Fruits - vol . 30, u-ti, 197 5
Possibilités de production de
mangues greffées à la Réunion
INTRODUCTIO N
Fruit de production saisonnière, la mangue est un pe u aux régions tropicales ce que l'abricot ou la pêche est au x
régions tempérées . Le manguier, 0langiJera indics L ., qu i
présente différentes formes sauvages à petits fruits et larges
feuilles est originaire d'une vaste zone s'étendant de l'Ind e aux Philippines . Il a été disséminé tout autour de la ceinture intertropicale dès le I7ème siècle par les navigateurs . C'es t vers cette époque qu'il fut introduit aux Mascareignes, ainsi qu'en Afrique, aux Antilles et en Amérique . Il a subi, dan s ces pays, divers types de sélection soit par multiplication d e semis à partir de sujets présentant le phénomène de
poly-embryonie (figures 1 et 2),soit par multiplication végétative .
Ise nombre de variétés cultivées aujourd'hui dans le mond e approche le millier (R AG HAVA et al ., 1967) .
On doit au Réunionnais OR'l'AlltE PAYEC la techniqu e du greffage eu couronne, laquelle commença à être utilisé e à partir de 1830 aux Mascareignes . Avant cette date o n
multipliait de marcotte, de bouture ou de drageon (avec l e
plus souvent un pourcentage d 'é1 becs élevé), et beaucou p * - Institut français de Recherches fruitières Outre-Mer (IFAC ) 97488 SAINT DENIS (La Réunion) .
B.
AUBERT*
POSSIBILITES DE PRODUCTION DEMANGUESGREFFEE S A LA REUNION
B. AUBERT (1FAC ) Fruits,Juillet-août 1975, vol . 30, n°7-8, p . 447-479 .
RESUME - Exposé des connaissances actuelles sur les manguiers e t leur culture à la Réunion et à Maurice . Bref historique. Exigences agro-climatiques avec référence aux microclimats de la Réunion . Problème de l'effet des températures sur la fécondation . Relations entre les techniques de distances de plantation, taille, éclaircissement . Floraison et action de la température sur la nouaison .
On signale les problèmes de défense des cultures (anthracnose , cécidomye, mouches du fruit) et de fertilisation .
L'article se termine par des descriptions des prinéipales variétés réunionnaises et mauriciennes, ainsi que des variétés flondiennes introduites .
plus généralement de semis (DUPAVILLON, 1954, JULIEN , 1970) . PAYET fit plusieurs voyages à Maurice où il intro-duisit les meilleures variétés originaires de Bourbon . Quel-ques-uns des vergers qu'il a constitués sont encore e n production : verger de Savanah à la Réunion, verger La -bourdonnais à Maurice . Il ne semble pas avoir divulgué s a technique dans cette dernière île car le greffage du rna n guier n'y revint à l'honneur que vers le début de notre siècl e avec des techniques inspirées des méthodes indoues o u malaises notamment celle du greffage à l'écusson couvert , utilisée pour l ' hévéa . Certaines des meilleures variété s réunionnaises semblent avoir été rebaptisées : Eugénie ' pour 'José', 'Victoria' pour 'Pierrefontainc' ; les autre s restant pour la plupart peu connues à Maurice .
De même, les variétés mauriciennes polyernbryonnées (s e multipliant assez fidèlement de semis) (*) ne prirent jamai s * - La polyembryonie consiste dans l'apparition de plusieurs embryon s à partir d'un même noyau . Un seul de ceux-ci est le résultat de la fusion de deux gamètes (un mâle et un femelle) . Les autres se développent à partir de cellules nucellaires et conservent donc intacts les caractères du piedmere . En général les embryons nucellai -res donnent des tigelles plus vigoureuses, ce qui permet de le s identifier dès la levée du semis. Mais cette règle n'est toutefois pa s absolue .
448
f gur8 1
Detail
d'une mangue,figure 2
Semis de
mangu epolyembryonnee.
um/téfigure 3
Situation des
iles
Mascareignes dansle rnond8
— 55° Ile MAURIC E S' Deni s iic de la REUNION ProvidenceFruits - vol . 30, n°7-8, 1975
-449
l' extension a Bourbon où l 'on était habitue au gon' de s
mangues greffée,. locales . II c-t iotéress,uil de signaler qu 'a u moins deux variétés mauriciennes se repandireul au-del à des Mascareignes 'Rosat' qui connut assez de succès a u Itrésil et 'Diego' ou " I ' ango Bal ' (le Madagascar qui sembl e bien être une sélection de ' Maisotuouge ' . l,a variété réu-nionnaise 'José' fut, elle, introduite au Congo vers le s années 19 .)0, sans toulel' ois y être répandue .
Dans I ensemble, les variétés de manguiers ieunionnaise s et mauriciennes apparaissent comme le résultat d ' une sélec . lien massait- poursuivie sur plusieurs siècles, tales s ' indivi-dualisent nettement de.; variétés iudoues dont elles son t issues (le manguier est cultivé en Inde depuis enviro n
4 .000 ans) ou des varioles plus récemment créées en Florid e et en sud-Afrique . Leurs caractéristiques essentielles son t de préumler un tronc puissant, une charpente robuste, 'de s feuilles étroites et courtes, ce qui leur confere une excellent e résistance aux vent, cycloniques . Les fruits sont presqu e toujours de texture trés ferme . Ils sont remarquablemen t
résistants a l' eelatemeui mime s'ils subissent en cours d e
maturation une pluviométrie excessive .
On sait que les spécialistes floridiens sélectionnèren t dans les années 1920 u n e quarantaine de variétés originaires de l 'Inde : trente-neuf officiellement décrites par RIt',IlL E et I,t ;l)lN, 1960 . Certaines sont issues d ' un croisement de première génération, d'autres d'uni croisement de deuxiern e ou de troisième génération . LIE AC a entrepris la culture (le ces variétés floridienties eu Afrique de l'ouest . A Madagascar , puis les a introduites récemment à la Réunion, pour compa-rer leur comportement à celui des variétés originaires de s Mascareignes .
Les résultats de quatre armées d'observation sur l a collection de BassinMartin plantée en juin 1971 et compor-tant -45 variétés de manguiers, permettent de dégager quel-ques idées directrices pour la création de vergers de typ e intensif .
Sans prétendre pour autant apporter des solutions défini-tives aux différents problèmes qui se posent à la culture d u manguier à la Réunion, ces résultats n'en constituent pa s moins une preiriiere approche susceptible de mieux circons-crire les zones écologiques les plus favorables, et d'évite r certaines erreurs dans le choix des variétés . A partir de l a quatricme année qui suit la plantation, on peul en effet no n seulement avoir nue premièr' estünalion ries reudement s ou plus précisément de la précocité de mise à fruits, niai s aussi définir avec précision la phénologie d'une variét é donnée ainsi que la qualité de ses fruits .
DELIMITATION DE LA ZONE EGOLOGIQU E I)U MANGUIE R
L ' île de la Réunion, aux contrastes agroclunatiques très
accusés (figures 4 et .5) offre incontestablement une zon e favorable à la culture du manguier . Celle-ci peut cir e délimités en se référant aux exigences pluviolhermiques d e la piaule .
Le climat du manguier est en lait celui de la zon e tropicale semi-aride, non gélive, presentant une alternanc e tues nette de période sèche et de période humide . Une saiso n
sèche de deux a trois mois provoque l'entrée en dormanc e
et favorise la floraison, cc phenornene se trouvant d'ailleur s accentué par une baisse concomitante de terpératur e (SCARONNE, 1969) . Cependant une diminution de la duré e du jour se Traduit par une croissance moins vigoureuse des rameaux et une légère baisse de floraison (MAI ' l ' I, 1971) .
Au moment de 1'é1Ianouissement des fleurs, l'absence d e fortes précipitations atténuera les attaques d'anthracnose o u d'oi'dium . En outre, la fécondation ne pourra se déroule r normalement que si la température minimum rie descen d pas notableim'nt en-dessous d 'un seuil de 15°C . t)ès la récol-te il faudra suffisamment d'eau pour assurer une croissanc e vigoureuse des rameaux fructilcres .
Ces exigentcs éliminent le manguier au-61a des 30'-' degrés de latitude nord et sud . Vers ces limites on l e retrouve dans les vallées chaudes et sèches : Egyple, Afriqu e du sud, Neguev, où il peul donner des récolées de qualité . Au, Mascareignes il est possible de trouver des régions répondant à ces impératifs .
La pluviométrie .
Au-delà de I ' isohyète 2 .000 mari, les pioblèrnes phyl o sanitaires deviennent presqu ' insurmontables pour la plupar t des varie tés commerciales . Certaines mangues locales tris rustiques comme la mangue 'Carotte'ou la petite «mangu e lait» peuvent maigre tout produire de façon plus ou moins régulière sous des pluviométries voisines de 3 .000 min d'eau , ceci eu dépit de fortes attaques parasitaires . Par contre , la variété 'Améliorée du Cameroun' introduite du Cambodg e par les Allemands dans ce pays et réputée bien adaptée a u climat pluvieux équatorial (3 mètres d'eau), semble devoir s 'acclimater plus difficilement aux régions humides des Mascareignes . En effet, le degré de parasitisme est plus élev é dans ces îles qu'en Afrique, et les larges feuilles de cett e variété sont particulièrement sensibles aux attaques d e cécidomyie, d'anthracnose, de pourriture bactérienne . . . Cette remarque vaut, comme ou le verra, pour un certai n nornbre de manguiers floridiens .
Au moment de la récolte, les pluies (le l'orle intensité . provoquées par le passage de dépressions ou de cyclone s (figure 7) peuvent occasionner des éclatements de fruit s spectaculaires principalement sur les variétés à gros fruit e t chair tendre (photos I à 3) . Les . rosées brouillards, o u pluies fines, fréquentes en altitude, sont elles aussi à redou-ter car très souvent associées à de sévères attaques d ' oi'dium
450 - Fruits -vol . 30, n°7-8, 197 5 • ~.~~• Savanna h . St Benoi t j ~\•\.\
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Quelques moyenne s
de températures
ala Réunion .
LE 1AMPO N assin Maitin Pte de la Table C7 SIJOSEPH •5 1 Philippe °Joseph Ce de Langevin Salaile . Cl(qll, ° pkil/■e des dej. . . (lanes 'Fruits - vol. 30, n°7-8, 1975
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culture
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Courbes de niveau
Courbes de niveau
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Zone pluviothermique moins favorable :
Zone pluviothermique moins favorable
marginale .
Sols favorables à un bon développement du manguier
avec possibilité d'irrigation; périmètres à retenir pour
l'implantation de vergers .
452
-
Fruits - vol . :30, n°7-13, 197 5
sur feuilles cl fleurs et a une nuauvai>e pollinisation . Enfin .
lorsque la frondaison est souvent mouillée, il n'est pas rar e de voir apparaitre des pourritures sur branchettes, pouvan t être occasionnées par divers champignons dont Corticiu m
salrrronirolor, et des éeoulernents de gomme sur les brauehe s
charpentières ou le Irone .
'foutes ces considérations conduisent à retenir, dans le ca s de la Réunion, l ' isoliyî'te 2 .000 nun comme limite
d'implan-tation des vergers de type intensif (figure 5) .
Sur le plan des exigences en eau, il est assez difficile de donner des chiffres précis, car on connaît mal l'optimu m pluviométrique du manguier . Certains auteurs . nolamrnen t en Afrique du sud et en Iole, situent cet optimum ver s 650-700 min . 11 n'est pas rare de rencontrer des arbre s poussant et produisant normalement avec 250 mur seule
-ment`(SINCII, 1968), surtout dans les stations où le
système radiculaire petit atteindre une nappe phréatique sous -jacente . C'est ce qui a conduit cet auteur à suggérer comm e fourchette de pluviométrie 250 à 2 .500 mm . Précisons enfin que sur la petite île de Rodrigue des peuplements d e ' Maisonrouge ' ont enduré en 1973-19741975 une
sécheres-se absolue de dix huit mois consécutifs tout en fournissan t
une abondante récolte .
Maigre tout l'irrigation doit être envisagée, surtout pou r de jeunes manguiers, sur la côte ouest de la Réunion . Il es t ex . lu par exemple de pouvoir cultiver cette espèce fruitièr e sans apport d'eau dans les sols sableux de ['Kiang Salé, St -Ltu, ou sur les alluvions â galets de la région de la Possessio n et du Port .
Du point de vue répartition des pluies . celte côte s e rapproche à peu près de l'exemple qu'il convient de recher-cher . Elle correspond aux grandes zones à manguiers d u globe : Jude, Amérique centrale, Brésil, Sahel . . . Laue' de s pm~ ipitat ions doit se situer en effet deux mois et demi avan t la Iloraison pour que celle-ci soit abondante et homogène ,
pins se poursuivre au moins un mois et demi après
l'épa-nouissement des pétales si l'on veut éviter un parasitism e élevé pendant la nouaison . Dans le cas de pluies tardives :
mai dans l'hémisphère sud (novembre dans 1'hémisplrèr e nord), l ' arbre a tendance à donner moins d ' inflorescence s sur les pousses de juillet-août, une proportion plus grand e de pousses mixtes, et de préférence des pousses végétative s de courte longueur . Ce dernier caractère semble traduir e l'effet d'une diminution de la durée du jour sur les pousse s émises tardivement . Comme les feuilles de manguier persis-tent sur les rameaux trois fi quatre ans on peut en déduire , au cours de ce laps de temps, les types de pluviométrie o u d'irrigation reçus par simple observation de la longueur de s poussées végétatives .
La conduite des irrigations devra être correctement adap-tée à ces impératifs, les apports d'eau étant stoppés de fi n avril à fin août . L ' irrigation sous frondaison ou mieux
l'irrigation localisée qui ne mouille pas le tronc et Ir ;
branches doit cire préférée aux autres systèmes . Il convien -dra par ailleurs de ne retenir connue culture intercalair e dans les vergers de manguiers que ries espères à faible s exigences hydriques . L'expérience menée à Bassin Marti n a montré que l 'ananas ' Victoria ' peut offrir une solutio n intéressante pendant les quatre ou cinq ans qui suivent l a plantation .
La température .
Lc manguier est plus sensible au froid que les agrumes ou l'avocatier, ce qui circonscrit plus étroitement sa zon e d'extension géographique . Il supporte mal les gelées ment e occasionnelles : jeunes pousses ou iniloresrcnres grillées . arbres n'ayant pas encore atteint I'âge adulte anéantis . Ver s le 25r ' degré de latitude, il ne dépasse guère l'altitude d e 600 mètres . En Inde, aux environs du 15 e degré on ne l e
retrouve pas au delà de 1250 mètres . En dehors du fait qu e
la pluviométrie augmente généralement avec l ' élévatio n (surtout en zone tropicale), il existe des raisons propremen t thermiques à ces limites . Tout d'abord les auteurs s 'accor-dent pour situer le zéro physiologique du manguier vers 11-12'"C . Ce facteur . conjugué à la baisse de rayonnemen t qui est de règle en climat nuageux d'altitude, contribue à allonger de plusieurs semaines le cycle de développement . En conséquence, les fruits arrivent tardivement à maturité , leur qualité est en général médiocre . line mangue qui s e développe dans des conditions favorables doit réaliser 70 à 80 p . cent de sa croissance en un seul mois .
Il existe enfin le problème de la coulure physiologiqu e des fleuras lorsque les températures nocturnes sous abr i descendent eu-dessous de 15'C . Les fleurs de manguie r groupées en panicule s'ouvrent vers 8 heures du matin . Le pistil est réceptif pendant environ 72 heures, mais comm e les anthères n'éclatent que dans l'après-midi . le tube pollini-que dispose d'un court laps de temps pour descendre le lon g
du style jusqu'à l'ovule . l'OPENOE, 1917 et YOF!NC, 1942 ,
ont trouvé que la croissance du tube pollinique est forte -ment ralentie en-dessous de 15°C . Le temps nécessaire pou r couvrir la distance stigmate-ovule pourrait alors dépasse r trois jours . Votons que chez les agrumes cette distance es t parcourue en une moyenne variant de 2,5 à 6 jours (D E LANGE, 1973) .
Des coupes de fleurs réalisées au microtome avec inclusio n préalable dans la paraffine,n'ont pas permis de vérifier,dan s le cas de la Réunion, la validité de la règle de I5' ( ;, notam-ment sur la mangue 'Carotte' qui est réputée pouvoi r fructifier, quoiqu'irrégulièrement, jusqu'à 600-700 mètres . Par ailleurs, les observations phénologiques réalisées sur l a station de Bassin-Martin (280 mètres d ' altitude) ont montr é une nouaison satisfaisante sur des inflorescences ayan t subi pendant plusieurs semaines des températures noctur-nes égales ou même inférieures fi I5°C (figure 7) . Ces
Fruits - vol . 30, rr°7-8, 1975
- 45 3
Photo 1 . Début d'attaque sur 'Aristide' attribué e
une pourriture bactérienne . Photo 2 . Variétés sensibles â I 'éclaterneul . l'an-thracnose et la pourriture bactérienne .
Photo 3 . K latement de la variété tardive 'Keitt ' all moment du passage de la dépression «Inès , (291 mm) .
Photo 4 . Fruits de bonne tenue avec petites
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Photo 5 .
Photo 6 . Galles de cécidomyie sur feuilles .
Photo 9 .
Attaques sur inftrescence ottnbudes 6 une puncicz
Phot o Première floraison détruite par un c
attaque d'oïdium .
dc la deuxième floraison .
Fruits - vol . 30,1-1'7-8 ; 1975
- 45 7
résultats obtenus en 1974, année considérée comme asse z fraîche, permettent de situer la limite d'établissement de s vergers de manguiers vers 300-400 mètres . Au delà de celt e altitude, les chances de nouaison se rétrécissent .
La conjugaison de l'isohyète 2 .000 mm et de la ligne de s 300 mètres, permet de délimiter un périmètre d'implanta-tion des vergers de manguiers (figure 6) . A l'intérieur de c e périmètre on peut repérer des zones de plus ou moins gran d intérêt, selon la qualité du sol, les possibilités d'irrigation, l a gravité des attaques de cécidomyie, de punaise . . . Cett e subdivision est discutée plus loin .
Une aire marginale offrant beaucoup moins de garantie, mais des possibilités quelquefois intéressantes, se situe entr e cette première limite et la conjugaison isohyète 3 .000 m m et ligne des 600 mètres .
Pl1ENOLOGIE DE, QUELQUES VARI1TES D E MANGUIER A LA REUNIO N
CALENDRIER, DE DEVELOPPEMENT E T
1)'INTIcRVENTIONS AGRONOMIQUES
Des observations phénologiques mensuelles sont effec-tuées sur la collection de Bassin-Martin depuis novembr e 1973, sur cinq variétés réunionnaises et huit variétés flori-diennes (un arbre par variété) . Les méthodes de notation su r cartes perforées et d'exploitation de ces fiches ont ét é décrites précédemment (ALBERT et LOSSO1S, 1972) . Rappelons simplement que la carte perfostyle préperforé e IBM 342 283 est utilisée non pas en perforation alphanumé-rique, mais selon un code, grâce auquel de nombreuse s informations concernant un même arbre peuvent être emma-gasinées puis traitées ultérieurement par mécanographie .
H faudra au moins trois campagnes d'observations phéno-logiques pour arriver à dégager une interprétation complète des résultats . Les premières données regroupées sur l a figure. 7 mettent en relief certaines particularités :
te Les variétés réunionnaises accusent en troisième anné e
un étalement très important des poussées végétatives , floraisons, nouaisons et récoltes, notamment 'Cyrille', 'José ' et 'Weatley' . Cet étalement traduit un certain degré «d'er-ratisme» dans le débourrement : rameaux en poussée s asynchrones, évoluant les uns indépendamment des autres . Le calendrier de lutte phytosanitaire s'en trouve sensible -ment compliqué surtout lorsqu'il s'agit de contrôler l a cécidomyie . A l'opposé, la plupart des variétés floridiennes ,
et surtout 'Early Gold', présentant un comportemen t
beaucoup plus groupé .
i On observe une forte poussée végétative (l'intensit é d'un phénomène, codée en nulle, faible, moyenne, forte , est restituée par l'épaisseur du trait) en février et septembr e 1974 . La poussée de début 1975 a été moins homogène, ce
qui pourrait provenir :
- de l'apparition d'un rythme propre à chaque variété à partir de la quatrième année de plantation .
de l'arrière-effet des nouaisons et récolte tardives d e début 1974 occasionnées par des ablations manuelles d'inflorescences fin 1973 .
Ce sont fréquemment les faces nord et sud qui émetten t des poussées végétatives en opposition de phase par rappor t au reste de la couronne (sur la figure 7 l'orientation préfé-rentielle d'un phénomène est indiquée par les lettres N .S . E .O . Aucune indication n'est portée si l'ensemble de la couronne de l'arbre a réagi uniformément) .
• Les nouaisons sont moins étalées dans le temps que le s floraisons dont elles sont issues, et l'époque de maturit é l'est elle-même moins que la nouaison . H serait intéressant de savoir si ce resserrement provient d'une élimination de s organes trop précocement différenciés . MOSS, 1973, par exemple, sur oranger, a mis en évidence un tel phénomène , qui a pu être atténué par une faible élévation de température du système radiculaire . Il est probable qu'il s'agisse d'une question d'équilibre hormonal aboutissant ou non à l a formation de tissus d'abcission .
Afin de vérifier si un tel mécanisme apparaît égalemen t sur manguier, une expérimentation est en cours à Bassin-Martin, dans laquelle une vingtaine d'arbres subissent u n traitement à l'éthrel (acide-2-chloroéthyle-phosphonique ) selon les doses et les cadences indiquées par DUTCHER , 1972 et CRACKO, 1974 . Le but est d'avancer d'au moins un mois, peut-être deux, le floraison . Si un tel décalage pouvait être maintenu jusqu'au stade de maturité il présen-terait un gros intérêt sur le plan pratique . Pour conserve r une température plus élevée du substrat d'enracinement , ces arbres ont reçu un paillage plastique noir .
• La précocité de floraison n'est pas seule en cause dan s l'avancement des dates de maturité, puisque l'écart d e temps qui sépare la floraison de la récolte varie lui aussi de façon considérable . Deux des variétés observées ont débuté leur floraison en juin 1974 : 'Cyrille' et 'Palmer' ; six en juillet : 'Pierrefontaine ' , 'Weatley', 'Early Gold' , 'Springfelds', 'Haden', 'Broocks' ; trois en août : 'José' , 'Eldon', 'Francis' et deux en septembre : 'Ruby' et 'Ca-rotte' . Mais dans cette série 'Early Gold' et 'Ruby' ont mi s trois mois et demi poli- amener leurs fruits jusqu'au stad e de la maturité, alors que 'Broocks' a présenté un écar t floraison-récolte de cinq mois et 'Palmer, de six . O n trouvera, figure 15, l'échelonnement de maturité des varié -tés de Bassin-Martin, observé au cours de la campagne 74-75 . Ces premiers résultats ont été obtenus sur des sujet s pour lesquels le meilleur contrôle phytosanitaire possible a été recherché (mais pas toujours obtenu suivant le s variétés) . Dans aucun de ces cas les attaques d'insectes ou
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Fruits - vol . 30, n°7-8, 197 5
GREFFE A L'ANGLAISE .
Différentes étapes de la greffe : l e greffon est entiérernent recouver t d'une bande de plastique jusqu'a u premier pointemcnt des bourgeon , soit environ 15 jours .
Photo 10 . Photo 11 . Photo 12 . Photo 13 . Photo I t .
et croissance du plant deux mois Dégagement du greffon . après la greffe . Photo 17 . Photo 18 . Fruits - vol . 30, n^7-8, 197 5 PEPINIERE DE MANGUIERS . (WAC, Bassin-Martin, 20 avril 1975) .
-45 9
Aspect général juste après le greffage sur porte-greffe de un an .
Photo 16 .
460
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Fruits - vol . 30, n°7-8, 197 5
de champignons n'ont pu interférer sensiblement sur la phénologie des arbres, si bien que les indications données le sont pour les premiers organes apparus .
La situation dans l'ensemble des vergers réunionnais es t quelque peu différente . Certes, on note des écarts d e précocité de floraison en fonction des conditions climati-ques, les zones les plus sèches et chaudes donnant le s premières fleurs (fin juin à mi-juillet suivant les année s pour la région de St-Paul), l'essentiel de la floraison s e situant en août-septembre (Rivière SI-Louis Ravine de s Cabris) . . . Cependant la phénologie de la plupart de s manguiers de la Réunion se trouve profondément modifié e par les attaques de deux champignons : l'anthracnose et l'oïdium, et de divers ravageurs dont les plus redoutable s sont les cécidomyies .
L'ii part de ce complexe parasitaire peut aboutir à u n changement radical dans l'évolution des bourgeons . En effe t le manguier présente une croissance rythmique, régulée par des phénomènes d'inhibition d'origine apicale foliaire o u florale . Toute ablation ou disparition d'organe entraîne un e levée d'inhibition des bourgeons situés en position basipète . On pourra ainsi voir apparaître une deuxième et même un e troisième vague de floraison ou de poussée végétative à partir des bourgeons qui n'auraient pas évolué dans le cas d'un contrôle phytosanitaire efficace sur les premiers orga-nes formés .
Ce mécanisme, conjugué à l'erratisme naturel du man-guier (poussées asynchrones sous l'ensemble de la couronne) , contribue à aggraver sérieusement les pullulations de rava-geurs . Les cécidomyies par exemple, trouvent un milie u favorable à leur développement pendant la plus grand e partie de l'année . Il ne semble exister de ralentissement à leur développement que pendant quelques semaines, a u mieux quelques mois, contrairement aux psylles des agru-mes qui sont, eux, beaucoup plus tributaires des poussées
ég( tai ives .
11 est très rare finalement que les mangues, dans le s vergers ou les «cours» de la Réunion, soient issues de s premières floraisons . Pour les arbres de moyenne altitude c'est l'oïdium puis l'anthracnose qui éliminent la presqu e totalité des premières fleurs . Quelques nouaisons éparse s apparaîtront lors de la remontée de température au momen t où la sévérité des attaques d ' oïdium s 'atténue .
Dans la zone du littoral, ce sont les pullulations d e cécidomyies qui constituent pour l'instant le facteur le plu s limitant, erg combinaison avec l'anthracnose .
Dans ce contexte parasitaire qui semble avoir sensible-ment empiré au cours des dix dernières années, l'essentie l de la récolte se situe en février-mars . Si bien que les année s à mangues tendent à devenir celles où il n'y a pas de cyclone .
Il existe un certain nombre de mesures agronomique s pouvant corriger ces déviations dans la phénologie du manguier .
les observations en cours à Bassin-Martin indiquen t clairement qu'une première parade consiste à faire un choi x variétal impitoyable . Dans les tableaux 1, 2 et 3, ore trouvera un classement des variétés, en fonction de leur degré d e fragilité au niveau des feuilles, des inflorescences et de s fruits . Le second point à examiner attentivement est l e choix du site d'implantation des vergers . Les zones compri-ses entre 200 et 400 mètres semblent à première vue le s plus favorables, parce que moins sujettes aux attaques d e cécidornyie (notamment sur inflorescence) et indemne s d'oïdium . Néanmoins le complexe parasitaire est quelqu e chose de changeant, d'évolutif I1 serait souhaitable que de s inventaires du type de celui effectué par ETIENNE et ROURA, 1974, se poursuivent en d'autres secteurs de l'île . Enfin, l'emploi judicieux de phytohormones, combin é bien entendu avec celui des traitements phytosanitaires classiques, peut aboutir à un redressement de la situation , et déboucher sur un calendrier d'interventions agronomiques rationnel du type de celui présenté sur la figure 9 .
DONNEES CONCERNANT LE CHOIX VARIETAL ,
LES DISTANCES DE PLANTATION, LA TAILLE
L'arboriculture moderne est orientée de plus en plus ver s des solutions tendant à favoriser la précocité de raite â fruit . l'objectif ' recherché est double :
- assurer une rotation plus rapide des capitaux investi s - mécaniser ou semi-mécaniser toutes les intervention s culturales y compris la récolte .
Les chercheurs britanniques en sont ainsi venus à mettr e au point la technique du verger prairie, sur pommie r (RENOUX, 1974), en combinant l'utilisation de porte-greff e nanifiants et des pulvérisations de phytohormones . Le s densités à l'hectare sont extrêmement élevées : de 30 .000 à 100 .000 plants/ha, la tige est sectionnée à chaque récolt e à l'aide d'une «faucheuserécolteuse» . En Suisse, on s'orien te vers la «culture dense» du pommier avec le «fuseau -étiolé» : 1 .000 à 2 .000 pieds/ha .
Le manguier n'a pas encore atteint un tel raffinemen t dans les méthodes de production, et ne l'atteindra probable ment pas avant longtemps . Néanmoins, en climat de moyen -ne élévation, vers le 25 e degré de latitude, comme c'est le cas à Bassin-Martin, les facteurs naturels d'induction floral e sont assez puissants pour favoriser une très nette précocit é de mise à fruit sur diverses variétés greffées . Ce qui condui t à faire des choix précis non seulement sur le plan variéta l mais aussi dans les distances de plantation et la taille .
TABLEAU 1 .QUELQUESCANACTERISTIQUES DESMANGUESREUNIONNAISES DE I.A col.I .EcI.IoN DE BASSIN.MARTIN .
m dol'arbre
Piorrof,mim, I-- I,runnrd Cyrille
Auguste !
low Ia . Wortley 13.lto Emile victor c . o trèsotim l Otald
,9 on bomb. m an boo . AffMLL.O.:porte-greffe
m.o. ,.dim.ro A.■,y■,588 afitieel 8.6.18 è8megle
v ! form,. , , Dr.. on om ot,. odour do la fouill e fro .. biht g .oidomyi o anthri prides Mud . be m .. i ,5 vrrt pale i odeu r irk .. .O . ristiq e ble f 11 do tn,llo normal,' 17,LO vertfun. c! Ms.,. rioter.. faible longue s ot larpoi 20 ,, 5, 0 vert foe-ot.a nor-xaillamex dour de tOreboto ihind faibl o faible Ilong, I 210 x a yort pi.. .. .dou r faible Oro,. o Mono. tr o t 20, 4,0 snit tr. fom.6 risodour .,riblon Iimpmi a o, limos 21,5 .5, 1 vest oh. .r■s ode. Bible Modes louilloa omit,. pOtiole 17,,4,0 limit si. odour tr . faibl e faible f 1 1 ètrmto a vart p.ol odo■■r faible sn,..onnga 25 , 7 verttoned. form nde. de ...t o lids ao,,a,l ilo
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ma.,litOraledo le 23r h 3g, pi 2 , oh . .. .mu an , 2 de sdrfao o 2 prom,.oi ...tea) typo do plantntmn arbres/he 16,4 0,7 hens. 85 6,3 o9 8,,ycn -85 17,5 2,5 done!, , 1711 6,6 0,3 do■,ait n moyon, . 85 28,2 2, 4 haute dennit d 170 -16, 5 3,5 haut e den®td 170 18,0 8,0 50,8 fail. d .,ait é 4 2 gr. 55 .6 95 ..2 R'vy 3. 9 . 1' 2, g.4 9°. !;. - 5, i i i gg .E g âû 2=c 2 11 9 . 5g ,2 2 g dv 5 _ q 5, 30 ,» II' " n9 = 5g' & -2 5 k o ,i 915 88 g !9' 28 2 g Û 2,50 ''' 8 2 g g. 5 ,g 1,2 id .g ig 'OA
TABLEAU 2 . MANGUES MAURICIENNES, MALGACHES, SUD .AFRICAINES ET D'AUTRES ORIGINES . Les . . .8iritiotis et per, . d, ro.. r,pr .,8t .t . . .yen . de deux arbre . pour chipe variété.
Port
Mi .. Madagascar Afrique du St. Divas Aristide RaisOrphée Champi, Ma'eonrr
g . Divine Ur . Victoria Fi,tt, 'in . bat ,■■ Grosse S ... d, T.... sabtu ou sil. en boule èn boule étalé étalé, bonne
charpente étal . en.. .puissant ,n houle étale èlinèé boule ,talé cri boule norias, cti boule 8. .en boule Affinité .r pur..
greffe Carotte bot., Iront, ne,. r o 2625 rot fo ., !1'."r tè,b. trio faibl e fit, faible
bonne W. ., bon. bonne bonne bot,. ho. moyarnc bonne moyen for. , longue. I .goi r . o.k. "'h"' gr'ido.y . 8.8. 0 . . thr.ino-ot or . . ti l Iirg,, 15 5 fo .é 11 1x6 dr. térdben tr,s faible très fi. . ...ro rot fonc é de ton,. 0.1, loig.s larg. 21 x 5 rot fo .. Iégrrc odeur fiibl, 1 .. i der -vines . ..tes 25 x 5 rot fo ., ns odeur exiblc petites iir-les l r5,522,8 vtir t faible faible ri .tti . 2424, 5 art pil e ns . sensible tisible .légère t is lotigups. et .èe s 23 5,5 x vert pâl e codeur sensible faible hio ., s ,t 20,4 24,1 3 rot pile 1,é to r7 ,k bl'xl lin. Ir . Ob. blase o. . . .io,. x 16 4 oit fo . é .. .ou 18.1, nstbl, , . uddul, s 19 ,1 foncé sens. . moyen. pett,il.g. ...__ .1 2.222. ,,port, . su r th, loties pou .. 1925,6 ,1 pile n+ihlr .. . s 16 x 5,5 rot foi,. dois odoo bible 14 7, 4 x vert foncé légère sol,. laie ...le faibl e . ol,ir dti prolo . champi g ,16 ut., très faille tr. fid& fo^gc faible faible rouge faible .610 , A roug e très fiiblè très fa ., ouge faible faible faible rose i,osibl o sens. . o. . . iè .ibl , faible. rose pile faible faible. rouge foti. faible .blo vert pale faible faible rot pil , faibl e faille
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15 j'" . 15 janvier 15 janvier 2, Poidu,tiotè 2 1/2 en Iyi ana p, arbre Productivité 3 Ani 1/2 et, kg per arbre Ni ., de foi. per arbre sur les récoltes fonds moyen du fo. . g onférence ,iit d, ,,ffè c . h . .. gg ,n tri 2d émè3re ..; jErio( ,JJJ,, .tir,do n S . . . sale de V ,ourone 2 gr h ,2 Nb, d, fruits . , 2 de audac e Gié le do ..Ilès) Type d , plantation arbres/ha 3,5 6,1 41 2 :10 28,8 1,6 '3,1 2, 1 10,5 3,9 très haut densit é 340 0,9 3 30 0 19,0 1,3 0 0,0 0 3,2 0,9 4 85 1,1 18 0 23, 0 1,0 0 1,6 0 8, 5 0,8 3 05 II,S 1,0 9 250 30,0 2,50 2,70 2 0 0,45 05 0,9 3 300 4 6 3,20 3,1 0 3,1 0 3 1 0,09 85 4,75 0 8,5 46 280 24,2 1,50 2,25 1,80 9,4 4,9 très hi. t, 8,dsi-té 340 0,19 1 190 24,0 1,1111 1,90 1,40 9,3 0,1 0 85 1,8 1,5 1 0 250 26,5 2,20 2,0 2,30 14,8 0,88 85 11,0 0, 5 5 30 0 29,5 2,4 0 2,1 0 2,0 0 15, 1 0,33 récolte volée environ IO fruit s 25 0 19, 0 1,2 0 1,3 0 1,3 0 4,9 2,0 heu. densité 170 1,4 4 350 20,0 1,30 1,1 0 1,1 0 4, 5 0,87 85 3,0 4,5 2 2 34 0 29, 0 1,5 0 1,20 1,20 5,6 3,9 0,6 3 2011 13,0 1,3 5 0,9 0,9 3, 8 0,79 0,6 5,0 1 3 430 23,0 1,50 1,60 1,60 7, 5 1,7 170 gr' gr 9 ;g é rg ;dh g -g ig r 2 ,22 grg gg i di d d i 2 g 1'2 g.
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gg g gg- 'ge' : 1 g g -g1 g 7. g . Viriété inclure d FP.=o=gpooggmg", "g . chi .iqà, I
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debutde saison présentation et geintggigo n =gag ..favoriblecol. . h,rhistant
condition d h ,gimr i,n.gi ,erng,,,g hg. Eg'h g-7 l'exporta ti on. g' 3 = Fruit de luxe de
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Finit ms. . au ransport, de
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Arbre d, bonne productivité mise
I-0='■gelg""==d
pggrng gp-.
Fou ' "gs,gttigpgtil,et fortemen t
- . 1.1 g g g'.
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-
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Fruit de luxe de dg gelggp-gh,g, d-t-gigigi,
bb L, d 'bb' ' gig gg s' g'"°gg, 3 = début de saison vhiete
inclure d les vergers intensifs P0
I'F "g.'" Pe P d export n_ Mi" moyenne
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Fmitde luxe de Varié. trèsSurveillerI . tranemeitprodnctige . éther...Variété trèst.étes 7nte poutc. .
de 'g-"g,g, i ï: sinon de la . .on et siprhocite
mise 1ltement .. Dans l'ensembl 2, frui Pers,etvedexporterai, Calibre .rrs.t . bonne ntat r écoit,
I:E:
g ra = -, Fruit de luxe de fin de saison ~ Var Mure dan,igsvergers intensifs Variété
tar intéressant e Possihihted'exportation Pa,incCpal.7 petits1.ieelles .
Fruit lies.istaht .Bonne tenue 7 "t
L
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Fde nchos hi ; .hit, 5-'2. Fruit deleret gr ,
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Fruit de gros calibre régnantm
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Développem.t A "g,"en saison sèche Fruit sensible. inium . sh ë
Fruits - vol . 30, n°7-8, 1975
-46 5
ASPECT DE TROIS PORTE-GREFFE AGES l)E 4 AN S
Photo 19 . Améliorée du Cameroun Photo 20 . IIlaisonrouge (rnauricicunn) .
figure 8 • Différentes densités de plantation avec éclaircies possibles .
Distances à la plantation : 6,10 m x 4,80 m (4fruitsoup/u sJ au m2 de surfacelatéraledecouronneà 3-4 ans : Aristide,
L
Divine, Irwin, Francis) .q
a
Distances à la plantation :0 4
0 12,20 m x 9,60 m (1-2 fruit s
'if'
aum2 9le surface de
couron-_4)
a
® ® ® 0
ne :Ruby, Haden,Miamilate,
Keita, Amélie,Cambod.l .
Distancesdéfinitive s
pour /esvariétésA et B
Distancesdéfinitives
pour /esvariétés C
Intervention à 12 ans : suppression d'une ligne sur deux dans la diagonale —= , a ® 0 4 ~ ~ tdt• dg ep a ® ® a ® 0 fa ® 0
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-
-
340 arbres /hectare au carr ée
R Distances à la plantation : LJ 12,20 m x 9,60 m (2-3 fruits
au m2 de surface latéralede
couronneà3-4 ans : Bever-ley, Early gold, Eldon, Dixo n
José,Kent, Smith, Spring-felds, Weatley,Cyrille )
4
Distancesdéfinitivespourles variétés A
Intervention à 6-7 ans : suppression d'une ligne sur deu x dans la diagonale --~
12,20
s-
85 arbres/ hectare au carré 24,4 0s
— 170 arbres/hectare en quinconceIntervention à 8-9 ans suppression d'une ligne sur deux
Distances définitives : 42 arbres/hectare en quinconce pour les semis non greffés (Maison rouge, Carotte, etc .(.
Fruits - vol . 30, n°7-8, 1975
-46 7
COLLECTION DE MANGUIERS DE BASSIN-MARTIN (Réunion)
AUTOMNE H I V E R PRINTE M P S E T E
mars avril mai juin juillet août septembre octobre novembre décembre ~
janvier févrie r ~ ~,;~!! ~_ ~~
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arrêt de !'irrigatiôr.
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Irrigation
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arrêt de lirrigation
2 NPK
1
NPK
- -CONTRÔLE ANTHRACNOSE-OÏDIUM-PUNAISE
figure 9 • Calendrier de développement du manguier à la Réunion . Interventions agronomiques .
---Fruits - vol . 30, n°7-8, 1975 -46 9 COLLECTION DE MANGUIERS D E BASSIN-MARTIN (Réunion) . KEN T 3 anside plantatio n SPRINGFELD S 3 anssde plantation «2, 50 m Photo 28 . Photo 26 . Photo 29 .
cellule boursouflée -- formatio n de la galle -attaque se-condaire d'an-thracnose (x 10) attaque généralisée d'anthracnose
Différents aspects d'une attaqu e de cécidomyie sur feuille .
Galeries sur pétiole et bourgeon termina l d'une jeune greffe causée s
par la cécidomyi e des bourgeons .
figure 10 • Principaux ravageurs du manguier .
Désséchement de l ' inflorescenc e causée par la punais e
Ligus palus
TAYLO R
Les galeries dans /es bourgeons, qu e nous connaissions depuis longtemps, sont causées par cette cécidomyie . Nous l'avons obtenue en posan t dans une boîte des fragment s de bourgeons atteints sur du
sol stérilisé et humecté .
cécidomyie des jeunes pousses
41P•'
de manguier et des bourgeons
figure 1 1
Cécidomyie du manguier :
Procontarinia matteiana
Aspect d'un exuvit dans le so l
POIDS MOYEN COMPRIS ENTRE 300 ET 500G POIDS MOYEN COMPRIS ENTRE 500 ET900G
472
-
Fruits - vol . 30, np 7-8, 197 5
Choix du porte-greffe .
En ce qui concerne la précocité de mise à fruits, l'intérê t du greffage n'est plus à démontrer, meme pour les variétés polyembryonnées . En effet, un arbre de semis ne donne sçs premiers fruits que vers la cinquième ou sixièm e année, alors qu'il a déjà atteint ou dépassé 4 mètres de haut . Pour les plants greffés, inversement, on assiste quelquefoi s à l'apparition d'inflorescences dès les premiers débourre-ments . L'explication la plus couramment donnée est qu e l'hormone florigène (anthesine), responsable de la floraison , ne serait pas synthétisée lors de la phase juvénile de l'arbre . Par la méthode du greffage on peut introduire cette hormon e sur le jeune sujet et gagner trois à quatre ans de production . L'utilisation il'éthrel (cinq pulvérisations successives à un e conentration de 500 1 .000 ppm suivant les cas), perme t néanmoins d'orienter les bourgeons végétatifs de jeune s manguiers de semis vers la différenciation sexuée (CliACK O et al ., 1974) .
A Bassin-Martin quelques manguiers de semis seulemen t
ont donné une première floraison a trois ans . I)es tests d e
traitement à l'éthrel sont en cours sur des ' .Améliorée d u Cameroun ' (40 plants) àgées de quatre ans . Il n'est pa s impossible dans l'avenir que l'utilisation de I ' ethrcl permett e d'entreprendre la culture de certaines mangues polyern-bryonnées sans passer par la greffe . Mais l'expérience dans ce domaine est encore insuffisante .
Dans l 'état actuel des connaissances, il n ' y a pas d e nécessité absolue sur le manguier ù créer une barrierc,dcs l e stade porte-greffe, aux maladies d'origine virale ou fongiqu e comme c 'est le cas pour les agrumes . Par ailleurs, on n 'a pas encore défini clairement l ' influence des porte-greffe sur l a qualité des fruits et les rendements . Toutefois, de récents résultats obtenus en Inde font état d 'une amélioratio n significative sur 'Neelum', variété assez répandue dans l e sud de ce pays, attribuée au porte-greffe 'Bapakkai' pa r rapport au porte-greffe 'Olour' (COWDEB, 1973) .
En attendant les résultats d ' un essai porte-greffe à l a Réunion où vont être comparées notamment ' Maisortrougc, ' 'Diego' et ' Améliorée du Cameroun', il apparaît logiqu e d'effectuer le choix des porte-greffe selon les critère s suivants :
- polyentbryonnie garantissant une parfaite homogénéit é dans le génotype ,
- tronc et enracinement puissants favorisant une bonn e résistance aux vents cycloniques et il la sécheresse .
Des trois variétés polyembryonnces citées plus haut, c'es t 'Maisonrouge' qui semble remplir le mieux ces conditions .
La petite mangue monocntbryonnee des forts humide s de Takanutka pourrait présenter une bonne résistance au x attaques fongiques et écoulement de gomme stir le tronc, il en va de nunc. de I' ' Autélioree du Cameroun . La mangue
'Carotte' apparaît de ce point de vue tut peu plus fragile . Choix des distances de plantation en fonction de l a précocité de mise à fruit, taille :
La collection de Bassin-Martin établie, sauf quelques exceptions, sur 'Carotte', offre des différences sensibles de précocité (le mise à fruit selon les variétés . Pour la plupart d'entre elles, la première récolte a eu lieu dès la deuxièm e année . Comme sur le manguier il y a peu de pousses mixtes , la croissance est d'autant plus lente que la mise à fruit es t précoce et intense . L'inhibition par corrélation arrête e n effet tout développement végétatif sur la pousse depuis l a floraison jusqu'à la récolte : les bourgeons du plateau termi-nal situés en-dessous du pédoncule de l'inflorescence devron t attendre la disparition du fruit pour se développer . Pa r comparaison, les règles qui président à la croissance de s agrumes ou de l'avocatier, sont beaucoup moins contrai-gnantes pour le développement de l'arbre .
Si l'on connaît les deux paramètres suivants : croissance et récolte, on peut définir un indice de précocité . En assimi-lant l'arbre à un cylindre on a comme surface de révolutio n
7lDh
o ù
I) est égal à la moyenne des diamètres N .S . et E .O . h la hauteur du plant .
Il est possible à un instant donné t d'exprimer le nombr e de fruits au mètre carré de surface latérale . Ce nombre per -met de chiffrer la faculté de l'arbre à «charger» et donc d e classer les variétés les unes par rapport aux autres . On peu t avoir ainsi une idée de la distance de plantation à reteni r pour arriver à une occupation optimale du terrain, et à une définition de la tendance naturelle de l'arbre à végéte r (nécessité ou non d'intervention par la taille) .
L'utilisation de cet indice a permis de classer en quatr e groupes les variétés en comportement à Bassin-Martin (tou s les arbres ayant reçu des soins identiques, il s'agit bien de caractéristiques variétales) . Les calculs ont été faits e n prenant comme valeurs de D et h celles obtenues à trois an s et demi, c'est-à-dire en fin de deuxième récolte, et comm e nombre de fruits le total récolte en première et deuxièm e recolles .
Variétés du groupe A .
Ces variétés présentent un port en houle très ramassé :
Aristide ' , ' Nrancis ' , ou faiblement érigé ' Irwin ' , ' Divine :
I,a longueur moyenne de la poussée vegetalivc est le plu s souvent comprise entre 10 et 15 cm . cc qui est assez faible . Les ramifications . au nombre de trois ou quatre aprè s chaque redémarrage de végétation, sont correctement équili-brées . Ces arbres s'autodisciplinent sans intervention d e taille . Le nombre de fruits produits au mètre carré. de
figure
14•
Mangues mauriciennes .
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AristideDivin e
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Maison rouge
Baissac
figure
15•Echelonnement de maturité de quelques variétés de mangues a Bassin-Martin .
DÉCEMBRE JANVIER FÉVRIER 1
MARS AVRI L — ~ --- Early gold Springfe/S Baissa s I Haden G .S. Tsararan e Cyrille ~ ...~Eldon IZill Aristide ...~. y Tango ba t Canrbodiana Maisonrouye 1 Irwin ~ .r.~ . I Francis Amélie ~.. ~...~ Auguste 1José Carott e IPierre / (Lise Ruby ontain e (Léonard Weat ley Victor ~ r Palme r ~.y Smith Miam i Beverle y Keit t /ate
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Fruits - vol . 30, n°7-8, 1975 - 47 5 11ANGI 1)1 .:S 11 C x REIG N Photo :30 . Photo :31 . Photo 32 . Photo :33 . Photo 3-1 . Photo 35 .
Fruits - vol . 30, n°7-8, 197 5 MANGUES F1,ORII)IENNE S Photo 36 . Photo 37 . Photo 38 . Photo 39 . Photo 40 . Photo 4 t . 476
-Fruits - vol . 30, n°7-8, 1975
- 4 _ _
'MANGUES D'ORIGINES, DIVERSE S
l'holu 12 . Photo 1 :3 . Photo I t . Photo 15 . Photo 16 . Photo 47 .
478
-
Fruits - vol . 30, n°7-8, 197 5
cc latérale est égal ou supérieur à 4 . Ces variétés peuven t étrc plantées à très [raffle densité étant donné la grand e précocité de mise à fruit : 4,80 x 6,10 m au carré : 34 0 arbres/ha . On peut envisager vers 6-7 ans, soit un éclaircissa-ge ou un surgreffaéclaircissa-ge alterné, dans la diagonale, amenant l a densité de plantation à I70 arbres/ha en quinconce (figure 8) .
Variétés du groupe B .
Dans ce groupe, le port le plus étalé est soit en parasol : 'Dixon', 'Smith', ou de type pyramidal : autres variétés . La longueur des poussées végétatives oscille entre 15 et 25 cm . Ces arbres s'autodisciplinent de facon satisfaisante . Quelque s petites interventions de taille ou de palissage sont cependan t nécessaires . Le nombre de fruits récoltés au mètre carré de surfai e latérale est compris entre 2 et 3 .
Les densités de plantation à prévoir pour ce groupe son t de 170 arbres en quinconce, avec éclaircissage ou surgreffage alterné à partir de 8-9 ans pour amener la plantation à 85 arbres/ha au carré .
Variétés du groupe C.
Pour ces variétés, la poussée végétative est en généra l très longue : de 25 à 35 cm, quelquefois plus . Il en découle deux particularités :
- la ramification est peu développée, car l'inhibition pa r corrélation est plus intense que chez les mitrés variétés . La vigueur se répartit sur quelques longs monopode s insuffisamment ramifiés .
- l'accroissement en longueur est disproportionné par rapport au temps que met le bois à s'aoûter : les longues branches retombent vers le sol (surtout si elles sont fructi-fères), ou se tordent dans le sens des vents dominants . 11 s'agit surtout de 'Ruby', 'lladen', 'Miami-Late ' pou r lesquelles une taille appropriée doit être recherchée . Mais i l ne semble pas aisé de corriger ce défaut uniquement par l a taille . L'emploi de phytohormones pourrait peut-être contri-buer à mieux équilibrer ces arbres .
L ' indice de précocité est compris entre I et 2, ce qu i oblige à prévoir une densité de plantation de 85 arbres/h a seulement .
Dans le cas d"Amélie' et de 'Carnbodiana' dont le por t en boule ramassé se rapproche de celui du type A, le faibl e indice de précocité semble provenir essentiellement d'u n mauvais pourcentage de nouaison . Il en va de même de s grosses mangues réunionnaises comme 'Léonard', 'Pierre -fontaine' et 'Auguste' . Pour ces variétés peu productives e t de développement moyen, des densités de 170 arbres/h a semble devoir convenir .
Variétés du groupe 1) et arbres de semis :
Ise très faible indice de précocité des variétés ' Valencia ' , 'Zill', 'Eugénie' : 0,1 à 0,3, semble provenir à la fois d'u n mode de croissance analogue à celui du groupe C et d'u n mauvais pourcentage de nouaison . Il n'apparaît pas rentabl e dans ce cas d'envisager des densités de plantation supérieure s à 85 arbres/ha .
Enfin l'indice de précocité des arbres de semis est de 3 0 à 40 fois plus faible que celui du groupe A . Sans utilisatio n de phytohormones il semble risqué d'établir plus de 4 2 arbres/ha : 15 mètres en quinconce,car l 'éclaircissage s'avère nécessaire au moment où les arbres commencent seulement à produire .
CONCLUSION S
Les informations recueillies sur la collection de Bassin -Martin et dans différents vergers de l'île, ont fourni d e précieux renseignements dans le cadre d'un redémarrage d e la culture du manguier à la Réunion . Il conviendra de le s compléter au cours des prochaines campagnes . Les conclu-sions qui, dès maintenant, s'en dégagent, sont de troi s ordres : écologique, cultural et commercial .
Lcologique .
Il existe une zone bien délimitée où le manguier trouver a des conditions de milieu qui lui sont favorables . A l'intérieu r de cette zone, la ligne des 300 mètres offre semble-t-il d e meilleures garanties sur le plan phytosanitaire . Par ailleurs , les études de phénologie permettent non seulement d e préciser le type de comportement d'une variété donné e (poussée végétative, floraison, récolte) mais également de prévoir sa sensibilité aux aléas climatiques, et même, dan s une certaine mesure, aux attaques parasitaires . Elles ouvrent également quelques perspectives quant à l'utilisation qu i pourra être faite de certaines phytohormones .
Cultural .
La détermination d'un indice de précocité, conduit à proposer différentes formules de plantation que l'arboricul-teur pourra choisir selon ses critères personnels . Les distan-ces de plantation suggérées, le sont en fonction de caracté-ristiques variétales précises . Elles contribuent, en outre, à donner une plus grande souplesse d'adaptation aux condi-tions du milieu rural réunionnais : structure foncière, possi-bilités de cultures interçalaires, disponipossi-bilités financières , culture de type jardinée mranuelle ou servi-mécanisée . . . Pour ce dernier type, la solution du surgreffage altern é offre à la fois l'avantage de maintenir un niveau de dévelop-pement modéré des arbres en production, et d'ajuster l e choix variétal en fonction d'impératifs qui risquent de s e dessiner au fur et à mesure de la commercialisation .