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II. Le continent africain face au développement et à la mondialisation

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Academic year: 2022

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1 Thème 3 : Dynamiques des grandes aires continentales.

Chap 2 : L’AFRIQUE : LES DEFIS DU DEVELOPPEMENT

II. Le continent africain face au développement et à la mondialisation

Sous-développement, explosion démographique, immigration, bidonvilles, avancée du désert, économie de rente, absence d’infrastructures….autant d’images et d’idées largement reçues qui restent attachées à ce continent africain sur lequel il convient de porter un regard neuf.

Au XXIè s, l’Afrique est entrée dans la mondialisation, c’est un espace riche de potentialités, en voie de recomposition, mais aussi un espace pluriel.

Problématique : Quelle est la situation de l’Afrique face aux questions de développement et d’insertion dans la mondialisation ? Quels défis l’Afrique doit-elle encore relever ?

A. Un continent à l’écart du développement et du monde ?

L’Afrique est un continent « périphérique », en marge de la mondialisation. L’économie africaine présente de nombreuses fragilités.

× un PIB très faible : 2 à 3 % du PIB mondial.

(Le PIB de l’ensemble de l’Afrique = au PIB de la ville de Tokyo ! atteint à peine le IB de l’Espagne). Mais économie informelle non prise en compte (car en dehors de tout cadre légal) : elle représenterait entre 25 et 65 % du PIB selon les pays).

× 1% de la production mondiale seulement.

× Faible poids dans les échanges mondiaux :

seulement 3 % du commerce mondial (contre 2% en 2000 : décollage très lent),

− Mais, de nombreux flux illicites non pris en compte dans ces calculs (drogue, contrebande…).

− Peu d’échanges intra-africains (seulement 10 % des échanges du continent).

− Echanges avec :

o l’Europe (40% des échanges africains) (résultat de l’ancienne colonisation) o l’Asie (32%);

o Seulement 9% de leurs échanges avec l’Amérique du Nord.

× 80 % des exportations du continent sont des exportations de matières premières, peu transformées (pétrole (pétrole = 40 % de la valeur totale des échanges du continent (ppx producteurs : Nigéria, Angola, Algérie, Egypte, Libye)), bois, minerais), vers la Chine, l’Europe ou les EU.  L’Afrique = fournisseur de matières premières.

Ex : pour l’Algérie : 70 % de ses exportations sont des exportations d’hydrocarbures.

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2 Donc les produits manufacturés = seulement 20% des exportations africaines.

Donc, surtout des économies de rente (p 260 : le manuel évoque même la notion de « malédiction de la rente *», dans la mesure où l’économie de ces Etats rentiers est très dépendante à l’égard des ressources naturelles exportées (et donc des cours mondiaux) ; l’essentiel des investissements se fait sur ces ressources, au détriment du développement économique et social du reste du pays).

En plus, ce sont souvent des entreprises étrangères qui dominent ces exploitations minières et énergétiques (Areva par ex sur l’uranium du Niger).

Pour les Etats sans richesses minières, exportation de productions agricoles : café (Ethiopie par ex), cacao (Côte d’Ivoire par ex), coton (Mali par ex), fruits tropicaux, fleurs coupées (Kenya par ex).

× Un continent endetté :

− En 2014 : la dette extérieure totale de l’Afrique s’élevait à 250 milliards de dollars.

− En 2005, les pays du G8 ont effacé les dettes de 14 pays du continent (car dans l’impasse économique, tensions…, soit un effacement de plus de 50 milliards de $)

− Mais encore 50% du PIB moyen absorbé par la dette ; les plans d’ajustement structurel (PAS) imposés par le FMI ont certes permis la diminution du poids de la dette mais du coup, on a désinvesti et il faut redémarrer la phase d’investissements productifs.

Un continent fortement marqué par la pauvreté et ses csqs.

× Carte 2 p 255 :

IDH faibles (< à 0.45 pour plus d’une trentaine d’Etats) sauf pour Libye, Algérie, Tunisie, Seychelles, Mauritanie où les IDH sont plus élevés entre 0.6 et 0.74) (différence liée aux ressources naturelles ou au tourisme (ex : les Seychelles)). (doc repères en marge p 260)

 Le continent concentre 34 des 48 PMA du monde.

× De manière plus particulière, la situation sociale et sanitaire est problématique et alarmante :

Pauvreté : + de 300 millions de personnes vivent avec moins de 1 dollar par jour en Afrique (sur plus d’1,2 milliard d’hab que compte l’Afrique)

Il faudrait une croissance éco d’au moins 7% / an sur le continent pour faire reculer ce chiffre (car forte croissance démographique en plus sur le continent).

Sous-alimentation : 230 millions de sous-alimentées (pb quantitatif et qualitatif). (car agriculture vivrière délaissée au profit de l’agriculture d’exportation)

Carte 1 p 258

Maladies : paludisme (1 million de cas mortels/an sur 250 millions de malades au total, touche surtout les enfants de moins de 5 ans) ; drame du sida (en 2012, plus de 30 millions de personnes touchées par le virus en Afrique (soit près de 4 % de la pop du continent ; 30 % de la population du Bostwana…) (contre 0.7% en Europe ou 4.2% en Asie du Sud)… Doc repères p 264

Mortalité infantile la plus forte au monde (même si elle régresse) : 60pour mille en Afrique subsaharienne (contre moins de 2 pour mille à Singapour par ex).

Encadrement médical et infrastructures insuffisantes : fuite des « blouses blanches » (plus de médecins ghanéens au Royaume-Uni et aux USA qu’au Ghana …), manque de médicaments, accès à

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3 l’école pas assuré pour tous (selon l’UNESCO, 160 millions d’adultes analphabètes), pb de l’accès à l’eau (seulement 1/3 de la pop d’Afrique subsaharienne est raccordée à l’eau (contre 89% en Afrique du Nord), et parfois, seulement 2h d’eau par jour)….

Conséquence : faible espérance de vie : 57 ans en moyenne (moyenne mondiale : 68 ans) Mais 70 ans en moyenne en Afrique du N : inégalités continentales.

 Les indicateurs sociaux sont donc encore au rouge.

C’est un continent « en réserve de développement », dont les indicateurs de développement humain sont encore faibles, et qui comporte 34 PMA.

Un continent également marqué par l’instabilité politique et les effets des nombreux conflits locaux.

× Carte 2 p 263 + schéma 2 p 283

Continent qui a connu le plus de conflits (inter et intra-étatiques) depuis la fin de la guerre froide :

− guerre civile en Somalie (1990’s) (photo 1 p 265)

− Soudan (2011 : division en 2 du pays)

− Mali (opération Serval en 2013)

− Nigéria : mouvement rebelle Boko Haram

− Mais aussi, printemps arabe en 2011 (réclamant la démocratisation de leur pays et plus de liberté : Tunisie, Egypte, Libye.

− Piraterie (côtes somaliennes, guinéennes…)

− Narcotrafic

− Emeutes de la faim (2008, 2011) en raison de la flambée des cours des matières 1ères et donc augmentation des prix de l’alimentation…

− …

× Principale conséquence : ces conflits aggravent la fragilité, l’insécurité des populations sur place et engendrent de nombreux déplacements forcés de population. (c’est le continent qui a le plus de pop déplacées au monde)

− Fin 2014, le HCR (Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés) dénombrait environ 17 millions de déplacés issus d’Afrique (sur + de 60 millions dans le monde). Chiffre en hausse constante.

− Pop qui fuient le Soudan, le Centrafrique, la RDC, la Côte d’Ivoire…)

Ces migrations forcées s’ajoutent à de très nombreuses autres mobilités. Doc 2 p 271

× Historiquement il y a toujours eu des mobilités en Afrique qu’il s’agisse des traites, des mobilités en temps de guerre ou d’aléas climatiques.

× L’essentiel des migrations africaines se fait en interne, au sein du continent africain, vers les zones dynamiques comme le Gabon, le Nigéria, l’Afrique du Sud, (la Libye avant 2011….). + de 80% des Africains migrent en Afrique !

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× Les migrations hors d’Afrique se développent cependant, à destination :

des pays d’Europe notamment (vers les anciennes métropoles) : Nigérians, Ghanéens vers l’Angleterre, Maghrébins, Sénégalais, Maliens en France, Congolais en Belgique… La Méditerranée est alors un trait d’union, une zone-tampon entre Nord et Sud.

− Mais aussi, émigration vers les pays pétroliers du Proche-Orient (des Egyptiens notamment), vers les EU (les EU tablent alors sur une immigration sélective (brain drain) (étudiants, chercheurs), et vers la Chine aussi.

× Conséquences de ces migrations :

des « remises » (= argent envoyé) vers les pays d’origine.

Ex : les remises représentent environ 1/3 des revenus pour le Mali.

− Mais, ce sont les « forces vives » (médecins, cadres, ingénieurs, jeunes…) de ces pays qui partent, ce qui freine le développement économique de ces pays.

Ex : il y a autant de médecins Béninois en France que dans tout le Bénin.

Ex : fuite des élites dramatique pour l’Afrique : on estime à plus de 20 000 cadres perdus chaque année pour l’Afrique.

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