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Considérations sur l'Enseignement du Calcul à l'Ecole Primaire

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L'EDUCATEUR PROUTARJEN 245

Considérations sur l' E nseignement

du Calcul à l'Ecole Primaire

Par l'introduction de l'imprimerie à l'école un progrès énorme vient d'ê- tre rèal' sé dans notre enseignement pour tout ce qui concerne la langue maternelle ct les branches qu' en découlent. Le procédé est tellement na- turel et les résul~als si satisfaisants que pour peu initit\ que l'on soit, les diswssions peuvenl prendre fn à ce sujet. Il semb'e même que l'on soit ar- rivé dans ce domaine à beaucoup de choses définit:ves.

Il n'en est pus de même pour ce qui touche à l'enseignement du calcul.

D'i rn; ortantes considérations et de sérieuses mises au point doivent être fidt;s à ce sujet.

L'~nit'ation au calcul, les problèmes sc posent-ils vraiment à l'enfant d'u11 .. façon nature!le, sont-;ls susci~és, ex'gés même, par les circonstances de sa vie ; ont-::s un but r~el pour l'enfant, leur solution accroît-elle d'rec- lement son action, sa v·e ? Il n'y a pas à en douter, l'initiaf on au calcul se fail l'::tns que l'enfant n'en voit les buls, n'en ressente directement la né- ccss'lé.

lleatlloup, benucoup de ces jeux, de ces Tepréscntations, de ces croquis, dr ee Jrwtéricl que l'on qualifie d'intuil'f, ne sont que des scht\mas squelet- tiques que l'on choisiL comme base pour l'cnse;gnement du calcul. Mais la vraie base c'est la vie, la vie à l'école même et cel!e du dehors, la v:e tout

COllrt.

!

EYidemment, la façon naturelle et rationnelle env;sagée pour l'acquisi- tion rles notions de calcul ; le moment, l'âge psychologique où les enfants seraient vra'mcnt ap~es à recevoir de nouvelles notions ou de nouvelles techniques heurtent la concept' on des programmes et plus encore les exi- gences des concours et iles examens aduels.

Les difficultés abordées seraient cependant plus nombreuses et résolues par p'us d'enfan~s également - car présentées par la vie, elles sera:ent ar.ct•ssihlcs nux enfanls mo!ns bien doués - mais elles différeraient de ce qui est généralement demandé et exigé. ·

Hien de posiff ou de définilif ne peut donc être fait auss; longtemps qu'il f[:udrn tenir compte des pro~rammcs ou des examens actuels. ~i mes élèves s'a' tardent encore it bon nombre de fiches ou d'exercices de calcul c'est pour moi un à côté et c'esl bien parce que les c'rconstances me les imposent ; ccln ne nous empê'che pas de rec':lnnaîlre non seulement leur inut'lité mais aussi leur absurdité.

Prov-soirement, il s'agi rail doue d'initier les enfants au calcul en conc;- liant dans la mesure elu poss'blc les inlérêls spontanés, les buts, l'activïé naturelle des enfants et les ·exigences des programmes, des concours, des

examl;'ns.

Ou ,, beaucoup parlé d'école active

***

ou d'école vivante ; elle a certes fail un pas sur l'empirisme mais elle reste encore à quelques coudées des in-

l(•rNs, de la vic de l'enfant. Voyons : fractions, intérêts, règle de tro·s, bé- nd\·C' en

%,

elc., etc ... Il n'y a pas 1à un point qui, lei qu'on le présente actue.l!ement, fasse réellement part;e des intérêts de nos enfants. Que des cxen·.ices ou des problèmes se rapportant à ces po'nls soient présentés sur fiches ou sous forme de jeux, qu'ils fassent partie d'un centre d'intérêt, au'ils so'enl basés sur nos sorlies, il n'est pas vrai qu'Us retiennent sponta- riément, avec un buL r6el et adéquat, l'acfvité d'un enfant. Vvrés à eux- mî•mes, chois'ssant librement leurs occupations, 1es enfants n'iraient pas v0r<; tes problèmes, ni ve~·s ces exercices plus ou moins ingénieusement comh;né&. S'ils les résolvent, s'ils s'y appliquent, c'est que nous les y obli-

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2~6 L'EDUCATEUR PROLÉTARIEN

aeons - même si nous employons le sourire ! - c'est que nous recourons

~ maints artifices : encouragement, émulation, insCI:iptio~, C?~cours, exa- mens, p~aces, proclamation, appel à l'amour propre, a la d1gmte, etc ...

Que dir:ez-vous de quelqu'un qui ne do'L plus« apprendre » .s'il vous di- sail : " Aujourd'hui, je vasse mon temps à résoudre des exerc1ces de frac- tions ou des problèmes cl intérêt << ? Vous le trouveriez certes profondément maniarille. Retirez l'obligation ou les artifices précités et c'est en -somme ce WH' 'nous demandons à nos enfants.

Vous songez aux ex'gences de la vie de la société : il faut l'on sache trou- ver un bénéfice, chercher un volume, calculer une surface. Disons-le de ·sui- te : la société actuelle, imparfaite, ne doit pas exclusivement retenir notre

attent1on, diriger notre activité en vue de satisfaire ses ex:~nces. En édu- cateurs, nous devons viser à l'améliorer avant de la servir.

:\ltcndons-nous toutefois aux •exigences précitées.

Voyons une surface à calculer. Certains pédagogues modernes recom- mnndenl les choses prat' ques : surface de la classe, nombre de carreaux cmp'< yés pour lu paver, e:c". Mais n'est-'! pas vrai que les enfants n'ont cure de f.. nuface de la classe ou du nombre de carreaux employés. Le carreleur ou l'entrepreneur calculera cette surface si cela lui est nécessaire.

Un Yolume ? Vous pensez au volume du pilier de l'entrée de l'école, au mur dn jardin, au nombre de br·iques pour la construction d'e tel ou tel bâtiment. L'enfant s'il savn:t, s'il pouva't s'exprimer, nous dirait que son

papa, maçon, calcule toutes ces choses, tandisque lui ...

L'in!érêt ? Vous songez à votre dernière sortie ; vous avez visité une maison en construction et vous posez : Quel :ntérêt le propriéla;re de la maison do:t-il payer s'il a empnmté 50.000 francs à 6 % ? Pensez-vous que tc· problème intéressera l'enfant ? Encore une fois, toul comme de la surface de la classe ct du volume du pilier, l'élève n'a cure de l'intérêt à payer. Et l'adulte lui-même s'en ctésintéresse lorsque la chose ne le touche pas.

On anra beau dire, ma!s ces problèmes : volume du poêle, du seau, nom··

bn• de seaux employés, pourcentage de cenctres, volume de la classe, enpa- cité de l'év'er, surface des murs à badigeonner, prix du badigeonnage, etc., hdssent nos enfants el nous-mêmes bien indifférents. Ces choses ne font pas partie de leur vie, de leurs intérêts et de plus, les quantités, les sommes.

les problèmes que l'on suppose toujours sont trop exclusivement des don. nées d'adultes que l'enfant ne rencontre que rarement dans sa vie, qu'il Sf'nt ki aussi en dehors de ses intérêts .. Je ne vo's pas, dans les exercices prt•tonisés par beaucoup de pédagogues, dans beaucoup d'écoles dites nou- ve'les même, un enseignement vraiment actif, un réel intérêt d'e la part de l'enfant clans toutes les séries de problèmes el cl'exerc~ces que l'on fai.t pf'nclanl des mo;s, voire pendant des ~t11nées, exercices que l'on do't présen- ter sous toutes les formes pour arriver à les faire résoudre avec peine et en<'orc avec combien d'erreurs.

11 semble que l'on sc trouve ·en présence de deux difficultés opposées : il est nécessaire d'ans la vie de savoir établir un prix de revient, calculer un hénéfice, chercher une surface ou un volume, manier de l'argent, etc ..

d'un autre côté, l'enfant ne porte guère intérêt à ces choses et ne désire pas qu'rlles lui so;ent enseignées. Toul. s'aplanirait : par la vie, les problè- mes à résoudre se présenteraient à l'enfant qui voudrait en chercher la so- lution pour atteindre ses buts ; par une connaissance plus approfondie de l'intelligence de l'enfnnt nous saurions si le moment est propice, si l'es-

pr't est capable de comprendre telle solution ou tel'e technique présentée de telle ou telle façon. Cet élat prop:ce, ce moment psycho1o!l'ique nous sera-l·il révélé par des tests ? Il reste un point important à étudier.

J'ai conscience que l'on se hâte prématurément dans les premières an-

née~; surlout, qu'on croit ainsi gagner du temps et qu'on en perd, que l'on rntrc dans le qomai~e abstrait malgré tout le matériel que l'on croit

in·

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L'EDUCATEUH f'ROLtTARIEN 247

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tuitif <.JUe les enfants manquent de hase et qu'i:s anivent a:nsi dans les degré supér.eurs à ne plus comprendre des cnoses qui nous paraissent si clau·es et si sunples. C·est alors qu'on accuse les emants de paresseux ou d'ininletl.genls, qu'on a recours aux sanctions et qu'on .res.e des mois, Yoire des années pour en!>eigner bien peu de choses en somme.

Avant d'envisager la façon d'inculquer des no •. ons de calcul et d'amener les enfants à resoudre tant cie problèmes et d'exercices ; avec 1e souci de rendre l'école vra ment act,ve, avec le souci de formation, a'éducatwn, une première question peul se poser : n'est-il pas posstble, sans ense.gner loules ces techn.ques, sans poser à l'enfant tous ces prou.èmes reb:.ttants et ardus pour lu1, de donner la poss.bilité de les résoudre quand ils se prést•llteront dans· sa vie ?

Oh ! je sais, .a question semble osée de prime abord.

ll ·e:sl prémalu té Lie la poser à l'heure actuelle, alors que nos dir:geanh.

nous imposera1ent tout juste l'opposé.

Néanmo.ns, la ques .. on mél'lle de 1·etenir l'allenlion el si elle ne peut se résoudre aftJrmatJVement, je d.raJ quand même que l'on pounait, à l'école primJire dim nuer beaucoup, d1minuer énormément .e nomb.e de certa.ns exercices ct tle ccrla.ns proulémes que l'on tmpose habituellement.

(a·

suivre) lVIAWET (Belgique).

Pour un matériel d'expérimentation

Nolre cmnnrade Combot (F~nistère)

me communique les 1 é~<exions qu a fait naltre en lui l'a, lic.e paru le mois dern.er. 1l pense que la èoopé pour- rait former une serie du maténel et des produii.s md.spensables aux le- çons de chimie. 11 demande aussi que ces produits soient accompagnés d'u- ne not.ce en indiqnanl l'emploi afin de ne pas « louper >> les ex]Jér.ences.

Il nous donne comme base de .a dis- cussion la lisle su. vante :

- 1 supporl, 3 ballons, 3 éprou- vettes, 5 tubes à essai, 1 verre, tubes de toutes SOl tes, 1 flacon à 2 tabulu- res, bouchons caoutchouc assortis (1 tl'ou, 2 el 3 trois trous), 1 pince, 1 têt à gaz, tube caoutchouc. - Produits : chlorate de potasse, bioxyde de ritanga- nèse, zinc en rognures, acide chlory- drique, limaille de fer.

Ce matér el est suffisant pour pré- parer l'oxygène, le gaz carboniq:1e et l'hydrogène, 3 gaz essentiels.

La liste du ma{ériel chimie appelle de ma part quelques observations.

Je c.rois utile d'y ajouter des fln- cons à lm·ge col, ces flacons sonl indis- pcnsab'cs à une foule d'expériences et il y a un gros intérêt à en avoir plus· eurs de même ouverture ·et de même contenance.

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Pour les tubes, je les voudra·s lous de meme (llameu·c et en quanl. té suf- lJsante ~.;ar .l ttlUL pr\!vou la casse.

Le llacon ù :.:! lULulures ne me sem- ble pas inaispensable mais, s'•l es. as- sez llon marché, c'est peut-être plus commode qu'un flacon avec un bou- chon à 3 trous.

Le lèt ù gaz csl facile à cons:ruire avec un morceau de pierre calcaire, mais on peul le prévoir.

J'ajoute. a, à 1a l ste : 1 flacon à granet col el grande contenance (gen- re bocal) qu. peut servir à plusieurs Lns, 1 cris.all.soir, 1 lube à enlon- noi!' vraiment indispensable, et une lampe à alcool simple, mais donnant une flamme assez large pour couder les t<.1bes et chauffer les ballons.

Je crois possible la livraison de ce matériel par la Coopé dans un délai assez court et aux meilleurs prix.Mais il faudra.t se mettre d'accord sur une liste d'objets indispensables et sur leurs dimensions ou capacité. Je p;ro- pose pour les flacons :.!50 cm3, pour les haltons : 1 de 250 cm3 et 2 de 125 cm3 ; éprouvettes de 50 cm3 envi- ron ; boe a' de 2 l tres et c~istallisoir

cle 3 litres.

La d!scussion est ouverte, fa'tes-

nous connaitre vos suggestions, appro-

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