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Submitted on 1 Jan 1953
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Méthode de spectrophotomètrie photographique dans
l’ultraviolet lointain
N. Astoin, B. Vodar
To cite this version:
494
nous avons, dans les
gels
desilice,
deuxtypes
de liaison desgroupements
OH : unpremier type
donnant lesbandes
[(OH) associé]
à 345o
cm-’ et 1620 cm-lcomparables
aux bandes de l’eauliquide
et que l’onpeut
attribuer
à l’eau retenue paradsorption;
unsecond
type
donnant Ja bande[(OH) libre]
à 3 770cm-1-Étant
donné ledéplacement important
de cettebande vers les hautes
fréquences
(déplacement qui,
à notre
connaissance,
est laperturbation
laplus
grande qui
ait étésignalée jusqu’ici
pour un OHlibre),
il semble que nous ayons affaire à un mode de fixationtout à fait
particulier
dugroupement
OHcorres-pondant.
Des études ultérieures seront nécessaires pourpréciser
le mode de liaison.Signalons
que nous avonsobservé,
en accord avecdes travaux antérieurs
[1], [2],
la bande v(OH)
libre dela
bentonite à 3 65ocm-1,
au lieu de 3 770 cm-’ pour lesgels
de silice. Ceci montre que le mode defixation de l’eau sur ces deux
types
depoudre
est denature différente.
Je remercie très vivement M. Barchewitz
d’avoir
bien voulu m’autoriser à effectuer ces mesures dans
son Laboratoire
d’Infrarouge
à Paris.[1]
BUSWELL, KRELS et RODEBUSH. 2014 Infrared studies.Absorption Bands of hydrogels between 2,5 et 3,5 03BC J. Amer. Chem. Soc., 1937, 59, 2603.
[2] BUSWELL et DUDENBOSTEL. 2014 Spectroscopic studies of base exchange materials. J. Amer. Chem. Soc., 1941, 63,
2559.
Manuscrit reçu le 19 mai
1953.
Manuscrit reçu le 19 mai
1953.
MÉTHODE
DE
SPECTROPHOTOMÈTRIE PHOTOGRAPHIQUE
DANS L’ULTRAVIOLET LOINTAINPar Mlle N. ASTOIN et B. VODAR
Laboratoire de
Physique-Enseignement (Sorbonne).
La
spectrophotométrie
photographique
dans l’ultra-violet lointain(03BB 1200 Á)
présente
des difficultésprovenant
et de la source et de lagradation
desplaques
ou filmsutilisés,
pourlaquelle
laplupart
desprocédés
habituels sont inutilisables(polarisation,
secteurstournants,
écransabsorbants,
etc.),
car iln’y
a pas dans cetterégion
de solidestransparents
et les sources sont
généralement
intermittentes.Jusqu’ici
on n’aproposé,
à notreconnaissance,
que des solutionspartielles
ou indirectes duproblème :
Skinner et Johnston[1] emploient
comme source unedécharge
condensée entre électrodesmétalliques,
dans levide,
et desplaques
IlfordQ 1;
ils calculentseu-lement les intensités relatives des raies d’un même
spectre
à l’aide d’un seulspectre
deréférence; Cady,
Tomboulian et Pell[2], [3] appliquent
une méthodephotométrique analogue
à l’étude desspectres
d’émis-sion. PoLee,
Weissler et Mohr[4], [5]
ont réaliséspécialement
une source stabilisée :décharge
condensée dans un gaz, donnant un certain nombre de raiesatomiques
du gaz; leur méthode degradation
estbasée sur la fluorescence de la
laque
sensibilisant laplaque,
en accord avec les résultats de Beese[6].
La solution que nous avonsadoptée
est apparuetrès satisfaisante à
l’usage.
Avec lemontage
déjà
décrit[7]
de notrespectrographe
à réseautangent,
nous
utilisons
une étincelleglissante [8],
du film Kodak SWR[9]
et unegradation
par variation detemps
de pose, que nous contrôlons à l’aide d’unegrille
réductrice neutre.Pour la source
(étincelle
entre électrodesmétal-liques
sur un bâtonnet decarbone),
nous avonsessayé
diverses électrodes(Cu,
Fe,
Ni,
W,
Ur);
ilüapparaît
qu’il
estpossible
par le choix desélectrodes,
d’obtenirdes raies suffisamment serrées pour des études
d’ab-sorption.
La stabilité a fait ensuitel’objet
d’une étude attentive. L’éclateur ensérie, qui
sert d’étincellepilote,
est entraîné par un moteur àrégulateur
de vitesse et la cadence des étincelles est de 4 à la seconde.Les électrodes de cet éclateur s’usent très peu au cours d’une même série
d’expériences,
aussi la variation deleur
géométrie
neperturbe-t-elle
pas sérieusement la stabilité. Nous n’avons pas actuellement lapossibilité
de stabiliser la tension
d’alimentation, qui
est de l’ordre de 25 000 V aux bornes du condensateurde
0,125
03BCF. Malgré
cela,
à conditiond’opérer
dansun vide suffisant
(2
à 5. Io-4 mmHg)
et de faire fonctionner les étincelles une dizaine de minutes avant la série de poses, nous obtenons d’unspectre
àl’autre,
une assez bonnereproductibilité (± 4
à± 5 pour 100 dans la
majorité
descas);
lafigure
ci-contre
représente
pour un certain nombre de raiesprises
dans tout lespectre,
desportions
de courbes degradation
obtenues enportant
leslogarithmes
des déviations dumicrophotomètre
Chalonge
en fonction dulogarithme
de l’inverse dutemps
de poset;
les deuxpoints indiqués
pour une même raie et unmême t
correspondent
à deuxexpositions
faites le mêmejour,
dans les mêmesconditions,
sur le même film. On voit quela
reproductibilité
est vraimentbonne,
si l’on tientcompte
du fait quel’alimentation
de l’étincelle n’était pas stabilisée. Cette constance de la source est
peut-être
due à ce que lepotentiel
decharge
du condensateur estbeaucoup plus élevé’ que
495
le
potentiel
disruptif
de la source et que celui del’écla-teur tournant.
Afin de contrôler la validité de
l’étalonnage
par variation detemps
de pose, nous avions mesurél’absorption
d’unegrille
neutre;
nous avons choisiune
grille
decuivre,
pourmicroscopie électronique,
de 200 mailles par pouce. Cette
grille
estplacée
entrela fente et le
réseau,
à 3 cm environ de lafente,
dans l’un des
supports
destinés à recevoir,
parexemple,
les couches minces dont nous nous proposons d’étudier
l’absorption.
Les fils de lagrille
sont inclinés à45°
par
rapport
à la direction de la fente etl’interposition
de cette
grille
ne modifie pas laqualité
desspectres
obtenus. Nous avons trouvé une transmission deo, 3 3
=t 0,: 02,
soit une densité deo, 4 8 ± o, 0 3,
alors quedans
levisible,
pour la mêmegrille
mesurée aumicrophotomètre
Chalonge,
nous avons trouvé unetransmission
de o, 32±0,0I,
soit une densité deo,5o±o,oi.
Le bon accord entre ces résultats montre que l’effet d’intermittence n’est pasgênant
etjustifie
la méthodephotométrique décrite;
en mêmetemps,
il met en évidence lapossibilité
d’utiliser directement desgrilles
pour lagradation,
à condition d’en avoirun
jeu
de diversesdensités; (procédé déjà
utilisé avec des réseaux en incidence normale[10]);
il faut noterque l’on ne
peut
employer
que desgrilles
à mailles trèsfines,
le faisceau lumineux étant très étroit dans unspectrographe
à réseautangent (
r mm delarge
sur 5 mmde haut environ au niveau de la
grille).
Desgrilles
convenables semblent donc constituer un absorbant neutre très commode etprobablement
le seulutili-sable dans
l’ultraviolet
lointain. Mêmesi,
du fait de ladiffraction,
pour desgrilles
particulièrement
fines,
la transmission en lumière
parallèle
n’était pas la même dans le visible et l’ultravioletlointain,
elle ne varierait pasbeaucoup
entre 100 et o00 Á où ladiffraction
joue
un moindre rôle etl’étalonnage
direct parphotométrie photoélectrique
esttoujours possible
dans cette
région. Cependant
la méthode parvaria-tion de
temps
de pose avec contrôles pargrilles
éta-lonnées estplus
commode,
car la durée totale de lagradation
d’un film estplus
çourte,
cequi
est unavan-tage
trèsappréciable,
en raison destemps
de poseassez
longs
(10
mn aumoins)
qui
sontnécessaires
même sans absorbant.
[1]
SKINNER H. W. B. et JOHNSTON J. E. 2014Proc.
Roy.
Soc., 1937, 161,421-440.
[2]
CADY W. M. et TOMBOULIAN D. H. 2014 Phys. Rev., 1941, 59, 381-386. [3] TOMBOULIAN D. H. et PELL E. M. 2014 Phys. Rev., 1951, 83, 1196-1201. [4] Po LEE et WEISSLER G. L. 2014 J.Opt. Soc. Amer., 1952, 42, 80-84.
[5] WEISSLER G. L., Po LEE et MOHR E. I. 2014 J.
Opt. Soc.
Amer., 1952, 42,
84-90.
[6] BEESE N. C. - J.
Opt. Soc. Amer., 1939, 29, 28.
[7] ASTOIN Mlle N. 2014 J. Physique Rad., 1951, 12, 695-696. [8] ASTOIN Mlle N. 2014 C.R. Acad. Sc., 1952, 234, 2050-2052.
[9]
SCHOEN A. L. et HODGE E. S. J. opt. Soc. Amer.1950,
40, 23-28.
]10] ROMAND J. Thèse, Paris, 1949, p. 11.
Manuscrit reçu le 1 er juin 1953.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME
14,
JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE1953,
PAGE 495.REVUE DES LIVRES
KAHAN (Th.) et KWAL (B.), La Mécanique ondulatoire
(i vol. 16 x 11 cm, 220 pages, A. Colin, Paris, 1953, 260 f).
Voici, dans la brillante Collection dirigée par M. Paul
Montel, un nouveau petit livre d’une qualité et d’une densité
exceptionnelles.
C’est même presque une gageure que d’avoir fait tenir tant de choses, et d’excellentes choses, dans unvolume a priori assez petit; il fallait, pour y réussir, toute
une somme de connaissances et de réflexions longuement mûries; c’est bien là ce qu’on attendait d’auteurs aussi
qualifiés que Th. Kahan et que le si regretté B. Kwal, mais
on peut presque dire que le résultat dépasse l’attente du
lecteur. L’on ne saurait trop louer la clarté ici prodiguée
dans l’exposé d’une théorie difficile à saisir et à manier
correctement, et qui, bien que jeune encore, a grandi au
point de couvrir effectivement un domaine immense de la
Physique, et même, déjà, de la Chimie.
Ici, c’est de Physique atomique essentiellement qu’il s’agit,
mais, même sur son terrain de prédilection, la
Mécanique
ondulatoire reste une science aux aspects multiples, et il faut beaucoup de maîtrise pour en faire apparaître les connexions intimes. Que le lecteur novice ne s’y trompe pas :
la lucidité
remarquable
de MM. Kahan et Kwal s’allie à unepénétration extrêmement fine, et à une propriété parfaite
de la pensée et de l’expression.
Des notions ou des lois si parfaitement exposées sont souvent bien plus difficiles à saisir qu’il ne le semble au
premier abord; la faute en est à la subtilité de la Nature;
pour l’explorer dans le microcosme, il serait difficile de trouver des guides meilleurs que MM. Kahan et Kwal.
Après une Introduction où sont clairement rappelées les
acquisitions de la Relativité restreinte, en notation
4-dirnen-sionnelle bien entendu; ainsi que les lois
mécaniques
deHamilton, Maupertuis et Jacobi, les auteurs abordent l’exposé de la
Mécanique
quantique, en suivant la voie ouverte par L. deBroglie. et
E. Schrôdinger.Le chapitre premier résume la substance de la célèbre
Thèse de M. L. de Broglie : les lichtquanta introduits par
Einstein en Optique ondulatoire ayant pour corollaire
l’appa-rition symétrique des ondes en Mécanique; l’identification
de la phase avec l’action, rendue
possible
par laCinématique
relativiste, celle de la
quadrifréquence
avecl’impulsion-énergie,
du principe de Fermat ayec celui de Hamilton-Jacobi. Un cliché de M. Ponte présente au lecteur lemerveil-leux phénomène de la diffraction des ondes de -matière,,
plus merveilleux encore d’avoir été vu en théorie avant de l’être en fait.
Un second, et relativement long chapitre, suit à nouveau
la route ouverte par l’effort puissant de Schrôdinger. Ce sera
, toujours
une déception, certainement, que de voir si tôtperdue la covariancé relativiste, si évidente chez M. L. de
Bro-glie, et si certainement inscrite dans la Nature,