Roma caput mundi Roma caput mundi
V. BAEIJENS V. BAEIJENS
1. Après avoir franchi les Alpes , les premiers habitants se fixèrent dans la
péninsule italienne. Ce sont les Italiotes. → souviens-toi du premier chapitre de ce cours : les Indo-européens
2. Plusieurs peuples, d’origines diverses, peuplent alors la péninsule :
Les Ombriens aux sources de l‘ Arno et du Tibre (colorie cette zone en orange).
Les Latins sur les rives du Tibre (colorie cette zone en rouge). Ils occupent le Latium.
Les Sabins (colorie cette zone en bleu).
Les Samnites s'établissent dans la montagne des Apennins (colorie cette zone en vert).
3. Enfin débarquèrent par mer, des Grecs (cf. chapitre 2). Ils fondent des villes en Sicile (Syracuse) en Italie du Sud (Tarente et Crotone).
Cette zone de peuplement portera le nom de Grande Grèce (colorie cette zone en jaune).
Dénominatio
n Fonction(s)
Forum
Toutes Thermes
Culturelle Aqueducs économique/
sociale
Temple
religieuse
Curie
politique Basilique
Judiciaire/éco nomique/
sociale
Cirque
culturelle / politiuqe Théâtre
culturelle/
politique Amphithéâtr
e
culturelle/
politique
Catégories Classe droits
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Hommes libres
………..
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- - - - - - - - - - - - - - - - humiliores
Ne peuvent être soumis à la torture
………
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pas de peines infamantes
- - - - - - - - - -
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affranchis
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Titre : ……….
Catégories Classe droits
Empereur Hommes libres
Citoyens
Honestiores
- - - - - - - ---- - - - - - humiliores
Ne peuvent être soumis à la torture
Ne peuvent être condamnés à mort qu’en certains cas.
pas de peines infamantes
- - - - - - - - - -
Les étranger
affranchis
Peuvent voter Hommes non
libres
Les esclaves
Titre : La société romaine d’un point de vue juridique
Classe Description Revenus
………
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Carrière militaire, négoce, banque ou juge
……….
Plebs media Ceux qui vivent des rentes de leurs domaines terriens ou de leurs affaires commerciales
100 000 – centaine de millions de sesterces
Plebs frumentaria Citoyens qui bénéficient de distributions
gratuites de blé de l’Etat
……….. ou
……….
Journaliers, artisans, paysans ruinés,…
Titre : ………..
Classe Description Revenus Ordre sénatorial Occupe les plus hautes fonctions de
l’Etat Plus d’un million de
sesterces Ordre équestre Carrière militaire, négoce, banque ou
juge Au moins 400 000
sesterces Plebs media Ceux qui vivent des rentes de leurs
domaines terriens ou de leurs affaires commerciales
100 000 – centaine de millions de sesterces
Plebs frumentaria Citoyens qui bénéficient de
distributions gratuites de blé de l’Etat Plebs humilis ou sordida Journaliers, artisans, paysans ruinés,
…
Titre : La société romaine d’un point de vue économique
A la mort de Jules César, en 44 av. J.-C., son neveu et fils adoptif, Octave, ainsi que Marc-Antoine, alors consul, et Lépide, grand pontife, forment un triumvirat : ils reprennent, à trois, le gouvernement de la République. Mais ils entrent en conflit. En 31 av. J.-C., Octave bat Marc-Antoine lors de la bataille
d’Actium. Ensuite, il destitue Lépide. En 27 av. J.-C., il reçoit du Sénat le titre d’Auguste, qui n’était jusqu’alors utilisé que pour qualifier les dieux.
Auguste maintient les institutions républicaines mais y apporte un certain nombre de modifications.
A l’époque républicaine, le sénat était composé de 300 membres choisis parmi les anciens magistrats.
Tous les cinq ans, deux magistrats, les censeurs, revoyaient la liste des sénateurs et la complétaient.
Le sénat était le gardien des traditions et conseillait les magistrats auxquels il donnait des avis. Les avis du sénat s’appelaient des senatus-consultes. Sous Auguste, le nombre de sénateurs passe à 600.
On y retrouve toujours d’anciens magistrats auxquels s’ajoutent maintenant des personnes désignées par Auguste. Comme les assemblées populaires se réunissent de plus en plus rarement, le rôle du sénat se modifie sensiblement : les senatus-consultes ne sont plus des avis mais deviennent des lois que les magistrats exécutent. Ce n’est plus le peuple, mais le sénat qui élit les magistrats. De plus, le sénat est étroitement soumis à la volonté d’Auguste.
Sous la République, les magistrats étaient élus généralement pour un an par les assemblées
populaires. Sous Auguste, la plupart des magistratures de l'époque républicaine restent en place.
Parmi les plus importantes, celle des consuls, chefs suprêmes de la République, celle des prêteurs, à la tête de la justice, celle des édiles chargés de l’approvisionnement de la ville, de l’organisation des jeux et de la police, celle des censeurs et celles des tribuns de la plèbe. Mais, contrairement à l’époque républicaine, beaucoup de ces magistrats sont désignés par Auguste. Auguste lui même se fait ‑ fréquemment nommer consul.
Les assemblées du peuple portent le nom de comices. Elles se composent des citoyens romains. A l’époque républicaine, ces assemblées votaient les lois et élisaient les magistrats. A l’époque
d’Auguste, les réunions du peuple sont devenues plus difficiles à organiser tant le nombre de citoyens a augmenté. Elles deviennent donc rares et finissent par disparaître. C’est le Sénat qui prend en
charge l’élection des magistrats et assure le vote des lois.
Lorsqu’Auguste accède au pouvoir, celui-ci dispose d’importants pouvoirs. Il exerce le commandement suprême sur les armées campant en province, de même que sur les troupes qui stationnent en Italie.
Dans le domaine civil, l'empereur a les pouvoirs et les privilèges des anciens tribuns de la plèbe. Sa personne est considérée comme sacrée, on ne peut y porter atteinte. En matière législative, il peut utiliser son droit de veto et s'opposer à toute décision du sénat ou des magistrats. Auguste prend aussi de nombreuses décisions sans recourir au sénat ou au peuple: il publie dans ce cas des édits. Il est enfin le chef suprême de la religion romaine (pontifex maximus). Il offre des sacrifices au nom du peuple romain et interprète le droit sacré (ensemble de règles qui définissent les relations entre les hommes et les dieux : respect du rituel, adoption de divinités étrangères…).
J.-M. HANNICK, M. DELWART et M. MASSON, L’organisation du pouvoir ) Rome : de la République au régime d’Auguste, in Racines du Futur, t.1, Bruxelles, 2000, p.81-83