Exemple d’avis de non-
consommation de l’eau (souvent accompagné de restrictions
d’usage)
En tant que responsable d’une installation de distribution d’eau potable, vous devriez diffuser un avis de non-consommation de l’eau uniquement s’il existe des preuves convaincantes qu’il y a un risque possible ou réel que l’eau potable présente un danger important pour la santé publique. Cet avis vous permet d'informer la population visée que l'eau ne doit pas être consommée.
Ainsi, vous pouvez diffuser un avis de non-consommation de l’eau dans les situations où :
il y a un risque possible ou confirmé de contamination, lorsque le contaminant pourrait ne pas être éliminé ou inactivé par ébullition;
il y a un risque d’ingestion, de contact cutané ou d’inhalation du contaminant;
un contaminant chimique inconnu ou inattendu est détecté dans le réseau de distribution.
Il est impossible de fournir un modèle d'avis de non-consommation de l’eau. En effet, toutes les substances ont des particularités qui leur sont propres, si bien que leurs effets sur les clientèles vulnérables ne seront pas tous les mêmes. De plus, la concentration en cause peut, pour une même substance, modifier les précautions qui doivent être diffusées aux citoyens.
L’avis de non-consommation de l’eau est souvent accompagné de restrictions d’usage, notamment quand l'exposition à l'eau pourrait causer une irritation de la peau, des yeux ou du nez. Ainsi, des conseils spécifiques seront divulgués dans l’avis, entre autres afin de diminuer l’exposition des personnes à cette eau.
En présence d’un tel avis, vous devez inévitablement consulter votre direction régionale de santé publique afin de connaître le contenu à diffuser dans votre avis destiné aux citoyens. Vous devez également aviser le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) de la
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diffusion d’un tel avis en composant le 1 866 694-5454.
Bien qu’il n’existe pas de modèle pour ce type d’avis, voici, à titre d’exemple, une mise en contexte sur une substance en cause (le benzène) ainsi qu’un avis de non-consommation de l’eau assorti de restrictions d’usage qui a déjà été diffusé.
Exemple d’avis de non-consommation de l’eau
(souvent accompagné de restrictions d’usage)
CHAQUE CAS EST UNIQUE – À TITRE D’EXEMPLE SEULEMENT
Mise en contexte
Qu’est-ce que le benzène?
Le benzène est une substance volatile présente dans notre environnement. Ainsi, un Canadien adulte non fumeur absorbe en moyenne 170 microgrammes de benzène par jour (p. ex. essence, gaz d’échappement des véhicules) dont 1 à 2 microgrammes par l’eau de consommation.
À , les concentrations de benzène décelées dans le réseau d’aqueduc municipal ajoutent, par ingestion et par inhalation, environ 70 à 100 microgrammes de benzène par jour pour un adulte qui ingère de 1,5 à 2 litres d’eau par jour.
Contamination du réseau d’aqueduc de
À ce jour, la présence de benzène a été détectée dans le réseau d’aqueduc de à des concentrations de 20 à 40 microgrammes par litre. La norme au Québec pour le benzène dans l’eau potable est fixée à 5 microgrammes par litre.
Risque pour la santé
Les concentrations décelées dans le réseau de sont insuffisantes pour provoquer des symptômes tels que de la somnolence, des nausées, des vomissements et des étourdissements.
Ces symptômes sont associés à de très fortes concentrations de benzène. Par contre, le benzène est l’une des rares substances considérées comme cancérogènes chez les humains. Il s’agit essentiellement de cancers du système sanguin tel que la leucémie.
Aux concentrations décelées dans le réseau de , on estime que le benzène est associé à un risque de cancer, pendant la vie d’une personne, d’environ 1 sur 100 000 si cette personne est exposée de façon prolongée, quotidiennement, pendant plusieurs années. Un tel risque est considéré par les organismes reconnus en santé publique au Québec, au Canada et sur la scène internationale comme étant suffisant pour que soient diffusées des
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Exemple d’avis de non-consommation de l’eau
(souvent accompagné de restrictions d’usage)
recommandations de non-consommation et des restrictions d’usage, le temps de corriger la situation.
Exposition par ingestion et par inhalation
Le benzène est une substance volatile. En ce sens, l’inhalation du benzène dégagé par l’eau doit être considérée aussi importante que l’ingestion en soi, d’où la présence de certaines restrictions d’usage dans l’avis de santé publique.
Référence
Recommandations pour la qualité de l’eau potable au Canada : Benzène.
Santé Canada. 2009.
Disponible sur le site internet www.hc-sc.gc.ca
CHAQUE CAS EST UNIQUE – À TITRE D’EXEMPLE SEULEMENT
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