A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
G ABRIEL V IGUIER
Les développantes généralisées du second ordre d’une courbe plane
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 4
esérie, tome 12 (1948), p. 83-89
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LES DÉVELOPPANTES GÉNÉRALISÉES DU SECOND ORDRE D’UNE COURBE PLANE
par M. Gabriel VIGUIER
Docteur ès-Sciences
Résumé. - II
s’agit
de lier àl’équation différentielle
du second ordre des notions,géométriques simples
telles que desdéveloppantes particulières
attachées à une courbeplane.
Leproblème permet
en outre de retrouver leséquations
dupremier
ordre deRiccali et d’Abel.
Nous considérons la
courbe-plane (M)
donnée en coordonnéesparamé- triques
Nous lui associons la courbe
(L)
Sur la
tangente
en M à la courbe-base(M)
nousportons
lesegment
MN = T
(t),
d’où une courbe(N)
dite «développante généralisée
ordinaire »,puis, sur la
tangente
en N à cettedernière,
lesegment
NP = x(f ) .
Nousobtenons
une courbe(P)
dont latangente doit
passer par lepoint
Lcorrespondant
de lacourbe-adjointe (L) ; (P)
est alorsappelée développante généralisée
du second ordre de la courbe-base(M).
..Utilisant pour la
tangente
MN les notationsnous avons pour le
point
Nde là les notations
donnent pour le
point
P :Nous posons :
la mise en
équation
de ceproblème géométrique
con,duit à la relation différentielleNous pouvons remarquer que le cas A == o,
qui
fournit uneéquation
de Riccati en T
(t ) , correspond
au cas où latangente N’ti
à ladéveloppante
.(N’)
passe par lepoint L;
nous avons en outreLe cas B = o,
qui
donne uneéquation
dutype
’Abel en T(t), correspond
au
cas
où la normale en N" à ladéveloppante (N")
passe par lepoint
L.Nous avons, dans des études
antérieures,
;montré. l’existence de cesdeux cas
particuliers;
nous avions alorsappelé :
- la
développante (N’) :
«développante généralisée
ordinaire associéeà la courbe-base
(M)
et à lacourbe-adjointe (L)
».- la
développante (N")
: «développante-orthogonale généralisée
associée à la courbe-base
(M)
et à lacourbe-adjointe (L)
».Ce
qu’il
y a deremarquable
dans leproblème général
c’est que, connais-’
sant la fonction T
(t)
c’est-à-dire unedéveloppante (N),
la détermination de ladéveloppante (P)
se ramène à l’étude del’équation
de Riccati(9).
Onn’a donc pas une seule courbe
(P)
mais toute une famille de courbesprojectivement égales,
parce quedépendant homographiquement
d’unemême constante
d’intégration.
ETUDE DE CAS PARTICULIERS.
La courbe
(P)
est unedéveloppante classique
de ladéveloppante
généralisée (N ) .
.La forme de
l’équation
différentielle(9)
noussuggère
comme étude decas
particulier,
celuiqui correspond
à la valeurC’est,
nous le voyons, le cas où ladéveloppante généralisée
de secondordre
(P)
se réduit à unedéveloppante classique
de la courbe(N).
La condition
(11 )
associée à la relation(9)
nous fournitl’équation équation
différentielle du second ordre en T(t ) qui
doit nous donner ladéveloppante (N)
associée à la courbe-base(M).
Faisons le
changement
de fonctionla relation
(12) développée prend
la formeoit les
vingt coefficients b, c, d
....t,
u, sont des fonctions duparamètre t
, et ont les valeurs
Le
problème
nedépendant
en fait que dequatre inconnues qui
sont : les coordonnées(x, y)
de M et(F, G)
deL,
nous pouvonsprévoir qu’il
existera seize relations liant les
vingt coefficients : b,
c,d,
....t,
u.De
(15)
nous tirons les valeurs :Il en résulte entre
les
coefficients(15)
les relationsRéciproquement
nouspartons
d’uneéquation
du second ordre dutype (14) ;
s’il existe entre sesvingt
coefficients les seize relations(17)
ilest
possible
de fairecorrespondre
àl’équation
différentielle(14)
unproblème géométrique
des «développantes généralisées
du second ordre d’unecourbe-plane
».La courbe-base et la
courbe-adjointe,
pour ceproblème,
sont alorsdéterminées
par lesquatre premières égalités
de(16).
-LA NORMALE EN N A LA DÉVELOPPANTE GÉNÉRALISÉE
(N)
PASSE PAR LE POINT L.L’existence de ce cas
particulier
adéjà
étésignalée.
’Reprenant
les relations(10),
la condition B=o s’écrit :Nous utilisons la notation
ce
qui, géométriquement, correspond
àNous avons :
Il en
résulte
que ladéveloppante généralisée (P)
est déterminée parl’équation
de Riccati réduiteéquation
que nous avonsdéjà
rencontrée dans uneprécédente
étude.Il est par
exemple
intéressant de larapprocher
de la. forme réduite de M. E. CARTANNous avons, en
identifiant
leségalités (22)
et(23),
Il en résulte :
Ainsi,
pour deuxdéveloppantes (N)
àparamétrisation isométrique,
nousobtenons,
entre les distances NI, et N*L*correspondantes,
la relation88
LES POINTS
N,
L ET P SONT PORTÉS PAR UNE MÊME DROITE.Le
point
L de lacourbe-adjointe
est sur latangente
en N à la déve-loppante généralisée (N), c’est-à-dire, d’après
leségalités (10)
La
développante (P) dégénère
alors enRemarquons
que ceproblème,
intéressant . pour l’étude de certaines courbes(N) répondant
à la condition(27),
est àrejeter
en cequi
concerneles
développantes généralisées
de second ordre(P) :
il a totalementchangé
de nature et n’est
plus
différentiel.OUVRAGES CONSULTÉS
Adolphe
BUHL : Nouveaux élémentsd’Analyse,
t. 1 et 3 (Paris, Gauthier-Villars).Élie
CARTAN :Leçons
sur la théorie des espaces à connexionprojective
(Paris, Gauthier-Villars).Gaston DARBOUX : Théorie
générale
dessurfaces,
t. 2(Paris,
Gauthier-Villars).Gabriel VIGUIER : Annales Fac. Sc.
Toulouse,
1945; t.9, IX,
p. 1 (Toulouse,Édouard
Privat).2014 C. R. Acad. Sc. Paris, t.