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Plainte contre une femme pour violence

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Academic year: 2022

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(1)Book Chapter. Plainte contre une femme pour violence. SCHUBERT, Paul. Abstract Publication d'un papyrus grec contenant une plainte d'une femme pour violence. Reference SCHUBERT, Paul. Plainte contre une femme pour violence. In: Reiter, F. Dokumentarische Texte der Berliner Papyrussammlung aus Ptolemäischer und römischer Zeit. Berlin : De Gruyter, 2014. p. 195-200. Available at: http://archive-ouverte.unige.ch/unige:36876 Disclaimer: layout of this document may differ from the published version..

(2) 2870. PLAINTE CONTRE UNE FEMME POUR VIOLENCE1 P. 11889 Sammlung Brugsch. 16,5 × 10,5 cm Planche XXXIV. Première moitié du Ier s. apr. J.‐C. Provenance inconnue. Ce papyrus provient de la collection Brugsch; son origine ne peut cependant pas être établie de manière certaine. Les parallèles pourraient suggérer le nome arsi‐ noïte, mais cette collection contient aussi des papyrus d’autres provenances. Il subsiste deux bandes de papyrus verticales, séparées par un bref espace, le tout formant un rectangle vertical. Le sommet de la feuille est perdu ; en revanche, une marge gauche est en partie conservée (env. 3,3 cm), de même que le bord inférieur (env. 2,5 cm) ; le bord droit est conservé, mais avec une marge quasiment inexistante. Le corps du texte est rédigé à l’encre noire, dans le sens des fibres ; le scribe utilise un calame légèrement biseauté qui lui permet de faire varier l’épais‐ seur du trait. Il s’agit d’une capitale assez régulière, respectant pour l’essentiel la bi‐ linéarité. Elle entrerait dans la catégorie « ronde informelle » de Turner.2 Les lettres s’inscrivent pour la plupart dans un carré. Ces différentes observations indiquent que le texte a été rédigé par un scribe à la fois soigneux et compétent. Le style de l’écriture permet de dater ce document dans la première moitié du Ier s. apr. J.‐C.3 Au bas de la feuille, le texte principal est séparé des formules conclusives par un trait ondulé. La salutation est écrite d’un trait beaucoup plus fin, dans une écriture très cursive. Le dos du papyrus est vierge. Une personne dont l’identité est perdue adresse à une autorité une plainte contre une femme. Elle déclare que l’accusée a refusé de restituer certains objets, et qu’elle a violemment battu la plaignante. Celle‐ci demande alors que l’accusée soit convoquée devant l’épistate du village (= chef de la police) afin qu’elle restitue les objets et subisse une sanction. Le village n’est pas identifié. Quant à la date, l’ana‐ lyse paléographique (cf. supra) est corroborée par l’existence de documents paral‐ lèles où un plaignant sollicite le secours d’un épistate de village – parfois plusieurs. Je remercie le réviseur anonyme qui a permis d’améliorer de manière significative la présen‐ tation de cette publication. Mes remerciements vont aussi à Fabian Reiter, l’éditeur de ce volume, pour ses suggestions fort utiles. 2 Cf. Turner ‐ Parsons, GMAW, 21. Pour le niveau de compétence (mais non la date), on peut comparer cette main à Turner ‐ Parsons, GMAW, n° 17 (= P.Oxy. X 1231 ; IIe s. apr. J.‐C.). 3 On peut comparer l’écriture à des témoignages moins formels, plus cursifs, mais présentant néanmoins les mêmes caractéristiques générales dans la formation des lettres. Cf. P.Mert. I 8 (pl. XI ; = Seider, Paläographie I n° 21 ; 3 apr. J.‐C.) ; P.Mert. I 11 (pl. XIV ; 39/40 apr. J.‐C.) ; P.Ryl. II 94 (pl. 9 ; 15–36 apr. J.‐C.). Pour une écriture similaire tirée d’un texte littéraire, cf. P.Oxy. II 225 (pl. V ; Thucydide ; = Cavallo ‐ Maehler, Bookhands, n° 91 ; milieu du Ier s. apr. J.‐C.). 1. Bereitgestellt von | De Gruyter / TCS Angemeldet | 46.30.84.116 Heruntergeladen am | 27.03.14 14:09.

(3) 196. II. Texte aus römischer Zeit. – dans la première moitié du Ier siècle apr. J.‐C.4 En ce qui concerne le destinataire de la plainte, s’il est attendu de lui qu’il donne des instructions à l’épistate d’un vil‐ lage, il doit s’agir du stratège du nome.5 Au vu de la description des coups portés à la victime, il paraît vraisemblable que, si l’agression vient d’une femme, la victime est aussi une femme ; l’apparente mention de bijoux arrachés renforce cette hypothèse.6 De telles plaintes sont courantes dans la documentation papyrologique, et les parallèles abondent au Ier siècle.7 Les formules sont stéréotypées, comme on peut le constater sur la base des parallèles cités ci‐dessous dans le commentaire. Le parallèle le plus proche de notre texte se trouve dans P.Ryl. II 124, 17–43 (Euhemeria, Ier s. apr. J.‐C.) : ἔδωκαν μ̣ε̣ ν̣ | τῇ γυναικί μου | Ἀπλουνοῦτι καὶ | τῇ ταύ‐ τη<ς> μήτηρ (l. μητρὶ) | ἐν τ (l. τῷ) τῆς κωμ̣η̣ς̣ | βαλανίωι (l. ‐νείῳ) πληγὰς | π̣ λ̣ ε̣ι̣‐ ο̣ υ̣ ς̣ ἰς (l. εἰς) πᾶν μέ|ρος τοῦ σώμα|τος ὥστε αὐτὴν | κατακρινῆ (l. κατακλινῆ) εἶ|‐ ναι καὶ ἐν τῇ | ἐνπλοκῇ (l. ἐμπλ‐) ἀπο|λέσ{σ}θαι αυτῆ ς̣ | εν̣ ωδ̣ ιον (l. ‐τιον) χρυ|σοῦν τεταρτῶν | 〚〛 τριῶν | καὶ ψέλιων (l. ‐ον) ἀσή|μου ὁρκῆς (l. ὁλκ‐) δραχ|μῶν δέκα ἕξ καὶ | σκάφιον χαλκοῦν | 〚〛 ἄξιον (δρ.) ιβ | καὶ τῆς Θερμὶς | τῆς μητρὸς ἐνώ|δι‐ ον (l. καὶ τῆς Θερμῖτος τῆς μητρὸς ἐνώτιον) χρυσοῦ ν̣ τε|τάρτων δύο ἡμί|σους καὶ []α̣ | κθεντ̣ []. « Elles ont donné à mon épouse Aplounous et à sa mère, dans le bain du village, de nombreux coups sur toutes les parties du corps, de sorte qu’elle est alitée, et que dans la mêlée elle a perdu une boucle d’oreille en or pesant trois quarts (de poids d’or), ainsi qu’un bracelet d’argent pesant seize drachmes et un petit bassin valant 12 drachmes, et un bracelet en or appartenant à sa mère Thermis pesant deux quarts et demi – – –. » 4 Dans P.Mich. V 230 (Talei [nome arsinoïte], 48 apr. J.‐C.), un plaignant s’adresse au stratège, tout en le priant de donner des instructions aux épistates d’un village pour qu’ils fassent compa‐ raître l’accusé devant le stratège. Dans SB XX 15077 (Tebtynis, 45 apr. J.‐C.), une plainte est adres‐ sée directement à des épistates du village de Tebtynis et des villages environnants. À ce propos, cf. G. Bastianini ‐ C. Gallazzi, P.Tebt. ns inv. 88/3: petizione agli epistatai del 45 d.C., ZPE 81, 1990, 255–260, en particulier 256. Dans P.Mich. V 228 (Areos Kome [nome arsinoïte], 47 apr. J.‐C.), un plaignant s’adresse au stratège pour lui demander qu’il ordonne aux Anciens (πρεσβύτεροι) du village d’Oxyrhyncha de faire comparaître l’accusé devant le stratège. 5 Cf. P.Mich. V 230, cité dans la note précédente. À la période ptolémaïque, l’épistate prend aussi ses ordres auprès du stratège: cf. Lavigne, Epistates, 94. 6 À ce propos, voir aussi le commentaire aux lignes 8–10. 7 Sur les plaintes pour violence en Égypte romaine, il convient de signaler en premier lieu le récent article d’A. Z. Bryen, Visibility and Violence in Petitions from Roman Egypt, GRBS 48, 2008, 181–200. Cette étude porte notamment sur la dimension symbolique et sociale des agressions apparaissant dans les papyrus. On y trouvera aussi (181, n. 2) une bibliographie fournie sur les plaintes pour violence. Cf. en particulier R. S. Bagnall, Official and Private Violence in Roman Egypt, BASP 26, 1989, 201–216 [= Bagnall, Later Roman Egypt, article V]; R. Alston, Violence and Social Control in Roman Egypt, in: Pap.Kongr. XX, 517–521; M. Parca, Violence by and against Women in Documentary Papyri from Ptolemaic and Roman Egypt, in: Melaerts ‐ Mooren, Le rôle et le statut de la femme, 283–296.. Bereitgestellt von | De Gruyter / TCS Angemeldet | 46.30.84.116 Heruntergeladen am | 27.03.14 14:09.

(4) 2870. Plainte contre une femme pour violence. 197. –––––– –––––– [] ε̣ πο̣ ‐ φθαλμ̣[ιάσα]σ̣ α̣ τ̣ οῖς τ̣ ρσι σ̣ κν̣ ο̣ υ[] φην μ[][] ο̣ ὐ βούλεται αποδ̣ [οῦ]ν̣ αι ταῦ̣ τ̣ [α·] [α]ν̣ α μερος δε κα̣ [ὶ ὕ]βριν μοι ο[ὐ] την τυχοῦ σαν̣ [συ]νεστήσα[το] {[ο]υ̣ την τυχοῦ σ̣ α̣ ν̣ } καὶ ἔδωκεν π̣ ληγας πλειο[υς ε]ι̣ς πᾶ ν με̣ ρος τοῦ σωματος ω̣ σ̣ τε και εν τῇ ἐνιλήσι δια[ιρε]ῖν ὃν περ̣ι̣‐ ε̣ θ̣ε̣ μ̣ην μην̣ [ισ]κ̣ α χρυσοῦ ν τ̣ ε̣ ταρτης α. [αξ]ι̣ῶ̣ σ̣ υνταξαι γραψ̣αι τῷ τ̣ [ῆ ς] κ̣ ω̣ μης επισ‐ τατῃ εξαπ̣ [οστῖ]λ̣ α̣ι̣ την εν‐ καλουμενη̣[ν ε]π̣ ι̣ σ̣ ε οπω̣ς επαναγκασθ̣ [ῇ ] π̣ α̣ ραχρῆ μα συνεχομεν̣ [η αποδο]ῦ̣ ναι τα ημετερα κα̣ [ι τυχῃ] ω̣ ν πρ̣ο̣σ̣ ‐ ήκει. —— 21 (2e m.) εγ̣ρα̣ ( ) τ̣ ω̣[ 22 (3e m.) ευτυ]χ̣[ει (?) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20. 11 ἐνειλήσει. 12 μηνίσκον. 15 ‐στεῖλαι. 15–16 ἐγκαλουμένην. 1–2 ε̣ πο̣ |φθαλμ̣[ιάσα]σ̣ α̣ τ̣ οῖς τ̣ ρσι. Après τ̣ οῖς, on ne peut exclure un pi dont la jambe gauche serait en bonne partie perdue dans une déchirure du papyrus. Pour des parallèles à l’usage du verbe ἐποφθαλμιάω / ‐μέω cf. P.Oxy. XLIX 3468, 11–13 : ὁ Ἁρσιῆσ[ι]ς, ἐποφθαλμιάσας | τῷ υπα̣ ρ̣χοντί μοι μέρει | οἰκίας « Harsiesis, portant un regard envieux sur la partie de maison qui m’appartient » ; P.Sakaon 40, 9 (= P.Thead. 19 ; Théadelphie, 318–321 apr. J.‐C.) : αὕτη γὰρ ἐ[π]οφθαλμήσασα τοῖς ἀ[ρεσ]τ̣ οῖς θρέμ`μ´ασιν τοῖς πατρικοῖς μου « car elle a porté un regard envieux sur le beau bétail que j’avais hérité de mon père ». 3 σ̣ κν̣ ο̣ υ[. Le sigma reste suspect, mais du point de vue du déchiffrement, il semble incontournable ; ou alors ε̣ κ ν̣ ο̣ υ[ ? 4–5 ο̣ ὐ | βούλεται αποδ̣ [οῦ]ν̣ αι ταῦ̣ τ̣ [α]. Les refus de restitution sont fréquents dans la documentation papyrologique. Cf. P.Cair.Zen. II 59152, 8–10 (provenance inconnue, antérieur au 15 octobre 256 av. J.‐C.) : τὴν δὲ το|κάδα οὐ βούλεται | ἀπο‐ δοῦναι ; BGU I 327, 8 (= M.Chr. 61 = FIRA III 65 ; nome arsinoïte, 176 apr. J.‐C.) :. Bereitgestellt von | De Gruyter / TCS Angemeldet | 46.30.84.116 Heruntergeladen am | 27.03.14 14:09.

(5) 198. II. Texte aus römischer Zeit. [ληγα̂ ]τον μοι μεχρ[ι] τουτου ου βουλεται αποδιδοναι ; P.Fam.Tebt. 43, 39–41 (= SB I 5343; Antinoopolis, 182 apr. J.‐C.) : επε̣ ὶ οὖν ὁ τούτων ἐπίτροπος Σερῆνος | οὐ βούλεται τ̣ ὴν ἀπόδοσίν μοι ποιήσασθαι τοῦ τε | κεφαλαίου κα̣ ὶ τῶν τόκων ; SB XII 15800, 11–12 (nome hermopolite, 323 apr. J.‐C.) : καὶ πινάρια καὶ ἕτερα π[ ἃ] | οὐ βούλεται απο̣ [δοῦναί μοι]. 6 [ἀ]ν̣ ὰ μέρος. Le ny, endommagé, est pourtant bien lisible dans sa partie droite, excluant une lecture [κα]τ̣ ὰ μέρος. L’expression ἀνὰ μέρος n’est attestée qu’une fois – et de manière incertaine – dans les papyrus documentaires : cf. SB XXVI 16810, 5 (IIIe s. apr. J.‐C. [?], nome oxyrhynchite [?]) : ] ἀνὰ μέρ̣ος με̣ ρει τῆς ε[. On la trouve en revanche fréquemment dans la littérature grecque (en prose et en poésie), avec le sens de « à la fois, successivement ». 6–7 υ]βριν μοι ο[υ] | την τυχοῦ σαν̣ [συ]νεστήσα[το]. Cf. P.Ryl. II 136, 11–12 (Euhemeria, 34 apr. J.‐C.) : ὕβριν μοι συν|εστήσατωι (l. συνεστήσατο) οὐ τὴν τυ‐ χοῦσαν. 8–10 ἔδωκεν | π̣ ληγὰς πλείο[υς ε]ι̣ς πᾶν με̣ ρος | τοῦ σώματος. Cf. P.Ryl. II 145, 12–14 (Euhemeria, 38 apr. J.‐C.) : ἔδωκεν | πληγὰς πλείους εἰς | πᾶν μέρος τοῦ σώ‐ ματος ; 151, 10–14 (Euhemeria, 40 apr. J.‐C.) : συνλαβὼν (l. συλλαβοῦσα) τὴν θυ|‐ γατέρα μ[ο]υ ἔδ[ωκ]εν | πληγὰς π[λ]είους εἰς πᾶν | μέρος καὶ περιέ[σ]χι|σεν χιτῶνα πορφυροῦν. La correction de συνλαβών en un féminin συλλαβοῦσα s’impose à cause du début de la pétition, où l’accusée est clairement désignée comme une femme (5–6) : Ἡραῒς γυνὴ | Ἡρακλᾶτος. Le lapsus du scribe suggère toutefois que, a priori, les hommes étaient plus fréquemment impliqués dans de telles affaires. Cf. aussi P.Mich. V 228, 18–20 (Areos Kome [nome arsinoïte], 47 apr. J.‐C.) : ἔτι δὲ καὶ ἔδωκεν τῇ γυ(ναικὶ) Τανούνρι (l. Ταμούρει) | ἀφιδέτερα (l. ἀφειδέστερα) πληγὰς πλήρους (l. πλήρεις) εἰς τὰ παρατυχ|όντα μέρη τοῦ σώματος ἐγκοίου (l. ἐγκύῳ) οὔσῃ. 10–11 καὶ ἐν τῇ | ἐνιλήσι (l. ἐνειλήσει). Le mot ἐνείλησις « mêlée, échauffou‐ rée », relève du vocabulaire médical ; on le trouve notamment chez Oribase, dans le sens de « bandage ». Ce mot n’est pas encore attesté dans la documentation papyro‐ logique, mais on trouve en revanche le verbe ἐνειλέομαι. Cf. P.Ryl. II 144, 14–20 (Euhemeria, 38 apr. J.‐C.) : ὃς δὲ | ἐκ τοῦ ἐναντίου ἄλογον | ἀηδίαν μοι ἐπιχειρήσας | παρεχρήσατό μοι πολλὰ καὶ | ἄσχημα καὶ ενειλουμενος̣ | μοι ἀπώλεσα πινακείδα (l. ‐κίδα) | καὶ ἀργυ(ρίου) (δραχμάς) ξ « or lui, s’opposant à moi et ayant entrepris de m’infliger un désagrément déraisonnable, m’a fait subir de nombreux traitements infâmants, et comme j’avais été bousculé j’ai perdu une tablette et 60 drachmes d’argent ». On trouve par ailleurs un usage sinon identique, du moins analogue, avec le mot συμπλοκή, aussi dans le sens de « mêlée ». Cf. P.Mich. V 230, 16–22 (Talei [nome arsinoïte], 48 apr. J.‐C.) : ἐμοῦ λογοπυουμένου (l. λογοποι‐) πρὸς αὐ|‐ τὸν περὶ τούτων ὕββριν (l. ὕβριν) μοι | ἐπετέλεσον (l. ‐σεν) οὐ τὴν τοιχοῦσαν (l. τυχ‐) | καὶ ἐν τῇ συμπλωκῇ ἐξέπε|σον (l. συμπλοκῇ ἐξέπεσεν) παρ᾿ ἐμοῦ εἰς τὸ ἔδαφος | ὃ εἶχον ἐπὶ τῷ ὤμῳ μου | παιδίον « comme je lui faisais connaître ma façon de penser à propos de cette affaire, il m’a fait subir des outrages extraordi‐. Bereitgestellt von | De Gruyter / TCS Angemeldet | 46.30.84.116 Heruntergeladen am | 27.03.14 14:09.

(6) 2870. Plainte contre une femme pour violence. 199. naires, et dans la mêlée, l’enfant que je tenais sur mon bras est tombé à terre ». Pour un cas parallèle où apparaît le terme ἐμπλοκή, cf. P.Ryl. II 150, 11–13 (Euhe‐ meria, 40 apr. J.‐C.) : καὶ α̣ ἐν τῇ | ἐμπλοκῇ ἀπώλοντό μο(υ) | ἀργ(υρίου) μ. 12 μην̣ [ίσ]κ̣ α (l. μηνίσκον) χρυσοῦν. La correction s’impose sur la base de paral‐ lèles à l’expression μηνίσκον χρυσοῦν : cf. p. ex. BGU VII 1666, 8–9 (Philadelphie, Ier s. apr. J.‐C.). On relèvera par ailleurs l’attestation d’une faute proche dans P.Mich. V 343, 3 (nome arsinoïte, antérieur à décembre 54 av. J.‐C.) : μηνίσκην (l. ‐κον) χρυσοῦν. 13 τ̣ ε̣ τάρτης α. L’or est mesuré en quarts, vraisemblablement par référence à la pratique apparaissant dans les documents démotiques, où il s’agit du quart d’un χρυσός (= 20 pièces d’argent = 20 tétradrachmes = 80 drachmes). Pour les bijoux d’argent, la mesure se fait en drachmes. Cf. Russo, Gioielli, 3. 13–16 ἀξ]ι̣ῶ̣ σ̣ υντάξαι | γραψ̣αι τῷ τ̣ [ῆς] κ̣ ω̣ μης ἐπισ|τάτῃ εξαπ̣ [οστῖ]λ̣ α̣ι̣ (l. ‐στεῖλαι) τὴν ἐν|καλουμενη̣[ν ἐ]π̣ ι̣ σ̣ έ. Pour des raisons de place, on doit supposer une faute – courante par ailleurs – de iotacisme dans la lacune de εξαπ̣ [οστῖ]λ̣ α̣ι̣. La transition entre le récit et la demande concrète faite au stratège est abrupte : d’or‐ dinaire, on trouve un mot d’introduction, comme par exemple δι᾿ ὅ, ou καί, ou en‐ core ὧν χάριν. Cf. p. ex. P.Grenf. I 38, 16–18 (nome pathyrite, 170 av. J.‐C.) : δι᾿ ὃ ἀξιῶ, ἐὰν φαίνηται, | συντάξαι γράψαι Κλεάρχωι τῶι ἐπι[σ]|τάτῃ ἐξαποστε[ῖ]λαι αὐτὸν ἐπὶ σέ ; P.Mil.Congr. XIV, p. 37, 11–14 (= SB XIV 11274 ; nome arsinoïte, 4 av. J.‐C.) : δι᾿ ὃ ἀξιῶ, ἐὰν | φαίνεταί σοι, συντάξαι γράψαι τῷ τῆς | κώμης ἐπιστάτῃ ἐξαποστῖλαι (l. ‐στεῖλ‐) τόν | τε ἐνκαλούμενον ἐπὶ σέ ; P.Tebt. III.1 785, 27–33 (Oxy‐ rhyncha [nome arsinoïte], env. 138 av. J.‐C.) : δι᾽ ἣν αἰτίαν | τὴν ἐπὶ σὲ καταφυγὴν πεποημένος (l. πεποιη‐) | ἀξιῶ, ἐὰν φαίνηται, συντάξαι | γράψαι Σαραπίωνι τῶι ἐπιστάτει (l. ‐τηι) | ἐξαποστεῖλαι αὐτὴν ἐπὶ σέ, ἵν᾽ ἐγὼ | μὲν τύχω τοῦ δικαίου, αὐτὴ δ᾽ ἐπι|πληχθῆι. Pour un cas similaire où la transition se fait de manière abrupte, sans mot de liaison, cf. SB XX 14086, 11–14 (nome arsinoïte, 4 av. J.‐C.) : ε̣ τερος δ᾿ ἐξ αὐτῶν Μένυλλος ἐκκλάσας | [τ]ὸν δεξιόν μου ἀντίχερα αφηρπ̣ ασεν | [τὸν] α̣ υ̣ τὸν Ἡλιόδωρον. ἀξιῶι (l. ἀξιῶ) συντάξαι κατα|[στῆ]σαι αὐτούς. Le recours à l’autorité d’un ou de plusieurs épistates de villages trouve encore des parallèles dans SB XX 15077, 1–3 (Tebtynis, 45 apr. J.‐C.) : Φαλάτηι καὶ Κρονίωνι καὶ Διδύμωι καὶ | Ἡρα‐ κλείδ(ηι) ἐπιστάταις Τεβτύνεως καὶ | τῶν συνκυρουσῶν κομῶν (l. συγκυρουσῶν κωμῶν) ; P.Mich. V 230, 23–28 (Talei [nome arsinoïte], 48 apr. J.‐C.) : διὼ (l. διὸ) | ἀξιῶ γράψε (l. ‐ψαι) τοῖς τῆς | Ταλεὶ ἐπιστάταις ἐκπέμ|ψε (l. ‐ψαι) τὸν ἐνκαλούμε‐ νο(ν) Πατυ|νίωνα ἐπὶ σαὶ (l. σὲ) πρὸς τὴν ἐ|σομένην ἐπέξοδον. 16–19 οπω̣ς | επαναγκασθ̣ [ῇ] π̣ α̣ ραχρῆμα | συνεχομεν̣ [η ἀποδο]ῦ̣ ναι τὰ | ἡμέτε‐ ρα. Cf. P.Oxy. II 281, 25–28 (= M.Chr. 66 ; Oxyrhynque, 20–50 apr. J.‐C.) : ὅπως ἐπα‐ ναγκασθῇ συν|εχόμενος ἀποδοῦναι μ | μοι τὴν [φ]ερνὴν σὺν ἡμι|ολίᾳ. 19–20 κα̣ [ὶ τύχῃ] ω̣ ν πρ̣ο̣σ̣ |ήκει. Cf. P.Oxy. II 282, 16–18 (= M.Chr. 117 ; Oxy‐ rhynque, 29–37 apr. J.‐C.) : ὅπως τύχῃ ὧν προσή|[κει] καὶ ἀποδῷ μοι τὰ | ἡμέτερα. 21–22 Les traces sont trop mal conservées pour autoriser une interprétation certaine. La ligne 21 contient vraisemblablement une note rédigée par un représen‐. Bereitgestellt von | De Gruyter / TCS Angemeldet | 46.30.84.116 Heruntergeladen am | 27.03.14 14:09.

(7) 200. II. Texte aus römischer Zeit. tant des autorités (stratège ?) demandant à l’épistate de suivre l’affaire. Peut‐être εγρα̣ (φη) ? La salutation usuelle, à la ligne 22, se laisse à peine deviner. Traduction – – – ayant porté un regard envieux sur les – – elle ne veut pas les rendre ; et en‐ suite, elle m’a fait subir un outrage extraordinaire et m’a donné des coups plutôt nombreux sur toutes les parties du corps, de sorte que dans la mêlée elle m’a arra‐ ché un petit croissant d’or d’un poids d’un quart que je portais. Je demande d’or‐ donner que l’on écrive au chef de la police du village pour qu’il envoie l’accusée au‐ près de toi, afin que, une fois mise en état d’arrestation, elle soit forcée de restituer immédiatement ce qui nous appartient, et qu’elle subisse le traitement approprié. – – a été écrit – – (?). Salut. Paul Schubert. Université de Genève. Bereitgestellt von | De Gruyter / TCS Angemeldet | 46.30.84.116 Heruntergeladen am | 27.03.14 14:09.

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