M4 - Macroéco L1 – Consommation et Revenu
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1 CONSOMMATION ET REVENU
La consommation
Consommation et revenu
Au niveau macroéconomique, nous voyons que la consommation évolue assez fidèlement avec le revenu.
Consommation et taux d’intérêt
Le revenu n'est pas le seul déterminant possible de la consommation. Le taux d'intérêt devrait également influencer la décision d'épargne et donc de consommation. On peut penser a priori qu'une hausse du taux d'intérêt est néfaste à la consommation dans la mesure où les agents sont incités à épargner plus pour profiter d’un rendement supérieur.
Il existe en réalité un second effet qui vient jouer en sens inverse. Si le taux d'intérêt augmente, les revenus du patrimoine augmentent mécaniquement. La hausse du revenu encourage la consommation au détriment de l’épargne.
Le premier effet qui joue positivement sur l'épargne est appelé l'effet prix. Le second qui joue négativement est appelé l'effet revenu. En pratique, les deux effets se compensent approximativement. Le diagramme suivant relie le taux d'épargne des ménages au taux d'intérêt réel à différentes dates (données annuelles aux EU entre 1959 et 1997). Il est difficile de conclure à un sens particulier entre les deux.
La propension moyenne à consommer nous indique une autre propriété intéressante de la fonction de consommation: quelle part de son revenu l'agent consomme-t-il ? Elle est notée PMC et est le rapport entre le la consommation et le revenu: PMC = C/Y
La propension marginale à consommer
La propension marginale à consommer indique de combien augmente la consommation quand le revenu varie d'un euro.
L'investissement
L'investissement des entreprises représente leurs achats de biens d'équipement permettant d'accroître le stock de capital: K' = K + I - usure
Il existe plusieurs déterminants de l'investissement dont les deux principaux sont le taux d'intérêt et la demande. Un troisième déterminant que nous n’aborderons pas dans la suite est l’usure du capital. Plus le capital se déprécie rapidement, plus l’entreprise doit investir pour simplement maintenir en état le capital existant. D’un autre côté une usure rapide rend le capital moins rentable pour l’entreprise, ce qui décourage l’investissement. L’effet final est donc ambigu.
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Le taux d'intérêt
Nous avons vu dans la partie sur la production que la demande de capital des entreprises dépendait négativement du taux d'intérêt.
L’équilibre sur le marché du capital
La contrainte de demande
Il existe un second déterminant de l'investissement, la demande adressée aux entreprises. Pour qu'un nouvel équipement soit rentable, il est nécessaire que la production supplémentaire réponde à une demande croissante. Si les entreprises sont contraintes par leurs débouchés, une augmentation de la demande conduit à une production supplémentaire qui nécessite de nouveaux investissements.
Quand le produit croît et que l'utilisation de la capacité de production est élevée, l'investissement augmente car les entreprises ont besoin d'usines et d'équipements supplémentaires.
Le stock de capital dépend de la production courante (via le stock de capital):
K = vQ
Le coefficient v est l’expression d’une contrainte technologique. Plus l’entreprise souhaite produire un montant important et plus elle doit installer de capital. Une interprétation complémentaire de cette relation apparaît en notant que Q = Y = demande. Le stock de capital est alors fixé par la taille des débouchés: K = vY
Dans les deux cas, le coefficient v est supposé fixe. En variation: ΔK = vΔQ
La variation de l'investissement dépend cette fois de la vitesse d'accélération ou
de décélération de la production. L'investissement augmente (ΔI > 0) si la production (ou la demande agrégée) accélère (Δ2Q > 0). Il diminue (ΔI < 0) si la production décélère (Δ2Q < 0).
D'où le nom de théorie de l'accélérateur mis en évidence par les économistes Aftalion (1908) et Clark (1917).
De manière générale, les vitesses d’accélération ou de décélération sont plus volatiles que les variations elles-mêmes. Cette relation d’accélération est donc compatible avec l’idée que l’investissement est plus volatile que la production ou en d’autres termes que l'investissement est très sensible au cycle économique. La volatilité de l'investissement est environ trois fois supérieure à celle du PIB dans les données.
La relation inverse entre taux d'intérêt et l’investissement passe le coût de l'endettement : investir nécessite de lever de l'épargne. Plus le taux d'intérêt est élevé, plus le coût de l'endettement est élevé et moins de projets d'investissement seront financés.
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Résumé 3
La consommation dépend en théorie du revenu et du taux d’intérêt. Empiriquement, elle dépend essentiellement du revenu. Nous définissons la fonction de consommation comme la relation qui existe entre la consommation et le revenu. La propension moyenne à consommer est la consommation par unité de revenu. La propension marginale à consommer est le surcroît de consommation générée quand le revenu varie d’une unité. Elle s’interprète comme la pente de la fonction de consommation.
L’investissement dépend du coût du capital, c'est-à-dire le taux d’intérêt et l’usure. Il dépend également des variations de la demande à travers le modèle de l’accélérateur. Ce modèle prédit toutefois une volatilité excessive de l’investissement qui peut être corrigé en passant au modèle de l’accélérateur flexible. Celui-ci introduit une inertie de l’investissement qui repose soit sur une inertie des anticipations de demande soit sur des coûts d’ajustement qui rende le stock de capital lui-même inerte.