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RECHERCHE I4 : LA BIODIVERSITÉ EN WALLONIE SOUS L’ANGLE DES DYNAMIQUES ÉCOSYSTÉMIQUES

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Academic year: 2022

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RECHERCHE I4 : LA BIODIVERSITÉ EN WALLONIE SOUS L’ANGLE DES DYNAMIQUES ÉCOSYSTÉMIQUES

1. RAPPEL DES OBJECTIFS DE LA MISSION

Les milieux naturels présents sur le territoire sont abordés comme le résultat non pas des seules dynamiques naturelles, mais d’une co-évolution entre les sociétés humaines et ces dynamiques naturelles. Cette thèse est le fondement de la recherche et à la base de l’élaboration d’un modèle territorial s’appuyant sur une typologie des écosystèmes. Cette typologie aborde les écosystèmes dans une perspective dynamique qui peut être tant naturelle que résulter d’un régime de perturbation accidentel ou organisé délibérément, par exemple en vue de la fourniture à la société de services écosystémiques comme l’approvisionnement alimentaire, la résidence...

En spécifiant la correspondance entre les conditions abiotiques variées du territoire et les différents habitats naturels, la typologie permet leur cartographie sur base de données numériques géoréférencées précises. Simultanément, en précisant les dynamiques en jeu, elle permet d’analyser la mesure dans laquelle le territoire se montre accueillant pour la vie sauvage, compte tenu du niveau de tension entre sa tendance naturelle et ses propres besoins fonctionnels d’une part, et son utilisation par l’homme d’autre part. Le résultat principal attendu de cette recherche sur 3 ans est donc de fournir un outil fiable et précis d’aide à la gestion et à l’orientation de la politique d’aménagement du territoire en matière de conservation du patrimoine naturel.

2. APERÇU GENERAL DU DEROULEMENT DES TRAVAUX

La recherche arrive au terme de sa deuxième année, la première ayant été consacrée au développement des outils méthodologiques et informatiques nécessaires à la démarche, notamment une typologie des milieux naturels et perturbés et une cartographie de la végétation potentielle sur le territoire wallon (cartographie des ‘climax’). L’année en cours permet de mener une évaluation de l’état actuel du territoire en tant que support à la biodiversité et la spécification de cet état grâce à des indicateurs. La troisième et dernière année de recherche sera consacrée à l’opérationnalisation des résultats acquis afin de permettre leur exploitation par les bureaux d’études et par l’administration aux niveaux communal et régional.

Suite au dernier CA (20/06/2013), les efforts ont porté prioritairement ces derniers mois sur les points suivants :

- la détermination des attentes du public cible vis-à-vis des résultats opérationnels de la recherche en vue de l’établissement du programme de la dernière année de re- cherche,

- une validation complémentaire de la cartographie des ‘climax’,

- la réflexion relative au recours au concept de naturalité en vue de rendre compte de la biodiversité potentielle sur le territoire régional,

- l’analyse de l’état actuel du territoire wallon du point de vue des dynamiques écosys- témiques co-évolutives.

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Une présentation des acquis de la recherche a été organisée lors du Midi de la DGO3 le 11 juin 2013 à Namur sous le titre : « Une nouvelle approche cartographique pour gérer la biodiversité ». Cette manifestation a rencontré un beau succès et les nombreuses réponses collectées lors du sondage autour des pistes d’opérationnalisation ont permis de préciser les délivrables attendus par les acteurs à la fin de la recherche.

Une réunion au DEMNA a mis en évidence la contribution potentielle de la recherche pour résoudre la difficulté actuelle d’identification de sites potentiels pour les compensations planologiques, et celle de l’organisation pratique des compensations. Celles-ci devraient être mises en place avant que les impacts sur le milieu naturel soient opérés, ce qui pose des questions sur le plan légal au niveau du timing des opérations (une restauration déjà opérée peut-elle validement compenser des impacts à venir ?) et renvoie à l’établissement d’un

« Fonds Nature » qui fournirait aux auteurs de projets les pistes adéquates de compensation (stocks de sites déjà restaurés ou à restaurer).

Selon la recommandation du CA du 20 juin, une réunion relative au lien à établir avec le guide des boisements, actuellement en cours de révision, a été organisée le 5 juillet à Liège1. L’équipe de H. CLAESSENS et l’équipe CPDT ont chacune fait état de leurs travaux, et, comme attendu, des convergences intéressantes ont été détectées. Néanmoins, les plannings des deux équipes ne sont pas conciliables, de sorte que les collaborations même potentiellement mutuellement bénéfiques ne sont pas envisageables dans le cadre de la présente recherche.

Sur le plan technique, les travaux ont été quelque peu ralentis par le manque – non anticipé - de puissance du matériel informatique dont disposait l’équipe. Les traitements successifs opérés se sont effectivement avérés plus consommateurs de mémoire qu’attendu. Ce problème a cependant été résolu par la mise à disposition, par le Lepur, d’un ordinateur plus performant.

3. PRINCIPAUX RESULTATS 3.1 T

YPOLOGIE DES HABITATS

La connaissance des caractéristiques physico-chimiques appropriées à la présence des plantes et la connaissance des associations végétales rencontrées en Wallonie ont permis l’élaboration d’une typologie originale des habitats naturels wallons. Cette typologie intègre les facteurs évolutifs naturels. Elle est complétée par la prise en compte des milieux anthropisés, ce qui lui permet de couvrir l’ensemble des milieux rencontrés en Wallonie, et structurée en fonction des dynamiques tant naturelles que liées aux perturbations introduites par l’homme.

La typologie est présentée dans la Note de recherche n°34.

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3.2 C

ARTOGRAPHIE DES CLIMAX

La conception de la typologie a permis, sur base du matériel cartographique existant et notamment du modèle numérique de terrain et de la cartographie numérique des sols, de cartographier les habitats naturels qui occuperaient le territoire si l’homme s’abstenait désormais d’intervenir. Cette cartographie a fait l’objet d’une première validation sur base des données de l’Inventaire Permanent des Ressources Forestières de Wallonie (IPRFW) relatives aux milieux forestiers, qui apparaissaient les plus représentatives des végétations climaciques potentielles. Un test complémentaire de validation sur base de la cartographie des habitats Natura 2000 (qui incluent à la fois des forêts et des milieux ouverts ou arbustifs) a également été réalisé.

Compte tenu du niveau de validation global observé, la cartographie des ‘climax’ satisfait à l’ambition de la présente recherche. Le niveau de précision rencontre en effet les objectifs poursuivis, à savoir fournir une indication de la végétation potentielle à l’échelle locale, sans toutefois se substituer aux relevés de terrain. Certaines divergences observables entre la modélisation et la cartographie des habitats constituent des indices de milieux potentielle- ment restaurables, qui méritent une investigation de terrain.

La cartographie constitue un produit opérationnel de la recherche en tant que premier document de référence global permettant d’appréhender plus directement les enjeux de la biodiversité dans le cadre d’études et de projets d’aménagement du territoire et de conservation de la nature : élaboration de schémas de structure communaux ou de plans communaux de développement de la nature, identification préliminaires de sites à potentiel biologique intéressant…

La cartographie des climax est détaillée dans la Note de recherche n°37.

3.3 E

TAT ACTUEL DU TERRITOIRE

Le principe d’évaluation adopté consiste à évaluer la portance écologique du territoire, envisagée comme le niveau effectif de support à la biodiversité qu’il assume eu égard à sa capacité potentielle actuelle et future. La mesure de cette portance se répartit en deux critères : le premier a trait à la valeur écologique intrinsèque de l’occupation du sol, alors que le second vise le soutien ou le frein que représentent la gestion et les statuts du site dans l’optique de la biodiversité. Ainsi, une prairie sur laquelle des mesures agro- environnementales sont appliquées et qui est incluse dans un périmètre Natura 2000 obtiendra un meilleur score que si, toutes choses égales par ailleurs, elle se situe en zone d’agriculture intensive au sein d’une zone urbanisable du plan de secteur.

Pour cette évaluation, la recherche se base sur des méthodologies existantes qui ont été utilisées au niveau international. Par principe, l’évaluation écologique est spécifique à l’espèce ou au groupe d’espèces considéré. Il y a donc plusieurs résultats pour le même territoire. Il est toutefois possible d’articuler ces résultats pour obtenir une vision synoptique des enjeux territoriaux pour l’ensemble de la biodiversité. Les régions françaises utilisent d’ailleurs cette procédure pour l’établissement de leurs trames vertes et bleues.

La mesure de la valeur écologique s’appuie sur trois composantes : la qualité, la capacité et la fonctionnalité du continuum considéré (réseau composé d’occupations du sol favorables à un groupe défini d’espèces). Pour la qualité, l’évaluation se base sur la naturalité évaluée selon trois indicateurs. Pour la capacité, un indice de compacité a été retenu comme moyen simple et relativement direct de prendre en compte les surfaces concernées en même temps que leur morphologie (circularité). Enfin, pour la fonctionnalité du réseau, les zones de connexions potentielles sont cartographiées et confrontées à l’occupation du sol afin de vérifier leur niveau de praticabilité, sur le terrain, pour les espèces concernées.

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La confrontation porte sur la présence d’obstacles infranchissables comme les voiries principales ou le tissu bâti, mais aussi sur la difficulté de franchissement compte tenu de la

« répulsion » que peut représenter l’occupation du sol pour les espèces.

Les continuums analysés ont été retenus sur base de leur pertinence relativement au territoire wallon ainsi que sur leur potentialité d’articulation avec les continuums utilisés dans les régions voisines pour la détermination notamment des trames vertes et bleues en France. Il s’agit du continuum forestier, du continuum agraire, du continuum prairial et du continuum aquatique et humide. Un continuum complémentaire a été défini pour le bocage sur base de la densité du réseau des haies et rangées d’arbres ; il intervient dans le calcul de la fonctionnalité des continuums forestier et prairial.

Le détail de la méthodologie adoptée est fourni au sein du rapport scientifique en annexe 5.

Les diverses cartographies obtenues pour chaque continuum sont transmises sous format A3 en annexe 6. Ces cartes révèlent l’organisation spatiale de chaque continuum et mettent en évidence l’importance de chaque point du territoire en termes qualitatifs, quantitatifs et fonctionnels, et globalement en tant que support potentiel pour les espèces concernées de par eux-mêmes et de par la gestion et les statuts auxquels ils sont soumis. Ainsi, les cartes obtenues constituent un support robuste tant pour l’aménagement du territoire que pour la conservation de la nature.

En articulant les cartographies des sites les plus porteurs sur le plan écologique de chaque continuum, on compose un réseau écologique global. Ce résultat apporte un éclairage intéressant par rapport à la structure écologique principale (SEP) définie pour le territoire régional. Il permet d’en confirmer certains constituants et suggère certaines options de renforcement. Les travaux de la troisième année de recherche permettront de détailler ces aspects.

Les résultats obtenus feront pour fin octobre l’objet d’une note de recherche relative à l’état actuel de l’expression des dynamiques écosystémiques co-évolutives sur le territoire wallon.

Un article scientifique est prévu.

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4. LISTE DES ANNEXES

 Annexe RI4.1 : rapport scientifique final de la subvention 2012-2013 Fichier : CPDT_RF_Octobre_2013_Annexe_RI4_1_rapport2012.pdf

 Annexe RI4.2 : rapport scientifique intermédiaire d’avril 2013

Fichier : CPDT_RF_Octobre_2013_Annexe_RI4_2_rapportinterm.pdf

 Annexe RI4.3 : Synthèse de la présentation aux Midis de la DGO3 Fichier : CPDT_RF_Octobre_2013_Annexe_RI4_3_MidiDGO3.pdf

 Annexe RI4.4 : Note Biodiversité - Naturalité

Fichier : CPDT_RF_Octobre_2013_Annexe_RI4_4_Naturalite.pdf

 Annexe RI4.5 : Rapport scientifique

Fichier : CPDT_RF_Octobre_2013_Annexe_RI4_5_Rapport_scient.pdf

 Annexe RI4.6 : Cartes relatives à l’évaluation de la portance écologique du territoire Fichier : CPDT_RF_Octobre_2013_Annexe_RI4_6_Atlas.pdf

5. COMPOSITION DE L’EQUIPE

Responsable scientifique

Pour le Lepur : Professeur Emmanuël Sérusiaux Chercheurs

Pour le Lepur : Sébastien Hendrickx et Claire van der Kaa

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