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QUELLE FORMATION POUR QUELS EMPLOIS EN FILIÈRE STAPS?

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Academic year: 2022

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(1)MANAGEMENT DU SPORT. La réalisation de cet article répond à deux constats. D'une part la filière « Management du Sport » manque toujours de lisibilité pour les professionnels de l'EPS et du sport, pour les étudiants, et même pour les collègues des UFR non impliqués dans cette orientation. Par ailleurs, peu de travaux ont été effectués sur l'insertion professionnelle de nos étudiants, quelle que soit la filière. Que deviennent-ils avec une maîtrise « Entraînement » s'ils n'ont pas de B.E. ? Où passent les thésards qui n'ont pas obtenu de poste de Maître de conférences ? Quel avenir pour les « échoués » du CAPEPS ? Quelles sont les orientations professionnelles des diplômés de la filière Activité Physique Adaptée ? Etc. Pourtant, construire des contenus de formation, accompagner les étudiants dans leur insertion professionnelle, c'est être en mesure de répondre aux questions : - quelle est l'offre d'emploi dans les métiers du sport ? - existe t-il un « marché visible » de l'emploi ? quelle est sa place par rapport au « marché caché » ? - quels sont les secteurs d'activité investis ? - « in fine », quelles compétences doivent être développées par les organismes de formation ? Nous avons essayé d'apporter quelques réponses à ces questions à partir de deux sources de données : - celles qui nous sont fournies par l'étude du milieu professionnel à travers les discours de la presse spécialisée et ceux des « hommes de terrain » ; - celles que nous apporte l'étude des parcours des étudiants de la filière « Management » sortis de l'université : suivi que nous avons réalisé depuis 1989. L'hypothèse étant que ces parcours vont nous donner des informations qui permettront de comprendre les logiques d'insertion professionnelle ou du moins leur(s) fil(s) directeur(s). leurs variables, les étapes qu'il semble nécessaire de franchir. LE MILIEU PROFESSIONNEL Étude de la presse spécialisée La lecture de la presse spécialisée nous informe. Si l'on consulte les classifications proposées soit par L'APEC, soit par le CEREQ (1). on peut conclure que notre secteur d'intervention correspond à celui des services et produits d'équipement de loisirs, que nous sommes identifiés en. EPS N 265-MAI-JUIN 1997. QUELLE FORMATION POUR QUELS EMPLOIS EN FILIÈRE STAPS ?. ROGER ROTH. Enseignantes depuis plusieurs années dans la filière « Management du Sport » à l'UFRSTAPS de Marseille, nos collègues ont pensé que le temps était venu de faire un premier bilan dans le souci d'éclairer cette formation et ses débouchés professionnels. Bertile Beunard a assumé la responsabilité de la maîtrise de 1989 à 1993 et Claude Guillemet assure le suivi professionnel et l'orientation des étudiants.. PAR B. BEUNARD, C. GUILLEMET tant que famille professionnelle dans la catégorie de moniteur, éducateur sportif, animateur socio culturel et de loisirs. La lecture des petites annonces nous conduit à la même réflexion : le marché visible de l'offre dans le secteur sportif est bien celui de l'éducateur et de l'animateur socio-culturel (et donc pratiquement pas d'identification au niveau d'un poste de cadre). Si on passe en revue tous les ouvrages (2) qui sont censés aider un jeune qui voudrait travailler dans le secteur du sport, on constate une double logique : • Dans un cas, à un diplôme correspond un emploi :. - les enseignants d'EPS (CAPEPS ou Agrégation) ; - les éducateurs sportifs et cadres du sport (B.E. et diplômes de l'animation) ; - les sportifs professionnels ; - le secteur de la communication : principalement le journaliste sportif ; - le secteur commercial : principalement vendeur ou représentant d'articles de sport : - le secteur para-sportif : principalement kinésithérapeute. Dans cette répartition on constate que la licence (ou la maîtrise) STAPS ne constitue un mode d'accès privilégié que pour les métiers de l'enseignement.. 45 Revue EP.S n°265 Mai-Juin 1997 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé.

(2) LES DIPLÔMÉS Le bilan des diplômes obtenus par les étudiants met en évidence la situation suivante : Dans la filière STAPS 17 % « sortent » au niveau licence, 75 % au niveau maîtrise, 8 % en cours d'étude. Si la majorité des étudiants « sortent » au niveau de la maîtrise, un tiers s'oriente vers un 3 cycle alors que cela n'est pas a priori l'objet de la formation. A cela plusieurs raisons peuvent être avancées : - un souci de spécialisation dans un domaine qu'ils ont découvert dans leur cursus d'étude et/ou à travers leur stage professionnel (communication, tourisme...) ; - un désir d'avoir le plus haut diplôme universitaire en pensant que « plus de diplômes égal plus de possibilités d'emplois » ; - et peut être aussi une peur de s'engager dans la recherche d'emploi dans le contexte actuel. Remarques La majorité (1/3 de l'effectif concerné) n'effectue aucune poursuite d'études (du moins dans le laps de temps sur lequel porte l'observation), les étudiants semblent donc se satisfaire de leur formation STAPS. Contrairement à des discours tenaces, une réorientation professionnelle vers les métiers de l'enseignement ne concerne que 17 % d'entre eux. généralement pour des raisons sécuritaires et de qualité de vie (famille...). 2% obtiennent des diplômes sportifs (type B.E. ou dans l'animation socio-culturelle). Mais pour donner une importance ou pas à cet aspect, il faudrait mettre en parallèle le pourcentage de ceux qui avaient déjà un diplôme sportif en s'engageant dans cette formation universitaire. LES SECTEURS D'EMPLOI La répartition des étudiants par secteurs d'emploi est la suivante : Secteur public : 36 % (19 étudiants). Secteur associatif : 31 % (16). Ensemble : 67 %. Secteur commercial sport-loisir : 8 % (4). Secteur industriel et commercial : 6 % (3). Secteur commercial non sportif : 13 % (14). Ensemble : 27 %. Secteur communication et médias : 6 % (3). Secteur libéral : 0 %. Remarques Les secteurs public et associatif sont le pourvoyeur numéro un de l'emploi. En effet la première forme d'insertion qu'un étudiant peut réaliser quand il est encore étudiant, c'est exercer les fonctions pour lesquelles il a été forme, à savoir animer un groupe de personnes (enfants, adultes, personnes âgées..) pour lui faire découvrir une activité. En général cet encadrement se réalise en milieu associatif ou dans le club de pratique sportive auquel il est affilié. Si on effectue des regroupements par fonction on s'aperçoit que le secteur commercial (sportif et nonsportif) représente l'accès à l'emploi le plus fréquent. Ceci est en accord avec le marché de l'emploi, le secteur qui souffre le moins en temps de «crise» c'est le secteur commercial. Autre constat, l'heure n'est plus à la création de sa propre entreprise quand on est un jeune diplômé, puisque aucun étudiant ne s'oriente sur le secteur libéral.. PHOTO : AUTEURS. e. • Dans l'autre cas. l'unité géographique constitue la base de classification, à laquelle s'ajoutent des « créneaux porteurs » tels que celui des métiers de la forme. Ce sont les activités nautiques, aquatiques, les activités de la montagne, de la forme et de la santé, dont les emplois sont bien identifiés et répertoriés mais qui correspondent à la logique précédente (un diplôme/un emploi) du fait de la loi fixant la liste des diplômes ouvrant droit à l'enseignement, l'encadrement et l'animation des APS).. mations « master en management du sport » dans les écoles de commerce). Afin de confirmer (ou non) ces observations et de les affiner, nous avons effectué le suivi de nos étudiants de la filière « management » après leur sortie de l'Université (UFR-STAPS Marseille) depuis 1989. et nous proposons ici les résultats de ce suivi et les enseignements que nous en tirons quant à l'emploi et la formation.. Étude du terrain La connaissance que nous avons de ces terrains professionnels (issue de notre collaboration avec les professionnels, du suivi de stages, de la participation aux colloques...) nous permet de compléter ces premières informations. La plupart des emplois se caractérisent par l'aspect saisonnier, par la dominante contractuelle, et donc par la précarité et la mobilité, ceci suppose au niveau des compétences, flexibilité et polyvalence. Dans la majorité des secteurs l'obligation de posséder un B.E. sportif ou un diplôme de l'animation pour être rémunéré, implique que l'insertion professionnelle pour les STAPS passe par la constitution d'un double profil : formation universitaire et formation professionnelle. L'accès à l'emploi est d'autant plus facile que l'on a un passé (bénévole ou salarié) dans l'animation, l'entraînement, l'enseignement. Peut-on parler d'un « métier de base » qu'il resterait à définir ? (3). Les postes qui mettent en jeu des fonctions de gestionnaire, de marketing, de communication font partie du « marché caché ». c'est à dire que ces emplois sont répertoriés dans la presse par la fonction (gestionnaire, responsable de communication...) et non par le secteur d'intervention. Ils ne sont donc pas identifiés comme des emplois nécessitant une formation sportive universitaire. Cela entraine un travail d'identification de ces postes de la part de l'étudiant en recherche d'emploi, mais aussi la nécessité d'un complément de formation correspondant à la fonction visée et reconnue par les professionnels (exemple en ce qui concerne les postes de gestionnaire : les for-. Cette étude longitudinale s'échelonne de 1989 à 1995 et porte sur 6 promotions de Maîtrise, représentant un effectif total de 83 étudiants. Ces effectifs assez faibles désignent la filière « management » comme une filière mineure au regard de la filière historique « Éducation et Motricité » et cela est vrai pour la totalité des UFR en France (4). D'évidence, la crise économique et l'angoisse du chômage, les représentations des parents, des « profs de gym ». des enseignants de la Faculté des Sciences du Sport ont contribué en grande partie à renforcer le choix sécuritaire (vers une profession que chacun connaît bien et qui rassure : fonctionnaire). La population étudiante concernée se répartit en 53 hommes et 30 femmes ; c'est-à-dire que les filles ne représentent qu'un tiers (36 %) de l'effectif de la filière Management alors que le recrutement à partir du Deug 0 (à Marseille, durant cette période) respectait les quota de 50% de garçons et 50 % de filles. Une explication peut-être avancée à travers les implications qui correspondent à un engagement dans cettefilière: - prise de risque au niveau de l'emploi, et espoir d'une rémunération plus importante au détriment d'une certaine sécurité, - orientation vers des prises de responsabilité et un emploi du temps chargé (moins de vacances que les « profs »...), - acceptation d'une grande mobilité géographique et d'une flexibilité importante. Autant de caractéristiques attribuées davantage aux personnalités masculines que féminines dans notre société française.. LE PARCOURS DES ETUDIANTS. 46 Revue EP.S n°265 Mai-Juin 1997 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé.

(3) PHOTO : AUTEURS LES EMPLOIS/TYPES Les emplois des étudiants se répartissent dans les secteurs suivants. Secteur socio-culturel 46 % - Dominante : animateur, éducateur, enseignant, entraîneur, moniteur : 26 étudiants. - Coordonnateur de projet : 8. - Responsable de structure, directeur de centre social, association socioculturelle : 2. - Conseiller technique, technicien spécialisé, chargé de mission ou de recherche : 0. - Coordonateur des APS : 0. Secteur formation 1 % - Responsable de formation, conseiller en formation, vers l'audit: 1. - Formateur : 0. Secteur communication 8 % • Responsable de structure de communication : 4. - Chargé de communication : 2. Secteur commercial 13 % - Responsable de produit/d'agence : 7. - Vendeur/commercial : 3. Pour êtretoutà fait complet sur l'ensemble des données il faut aussi tenir compte de : - Perdus de vue : 13. - Étude en cours : 8.. - Étudiants qui en suivant la Maîtrise « Management » sont déjà professeurs EPS (double profil) : 5.. L'insertion professionnelle Le devenir de nos étudiants est présenté autour de deux thèmes, les secteurs d'emplois et les emplois/type (5) dans les encadrés 2, 3. A partir de ces résultats, nous avons fait émerger des secteurs privilégiés d'insertion professionnelle publics et privés, dans l'encadré 4.. Commentaires Une première lecture permet de dire que le plus gros de l'insertion professionnelle se fait sur des postes en rapport avec l'animation, c'est-à-dire le cursus d'origine. Les salaires sont en rapport avec cette fonction et l'embauche PISTES STRATÉGIQUES est plutôt sur des CDD (contrat à durée déterminée). POUR LA FORMATION On retrouve l'observation précédente : à savoir que le deuxième secteur d'embauche est en rapport avec le L'ensemble des données recueillies nous a percommercial. Ces observations nous ont amené à nous appuyer sur un mis de caractériser les emplois et les logiques d'insertion. concept qui existe dans beaucoup de métiers, l'idée de « métier de base » (6). Les métiers du sport sont au car- La stabilité dans l'emploi semble devoir venir au refour de deux identités à savoir le métier d'enseignant et bout d'un parcours relativement important (6 à 10 ans sans doute), la conséquence en est la le métier d'animateur. Parler d'un métier de base c'est réunir ces deux profils par ce qu'ils ont en commun: une nécessité d'une relative mobilité. L'hypothèse d'une meilleure insertion (ou du somme deconnaissances,de savoir-faire spécifiques et moins plus rapide) grâce à un double profil (forde savoir-être professionnels. mation universitaire + formation professionNotons pour terminer que le marché de l'offre d'emploi évolue très vite et ces résultats ne traduisent pas le mou- nelle) semble se confirmer et donc la nécessité vement qui est en train de s'opérer vers les emplois dans d'un complément de formations professionnelles diplomantes. le secteur de la formation. L'insertion se fait dans la majorité des cas sur ce N6 : nous avons toujours noté les effectifs réelsàcoté des pourque nous avons défini comme le « métier de centages plus lisibles, afin de conserver aux résultats leurs limites », à savoir le secteur de l'animation. quant à l'interprétation sur des effectifs parfois trèsbase faibles. Quelque soit le niveau de diplôme (BAC + 3.4,5). ce sont les missions exercées qui déterminent le niveau de salaire, c'est-à-dire les responsabilités exercées ou pas. et non le diplôme. Pour la majorité des étudiants les salaires de début de carrière sont de l'ordre du SMIC. Ceci étant, le problème posé en préambule était aussi le suivant : à l'intérieur de ce champ des métiers du sport déjà balisé par des diplômes délivrés par d'autres ministères, quelle est la place des formations STAPS ? et en conséquence quel doit être le contenu permettant une insertion plus facile et quelles sont les compétences à développer ? Contenus et compétences Les données concernant la communication, la gestion, le marketing sont largement réinvesties, et semblent effectivement insuffisantes (faible volume horaire dans notre formation) mais permettent cependant une première forme de travail sous la responsabilité de personnes plus compétentes. Il faut rappeler que nous avons fait le choix dans noire projet de formation d'un profil polyvalent de nos étudiants plutôt qu'une spécialisation (comme l'ont fait certaines UFRSTAPS) sur. EPS № 265 - MAI-JUIN 1997. 47 Revue EP.S n°265 Mai-Juin 1997 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé.

(4) SECTEURS PRIVILÉGIÉS D'INSERTION PROFESSIONNELLE Après leurs études dans la filière « Management du Sport » au sein de l'UFR STAPS les étudiants deviennent (plus ou moins rapidement et de manière plus ou moins durable) salariés de la fonction publique ou du privé. Aussi, au-delà des chiffres avons nous essayé de catégoriser ces résultats concernant l'emploi en les présentant de manière schématique en distinguant les deux secteurs du privé et du public. Le secteur public En ce qui concerne ce secteur, l'insertion professionnelle s'effectue toujours par examen ou concours. Le secteur privé En ce qui concerne ce secteur, il est constitué par des entreprises de service et couvre les secteurs professionnels suivants : la Gestion et l'Animation, la Communication et la Promotion de services, le Marketing et le Commercial, la Formation, l'Expertise et le Conseil. Il semble que la logique d'insertion dans ce secteur s'effectue à partir du « métier de base » défini plus haut. La description qui va suivre sous forme de tableau, est déduite de l'étude des parcours des étudiants suivis sur 5 années. En parallèle à cet aspect dominant on observe que, le plus souvent, travailler dans le secteur commercial c'est pour beaucoup, un moyen de survivre sur le plan « alimentaire»; cependant certains resteront dans ce secteur pour construire leur parcours professionnel. De la même façon aujourd'hui s'amorce une tendance consécutive aux possibilités de recrutement sur les postes de formateurs (notamment formation BAPAAT. B.E. et autres). L'évolution qui semble plus difficile à cerner sur un laps de temps relativement court, c'est l'accès à des fonctions concernant la gestion, la coordination de services, d'équipement... ainsi que l'insertion dans les domaines du marketing et de la communication. un domaine d'intervention (ex : les collectivités territoriales) ou une capacité (ex : la gestion). Ce qui pourrait être répertorié dans la case des manques (à l'UFRSTAPS de Marseille) est tout ce qui concerne les compétences dans le domaine juridique, du droit administratif, et de la sécurité. En revanche, certaines données théoriques qui, sur le moment ne semblent pas utiles aux étudiants, retrouvent toute leur place dans le contexte du travail : notamment tout ce qui concerne la méthodologie et les outils qui y correspondent. Une meilleure adéquation entre les demandes du public et l'offre en matière de services ou de produits est rendue possible par l'apprentissage d'une attitude scientifique, qui consiste à analyser les différentes dimensions du problème, à recueillir de l'information et à la traiter à la lumière des théories et des résultats d'enquêtes socio-économiques qui leur donneront du sens. Le « portfolio » apparait lui aussi comme un élément important de la future insertion professionnelle : il s'agit d'un document de synthèse (inspiré du portefeuille de compétences) qui résulte d'un accompagnement réalisé à travers différents ateliers. S'appuyant sur la démarche A.D.V.P. (Activation du Développement Vocationnel et Personnel), les étudiants sont conduits et encouragés à repérer de manière ouverte ce qui. à travers leurs expériences, leurs histoires, peut servir de point d'appui. Suite à cette première phase d'exploration des pistes seront dégagées et un premier travail d'enquête, de recherche d'informations sera conduit,. 48 Revue EP.S n°265 Mai-Juin 1997 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé.

(5) ROGER ROTH. pour progressivement définir une première - Le projet professionnel ébauche de projet professionnel. Il doit être le résultat d'un accompagnement des La deuxième phase étant de baliser point par étudiants comprenant deux dimensions : point comment ce projet pourra être réalisé (par- apprendre à se connaître (mes qualités, mes cours, formation complémentaire, type d'expédéfauts, mes motivations, mes compétences...), riences à acquérir...). capacité qui se traduit par un document de synLe principal obstacle à ce travail vient de la difthèse : le portfolio. ficulté à faire évoluer les représentations des étu- connaître les différents secteurs professionnels diants, à savoir : des métiers du sport (des emplois du marché ,4 tout diplôme, correspond un emploi et un seul ! vers ceux du marché caché). visible .4 tout emploi correspond une formation et une La mise en cohérence entre ces deux approches seule vers une autre réalité : « je trouve un s'effectue à travers la formulation de son projet emploi qui existe, mais aussi je crée mon emploi comportant des pistes principales et des alternaen fonction de ce que je suis » (Latreille. 1995).tives, et bien sur les stratégies d'action à Il parait nécessaire de renforcer l'approche de construire au regard de ce projet. conduite de projet ; ceci faisant bien la séparation pour les professionnels actuellement entre CONCLUSION un éducateur « B.E. » et un étudiant ayant suivi une formation universitaire. A la suite de cette étude, il apparait que réaliser Les discussions poursuivies avec les étudiants une meilleure insertion professionnelle, c'est entrés dans la vie active et les professionnels des trouver un équilibre entre : secteurs d'accueil, nous amènent à constater que - l'expérience de terrain (lieu de confrontation et l'université ne prépare pas à une compétence d'application des outils théoriques), dont le stage nécessaire dans le monde du travail : savoir traprofessionnel reste l'élément essentiel au niveau vailler en groupe, savoir écouter, avoir le sens de de la formation. Or pour l'instant, dans beaucoup l'accueil, savoir s'organiser autour du client d'universités nous n'arrivons pas à mettre en potentiel, optimiser ses résultats en recherchant place une véritable politique de stages (volume. plus de qualité et bien sûr savoir innover, être créatif. Comment effectivement faire un travail sur ces compétences de service ? D'une manière générale l'organisation des cursus universitaires (et les conditions de travail qui sont les nôtres actuellement - la massification des effectifs en DEUG par exemple...), ne permet pas de mettre en oeuvre des réponses à cette question... Stage et projet professionnel Dans cette formation, le stage et la construction du projet professionnel (qui doivent être tous deux en cohérence) revêtent une importance primordiale. - Le stage 11 doit servir à : - oser s'engager dans une orientation motivante mais risquée (problème de la formation en Deug où l'information est insuffisante, il y a peu d'ouverture sur d'autres milieux que le scolaire et en conséquence les représentations restent stéréotypées...), - découvrir des milieux professionnels, - reconnaître des besoins. - identifier des pistes, - valider des outils de la formation, - construire son réseau professionnel d'insertion.. EPS № 265 - MAI-JUIN 1997. d'étudiants difficilement mobilisables pour l'avenir. Les formations doivent » intégrer la culture générale comme capacité à porter un regard critique sur le réel, .../... développer des aptitudes relationnelles, -ceci nous parait- les meilleurs garants d'une adaptation permanente aux évolutions»(Centre des Jeunes Dirigeants. 1995). Bertile Beunard Enseignante à l'UFRSTAPS de Marseille. Thèse en Sc. de l'Éducation. Paris VIII, 1984. Claude Guillemet Enseignante à l'UFRSTAPS de Marseille. DESS responsable de formation. Aix en Provence. 1991. Notes 1 - APEC (Association pour l'Emploi des Cadres) documents portant sur le marché de l'emploi : fiche par fonction et secteur. CEREQ (Centre d'Études et de Recherches sur les qualifications) Document de travail n° 83. janvier 1993. 2 - l. Deboise. Les métiers du sport. CIDJ Phosphore Bavard. 1991. S. Mantaux. Les métiers du sport et des loisirs. L'Etudiant, 1996. R. Roger. Guide des métiers du sport.Amphora,1994. Fiches métiers par secteur. CIDJ PACA. Les métiers dusport,Rebondir n° 44. oct. 1996. Métiers du sport, repères et axes de réflexion. Revue EPS n° 235. 3 - « métier » : corpus cohérent des savoirs, savoir-faire et savoir-être faisant appel à l'exercice de plusieurs domaines spécialisés de connaissances et nécessaires à l'exercice de plusieurs emplois d'une mêmefamille,G. Le Boterf. 1990. Un même métier peut s'exercer en changeant d'emploi et en changeant d'entreprise. « emploi » : ensemble théorique représentant une famille de postes de travail, ayant des caractéristiques communes (missions, activités...) et faisant donc appel à des compétences proches ou similaires. Un emploi peut être caractérisé comme un emploi-type ou emploi-cible ». G. LeBoterf,1990. 4 - Laboratoire « Corps et Culture » de l'UFRSTAPS de Montpellier : enquête sur la professionnalisation des étudiants STAPS, 1995. 5 - « Secteur d'emploi » : la répartition adoptée s'est faite à partir du document publié dans La Lettre de l'Économie du Sport n° 216, juin 1993 : le sport peut-il être créateur d'emploi 7. horaire insuffisant, mais aussi présence disconti6 -Ibidnote 3. nue sur le lieu de stage, de par la construction de l'emploi du temps). Bibliographie - l'observation des milieux professionnels pour J. Boissonnat : Le travail dans vingt ans, O. Jacob. 1995. dégager les tendances de l'emploi et des profils Centre des Jeunes Dirigeants : construire le travail de de recrutement grâce à l'activation d'un demain, Ed des Organisations, 1995. « réseau » autour des anciens étudiants sortis de J.B. De Foucauld. D. Piveteau: Une société en quête de sens.O. Jacob, 1995. la filière « management » et même d'autres J. Delors : L'éducation un trésor est caché dedans. Rapport filières, aux partenariats établis avec différentes à L'UNESCO de la commission internationale sur l'éducastructures qui sont au coeur des problèmes de tion pour le vingt et unième siècle. O. Jacob. 1996. l'emploi (Profession Sport 13. APEC, AFIJ, M. Godet : L'avenir autrement. A. Colin, 1991. J. Lesoume : Éducation et société, les défis de l'an 2000, La CDOS, certains comités et fédérations...), découverte et Le Monde, 1988. - l'acquisition de données théoriques en rapport S. Michel. M. Ledru : Capital compétence dans l'entreavec les fonctions principales pouvant être exerprise, une approche cognitive, ESF, 1991. P. Morin : La grande mutation du travail et de l'emploi, Ed cées dans les domaines du loisir et du tourisme desOrganisations,1993. sportifs (gestion-marketing communication). C. Pociello : Les cultures sportives. PUF, 1995. Ceci doit être relayé continuellement par une Le temps et rien d'autre : étude prospective des activités de anticipation des données théoriques qui feront temps libre à l'horizon 2010. La Documentation Française. 1990. défaut à l'horizon 2015. Une attitude de « veille » doit nous permettre de déceler le type Revues EPS : de problèmes qui risquent d'apparaître et donc n° 231 Prospective et management, n° 232 Le management public, les compétences à développer ; ceci reste très n° 233 Ressources humaines, les métiers du sport, problématique par rapport à certaines contraintes n° 235 Les métiers du sport, repéres et axes de réflexion, attachées à la formation universitaire. n° 244 Professions sportives et de l'animation. Deux mots caractérisent depuis longtemps len° 245 Les formations universitaires au management du contexte de tout management : incertitude etsport. complexité(Morin,1994). Aussi, il est évident n° 249 Le marché de l'emploi sportif, n° 253 La profession d'éducateur sportif, bilan et perspecqu'on ne peut assujettir trop fortement des enseitives, gnements aux besoins immédiats des entreprises n°254 Métiers du sport et filières universitaires : le management du sport. de services au risque de produire des promotions. 49 Revue EP.S n°265 Mai-Juin 1997 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé.

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