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… / 20 Interrogation : La société du XIXe siècle et le socialisme

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Nom : … Prénom : … Classe : …

Interrogation :

La société du XIXe siècle et le socialisme

… / 20

Histoire 5ème année Date : …

1. Déclaration des principes du POB dite charte de Quaregnon, 26 mars 1894 (adaptée d’après 1885/1985. Cent ans de socialisme, [Bruxelles], [IEV], 1985, p.53)

1) Les richesses en général, et spécialement les moyens de production (…) doivent être considérées comme le patrimoine de l’humanité

2) Le droit à la jouissance1 de ce patrimoine, par les individus ou par les groupes, ne peut avoir d’autres fondements que l’utilité sociale, et d’autre but que d’assurer à tout être humain la plus grande somme possible de liberté et de bien-être.

3) La réalisation de cet idéal est incompatible avec le maintien du régime capitaliste qui divise la société en deux classes nécessairement antagonistes.

4) Les travailleurs ne peuvent attendre leur complet affranchissement2 que de la suppression des classes et d’une transformation radicale de la société actuelle (…).

5) Ils devront avoir pour but d’assurer l’usage libre et gratuit de tous les moyens de production.

Pour la réalisation de ces principes, le POB déclare,

1) Qu’il se considère comme le représentant, non seulement de la classe ouvrière mais de tous les opprimés, sans distinction de nationalité, de culte, de race ou de sexe ;

2) Que les socialistes de tous les pays doivent être solidaires ;

3) Que dans leur lutte contre la classe capitaliste, les travailleurs doivent combattre par tous les moyens qui sont en leur pouvoir, et notamment, par l’action politique, le développement des associations libres et l’incessante propagation des principes socialistes.

1 possession 2 liberté

1. Questions à propos du document ci-dessus. /7 a. Qui est l’auteur de ce document ? /1

b. Repère les informations que le texte fournit sur la situation économique et sociale du XIXe siècle ? /2

c. Caractérise/explique le système économique que les socialistes veulent mettre en place (propositions 1, 2 et 5) ? /2

d. Quels moyens les socialistes proposent-ils d’adopter pour réaliser leurs objectifs ? /2

(2)

2. Les communistes voulaient utiliser d’autres moyens que le POB : quelles étaient les trois étapes de la mise en place de leur système ? /3

3. Explique pourquoi l’Eglise a perdu une grande partie de son influence dans le monde ouvrier au XIXe siècle. / 4

4. À quoi cet objet servait-il et en quoi pouvait-il poser problème pour l’ouvrier ? /2

5. Cite deux interdictions légales qui empêchaient les ouvriers se défendre et d’améliorer leur situation. /1

6. Les conditions de vie des ouvriers étaient particulièrement pénibles, au XIXe siècle : cite trois types d’organisme, en plus des partis politiques, qui ont permis d’améliorer cette condition et décris brièvement leur rôle. / 3

(3)

Nom : … Prénom : … Classe : …

Interrogation :

La société du XIXe siècle et le socialisme

Correctif

… / 20

Histoire 5ème année Date : …

1. Déclaration des principes du POB dite charte de Quaregnon, 26 mars 1894 (adaptée d’après 1885/1985. Cent ans de socialisme, [Bruxelles], [IEV], 1985, p.53)

1) Les richesses en général, et spécialement les moyens de production (…) doivent être considérées comme le patrimoine de l’humanité

2) Le droit à la jouissance1 de ce patrimoine, par les individus ou par les groupes, ne peut avoir d’autres fondements que l’utilité sociale, et d’autre but que d’assurer à tout être humain la plus grande somme possible de liberté et de bien-être.

3) La réalisation de cet idéal est incompatible avec le maintien du régime capitaliste qui divise la société en deux classes nécessairement antagonistes.

4) Les travailleurs ne peuvent attendre leur complet affranchissement2 que de la suppression des classes et d’une transformation radicale de la société actuelle (…).

5) Ils devront avoir pour but d’assurer l’usage libre et gratuit de tous les moyens de production.

Pour la réalisation de ces principes, le POB déclare,

1) Qu’il se considère comme le représentant, non seulement de la classe ouvrière mais de tous les opprimés, sans distinction de nationalité, de culte, de race ou de sexe ;

2) Que les socialistes de tous les pays doivent être solidaires ;

3) Que dans leur lutte contre la classe capitaliste, les travailleurs doivent combattre par tous les moyens qui sont en leur pouvoir, et notamment, par l’action politique, le développement des associations libres et l’incessante propagation des principes socialistes.

1 possession 2 liberté

7. Questions à propos du document ci-dessus. /7

4) Qui est l’auteur de ce document ? /1 Le Parti Ouvrier Belge (POB), ancêtre du parti socialiste.

5) Repère les informations que le texte fournit sur la situation économique et sociale du XIXe siècle ? /2 Division de la société en deux classes antagonistes : la classe ouvrière et la classe capitaliste, cette dernière possédant les moyens de production.

6) Caractérise/explique le système économique que les socialistes veulent mettre en place (propositions 1, 2 et 5) ? /2 Un système dans lequel les moyens de production

(4)

ne seront plus détenus par quelques-uns (les capitalistes) mais bien par tous et cela dans le but d’assurer à tous plus de bien-être, et plus d’assurer davantage de profits à quelques capitalistes.

7) Quels moyens les socialistes proposent-ils d’adopter pour réaliser leurs objectifs ? /2

Par l’action politique, c’est-à-dire l’action parlementaire ; le développement des associations libres, c’est-à-dire des syndicats et mutuelles, par exemple ; et par la propagation des idées socialistes (journaux…)

8. Les communistes voulaient utiliser d’autres moyens que le POB : quelles étaient les trois étapes de la mise en place de leur système ? /3

La première étape était la révolution, c’est-à-dire la destruction violente de la société capitaliste. La seconde était la dictature du prolétariat, c’est-à-dire le passage du pouvoir dans les mains du peuple pendant laquelle il faudrait supprimer la propriété privée. Enfin, l’histoire se devait se terminer par l’établissement de la société communiste, c’est-à-dire une société sans classes, sans propriété privée des moyens de production et sans pouvoir politique, devenu inutile.

9. Explique pourquoi l’Église a perdu une grande partie de son influence dans le monde ouvrier au XIXe siècle. / 4

L’Église avait beaucoup souffert lors de la Révolution française et de la période napoléonienne, ce qui avait entraîné chez elle une grande méfiance devant les mouvements révolutionnaires et donc devant les idées socialistes. Pendant longtemps, elle s’était donc contentée de faire la charité.

Ce n’est que très tard, en 1891, que le pape Léon XIII publia l’encyclique Rerum Novarum, qui condamnait enfin au nom de l’Église les injustices provoquées par le capitalisme et qui proposait par exemple la création de syndicats. Cela dit, cette réaction arriva trop tard : dans beaucoup de régions industrielles, les doctrines socialistes s’étaient répandues et beaucoup de travailleurs s’étaient détournés de l’Église.

10. À quoi cet objet servait-il et en quoi pouvait-il poser problème pour l’ouvrier ? /2

Ce livret d’ouvrier devait, pendant une grande partie du XIXe siècle, être présenté par l’ouvrier à son nouvel employeur lors de l’embauche. Dans ce livret figuraient les commentaires laissés par ses employeurs précédents, ce qui signifie qu’un ouvrier qui avait eu un différend avec un de ses employeurs serait, toute sa carrière, handicapé par cet incident en étant présenté par son propre livret comme un ouvrier à problèmes.

(5)

11. Cite deux interdictions légales qui empêchaient les ouvriers se défendre et d’améliorer leur situation. /1

Interdiction de faire la grève et de former des syndicats.

12. Les conditions de vie des ouvriers étaient particulièrement pénibles, au XIXe siècle : cite trois types d’organisme, en plus des partis politiques, qui ont permis d’améliorer cette condition et décris brièvement leur rôle. / 3

Les syndicats, qui organisaient les luttes ouvrières contre le patronnat (et l’État).

Les coopératives, qui permettaient aux consommateurs pauvres d’acheter des produits moins chers.

Les mutualités, qui permettaient aux travailleurs, en échange d’une cotisation, de s’assurer un revenu en cas de maladie, de vieillesse…

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