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Liens tenus, familiarite publique et capital social face au vieillissement

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Liens tenus, familiarite publique et capital social face au vieillissement

DEML, Michael

DEML, Michael. Liens tenus, familiarite publique et capital social face au vieillissement. In:

Hummel, Cornelia, Burton-Jeangros, Claudine et Riom, Loïc. Vieillissement et espaces urbains. Genève : Université de Genève, 2017. p. 57-76

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:149185

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Liens ténus, familiarité publique et capital social face au vieillissement

Chapter · January 2017

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1 author:

Michael J. Deml

Swiss Tropical and Public Health Institute 19PUBLICATIONS   15CITATIONS   

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All content following this page was uploaded by Michael J. Deml on 04 May 2020.

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L

IENS TENUS

,

FAMILIARITE PUBLIQUE ET CAPITAL SOCIAL FACE AU VIEILLISSEMENT

Michael Deml

I

NTRODUCTION

Lorsque le lien entre capital social et interactions sociales des personnes âgées est abordé en gérontologie, la discussion tourne généralement autour de la famille, des amis, des animaux de compagnie17, des concierges, du voisinage et de la participation sociale18. Cependant, ce qui est étonnement absent dans cette littérature, ce sont les liens ténus, c e -à-dire les liens entretenus a ec de pe onne e l on econna an le connai e e i participent à la création d n en imen de familia i . Puisque nous travaillons dans un contexte urbain pour cette étude, nous o on l in de empli ce e lac ne en no focali an le liens ténus. Pour cela, quelques définitions et considérations conceptuelles vont d'abord être présentées.

17 Voir Arkow (2013) et Stanley, Conwell, et al. (2014) pour une discussion sur les bénéfices des animaux de compagnie pour les personnes âgées et sur comment ces animaux peuvent servir comme un lubrifiant social dans la rue.

18 Voir Sylvie Renaut (2011) et Jean-François Bickel (2014) pour une discus- sion sur la participation sociale en dehors de la famille et du voisinage.

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L

A DEPRISE

,

LE CAPITAL SOCIAL ET

L

INTERACTION SOCIALE DANS L

ESPACE URBAIN Pour mieux conceptualiser les changements face auxquels les aînés

e o en en ieilli an e le a gie il me en en place pour les affronter, considérons le concept de la déprise tel que le décrit Vincent Caradec (2007). Pour lui, « la déprise désigne le processus de réorganisation des activités qui se produit au cours de l a anc e en ge, a f e me e e le pe onne i vieillissent doivent faire face à des contraintes nouvelles » (Caradec, 2007, p. 14-15). Deux tensions se présentent dans ce p oce , i el en d ne do ble olon a i-paradoxale exprimée face à ces contraintes : 1) l loignemen d monde social et 2) le maintien dans le monde social. Il ne faut cependant pas oublier que, pour Caradec, ce phénomène « désigne à la fois un processus n en emble de econ e ion d ac i i et le résultat de ce processus une tendance, en moyenne, à la baisse des activités » (Caradec, 2007, p. 15).

Afin de compléter notre compréhension du processus de la déprise, considérons en quoi le capital social peut y jouer un rôle.

Le capital social e n e me i a d j fai co le bea co p d enc e dans les sciences sociales. Le but ici n e pa de p opo e ne définition exhaustive et définitive mais plutôt de proposer une conceptualisation du terme qui nous sera utile pour notre démarche qualitative. Dans la littérature, il existe de multiples déclinaisons du capital social (p. ex. bonding et bridging social capital) et il est souvent exprimé en termes de ressources individuelles et de o ien ocial ( mo ionnel e p a i e) e l on pe ac i e en cas de besoin et qui sont disponibles grâce aux réseaux personnels (Girardin et Widmer, 2015). P i e no e d ma che ici n e pa quantitative, le capital social n'est pas défini a priori avec des catégories et des questions dont le but serait de rendre compte de e a pec an i a if a ein d n ea bien d fini. No allon plutôt nous intéresser aux manifestations et exemples concrets des interactions sociales des aînés et comment elles leur fournissent de e o ce il pe en ac i e dan l e pace bain.

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Po comp end e commen l in e ac ion ociale in c i dan le processus de la déprise, con id on commen elle pe a ic le chez les personnes âgées. Par exemple, plusieurs chercheurs ont ema n epli de a n , d abo d e le a ie , e p i e leur domicile, afin de se sentir en sécurité (Bickel, 2014 ; Riom, Hummel, et al., 2015). Jean-François Bickel explique cette tendance :

Cette réduction des pratiques dans le grand âge touche particulièrement les participations socioculturelle (spectacles, voyages, etc.), associative et politique. [...] Le

« poid de l ge » impose à un moment donné un recul de la pa icipa ion ociale e n epli l e pace p i e le activités domiciliaires, ce moment intervenant « en moyenne » à un âge chronologique plus tardif de nos jours que par le passé. (Bickel, 2014, p. 212)

Arnaud Campéon (2014), lui aussi, traite ce sujet mais en se focalisant sur les personnes âgées qui vivent seules. Il voit la solitude du vieillissement dans ses aspects fonctionnels en soulignant en quoi elle peut être vue comme étant « un outil de maîtrise de son propre vieillissement » pour un « soi renforcé » (Campéon, 2014, p. 321). Malgré une préférence pour la solitude chez certains aînés, Fredrica Nyqvist et Anna Forsman (2015) d c i en l impo ance de in e ac ion ociale po le pe onnes âg e en me an l accen le capital social et la santé 1) en tant que ressource individuelle, 2) dans un contexte du voisinage des aînés et 3) dans des contextes nationaux différents.

Myriam Girardin et Eric Widmer (2015) documentent le capital social et la diversité des membres familiaux importants face au

ieilli emen dan le can on de Gen e. Il me en l accen l impo ance de considérer que les réseaux familiaux, selon les perceptions des aînés, se constituent au-del de l o gani a ion familiale « époux/enfants e il pe en en effet se constituer en termes de partenaires, enfants, parents consanguins et amis (Girardin et Widmer, 2015, p. 732).

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Monique Membrado et Jean Mantovani (2014) soulignent que la littérature se focalise essentiellement sur les interactions sociales des personnes aînées avec leurs réseaux familiaux. Voyant par conséquent une lacune dans la recherche, ces chercheurs in e ogen le ela ion ociale de pe onne g e ho de la famille vis-à-vis du voisinage. Ils remarquent que les pratiques de voisinage, de préservation de l ind pendance e d main ien d'une distance sociale convenable sont « particulièrement liée[s] au statut social » (Membrado et Mantovani, 2014, p. 310), notamment chez les catégories sociales les plus favorisées, car cette distance « est associée au sentiment de [pouvoir des aînés]

le monde e ce e hi a chie e main ien a ec l a anc e en âge » (Membrado et Mantovani, 2014, p. 311). Cependant, la majorité des aînés expriment « leur attachement au logement et à le a ie d habi a ion » afin de garder le sentiment

« d e i ence d n collec if » et « d appa enance e d implica ion dan l hi oi e de lie » (p. 311). Ces chercheurs signalent deux caractéristiques fortes des pratiques de voisinage : 1) la volonté de maintenir « la bonne distance » e 2) la p ence d ne en aide gali ai e. Conce nan le p emie l men , il ema en l a pec très normé des interactions limitées au « bonjour-bonsoir » des relations informelle , m me a ec l a anc e en ge. Q an a de i me, il o lignen e l en aide en e oi in a n anmoin des limites : « les activités accomplies par les voisins sont moins intenses que celles de famille e o ne on pa de l o d e d soin » (Membrado et Mantovani, 2014, p. 313). Pour cela, ils signalent deux autres figures importantes dans le voisinage et en dehors de la famille : le concierge et le voisin/la voisine privilégié(e)19.

19 Ils expliquent : « Le voisin ou la voisine privilégié(e) est un personnage désigné, qui se distingue des autres par une fréquentation régulière, quasi quotidienne de la personne, ce qui lui permet de franchir le seuil du domicile, an gagne po a an le a de l ami(e) e enco e moin de l ai- dan e ( ). Il a i e e ce e fig e, o en f minine, mais pas toujours,

i e i e dan le o ci de a e o de ce e oi ine pa ic li e, ac i e

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L

IENS TENUS

,

FAMILIARITE PUBLIQUE ET ZONES DE CONFORT

Dans la littérature gérontologique, il manque une discussion portant sur le vécu phénoménologique des personnes âgées dans l e pace bain pa appo le in e ac ion a ec le inconn . A emen di , ce i man e dan ce e li a e, c e l impo ance que nous devrions accorder aux liens ténus, ou ce que Mark Granovetter (1973 p. 1361) appelle de manière un peu contre-intuitive dans son texte célèbre, The Strength of Weak Ties, les liens absents20. Ce terme est employé pour signifier les signes de reconnai ance e le in e ac ion ph m e a ec lAutre abstrait.

Pa e emple, c oi e el n dan la e e l on conna de e, mais pas forcément de nom, pourrait constituer un lien ténu.

No ne omme pa le e l econna e l ili de la p i e en compte des liens ténus dan l e pace bain. Talja Blokland e J lia Na (2014), pa e emple, abo den l impo ance de la familiarité publique, les zones de confort et les liens ténus dans une étude portant sur deux quartiers à Berlin. Au lieu de se concentrer seulement sur les variables habituelles rencontrées vis- à- i de la mi i ociale (p. e . l e hnici , la cla e, e c.), ce che che e p opo en de in e oge le lien ténus dans le sens de Granovetter (1973), et comment ceux-ci interagissent avec deux mécanismes opérationnels des endroits propices à la pe fo ma i i de l appa enance sociale: 1) la familiarité publique et 2) les zones de confort. Elles expliquent leur questionnement en se demandant comment certains individus, malgré un manque de réseaux sociaux locaux et un manque d iden ifica ion p imai e locale (en e me d e hnici , de cla e, d habi o de mode de ie), pe en b i ne pe cep ion d appa enance ociale dan ce milie .

au cours du temps une place plus essentielle » (Membrado et Mantovani, 2014, p. 309).

20 C e po ce e ai on e no p f on ad i e absent ties » par liens ténus plutôt que par liens absents.

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Blokland et Nast (2014) cherchent à examiner les mécanismes par lesquels les individus vivant dans les espaces urbains, dans des contextes de mixité sociale, arrivent à se créer des perceptions d appa enance ociale, e ce, en e focali an le lien ténus, les zones de confort et la familia i p bli e. L inno a ion de cette approche est démontrée dans la tentative de Blokland et Nast (2014, p. 1145) d inco po e l impo ance de encon e fl ide , brèves et accidentelles »21 dans la création des zones de confort et d appa enance ociale à des fins de mixité sociale. En effet, elles avancent que la familiarité publique, c e -à-dire une reconnaissance mutuelle dans les espaces publics, peut mener à ces zones de confo , ce i pe me a gen d a oi n en imen d appa enance, m me il n on pa fo c men d ami ni de famille loca , ne pa len jamai a oi in di ec e n aimen m me pa l end oi o il i en »22 (Blokland et Nast, 2014, p.

1155). Elles expliquent que la présence ou absence de la familiarité publique et/ou des zones de confort dans les espaces urbains jouent des rôles conséquents sur les perceptions des habitants conce nan la di e i e le capaci fai e face l al i de autres. De même, ces rencontres éphémères peuvent renforcer le en imen d appa enance e de c i a ein de l e pace bain, m me i c e n e pace e l on n aime pa fo c men (Blokland et Nast, 2014, p. 1146).

Ceci mon e l ili de con id e le lien tenus dan l e pace urbain, en se focalisant sur comment les personnes âgées vivent ce in e ac ion ph m e a ec lAutre inconnu. Le but de ce chapitre est donc de rendre compte et de documenter, de manière ali a i e, l in e ac ion ociale de pe onne g e dan l e pace urbain en accordant une attention particulière aux « rencontres fluides, brèves et accidentelles ». Les questions guidant cette enquête sont les suivantes : o elle fo me l in e ac ion sociale des personnes âgées apparaît-elle dan l e pace bain?

21 Ma traduction : « the importance of fluid, brief, incidental encounters ».

22 Ma traduction: « allows people to feel they belong, even though they may have no local friends or family, never talk to their direct neighbours, and not even like the place where they live ».

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Quelles sont les stratégies que mettent en place les aînés pour maintenir des relations sociales (p. ex. avec famille, voisins, concierges, commerces, aînés, amis, associations, politiques, etc.)

? De même, quelles sont leurs stratégies pour chercher et instaurer de no elle ela ion dan l e pace urbain? Finalement, comment la familiarité publique, les zones de confort et les liens ténus influencent le vieillir en ville.

L

ES INTERACTIONS SOCIALES

:

LIENS TENUS ET LEURS MULTIPLES MANIFESTATIONS

Dans les deux quartiers étudiés, les enquêtés soulignent les changements auxquels ils se trouvent confrontés, que ce soit dans la composition du voisinage, dans les services qui sont disponibles a alen o de le domicile o dan laménagement même de l e pace bain. Face ce changemen , le a n indiquent un besoin de garder des points de repères afin de ne pas être trop déstabilisés. Monsieur Saudan, un homme vivant près de la Rue de Carouge, explique ce sentiment :

Alors il ny a que des commerces en plein rendement, des bistrots, des bistrots, des restaurants mais les arti an Il faut vraiment chercher dans le quartier pour trouver un co donnie . J ai de la peine a ec l anon ma i in alle.

Jaime bien di e « bonjour ». Alors, ce que je trouve encore mpa hi e dan le a ie , c e il n est pas trop grand. Et puis à Genève, il y a quelques quartiers comme cela. Comme les Grottes, les habitants des Grottes se connaissent, se saluent et se disent « bonjour ». (Monsieur Saudan, 85 ans, Rue de Carouge)

Pour voir en quoi les liens ténus peuvent mener à des en imen d appa enance ociale e aide mon e ce en imen de l anon ma i in alle dan le a ie , no allons considérer les multiples manifestations des liens ténus évoquées lors de notre enquête. Pour cela, nous allons procéder en trois temps. Dans un premier temps, nous aborderons ce que

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nous appelons la serendipity en ville. Dans un deuxième temps, nous ai e on ce e no appelon lAutre g n i e dan l e pace urbain. Finalement, nous discuterons de comment les aînés e aien de fai e face l al i dan l e pace bain.

L

A SERENDIPITY EN VILLE

:

LE HEUREUX HASARD ET L

IMPREVU

Le terme anglais de serendipity, ou heureux hasard en français, est un terme que Robert Merton (1948) emploie pour expliquer une posture épistémologique du chercheur ; quand des données empiriques sortent du commun et procurent ainsi un sentiment de serendipity che le che che , no po on , d ap Me on, commencer à bâtir une théorie sociologique. Ce terme est appliqué ici pour étudier les aspects phénoménologiques du vécu des imp pa le a n dan l e pace bain, e ce, o and ces moments peuvent procurer un sentiment de plaisir ou d appa enance ociale che e . Mon ie Pa cha d pa le de interactions imprévues: « Je le rencontre de temps en temps. Ou d a e pe onne e p i , mais ce n e pa de encon e p og amm e , i j o e le di e » (Monsieur Pauchard, 74 ans, Chênes-Bougeries)

Une grande partie de la serendipity urbaine se présente dans la rue ou dans les espaces publics où ces lieux sont propices à des rencontres imprévues23. Considérons par exemple Madame Lambe i, o an n comme an ne oie le o oi de an n maga in a ec n a d a o age, l i di en igolan , Vous ne voulez pas nous donner la douche ? ». Plus tard, elle nous explique elle ne connai ai pa le mon ie mais élabore sur pourquoi

23 Je reconnais que, comme le signalent Membrado et Mantovani (2014) lo il pa len de in e ac ion de oi inage, le c de la serendipity des aînés est également lié au statut social. Autrement dit, tout le monde ne vit pas la serendipity de la même manière et elle peut être genrée (p. ex. vécue ou recherchée plus souvent par les femmes) et peut différer entre les classes sociales (p. ex. la tendance des classes aisées à vouloir garder la bonne distance).

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elle lui a parlé : « Il faut un peu plaisanter avec les gens, parce que des fois, je trouve que les gens sont tristes ici » (Madame Lambert, 80 ans, Rue de Carouge). Dans ce cas, cette aînée essaie de soigner a pe cep ion d ne i e e ociale elle e en che le gen du quartier, et ce, simplement en taquinant un commerçant inconnu dans la rue.

Autour de la prise de photos, plusieurs cas d he e hasards ont été documentés dans les espaces publics. Par exemple, Madame Lacroix a pris une photo (Photo 3) de deux personnes qui se sont arrêtées sur le trottoir afin de se parler. Elle explique :

Vous voyez, des gens qui se connaissent, qui sa en . [ ] Q i e me en pa le en emble. C e plein de gen i e connai en e i bo chen le o oi pa ce il papo en . E p i , il on he e , e p i il ne oien pa il Vo o e le gen ? Ils ne oien pa il sont presque sur les rails [du tram]. (Madame Lacroix, 75 ans, Rue de Carouge)

Nous pouvons voir que Madame Lacroix associe de la econnai ance, d bonhe e de l in e ac ion ociale l e pace p blic ep en la pho o, malg l incon nien po le piétons qui doivent esquiver le trottoir bouché. Elle a classifié cette photo (Photo 3) dans la catégorie de ses trajets fréquents, ce i indi e ai elle a i e ce pe d change ocial régulièrement lors de ses trajets dans le quartier.

Nombreux sont les exemples de serendipity que nous avons documentés, surtout lors de nos entretiens en marchant avec les enquêtés. En interrogeant Madame Romano sur sa tendance à a e po al e le gen dan la e e po di c e a ec ce ain d en e e , elle explique :

Ce que je vis tous les jours. Ça veut dire que, là, je sors le chien. A jo d h i, a a l ai d e pl calme. [ ] Mai des fois, je ne dépasse pas Les Vieux Grenadiers parce que je encon e ellemen de monde. [ ] Je ne vais pas très loin, finalement. (Madame Romano, 68 ans, Rue de Carouge)

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Le fai de ignale elle ne d pa e pa le e a an Le Vie Grenadiers est, dans ce contexte, important à considérer car Madame Romano ne i 100 m e de ce abli emen . Elle indique cette distance afin de démontrer que le fait de croiser et de econ e le gen , de mani e imp e, l emp che pa foi de prolonger davantage son parcours. Il faut également signaler que cette personne se promène souvent avec un ou deux chiens et que les gens avec qui elle discute lors de ses promenades ont souvent, eux aussi, des chiens. Une autre enquêtée, Madame Lambert, parle de on g o pe de copine , n ea d amie elle a p abli lors des sorties avec son chien : « On a pratiquement tou[tes] des chien . C e comme a on e encon » (Madame Lambert, 80 ans, Rue de Carouge).

No o on dan ce de e emple di inc l animal de compagnie comme étant un lubrifiant social, comme mentionné par Arkow (2013), ce qui permet aux inconnus de e pa le e d en e en con ac l n a ec l a e. Fai e ce encon e de mani e g li e a ec la o ie habi elle d chien, comme dan l e emple de Madame Lambert, peut mener éventuellement à un réseau de contacts plus grand, ou tout au moins, un sentiment de reconnaissance mutuelle augmenté au sein du quartier. Nous avons documenté plusieurs personnes qui ont connu un passage des liens de type faible à des liens de type forts ou amicaux lors des promenades habituelles du chien.

L’ A

UTRE GENERIQUE

:

COMMERCES ET ACTIVITES PARTICIPATIVES

Lors des entretiens semi-directifs avec les enquêtés, nous avons ema ne endance de le pa de pa le d n Autre générique lo il acon aien de anecdo e conce nan le e p ience quotidiennes. Par cela, nous entendons les énoncés qui conce nen n el n o n on ab ai e no n a i on pa iden ifie elon le con e e. Ce on ab ai fai o en f ence de collec if don l appa enance pe e flo e o ambiguë. Les enquêtés on p emplo e ce on comme n cad e

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de f ence po e i e dan n collec if ph m e, elle ne o ie d ne jo n e a ec le cl b de a n o ne a e association.

Pa foi , le en n a i en pa non pl iden ifie de i ils parlent, même quand le chercheur insiste pour faire préciser le el n o le on . P enon l e emple de Mon ie Schmid i pond ne e ion i an a oi i c e n oi in i l aide porter ses courses :

Non, mai j ai moi-même et des gens maident, par e emple, i j ai un voisin là, ils sont plus jeunes et tout. Je vais chercher un pack en action à moitié prix pour 6 bo eille d n li e e demi de Coca-Cola. [ ] Alo , a ec les packs et tout, ça fait 20 kilos et tout. Alors, quelqu’un m a aidé à porter mon chariot, à le tirer et tout ça. A me e, m aide , e p i , c e effec if e il a el e cho e de lo d, j ai le voisin d en de o a i. Il est très gentil. (Monsieur Schmidt, 72 ans, Rue de Carouge24)

Cet extrait montre un manque de cohérence dans la description de celui, celle ou ceux qui aident Monsieur Schmidt à porter ses achats ; il men ionne de gen , n oi in , il , el n , e le oi in . Le b ici n e pa d a i e l a en ion le incoh ence linguistiques de Monsieur Schmidt mais plutôt de souligner sa pe cep ion d a oi eco de Autres génériques variés en cas de besoin, surtout pour une tâche essentielle comme apporter ses achats à la maison.

Concernant les commerces, nous avons également observé des manifestations de ces Autres génériques et leur importance pour le a n . Reconnai an elle a de diffic l a ec de cha ge lo de , Madame G alond e pli e on o lagemen d a oi de l aide pon an e and elle fai e co e :

Par conte, dan le maga in c e e ao dinai e. Je prends mon caddie parce que je ne peux rien porter de

24 Nous soulignons.

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pl . E and j a i e la cai e e de i e moi il a toujours quelqu’un i m aide me e le cho e le tapis. Et à la Migros il y a même des caissières qui sortent de la cai e po m aide me e le co e dan mon caddie. Je suis étonnée. Il y a toujours quelqu’un i m aide très gentiment. (Madame Gralond, 91 ans, Rue de Carouge25)

Comme Monsieur Schmidt, Madame Gralond est reconnaissante de l aide i l i e p opo e, pa n el n ab ai , lo elle fai e co e e elle comp e ce Autres pour des tâches quotidiennes.

En outre, les enquêtés ont parlé des changements ressentis en faisant leurs courses. Madame Kaufmann réfléchit sur les comme ce elle conna Ch ne-Bo ge ie , en di an elle n en conna g e. Elle e pli e : « Dans le temps, on connaissait bien le d og i e. On connai ai le bo lange mai c e o fini, tout ça » (Madame Kaufmann, 77 ans, Chênes-Bougeries).

Madame Scholten réitère ce sentiment de la disparition des commerçants locaux : « P i , main enan , c e de pe ma ch . On a ai de pe i comme ce l a d am Place Fa e. a n e i e pl » (Madame Scholten, 79 ans, Chênes-Bougeries). En plus de la disparition ressentie des commerces locaux26, les technologies changeantes modifient également leurs façons de faire leurs achats et leurs rapports aux commerces et aux commerçants. Par exemple, Monsieur Pauchard, 74 ans de Chênes-Bougerie , e pli e il a très peu » à la Poste parce il fai e paiemen In e ne . En pa lan de la echnologie disponible dans les supermarchés, Madame Lambert, préfère payer à la caisse avec un être humain et non pas en caisse self- service : « Les caissières, elles nous écoutent quand on est là. Voilà.

Pa ce e fai e le machine , c e e ible » (Madame Lambert, 80

25 Nous soulignons.

26 Dans ces anecdotes, nous reconnaissons les aspects nostalgiques des té- moignages des aînés. Talja Blokland (2003) traite de la nostalgie chez les aînés dans un chapitre intitulé « The neighbourhood in the imperfect past » de son livre Urban bonds.

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ans, Rue de Carouge). Ces témoignages par rapport aux commerces peuvent être vus comme des indications de l impo ance de l in e action humaine ainsi que la présence des Autres qui proposent spontanément des coups de mains aux aînés lo il fon le acha .

Ce e f ence lAutre ob e e a i a o de la pa icipa ion ociale fo melle, c e -à-dire une participation organisée par des institutions ou des associations. Considérons Monsieur Schmidt qui nous explique les rituels associés au jeu de loto, toujours en signalant des Autres génériques qui, dans ce contexte, constituent un collectif :

C e o jo le m me i y vont. Quand on est au loto, d aille , le e pon able d lo o on ne pe i e fo e avec les noms des gens. Et quand on arrive, on a notre nom ma la able po a eoi . To jo le mêmes. Toujours ensemble. (Monsieur Schmidt, 72 ans, Rue de Carouge)

Par contre, les motivations des aînés pour participer à de tels événements peuvent varier. Dans le cas de Monsieur Schmidt, il apprécie les sentiments de convivialité procurés par ces jeux de loto. Il souligne toutefois les aspects financiers de sa participation en ema an e le f ai d en e o le a if po le o ie associatives sont « corrects » et que les aînés sont avantagés si on con id e ce il e oi en pa appo ce il paien . Madame Lacroix souligne l a pec p incipalement fonctionnel de sa participation au club des aînés pour un cours de gymnastique.

L i a an demand i elle conna d a e pa icipan , elle no répond :

Alors, il y a des visages qui me sont familiers. Mais si vous voulez, moi, je suis comme ça. Je ne fais pas la gym pour me fai e de copine . Je ai la g m e je en e. [ ] Mai le gen on gen il . Je m en end bien a ec ce gen , avec ces personnes qui sont très agréables et gentilles.

(Madame Lacroix, 72 ans, Rue de Carouge)

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Nous voyons ici des exemples des rôles que peuvent jouer les Autres génériques pour la participation sociale des aînés. En formant des collectifs auxquels les personnes âgées peuvent pa icipe , ce in i ion e a ocia ion fo ni en l occa ion aux aînés de fai e pa ie d n g o pe e c en ain i de en imen d appa enance ociale, m me a ec de gen i ne le on e familiers.

F

AIRE FACE A L

ALTERITE DANS L

ESPACE URBAIN

:

RICHESSE

,

CONFLIT

,

AMBIVALENCE

,

BANALISATION ET RECONNAISSANCE

Lors des interviews avec les enquêtés de la Rue de Carouge, ceux- ci on moign de la p ence d al i 27 au sein de ce quartier.

No omme con cien e l al i e o jo bjec i e e contextuelle et que les énoncés des enquêtés décrivent non pas seulement les populations auxquelles ils font référence mais aussi le con e e bjec if de l noncia ion. A emen di , pa le de lAutre est aussi une façon de désigner sa subjectivité et son po i ionnemen indi id el . C e po cela e no allon procéder avec prudence pour refléter le mieux possible les points de vue variés des aînés. Par exemple, lorsque nous parlons des populations dérangeantes ou des non désirés, nous décrivons la perspective des aînés et non pas la nôtre. Cela dit, chaque mention d al i n ai pa fo c men n ga i e. Pa e emple, Madame D fo e pli e en oi la p ence de pe onne d o igine différentes est une richesse pour le quartier : « J ai de con ac avec des Portugais, des Espagnols, des Erythréens qui vivent dans le a ie , pa loin d ici. Je o e e c e aimen ne iche e.

Il y a des gens qui vivent 50 ans sans ce genre de contact » (Madame Dufour, 68 ans, Rue de Carouge). D a e en on

27 Q and je pa le d al i , je fai f ence a diff ence ociale elle e ce diff ence e p imen d poin de e de en . Le pe cep ion d al i d penden en effe de elle pe pec i e on pa le. L al i o- quée dans cette section reflète donc notre échantillon qui est composé seu- lemen de pe onne o iginai e de l E ope de l O e .

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qualifié le quartier comme étant un quartier « populaire, mais dans le bon sens du terme » pour décrire la diversité de la population autour de la Rue de Carouge.

Les enquêtés ont néanmoins signalé des exemples de conflits au sein du quartier et ces conflits étaient souvent attribués à des populations dérangeantes. En expliquant les incivilités dans le quartier (p. ex. des déchets par terre, des graffitis ou des bancs cassés dans un parc), Madame Romano se demande si certaines personnes d o igine af icaine e aien la o ce de ce p obl me :

La grande majorité, ben, moi, j ai de ami i on de couleur noire, hein. Dans le fond, ils sont super sympas.

Mais, il y a les autres. Ceux qui cassent, qui cassent tout, po po fai e oi ? Po mon e il e i en ? C[e n] e pa comme a. Il e fon d e e . (Madame Romano, 67 ans, Rue de Carouge)

En parlant des Roms dans le quartier, Madame Lambert explique son sentiment de malaise à cause de leur présence dans un parc près de chez elle :

Il y a toujours, il y a beaucoup les Roms qui viennent se me e l . [ ] Ce n e pa n end oi , C e ai e, pa ce e o le long l , il a de banc . [ ] Mai , c e o jo en ahi pa ce gen . [ ] C e toujours ces gens qui sont là. Mais ceux qui y sont, sont tranquilles. Ils sont bien. Mais en attendant, nous, on ne pe pa ellemen p ofi e . Voil , c e a. (Madame Lambert, 80 ans, Rue de Carouge)

Plus tard, pour répondre à une question visant à savoir comment améliorer le quartier, Madame Lambert (80 ans, Rue de Carouge) répond : « Ben, on pp ime tous ces gens qui ainen pa l . A emen , c e bien a emen ». Dans le con e e de ce e noncia ion, elle n a pa p ci e ac emen i on ce gen i ainen pa -l mai le e l changemen elle ferait pour rendre plus agréable le quartier, ça serait de les

pp ime .

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Si nous pouvons parler de conflit vis-à-vis de ces populations dérangeantes po ce ain , no po on galemen pa le d ne ambi alence e d ne banali a ion de le p ence po d a e . Malgré son constat indiquant n o hai de pp ime le non désirés, Madame Lambert atteste être habituée à la présence de ces populations dan le a ie . En pa lan d n homme d o igine africaine qui parle fort tout seul dans un parc derrière son appartement, elle explique que sa présence ne dérange pas :

Non, quand, des fois, il nous casse un peu les pieds parce il c ie. Il fai e g and di co . De foi , on a bien en ie de l i di e, Main enan , e ai , hein! Mai non.

[ ] Bon, l i, il [ne] fai d mal pe onne. (Madame Lambert, 80 ans, Rue de Carouge)

Monsieur Schmidt mentionne un sentiment de banalisation emblable en o lignan la p ence d ne Rom d a ie , ne p ence la elle il e habi ia ne econnaissance mutuelle entre eux :

C e ne ieille Rom i p end l a gen o le monde.

Elle est gentille. Des fois, je la vois chez Caritas. Elle achète ses légumes. Elle me connaît. On dira bonjour. (72 ans, Rue de Carouge)

No a on ema d a e pa e la econnai ance de la part des aîn en e ce fig e d al i dan l e pace bain.

Plusieurs enquêtés racontent des anecdotes indiquant que les habitants du quartier et ces populations Autres interagissent. Par exemple, quelques-uns des aînés expliquent comment ils connaissent des gens28 qui vont vers les Roms ou les mendiants pour leur apporter du café ou du thé en hiver. Madame Lacroix, par exemple, raconte comment avec une copine, elles « partagent » de Rom dan le a ie . Cela ignifie elle in e en a

28 No o lignon n a e e emple de lAutre générique en parlant des gens dan l abtrait.

(19)

ie de le Rom e en en donc ne e pon abili en e e . Elle explique :

Ben, là, quand ma Rom29, and il fai f oid, e p i e j ai , j en e a ec elle. Alo , il fa elle choi i e ce elle me on pla ea . C e n caf , p i n sandwich, voil , el e cho e elle aime. Pa ce elle n a pa le d oi d e i elle ne con omme pa . [ ] Mai i j ach e, moi, p i e je me o a on pla ea e p i , je l i di , Voil . Vo alle o a eoi o o d i e . Elle e pa fai ement bien tolérée. (Madame Lacroix, 75 ans, Rue de Carouge)

Dan ce e emple, Madame Lac oi in i e d bien-être de a Rom , o pendan le moi f oid de l hi e . Elle l in i e dan n caf po elle p i e e ol e en mangean on repas. Cette anecdote illustre comment les aînés peuvent tenter de fai e face l al i , a ec de gen il ne connai en pa forcément, dans les espaces urbains. Nous avançons que ces effo de la pa de a n pe en ele e d ne en a i e de mieux investir ces sphères partagées afin de comprendre davantage ces populations Autres et de pouvoir mieux se positionner par rapport à elles. Ceci peut également mener à des en imen de coh ion e d appa enance ociale dan le e pace régulièrement fréquentés par les personnes âgées en créant de la reconnaissance mutuelle, ou de la familiarité publique, face à l al i .

C

ONCLUSION

Rendre compte de toutes les interactions des aînés que nous avons pu documenter est une tâche ardue, dû en partie à la nature in in emen comple e de l in e ac ion ociale, el e oi le contexte. Puisque notre intérêt dans ce chapitre a été axé sur les liens ténus, nous n'avons pas insisté sur les déclinaisons courantes de l in e ac ion ociale de a n i on d j largement décrites

29 Nous soulignons.

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dans la littérature gérontologique. Ceci est une limitation délibérée de notre démarche, car notre corpus de données aurait permis den dire davantage sur les interactions familiales, amicales, de voisinage et de participation sociale, tout en ajoutant des subtilités et des nuances contextuelles genevoises à cette littérature.

Cependant, notre corpus in c i, peut-être de manière grossière, dans certaines tendances de la littérature : les animaux de compagnie ont une présence non négligeable et importante pour les aînés qui en ont, il existe de multiples pratiques de voisinage et le souhait de garder la bonne distance et tout en en aidan en e oi in ai p en dan no e chan illon. De pl , l impo ance de concie ge en an ue personnes ressources et exceptionnelles est apparue à plusieurs reprises. De même, il existe certaines figures du voisinage (p. ex. un(e) voisin(e) p i il gi (e), le p op i ai e d maga in d en face, e c.) i on elles aussi importantes.

Finalement, no e ipe de che che onnai o a long de l en e de l ample de ac i i e de loi i de en ; nous pouvons confirmer que la retraite ne devrait plus être vue, comme le signale Jean-François Bickel (2014), comme « une mort sociale » (p. 209) car les aînés, au moins ceux et celles qui ont participé à notre étude, trouvent des stratégies pour continuer à pa icipe la oci d ne mani e o d ne a e.

Les aspects qualitatifs et descriptifs de notre démarche nous ont permis de nous intéresser au vécu des personnes âgées dans l e pace bain d poin de e ph nom nologi e. No a on accordé une attention particulière aux interactions sociales et à comment les liens ténus a ic len po ain i mene à la familiarité. Ayant pu remarquer des tendances, logiques et pratiques qui ne sont pas exprimées ailleurs dans la littérature gérontologique, nous voyons ces résultats comme un point de départ prometteur pour de futurs questionnements. Ayant décrit comment les liens ténus articulent dans des contextes de serendipity, dans les mentions des Autres génériques et face à l al i dan le e pace bain , no no demandon dan

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quels autres contextes (p. ex. au périurbain, à la campagne, etc.) et via quels mécanismes (p. ex. les interactions sociales avec les commerçants locaux, dans le voisinage, etc.) les liens ténus pe en appa en e a en imen de familia i p bli e e a zones de confort pour les aînés.

Comme no l a on , le lien tenus, en an in e acions éphémères, fluides, brèves et accidentelles, peuvent fournir aux a n n en imen d appa enance ociale a ein de l e pace urbain. Ces liens ténus pe en ain i mene de en imen d ne familiarité publique, ou de la reconnaissance mutuelle, pour en i e c e de one de confo dan l imaginai e de age de ces espaces. Il faut cependant signaler que ces zones de confort ne se limitent pas à des lieux en particulier ; elles peuvent être aussi éphémères que les liens ténus que nous avons décrits dans ce chapi e. Ce i comp e dan la con i ion d ne one de confo , c e le en imen d appa enance elle pe p oc e che e age e l ai e ela i e a ec la elle il pe en comporter dans leur vie quotidienne. Nous avançons que les

one de confo on con i i e d ne e o ce i e non négligeable et même fondamentale pour les personnes âgées dans les milieux urbains. Dans les contextes de confort, les aînés peuvent ainsi mieux faire face au processus de la déprise, tout en naviguant au sein de complexité de la vie urbaine.

B

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