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2015-2016

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Texte intégral

(1)

ISA BTP, 2◦ann´ee ANN ´EE UNIVERSITAIRE 2015-2016

CONTR ˆOLE CONTINU

´

Equations diff´erentielles.

Dur´ee : 1h30 Les calculatrices sont autoris´ees.

Tous les exercices sont ind´ependants.

Il sera tenu compte de la r´edaction et de la pr´esentation.

Exercice 1 Un ballon d’enfant (de masse m) gonfl´e `a l’h´elium poss`ede une force ascension-nelle F constante (gravit´e d´eduite) et il est expos´e `a un vent horizontal de vitesse V constant. On le lˆache sans vitesse initiale et en notant respectivement x(t) et y(t) l’abscisse et l’ordonn´ee de sa position `a l’instant t, le principe fondamental de la dynamique produit les ´equations diff´erentielles ci-dessous :

       mx00 = k (V − x0) (E1) my00= F (E2) x(0) = x0(0) = 0, y(0) = y0(0) = 0 k ´etant une constante positive.

1. Donner un sens `a chacune de ces ´equations.

2. D´eterminer les fonctions x et y donnant la position du ballon `a chaque instant. 3. Quel type de trajectoire adopte le ballon apr`es un temps tr`es long ?

4. Donner une limite au mod`ele.

? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?

Exercice 2 Soit

(E) : sin(t)y0− cos(t)y = sin(2t) 1. `A quelle classe appartient l’´equation diff´erentielle (E) ?

2. D´eterminer les valeurs interdite de (E) et donner les intervalles de r´esolution Ikpour k ∈ Z.

3. Montrer que les solutions de l’´equation homog`ene associ´ee `a (H) sur Ik sont les fonctions

de la forme

yh : t 7−→ λk. sin(t), λk∈ R

4. `A l’aide de la m´ethode de variation de la constante, montrer que la fonction yp : t 7−→ ln sin2(t) sin(t)

(2)

5. Donner l’ensemble des solutions de (E) sur Ik pour tout k ∈ Z.

6. Montrer que toutes les solutions d´efinies sur I−1 =] − π, 0[ et I0 =]0, π[ se prolongent en 0.

7. En ´etudiant la d´erivabilit´e de fonctions prolong´ees `a la question pr´ec´edente, montrer que (E) n’admet aucune solution traversant la valeur interdite 0.

? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?

Exercice 3 En chimie, l’´etude de la vitesse de r´eaction de certaines r´eactions chimiques produit des ´equations diff´erentielles de la forme

(E) : y0 = (1 − Ay)(1 + By)

la fonction y repr´esentant une concentration, A et B ´etant des constantes positives caract´eristiques de la r´eaction ´etudi´ee.

1. De quel type d’´equation diff´erentielle s’agit-il ? 2. ´Etude qualitative

(a) D´eterminer les solutions constantes de (E) et leurs natures. (b) Tracer l’allure de quelques solutions de (E).

3. R´esolution exacte

(a) D´eterminer deux constantes α et β (d´ependant de A et B) telles que ∀X 6∈ 1 A, − 1 B  , 1 (1 − AX)(1 + BX) = α 1 − AX + β 1 + BX

(b) En d´eduire l’ensemble des solutions de (E) sur R. On donnera en particulier l’unique solution de (E) v´erifiant la condition initiale y(0) = y0 (pour y0 ∈ R quelconque).

(c) Comparer le comportement des solutions obtenues `a la question pr´ec´edente avec les informations issues de l’´etude qualitative.

? ? ?

(3)

CORRECTION

Exercice 1 :

1. Ces ´equations sont issues du principe fondamental de la dynamique : X−→F = m.−→a . En projetant cette ´egalit´e vectorielle sur l’axe des ordonn´ees, on ne trouve que la force ascendante (constante), d’o`u la seconde ´equation portant sur y. En projetant sur l’axe des abscisses, on retrouve, dans la premi`ere ´equation, le fait que la force du vent est proportionnelle `a la diff´erence entre la vitesse du vent V et la vitesse du ballon (x0). 2. Il s’agit ici de deux ´equations diff´erentielles lin´eaires, d’ordre deux, `a coefficients constants,

avec des seconds membres constants. Ainsi, la premi`ere ´equation s’´ecrit

(E1) : mx00= k(V − x0) ⇐⇒ x00+ k mx 0 = kV m

Le polynˆome caract´eristique de cette ´equation est P1(X) = X2+mkX = X X + mk. Les

racines de ce polynˆome ´etant X = 0 et X = −mk, les solutions de l’´equation homog`ene associ´ee `a (E1) sont

xh : t 7−→ λ + µe−

k

mt, λ, µ ∈ R

Par ailleurs, le second membre de l’´equation (E1) est constant. Cependant, si l’on

in-jecte une solution constante yp(t) = k dans cette ´equation, on obtient l’´egalit´e 0 = kVm.

Autrement dit, (E1) n’admet pas de solution constante. On cherche alors une solution

particuli`ere de (E1) sous la forme yp(t) = at. On a alors y0p(t) = a et y 00

p(t) = 0. En

injectant ces formes dans l’´equation (E1), on obtient

0 + k ma =

kV

m ⇐⇒ a = V

La fonction yp : t 7→ V t est donc une solution de (E1) et les solutions de (E1) sont

y : t 7−→ λ + µe−mkt+ V t

Parmi toutes ces solutions, l’unique fonction v´erifiant en outre les conditions initiales x(0) = x0(0) = 0 est associ´ee aux valeurs de λ et µ v´erifiant le syst`eme

 λ + µ = 0 −k mµ + V = 0 ⇐⇒  λ = −µ = − V m k µ = V m k

la seconde ´equation ´etant obtenue en posant t = 0 dans l’expression y0(t) = −mkµe−mkt+V .

Ainsi, l’abscisse du ballon `a chaque instant est donn´ee par x(t) = V m k  e−mkt− 1  + V t

L’´equation (E2) est du mˆeme type que l’´equation (E1). Cependant, puisqu’elle ne fait

intervenir que la d´eriv´ee seconde y00, elle s’int`egre “`a vue” et l’on obtient : y00(t) = F ⇐⇒ y0(t) = F t + λ ⇐⇒ y(t) = 1

2F t

2+ λt + µ

D’autre part, les conditions initiales y(0) = y0(0) = 0 imposent ´egalement λ = µ = 0. Ainsi, l’ordonn´ee de la position du ballon est donn´ee par la fonction

y : t 7−→ 1 2F t

(4)

3. Au bout d’un temps long, le terme V mk 

e−mkt− 1



devient n´egligeable dans l’expression de x(t). Le comportement de cette fonction est alors proportionnel `a t. L’ordonn´ee ´etant quant `a elle proportionnelle `a t2, il est possible d’´etablir une relation de la forme y = Ax2. Autrement dit, le ballon adopte, au bout d’un temps long, une trajectoire parabolique. 4. La principale limite au mod`ele choisi est le fait de supposer la force ascensionnelle F

constante. En effet, si l’altitude change beaucoup, la pression atmosph´erique change ´egalement et le force F doit diminuer.

? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? Exercice 2 :

1. C’est une ´equation diff´erentielle lin´eaire d’ordre 1 `a coefficients variables et non homog`ene. 2. Les valeurs interdites sont ici les valeurs de t pour lesquelles le coefficient sin(t) de y0 est nul, soit tous les r´eels tk = kπ pour k ∈ Z. Les intervalles de r´esolution de (E) sont donc

les intervalles

Ik=]kπ, (k + 1)π[, k ∈ Z

3. Soit k ∈ Z. L’´equation homog`ene associ´ee `a (E) est

(H) : sin(t)y0+ cos(t)y = 0 Ainsi, sin(t)y0− cos(t)y = 0 ⇐⇒ y 0 y = cos(t) sin(t) ⇐⇒ ln |yh(t)| = ln | sin(t)| + C ⇐⇒ yh(t) = λk.| sin(t)|

Par ailleurs, sur l’intervalle Ik, la fonction sinus est de signe constant. Ainsi, quitte `a

remplacer λk par −λk, les solutions de (H) sur Ik sont

yh : t 7−→ λk. sin(t), λk∈ R

4. La m´ethode de variation de la constante incite `a rechercher, sur Ik, une solution yp de

l’´equation (E) sous la forme

yp(t) = λk(t). sin(t)

Mais alors yp0(t) = λ0k(t). sin(t) + λk(t). cos(t) et yp est une solution de (E) si et seulement

si

sin(t)yp0(t) − cos(t)yp(t) = sin(2t)

⇐⇒ sin(t) λ0k(t). sin(t) +   λk(t). cos(t) − (((( (((( ((

cos(t).λk(t). sin(t) = sin(2t)

⇐⇒λ0k(t) = sin(2t) sin2(t) = 2   sin(t) cos(t) sin2(t) = 2cos(t) sin(t) En posant λk(t) = 2 ln | sin(t)| = ln sin2(t), on obtient bien

(5)

5. D’apr`es les calculs pr´ec´edent, les solutions de (E) sur Ik sont donc toutes les fonctions de

la forme

y : t 7−→ λk. sin(t) + ln sin2(t) . sin(t), λk ∈ R

quelque soit k ∈ Z.

6. Notons y0 la solution g´en´erique de (E) sur l’intervalle I0 =]0, π[ :

∀t ∈]0, π[, y0(t) = λ0. sin(t) + ln sin2(t) . sin(t), λ0 ∈ R

Par croissance compar´ee, on a lim t→0+ln sin 2(t) . sin(t) = 0 et lim t→0+y0(t) = 0 quelque soit λ0 ∈ R.

On montre de mˆeme que toutes les solutions de (E) sur I−1 =] − π, 0[ tendent vers 0

quand t → 0−.

On peut ainsi prolonger ces solutions en 0 en posant y0(0) = y−1(0) = 0.

7. Pour ´etudier la d´erivabilit´e des solutions prolong´ees y0 et y−1, on ´etudie la limite des taux

d’accroissements associ´es. Or T0(t) =

y0(t) − y0(0)

t =

λ0. sin(t) + ln sin2(t) . sin(t)

t = λ0. sin(t) t + ln sin 2(t) .sin(t) t

Or par ´equivalence, on a sin(t)t → 1. Donc T0(t) → −∞ quand t → 0+. Ainsi, aucune

solu-tion de (E) sur I0 ne se prolonge en une solution d´erivable en 0. L’´equation (E) n’admet

donc aucune solution d´efinie en 0.

Graphiquement, on obtient les familles de courbes ci-dessous :

-6 -4 -2 2 4 6 -4 -2 2 4 ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?

(6)

Exercice 3 :

1. Il s’agit d’une ´equation diff´erentielle non lin´eaire et autonome.

2. (a) L’´equation (E) est de la forme y0 = F (y) avec F (y) = (1−Ay)(1+By). Les solutions constantes de (E) sont donn´ees par les racines de F . Or

F (y) = 0 ⇐⇒ (1 − Ay)(1 + By) = 0 ⇐⇒ y = 1

A ou y = −

1 B Les solutions constantes de (E) sont donc

c1 : t 7−→

1

A et c2 : t 7−→ −

1 B

Par ailleurs, la nature de ces points fixes est donn´ee par le signe de la d´eriv´ee F0 en chacun de ces points. Or

F0(y) = −A(1 + By) + B(1 − Ay) Donc F0 1 A  = −A  1 + B A  = −A − B < 0 et F0  −1 B  = B  1 − B −A  = A + B > 0 c1 est donc un point fixe stable et c2 est un point fixe instable.

On obtient le graphe si dessous :

1 2 3 4 5 6 7 -25 -20 -15 -10 -5 5 10

3. (a) Soient α, β ∈ R tels que ∀X 6∈A1, −B1 , on ait 1 (1 − AX)(1 + BX) = α 1 − AX + β 1 + BX (?)

En multipliant l’´egalit´e ci-dessus par (1 − AX), on a 1 1 + BX = α + β 1 − AX 1 + BX En posant X = A1, on a alors α = 1 1 + B A = A A + B

(7)

De mˆeme, on multipliant l’´egalit´e (?) par (1 + BX), on a 1

1 − AX = α

1 + BX 1 − AX + β En posant alors X = −B1, on obtient

β = 1 1 + AB = B A + B et ∀X 6∈ 1 A, − 1 B  , 1 (1 − AX)(1 + BX) = 1 A + B  A 1 − AX + B 1 + BX  (b) (E) ⇔ y 0 (1 − Ay)(1 + By) = 1 ⇔ Ay 0 1 − Ay + By0 1 + By = A + B ⇔ − ln |1 − Ay(t)| + ln |1 + By(t)| = (A + B)t + C ⇔ 1 + By(t) 1 − Ay(t) = λe (A+B)t

⇔ 1 + By(t) = λe(A+B)t(1 − Ay(t))

⇔ (B + λAe(A+B)t)y(t) = λe(A+B)t− 1

⇔ y(t) = λe

(A+B)t− 1

B + λAe(A+B)t =

λeAt− e−Bt

Be−Bt+ λAeAt (??)

Parmi toutes ces solutions, la solution v´erifiant en outre la condition initiale y(0) = y0

correspond `a l’unique valeur de λ v´erifiant λ − 1

B + λA = y0 ⇔ (λ − 1) = y0(B + λA) ⇔ λ =

y0B + 1

1 − y0A

(? ? ?) Ainsi, l’unique solution cherch´ee est la solution d´efinie par

y(t) = y0B+1 1−y0Ae At− e−Bt Be−Bt+y0B+1 1−y0AAe At = (y0B + 1)eAt+ (y0A − 1)e−Bt (1 − y0A)Be−Bt+ (y0B + 1)AeAt

(c) D’apr`es la formule (??), on voit que si λ > 0, alors le d´enominateur de y(t) ne s’annule jamais. y est donc d´efinie sur R et l’on a y(t) → A1 quand t → +∞.

R´eciproquement, si λ < 0, alors le d´enominateur de y(t) s’annule pour t = A+B1 ln −λAB. Dans ce cas, les solutions de (E) associ´ees `a ces valeurs de λ “explosent” en un temps fini.

Or d’apr`es la formule (? ? ?), on voit que le signe de λ d´epend directement de la position de y0 par rapport `a A1 et −B1. Pr´ecis´ement,

(8)

• si −1

B < y0 < 1

A, alors λ > 0 et les solutions de (E) associ´ees `a ces conditions

initiales sont born´ees (entre −B1 et A1),

• si y0 > A1, alors les solutions de (E) associ´ees “explosent” pour un t < 0. En ne

consid´erant que les t > 0, on retrouve le comportement issu de l’´etude qualitative : ces solutions d´ecroissent vers le point fixe stable A1,

• si y0 < −B1, les solutions associ´ees `a (E) explosent en un temps fini (strictement

positif).

? ? ?

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