HAL Id: jpa-00237363
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Submitted on 1 Jan 1877
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Sur les effets d’un jet d’air lancé dans l’eau
F. de Romilly
To cite this version:
F. de Romilly. Sur les effets d’un jet d’air lancé dans l’eau. J. Phys. Theor. Appl., 1877, 6 (1),
pp.83-85. �10.1051/jphystap:01877006008301�. �jpa-00237363�
83
Enfin,
p et 1 étant ainsi connus, onpeut
calculer parl’équation
même de Clausius le nombre des molécules contenues dans un
volume donné de gaz. On trouve
qu’un
millimètre cube d’air à zéro et sous lapression 76o
millimètres renferme environ4
I015 molé-cules,
nombrequi
est bien d’accord(quant
à l’ordre degrandeur,
cela
s’entend)
avec ceux que l’onpeut
obtenir par des voies toutes différentes pour le nombre de molécules existant dans un volume donné de matière(1).
(A suivre
SUR LES EFFETS D’UN JET D’AIR LANCÉ DANS L’EAU ;
PAR M. F. DE ROMILLY.
Comme suite à des recherches sur l’entraînement de l’air am-
biant par un
jet
d’air ou de vapeur(Journal
dePhysique,
t.IV,
p.
267
et334 ; Bulletin
de laSociété française
dePhysique,
année1875,
p.75), j’ai
fait l’éuude des effets d’unjet
d’air lancé dans l’eau.Voici
quelques phénomènes qui
meparaissent
intéressants.i° Si le
jet
est lancé à la surface del’eau,
ordinairement la sur-face se trouble et donne des effets confus de bouillonnement et de
projection; mais,
si lejet
est lancé normalement à la surface etqu’on éloigne
peu à peu lelanceur,
il se trouve une distance oùla dénivellation
prend l’aspect
d’unepoche plus profonde
quelarge
etparfaitement lisse, possédant
un mouvement de rotationpeu
rapide.
L’expérience peut
se faire dans un verreordinaire,
avec unlanceur de i à 2mm en communication avec un
gazomètre
donnantune
pression
constante dequelques
centimètres d’eau. Il arrive alors souvent quele jet
rend un sonfaible,
très-doux ettrès-pur;
ce son se renforce si l’on donne à côté la même note sur un
violon ;
il s’éteint et la surface de lapoche liquide
se trouble si lanote est discordante.
t’) Toir, à ce sujet, TAIT, Recent Idvazices in Pl1ysical Science; Londres, 1876.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01877006008301
84
Ce
phénomène rappelle l’expérience classique
de Savart sur lesjets
d’eau.2°
Lorsque
le tube d’où l’air doitémerger plonge
dansl’eau,
voici ce
qui
sepasse :
pour se rendre uncompte
exact duphéno-
mène,
il faut que le tubeparte
du fond d’unrécipient
en verreplein
d’eau et s’arrête àOm,IO
ouOm,20
de la surface :alors,
bien que l’air soit ainsi
poussé
de bas enhaut,
et par lapression
et par la différence du
poids spécifique,
il ne s’élancepoint
brus-quement
vers lasurface,
maiss’épanouit
d’abord à la sortie etforme autour du tube une chambre
sphérique
d’airpersistante qui
descend de
om,
i àom,
2 au-dessous del’orifice,
maintenant ainsisur une certaine
longueur
le bout terminal du tube hors du contactde l’eau.
On a donc une colonne d’air
ascendante, ayant
une basequi
aplus
dutriple
de diamètre de l’orifice de sortie.Cette
colonne
d’air est tremblante à sapériphérie ;
elle ne formedonc
plus
uncylindre régulier,
mais elle a notamment une pre- mièreirrégularité qui
mérite attention : c’estqu’à
peu de distance au-dessus de l’orifice elle se resserre pours’élargir
de nouveau.Voici la
représentation approchée
de cet effet(fig.
1, tube1).
Fig. s.
Si le tube est terminé par une surface
plane,
la bulles’épanouit
de suite sur cette surface
(tube 2);
si la surface estinsuffisante,
labulle déborde et descend au-dessous
(tube 3).
Il y
a là deuxphénomènes simultanés, correspondant
à deuxeffets
du jet :
1 ° effetd’expansion latérale, qui
forme la chambred’air;
20 effet de lapartie
centrale dujet, qui
s’élance à travers lachambre à air et
produit
uneaspiration
à lapartie
étroite.Il va sans dire que ce
phénomène général
semodifie,
comme85
forme,
avec l’inclinaison du tube et, commegrandeur,
avec la dif-férence de
pression
de l’air lancé et lacontre-pression
de l’eau am-biante. Avec de l’air
ayant
des excès depression
deplus
enplus faibles,
la sortie finit par avoir lieu bulle à bulle et lephénomène n’apparaît plus.
DE LA SUSPENSION ET DE L’ÉBULLITION DE L’EAU SUR UN TISSU A LARGES MAILLES;
PAR M. F. DE ROMILLY.
A la suite d’études que
je
faisais sur lacapillarité, j’ai
étéamené à me demander si un tissu tendu sous une cloche
pleine
d’eau ne
garderait
pas cette eau au milieu de l’airambiant,
commele font les tubes
capillaires. C’est,
eneffet,
cequi
a lieu : onprend,
parexemple,
une cloche en verre deOm,20
dediamètre,
on ferme la base ouverte par un tulle à
larges
mailles(2
à 3mm decôté),
on fixe cette cloche par unsupport
de manière que la base ouverte soit en bas et bienhorizontale,
onplonge
ensuitecette base dans une cuve
pleine
d’eau et l’onaspire
l’eau à l’aided’un tube fixé à une douille
placée
au haut de la cloche.Après
avoir fait monter l’eau dans la cloche à une hauteurquel-
conque, on ferme la rentrée de l’air par la douille au moyen d’un robinet. On
peut
alors retirer la cuve, l’eau se maintiendra dans la cloche. Achaque
maille dutissu,
on voit unménisque très-pro-
noncé.
La
température
influe sur lesphénomènes capillaires; cependant
l’eau
peut
êtreportée
à I oo° etau-dessus,
sansqu’elle
s’écoule.Ainsi l’on
prend
une cloche fermée par un morceau de tulle à sapartie
ouverte, on y fait tenir de l’eau en suspens,puis
onplace
un bec de gaz allumé sous l’eau en suspens, la flamme
s’épanouit
sous la surface
liquide ;
l’eau s’échauffe et bout sans tomber. Un tulle presque invisiblepeut
servir indéfiniment à cetteexpérience.
La chute n’arrive que
lorsque
l’ébullition esttrop violente ; mais,
en
réglant
le feu au moment où unthermomètre, plongé
dansl’eau,
va atteindre