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Futur parfait: L’importance des enseignants en médecine familiale

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962

Canadian Family PhysicianLe Médecin de famille canadien Vol 53: may • mai 2007

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Collège

Message du président Futur parfait

L’importance des enseignants en médecine familiale

Tom Bailey

MD CCFP FCFP

L

es  temps  sont  difficiles  pour  les  médecins  de  famille qui travaillent «dans les tranchées», surtout  là où il y a pénurie de médecins de famille offrant  des  soins  complets  et  continus.    Les  patients  orphelins  abondent  dans  les  milieux  urbains  et  ruraux.  L’aide  est  en  route,  au  moins  sous  la  forme  d’une  augmentation  des  admissions  dans  les  facultés  de  médecine  et  de  médecins dans nos programmes de résidence. Vrai?

En  théorie,  c’est  une  possibilité,  mais  il  se  passe  de  drôles de choses entre-temps.  

Nouvelles attentes

Les futurs médecins de famille doivent être formés main- tenant. Les plus jeunes médecins auront besoin de nou- veaux  appuis  pour  exercer    selon  les  4  principes  de  la  médecine familiale. Mais les pénuries de médecins et les  changements  culturels  évidents  dans  les  attentes  (des  patients et des médecins) influencent profondément les  modes de pratique de la médecine familiale.    

Beaucoup  de  patients  veulent  une  réponse  rapide  et  cherchent  conseil  à  l’urgence  ou  dans  des  cliniques  sans rendez-vous parce qu’ils n’ont pas de médecins de  famille  ou  ne  veulent  pas  attendre.  Même  s’ils  parlent  de ces visites à leur médecin de famille, c’est un faible  substitut pour la continuité des soins.    

Beaucoup  de  médecins  de  famille  ont  choisi  de  limi- ter  leur  pratique  en  raison  de  leur  mode  de  vie.  Pour  d’autres, c’est souvent parce qu’il y a de graves pénuries  de médecins prêts à offrir des soins d’urgence, à l’hôpi- tal,  aux  personnes  âgées  ou  ayant  besoin  de  soins  pal- liatifs.  Beaucoup  ont  abandonné  une  pratique  familiale  prospère  pour  offrir  ces  services  précieux  et  essentiels  à  leurs  communautés.  Ces  pratiques  plus  limitées  ont  beaucoup d’attraits pour les étudiants et les résidents.   

Nouveaux modèles de soins

Il faut changer les pratiques familiales traditionnelles, non  pas  pour  leur  manque  d’efficacité,  mais  parce  que  les  anciens modes ne répondent plus aux besoins de la popu- lation.  Les  nouveaux  médecins  sont  moins  disposés  à  assumer les obligations à long terme des locations coûteu- ses. Ce n’est pas surprenant, compte tenu du lourd fardeau  de dettes que supportent bon nombre d’entre eux.  

De  nouveaux  milieux  de  pratique  émergent,  souvent  fondés  sur  des  soins  interdisciplinaires  et  sur  le  réseau- tage à l’aide d’outils de communication modernes, comme  les  dossiers  médicaux  électroniques.  L’évolution  de  ces  pratiques ne sera pas sans problèmes, mais de nouveaux  modèles devraient s’établir dans les prochaines décennies.  

Milieux d’apprentissage

Entre-temps,  les  étudiants  et  les  résidents  doivent  être  exposés  à  un  environnement  de  soins  complets  et  continus,  et  en  apprendre  les  rouages:  des  milieux  de  patients  en  santé  et  malades,  de  maladies  chroni- ques  prises  en  charge  activement  et  parfois  même  où  les soins sont dispensés dans les hôpitaux, les centres  d’accueil et à domicile.  

Les  étudiants  et  les  résidents  doivent  faire  l’expé- rience de modèles où, en dépit des pressions de la prise  en  charge  de  soins  complexes  donnés  à  des  patients,  les  médecins  connaissent  une  satisfaction  profession- nelle et maintiennent un juste équilibre entre le travail  et la vie privée.  

Est-ce  utopique  ou  existe-t-il  de  telles  pratiques?  La  réalité  n’est  pas  tout  à  fait  l’idéal,  mais  certaines  prati- ques s’en rapprochent, un peu partout au Canada, grâce  à des modes traditionnels ou encore des modèles émer- gents.  C’est  le  genre  de  pratiques  où  il  faut  former  les  futurs jeunes médecins de famille.  

Des facultés de médecine et des programmes de rési- dence  se  servent  déjà  de  ces  pratiques,  mais  d’autres  seraient  des  milieux  idéaux  d’apprentissage.  Or,  il  y  a  des  obstacles  comme  le  temps  additionnel  et  les  res- ponsabilités  exigés  par  l’enseignement,  et  le  peu  ou  l’absence  de  rémunération.  De  nombreux  enseignants  potentiels  pensent  ne  pas  avoir  les  habiletés  voulues  parce qu’ils sont à l’écart du milieu universitaire.     

Les connaissances, habiletés et attitudes utilisées au  quotidien par les médecins de famille dans leur pratique  sont  les  mêmes  que  celles  requises  pour  enseigner  la  médecine familiale en milieu communautaire.  

L’enseignement  procure  aussi  une  stimulation  intel- lectuelle  et  une  satisfaction  professionnelle  considéra- bles. La médecine familiale ne s’apprend pas uniquement  dans  les  unités  d’enseignement  (même  si  elles  étaient  en  nombre  suffisant);  elle  s’apprend  dans  la  commu- nauté. C’est là que se manifestent le mieux nos compé- tences  en  réflexion  critique  nécessaires  à  l’exercice  de  notre spécialité particulièrement remplie de défis.    

Le  travail  dans  les  tranchées  continuera  d’être  diffi- cile  jusqu’à  ce  que  nous  ayons  un  plus  grand  nombre  de  médecins  de  famille  et  un  meilleur  soutien  pour  les  modèles  nouveaux  et  traditionnels  de  soins.  Les  méde- cins  de  famille  peuvent  contribuer  à  cet  objectif    en  continuant  d’enseigner  ou  en  se  portant  volontaires.  Il  n’y a que les médecins de famille pour le faire!  

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