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Soutien aux actions NATURA 2000

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Département Dynamiques de l'Environnement Côtier (DYNECO) Laboratoire Ecologie Benthique

Guillaumont, B., Bajjouk, T., Rollet, C.

RST/IFREMER/ DYNECO/AG/07-23/BG

Soutien aux actions NATURA 2000 Région Bretagne

Rapport final des actions 2007

(2)

Citation du document

Guillaumont, B., Bajjouk, T., Rollet, C., 2007. Soutien aux actions NATURA 2000 de la région Bretagne – Rapport final des actions 2007. RST/IFREMER/ DYNECO/AG/07-23/BG, 63p.

Photos

Laminaires et Fucales (N. SIMON), Maërl (J. GRALL).

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REFERENCES DU DOCUMENT Référence : DYNECO/AG/07-23/BG

Organisme commanditaire : DIREN Bretagne AUTEUR (S)

Nom Fonction Organisme

GUILLAUMONT Brigitte Responsable des actions REBENT Bretagne

et NATURA Bretagne Ifremer Dyneco/AG BAJJOUK Touria En charge du suivi de travaux pour NATURA

Bretagne Ifremer Dyneco/AG

ROLLET Claire En charge de la cartographie intertidale des

secteurs REBENT Ifremer Dyneco/AG

COLLABORATION-EXPERTISE

Nom Domaine de contribution Organisme

ANDERSEN Ann Typologie des habitats Station Biologique de Roscoff

DERRIEN Sandrine Expertise Laminaires MNHN Concarneau

DION Patrick Expertise Fucales CEVA

GENTIL Franck Typologie des habitats Station Biologique de Roscoff

GRALL Jacques Expertise Maërl IUEM/LEMAR

HILY Christian Cartographie de la rade de Brest IUEM/LEMAR

HOUBIN Céline Typologie des habitats Station Biologique de Roscoff LE HIR Maryvonne Typologie des habitats durs intertidaux Expert Indépendant

SIMON Nathalie Typologie des habitats Station Biologique de Roscoff CADRE DE REALISATION

Programme : SE3L " Surveillance et évaluation de l’état des eaux littorales "

Convention : N° 07-40 / Réf. Ifremer 07/2 210 338/F Projet : REBENT

Action : NATURA 2000 Bretagne APPROBATION DU DOCUMENT

Nom (fonction) Organisme Date Visa

Michel BACLE DIREN

DIFFUSION

Destinataire Organisme Nombre Pour action Pour info.

Michel BACLE DIREN 1 X

Michel LEDARD DIREN 1 X

Yves RICHARD DIREN 1 X

HISTORIQUE DU DOCUMENT

Version Date Motifs

V1r0 09/04/2008 Livraison à la DIREN

(4)

SOMMAIRE

1. Introduction ... 3

1.1. Contexte général... 3

1.2. Cadre conventionnel... 3

1.3. Objectif du document ... 4

2. Cartographies existantes réalisées par les bureaux d'études... 5

2.1. Les données collectées ... 5

2.2. L'analyse des données ... 6

2.2.1. Données d'observations ... 6

2.2.2. Information attributaire ... 8

2.2.3. Les objets géographiques ... 9

2.3. La bancarisation des données... 11

1.3.1. Quadrige²... 11

1.3.2. Sextant... 11

3. Cartographie des sites en cours de réalisation... 13

3.1. Le Trégor-Goëlo... 13

3.2. La Rade de Brest ... 17

3.3. La Baie de Vilaine... 20

4. Typologie des habitats marins... 22

4.1. Constat des principales difficultés rencontrées pour la mise en oeuvre d’une typologie d’habitat dans le cadre Natura 2000... 22

4.2. Présentation de la démarche d’analyse... 24

4.3. Travaux réalisés en 2007 et propositions d'évolution ... 25

5. Les fiches de synthèse régionale par habitat ... 29

5.1. Les habitats concernés... 29

5.2. Structure et contenu des fiches... 29

6. Autres actions ... 30

6.1. Assistance conseil auprès des réseaux NATURA... 30

6.2. NATURA en mer ... 30

6.3. SINP ... 30

6.4. Journée de restitution ... 31

7. Annexes ... 32

(5)

1. Introduction

1.1. Contexte général

La Communauté Européenne a adopté le 21 mai 1992 la Directive 92/43/CEE relative à la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et la flore sauvages, dite "Directive Habitats". Afin de répondre aux prescriptions de cette directive, l'Etat a pour responsabilité d’établir un état des lieux des habitats naturels et des espèces d’intérêt communautaires présents dans les sites NATURA 2000 ainsi que leurs états de conservation. La DIREN Bretagne, représentation régionale de l'état, a confié à l’Ifremer une mission visant à mettre en place un pôle de compétences et d’expertises sur les milieux naturels marins de Bretagne. Ce pôle a notamment pour objectif de fixer un cadre méthodologique pour la caractérisation et la cartographie des habitats naturels dans les sites NATURA 2000 de Bretagne et de veiller à son application en assurant la validation et la bancarisation de l’ensemble des données produites dans ce cadre.

En effet, dans le cadre du REBENT (Réseau Benthique) Bretagne et du projet européen MESH (Mapping European Seabed habitats), l’Ifremer a acquis un savoir faire et une expertise dans le domaine de la typologie et de la cartographie des habitats marins qui lui permettent :

ƒ d'une part de développer des méthodes et mettre en place des protocoles standardisés pour la cartographie des habitats,

ƒ d'autre part de proposer des évolutions typologiques (typologie EUNIS, habitats génériques de la directive Habitat et habitats élémentaires des cahiers des habitats), ceci en concertation avec les principaux acteurs européens de ce domaine.

Par ailleurs, L’Ifremer développe et assure la mise en œuvre des outils de bancarisation Sextant et Quadrige².

Les travaux de soutien pour NATURA 2000 étant dans la continuité de ces projets, le pôle d'expertise de l'Ifremer a été sollicité en Février 2007.

1.2. Cadre conventionnel

Une convention, datant du 08/10/2007 intitulée "NATURA 2000 – Pôle régional de connaissance et d'expertise sur les habitats marins" a été signée entre la DIREN et l'Ifremer.

Pour rappel, les engagements de l'Ifremer dans le cadre de cette convention sont les suivants :

ƒ l’élaboration d’une méthodologie régionale pour les études d’inventaires en milieu marin réalisées par des bureaux d’études, de manière notamment à garantir la cohérence avec le Réseau benthique (REBENT).

ƒ la validation des études d’inventaires réalisés par des structures n’appartenant pas au REBENT,

ƒ une contribution à l’évolution de la typologie des habitats marins de la directive habitat et l'établissement de la correspondance avec la typologie EUNIS.

ƒ l’assistance-conseil auprès du réseau des chargés de mission NATURA 2000,

ƒ le stockage des données et la mise en ligne des données,

(6)

ƒ l’élaboration de cartographies sur certains sites NATURA 2000 dont la sélection se fait en concertation,

ƒ l’élaboration de synthèses sur les habitats et l’identification des enjeux majeurs sur lesquels pourraient être orientés les crédits mobilisables par la DIREN pour les actions de mise en œuvre de NATURA 2000.

Des actions dont été définies pour l'année 2007. Elles consistent en :

ƒ l’adaptation des cahiers des charges des études de cartographie marine des sites NATURA 2000 du Trégor Goëlo et de la Baie de Vilaine,

ƒ la contribution à l’évolution de la typologie des habitats marins de la directive habitat et à l'établissement des correspondances avec la typologie EUNIS,

ƒ une première analyse des cartographies existantes des habitats marins déjà produites sur la Bretagne par les bureaux d’étude,

ƒ l’assistance-conseil auprès du réseau NATURA 2000, notamment lors des réunions du réseau des chargés de mission NATURA 2000 abordant la thématique du milieu marin,

ƒ la validation des études d’inventaires réalisés sur les sites NATURA 2000 du Trégor Goëlo et de la Baie de Vilaine,

ƒ l’engagement des travaux en vue de l’élaboration de la cartographie marine sur le site NATURA 2000 de la Rade de Brest en complément de la cartographie réalisée dans le cadre du REBENT,

ƒ l’élaboration d’une première synthèse sur les habitats suivis dans le cadre du REBENT maërl, couvertures de fucales et champs de laminaires, incluant les enjeux majeurs concernant ces derniers dans le réseau NATURA 2000 actuel.

1.3. Objectif du document

Le présent document constitue le rapport final concernant les actions prévues par la convention « NATURA 2000 – Pôle régional de connaissance et d'expertise sur les habitats marins » pour l'année 2007.

Après un état des lieux des données de cartographies réalisées ou en cours de réalisation par les bureaux d'études, une synthèse est présentée concernant les travaux sur la typologie des habitats marins ainsi qu'un aperçu des autres actions entreprises par l'Ifremer dans le cadre de la convention.

(7)

2. Cartographies existantes réalisées par les bureaux d'études

2.1. Les données collectées

La carte suivante représente les sites NATURA 2000 qui on été définis pour la région de Bretagne ainsi que l'état d'avancement.

Fig. 1 Sites NATURA 2000 en Bretagne

La DIREN a transmis à l'IFREMER les données de cartographies des habitats qui ont été livrées par les bureaux d'études prestataires. Elles concernent les sites NATURA suivants :

ƒ Côtes de Granit Rose

ƒ L'anse de Goulven

ƒ Marais de Mousterlin

ƒ Les Glénan

ƒ Trévignon

ƒ La rivière d'Etel

ƒ La rivière de Laïta

ƒ Le Golfe du Morbihan

ƒ La rivière de Penerf

ƒ Belle île

(8)

D'autres études ont également été effectuées pour d'autres sites pour les quels l'Ifremer n'a pas encore reçu les données. Il s'agit de :

ƒ Guisseny,

ƒ Le Conquet

ƒ Quiberon

ƒ Ile de Groix

Concernant les sites du Conquet et de Guisseny, la cartographie des habitats NATURA 2000 a été livrée uniquement sur un support papier et au format numérique Corel Draw. La

transformation de ces cartes au format SIG est à prévoir pour permettre leur intégration dans le système de bancarisation.

2.2. L'analyse des données

Préalablement à la bancarisation proprement dite, les données collectées nécessitent une analyse afin de valider leur conformité par rapport aux standards de la cartographie d'une part et la traçabilité des données et des conditions de leurs acquisitions d'autre part. Cette analyse concerne 3 aspects :

ƒ La disponibilité et le contenu des données d'observations

ƒ La qualification des informations attributaires

ƒ La qualification des objets géographiques.

2.2.1. Données d'observations

Les données d'observation sont un élément important dans le processus de cartographie des habitats. S'agissant souvent d'interpolation des données, notamment en photo-interprétation, ces données permettent de qualifier le degré de fiabilité des données restituées. A titre d'exemple, les études de suivi et de surveillance de l'évolution des habitats ne peuvent être pertinentes que sur des zones où la source de l'information est très fiable. Disposer d'une donnée d'observation permet de contrôler et de valider l'exactitude des restitutions cartographiques.

Il est donc regrettable que sur l'ensemble des neuf secteurs, seules les données d'observation relatives aux secteurs des Sept îles et du nord de Belle île aient été transmises (Fig. 2).

(A)

(B)

Fig. 2 Localisation des points d'observation des sites des Sept Iles (A) et Belle Ile (B)

(9)

Ci-dessous un extrait de ces données d'observation livrées pour ces deux sites : Les sept iles :

Belle île

Deux fichiers ont été reçus. Un concernant les stations d'observation et le 2ème contenant des résultats de mesures granulométriques (4 analyses granulométriques au total BI1, BI2, BI3, BI4).

Points_observation.xls

Station NOTE TERRAIN X Y Enregistrement

Sable très grossier en taches, SF en tache fond de sable moyen 179156 2280915

1 Sable fin à moyen 179186 2280082

Herbier peu dense sur SF 179273 2279868

ripple marks sable fin 179491 2280116

BB2 Sable fin à moyen 179504 2280537

Herbier peu dense sur SF 179637 2279484

algues sur sédiments hétérogènes 179640 2279388

Sable fin à moyen propre alternance dalle rocheuse 179913 2279924 15h56

Sable propre fin à moyen 179970 2279660

C3 Sable grossier un peu envasé, 1 tâche de maerl mort localisée (pas banc de maerl) 180000 2280000 16h05

Sable 180045 2279376

Herbier un peu + dense mais pas trop sur sable fin 180318 2279240

Débris de maerl mort. Sable alternance de roche (pas banc de maerl) 180343 2279557

2 Laminaires sur roche 180421 2279229

CC3 Sédiments hétérogènes, maerl mort qq % surtout sed envasé, maerl vivant 1-2% 180486 2279503

SG 180494 2280028

Débris de maerl mort. Alternance dalle rocheuse avec sable et maerl 1 à 2 % vivant (pas banc de maerl) 180557 2279547 15h45

Limite roche et cailloutis sableux (lithothamniés) 180658 2279323

Herbier peu dense au niveau chaine, + loin herbier dense 180920 2278824 16h38

DonneesGranulo.xls

(10)

L'examen de ces données permet de faire les constats suivants :

1. Les champs relatifs à l'habitat sont codifiés sans la traduction de la signification des codes, 2. Quelques prélèvements ont été effectués mais les résultats de traitement de ces

prélèvements n'ont pas été communiqués, 3. Le champ LIBELHAB n'est pas renseigné,

4. Les valeurs du champ "NOMPOINT" ne sont pas codifiés de la même façon (lettre+Numéro/ Numéro seul)

5. Les localisations des résultats d'analyse granulométrique ne sont pas géoréférencées.

Il est donc important au niveau de la rédaction du cahier des charges de :

1. Poser le cadre d'acquisition des données d'observation à travers un fichier gabarit qui définit une structure et un contenu des données à collecter sur le terrain

2. Exiger leur livraison par le bureau d'étude prestataire.

2.2.2. Information attributaire

Il s'agit de contrôler la complétude et l'exactitude de l'information contenue dans les tables attributaires associées aux couches cartographiques. Ci-dessous deux exemples illustrent les difficultés relevées dans les données :

Exemple 1

L'exemple suivant montre que la table attributaire contient deux champs avec des indications sur l'habitat.

Le champ LEGENDE (Galets et cailloutis en mode battu) ne correspond pas à une catégorie reconnue dans les Cahiers d’habitats. En effet dans ce document de référence, le seul habitat de galets et cailloutis répertorié est celui des « Galets et cailloutis des hauts de plage à Orchestia » qui est un habitat élémentaire de l’habitat générique « Replats boueux ou sableux exondés à marée basse ». Le champ LEGENDE correspond probablement à une description du substrat proche de la réalité terrain. A noter que dans ce champ l’étage n’est pas indiqué.

Une transposition a ensuite affecté cette catégorie au code 1170-5 (Roche infralittorale en mode exposé), appellation proche du contenu du champ LIBELL (Roche infralittorale mode battu). Cette transposition peut s’avérer pertinente mais uniquement si ce substrat de galets et cailloutis peut être considéré comme non mobile (les galets étant à priori des sédiments meubles, les cailloutis pouvant être classés en roche à partir d'une certaine taille) et s'il est effectivement situé en infralittoral.

En l’absence de règle préétablie, les transpositions peuvent aboutir à des résultats aléatoires selon les acteurs.

(11)

L'exemple suivant montre que le code 1110-3 (Sables grossiers et graviers, Bancs de maërl) a été attribué par erreur à des herbiers.

2.2.3. Les objets géographiques

Il s'agit de contrôler les objets cartographiques au regard des règles de saisie cartographique.

Deux détails majeurs sont à souligner dans la quasi-totalité des données livrées : 1. Les polygones sont 'pixélisés'

La figure suivante montre que les limites de polygone suivent les limites des pixels de l’orthophoto utilisée pour la réalisation de la cartographie.

2. La proportion des polygones de petite surface est très importante

Exemple de proportion de polygones dont la surface est inférieure à 25 m² (Taille minimale d'un habitat selon les recommandations du Guide de cartographie des habitats marins MESH) :

ƒ Pour le Golfe du Morbihan (49728/103709 = 48%)

ƒ Pour les Côtes de Granit rose - Intertidal (64552 / 72083 = 89 %)

Ceci s'explique par la transformation automatique de l'image résultat de classification en couche vecteur.

La figure suivante montre que même à l'échelle du 1:1000 ème la représentation de certains polygones reste non significative.

(12)

Fig. 3 Rendu cartographique à différentes échelles de représentation Ces données nécessitent donc des post-traitements (généralisation) complémentaires pour lisser les contours et réduire la proportion des pixels de surfaces non significative (pixels parasites). La figure suivante montre un exemple de traitement d'élimination des polygones ayant des surfaces inférieures à 100 m².

Fig. 4 Exemple de traitement d'élimination de polygones de petite surface

Globalement, il a été constaté pour l'ensemble des données réceptionnées jusqu'à présent que : 1. aucun document de métadonnées n'a été associé aux données cartographiques livrées (auteur, méthode, dates, échelle, précision, dictionnaire de données, …),

2. les données d'observation ne sont livrées que partiellement sur deux sites,

3. l'information attributaire associée aux données cartographique n'est pas standardisée (pas de structure uniforme des tables attributaires, pas les mêmes noms de champs, pas les mêmes codes, …). Une harmonisation sur l'ensemble des sites est donc nécessaire,

4. les données cartographiques nécessitent des post-traitements complémentaires (lissage et généralisation) pour réduire l'hétérogénéité spatiale et notamment le nombre de polygones dont la surface n'est pas significative.

(13)

1. Poser le cadre de réalisation des cartes des habitats en associant un guide de saisie de numérisation des données géographiques et des informations attributaires qui leur sont associées,

2. d'insister sur le respect de l'échelle de numérisation qui doit être en cohérence avec l'échelle de restitution.

3. d'exiger la fourniture par le prestataire des données d'observation et de renseigner des métadonnées minimales pour les couches fournies.

2.3. La bancarisation des données

L'Ifremer dispose de deux systèmes de bancarisation pouvant accueillir les données relatives à la cartographie des habitats NATURA 2000 : Quadrige² et Sextant.

1.3.1. Quadrige²

L'Ifremer a développé le système d'information Quadrige Pour gérer les données de la surveillance du littoral. Une refonte majeure de ce système a été programmée par l’Ifremer à partir de mars 2004 pour la réalisation de Quadrige², référentiel fédérateur pour les réseaux de surveillance de l’environnement littoral qui contribuera à répondre aux engagements européens, en particulier dans le cadre de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE).

Parmi les nouvelles fonctionnalités attendues de Quadrige², on peut citer :

ƒ l’ouverture à de nouveaux réseaux de surveillance dont le REBENT,

ƒ la prise en compte de données spatialisées et de fonctionnalités cartographiques,

ƒ la diffusion des données et de produits de valorisation auprès d’un large public,

ƒ les échanges de données qualifiées entre partenaires nationaux et européens.

Ce système est en mesure de stocker et de gérer :

- d'une part les données d'observation grâce à ses outils de saisie et de bancarisation,

- d'autre part les données cartographiques grace à des outils d l'intégration dans Quadrige² des produits de l'interprétation (cartes, couches SIG) et de leurs informations associées (attributs, métadonnées).

Les spécifications de Sextant ne permettant pas le stockage des données d'observation du réseau NATURA 2000, l'Ifremer a prévu la bancarisation de ce type de données dans le système Quadrige².

1.3.2. Sextant

L'Ifremer a entrepris dès 1999 de développer Sextant serveur de données pour le partage et la distribution des données spatiales géoréférencées d’intérêt commun, dites "de référence".

Conçu comme un véritable catalogue ce système offre les possibilités de mise à jour par les administrateurs et d'extraction de données par les utilisateurs dans différents formats et systèmes de coordonnées (Fig. 5).

(14)

Base de données

Géocatalogue

IFREMER Natura 2000 Côtier

SIMON ….

Interface

+

Administration

Consultation Extraction Recherche

SEXTANT

„

Gestion centralisée (données/métadonnées)

„

Mutualisation de l'Information

„

Accès Intranet/Extranet

„

Aucune installation

„

Navigateur libre (FireFox)

Fig. 5 Fonctionnalités du système Sextant

Réservé exclusivement à l'Ifremer dans un premier temps, Sextant s'est petit à petit ouvert à d'autres organismes via l'extranet. Les partenaires de l'Ifremer ont désormais la possibilité d'y stocker leurs propres données dans des espaces réservés intitulés "Sites thématiques". Grâce à un accès sécurisé et une gestion des droits d'accès, un utilisateur une fois enregistré, est affecté à un ou plusieurs sites thématiques, ce qui lui donne des droits sur les données et/ou les métadonnées (visualisation, édition, téléchargement).

En attendant que le système Quadrige² soit opérationnel, L'Ifremer a prévu le stockage, en l'état, de l'ensemble des données cartographiques NATURA 2000 collectées auprès des différents prestataires et l'accès à ces données à travers un site thématique intitulé "NATURA 2000 – Côtier". Il est également possible de stocker un ou plusieurs documents (format pdf) qui peuvent être le rapport de synthèse ou encore le document d'objectif associés au site. La figure suivante montre le processus de bancarisation dans le système Sextant.

Données

Validation des données

Création de métadonnées

Informations descriptives

SEXTANT Ifremer Intégration

Intégration

Ne doivent pas se superposer Ne doivent pas avoir de

discontinuité

Topologie Attributs

Fig. 6 Le processus de bancarisation dans Sextant

(15)

Actuellement, nous sommes en phase de mise en place dans Sextant du site thématique NATURA 2000 Côtier.

3. Cartographie des sites en cours de réalisation

3.1. Le Trégor-Goëlo

La Figure suivante montre les secteurs concernés par la cartographie des habitas marin du site

"Côte de Trestel à Paimpol, Estuaires du Trieux et du Jaudy et Archipel de Bréhat " (n° FR 5300010). Dans le cadre du REBENT, l’Ifremer réalise la cartographie des habitats sur le secteur de Pleubian à Ploubazlanec – Secteur A sur la carte. La réalisation du secteur B (Fig.

7) a été confiée au bureau d'études ECOSUB.

Fig. 7 Localisation des secteurs dans le site NATURA 2000 du Trégor-Goëlo ECOSUB a reçu le soutien de l'Ifremer pour la réalisation de la cartographie de ce site. Les actions de l'Ifremer concernent :

1. La fourniture des données qui peuvent servir de supports d'analyse et de contourage pour la réalisation de la cartographie des habitats.

Ci-dessous la liste des couches fournies :

ƒ Orthophotographie littorale (Références géographique et thématique),

ƒ Extraits de la BDPS (Base de données photogrammétriques du SHOM générée au 1/10 000 et mise en forme par Ifremer) : Plateau rocheux et trait de côte,

ƒ Schorre : données du Conservatoire National Botanique de Brest,

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ƒ Inventaires des herbiers : 1- version Hily (1997), réalisée sur la base d'enquêtes et sur laquelle des validations sont demandées à ECOSUB ; 2- version mise à jour dans le cadre du REBENT, réalisée à partir de la photointerprétation de l'Orthophotographie littorale (2 livraisons : en juillet 2006 et novembre 2007),

ƒ Les cartographies au format adobe illustrator (.ai) du document "Approche de la biodiversité du milieu intertidal dans le site pilote de la Directive Habitat n°33: côte du Trégor-Goëlo" par Judas et al., 1997 + 2 exemples de cartes géoéréférencées (Archipel de Brehat et Sillon du Talbert),

ƒ Données extraites des travaux du CEVA relatifs à la couverture végétale (Traitement de l'image Spot du 18 avril 2007 et Estimation des stocks d'Ascophyllum).

2. L'organisation des réunions de cadrage et de suivi d'avancement des travaux réalisés par ECOSUB. Plusieurs réunions ont été organisées :

ƒ Le 28/06/2007 au Centre Ifremer de Brest, à l'initiative de la DIREN Bretagne afin d'assurer le contact entre ECOSUB et les membres du REBENT. Présentation par l'Ifremer des données disponibles sur le secteur d'étude et discussion autour du projet.

ƒ Le 6/08/2007 au siège d'ECOSUB à St Cast le Guildo, réunion intermédiaire afin de faire le point sur l'avancement et la méthodologie de travail.

ƒ Le 17/09/2007à la DIREN Bretagne, réunion d'avancement de la prestation concernant la cartographie des habitats marins "NATURA 2000" sur le secteur du Trégor-Goëlo.

ƒ Le 28/11/2007 pour confronter les propositions d'évolutions de typologie à l'expérience terrain d'ECOSUB.

L'essentiel des travaux réalisés par ECOSUB concernent les vérités terrain :

ƒ près de 150 jours de terrain afin de couvrir les 1500 ha de secteurs sensibles définis dans le cahier des charges. Seule la partie de l'île Blanche n'a pas pu être couverte jusqu'à présent en raison de son accessibilité et des conditions de mer. Une extrapolation est envisagée par ECOSUB concernant cette zone, à moins qu'une plage météo laisse l'opportunité de couvrir ce secteur.

ƒ Les vérités terrain "estuaires" ont été réalisées et les vérifications "herbiers" sont achevées.

ƒ L'ensemble des numérisations correspondantes à ces journées de terrain ont été réalisées simultanément.

La figure suivante montre l'état d'avancement des cartographies de zoom effectuées par ECOSUB :

(17)

Fig. 8 Etat d'avancement de la cartographie des zooms sur le site de Trégor-Goëlo (Données provisoires du 28/11/2007)

La figure suivante montre un zoom sur le secteur de Bugueles :

Fig. 9 Cartographie de zoom du secteur de Bugueles du site de Trégor-Goëlo Deux remarques peuvent être soulignées à l'examen de la légende :

(18)

- d'une part l'utilisation par Ecosub de deux nouveaux codes : le 2 (moulière) et le 117015 (Cailloutis avec algues) qui n'existent pas dans les Cahiers d'habitats

- d'autre part, l'utilisation des codes (23, 25, 132, 212, 241) qui correspondent à des entités reconnues dans EUNIS pour la description des estuaires, entité physiographique n'étant pas bien décrite en terme d'habitats dans les Cahiers d'habitats.

Il reste à réaliser par ECOSUB les tâches suivantes:

ƒ vérifier/corriger les données des tables attributaires, affinées en fonction du recul pris sur l'ensemble de l'opération terrain sur site.

ƒ effectuer la numérisation spécifique des champs de blocs à l'échelle du site. Il en est de même pour la vectorisation des cartes de Hily, ainsi que la synthèse des habitats sous forme de fiches signalétiques.

ƒ Rédiger le rapport de prestation ainsi que les rendus cartographiques.

Comme il a été convenu lors de la réunion d'avancement de la prestation concernant la

cartographie des habitats marins "NATURA 2000" sur le secteur du Trégor-Goëlo du 17/09/2007, le responsable d'ECOSUB nous a confirmé que la livraison finale est bien prévue au 15/02/2008.

Concernant la partie EST du Trégor (Ile de Bréhat et sillon du Talbert), la cartographie est réalisée dans le cadre du REBENT (Fig. 10). La numérisation ainsi que la traduction en EUNIS est achevée pour ce secteur.

Fig. 10 Cartographie du secteur de Bréhat et du Sillon de Talbert

(19)

3.2. La Rade de Brest

La Rade de Brest a déjà fait l’objet de nombreux travaux. Pour autant, tous les éléments nécessaires à l’étude du site NATURA 2000 n’étaient pas disponibles. Pour éviter toute redondance d’action, il s’est agit dans un premier temps de faire la synthèse des données disponibles (qui résultent de prélèvements ponctuels faunistiques et floristiques en l’absence d’imagerie), d’analyser les manques, puis de programmer les actions complémentaires permettant notamment de produire, dans des échéances assez courtes les documents nécessaires au suivi du site NATURA 2000. Une partie des actions est prise encharge par le programme REBENT, au titre de la synthèse des connaissances et de l’étude du secteur REBENT rade. Une autre partie est en cours, et se poursuivra en 2008, dans le cadre de cette convention NATURA.

Dans le cadre du REBENT, la rade de Brest a fait en 2007 l’objet d’une première synthèse des connaissances résultant des travaux de l’IUEM/LEMAR (Hily et al.). Une carte de synthèse (Hily et al.) a pu être établie pour l’ensemble de la rade, à l’exception des très petits fonds et des estrans, et a été mise en forme sous SIG (figure 11).

(20)

Rozegat Keraliou

Logonna

Poulmic

Penn ar Vir Loumergat

Lanveoc Roscanvel

Emprise site Natura 2000 Habitats en typologie EUNIS

[Laminaria hyperborea] with dense foliose red seaweeds on exposed infralittoral rock, A3.115 Mixed kelp with foliose red seaweeds, sponges and ascidians on sheltered tide-swept infralittoral rock, A3.222 Peuplement des fonds durs et cailloutis à épibiose sessile M. faciès sous eaux turbides, A3.24_X1 [Eunicella verrucosa] and [Pentapora foliacea] on wave-exposed circalittoral rock, A4.1311 [Ophiothrix fragilis] and/or [Ophiocomina nigra] brittlestar beds on sublittoral mixed sediment, A5.445 [Cerianthus lloydii] and other burrowing anemones in circalittoral muddy mixed sediment, A5.441 Scallops on shell gravel and sand with some sand scour, A5.136

Hétérogène envasé infralittoral à [Nucula nucleus], A5.43_FR2

Ophiura ophiura, Amphiura filiformis, Tellina serrata (Grall J., Hily C.)_A DEFINIR, A5.26_X2

[Venerupis senegalensis], [Amphipholis squamata] and [Apseudes latreilli] in infralittoral mixed sediment, A5.433 Vase infralittorale à [Nitidosa turgida] et [Abra nitida], A5.34_FR1

[Mysella bidentata] and [Abra] spp. in infralittoral sandy mud, A5.333 Infauna polychaetes in disturbed circalittoral mud_A DEFINIR, A5.361_X1 Vases d'estuaires infralittorales, A5.xxx

Vases d'estuaires circalittorales, A5.xxx Vases portuaires (Grall J., Hily C.)_A DEFINIR, A5.34_X2 [Ostrea edulis] beds on shallow sublittoral muddy mixed sediment, A5.435 Vases coquillières à crépidules_A DEFINIR, A5.44_X3

[Crepidula fornicata] with ascidians and anemones on infralittoral coarse mixed sediment, A5.431 Fonds à glycymeris (Grall J., Hily C.)_A DEFINIR, A5.44_X2

Vases avec localement du maerl (Grall J., Hily C.)_A DEFINIR, A5.513_X1 ou A5.34_X2 ? [Lithophyllum fasciculatum] maerl beds on infralittoral mud, A5.514

[Lithothamnion corallioides] maerl beds on infralittoral muddy gravel, A5.513

Bionomie des fonds meubles de la rade de Brest

Version provisoire Novembre 2007 (C Hily, L Cronne et al, IUEM)

Fig. 11 Cartographie des habitats de la Rade de Brest

(21)

La nomenclature utilisée est celle d’EUNIS mais avec des nuances qui restent à finaliser pour quelques habitats.

Les correspondances avec la nomenclature de la directive Habitat seront faites en 2008 lorsque les propositions de correspondances de typologie EUNIS/nomenclature directive Habitat auront été précisées de manière plus générale pour les fonds subtidaux.

De ce travail, il ressort notamment une meilleure discrimination des fonds de maerl avec la délimitation des véritables bancs (Lithothamnion fasciculatum maerl beds on infralittoral mud et Lithothamnion corallioides maerl beds on infralittoral gravel) par rapport aux vases avec présence locale de maerl. A noter que deux bancs importants se situent en dehors de la zone NATURA 2000 (Keraliou et Roscanvel). Ces informations ont été transmises à la DIREN en vue de la préparation des sites NATURA 2000 en mer. A noter que le banc de Keraliou, est en bonne voie de restauration, probablement en raison de l’amélioration de la gestion des effluents urbains (Grall, J., communication personnelle).

Dans le cadre du REBENT également, la campagne REBENT 14 du Navire océanographique Thalia (juin 2007) réalisée par l’Ifremer/Dyneco/Benthos a permis d’effectuer des levés acoustiques et des compléments d’observation sédimentologiques (benne shipek) et vidéo sur la zone subtidale accessible à ce navire (Fig. 12). Les dépouillements sont en cours et se poursuivront en 2008. Dès réception (prévue début 2008) du nouveau navire spécialisé dans les très petits fonds (Haliotis), il est prévu d’effectuer de nouveaux levés acoustiques pour compléter l’observation des très petits fonds de la rade. Une campagne précisant l’état de santé des bancs de maerl est également programmée dans le cadre DCE en 2008 (Dyneco/Benthos et IUEM/Lemar).

Fig. 12 Prospection acoustique et observations in situ en rade de Brest et baie de Camaret, Campagne REBENT 14 (Ifremer, juin 2007)

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Les fonds d’herbiers ont été pour partie reconnus dans le cadre de l'actualisation de l’inventaire régional des herbiers fait dans le cadre du REBENT par Ifremer/Dyneco/AG (Z.

marina) et le Ceva (Z. noltii) à partir des orthophotographies littorales et des photos du programme Prolittoral (Fig. 13).

Des compléments de validation de terrain et de contourage ont été faits dans le cadre de cette convention NATURA de la part de l’IUEM/Lemar. La carte de synthèse est en cours de finalisation et devrait être éditée d’ici la fin de l’année.

Fig. 13 Cartographie des herbiers dans la rade de Brest

Dans le cadre de la convention NATURA, les connaissances disponibles sur le site en intertidal ont été rassemblées, l’analyse des compléments de travaux nécessaires à la réalisation de la cartographie exhaustive des habitats intertidaux a été faite et les opérations in situ programmées en 2008 de la part de l’IUEM/Lemar.

3.3. La Baie de Vilaine

La réalisation de la cartographie des habitats marins du site de la baie de Vilaine (site n° FR 53 00034) a été confiée à TBM (Télédétection et Biologie Marine). Sur ce site (Fig. 14), le bureau d’études est chargé de l’inventaire et de la cartographie de l’ensemble des habitats naturels marins.

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Fig. 14 Localisation des secteurs dans le site NATURA 2000 de la Baie de Vilaine La société TBM a été contactée par l'Ifremer afin d'avoir des éléments concernant l'avancement de la cartographie du site NATURA 2000 de la baie de Vilaine.

La cartographie est bien avancée concernant ce secteur. Il reste à réaliser :

ƒ Deux sorties en zone intertidale

ƒ Une sortie en zone subtidale

ƒ La restitution

La responsable de TBM nous a informés que la livraison finale à la DIREN a été prévue pour fin Novembre 2007.

Il faut souligner par ailleurs la cartographie en cours de publication qui a été réalisée dans le cadre du REBENT en zone subtidale. La figure ci-dessous montre l'emprise d'acquisition des données Sonar sur le secteur de la baie de Vilaine.

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Fig. 15 Acquisition des données Sonar dans la Baie de Vilaine

4. Typologie des habitats marins

4.1. Constat des principales difficultés rencontrées pour la mise en oeuvre d’une typologie d’habitat dans le cadre Natura 2000 La typologie des habitats doit respecter la nomenclature et les impératifs de la directive Habitat. Elle doit pouvoir être mise en œuvre pour des applications cartographiques :

ƒ état des lieux et gestion des sites,

ƒ suivi de l’évolution (distribution/extension, qualité écologique).

Dans la Directive Habitat, ainsi que dans les manuels d’interprétation édités au niveau européen, et si l’on exclu les marais, huit habitats marins génériques sont reconnus (cf. tab. 1) dont sept sont représentés en atlantique (l’herbier de posidonies étant exclusivement méditerranéen).

Dans la démarche française des Cahiers d’habitats, la majeure partie des habitats génériques ont été déclinés en habitats « élémentaires » (24 au total).

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Habitats génériques

(Directive et manuels d’interprétation européens)

Code Nom

Nombre d’habitats élémentaires "Cahiers

d’habitats" (France)

1110 Bancs de sable à faible couverture permanente

d’eaux marines 4

1120 Herbiers de posidonies 0

1130 Estuaires 1

1140 Replats boueux ou sableux exondés à marée basse 6

1150 Lagunes côtières 1

1160 Grandes criques et baies peu profondes 2

1170 Récifs 9

8330 Grottes marines submergées ou semi-submergées 1

Tab. 1 Les habitats génériques et le nombre d'habitats élémentaires correspondant L’utilisation de la déclinaison en habitats élémentaires pour la cartographie et les suivis a révélé un certain nombre de difficultés :

ƒ le manque de discrimination au sein de larges entités,

ƒ l’absence d’identification d’habitats importants et des difficultés de délimitation de certains habitats,

ƒ la difficulté à harmoniser les cartographies produites dans un cadre européen.

L’Agence Européenne de l’Environnement a mis au point une typologie harmonisée EUNIS qui couvre à la fois le domaine terrestre et marin. La partie marine est dérivée à l’origine de la

« Marine Habitat Classification » produite par la Grande Bretagne élargie par la suite au niveau européen.

Cette classification EUNIS possède divers avantages :

ƒ elle constitue un standard de plus en plus partagé au niveau européen (DCE…)

ƒ elle est relativement exhaustive et possède une grande finesse de description (environ 1000 habitats décrits)

ƒ elle a une structure hiérarchique avec six niveaux (successions de critères abiotiques puis biotiques),

ƒ elle est documentée (disponibilité d'un dictionnaire et des tables décrivant les habitats),

ƒ on dispose également d’une table permettant :

o grâce au JNCC (GB) de faire les liens entre EUNIS, les habitats génériques Natura et les habitats prioritaires OSPAR,

o grâce aux actions REBENT et MESH de faire les liens entre les habitats EUNIS et des appellations d’auteurs français.

(26)

Mais l’utilisation de cette classification EUNIS pose un certain nombre de difficultés :

ƒ Cette typologie encore jeune a subit des évolutions notamment sur l’organisation des niveaux hiérarchiques, ce qui a conduit au fil du temps à modifier le codage numérique des habitats. S’il existe des tables de conversion entre versions, il peut y avoir des regroupements ou des éclatements d’entités. De plus, si les auteurs référencent couramment les habitats en citant uniquement les codes numériques EUNIS, la version utilisée est rarement mentionnée de manière évidente.

ƒ Cette typologie reste complexe car très (voire trop) riche.

ƒ Cette typologie, qui résulte de l’analyse comparée d’échantillons biologiques associés à des paramètres environnementaux, n’est pas conçue pour des applications cartographiques et ne se révèle pas toujours bien adaptée notamment pour les substrats durs (constat notamment fait dans MESH et qui conduit à la remise en cause actuelle de certains niveaux hiérarchiques).

4.2. Présentation de la démarche d’analyse

Compte tenu du constat fait précédemment, la démarche mise en place pour proposer des évolutions typologiques permettant de mieux répondre aux exigences des directives européennes repose sur les principes suivants :

1. consulter et analyser l’ensemble des documents de référence concernés par ces typologies d’habitats,

2. intégrer les expériences étrangères relatives aux équivalences entre EUNIS et les habitats génériques de la Directive Habitat, les expériences des projets REBENT et MESH pour l’optimisation des méthodes de cartographies d’habitats ainsi que celle des bureaux d’étude confrontés aux sites NATURA.

3. formuler des propositions et les confronter aux avis des experts (et des bureaux d’étude) travaillant dans ce domaine.

La liste des principaux documents sur lesquels s'est appuyée l’analyse est la suivante :

ƒ Directive européenne 92/43/CEE du Conseil du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que la faune et la flore sauvage (liste des habitats génériques).

ƒ Manuel d'interprétation des habitats de l'Union européenne. Ce manuel d’interprétation des habitats de l’UE, EUR 15/2 (octobre 1999), constitue la référence européenne principale pour l’interprétation des habitats génériques dans le milieu marin (l’actualisation 2007 EUR 25 n’apportant rien de plus pour les habitats marins).

ƒ Les Cahiers d’habitats côtiers français (édition 2004), documents réalisés au niveau français à partir du manuel EUR 15 mais qui décline les habitats génériques en habitats élémentaires.

ƒ La typologie EUNIS dans sa version 2004 (version consolidée retenue comme référence dans MESH) et son dictionnaire de description des habitats établi dans la même version. Une série de tables de correspondance permettant de jongler entre les différentes versions d’EUNIS citées dans les divers documents utilisés.

(27)

ƒ Divers documents, accompagnés d’une base de donnée, établis notamment par le JNCC (GB), décrivant de manière détaillée les habitats des îles britanniques, selon une classification propre à ces îles mais proche d’EUNIS (qu’ils ont inspiré). Une table de correspondance entre EUNIS 2004, la typologie des îles britanniques, les habitats génériques de la directive Habitat et les habitats prioritaires OSPAR établie par D. Connor et al. (2006).

ƒ Le Guide européen établi en mai 2007. Il s’agit du document “Guidelines for the establishment of the NATURA 2000 network in the marine environment.

Application of the Habitats and Birds Directives » qui propose de nouvelles définitions pour des habitats dont la définition posait problème (habitats marins 1110, 1170 et 1180).

ƒ Les documents résultant des expériences de levés et d’interprétation de cartographie des habitats marins littoraux en particulier ceux établis ou analysés dans le cadre des projets REBENT et MESH. Ces deux projets ont permis de mieux évaluer la faisabilité des discriminations sur un plan cartographique, d’en préciser l’intérêt par rapport aux évaluations de coûts et de contraintes.

L’expertise développée dans le cadre de ces deux projets apporte une contribution conséquente pour la construction de propositions pragmatiques de regroupements d’habitats EUNIS permettant de satisfaire les besoins essentiels nécessaires à l’inventaire et au suivi des sites NATURA 2000 en zone marine.

4.3. Travaux réalisés en 2007 et propositions d'évolution

L’analyse et les propositions qui ont été formulées ne concernent que le domaine à traiter en 2007 à savoir les habitats suivants :

• 1110 – Bancs de sable à faible couverture permanente d'eau marine

• 1130 – Estuaires

• 1140 – Replats boueux ou sableux exondés à marée basse

• 1170 – Récifs (restreint aux récifs intertidaux)

Des recherches ont été conduites pour s’assurer des numéros de version EUNIS utilisées pour la codification des habitats dans les différents documents (EUNIS 1999 dans les Cahiers d’habitats, EUNIS 2002 dans le « Guidelines, 2007 »…).

Pour faciliter les comparaisons entre les différentes typologies, documents et nouvelles propositions, toutes les équivalences en habitats ont été faites en se rapportant aux habitats décrits dans EUNIS version 2004. Les conversions ont été faites en utilisant tous les documents mis à dispositions (tables de conversion, information textuelle…). Le résultat est établi sous forme de tableaux comparatifs pour les habitats génériques ainsi que pour les habitats élémentaires.

Cette opération a permis de soulever un certain nombre d’incohérences ou de difficultés dans les équivalences indiquées, ou recherchées, entre les différents documents. Ces incohérences proviennent :

ƒ d’erreurs de transcription ou de mauvaises gestions des versions d’EUNIS,

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ƒ de problèmes de traduction ou plus fréquemment de l’utilisation de terminologies trop vagues qui s’interprètent différemment suivant les langues, les cultures nationales ou même les auteurs,

ƒ des précisions apportées depuis la mise en place de la directive, notamment dans le Guidelines 2007 (bancs de sable et récifs),

ƒ de l’évolution d’EUNIS (par ex meilleure reconnaissance des habitats maerl et herbiers entre les versions 1999 et 2004 d’EUNIS du fait d’une meilleure prise en compte de l’intérêt de ces habitats, par exemple au travers de la désignation des habitats prioritaires OSPAR),

ƒ d’habitats élémentaires mal caractérisés dans les Cahiers d’habitats et pour lesquels il est difficile d’établir des correspondances EUNIS (cas des habitats grossiers intertidaux),

ƒ de l’absence au sein d’EUNIS d’habitats élémentaires mentionnés dans les Cahiers d’habitat (ex sables dunaires intertidaux), de leur confusion avec d’autres (ex Galets à Orchestia regroupés dans EUNIS avec les Sables à Talitres), ou de leur difficulté de gestion en raison de leur éclatement dans la hiérarchie EUNIS (ex Champs de blocs).

Compte tenu des nombreuses difficultés liées à des interprétations divergentes de terminologies pouvant induire des erreurs de qualification d'habitats, il a été nécessaire d'apporter des précisions et de clarifier les significations exactes des principaux termes utilisés. De ce fait, un document de clarification a été produit établissant la correspondance entre la terminologie EUNIS (sur la base des définitions actualisées produites dans MESH) et la terminologie française usuelle (notamment utilisée dans les Cahiers d’habitats) pour les descriptions d’étage (notion particulièrement déterminante pour la classification des habitats marins en domaine rocheux) et de substrat.

La liste des habitats élémentaires des Cahiers d’habitats est apparue insuffisante pour une utilisation cartographique. Ces insuffisances sont particulièrement évidentes pour des entités comme les estuaires puisqu’un seul habitat élémentaire (slikke) y est identifié alors que d’autres habitats élémentaires devraient être décrits (récifs estuariens par ex). Les habitats prioritaires OSPAR ne sont pas reconnus de même que des habitats en pleine évolution.

Les Bancs de sables à faible couverture permanente d’eau marine, ont fait l’objet dans le Guidelines 2007 d’une actualisation de leur définition qui accorde dorénavant un poids plus important à la morphologie, ce qui pourrait restreindre fortement l’interprétation que l’on peut en faire. Il subsiste toutefois dans ce texte, destiné à clarifier, de nombreuses ambiguités. De ce fait, le JNCC a choisi de conserver une interprétation qui se révèle assez proche de celle des Cahiers d’habitat, à savoir une interprétation assez large au niveau de la gamme sédimentaire, sans véritable prise en considération de la morphologie des bancs.

Pour les récifs, le Guidelines 2007 précise qu’il faut entendre par « récifs » tous les substrats durs y compris les gros cailloutis (>64mm) et les concrétions biogéniques. Ils s’étendent en eaux profondes (non décrits dans les cahiers d’habitats).

Le fait que dans les Cahiers d’habitats la déclinaison en habitats élémentaires se fasse obligatoirement par une entrée d’habitat générique pose des problèmes de pertinence et cohérence. La vase et les herbiers de Zostera noltii, par exemple ne sont mentionnés (sans distinction) que dans l’habitat élémentaire slikke de l’habitat générique estuaire, alors qu’ils

(29)

sont également rencontrés hors des zones estuariennes dans les replats boueux ou sableux exondés à marée basse, ce qui n’est pas prévu.

Dans ses travaux, de recherche d’équivalence entre EUNIS et les habitats génériques de la directive Habitat, le JNCC introduit une distinction intéressante entre :

ƒ les habitats qui correspondent à des entités physiographiques (estuaires, baies, lagunes), et qui sont classés à ce titre,

ƒ et ceux qui sont plus intimement définis par des paramètres abiotiques (substrats…), voire biotiques (espèce clé ou communauté), comme c’est le cas dans EUNIS.

Cette approche est intéressante car elle permet de conserver l’intérêt de l’approche hiérarchique telle que développée dans EUNIS avec sa capacité de description exhaustive et univoque (on peut situer un nouvel habitat défini par des critères biologiques par rapport à un ensemble cohérent de descripteurs abiotiques correspondant aux premiers niveaux hiérarchiques), et la grande richesse des habitats décrits. Cette approche qui respecte un dictionnaire d’habitats marins commun facilite également toutes les harmonisations réglementaires et les échanges européens.

Pour les suivis, une meilleure prise en compte de certains habitats en pleine évolution (champs de fucales ou de laminaires, espèces proliférantes) est apparue souhaitable.

Pour l’élaboration des typologies en vue des applications cartographiques et de suivi pour Natura 2000 il est proposé de reprendre les principes suivants :

• une structuration générale proche de celle retenue par le JNCC avec une distinction entre des habitats génériques correspondant à des entités physiographiques (estuaires, baies, lagunes) et des habitats marins définis sur des critères abiotiques ou biotiques,

• la possibilité de gérer une hiérarchie de niveaux cohérents selon les objectifs, les échelles, la taille des sites et les moyens mis à disposition,

• le respect des habitats élémentaires originaux identifiés dans les Cahiers d’habitats et la recherche de précisions complémentaires en cas de difficultés d’identification,

• la volonté de reconnaître systématiquement les habitats prioritaires OSPAR,

• la volonté d’assurer une capacité de suivis de changements pour des habitats présentant des risques d’évolution,

• la prise en compte des capacités et limites techniques de discrimination testées dans REBENT et MESH.

Pour les habitats plus particulièrement étudiés en 2007 on notera les éléments suivants :

ƒ Estuaires :

o Les limites des estuaires seront établies sur des critères généraux de morphologie et de fonctionnement (critères qui restent à définir). A noter qu’il existe déjà des limites

« Eaux de transition » définies pour la DCE et que bien souvent la notion d’estuaire est plus large que celle que peut apporter la stricte vision des habitats benthiques dits estuariens, c’est à dire des milieux à salinité variable ou soumis à dessalure (liés dans ce cas à une arrivée de fleuve). Pour la DCE, les britanniques distinguent 3 zones : à l’entrée une zone avec des habitats marins, puis une zone intermédiaire et enfin une zone d’habitats plus franchement liés à l’eau douce.

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o On cherchera à préciser les limites aval et amont de la zone des habitats benthiques véritablement estuariens sur la base des habitats et espèces marqueurs de milieux dessalés ou à salinité variable (une fiche de critères utilisables in situ a été établie, on cherchera à la compléter sur la base des travaux britanniques).

o Dans la zone ainsi délimitée, les grands types d’habitats benthiques propres aux milieux estuariens seront reconnus par référence à la liste établie sur la base de la classification EUNIS et de l’expérience britannique. Le cas échéant dans la partie aval (hors zone de dessalure), on se réfèrera aux habitats marins.

ƒ Discriminer systématiquement les habitats remarquables

La reconnaissance systématique des habitats prioritaires OSPAR tels que maerl, herbiers, mais également moulières sur sédiments meubles intertidaux… s’impose de plus en plus pour de multiples raisons et leur reconnaissance cartographique est possible. Même si cette nécessité est déjà concrètement mise en pratique par les bureaux d’étude, il importe de formaliser ce besoin et de standardiser les procédures pour ces habitats souvent très morcelés.

D’autres habitats remarquables méritent également d’être pris en considération (récifs d’hermelles, champs de pouce-pieds, fucales, laminaires…) d’autant que certains d’entre eux présentent des évolutions rapides.

Par ailleurs, la prolifération de certaines espèces doit également être délimitée (crépidules, huîtres…).

ƒ Compléter et clarifier la description de certains habitats des Cahiers d’habitats pour être en mesure d’établir des correspondances avec des habitats EUNIS. C’est le cas notamment des habitats grossiers intertidaux.

ƒ Compléter la description des habitats manquants (au sein des Cahiers d’habitats, mais également dans EUNIS par exemple proliférations d’huîtres).

ƒ Proposer des regroupements qui soient plus cohérents avec les capacités de levés cartographiques et de suivis pertinents, en introduisant différents niveaux d’emboîtement selon que l’on s’intéresse à de vastes ensembles ou à des zones particulières sur lesquelles on souhaite des informations plus détaillées.

La principale difficulté rencontrée, tant dans l’utilisation d’EUNIS que dans celle des Cahiers d’habitats, concerne la délimitation in situ des habitats rocheux en fonction du taux d’exposition. Il est notamment proposé de substituer au mode d'exposition, critère dont la détermination cartographique sur le terrain s'avère difficile, une évaluation de la proportion du couvert végétal. Les ensembles identifiés tiendraient compte de :

1. l'étage (supralittoral, médiolittoral ou infralittoral),

2. au sein de l'étage, de la distinction en fonction de la dominance animale ou végétale,

3. au sein des sous-ensembles définis dans l'étape 2, des ceintures animales ou végétales.

ƒ Maintenir la reconnaissance systématique des champs de blocs, mais en la restreignant à la notion de blocs sur blocs. Leur intérêt est reconnu à juste titre dans les Cahiers d’habitats, mais ils sont mal identifiés dans EUNIS. Une proposition à l’étude consisterait à qualifier les peuplements de surface selon le principe précédemment décrit pour le rocheux et de rajouter un élément précisant qu’il s’agit de blocs sur blocs.

Conformément au Guidelines 2007, les gros cailloutis non mobiles seraient à rattacher à la roche en place.

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5. Les fiches de synthèse régionale par habitat

5.1. Les habitats concernés

Dans le cadre de la convention 2007, trois habitats ont été sélectionnés pour faire l’objet de fiches de synthèse. Il s’agit :

- Des bancs de maërl pour lesquels de nombreuses études sont disponibles dans le cadre de REBENT, mais également d’études antérieures à celui-ci (observatoire IUEM) où réalisées dans des cadres particuliers (extraction, sites NATURA…). Le besoin d’une meilleure vision synthétique régionale est apparu pour mieux cerner les lacunes de connaissance, les menaces et identifier des recommandations, tant pour la réalisation de compléments de connaissance qu’en terme de gestion.

- Les ceintures de fucales en zone intertidale pour lesquelles il n’existait pas de véritable surveillance généralisée avant la mise en place du REBENT. L’analyse systématique et standardisée d’imagerie SPOT, y compris sur des séries rétrospectives, a permis de mettre en évidence des évolutions importantes et récentes du couvert algal sur des parties conséquentes du littoral. Un bilan régional du constat d’évolution, des conséquences qu’il implique et des hypothèses qu’il soulève s’avérait nécessaire.

- Les ceintures de laminaires en zone infralittorale pour lesquelles les évolutions et fluctuations annuelles suivies dans le cadre de REBENT, et des études antérieures, peuvent maintenant être synthétisées et discutées au niveau régional, notamment dans le contexte du changement climatique. Elles ont de plus bénéficié récemment de développements opérationnels de détection et de modélisation qui ouvrent de nouveaux champs de vision.

5.2. Structure et contenu des fiches

Une structure générale a été élaborée pour les fiches de synthèse. Cette structure est proche de celle proposée pour les travaux liés à la convention OSPAR (Brest, novembre 2007) avec des adaptations pour tenir compte des particularités propres à chaque habitat et du contexte régional. Chaque fiche comprend également une synthèse cartographique.

Pour les bancs de maërl (cf Annexes, Fiche N° 1), les cartes de répartition ont été mises à jour en tenant compte des observations récentes (notamment REBENT et NATURA). L’état général des bancs est indiqué lorsqu’il est connu. Un bilan des évolutions et des principales menaces est effectué.

Pour les ceintures de fucales en zone intertidale (cf. Annexes, Fiche N° 2), un bilan synthétique des couvertures de fucales et des évolutions constatées a été réalisé au niveau régional. Les évolutions sont discutées à la lumière des connaissances disponibles.

Pour les ceintures de laminaires en zone infralittorale (cf. Annexes, Fiche N° 3), les toutes premières visions synthétiques de répartition régionale ont pu être établies à l’aide d’outils de modélisation et d’une nouvelle méthode de détection. Les fluctuations annuelles constatées au niveau régional sur les transects suivis sont également discutées, et analysées notamment dans le contexte du changement climatique.

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6. Autres actions

6.1. Assistance conseil auprès des réseaux NATURA

Un bilan de l’apport des projets REBENT et MESH a été fait auprès des animateurs des réseaux NATURA 2000 dans le cadre des formations IRPA (05/06/2007) :

ƒ Le suivi de la biodiversité : bilan des actions REBENT et actualisation tenant compte du suivi DCE (habitats suivis, protocoles disponibles, bulletins de surveillance et indicateurs, bancarisation).

ƒ Cartographie (et modélisation) des habitats prioritaires : bilan des actions REBENT et MESH (herbiers, maërl et laminaires).

ƒ Méthodologie de cartographie des habitats (notamment guide MESH)

ƒ Réalisation de cartes d’habitats holistiques :

o bilan des cartes auteurs et produits d’harmonisation (EUNIS)

o Analyse des problèmes posés par la réalisation des cartes sectorielles et de cartes de sites NATURA, confrontations des typologies EUNIS et NATURA 2000 par rapport aux besoins. Evolutions à envisager, évolution des cahiers des charges.

Cet échange a permis de mieux cerner les demandes propres à NATURA.

6.2. NATURA en mer

Bien que ce point ne soit pas mentionné dans la convention, l’Ifremer a contribué à l’expertise pour la définition des zones NATURA 2000 en mer autour de la Bretagne :

ƒ Participation à une réunion des experts de la région Bretagne (25/04/07), à la demande de l’agence AMP et de la DIREN Bretagne à Rennes, pour l’identification des grandes zones susceptibles d’être désignées.

ƒ Participation à une réunion à Lorient (29/10/07), à la demande de la DIREN Bretagne, pour analyser les propositions de délimitation des secteurs NATURA 2000 en mer ; envoi d’un document annoté et de couches d’information actualisées (non encore publiées) sur les habitats remarquables.

6.3. SINP

Bien que ce point ne soit pas mentionné dans la convention, la DIREN a sollicité l’Ifremer pour participer au Comité de suivi régional du SINP (Système d'Information Nature et Paysage) le 31/10/07. B. Guillaumont, excusée, n’a pas pu participer à cette première réunion de mise en place. L’Ifremer étant un organisme national, et les données REBENT et NATURA 2000 (nouvellement gérées par Ifremer) ayant vocation à intégrer la base Q² et/ou Sextant, systèmes pour lesquels les interfaces avec le SINP seront assurées, il ne devrait pas y avoir de problème d’intégration de ces données. La participation d’un expert Ifremer au niveau régional devra faire l’objet d’une décision en cohérence avec le schéma d’organisation interne de l’Ifremer. Ce schéma reste à établir pour ce point et en fonction des attendus de la part de la DIREN, en dehors du strict rôle de collecte de l’information déjà assuré au niveau national (à préciser, le cas échéant, pour la convention 2008).

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6.4. Journée de restitution

Afin de permettre un meilleur échange avec la DIREN sur l'avancement des travaux conduits par l'Ifremer au titre de l'année 2007, une journée de restitution a eu lieu le 14/12/07 à la Diren, Rennes. L'ordre du jour prévu pour cette journée est le suivant :

1. Collecte et analyse des données fournies par les bureaux d'études ainsi que leur intégration dans Sextant,

2. Typologie des habitats côtiers : présentation de la démarche utilisée ainsi que la synthèse des propositions d'évolution,

3. Réalisation des fiches de synthèse des habitats pour l'aide à la décision,

4. Avancement des travaux concernant les sites de la rade de Brest, du Trégor et de la Baie de Vilaine,

5. Autres actions en cours (retour d'expérience MESH/REBENT), 6. Définition d'un plan d'actions pour l'année 2008.

Cette journée a également été l'occasion d'échanger avec d'autres acteurs de NATURA, notamment de l'agence des Aires Marines Protégées (NATURA 2000 en mer) et le MNHN- Paris pour favoriser la remontée des réflexions conduites à l'échelle régionale (Bretagne) vers le niveau national (notamment pour la typologie).

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7. Annexes

Il s'agit de trois fiches de synthèses concernant les habitats suivants :

ƒ Les bancs de maërl (Voir Fiche N° 1),

ƒ Les Fucales (Voir Fiche N° 2),

ƒ Les laminaires (Voir Fiche N° 3).

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Fiche Synthèse Habitat maerl - Décembre 2007

Le terme de maerl désigne des accumulations d'algues calcaires rouges corallinacées vivant librement sur les fonds meubles infralittoraux.

En Europe les deux espèces principales sont Lithothamnium corallioides et Phymatholithon calcareum). Les bancs se forment par accumulation de ces algues sur une épaisseur variant de quelques centimètres à plusieurs mètres. L'entassement des thalles provoque la mort et le blanchissement des couches inférieures, seule la couche supérieure restant vivante et colorée. Les bancs de maerl sont présents dans les eaux peu turbides (en accord avec l’activité photosynthétique), dans des conditions de courants propices au maintien des thalles sur le fond (< 1 m.s-1) et à la circulation de l'eau pour éviter une trop forte sédimentation (> 10 cm.s-1). La profondeur d’occurrence des bancs de maerl varie ainsi entre 0 et 30m sur les côtes atlantiques françaises.

Les bancs de maerl font partie des substrats meubles et sont cités dans la classification européenne des habitats Eunis sous le code A.5.51 (Sublittoral sediments/Sublittoral macrophyte-dominated sediments/Maerl beds).

La structure physique tridimensionnelle des bancs de maerl, fournit une très large gamme de

microhabitats (microniches) qui se traduit par la présence d’une diversité en faune et en flore très élevée (maximale ?).

Les bancs de maerl constituent ainsi un réservoir de biodiversité. En outre, ils constituent une zone de nurserie pour des espèces commercialement exploitées telles que les bivalves (Coquille Saint Jacques, Pétoncles, Palourdes, Praires) et les jeunes stades de poissons (Bar, Dorade, Lieu, Rouget…).

Localement, ils peuvent constituer une source non négligeable de matériaux de formation des plages.

Ainsi, ce sont plus de 900 espèces d’invertébrés et 150 espèces d’algues qui ont été recensées vivant sur le maerl des côtes de Bretagne.

Généralités

En conditions favorables, les espèces de maerl peuvent constituer des bancs de taille variable, dont la couverture en thalles dépasse 30%, dans la plupart des cas sur des sables grossiers propres ou sur des sédiments hétérogènes envasés, respectivement en milieu océanique ou dans les baies semi fermées.

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DISTRIBUTION & EXTENTION INTRODUCTION GENERALE

© Yves Gladu

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