HAL Id: dumas-00645955
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Modélisation numérique de l’érosion dans les
écoulements superficiels
Marie Martin
To cite this version:
Marie Martin.
Modélisation numérique de l’érosion dans les écoulements superficiels.
Analyse
numérique [math.NA]. 2009. �dumas-00645955�
Option Cal ul S ientique
Modélisation numérique de l'érosion
dans les é oulements super iels
Auteur : MARTIN Marie
En adrants : O. Cerdan
P. So hala
Jetienstoutd'abordàremer iermontuteurOlivierCerdanpourm'avoirpermisd'ee tuer e
stageauseinduBRGM.Sespré isions,ses onseilsetsasympathieontrendu estageenri hissant.
Mes remer iementsvontégalementàPierreSo halapoursesexpli ations, sessuggestions,sa
pa-tien e etsagentillesse.
Je remer ieégalementmesprofesseursYvesCoudière etChristopheBerthon pourl'intérêt
parti- ulierqu'ilsontportéà estageetpourleurs ontributionsenproposantuns hémaderelaxation.
Ennjeremer ietous euxquiont ontribuéàfairede estageunmomentagréable.Jepensei i
en parti ulierauxmembresduBRGM OlivierBrivoisetEtienneDelvalléeainsiqu'aux membres
du MAPMO, les dis ussions lorsdes réunions METHODE du jeudi matin furent enri hissantes
et détendues. Je suis parti ulièrementre onnaissante àFrédéri Darboux pour les essais
expéri-mentauxmenésàl'INRA.Lemanquedetempsnem'a paspermisd'exploiterlesrésultatsde es
1 Introdu tion 3 1.1 PrésentationduBRGM . . . 3 1.2 Présentationdel'érosion . . . 4 1.2.1 Des riptiondel'érosion . . . 4 1.2.2 Pro essusdel'érosion . . . 5 1.2.3 Fa teursdel'érosion . . . 7
1.2.4 S hémaré apitulatifduproblèmegénéral . . . 8
1.3 EquationsdeSaintVenant . . . 8
1.4 Obje tifsdustage . . . 9
2 Choix des modèlesd'érosion 10 2.1 Modèles ouplésSaintVenant-Exner . . . 10
2.2 Loisdefermetures . . . 12
2.2.1 Loisdetransport . . . 13
2.2.2 Loisd'arra hementetdedépt . . . 14
3 S hémas numériques 17 3.1 Dis rétisationdusystème deSaintVenant. . . 17
3.2 Dis rétisationdel'équationd'Exner . . . 19
3.3 Couplage . . . 19
4 Cas-test 21 4.1 Validationave solutionanalytique . . . 21
4.2 Dunearasée . . . 24
4.3 Formationd'uneravine . . . 29
5 Con lusion 32
A S héma de relaxation 33
B Compléments Bibliographiques 36
1.1 Présentation du BRGM
Le BRGM (Bureau de Re her hesGéologiques et Minières) est l'établissement publi de
ré-féren e dans ledomaine des appli ations des s ien es dela terre pour gérerles ressour eset les
risquesdusolet dusous-sol.Crééen1959, 'estunétablissementPubli àCara tèreIndstrielet
Commer ial(EPIC)pla ésousladoubletutelleduministèredel'Enseignementsupérieuretdela
Re her heet duministère del'E ologie,de l'Energie,duDéveloppementdurableet de
l'Aména-gementduterritoire.Lesdeuxobje tifsmajeursduBRGMsont:
omprendrelesphénomènesgéologiquesendéveloppantdesméthodologiesetdeste hniques
nouvelles,
mettreàdispositiondespouvoirspubli sdesoutilsné essairesàlagestiondusol,dusous-sol
etdesressour esnaturels.
LeBRGM apourmissionlare her hes ientique,l'appuiauxpolitiquespubliques,la
oopé-ration internationale.
Lare her he s ientique sedéploiedanstroisdomaines:
la onnaissan egéologique,la ompréhensionparl'observationetlamodélisationdes
pro es-susliésausoletausous-sol,
lesdéveloppementsauservi edespolitiquespubliques,
lestransferts versl'industrie.
L'appui aux politiques publiques regroupe l'ensemble des a tions d'expertise, de surveillan e
et d'études menées en soutien des politiques publiques. Cette mission s'exprime en inq types
d'a tions : l'observationdusolet du sous-sol,la apitalisationet ladiusion de la onnaissan e,
lesétudesméthodologiques,lafournitured'uneexpertisepubliqueindépendanteetlaformationet
letransfertdesavoir.
Pourla oopérationinternationale, leBRGM apporte sonsavoir-faireet sonexpertise en
par-ti ulierpourlesinfrastru turesgéologiques,la artographie,lesrisquesnaturels,lesressour es
minéralesetleseauxsouterraines.LeBRGMpour ettemissionaplusieursaxesd'intervention:la
ontributionàlapolitiquede oopérationfrançaise,l'appuiauxpolitiquesdel'Unioneuropéenne,
de la Banque Mondiale et des autres a teurs multilatéraux, le soutien aux politiques publiques
des États, lesprestations auxentreprisesdans les domainesdel'environnement, desmines et de
l'énergieet laparti ipationauxtravauxd'instan esgéologiquesinternationales.
Les étudesau seindu BRGM se répartissent selonles dix domainesthématiques suivant : la
géologie, les ressour es minérales, la géothermie, l'eau, l'après-mine, les sites et sols pollués et
la gestiondes dé hets,les systèmes d'information,lesrisques naturels,lesto kagegéologique du
𝐶𝑂
2
etlamétrologie.J'aiee tuémonstagedansleservi eRNSC(RisquesNaturelsetSto kage du𝐶𝑂
2
) dont le but est d'anti iper et de prévenir es risques : séismes, éruptions vol aniques, impa ts des hangements limatiques, eondrements, glissements de terrain, érosion et/ousub-mersion tières, retraits-gonementsdesargiles, impa tsliés austo kagedu
𝐶𝑂
2
. Pour étudier les mé anismesde esaléasgéologiques, il est onçu et mis enoeuvre plusieursoutils: systèmesde surveillan e, modèlesprédi tifs, artographiesdes aléas, basesde données, outilsd'évaluation
des risques.L'une des missions est de fourniraux dé ideurs des moyensde diagnosti et d'aide
à la dé isionpour l'aménagement des zones urbaines et du littoral, sur la base d'évaluations de
1.2.1 Des riptionde l'érosion
Le ruissellementet l'érosion dessols posent de multiples problèmes en termes de risques
na-turels ( oulées boueuses), de préservation de laqualité des eaux (potabilité) et des é osystèmes
aquatiques (turbidité, pollutions himiques) et de onservation des ressour esagronomiques
(di-minutiondes épaisseursde sol,pertesen nutriments).Danslapratique,il n'est pasenvisageable
de supprimertouslesélémentsàl'origineduruissellement.Ainsi,lesstratégiesdelutte ontre le
ruissellementetl'érosions'atta hentàinter epterlestransfertsàl'intérieurdesbassinsversantsen
faisantparexemplealternerlessurfa esruisselantesetlessurfa esinltranteslelongdes hemins
d'é oulement. Ces propositions d'aménagement né essitent une bonne onnaissan edes hemins
d'é oulement. Au sein d'un bassin versant plusieurs éléments ontrlentles dire tions de
trans-fert : la topographie, lessillons agri olesau sein des par elles, leslimites depar elles, les fossés
et leréseauhydrographique.S'ilest lairque leréseaud'é oulementrésulte del'intera tionentre
es diérentspro essus d'é hellesspatiales très diérentes, les modalités d'intera tion restenten
grande partieàexploreretpermettrontdemieux prédireleruissellementet l'érosion.
L'érosionest unensemble dephénomènes qui façonnent lereliefterrestre et dontlesfa teurs
sont le limat, la topographie, la physique et la himie de la surfa e,la ouverture végétale, la
naturede esvégétaux,l'histoirete toniqueetennl'a tiondel'homme.Ilexiste inqtypes
d'éro-sion:l'érosionhydraulique(gure5)estengendréeparleruissellementd'eaudûàlapluie,l'érosion
gla iaire (gure 1)provientdu mouvementdes gla iers,l'érosion éolienne (gure 2) façonne par
exemplelesdunes desdésertsgrâ eautransport dusableparlevent,l'érosion marine (gure3)
s'exer e sur les littoraux par l'a tion des vagues, des ourants et de la houle et enn l'érosion
anthropique (gure 4) résulte del'a tion de l'hommesur lerelief. Ce dernier typed'érosion
pro-vientdes ultures,desdiérentes onstru tionset delamodi ationdumilieunatureltellequela
déforestationoule ontrledes oursd'eau.
Figure1Chaînedemontagnessuisse Figure2DuneroseauNiger
dubassin versant(gures5et6). L'érosiondésignedésormaisl'érosion hydrauliquequi onstitue
unfa teurderisquesnaturels ommelemontrelesgures7et 8.
Figure5Par elleagri ole
Figure 6Bassin versant
Figure 7Couléedeboue enBelgique
Figure8RavineobservéeenNormandie
L'érosionagitàdiérentsrythmes suivantqu'ellesoit faible ouforte.Une faible érosionpeut
sur destempstrèslongslisserdesmontagnes, reuserdesvallées.Alorsqu'uneforte érosionpeut
transformer un paysage de façon quasi instantanée ou au moins très rapidement ave des
phé-nomènes naturels violents tel qu'une avalan he, des oulées de boues ou un tsunami. L'érosion
omportetroisphasesétroitementliées:l'arra hementoudéta hement,letransportdessédiments
et ledépt. Lesparagraphessuivantprésententles prin ipesdebase del'érosion hydrauliqueen
dénissantnotammentlestrois phases itéespré édemmentet lesparamètresqui inuentsur es
phases.
1.2.2 Pro essusde l'érosion
Ondénitdans ettese tionlesparamètresetlespro essusdel'érosionetnotammentsestrois
phases ara téristiques.
∙
Le déta hementdes sédimentsLedéta hement ou l'arra hement dessédimentspeutêtreprovoquéparlagouttede pluievia
l'eet splash, leruissellement,levent, lahouleoulesoutilsde labours.I i nousnous intéressons
audéta hementparruissellementetpareetsplash.
Onpeutd'oresetdéjàremarquerquegénéralementledéta hementestspatiallisé.Sionprend
parexempleun oursd'eau,surl'amontl'arra hementseraprin ipalementlefaitdel'eetsplash
alors queplusenavalil seraprovoquéparl'é oulementdel'eau.Cettespatialisationdel'érosion
vient de la hauteur d'eau. En eet, pour que la pluie érode le sol il faut que la hauteur d'eau
paragraphesonexpliquenotamment es deuxtypesd'arra hement.
L'arra hement par leruissellement vientdufaitquelemouvementduuideentraîne les
sédi-mentsdufond.En eet,leruissellementreprésenteledépla ementdel'eauàlasurfa edusol.Il
dépend notammentdeplusieursfa teurs quisontlafor e tra tri e,l'érodibilitédusol,l'érosivité
duuide,latailledessédiments.Ilseproduit lorsquel'eausurunepentenes'inltrepas
omplè-tementdanslesoloun'estpasinter eptéepardesobsta lesnaturels.Leruissellementestsouvent
a rusil'inltrationest diminuéeparla ompa tion,laformationd'une roûteoulegel.
L'eetsplash est provoquéparlapluie.Iljoueunrle importantdansles pro essus
hydrolo-giquesetérosifs.L'impa tdesgouttesdepluieapoureetdebriserlesagrégats(sortedemotteou
de tasde sédiments)et dedisperser lesparti ulesdusol.Cet arra hementdépla e desparti ules
desolquipeuventreformerdenouveauxagrégats.Lesparti ulesainsidé omposéessontdéta hées
et éje tées par l'impa t des gouttesde pluie. Cet eet alieu prin ipalement lorsque la hauteur
d'eauestfaible arilfautquelesgouttesd'eauatteignentlesol.Ildépenddeplusieursfa teurset
notammentdesgouttesdepluie,del'érosivitédel'eau,delatailledessédimentsetdeleursfa ultés
àsedisperser 'est-à-direl'érodibilitédusol.Ildépend aussidel'intensité delapluie 'est-à-dire
quedespluiesplusfortes,dissipantplusd'énergie,serontné essairespourdépla erlesplusgrosses
parti ules desol.
Figure9impa td'unegouttedepluie Figure10l'érosionparl'eet splash
∙
Le transport des sédimentsLaplupart desmodèlesde des riptionet dequanti ationde l'érosiondessolsparl'eausont
issus de l'hydraulique uviale. On peut néanmoins noter que l'eet splash lors de l'impa t des
gouttes de pluies déta heles sédimentsmais les transporteégalement. Nousnous intéressonsi i
au transport dessédiments parruissellement.Dans des onditionsdefaibles pentes et defaibles
vitessesduuide,ondiéren iedeuxmodesdetransportsolidesuivantlatailledesparti ules:le
harriagepourlessédimentsdetaillesimportantesetlasupensionpourlesnesparti ulesdesol.
Dansuntransport par harriage, l'eetdesfor eshydrodynamiques exer éesparl'é oulement
setraduit surlesparti ules sédimentairesparunmouvementderoulement,oude glissementsur
le fonddu ours d'eau,ouen ore desaltation, 'est-à-direde su essionde petits sauts au ours
desquels les parti ules se séparent du lit durantde très ourtes périodes. Dans un transport par
suspension,lesparti ulesnespeuventêtremaintenuesdansle orpsdel'é oulementsurdelongues
distan es, sansreprendre onta tave lelit,notammentsousl'eetdes u tuationsverti alesde
lavitesse.Laséparationentre harriageetsuspensiondépenddelatailledesparti ules,maisaussi
∙
Le dépt des sédimentsLedéptdessédiments onsisteàla hutedessédimentsquiontétéentraînésparl'é oulement
etquiretombentpourfaireànouveaupartiedusol.Enréalité,ilestplusdi iledeprédireledépt
desmatériauxtransportésparun oursd'eauquel'arra hementdulit.Néanmoins,lepro essusde
déptàunimpa ttoutaussiimportantsurlatopographiedusol.Eneet,lesolérodé,déposéau
basdes pentes, peutempê herouretarderl'émergen edelasemen e, enterrerlesjeunes pousses
et né essiterundeuxième semis dansles endroitsae tés. Lessédiments peuvent sedéposersur
lespropriétésenavaleto asionnerdesdommagesauxroutes[AWM
+
89℄.
1.2.3 Fa teurs de l'érosion
Onindiquei iplusieursfa teursquipeuventinuen erl'érosion:lafor etra tri e,l'érositivité
del'eau,l'érodibilitédusoletla ohésivitédesmatériauxle omposant.
La for e tra tri e est unparamètre de hoix dans l'étude dutransport du fond,elle s'exer e
surlefondparallèlementàlalignede hargedelarivièredufaitdelapousséehydrostatique.Elle
représente lafor e émiseparl'é oulementsur lefond.La for etra tri e ritique,
𝜏
𝐶
, est lafor e seuil demiseenmouvementdessédiments.L'érodibilité traduit la apa ité de la résistan e d'un sol fa e à l'érosion. Elle dépend de la
nature du sol, de la longueur de la pente et de la densité du ouvert végétal. Ee tivement, le
risqued'érosionaugmentelorsquelesoln'aqu'unfaible ouvertvégétalouderésidus.Lesrésidus
etlavégétationprotègentlesoldel'impa tdesgouttesdepluieetdel'é laboussement,ilstendent
àralentirlavitessedel'eauderuissellementet permettentunemeilleureinltration.
L'érosivité orrespond à l'agressivité de l'eau sur la surfa e du sol. On parle d'érosivité
es-sentiellement pour l'eet splash.L'agressivitédes pluies dépend prin ipalement deleurs énergies
inétiques,quirésultentelles-mêmedeladistribution dudiamètredesgoutteset deleursvitesses
d'impa ts.Cesgrandeurssontétroitement orréléesàl'intensitédelapré ipitation.L'inuen edu
fa teur limatiquesur l'érosionhydrique neseréduit ependantpasuniquementàl'énergie
iné-tiquedespré ipitations,puisqueleurshistoriques onditionnentl'humiditédusolquipeutmodier
onsidérablementlespertesenterreso asionnéesparune averse[SMM07℄.
La ohésivité est la propriété quepossède une matière à onserversa stabilité parle jeu des
for es intérieures. Ainsi, des matériaux ohésifs sont aptes àse lier entre eux et à rester stable
Le s hémaré apitulatif de lagure 12regroupeles intera tionsentre lesdiérentspro essus
intervenant dans l'érosion. Les è hes en pointillés orrespondent aux phénomènes non pris en
ompte dans etteétude.
Pluie E oulement Erosion Géométrie Inltration Frottements Erodibilité (1) (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8) (9) (10) (11)
Figure12Intera tionsdespro essusàl'originedel'érosion.
Lapluie agit surl'é oulement(1)par unterme sour edansSaintVenantet sur l'érosion(2)
via l'eetsplash.Lesparamètresdefrottementetd'inltration(3)inuen entl'é oulementquiest
plusou moinsinuen é parlaprésen edela phasesolide(4). Le(5) est l'a tiondel'é oulement
sur la phase solide. Le (6) représente l'inuen e du paramètre d'érodibilité du matériau sur le
transportsolide,l'arra hementetle dépt. L'érosion hange lagéométrie (8) equi entraîneune
modi ationdel'é oulement(7)et unemodi ationdelaquantité dematériauxtransportés(9).
Parfois ettetransformationdanslagéométrie hangeletypedematériauérodé equiprovoqueune
modi ationdesparamètresdefrottementetd'inltration(10)ainsiquel'érodibilitédumatériau
(11). Ces pro essus dépendent de la nature des ou hesde sédiments qui onstituent le fondde
l'é oulementet deladuréeduphénomèneétudié.
1.3 Equations de SaintVenant
Leséquationsde SaintVenant,ouéquations eneaux peu profondes(shallowwaterequations
en anglais), publiées en 1871 sont d'unegrande importan e enhydraulique maritime et uviale.
EllessontobtenuesàpartirdeséquationsdeNavier-Stokesquenousrappelons:
⎧
⎨
⎩
𝑑𝑖𝑣(𝑢) = 0,
∂𝑢
∂𝑡
+ 𝑢 ⋅ ∇𝑢 = −
1
𝜌
∇𝑝 +
1
𝜌
𝑑𝑖𝑣(𝜎) + 𝑔 + 𝐹,
oùlesin onnuessontlapression
𝑝
etlavitesse𝑢
.LepassagedusystèmedeNavierStokesà eluide SaintVenantné essite deshypothèses,des approximationset des règlesde al ul.Toutd'abordlorsque la pente du fond est faible (typiquement moins de
10%
), il est pertinent de négliger la vitesse verti aledevant les omposanteshorizontales.Ensuite leséquationsde SaintVenantsontobtenuesensupposantquelapressionesthydrostatiqueetenee tuantunemoyenne,enutilisant
⎧
⎨
⎩
∂
𝑡
ℎ + 𝑑𝑖𝑣(𝑞) = 𝑃 − 𝐼,
∂
𝑡
𝑞 + 𝑑𝑖𝑣
( 𝑞
2
ℎ
)
+ 𝑔ℎ∇ℎ = −𝑔ℎ (∇𝑧
𝑓
+ 𝑆
𝑓
) ,
oùlesin onnuessontlahauteurd'eau
ℎ
etledébit𝑞
.Lestermessour essontl'intensitédelapluie𝑃
,l'inltration𝐼
,lesfrottements𝑆
𝑓
et latopographie𝑧
𝑓
.Le passage auxéquationsde SaintVenantsupposeégalementl'imperméabilité dufond qui n'est
pas respe tée dans notre as ar on souhaite prendre en ompte la pluie et l'inltration, e qui
ajoutele terme
− (𝑃 − 𝐼)
𝑞
ℎ
2
dans l'équation de onservation de laquantité de mouvements. Ce terme n'est quasimentjamais pris en ompte, nous l'omettons don également dans lesmodèlesprésentés.
1.4 Obje tifs du stage
L'érosionestunpro essus omplexefaisantintervenirdenombreuxfa teursetmettantenjeu
plusieurs paramètres. Avant de hoisir un modèle une étude bibliographique sur les diérentes
façons demodéliserl'érosions'avèrené essaire.
Le développement de méthodes numériques pré ises, stables et robustes est primordial pour
disposer de logi iels apables de représenter orre tement la physique. En eet, le système des
équations de SaintVenant estun problèmehyperboliqueappro hé pardenombreusesméthodes
numériques omme lesvolumesnis, less hémas derelaxationet les méthodesde Galerkin
Dis- ontinus. Des travaux pré édents au BRGM ont permis la onstitution d'un ode, implémenté
par Delestre [DCJD08℄ [DJ09℄ nommé FULLSWOF, utilisantla méthode des volumes nisave
re onstru tion hydrostatiqueproposéeparAudusse [Aud04℄ et unux numérique àl'ordre2.Ce
odeprend en omptela pluie,l'inltrationet lesfrottements. Lese ond obje tif de estage est
depoursuivreledéveloppementde e odeenintégrantleseetsdel'érosion.
Ainsi,lase tion2présentelesmodèlesquenousavonsidentiésetdesloisdefermetures
né es-sairesauxmodèles.Lapartiesuivante de e rapportprésente lesdiérentes méthodesnumériques
utiliséespourrésoudrelesystème deSaintVenant, ainsique ellepourl'équation liéeàl'érosion
et enn le ouplage qui les relie. Ce rapport se poursuit par la présentation de as-test qui ont
Cette deuxième partie synthétise les travaux bibliographiques ee tués dans le adre de e
stage. Nous présentons d'abord le modèle ouplé que nous proposons de résoudre ainsi que ses
variantes possiblesqui peuvent prendre en ompte la on entration des sédiments (en résolvant
une équationsupplémentaire),l'inuen edessédimentssur lesé oulementsàforte on entration
sédimentaire ainsi que les eets de la turbulen e. Nous détaillons ensuite les lois de fermetures
né essairesàlarésolution del'équationd'Exner.
2.1 Modèles ouplés SaintVenant - Exner
La modélisation de l'érosion repose sur l'équation d'Exner qui traduit la onservation de la
massedessédiments:
(1 − 𝜙)∂
𝑡
𝑧
𝑓
+ 𝑑𝑖𝑣(𝑞
𝑒
) = 0,
où
𝑧
𝑓
est lahauteur du fond,𝜙
représente laporositédu sol qui est la fra tion de vide dans le sol et𝑞
𝑒
désigne ledébit sédimentaire. Cetteéquation modélisel'évolutiondu fondet peut être naturellement ouplée aux équations de SaintVenant. En eet, l'érosion inuen e l'é oulementsuper iel par le terme sour e topographique
∇𝑧
𝑓
tandis que l'é oulement super iel intervient dans l'érosion parla détermination dudébit de sédimentsqui dépend dela hauteurd'eau et/oudelavitessedel'é oulement.Lesystème oupléquenousétudionss'é rit
⎧
⎨
⎩
∂
𝑡
ℎ + 𝑑𝑖𝑣(𝑞) = 𝑃 − 𝐼
surΩ × [0, 𝑇 ],
∂
𝑡
𝑞 + 𝑑𝑖𝑣
𝑞
2
ℎ
+ 𝑔ℎ∇ℎ = −𝑔ℎ (∇𝑧
𝑓
+ 𝑆
𝑓
)
surΩ × [0, 𝑇 ],
(1 − 𝜙)∂
𝑡
𝑧
𝑓
+ 𝑑𝑖𝑣(𝑞
𝑒
(𝑞, ℎ)) = 0
surΩ × [0, 𝑇 ],
où
Ω
représente la surfa e du fond. Ce sytème doit être omplété par des onditions initiales et aux limites qui seront pré iséespour haque as test. Une loisupplémentaire reliant le débitsédimentaireestné essairepourfermerlemodèle.Cetypedeloiestprésentédansleparagraphe2.2.
Il est possible de diéren ier le transport par harriage
𝑞
𝑐
dutransport en suspension𝑞
𝑠
. Cette modélisation bi ou he né essite la résolution d'une équation supplémentaire pour onnaître laon entrationdessédimentsdansl'é oulement.Lesystèmed'équationss'é ritalors
⎧
⎨
⎩
∂
𝑡
ℎ + 𝑑𝑖𝑣(𝑞) = 𝑃 − 𝐼
surΩ × [0, 𝑇 ],
∂
𝑡
𝑞 + 𝑑𝑖𝑣
𝑞
2
ℎ
+ 𝑔ℎ∇ℎ = −𝑔ℎ (∇𝑧
𝑓
+ 𝑆
𝑓
)
surΩ × [0, 𝑇 ],
(1 − 𝜙)∂
𝑡
𝑧
𝑓
+ 𝑑𝑖𝑣(𝑞
𝑐
+ 𝑞
𝑠
(𝑐)) = 0
surΩ × [0, 𝑇 ],
∂
𝑡
𝑐 + 𝑑𝑖𝑣(𝑈 𝑐) =
1
ℎ
(𝐴 − 𝐷)
surΩ × [0, 𝑇 ].
où
𝑐
est la on entration sédimentaire moyenne du uide,𝐴
et𝐷
représentent respe tivement l'arra hementetledépt quisemanifestententrela ou hedesédimentsetl'é oulement.Commepourledébittotal
𝑞
𝑒
,lesdébits𝑞
𝑐
et𝑞
𝑠
ainsiquelesquantités𝐴
et𝐷
dépendentdes ara téristiques physiquesdusol(érodibilitéet ohésionparexemple) etdesvariableshydrodynamiques(hauteuret vitesse).Quelques-unesde esloissontprésentéesdanslapartiedédiéeauxloisdefermetures.
Lesgures13et14illustrentlesdeuxmodèlesdé ritspré édemment.Lese ondmodèlesuppose
que les é hanges de sédiments ne s'ee tuent pas dire tement entre le fond et l'é oulement; la
Pluie
𝑃
Inltration𝐼
ℎ
𝑧
𝑓
𝑞
𝑒
Frottemen ts𝑆
𝑓
Figure 13ModèleSaintVenant-Exner
Pluie
𝑃
Inltration𝐼
ℎ
𝑧
𝑓
𝐴 𝐷
𝑞
𝑐
𝑞
𝑠
Frottemen ts𝑆
𝑓
Figure14ModèleSaintVenant-Exnerbi ou he
Nousavonssupposéque lessédimentsn'inuençaientpasdire tementl'é oulement, equi est
valablesila on entrationvolumiquedessédimentsdansleuideestinférieureà
10%
(Graf[Gra99℄). Cette hypothèse justiel'absen e de termes sour es dans les équations de SaintVenant ommeeuxproposésparSimpsonetCastelltort [SC06℄pourla onservationdelamasse:
𝐴 − 𝐷
1 − 𝜙
,
et pourla onservationdelaquantitédemouvements:𝜖Δ(ℎ𝑈 ) −
(𝜌
𝑠
2𝜌
− 𝜌
𝑒
)
𝑔ℎ
2
∇𝑐 −
(𝜌
0
− 𝜌)(𝐴 − 𝐷)𝑈
𝜌(1 − 𝜙)
,
où
𝜖
estle oe ientdevis ositéturbulente,𝜌
𝑠
et𝜌
𝑒
sontrespe tivementladensitédessédiments et de l'eau,𝜌
est la densitédu uide omposé dessédiments et de l'eau(𝜌 = 𝜌
𝑒
(1 − 𝑐)
,𝑐
est la on entration) et𝜌
0
est la densité du fond saturé en sédiments (𝜌
0
= 𝜌
𝑒
𝜙 + 𝜌
𝑠
(1 − 𝜙)
). Cette hypothèseselonlaquellel'eetdessédimentsestfaiblesurl'é oulementsous-entendaussil'égalitéentrelavitessedel'é oulementet elledessédimentsdansl'équationde on entration.Villaretet
Hervouet [VH06℄utilisentun hamp onve teurdiérentdelavitessedel'é oulement:
𝑈
𝑐𝑜𝑛𝑣
def
=
∫
𝑧
𝑠
𝑧
𝑓
𝑢𝑐𝑑𝑧
∫
𝑧
𝑠
𝑧
𝑓
𝑐𝑑𝑧
.
deRousesurles on entrations.Nousavonségalementomislestermesreprésentantleseetsdela
turbulen equipeuventêtreprisen ompteauniveaudel'é oulementparleterme
𝑑𝑖𝑣(𝛾
𝑡
∇𝑢)
dans l'équationdela onservationdelaquantitédemouvementsetauniveaudutransportdesédimentspar le terme
𝑑𝑖𝑣(𝛾
𝑡
∇𝑐)
dans l'équation de on entration. Ilest lair que l'é oulement peut être représentéparunmodèlediérent.Eneet,ilestpossibled'utiliserunmodèleplussimple ommel'onde inématique (Laneet al[LSS℄) ouplus omplet ommeleséquationsde NavierStokes, e
qui fûtfaitparBen
𝑒
ˇ
setal[BTHB06℄.Danslemodèlebi ou he,onpeutdistinguerl'arra hement parleruissellementdel'arra hementparl'eetsplash ommelefaitNord[Nor06℄. Onpeutnoterégalementl'existen edemodèlesatypiques omme eluiutilisépar Abd-el-MaleketHelal[eMH09℄
qui ajouteuneéquationdetransportdelatempérature(and'étudierlela MariutenEgypte).
Le tableau, non exhaustif, suivant ré apitulele travailbibliographiqeee tué : pour haque
mo-dèlesontindiquéslenomdesauteurs,lestermessour eséventuellementajoutésetlaréféren ede
l'arti le.
modèle Auteurs terme(s)sour e(s) REF
supplémentaires
F.BenkhaldounS.SahmimM.Seaïd * [BSS℄
M.J.Castrodiazetal [CDFNF08℄ B.Dewalsetal [DEA
+
08℄ SV L. S hippaS. Pavan [SP09℄ + P.K.Stansbyet al𝑑𝑖𝑣(𝛾
𝑡
∇𝑢)
[SHA+
09℄Exner P. Roos S.Huls herH.DeVriend [RHdV08℄
X.LiuB.J.Landry M.H. Gar ia * [LLG08℄
D. M.KellyN. Dodd * [KD09℄
O.Devau helleetal [DJLZ08℄
J.Bennett
𝑑𝑖𝑣(𝛾
𝑡
∇𝑐)
[Ben74℄S.FagherazziT.Sun [FS03℄
SV D. Prit hardA.J.Hogg [PH03℄
+ P.Gomi,P. Sergent,B.Zhang
𝑑𝑖𝑣(𝛾
𝑡
∇𝑐)
[GPZ04℄Exner G.SimpsonS.Castelltort termes sour es ités [SC06℄
bi ou he C.VillaretJ.-M.Hervouet
𝑈
𝑐𝑜𝑛𝑣
,𝑑𝑖𝑣(𝛾
𝑡
∇𝑐)
[VH06℄G.Nord eetsplash [Nor06℄
M.GopalNaik,E.P.Raoet T.I.Eldho eetsplash [NRE09℄
*onaotédesmodèlesl'inltration,lapluieet lesfrottements.
2.2 Lois de fermetures
Pourrésoudre lesdiérents modèlesprésentés dansla se tionpré édente, onabesoinde lois
de fermetures.Onexposetout d'abordlesloisdetransport sédimentaire 'est-à-direlesloispour
𝑞
𝑒
,𝑞
𝑐
et𝑞
𝑠
.Ensuitenousindiquonslesloisd'arra hementetdedépt.Cesloisétantbiensouvent empiriques, ons'atta heàdonner les ontextesphysiquesd'appli ationsdeslois exposées.EtantOn peut d'ores et déjà indiquer que les lois ont bien souvent un seuil, à partir duquel les
pro essusd'érosionetdetransportdébutent.Autrementdit,lamiseenmouvementdessédiments
nesefaitquesous ertaines onditionsliéesàlavitesseduuideouàla ontraintedufond.
∙
Loisave seuilCettepremièreformuleave seuilpourletransporttotaldessédimentsestassezgénérale.Elle
né essite la onnaissan e de la ontrainte de isaillement au fond
𝜏
𝑏
ainsi que de la ontrainte ritique𝜏
𝑐
quise al uleàpartirdela ontraintedeShields𝜏
∗
𝑐
𝜏
𝑏
def
= 𝜌𝑢
2
,
𝜏
𝑐
= 𝜌
𝑒
(𝑠 − 1)𝑔𝑑
3
𝜏
𝑐
∗
et𝜏
∗
𝑐
def
= 0.05(𝜌
𝑠
− 𝜌
𝑒
)𝑔𝑑
où
𝜌
𝑒
et𝜌
𝑠
sontlesmassesvolumiquesdel'eauet dessédiments,𝑔
estl'a élérationdelagravité,𝑑
est lediamètre dessédimentset𝑠
estlapente.La ontrainteadimensionnéedeShields𝜏
∗
𝑐
aétéétabliepourdespentesfaibles(inférieuresà
2%
)dansdes onditionsparti ulièresd'é oulementet degranulométrie(CastroDiazetal [CDFNF08℄).𝑞
𝑒
=
⎧
⎨
⎩
𝜆
( 𝜏
𝑏
𝜏
𝑐
− 1
)
𝑛
si𝜏
𝑏
> 𝜏
𝑐
,
0
sinon.
Ilexistedenombreusesloispour hoisirlesparamètres
𝜆
,𝑛
et𝜏
𝑐
omme elledeDuBoys(1879)
, de Meyer-Peter-Muller(1948)
, de Van Rijn(1984)
, de Luque et Van Beek(1879)
et de Nielsen(1992)
∙
Loissans seuilLeslois sansseuil supposentque l'érosion ommen e dès queleuide semeten mouvement.
On atout d'abord une loiproposéepar Dewalset al [DEA
+
08℄, qui dépend dela hauteur
ℎ
du uide, de sa vitesse𝑈
, et d'une onstante𝛼
qui est un oe ientde proportionnalité déterminé parles onditionslimites ou onditionsdufond𝑞
𝑒
= 𝛼ℎ𝑈.
Cetteloiestutiliséepouruneappli ationsurunaménagementhydroéle triqueenInde omprenant
un barrage et sa retenue d'eau et un bassin versant à ara tère montagneux. Il s'intéresse en
parti ulier audésensableurprévupourlimiterl'abrasiondelaturbineparlesmatériauxsolides.
La loide Grass dépend dela vitesse
𝑈
d'un oe ient𝐴
𝑔
, qui est un paramètrein luant la taille desgrainsetlavis osité inématique,etd'unexposant𝑚
quiest omprisentre0et3𝑞
𝑒
= 𝐴
𝑔
∣𝑈∣
𝑚
𝑈.
Les oe ients
𝐴
𝑔
et𝑚
peuventêtre hoisispourretrouver ertainesdesloisévoquées pré édem-ment(Meyer-Peter Muller, Nielsen,VanRijn et LuqueetVan Beek)pourlesquellesonauraprissoin d'annuler le seuil. La loi proposée par de Vriend et al [RHdV08℄ pour des sédiments non
ohésifsest
𝑞
𝑒
= 𝛽∣𝑈∣
3
( 𝑈
∣𝑈∣
+ 𝜆∇𝑧
𝑓
)
.En prenant
𝜆 = 0
eten utilisant𝛽 =
𝛼ℎ
∣𝑈∣𝑈
et𝛽 = 𝐴
𝑔
∣𝑈∣
𝑚−2
, nousretrouvonslesloisde Dewals
et Grass.
LaloiproposéeparBeginetal [BMS81℄,repriseparS hippaetPavan[SP09 ℄trouvesesappli ations
danslesruisseauxetdanslesvariationsrapidesduux.Elles'exprimeenfon tiond'unparamètre
expérimental
𝑘
etdu oe ientdefrottement𝑆
𝑓
(déterminéparexempleparlarelationdeChézy ouManningStri kler)𝑞
𝑒
= 𝑘𝑆
𝑓
.
∙
Diéren eentre harriageetsuspensionCertains omme Van Rijn [Rij84a℄ [Rij84b℄ ou Einstein [Ein50℄ hoisissent de diéren ier le
transportde sédimentspar harriage
𝑞
𝑐
de eluiparsuspension𝑞
𝑠
. Ce typede loiss'utilise don pourlemodèlebi ou he.Van Rijn [Rij84a℄ dé rit une loide harriagepar deux paramètres adimensionnels : le diamètre
adimensionnel
𝑑
∗
etunparamètredetransport𝑇
dépendantdelavitessede isaillement(𝑢
∗
)qui
est lavariationdeladéformationau ours dutempset delavitesse ritiquede isaillement(
𝑢
∗
𝑐
).Ilaétabli etteformuleenpro édantàdesexpérimentationssurleterrainave desparti ulesde
0.2
et2𝑚𝑚
.LarelationdeVan Rijn s'é rit𝑞
𝑐
= 0.053
𝑇
2.1
𝑑
0.3
∗
√(𝑠 − 1)𝑔𝑑
3
ave𝑇 =
(𝑢
∗
)
2
− (𝑢
∗
𝑐
)
2
(𝑢
∗
𝑐
)
2
,
où
𝑠 − 1
estladensitérelativedesparti ules.Ledébitdessédimentsensuspensionest𝑞
𝑠
=
∫
𝑧
𝑠
𝑧
𝑓
𝑐𝑢𝑑𝑧.
Pour obtenir la on entration
𝑐
, on résout une équation de transport ou on utilise le prol de Rouse.Lavitessehorizontale𝑢
estdonnéeparunprollogarithmique.2.2.2 Loisd'arra hement etde dépt
Certainsmodèlesrequièrentdesloisreprésentantlesé hangesentrele fondet l'eaupour
l'ar-ra hementAetd'autrespourledépt D.
∙
Loisd'arra hementLesloisd'arra hementreprésententletauxdesédimentsquisedéta hentdusol.Leslois
d'ar-ra hementproposéesparSimpson etCastelltort [SC06℄ dièrentsuivantlanaturedessédiments,
pourlesmatériaux ohésifs
𝐴 =
{
𝛽
(
√
𝑢
2
+𝑣
2
𝑢
𝑐
− 1
)
𝛾
si√
𝑢
2
+ 𝑣
2
≥ 𝑢
𝑐
,
0
sinon,
où
𝛽
estle oe ientd'entraînement,𝑢
𝑐
lavitesseseuild'entraînementet𝛾
unexposantquivaut approximativement1à2etpourlesmatériauxnon ohésifs𝐴 =
⎧
⎨
⎩
160(1 − 𝑝)𝑑(𝜃 − 𝜃
𝑐
)𝑈
∞
𝑅
0.8
𝜃
𝐶
ℎ
si𝜃 ≥ 𝜃
𝑐
,
0
sinon,
où
𝜃
représenteleparamètredeShields,𝜃
𝐶
lavaleur ritique d'entraînementet
𝑈
∞
lavitesseàla surfa elibre.∙
Loisde déptLaloiutiliséeparKrone s'é rit
𝐷 =
{
𝑐𝜔
(
1 −
𝜏
𝑚𝑎𝑥
𝜏
𝑐
)
si𝜏
𝑚𝑎𝑥
∕= 𝜏
𝑐
,
0
sinon,
où
𝑐
est la on entrationdematièreensuspension,𝜏
𝑚𝑎𝑥
lavaleurde isaillementmaximaleet la tension ritique𝜏
𝑐
. Cetteloi ainsique lasuivante dépendent d'un paramètre𝜔
qui est lavitesse de huted'uneparti uleeneau alme.LaloiproposéeparSimpsonetCastelltort[SC06℄ sertnotammentàmodéliserl'érosionengendrée
parlaruptured'unbarrage
𝐷 = 𝜔(1 − 𝐶
𝑎
)
𝑚
𝐶
𝑎
,
où
𝐶
𝑎
estunparamètrequi représentela on entrationvolumétriquesédimentaireprèsdulit.∙
Loispour letaux d'ara hement/dépt en simultanéLese ond modèlepeutaussiêtre ferméparlesloisproposéesparFosteret al[FFN
+
95℄. Pour
lestauxd'arra hement/déptdusàl'é oulementlesloiss'é rivent
𝐴𝐷
𝑓
𝑒
=
{
𝜅
𝑟
(𝜏 − 𝜏
𝑠𝑜𝑙
)
(
1 −
𝑞
𝑠
𝑇
𝑐
)
(1 − 𝜖)
si𝑞
𝑠
≤ 𝑇
𝑐
,
0
sinon,
,
𝐴𝐷
𝑐
𝑒
=
{
𝜅
𝑟
(𝜏 − 𝜏
𝑠𝑜𝑙
)
(
1 −
𝑞
𝑠
𝑇
𝑐
)
𝜖
si𝑞
𝑠
≤ 𝑇
𝑐
,
0
sinon,
,
où𝐴𝐷
𝑓
𝑒
est le taux d'arra hement/dépt du fond et𝐴𝐷
𝑐
𝑒
est le taux d'arra hement/dépt de la ou henon ohésive.Les paramètresde es loissont la apa ité de transport sédimentairedel'é oulement
𝑇
𝑐
et l'érodibilité du sol𝜅
𝑟
. Les variables𝜏
et𝜏
𝑠𝑜𝑙
représentent les ontraintes de isaillementset𝑞
𝑠
est ledébit solideunitairequi orrespondauproduit dudébit liquideunitaire dans la dire tion de l'é oulement parla on entration sédimentaireen suspension. Ces loisainsiquelesdeuxpremièresdelase tionsuivanteontpourappli ationuneétudesurunepar elle.
∙
Loispour letaux d'arra hementdû à l'eet splashL'eet splash est dû à la hute de gouttes de pluie sur le sol qui éje tent les sédiments à
l'endroitde l'impa t.Celaexpliquequelesloisproposéessontdesloisd'arra hementparlapluie
et non d'arra hement/dépt. On expose i i leslois utilisées parLi(1979)[Li79℄ ave
𝐴
𝑓
𝑝
le taux d'arra hementdufondet𝐴
𝑐
𝑝
letauxd'arra hementdela ou henon ohésive𝐴
𝑓
𝑝
= 𝛼𝑅
𝑝
(
1 −
𝑧
ℎ
𝑚
)
(1 − 𝜖),
𝐴
𝑐
𝑝
= 𝛼
𝑑
𝑅
𝑝
(
1 −
𝑧
ℎ
𝑚
)
𝜖.
Les paramètres de es lois sont le oe ient d'érodibilité de la matri e de sol dû au splash
𝛼
, le oe ientd'érodibilitéde la ou he non ohésivedûau splash𝛼
𝑑
,laprofondeur maximalede pénétrationdelapluiedansl'é oulement𝑧
𝑚
, l'intensitédelapluie𝑅
,lepour entagedelamaille re ouverteparla ou hedesédimentsnon ohésifs𝜖
etunexposant𝑝
.parWi ks etBathurst(1996)[WB96 ℄ est:
𝐴 = 𝜔𝐹
𝑊
𝐶
𝐹
𝑘
𝑟
𝐼
2
(2.96𝑆
0
0.79
+ 0.56)
,où
𝜔
estun oe ientde alibration,𝐹
𝑊
unfa teur orre tifdelahauteurdel'eau,𝐶
𝐹
unfa teur degestiondesressour es,𝑘
𝑟
unfa teurd'érodibilitédusol,𝐼
l'intensitédelapluie et𝑆
0
lapente dulit.Cetteloin'estpaspourunmodèlebi ou hedon iln'yai ipasdemodèlequi orrespond,il faudrait pour eladénirun modèle1bis qui tiendrait ompte del'eet splash.Cette loiaété
Cettepartieest onsa réeàlaprésentationdess hémasnumériquesutilisés.Lapremièrese tion
rappellelesméthodesderésolutiondeséquationsde SaintVenant.Ladeuxièmese tion présente
la dis rétisation de l'équation d'Exner. Une méthode de splitting est hoisie pour oupler es
équations. L'équationde SaintVenantest d'abordrésolue, lahauteurd'eau
ℎ
et le débit𝑞
issus de e al ulpermettentdedéterminerledébitsédimentairené essaireàlarésolutiondel'équationd'Exner.
3.1 Dis rétisation du système de SaintVenant
Nousprésentonsi ibrièvementladis rétisationdusystèmedeSaintVenantimplémentéedans
le odede al ul utilisé pendant e stage.Nous indiquonssimplement lesux numériques et les
s hémas d'intégration en temps disponibles mais détaillons la re onstru tion hydrostatique qui
permet degarantirlesétatsd'équilibresaureposdénispar
ℎ + 𝑧
𝑓
= 𝐶
et𝑞 = 0.
Ce systèmeest résoluave destermes sour esliés àlapluie
𝑃
, àl'inltration del'eau𝐼
dans le soletauxfrottements𝑆
𝑓
:∂
𝑡
𝑊
+ ∂
𝑥
𝐹
(𝑊 ) = 𝑇
, où𝑊
def
=
(
ℎ
𝑞
)
,𝐹 (𝑊 )
def
=
⎛
⎝
𝑞
𝑞
2
ℎ
+
𝑔ℎ
2
2
⎞
⎠
et𝑇
def
=
(
𝑃 − 𝐼
−𝑔ℎ∇𝑧
𝑓
− 𝑔ℎ𝑆
𝑓
)
.Lesuxnumériquesd'ordre1disponiblessontleuxdeRusanovetleuxHLLquisontutilisés
ave les hémad'Eulerexpli ite.Lesuxnumériquesd'ordre2sontlesuxMUSCL,ENOetENO
modiéqui sontutilisésave les hémadeHeun(s hémadeRungeKuttad'ordre2).
Onpose
Ω
undomainebornédeℝ
2
qui représentelapar ellequel'onsouhaite étudieret
𝐺
𝔥
unegrille artésiennedeΩ
.Ondis rétise edomaineΩ
en elulle𝜏
𝑖,𝑗
detaille𝑑𝑥 × 𝑑𝑦
enutilisant lesnotationssuivantes:𝜏
𝑖−1,𝑗
𝜏
𝑖,𝑗
𝜏
𝑖+1,𝑗
𝜏
𝑖,𝑗+1
𝜏
𝑖,𝑗−1
𝑑𝑥
𝑑𝑦
Figure15Notationsutilisées
Ilestintéressantdepréserver ertainsétatsstationnaires( ommelesaquesd'eau)dusystème
de SaintVenant dans le adre de nos appli ations. La re onstru tion hydrostatique permet de
préserverlesétatsd'équilibresaureposdénisauniveaudis retpar
ℎ
𝑛+1
𝑖,𝑗
+ 𝑧
𝑓,𝑖,𝑗
= 𝐶
et𝑞
𝑛
entreles ellules
𝜏
𝑖,𝑗
et𝜏
𝑖+1,𝑗
:˜
ℎ
𝑖+
1
2
,𝑗
= ℎ
𝑖,𝑗
+ 𝑧
𝑓,𝑖,𝑗
− max(𝑧
𝑓,𝑖,𝑗
, 𝑧
𝑓,𝑖+1,𝑗
).
Pourgarantirlapositivitédelahauteurd'eau,onprendlapartiepositivede ette variable
ℎ
∗
𝑖+
1
2
,𝑗
= max(0, ˜
ℎ
𝑖+
1
2
,𝑗
).
Ledébit estégalementmodié delafaçonsuivante
𝑞
∗
𝑖+1,𝑗
= 𝑞
𝑖+
1
2
,𝑗
ℎ
𝑖+1,𝑗
ℎ
𝑖,𝑗
.
En utilisant es nouvellesvariables il est né essaire d'introduire le terme sour e dis ret suivant
pourobteniruns hémaéquilibré
𝐷 =
⎛
⎝
0
𝑔
2
(ℎ
∗2
𝑖+
1
2
,𝑗
− ℎ
∗2
𝑖,𝑗
)𝑛
𝑖,𝑗
.
⎞
⎠
Les hémadis ret ave re onstru tion hydrostatiques'é ritnalementdansle adredel'ordre1:
𝑊
𝑖,𝑗
𝑛+1
= 𝑊
𝑛
𝑖,𝑗
−
Δ𝑡
∣𝜏
𝑖,𝑗
∣
(ℱ(𝑊
𝑛
𝑖,𝑗
, 𝑊
𝑖+1,𝑗
𝑛
) − ℱ(𝑊
𝑖−1,𝑗
𝑛
, 𝑊
𝑖,𝑗
𝑛
) − 𝐷
)
où
ℱ
est leux numérique. Les onditionslimitessontimposéessurdes ellules tivessi onest àlafrontièredudomained'étude ommelemontrelagure16𝑊
𝑔
𝑊
𝑑
𝑊
𝑏
𝑊
ℎ
Ω
Γ
𝑔
Γ
𝑑
Γ
𝑏
Γ
ℎ
Figure 16Notationspourles onditionsdebords.
Plusieurs onditionslimitespeuventêtreimposées,parexemplesur lebordgau he
unesortielibreest onsidéréeenimposant
𝑊
𝑔
=
(
ℎ
1,𝑗
𝑞
1,𝑗
)
,
unmurouux nulest onsidéréenimposant
𝑊
𝑔
=
(
ℎ
1,𝑗
−𝑞
1,𝑗
)
.
L'équationd'Exner ave unsoldeporositénulles'é rit :
∂
𝑡
𝑧
𝑓
+ 𝑑𝑖𝑣(𝑞
𝑒
) = 0.
Onintègrel'équationd'Exnersur haque ellule
𝜏
𝑖,𝑗
:∀𝜏
𝑖,𝑗
∈ 𝐺
𝔥
,
∫
𝜏
𝑖,𝑗
∂𝑧
𝑓
∂𝑡
+
∫
𝜏
𝑖,𝑗
𝑑𝑖𝑣(𝑞
𝑒
) = 0.
En supposantquelatopographie
𝑧
𝑓
estsusammentrégulièreetd'aprèslethéorèmedela diver-gen eonobtient:∀𝜏
𝑖,𝑗
∈ 𝐺
𝔥
,
∂
∂𝑡
∫
𝜏
𝑖,𝑗
𝑧
𝑓
+
∫
∂𝜏
𝑖,𝑗
𝑞
𝑒
⋅ 𝑛
𝑖,𝑗
= 0.
où
𝑛
𝑖,𝑗
estlanormaleunitairesortanteàla elulle𝜏
𝑖,𝑗
.Iln'estpaspossiblederempla erdire tement𝑧
𝑓
par𝑧
𝑓,ℎ
dans ette équation ar𝑧
𝑓,ℎ
n'estpasunivaluée sur lesinterfa es. Nousintroduisons dans l'intégraledebordunuxnumérique𝑞
ˆ
𝑒
et é rivonsauniveaudis ret:∀𝜏
𝑖,𝑗
∈ 𝐺
𝔥
,
∂
∂𝑡
∫
𝜏
𝑖,𝑗
𝑧
𝑓,ℎ
+
∫
∂𝜏
𝑖,𝑗
ˆ
𝑞
𝑒
⋅ 𝑛
𝑖,𝑗
= 0.
En utilisantuns hémad'Eulerexpli iteetendé omposantl'intégraledebordonobtient:
𝑧
𝑛+1
𝑓,ℎ,𝑖,𝑗
= 𝑧
𝑛
𝑓,ℎ,𝑖,𝑗
−
Δ𝑡
∣𝜏
𝑖,𝑗
∣
4
∑
𝑘=1
𝑙
𝑘
𝑞
ˆ
𝑒𝑘
⋅ 𝑛
𝑘
,
où𝑧
𝑓,𝑖,𝑗
def
=
∫
𝜏
𝑖,𝑗
𝑧
𝑓,ℎ
.
La
𝑘 − `𝑒𝑚𝑒
arêteave1 ≤ 𝑘 ≤ 4
dela elulle𝜏
𝑖,𝑗
apournormaleextérieureunitaire𝑛
𝑘
etlongueur𝑙
𝑘
.Pourlasuite,on hoisitles onventionssuivantes:𝜏
𝑖,𝑗
𝑛
1
𝑛
3
𝑛
2
𝑛
4
𝑛
1
def
=
(
−1
0
)
, 𝑛
2
def
=
(
0
−1
)
, 𝑛
3
def
=
(
1
0
)
, 𝑛
4
def
=
(
0
1
)
,𝑙
1
= 𝑙
3
= 𝑑𝑦
et𝑙
2
= 𝑙
4
= 𝑑𝑥
.Pourleuxnumériquede
𝑞
ˆ
𝑒
onautiliséleux upwind:ˆ
𝑞
𝑒𝑘
=
{
𝑞
𝑒
(𝑖𝑛)
⋅ 𝑛
𝑘
si𝑢 ⋅ 𝑛
𝑘
≥ 0,
𝑞
𝑒
(𝑒𝑥𝑡)
⋅ 𝑛
𝑘
si𝑢 ⋅ 𝑛
𝑘
< 0.
3.3 CouplageL'organisationgénérale du odeest présentéedansl'algorithme i-après.Lesélémentsajoutés
auprogrammeinitial lorsde estagesonté ritsengras.Onpré isei iles hoixdisponiblespour
eprogramme.Pourlesfrottementsonale hoixentrelesloisdeManningetdeDar yWeisba h,
pourlaloid'érosiononpeut hoisirentrelaloiàseuil, elledeDawson, elledeDewalset ellede
Grass.Pourlesuxnumériques,onale hoixentrelesuxdeRusanovetHLLpourleséquations
de SaintVenant et les ux upwind et entré pour l'équation d'Exner. On pré ise que dans et
algorithmelepasdetempsestre al uléà haqueitérationpourrespe terla onditiondeCFLde
Entrées: CI :
ℎ
0
, 𝑈
0
et𝑧
0
𝑓
CL :𝑊
𝑔
,𝑊
𝑑
,𝑊
𝑏
et𝑊
ℎ
Loidefrottements Loi d'érosionFluxnumérique
ℱ
pouréquationsSaintVenant Flux numériqueˆ
q
e
pour équation d'Exner Tantque𝑡𝑝𝑠 ≤ 𝑇 = 𝑡𝑝𝑠
𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙
FaireCal ulde
𝑑𝑡
RésolutiondusystèmedeSaintVenant
Résolution de l'équation d'Exner
Visualisation des résultats
𝑡𝑝𝑠 ← 𝑡𝑝𝑠 + 𝑑𝑡
Fintant que
Sorties:
ℎ
𝑇
, 𝑈
𝑇
et
𝑧
𝑇
𝑓
On s'est i i basé sur l'algorithme existant qu'on a omplété. On utilise i i lesmêmes pasde
temps et d'espa e pour SaintVenant et pour Exner, mais on pourrait hoisir des pasde temps
diérentssansdi ultésupplémentaire.Ilestimportantdenoterque e hoixdeprendrelesmêmes
pasdetempsetd'espa enousassuregénéralementdevérierlaCFLpourl'équationd'Exner.En
eet, ette ondition dépend du hoix de la loi de débit solide
𝑞
𝑒
et en parti ulier souvent du paramètred'érodibilité.Parexemple,pour𝑞
𝑒
= 𝑘
𝑟
𝑈
la onditiondeCFLpourl'équationd'Exner est respe téepour:𝑘
𝑟
Δ𝑡
Δ𝑥
≤ 1.
Onrapellequela onditiondeCFLpourlesystèmedeSaintVenantest:
𝑠𝑢𝑝(∣𝑢 −
√𝑔ℎ∣, ∣𝑢 + √𝑔ℎ∣)
Δ𝑥
Δ𝑡
≤
1
2
.
Or,on hoisitgénéralement:𝑘
𝑟
<< 2𝑠𝑢𝑝(∣𝑢 −
√
On présente dans ette partie les diérentes simulations réalisées. Pour ommen er, un as
test analytique nousa permis de validerl'implémentation de l'équation d'Exner et de omparer
les hémadesplittingprésentéàlase tionpré édenteave uns hémaderelaxationdétaillédans
l'annexe A. Le as test suivant on erne l'arasement d'une dune dans le as d'un é oulement
unidire tionnel.Letroisième assimulela réationd'uneravinepouruné oulementbidimensionnel.
4.1 Validation ave solution analytique
Ce premier as test proposé par Kubatko et al [KWD06℄ possède une solution analytique et
permet de vérier l'implémentation de l'équation d'Exner indépendamment de la résolution des
équationsdeSaintVenant.Ils'agitdel'évolutiond'uneduneinitialementsymétrique,submergée
par l'eau,subissantuné oulement permanentunidire tionnel. Ledomained'étude
Ω
et la durée naledesimulationsontΩ = [−10, 10]
et𝑇 = 5𝑠.
Latopographieinitialeestdonnéeparlafon tion∀𝑥 ∈ Ω,
𝑧
𝑓
(𝑥, 𝑡 = 0) = 1 + cos
(
𝜋𝑥
10
)
.
Lasolutionanalytiqueobtenueparlaméthodedes ara téristiquesest𝑧
𝑓
(𝑥, 𝑡) = 1 + 𝑐𝑜𝑠
( 𝜋
10
(
𝑥 −
𝑡
(3 − 𝑧
𝑓
)
2
))
,
e quipermetd'obteniruneexpressionanalytiquedudébitsédimentaire
𝑞
𝑒
=
1
3 − 𝑧
𝑓
.
Lasurfa elibreestsupposée onstante
ℎ + 𝑧
𝑓
= 3.
ℎ + 𝑧
𝑓
= 3
𝑧
𝑓
(𝑥,
0) =
1 + 𝑐𝑜𝑠(𝜋𝑥
/10)
Figure 17s hémadelasituation initiale
Lasolutionanalytiqueétantdénie impli itement,nousavonsutilisélaméthodedupointxe
pourla déterminer(la méthode deNewton Raphsonest inutilisable ar ladérivée s'annule).Les
graphiquesde lagure18montrentlatopographieinitialeet latopographieauxtemps
𝑡 = 2, 5𝑠
et𝑡 = 4, 5𝑠
. L'é artentre lasolution analytique et lasolution numérique augmente au ours du temps.0
0.5
1
1.5
2
2.5
3
-10
-8
-6
-4
-2
0
2
4
6
8
10
topographie
x
0 s
solution numerique
solution analytique
topographie initiale du sol
0
0.5
1
1.5
2
2.5
3
-10
-8
-6
-4
-2
0
2
4
6
8
10
topographie
x
2.5 s
solution numerique
solution analytique
topographie initiale du sol
0
0.5
1
1.5
2
2.5
3
-10
-8
-6
-4
-2
0
2
4
6
8
10
topographie
x
4.5 s
solution numerique
solution analytique
topographie initiale du sol
Figure18Castestanalytique à0s,2.5s et4.5s.
L'ordrede onvergen edus hémaaétévériéentraçantl'erreur
𝐿
2
(Ω)
entrelasolutionanalytique
et lasolutionappro héeautempsnal enfon tiondupasd'espa e
𝑑ℎ
(ave𝑑ℎ = 𝑑𝑥 = 𝑑𝑦
):𝑒
𝐿
2
(Ω)
= ∥𝑧
𝑓
(⋅, 𝑇 ) − 𝑧
𝑓,ℎ
(⋅, 𝑇 )∥
𝐿
2
(Ω)
.
Legraphiquedelagure19représentelelogarithmedel'erreurenfon tiondulogarithmedupas
d'espa e
𝑑ℎ
enrouge,etladroitedepente−1
envert.La ourbed'erreurobtenue onrmequele s hémautilisé estbiend'ordre1.0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
1.4
1.6
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
1.4
1.6
1.8
log(normeL2)
log(dh)
convergence
Figure19Erreurobtenueparrapportàlasolutionanalytique
Pour e astest,nousavonségalement omparélaméthodedesplittingaus hémaderelaxation
présentéenannexedontlesparamètressont
𝑎
,𝑏
et lepasdetemps𝑑𝑡
:𝑎 = 0.25,
𝑏 = 1 𝑒𝑡
𝑑𝑡 = 0.01𝑠.
Le hoixduparamètre
𝑎
n'apasd'importan e ariln'intervientquedanslarésolutiondeséquations de SaintVenantqui nesontpasrésoluesi i.Le graphiquede lagure20montreledépla ementde ladune obtenueave le s hémade relaxationà
𝑡 = 4, 5𝑠
. Lasolutionobtenuenumériquement est pro hedelasolutionanalytique.0
0.5
1
1.5
2
2.5
3
-10
-5
0
5
10
topographie
x
4.5 s
solution numerique
solution analytique
topographie initiale
Figure 20Castestanalytiqueauboutde4.5s
Le graphedelagure21montre les ourbesd'erreursen fon tionde
𝑏
auxtemps𝑡 = 4.5𝑠
.Pour la ourbed'erreuronapris lavaleurabsolue dela solutionanalytiquemoins lasolutiontrouvéenumériquement.
𝑒 = ∣𝑧
𝑓
− 𝑧
𝑓,ℎ
∣
On visualise lairementsur e graphique que plus
𝑏
est petit, plus lasolution donnée par le s hémaderelaxationest bonne.Onrappellequedansleshypothèsesdelaméthodederelaxationon a supposé que
𝑏
est bien plus grand que 1 pour for er l'ordre des valeurs propres, e qui a pourobje tifdepréserverla onditionCFL.Onpeutégalementobserversur egraphiquequela0
0.05
0.1
0.15
0.2
0.25
0.3
0.35
-10
-5
0
5
10
erreur
x
t=4.5s
splitting
b=1
b=2
b=3
b=4
Figure21Comparaisondesméthodesderésolutionà4.5s
Comptetenudesrésultatsilseraitintéressant,lorsquelaméthodederelaxationprendraen ompte
lestermessour es,de omparer esdeuxméthodessurd'autres astest.Onselimiteradon pour
lemomentàutiliserlaméthodedesplitting.
4.2 Dune arasée
Cedeuxième astest onsisteàobserverl'évolutiond'unedunepositionnéesurunplanin liné.
L'obje tif est detester les héma de ouplagedansune onguration simple.Bienqu'il présente
un ara tère monodimensionnel nous avons réalisé e as test en onsidérant une topographie
bidimensionnelle. Ledomained'étude
Ω
et laduréenaledesimulationsontΩ = [−10, 10] × [−1.5, 1.5]
et𝑇 = 3000𝑠.
Ladune estreprésentéeparlafon tionsuivante∀(𝑥, 𝑦) ∈ Ω,
𝑓 (𝑥, 𝑦) = 0.85 +
1
6
cos
(
𝜋𝑥
10
)
,
qui subitunerotationproduisantunepente d'environ
2%
:∀(𝑥, 𝑦) ∈ Ω,
𝑧
𝑓
(𝑥, 𝑦, 𝑡 = 0) = 𝑥 sin
( −𝜋
150
)
+ 𝑓 (𝑥, 𝑦) cos
( −𝜋
150
)
.
Cettetopographieinitialeestreprésentéesurlesgures22et23.
-10
-5
0
5
10-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
0.4
0.6
0.8
1
1.2
1.4
0 s
topographie du sol
x
y
z
Figure 22Topographieinitiale.
0.4
0.6
0.8
1
1.2
1.4
-10
-5
0
5
10
z
x
0 s
topographie du sol
topographie initiale du sol
∀(𝑥, 𝑦) ∈ Ω,
ℎ(𝑥, 𝑦, 0) = 0,
𝑈 (𝑥, 𝑦, 0) = 0,
et𝑞
𝑒
(𝑥, 𝑦, 0) = 0.
Une hauteurd'eauℎ
𝑔
estimposéeprogressivementsurlebordgau hedudomaineΩ
:∀(𝑥, 𝑦) ∈ Γ
𝑔
,
ℎ
𝑔
(𝑥, 𝑦, 𝑡) =
⎧
⎨
⎩
(1.3 − 𝑧
𝑓
(𝑥, 𝑦, 𝑡)
) 𝑡
20
si𝑡 < 20,
1.3 − 𝑧
𝑓
(𝑥, 𝑦, 𝑡)
si𝑡 ≥ 20.
Sur e bord la vitesse dans la dire tion de l'é oulement vérie la onservation de l'invariantde
Riemann
𝑢 − 2
√
𝑔ℎ
etlavitessetransversaleestnulle :∀(𝑥, 𝑦) ∈ Γ
𝑔
,
𝑢
𝑔
(𝑥, 𝑦, 𝑡) − 2
√
𝑔ℎ
𝑔
(𝑥, 𝑦, 𝑡) = 𝑢(𝑥, 𝑦, 𝑡) − 2
√𝑔ℎ(𝑥, 𝑦, 𝑡)
et𝑣
𝑔
(𝑥, 𝑦, 𝑡) = 0.
Des onditionsd'imperméabilitéssontimposéessurlesbordshautetbasdudomaineetunesortielibre estimposéesurleborddroitdudomaine.Ledébit sédimentairevérieuneloilinéaireenla
vitesselorsque leseuil
𝑢
𝑐
estdépassé:∀(𝑥, 𝑦) ∈ Ω,
𝑞
𝑒
(𝑢) = 𝑘
𝑟
(∣𝑢∣ − 𝑢
𝑐
)
+
.
où
𝑘
𝑟
= 1𝑐𝑚
estle oe ientd'érodibilitéet𝑢
𝑐
= 0.6𝑚.𝑠
−1
est lavitesseseuil.
Lagure24montrequel'érosionseproduitdanslemêmesensque eluidel'é oulement.Eneet,
lesquartsdeplan
𝒫
1
def
= {(𝑥, 𝑦), 𝑞
𝑒
⋅ 𝑛 > 0
et𝑢 < 0}
et𝒫
2
def
= {(𝑥, 𝑦), 𝑞
𝑒
⋅ 𝑛 < 0
et𝑢 > 0}
nefontpas partie del'ensembleadmissible delaloi hoisie.𝑢
𝑞
𝑒
⋅ 𝑛
𝑢
𝑐
−𝑢
𝑐
𝒫
1
𝒫
2
Figure24Loisd'erosionave seuil
Comme etteloid'érosiondépendex lusivementdelavitesse,les onditionsauxlimites
on er-nant l'équation d'Exner proviennent de elles imposées dans le système de SaintVenant. Nous
pré isons qu'iln'y ani pluie niinltration et lesfrottementssont modélisésparlaloide Dar y
Weisba have un oe ientunitaire.Lepasd'espa eestsimilairedanslesdeuxdire tionsetvaut
10𝑐𝑚
.Pourlarésolutiondesé oulementssuper iels,laméthoded'ordre1ave leuxdeRusanov est hoisie.∙
Résultatsave les paramètresinitiauxLa gure 25 représente la topographie à deux instants de la simulation. A
𝑡 = 160𝑠
, nous observons lairementdu déta hementsur l'intervalle[−5, 5]
et du dépt surl'intervalle[5, 10]
.A𝑡 = 2000𝑠
,l'étatstationnaireestatteintpuisque latopographieestdevenueunplan in liné.0.4
0.6
0.8
1
1.2
1.4
-10
-5
0
5
10
z
x
160 s
hauteur d’eau
topographie du sol
topographie initiale du sol
0.4
0.6
0.8
1
1.2
1.4
-10
-5
0
5
10
z
x
2000 s
hauteur d’eau
topographie du sol
topographie initiale du sol
Figure25Etatdeladuneà
𝑡 = 160𝑠
et𝑡 = 2000𝑠
.Onobservesurlegraphique26uneaugmentationprogressivedudébithydrauliquelorsdupassage
de la dune et ensuite on peut visualiser le débit uniforme après l'arasement totale de la dune.
L'augmentation de e débit s'explique par une augmentation de lahauteur ( f gure25) et une
augmentationdelavitesse.Apartirde
2000𝑠
ledébit est onstantpuisquel'état stationnaireest atteint.0
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
0.6
0.7
0.8
0.9
1
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
debit hydraulique
temps
hydrogramme
Figure26Hydrogrammeuniforme même lorsque la dune a omplètement disparu. Sur e sédimentogramme on voit que
le débit desédimentsà l'exutoireaugmentede manièreassezrégulière jusqu'àenviron
800𝑠
puis diminueetsestabiliseàundébit onstantàpartirde2000𝑠
.L'alluredela ourbeestdueau hoix des paramètres, ona don dans la suite de e rapport fait varier es paramètres an d'observerleursinuen essurledébitdesédimentsàl'exutoire.Lorsquelerégimestationnaireestatteint,la
0
0.002
0.004
0.006
0.008
0.01
0.012
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
debit sedimentaire
temps
sedimentogramme
Figure27Sédimentogrammehauteuretlavitessesont onstantesdesortequeledébithydrauliqueetledébitsédimentairesoient
uniformes suivant ladire tionde l'é oulement ommelemontrentl'hydrogrammedelagure26
etlesédimentogrammedelagure27.La on entrationdesédimentsestdénie ommelerapport
entre es débits
𝑐 =
𝑞
𝑒
𝑞
.
Legraphiquedelagure28permetdevisualiser ette on entrationau oursdutempsetpermetde
vérierqueleseuilde10%n'estjamaisdépasséàl'exutoire.Commeonl'apré isédanslapremière
partieledépassementde eseuilimposeraitd'ajouteruntermesour epourlamassesédimentaire
dansl'équationde onservationdelamassedusystèmedeSaintVenant.Nousobservons lairement
sur egraphique,parune roissan e suivied'unedé roissan edela ourbe,lepassagedeladune
à l'exutoire.Nous pouvonségalementobserverquela on entrationatteint une valeurmaximale
de1.8%quiest largementinférieureauseuilde10%.
0
0.002
0.004
0.006
0.008
0.01
0.012
0.014
0.016
0.018
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
concentration
temps
concentration sedimentaire du fluide
∙
Inuen e desparamètres𝑘
𝑟
et𝑢
𝑐
Nousnousintéressonsàprésentàlasensibilité desparamètres
𝑘
𝑟
et𝑢
𝑐
delaloid'érosionsur le sédimentogramme.Legraphiquedelagure29permetde visualiserle sédimentogrammeavediérents
𝑘
𝑟
. Ainsi,pour𝑘
𝑟
= 5𝑐𝑚
nous pouvonsvoir lairementlepassage deladune pour.De plus pour e𝑘
𝑟
l'établissement du régime stationnairese fait beau oup plus rapidement, e qui revientà direque plus𝑘
𝑟
est grandplus ladune s'érodera rapidement et plus vite on atteindra le régime stationnaire. En d'autres termes,plus la résistan e du sol sera faible 'est-à-dire plusl'érodibilitéde esolseraforte plusil yaurad'érosion.
0
0.005
0.01
0.015
0.02
0.025
0.03
0.035
0.04
0.045
0.05
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
debit sedimentaire
temps
Comparaison sedimentogramme
Kr=0.05
Kr=0.01
Kr=0.005
Figure29Inuen e de
𝑘
𝑟
surlesédimentogrammeDemême onfaitvarier leparamètredelavaleurseuil
𝑢
𝑐
and'observerl'eet produit.Pour ela on a xé𝑘
𝑟
à1𝑐𝑚
. Pour la valeur seuil d'érosion, inversement à𝑘
𝑟
, plus ette valeur est petite plus il y aura d'érosion. Tout en sa hant que si ette valeur seuil est plus grande que lavitesse à haqueinstanten haqueendroit, alorsil n'y aura pas d'érosion.Par exemplei i si on
prend
𝑢
𝑐
= 0.8𝑚.𝑠
−1
alorsiln'y auraau uneérosion.Ilfaut remarquerqu'uneérosiontropforte
troprapidementproduiraune on entrationsédimentairesupérieureauseuilde
10%
.End'autres termes, si on hoisit𝑘
𝑟
= 5𝑐𝑚
et𝑢
𝑐
= 0.4𝑚.𝑠
−1
alorson dépasse ette valeur e qui impose de
hangerdemodèle.