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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Seize associations de professeurs spécialistes prennent position sur les réformes en cours

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Academic year: 2021

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COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA CONFERENCE DES PRESIDENTS DES ASSOCIATIONS DE PROFESSEURS SPECIALISTES

-1- LES ETUDES AU COLLEGE ET AU LYCEE Al Les dommages causés par la diminution des horaires

Dans les collèges et dans les lycées, la diminution des horaires d'enseignement amène un appauvrissement des contenus, et une grande difficulté, voire une impossibilité, d'utiliser des méthodes actives.

Dans les collèges, les« horaires-fourchettes» ont abouti trop souvent à n'adopter que les seuls horaires-plancher. lis créent des tensions dans les établissements. Les dispositions pour la rentrée 2000 (B. O. du 20 janvier 2000 p. 123 « Le nombre d'heures consacrées ... à telle ou telle discipline peut aller d'un collège à l'autre, ou d'une discipline à l'autre, ou d'une classe à l'autre au sein d'un même collège ») risquent d'accentuer les inégalités en mettant les élèves dans des conditions inégalement favorables. Des horaires nationaux sont nécessaires pour que tout élève, quelle que soit son origine sociale ou géographique, puisse bénéficier d'un enseignement de qualité. Les heures consacrées aux élèves en difficulté, ou à la gestion de l'hétérogénéité des élèves, doivent faire l'objet d'une enveloppe horaire supplémentaire, et ne doivent jamais être prises sur l'horaire national de l'ensemble des élèves d'une classe. Avant d'aider les élèves en difficulté, il vaudrait mieux de ne pas commencer par les mettre en difficulté.

B l Des travaux en petits groupes sont nécessaires

Ils doivent pouvoir se faire pendant les heures d'enseignement, et tenir compte aussi bien des conditions matérielles que des exigences pédagogiques propres à la discipline. Ce qui peut se réaliser :

- par des dédoublements de classes, sur des seuils fixés nationalement en fonction des besoins de la discipline, et placés dans

1' emploi du temps de façon compatible avec la progression pédagogique de 1' ensemble de la classe.

-pour les sciences de la vie et de la terre, la physique-chimie, la technologie, par la constitution de groupes dont l'effectif ne doit pas dépasser 16 élèves, voire 12 dans certaines spécialités, en raison de la nature même de ces disciplines et pour d'évidentes raisons de sécurité.

C l Les options

Les élèves doivent pouvoir suivre les options de leur choix dans un établissement de leur secteur Dl L'interdisciplinarité repose sur l'existence même des disciplines.

Au collège les élèves sont initiés à la spécificité des disciplines. Les travaux croisés ne doivent être envisagés que dans le c~ de moyens spécifiques, accordés en plus des heures d'enseignement disciplinaire. Une évaluation de cette expérience est indis-pensable avant toute généralisation. Ces travaux ne peuvent donc être déj~ pris en compte au brevet.

Au lycée, il est faux que les Travaux personnels encadrés constituent la première fois où l'on pratique des travaux interdisci-plinaires et où l'on initie les élèves à la recherche. Bien des professeurs ont pratiqué cela depuis longtemps et ces travaux ont fait l'objet de publications. On ne peut donc comprendre que leur expérience en la matière soit tenue pour inexistante, alors qu'ils de-vraient au contraire être consultés.

E l TI faut lutter contre une hiérarchisation des séries

Il ne faut pas qu'une orientation vers une série mieux adaptée aux possibilités d'un élève lui paraisse une sanction ou une mesure d'exclusion, alors qu'elle voulait lui donner les meilleures chances de réussite.

On doit donc multiplier les contacts entre séries différentes, dans un but de meilleure connaissance réciproque (par exemple,

dans des établissements polyvalents). ·

F l Les nouvelles technologies

Les nouvelles technologies de l'information et de la communication peuvent apporter une aide à l'enseignement mais leur utilisation ne saurait être une fin en soi. II faut éviter des dérives.

G l Les programmes

Pour toutes les disciplines, il faut une concertation avec les associations concernées lors de 1' établissement des programmes. Il faut lutter contre les fausses consultations qui feraient croire à un accord là où il n'y en pas.

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-2- LES EXAMENS ET CONCOURS

Al Lebrevet

Toutes les disciplines étudiées par 1' élève doivent y être prises en compte, y compris les disciplines facultatives. Les travaux croisés ne doivent pas faire l'objet d'une évaluation au brevet.

B 1 Le baccalauréat ... •

Le baccalauréat doit rester le premier grade de 1' enseignement supérieur.

Il exige des épreuves anonymes, sur programmes nationaux. ll ne doit comporter que des épreuves où le jury ait toute garantie que le candidat soit bien l'auteur réel et unique de la prestation évaluée. ll faut éviter toute dérive vers le diplôme d'établissement, qui n'ade valeur qu'aux yeux de ceux qui connaissent personnellement l'établissement, et qui expose les professeurs à des pressions inacceptables. Les projets d'établissement ne doivent pas compromettre le caractère national du diplôme.

Les candidats doivent pouvoir présenter deux options facultatives. La réduction à une option, voire la suppression des options, conduirait à la mort des langues anciennes, de la langue vivante 3, des mathématiques pour les littéraires, des disciplines artistiques ...

Des personnes étrangères à l'enseignement (intervenants extérieurs, notamment dans les« ateliers>>,« locuteurs natifs» ... ) ne doivent pas participer à la collation du grade.

PlusieurS associations ont fait des propositions pour améliorer les conditions d'examen ; il y a même eu des expériences mon-trant la valeur de ces propositions. L'ensemble des associations avait proposé une réforme du Livret scolaire. Toutes ces propositions ont été écartées sans examen par le ministère, et tenues par lui pour nulles et non avenues. NoUs ne pouvons l'accepter et réclamons

un réel travail de concertation. ·

-3- LE RECRUTEMENT DES PROFESSEURS

Un professeur doit avoir un haut niveau de compétence dans sa discipline et il doit savoir l'enseigner. Nous refusons tout mode de recrutement qui sacrifierait l'une ou l'autre de ces exigences, et surtout les deux. Nous sommes prêts à participer à une réflexion sur ce point.

Les professeurs doivent être formés et recrutés sur la base de concours nationaux (CAPES, CAPET, CAEPS, PLP2, Agréga-tions). Nous ne pouvons accepter un projet de modification de ces concours qui en abaisserait le niveau ou ferait juger les candidats selon leur adhésion à quelque doctrine officielle.

ll faut prévoir des possibilités de réorientation pour les candidats ayant échoué au concours, et pour ceux qui ont un très haut niveau dans leur discipline mais ont de grandes difficultés de contact avec les élèves ou de tenue d'une clàsse.

Nous attirons l'attention sur les problèmes posés aux disciplines qui n'ont pas de licence propre ou qui ont une préparation inadaptée aux conditions de leur enseignement Une réflexion doit être entreprise, en particulier avec les associations de professeurs enseignant en lycées professionnels.

Un plan pluriannuel de recrutement est indispensable. Prévu par la loi de 1989, sans cesse promis, on ne peut admettre qu'il n'ait jamais été réalisé.

CONCLUSION

Les collèges et les lycées ne sont pas de simples garderies. Ce sont les seuls lieux où les élèves peuvent acquérir de véritables savoirs et l'habitude de la réflexion. Y renoncer serait causer un tort grave et irréparable à tous les élèves.

Le 16 juin 2000 ADPSTI (Association des professeurs de sciences et techniques industrielles) ; ANPEFS (Association nationale des profes-seurs d'économie familiale et sociale) ; APPAP (Association des professeurs d'arts plastiques) ; APBG (Association des professeurs de biologie géologie); APCEP (Association des professeUrs de communication de l'enseignement public); APEG (Assriciation des professeurs d'économie et gestion); APES (Association des professeurs d'enseignement social); APHG (Association des profes-seurs d'histoire et géographie) ; APISP (Association des professeurs d'initiation aux sciences physiques) ; APL (Association des professeurs de lettres) ; APPEP (Association des professeurs de philosophie de l'enseignement public); APSMS (Association des professeurs de sciences médico-sociales) ; SLNL (Société des langues néo-latines) ; UPBM (Union des professeurs de physiologie, biochimie et microbiologie; UDP (Union des physiciens); APV (Association des professeurs de vente).

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