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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Avez-vous la ouinonite ?

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Academic year: 2021

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(1)

AVEZ-VOUS LA OUINONITE

?

Nicole RICHE Université Paris 7

MOTS-CLES : Question oui-non - Questions ouvertes - EAO Analyse de réponses - Opérations intellectuelles

RESUME : Exemples de questions OUI-NON transformées en Questions OUVERTES analysables à l'ordinateur avec tout bon système-auteur.

L'activité intellectuelle proposée à l'étudiant stimule un champ conceptuel plus étendu.

ABSTRACT : Examples of YES or NO QUESTIONS transformed in OPEN QUESTIONS which cao be analysed on a computer usîng any good authorîng language.

The intellectual activity asked to the student stimulates a wider conceptual field

(2)

1. ORIGINE:

Beaucoup de questionnaire comporte des QUESTIONS OUI-NON et dans les didacticiels, le pourcentage s'accroit aussi bien dans les dialogues réalisés pilr des enseignant), que dans ceux conçus au sein des grandes entreprises.

Déjà les DIALOGUES de Platon montrent que quatre siècles avant le., Socrate était victime d'une crise aigue de OUINONITE . Il entrecoupe son dialogue de continuelles interrogations auxquelles le disciple répond OUI(ou absolument, toutàfait, certes, ) ou NON, et le Maître est relancé sur le sujet de son discours.

2. BREF RESUME DU MANQUE D'INTERET DES QUESTIONS

OUI-NON

L'étudiant peu t répondre au hasard; il peut aussi donner volontairement une réponse fausse dans le but de recevoir l'information présentée dans le commentaire, ou par curiosité, ou par jeu si l'induction de l'auteur est visible. Letraval intellectuel est en général faible et met en jeu le plus souvent uniquement la mémoire. Pour résoudre ces difficultés, l'auteur se voit contraint de poser un POURQUOI ? et de se lancer dans la complexité de l'analyse d'une réponse ouverte s'il utilise l'ordinateur.

Puissent ces quelques lignes convaincre les malades de suivre un traitement d'urgence

pourguérir définitivement.

2. 1 THERAPIE PROPOSEE DANS SLALOM

Les cinq QUESTIONS OUI-NON présentées avec leur VERSION AMELIOREE dans le numéro 3 de SLALOM (1) portent sur chacun des exposés de la SEANCE

INAUOURALE .

La rédaction a été effectuée durant le court intervalle qui séparait les interventions de manière àpouvoir être immédiatement transmiseàl'équipe de journaliste.

1

QUESTION OUI- NON:

CONNAISSEZ-VOUS LE SIGLE CECSI? NOUVELLE QUESTION:

En utilisant le vocabulaire ci-dessous, retrouver la signification du sigle CECSI?

COLLOQUE ECONOMIE INDUCTION SCHEMATISATION

COMITE EDUCATION INDUSTRIEL SCIENTIFIQUE

COMMUNICATION ENSEIGNEMENT INITIATION SIGNIFICATION

CONGRES ENTREPRISE INNOVATION SYSTEME

(3)

-2 - - - _ - - -Il

---_._~_._---_._--_. __.

AVEZ·VOUS DES REFERENCES?

-~--

-.---

-~-

..--··---1

!

j

1 NOUVELLE QUESTION:

Je propose de créer une revue faite de vos activités (sans références) qui vous permettra d'insérer ultérieurement une référence dans votre prochaine publication pour les ONZIEME Journées de Chamonix.

Souligner les mots qui montrent que ce texte est ironique

-L

La nouvelle activité demande de retrouver la signification du sigle des Journées CECSI à partir du vocabulaire fourni. Remarquons que tous les termes proposés ont un rapport réel avec le thème du congrès.

Si le développement du sigle n'est pas parfaitement connu, il faut examiner la pertinence de chaque mot. (Cette liste élaborée très rapidement pourrait être améliorée.)

Il aurait été possible de tenir compte de l'aspect phonétique du mot CECSI et partir dans une voie plus osée, mais demandant moins de réflexion .

Les tennes à analyser sont fournis dans l'ordre alphabétique, ce qui diminue le travail de lecture, pour conduire l'étudiantàcentrer l'essentiel de son activité sur le contenu.

~ ~

-1QUESTION

our -

NON:

1

1

Cette fois la nouvelle question se veut légèrement humoristique par rapport au contenu du conférencier espagnol qui s'étonnait de ne pas trouver de références dans les articles.

Le travail proposé met en jeu des opérations intellectuelles de COMPREHENSION, d'ANALYSE et de DlSCRIMrNATION ..

i

QlJI'~TION

OUI

-N::-

:-=--=~-~-::

.=--=-n::'=-- ::::-

--1

, 1

i LES OBJECTIFS COMPORTEMENT~UXSO~T.I~SU!!LES ? __I

1NOUVELLE QUESTION: 1

Les enseignants trouvent difficile de définir les objectifs en terme de comportement 1

1et les utilisent peu ; 1

1Quelles propositions pourraient expliquer ce texte ? ,

1Leurs objectifs : 1

1 restent en général trop généreux et peu contrôlables

2 trop atomisés, deviennent trop nornbeux et le maître i

s'essouffle en contrôles i

3 - contiennent rarement : synthèse, organisation, 1

(4)

5

Les 3 propositions du QCM sont toutes acceptables. Celui qui examine la question réfléchira sur des arguments valables L'ordinateur, si il est utilisé, pourra commenter ou offrir un nouveau travail pour chaque argument qui n'aurait pas été prise en considération. Ce type de questions est, comme les QUESTONS

our-NON, trop répandu, l'étudiant se trouve placé devant des activités répétitives, vite lassantes.

4 QUESTION

our -

NON:

LA CULTURE EST-ELLE INFORMELLE? NOUVELLE QUESTION:

1 Séparer EDUCATION et CULTURE revient à postuler que l'enseignement ne

Il contribue pasàla fonnation de la culture et que l'étudiant qui poursuit des activités culturel1es n'apprend rien.

1

Insérez dans letext~ ci-dessus les deux termes proposés parD. JACOBI:

FORMEL INFORMEL

1

L'intervention insistait sur les aspects formels et informels des approches scientifiques offertes aux étudiants de 0 à ... ans .Le texte proposé qui résume le thème des Journées de Chamonix doit être analysé et réorganisé pour y placer les deux mot~. L'étudiant est amené à une compréhension fine du contenu proposé.

1

1 QUESiiONOUI - NON:

1

! L'ENFANT A-T-IL RAISON DE DIRE POURQUOI?

1

!~OUV~~;-QUE;~ION-:--~-~---

---~---~---1 PAUL VALERY 1

" Les

enfant~

demandent pourquoi? Alors on les met à l'école"

J'

Trouver trois mots clés qui pourraient expliquer ce comportement d'abandon des POURQUOI?

~ ~ ~

-Le texte de Paul Valéry est soumis àl'analyse etàl'interprétation des lecteurs; Lea réponses "fleuve" au POURQUOI sont volontairement limitées par l'exigence de fournir trois mot<;-clés . L'étudiant doit ainsi synthétiser sa pensée, rechercher l'essentiel .

(5)

-_._.

__

. _

-L'éduction est le processus d'évolution des structures logiques et formel/es de

l'homme dans le tissu social et culturel dans lequel il vit.

liest important que pendant ce processus là on ne force pas la relation Le rapport

entre éducation et culture c'est une relation de dépendance. On pourrait imaginer

2 EXEMPLES

PROPOSES PAR LES PARTICIPANTS

Les présents étaient invités à transformer la QUESTION OUI-NON: Œ - A T-IL UNE RELATION EmRE EDUCATION ET

CUL~URE?

1

PROPOSITION 1 --~---.,,-._----_..

i

1 1 1

i deux axes cartésiens. Sur les x la recherche, sur les y la didactique et sur le plan

1 l'éducation avec ces deux composantes.

[_.~---L'auteurde ce texte fournit une réponseà la question demandée, mais l'étudiant se trouvera devant un texte à lire. Aucune activité personnelle ne lui est offerte pour réfléchir sur ce sujet délicat.

La représentation graphique proposée aurait pu faire l'objet d'un question . Il était possible de faire légender le schéma en se servant du teste ou de faire placer les idées contenues dans la prenùère phrase sur le graphique ou de ...

PROPOSITION 2

Pour un physicien, Education et Culture sont synonymes: quelle différence y-a-t-il entre "Education physique" et "Culture physique? Néanmoins, à l"aube de la décennie mondiale du développement culturel (UNESCO), il serait bon de préciser la place que doit occuper la culture dans le système éducatif .

L'auteur (un physicien semble-t-il '1) a transformé la QUESTION OUI-NON mais il offre une VERSION PARALLELLE . Compte-tenu qu'il a affirmé que les deux termes sont synonymes l"étudiant va être conduit à répondre aucune différence, rien ne diffère, il n'yen a pas, pareil ...

Si par hasard la première phrase lui a échappé ne risque-t-il pas de se lancer dans une étude comparative de l'utilisation des deux expressios dans le milieu scolaire et la milieu sportif. Ces subtilités ne le conduiront probablement pasà s'interroger sur les rapports entre l'éducation et la culture.

La suite du texte se rapproche du thème, mais les deux mots LA PLACE peuvent conduire àimaginer que la culture est comme une discipline supplémentaire qu"il faudrait intercaler entre l'informatique et la gestion. Mais aucun travail n'est proposé sur cet aspect.

(6)

PROPOSITION 3

1----On DEVIENT cultivé, on ne nait pas ainsi. Or l'éducation concerne LE

DEVENIR des gens, donc un éducateur préoccupé de culture à pronwuvoir a

quelques chances d'aider les apprenantsàdésirer la culture, àUI1L1SER POUR

EUX-MEMES LE CONTENU ET LES METODES ENSEIGNEES .Ce qui est

une bonne définition de la culture :" Connais-toi toi-mêrne et tu connaitras le

Monde !"

; Education et culture sont intimement liés.

L__

L'auteur a visib)ement cherché à donner de l'information pour que l'étudiant puisse travail1ei dessus . Emporter par l'élan, la question a été complètement oubliée et l'auteur a divergé vers le deuxième paragraphe qui aurait pu servir à un autre développement .

Pour la première partie, l'auteur aurait pu demander àJ'étudiant les mots du texte qui mettent en valeur EDUCATION et CULTURE, au lieu de faire lui-même le travail en les ecrivant en majuscules.

PROPOSITION 4

U-l

-l

i "La culture précède-t-elle l'éducation (formelle faudrai-t-il préciser) et 1

:__

a_C(._·e_s_so_ire~~_n_'y~a_-_t-_i_1

p_as

~~e

culture socialement satisfaisante sans éducation?"

_~j

Et voilà un auteur consciencieux . Comme beaucoup d'enseignants qui desirent changer une QUESTION OUI-NON en travail demandant une réponse plus explicite du travail de rétléxion, l'étudiant se voit maintenant à la tête de deux QUESTIONS OUI-NON !L'étudiant est orienté par le texte en direction de l'existence d'un culture indépendante d'un enseignement organisé. Même les peuples sans école éduquent leurs enfants. Une question portant sur un sujet appris dans la familIe et repris il J'école aurait pu servir de baseàuntravail mettant en jeule verbe PRECEDER de la proposition initiale.

PROPOSITION 5

---1

La culture peut-elle s'enseigner? Sioui, comment?

Quelles sont les limites de ce qui peut faire l'objet d'une transmission directe de

! connaissance, dans ce qui constitue la culture? Enfin, quels sont les critères généraux

; (s'il en est) qui permettent de distinguer une personne cultivée d'une personne !

1 simplement éduquée?

J

L ~_. ~ .,_. ._. . . _

Cette question a été choisie, d'une part pour rassurer l'auteur de la proposition 4. Nous disposons ici de QUATRE questions .

(7)

Les trois autres pourraint servir de sujets de dissertation! Le contenu en est fort intéressant , mais comme l'auteur ne fournit AUCUNE INFORMAnON, il est impossible de proposer des activités sur leur objet, car il faudrait faire de sérieuses hypothèses sur les réponses attendues par l'auteurà ces vastes interrogations.

PROPOSITION 6

Quand vous ENTENDEZ EDUCA110N vous pensez:

1 REPRESSION

2 CONFUSION

3 PROFESSION

4 Vous ne pensezà RIEN

Quand vous ENTENDEZ CULTURE vous pensez:

1 ALAGRANDE SERRE DU JARDIN DES PLAN1ES

2 BOUILLON DE CULTURE

3 SOCIO-CULTUREL

4 VOUS NE PENSEZ A RIEN

Cochez votre réponse

1

Cette proposition est une véritable transformation L'auteur fournit des informations, demande un travail d'analyse de celles-ci et une mise en relation des deux thèmes, sujet de la question initiale.

Quelques regrets sur la pauvreté propositions dont SIX apportent intégrer dans le champ du travail.

relative (mais le temps manquait) des huits un élément (qui pourrait être développé) à

Le VOTRE REPONSE devrait (mais est-il assez explicite 7) conduire l'étudiant à donner UNE seule réponse contenant DEUX nombres liés par UNE relation et non,

DEUX réponsesàDEUX questions.

Les deux propositions 4 permettent à l'étudiant de rejeter les propositions mais diminuent la QUANTITE d'INFORMATION qui lui est apportée. Cette proposition

(8)

EDUQUER ou CULTIVER PROPOSITION 7

1

Dans les JARDINS d'ENFANTS. l'accent est mis sur l'aspect CULTURE. Il faut

... l'esprit du jeune comme une plante précieuse.

Dans les ECOLES MATE-'RNELLES. l'appartenance àl'institution de l'EDUCATON

l~A~?NALEmarque bien qu'ilfaut lefutur citoyen.

L'auteur nous propose une distinction sur la conception de l'enseignement. II utilise une distinction qui dans la réalité n'existe plus, les institutrices et jardinières ont les mêmes diplômes. Il est possible de concevoir que le terme CULTIVER met mieux en valeur J'aspect INDI VIDUEL de la formation que celui d'éduquer qui peut avoir une vision plus COLLECTIFVE, mais toutes ces nuances restent dans la tête de J'auteur ( en admettant que ce soient bien ce qu'il désirait montrer) et l'étudiant pourra remplir les deux cases sans soulever tous ces problèmes.

Arrêtons , faute de place, le catalogue des réponses trouvées dans la boîte, et remercions sincèrement les auteurs qui ont réussi, au milieu des multiples réunions, ateliers, séances, .... a trouvé le temps de remplir la feuille.

Il est bien évident qu'il ne faut pas attendre de ces propositions une étude exhaustive du sujet du thème du colloque.

Le but, fort modeste, voulait attirer l'attention des enseignants présents sur le peu d'intérêt

cte

beaucoup de questions posées et sur la possibilité d'en offrir de meilleures. Faire travailler les congressistes était une expérience hardie, et tous ceux qui ont bien voulu s'y prêter ont montré aux futures générations de maîtres qu'il est possible de se guérir de la OlJINONITE .

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