaible,
il est rai-sonnable de penser que 1’instabilite
n’apparaitra
pasou que son niveau restera tres faible. Il existe en
general plusieurs frequences auxquelles
sont associ6sdes taux de croissance
plus
6lev6s mais du meme ordrede
grandeur,
detelle
sorte que notre calcul ne peut paspr6dire
si l’une d’entre ellesapparaitra
s6lec-tivement.
FIG. 6. - Variation de la
f requence
des instabilitésen fonction de la densite.
1. INFLUENCE DE LA DENSITE. - En laissant inchan-
g6s
les autresparam6tres,
nous avons mis en evidence l’influence de la densitelorsdue ne
varie dans 1’ex-pression (12).
Nous avonsporte
sur lafigure
6 lesrésultats relatifs a un choix de
paramètres.
Nouspouvons faire les remarques suivantes :
- Les
fréquences
instables sont des fonctions len- tement variables de la densite.- Il existe des
petits
domaines centres autour desdensit6s :
k
d6signant
un entierpositif,
danslesquels
n’existeaucune instabilite.
2. INFLUENCE DE LA LONGUEUR D’INTERACTION. - Nous 6tudions la variation de la
frequence
des insta-bilit6s en fonction de la
longueur
d’interaction L.Nous
d6duisons,
pourchaque
modeinstable,
une loide
proportionnalite
de la forme :3. INFLUENCE DE LA VITESSE DES FAISCEAUX. - En fonction de la vitesse des
faisceaux,
lesfréquences
instables satisfont une loi de la forme :
(les
coefficients k’ etF1 dependent
du mode instableconsidere) .
4. INFLUENCE DU TEMPS DE TRANSIT DANS LE CANON.
- Dans la limite ou r
1/Fr
estv6rifi6,
les fr6-quences instables
dependent
tres peu de r(par exemple :
une variation de r d’un facteur 4 entraine unevariation relative de
frequence AF/F egale
a 2 X10-2) .
Conclusion. - Dans 1’6tude
qui
vient d’6trepr6- sent6e,
nous montrons que l’introduction des effets delongueur finie,
dans le cas d’unsyst6me
multi-faisceau,
met en evidence de nouvelles instabilitésqui n’apparaissent
pas par un traitement dans1’ap- proximation
delongueur
infinie.Ces resultats confirment une conclusion donn6e ant6rieurement par Cotsaftis
[5], [6] qui
utilisait unmod6le assez
general
mais16g6rement
different du notre. D’unepart,
il utilisait une condition aux limitessur les
densites;
d’autre part, 1’6criture du coefficient de reflexion des vitesses 6tait diff6rente :Notre modele permet de
pr6voir
la valeur desfréquences
instablessusceptibles
de sedevelopper
dansle milieu.
Toutefois,
il ne tient pas compte des dimen- sions transversales finies ni des effets non lin6airessusceptibles
de modifier defacon appreciable
lesspectres des
fréquences
instables enfaisant,
parexemple, apparaitre
desharmoniques
desfréquences
calculees dans cette etude.
Nous avons
repris
cette etude en consid6rantqu’in-
tervenaient aux limites les
quatre
modes pour chacun des faisceaux. Lespremi6res
conclusions montrent que, dans ce cas, le mod6le faitapparaitre
une suite desolutions instables dont les
fréquences
r6elles coincidentavec les solutions
pr6c6dentes,
mais dont les taux decroissance,
dans le cas ou w > wp,quoique toujours proportionnels
a lafrequence
detransit,
montrentquelques divergences
avec le casprecedent.
Une confrontation de ces resultats
th6oriques
avecceux de
1’exp6rience
estentreprise
actuellement surle
dispositif
«Eclair » [4].
BIBLIOGRAPHIE
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SAPOZHNIKOV(G. I.)
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(M.),
Stabilitéélectrostatique
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longueur
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(M.),
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