HAL Id: jpa-00237410
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Submitted on 1 Jan 1878
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Supports isolants
M. Mascart
To cite this version:
M. Mascart. Supports isolants. J. Phys. Theor. Appl., 1878, 7 (1), pp.217-219.
�10.1051/jphystap:018780070021701�. �jpa-00237410�
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potasse
enprésence
d’unacide,
diminueénergiquement,
mêmeà très-faible dose
(au-dessous
d’unn1.illième),
la différence élec-trique
entre le mercure et leliquide
aqueux; à doseplus
forte lemercure est sensiblement
oxydé.
Leshydracides,
ou bien les selshalogènes,
enprésence
de l’acidesulfurique, agissent
encoreplus énergiquement, ornais
en sens inverse. Il en est de même del’hy- posulfite
de soude.SUPPORTS ISOLANTS;
PAR M. MASCART.
Sir W. Thomson a insis té souven t sur la nécessité d’isoler avec
des soins
particuliers
lesappareils
destinés à l’étude de l’électricitéstatique ;
il a fait remarquer que l’air et les gaz, mêmehumides,
n’interviennen t que pour une très-faiblepart
dans ladéperdition,
et que l’électricité
s’échappe principalement
par la couche d’humi- ditéqui
recouvre lessupports
et rend leur surface conductrice.Tous les électromètres construits
d’après
les indications de sir W. Thomson sont ainsi desséchés par de l’acidesulfurique liquide
ou par de lapierre
ponce imbibée du même acide.Cette méthode s’est
généralisée.
Les corps que l’on veut main- tenirisolés,
tels que lesappareils
destinés à l’observation de l’électricitéatmosphérique, peuvent
êtreportés
par destiges
deverre
qui
sont entourées d’uncylindre
de poncesulfurique,
ouqui
sont
plongées
dans un flacon enpartie rempli
d’acidesulfurique.
Dans ce dernier cas, les
tiges
sont maintenues par des rondelles deplomb,
ou bienpeuvent
être scellées dans un mastic peu atta-quable,
comme une couche de soufre ou deparaffine.
Lesappareils
à
plomb
sont lourds etincommodes ;
la fusion du soufre fait casserbeaucoup
deflacons,
et laparaffine,
sans êtreinattaquable,
n’estpas assez solide. Ces
supports
sontexcellents,
au moins pour un usagetemporaire ; mais,
si l’on veut s’en servir d’une manière permanente, ladisposition
suivanteparaît présenter beaucoup plus d’avantages.
Le
support
est un flacon dont le fond estremonté jusqu’au-dessus
du
col,
de manière à constituer unetige centrale,
etqui
est munid’une tubulure
latérale,
pour introduire et enlever l’acide. La dis-Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018780070021701
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tance de la
tige
au bord du col esttrès-petite,
pour quel’atmosphère
du flacon ne
puisse
se renouveler facilement. Sur cettetige
on in-stalle des montures de forme
quelconque, plateaux, crochets,
etc. Enoutre, pour éviter que l’acide
sulfurique
n’absorbe de l’humidité inutilementquand
lesupport
ne sert pas, il suffit dedisposer
surFig. 1.
la
tige
centrale une sorte decapuchon,
monté àfrottement, qu’on
abaisse sur le col si l’on veut fermer le
flacon,
etqu’on
relève defaçon qu’il
ne toucheplus
les bordsquand
on veut isoler latige.
Un double
pendule électrique posé
sur unpareil support
con-serve
très-longtemps
sadivergence,
même dans une salleremplie
demonde;
onpeut
montrerd’ailleurs,
par uneexpérience trés-simple,
l’efficacité de cettedisposition
et l’insuffisance destiges
de verreexposées
à l’humidité de l’air. Onplace
sur unpareil support
un doublependule
à fils de coton,suspendu
par unetige
de verre, même verne à la gommelaque. Quand
on électrisele
pied
de cependule
en le mettant encommunication,
parexemple,
avec un condensateur
électrisé,
les boules ne serepoussent
pasd’abord,
mais peu à peu l’électricité se propage lelong
de latige
de verre, les fils de colon commencent à se
séparer
vers lapartie supérieure
et bientôtaprès
les boules s’écartent et se maintiennent à une certaine distance.Les électromètres de sir iRT. Thomson sont
quelquefois
telle-2I9 ment bien isolés que la
perte
n’atteintpas §
en24 heures ;
onpeut
obtenir un isolement de même ordre pour des corps électrisés dans l’airordinaire,
et diminuerainsi, dans
degrandes proportions,
l’une des causes d’erreur les
plus
graves que l’on rencontre dans lesexpériences
relatives à l’électricitéstatique.
TÉLÉPHONE DE M. HUGHES, DIT MICROPHONE;
PAR M. TH. DU MONCEL.
Le
plus important perfectionnement apporté jusqu’ici
au télé-phone,
etqui
est du reste une dérivation du transmetteurtélépho- nique
de M.Edison,
est bien certainement celuiqu’a
combinédernièrement
(’avril I878)
M.Hughes, l’ingénieux
inventeur dutélégraphe imprimeur employé
sur noslignes.
Cette fois les sons, au lieu d’arriver très-affaiblis àl’oreille,
à la station deréception,
comme cela a lieu avec les
téléphones ordinaires,
y sont souventreproduits
avec uneamplification
notable. De là le nom de inicio-phone,
que M.Hughes
a donné à cesystème téléphonique ;
cepen-dant,
nous devons le dire dès àprésent ,
cetteamplification
n’existe réellement que
quand
les sons résultent de vibrations transmisesmécaniquement
par des corps solides àl’appareil
trans-metteur. Les sons transmis par l’air sont sans doute
beaucoup plus
accentués
qu’avec
lesystème ordinaire,
mais ils sont moins intenses que ceuxqui
leur donnentnaissance;
et enconséquence,
on nepeut
pasdire,
dans ce cas, que lemicrophone agit
parrapport
auxsons comme le
microscope
le fait parrapport
auxobjets
éclairéspar la lumière. Il est vrai que par ce
système
onpeut parler
deloin dans
l’appareil,
etj’ai
pu transmettre de cette manière une conversation à voixélevée,
étantplacé
à 8m del’appareil
trans-metteur ;
j’ai
pu encoreparler
à voix basseprès
de ce dernier et mefaire entendre
parfaitement
dansl’appareil récepteur,
et mêmefaire
distinguer
mesparoles
à une distance de0m,I0 de
l’em-bouchure du
téléphone récepteur,
en élevant un peu lavoix;
maisl’amplification
du son n’est réellement bien manifeste quequand
il résulte d’une action