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Un congrès qui marque d'une façon décisive la grande maturité de notre mouvement d'Ecole Moderne

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Academic year: 2022

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(1)

C. FREINET

'Uffl &~d (fUi HUUq,ue

d' Uff,e {4Ç,0,tl! décJ4W-e, i4 ~W,

fHltt~ité de ~ ~ d'e«>te~

"Cu des plus heuux Congrès de notre .Mom·e111e1H, et, en tous c·as, 1111 des plu« décisifs"• rcrivinns-nous à celle même Jll:tl'<', il y a tw au, après le Congrès de Nnnles. El nous é<Tivions la mèrne chose après le Congrès de Bordeaux, et

<•près le COllHl'toS d'Aix.

C'f'st le propre des organismes \'igoureux d'être fiers de leur floraison, et 11011s dirons seulernent, pour 11e pas 11011s répéter, f(llf' t:e Congrès, 1·ornme les précédents, a été préparé de 111ai11 de. 111ait1·c - et c'était sans doute plus difficile encore qu'Pn provincf' ; qu'il a été suivi par un nombre très supérieur cl<· cnmnrndes (la situation de Paris y prédisposait); que, sur plus d'un rnillil'r d1• pnrtiripnnts, il y en nvnit :-, '' 1100 cle nouveaux - 1·1• qui est w1 gl'Os succès ; que, contrairement à notre crainte ,lt•s Ira.vaux des commissions et les diverses sénnres plénièrf's ont été suivis ;wcc la mêrnc ferveur qu'en provinC'e; que l'exposition artistique, pour laquelle nous étions en souri, a été pnl'faitemenl réussie, et que l'exposition techno- logiq1111 y avait une place et une importance réconfortantes, u: que l'atmosphère du Congrès - aboutissant de tout. cela - y n revètu le raractère de l'amaradcrie cl d'amitié qui est de trad il ion dans tous nos Congrès.

Une prrson111tlitt\ irwitée at; Congrès me demandait : - :\lonsieur le Président ? ... Comment faut-il vous appeler ? Directeur, secrétaire ...

Je 11'a\'ais jamais pensé à cela ...

. lr c::11is Frrinet.. un dr l'immen~P équipe fraternelle dont

\·ous sentez la ferveur. Aucun autre titre ne saumit mieux n11Hq11er l'Pspl'it rt le sens de notre grnnde Rencontre.

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Si rnème les nouveaux-venus n'avaienl rien appris à ~e Congrès, ils en seront marqués à jamais, s'ils onl senti battre

I~ creun ardenl de !'Ecole Moderne.

!\lais, celte amitié el celle fraternité ne sont point, chez nous, préétablies par je ne sais quelle vertu supérieure. Elles sont le fruit de l'indéfeclible exemple de centaines, de milliers ile camal'ndes qui, par leur lrn\'ail coopéralif, par leur soif d'icléal et de progrès, ont ra~·onné u11e forme nouvelle de pe11sée <'l d'action ;\ hase d'humilité, de dévouement, mais aussi de dignité et d'exaltation qui suscitent une nouvelle fraternité - la fraternité du travail créateur el libérateur .

• • •

Nous nous appliquerons plus particulièrcn1ent, dans cc premier numéro d'nprès Congrès, à dire ce que nous axons constnté de nouveau, d'e11courageant, les inilialirns prises, les projets élaborés. Les pro~hains numéro;; apporteront des détails sui· le déroulement du Congrès et sui' l'importance des tra- vaux effectués, de façon que les camarndes qui n'ont pu se rendre li Pnl'is aient, de notre Rencontre a1111uellc, une image fidèle rt 1·011sl rnc·t i vr..

Le Congrès a apporté une preuve réconfortante de la maturité de notre Mouvement.

Il fut un temps, qui n'est pas très loi11, Ol't j'étais ohligé de tout surveiller cl d'intervenir san;; ref'sc, it l'organisation aussi hien que• dans les rnn1missio11s ou les sénnces plénières, pour éviter les eneurs nu les dévialio11s toujours 111cnnçnntes.

Ce stade est aujourdï1ui heurrusen1ent dépassé. Dans tous les départen1ents, nous 1wons des camarades pé<lal-:ogiquemenl et hu111aine111ent sùrs qui peuven: animer leurs gm11pes AVN' maitrise. Et les stages lfU'ils organisent sont ln preu\'c fla- grnnle de cette maturité.

Le Congrès de Pnris s'est dérnulé sans qut> j'intervienne directement tians les 111odalités de son évolution.

Le Lea tt numéro spécial sorti :'t la veille du Congrès, cl qui a tHc' si 1·enrnrqué el si utile, a été en totalité préparé et tnis au point par les camarncles pnrisirns. Je n'ai fnil qu'approuver sans réser\'e.

J'ai été tcllerncnt pris el accaparé au cours cl11 Congrès q11c je n'ui JHl<; pu participer activement au lmvail des Com- missions. Mais celles-ci n'ont pas chômé et vous en lirez le compte rendu.

Je n'étnis plus seul pour répondre aux appels de la presse

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011 de la l'adio. li me suffisait de confier les journalistes à un des nombreux adhérents qui étaient en mesure de }es accueillir et de les piloter. Et plusieul'S camarades ont été nppelés ù la l'adio pour des enregistl'emenls de qualité.

t.:ne des sc'nnces plénières de l'après-midi, à laquelle je n'avais pu assi:;tcr, et consacrée à la part du maitre, a été particulièrement réussie. Elle devait se terminer à 17 h. Il a fallu que les portiers de la Sorbonne expulsent les camarades ù l!J heures.

Ce ne sont là que quelques faits réconfortants parmi tanl d'autres. Noire ;\Jouvernenl a désormais de multiples tètes, une

\'érilable armée d'initiés, d'initiateurs el de guides. Et c'est pourr1uoi, rnalgTé les faibles moyens finm1ciers dont 11ous dis- posons nous pouvons influencn d'nne façon souvent déi;isive tout. uotre enseignement primaire, toute la pédagogie de notre pa,\'S. Et c'est aussi w1e des caraclér·isl iques de noire l\'Iou- vement, d'ailleurs parfaitement conforme à notre pédagogie, c1ue cette organisation complexe,

:i

la base, cet te discipline cowrnnlie q11i nr vient pas d'en haut mais monte de notre vie• c·t rie notre travail, cette \'nste rénlisatinn rnopérative ilnpulsép JHll' 1111 idéal c·oin1111111, et qui élt>nd si>s rndnes <lans li>s classe:;, dans les dép:nternenls, dans les pay:; étrangers,

a\'eC une somme d'initiatives Justes qu'nucune administration un tant soit peu autoritaire ne saurait si magnifiquement mobiliser.

li est des entreprises qui sont connues par leur chef, 011

pnr. l'11ctinn coordonnée d'une équipe dirigeante dont les rnem- l)J'CS se comptent c;ur les doigts d'une main. Il s'agit bien, chez nous, d'un ~Iouvemcnt d'une profondeur et d'une a111pleur qui 11'011t peut-être jamais e11 d'e:-crnple duns l'ltisloire de

1101 rP ptldagogie.

Rirn nr pouvait nous donner tme plus gr·ande satisfaction que 1•etle bénéfique constatation.

L'Exposition artistique apporte la preuve spectaculaire de cette maturité .

.Jamais, peul-èlre, la participation n'avait été aussi nom-

IJJ"eu~e el d'une telle 'flrnlité. Elisr Freinet elle-même regrettait

de ne pom·oi1· disposer, pour un telle richesse, de quelque grande gnlerie qui auroil, 1nieux que des expositions séparées, donné celte double impression de richesse et de profusion.

;\lnis, en définitive, l'arrnngement intervenu n'a poi11t trahi notre belle production : une grande salle du l\luséc Pédagogi- que était plus particulièrement réser\'ée aux maternelles et il

1:1 ~laison cle l'enfant. Elle était splendide el a été fort reruar- 11uée. Elle était i1 elle seule d"une éloqucnC'e dt\finilive.

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Elle a été complétée au Lycée i\lontaigne par ·une autre grande exposition où voisinaient plusieurs centaines de purs chefs-d'œuvre. Tous les participaut;;, souvent anon~,nes, peu- vent être pc1·suadé:; que leurs œuvres ont, une fois encore, grandement servi le renom de notre mouvement.

L'Exposition technologique a repris sa naturelle importance.

On se plaignait avec qul'lqul:" 1·11iso11 dans les Congrès pré- cédents que nos techniques appal'nissent comme !lpécifique- ment axées sur la création arli>llique el que les techniques tliversrs df' travail ue hén6ficient pus au n1è111r titre ùe noire

!<Ollic-ilude.

Un très grns effort arnil été fait <'etlL• a11née Pt nous féli cilons Fouvil•ille de n'avoir ri<'H négligf• pour Cl'llP 1·éussilr

l ecl1110log-iqm'.

Matériel, outils de travail, rPalisutions des enfants, pa11- 11N1ux didactiques étaient plus éloquents quP les 111eille111·:; dil'ï- t:ours. El quand 11ous avons reçu les responsables de l'UNESCO, il 11ous a suffi de les arcompagncr rlevanl 11os stands pou1· leur fairr cn111J1n·ndre, it 1nè111e noire travail, la portée profo11de de nos innon.1tions.

Nous di ru11s, tla Ill> u11 prnchain nurnéro, su 1· quelles pis les nous penso11s 11ous la11cer po111· rendre plus l'ffirat:rs eneorc nos réalisations da11s ce do11111int'. U11 lrnntil passi1111nant nous aUenù.

A Paris, nos techniques ont enfin touché le grand public.

Cela a été long el laborieux cl il y a fallu la 1paliento ténacité de notre mrn U11ry. La grnncte prcs<1e u enfin bougé.

La radio (francaisP.. P.adio-l.11xembourg et Hadio ;\lonle-Carlo, Europe n" 1, Hndio arnbe, italienne, américaine) a enfin donné dt' la voix, c'I une ,·oix qui n porté.

Nous avons aujourd'hui bo111·lé Ir prC'nlit'r stt1dP dt> la ùiff11l:lion. Non1hreux sont certes encore IC>s journalistes, les pa1·ents el lt>s éducateu1·s qui ne con11aissPnl den ;\ nos leclmi- lfllPs . .\lais lo11s font 111ine, du 111oins, de les connait1·c. Il ne faut certes pas regarder dt> trop près de 1111elle façon s'écrit J'ltisluirc, 111ais 011 :;ail désormais que les Teclrniques Freinet de l'Ecole .\loclerne co11sliluent 1.111 prngrès souhailnhlt', qu'elles sont la base de la pé<h1gogie de dl'111ain.

C'est un fait de taille qui nous clonnr dans le grand publie une fonction é11iine1111nenl fa,•orahlc dont 11ous devons profiler. Nous nous emploierons a11ssi cl 11011s indiq11e1·ons pro- chahwtnPnl comment.

(5)

Les Techniques Freinet de

l'

Ecole Moderne,

la

pédagogie Freinet, constituent actuellement la seule méthode exis-

tant

dans

le

monde.

Après 1111 roi::;m111c111e1:t de n1éll1otles cle l!Jl·i ;\ l!J3U, nous . nous trouvons act11cllt•ment clans u11e période cle \'ide péda-

gogique : la 111éthocle Decrol.'· est dépassée, la méthodr i\lontes- sol'i, tt"Op formelle, se cristallise autour de quelques l'Xpériences l-<JlPt'iale::;; l'.\111ériqur <ie cl1c1·che - pédagogiqm•111c11t parlant - tmtl c·o111111e l'Angleli'n·e. i\lakarenko lui-mème a îail dt'S expé- 1·il'llCl's prrdeu!'es et a donné aux éducateurs des consens de rnll'Ut', 111nis il n'est )Hl ü l'origine d'une méthode pédagogique.

f,'t:colt~ .llodu11e apparait actuellement dans le monde com- 111e la seuil· 111ét1Jode pédagogique psychologiquement, sociale- 11u•11t, hu111ni11ement et techniquernent fondée. Elle a ses princi- pes sùrs p1·ou\'és par une cxpfrience ù très grande échelle, qui lui ,·n.ut une résonn11ce sans ces~e accrue dans la pôdagogie pratiq11Pe :\ tons lrs degrés.

Cette position f:n·oraLle nous it111iose Iles tlevoir:;: l'u1.1ti11ua- 1 io11 penn:mrnlc de nos rel' herches, tra\'ail coopératif toujours pl us inten,:;e, JH'Opago nde nationale rt inlel'nationale. Avec l 'aitle dt• nos 111eilleu1·s camarndes nous devons réussir.

Pour

la

première fois

l'UNESCO s'est

intéressée à nos travaux

.

Et et> la, en iiart it> certes parçe que notre œuvre est de plus Pn pins conimr, mai~ aussi pnrce que notre présence à raris nous a pc·1·niis de faire comp1·enclre, pa1· les rait~, la portée possible de nos réalisations.

Nous ue pou\'ons dire enC'ore quelles seront les conséquences d ... 1·rltr pri~c dr contact. );ou::; di1·011s seulernent qu'elle est.

g1·0:,:sp cle p1·0111esses dont nous tàclierons de hâter la réalisa- i iOJI.

Notre Congrès

de

Paris a été le premier grand Congrès

international de

notre mouvement.

Dès sa uaissance, on le sait, notre mouvement p6dagogique s'est placé, Jlfir-tlessus les frontières, sur un plan international.

Et nos délégués italiens, suissr;s, hrlges, hollandais, espagnols

(6)

sont des fa111iliers de nos Congrès. lis font partie de notre large falllille.

L'an derniH a\·ait été constituée ù ;./antes 11otre Fétlémlio11 i11/cru11/in1111/c tlt!~ 11101t1Je111P11/s de /' E1·0/c .\/()tfrrne (Fl~IK,1).

Celte :innée, rette Fédération internntio11nlf' était une récon- 1orta11t(' rl>nlit{• avec les :W délégations de pnrs étningers, re- p1·és('n\ées pai· RO camarades. Outre ces 20 délégations présen- tes, 1H>1111 avions la partitipntion émouvante tle tous lf's u11lrf's pays ahS(•nts: notre che1· anli Hedondo 1w11s avait adressé une émom·ante ha n<le mug-nét iquc de son Erole Freinet du Mexique et l'Institut Coopératif de !'Ecole ;'lfoderne de ~lonlevicleo nous arnil envoyé en un disque !es salutations a111icales des éùuca- lf'lll'.'l Sucl-A111érieai11s.

L1· hrn1il1! l'St du11n(• . . \11 «n11rs de 1·:1l11il'" q11i vient 11n11s res- Sl'ITt'l'OllS enro1·(' les lien:; qui nous unbsenl par dPssus l1·s fro1itières. T.11 Fl;\IE.\I est désor111ail' 11111' ré11litr.

Nous ét ud Îl' ro11<; srpa ré1ncn t les 111oye11s d · inl ercon naissance et d'i11itinti1111 ù nos tcchniqurs, et 11n11s 11'011hlierons pas que 1·ipn ne 11011s 1111it lliieux que lt' tnn·ail.

Un esprit nouveau est né, qui suscite, soutient et anime des modes nouveaux de vie.

Un lit' li'a\'nille du'z nous ni pnul' l'al'g1•11t 11i p1111r l'ho- lll'lli', 1ii pour la 1·011quétP cl<! gradrs ad111i11istratits.

Et c'est nda qui él111111e cl iutrig:w 1·eux <1ui i11111s n1i1·nt lil' l'Pxlél'ienr, al'N' lill tel P11tlinusi11<:i11P l'i lliif' si t'•1111til\':tiil1·

fraternitr.

Cr 11't>sl pas a:>SPZ d1• dirP quP 11011:<; lit' lr;i1·:iill1111s pH!> p11111' de l'aq{t·111. i\ntn· eutr1·111·ise 1·0111111u11p d'tl\·a11t-gar1le. d'ex- pPi'iPHr'C•« r•t dp nratin11 lie pP111 <:p iiflliiTÏI' qliP tir <:ri1Tifi1'PS, Ce snnl ces sa('rifi<'es l(lil' unlis <ll'illfilHln11s sans t'l':-Si• il nos adlié1·1•11ts.

L'exprri1•i11·r nous :i innntrr; q11e so1it lf's pl11s tlé,·011és :'1

11ntre fl'll\T!' t't•nx qni ont Il' plus sal"l'ifié dt• ll'1nps ri i1·arg(•nt pour la p1·n111n11\'0ir et la 111:ignifier. Et c'est :"i dl'ssein qur nous dPiiiai11ln11s nux jt>uncs et aux 110l1\'P<1ux vt>nus d'ii11itcr l'exern- plt' dP lt'lll'S ai11Ps, qui 11nt su, tout au !011g dr tn•lltl' u1111ée ·

<1° cliffk11ltés fi11:111ciè1·ps faire l'effort 111éritnire dont nous 1111us <'i111rg11l'illis:-rn1s. ~nus anllis, c·11 1·1111<:Î'l(ill'IWt', i11\'ill: tom ..

nos eun1arndes :'t \'el'ser :·1 l:i Caissf d'Epal'gllr CEL tous les fonds disponililes qu'ils rérupèn•rmit quanti ils en nuro111

hi>~oin. :"lous le111' de111nmlons aLL'lSi rie po111·:rni\'re activement la t':tlil)J:1g1w llT si hien l'o111111e11cée.

Et <"l'sl, 1 r11~·1111s-uo11s, lllll' é1illlil\":lii\t• n"alit1\ ù la glnirP 11011 seule111rnt de notre 11iou,·en1e11t. 111ais aussi de tout ee que

(7)

l'hunrnnité co111pte encore de sain Pl d'.! prometteur, ùe penser qur, dans C'e monde où l'argent est roi et d'où sernblent de plus en plus excluses toutes idées généreuses, il se trouve encore des milliers tl'ho111111es, des milliers d'édui:-ateurs IJlli, avec une morale d'un idéal élf:vé et un sens aigu du service social, savent l'011sentir de très lourds sacrifices pour sauvegarder CCS 1 iens l! llC! lll)US l'rO~'OllS essen 1 iE'lS, cl f( lli J'éSUlt1e si hicn la forrnull' rép11hlicai11c hélas tant décriée: Liberté - Egulité - Fratcr·nité.

:-.lous so111111es el nous restero115 pauvres ; nous 11011s nourris- so11s d'f'fforts généreux et de ~acrifil:es ; nous n'avons pas, et 11'aurons ja111ais pour 11011s soutenir ni les puissances d'argent 11i lPs organisr11E's it lrur service. i\lnis nous avon:> la c·oopé- ralion totale de plusieurs milliers de n1111Arades <111i savent cc qu'ils ve11le11t cl oir ils \10111, cl qui constituent de ce fait dans noire momle, 1me gl'stalion, u11 ferrm·11t actif tic lil1én1liun, d'h11n1a11it6 el de JHIÏx.

M essage d u de

C. F.

1 4me Cong rès Interna tiona l l'Eco le M oderne

Au lerme d'un Congrès de travail fervent de plus de mille éducateurs de France, de Belgique, de Hollande, de Suisse, d'Italie, du Luxembourg, d'Allemagne, de Yougoslavie, de Suède, de Pologne, d'U.R.S.S., de Tunisie, d'Espagne, du Portugal, de Turquie, d'Israël, du Mexique, du Canada, du P;.raguay, du Chili, le Congrès International de !'Ecole Moderne adresse aux .?ducateurs de France et du monde son message lraternel.

Les Educateurs de !'Ecole Moderne, forts d'une techniqul? de travail éprouvée dont on peut désormais mesurer les bienfaits, conscients de Jeurs rtsponsabilités dans le complexe scolaire, social et culturel de notre époque,

D~NONCENT les méfaits d'une école lraditionnelle, dont les pratiques de passivité et d'oppression. nuisent au développement harmonieux des enfants à éduquer.

RAPPELLENT que les conditions matérielles et techniques (surcharge des classes, écoles casernes, locaux et cours exigus, ambiance mécanicien- r.e, etc ... ) dltériorcnt d'une façon ca.tastrophique la personnalité des en- fants et des maitres qui en sont victimes.

lis mettent en g.::rde les éducateurs en général, les (aiques en par- liculier et tous les républicains, contre une formation d'obéissance et d'abêtissement qui peut mettre en danger dans un proche avenir les

fondement~ mf.mp de~ <.0c1été~ libres et républicaines.

Le Congrès demande :

- que soient prises sans retard les mesures administratives e1 finan- cières qui permettront de ne pas dépasser le chiffre de 25 enfan.ts par classe prévu par le projet de réforme scolaire.

- que soient reconsidérées les conditions de construction et d'amé- nagemenl des écoles.

- que les Groupes scolaires à effectif monstrueux soient remplacés

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