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Réadaptation d'un thésaurus existant

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Academic year: 2021

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HAL Id: dumas-01735551

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01735551

Submitted on 16 Mar 2018

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Réadaptation d’un thésaurus existant

Johanna Finance

To cite this version:

Johanna Finance. Réadaptation d’un thésaurus existant . Sciences de l’information et de la commu-nication. 2000. �dumas-01735551�

(2)

Johanna FINANCE

MAITRISE

EN

SCIENCES DE L'INFORMATION ET DE LA DOCUMENTATION

Rapport de

stage

«

réadaptation

d'un

thésaurus

existant

»

Stage effectué du 28 avril

au

28 juillet

à

LA CHAINE DES TERRILS

Loos en Gohelle

Sous la direction de :

Monsieur

Péninou,

responsable

universitaire

Mademoiselle

Urhès,

responsable

professionnel

LILLE 3

Octobre 2000

UNIVERSITE

CHARLES DE GAULLE

UFRIDIST

(3)
(4)

Johanna

FINANCE

MAITRISE

EN

SCIENCES DE L'INFORMATION ET DE LA DOCUMENTATION

Rapport

de stage

«

réadaptation d'un thésaurus existant

»

Stage effectué du 28 avril

au

28

juillet

à

LA CHAINE DES TERRILS Loos en Gohelle

Sous la direction de :

Monsieur

Péninou,

responsable

universitaire

Mademoiselle

Urhès,

responsable professionnel

LILLE 3

Octobre

2000

UNIVERSITE CHARLES

DE

GAULLE

UFR IDIST

(5)

REMERCIEMENTS

Je voudrais remercier mon

responsable

universitaire

:

Mr

Péninou

Pour ses conseils avisés et sa

disponibilité

ainsi

que mon

Responsable

professionnel

de stage

:

Mlle Urhès

pour sa

Confiance et ses

renseignements précieux

concernant

les milieux

De l'environnement et du bassin minier.

J'aimerais aussi remercier Judicaël Potoneck de la MNE pourses Conseils etses

opinions

sur

la construction du

thésaurus.

Enfin,

merci à

Claire

De Molinaar pour sa

collaboration,

son Soutien et ses remarques

pertinentes.

(6)

SOMMAIRE

INTRODUCTION

p.1

1. Présentation du lieu de

stage

p.2

1.1 L'association

p.2

1.1.1

Historique

p.2

1.1.2 Localisation

p.2

1.1.3

Répartition du travail

p.2

1.1.4 Les

objectifs

p.3

1.1.5 Les actions

p.3

1.2 Le centre d'information

p.4

1.2.1 LePEC

p.4

a)

Les principes

p.4

b)

Le

fonctionnement

p.4

1.2.2 Etatdes lieux

p.4

1.3 Mission du

stage

p.6

1.4 Plan de travail

p.7

2.

Analyse des

besoins

p.8

2.1 Profil des utilisateurs

p.8

2.1.1 Le

public

p.8

2.1.2 Le

personnel de l'association

p.10

2.2 Les ressources

p.11

2.2.1 Le

budget

p.11

2.2.2 Le matériel

p.11

3. Nouveau thésaurus ou

adaptation

p.

13

3.1

Description du thésaurus

ECOTHEK

p.13

3.2 Les relations thésaurales existantes

p.13

(7)

3.4 La nécessité de

réadapter le

thésaurus

: un constat

Evident

p.15

3.5 Les droits

d'adaptation

p.15

3.6 Réflexions sur une

problématique

p.16

3.7 La recherche

bibliographique

p.16

4.

Réadaptation

de l'ancien

thésaurus

p.17

4.1 Redéfinition du domaine

p.17

4.2 La collecte des termes

p.17

4.2.1 Les sources

terminologiques

p.17

4.2.2 Structuration du domaine

p.18

4.3 Le vocabulaire

p.19

4.3.1

Spécificité

du vocabulaire

p.19

4.3.2 Le choix du vocabulaire

p.20

4.4 La structuration du thésaurus

p.23

4.4.1 La structuration

hiérarchique

p.23

4.4.2 La structure

d'équivalence

p.24

4.4.3 Les listes du thésaurus

p.25

4.5 La saisie

informatique

p.26

4.6

L'impact

du

thésaurus

p.27

CONCLUSION

p.28

BIBLIOGRAPHIE

p.30

(8)

INTRODUCTION

En février2000, je prenais contact avec Emmanuelle Uhrès, chargée de mission au sein d'une association : « la chaîne des terrils ».

C'est à la suite de cet entretien queje me suis engagée à travailler durant deux mois

à l'élaboration d'un thésaurus sur le bassin minier ainsi qu'à l'informatisation du fonds documentaire de cette association. <5

Au fil des semaines, nous nous sommes

aperçu^que

le travail fourni pourconstruire

le thésaurus allait être conséquent et assez long.

Une seconde stagiaire étudiante en maîtrise SID, Claire de Molinaar, s'est donc

présentée afin de s'occuper du choix du logiciel et de son paramétrage.

Ma mission étant clairement définie, mon stage pouvait commencer.

Celui-ci s'est étalé surtrois mois : j'ai d'abord travaillé unejournée parsemaine durant le mois de mai puis tous les jours à partir du mois de juin et jusqu'à fin juillet. Mon travail consistait doncà élaborer un thésaurus sur le bassin minierà partir d'un

thésaurus sur l'environnement.

Si l'on s'en réfère à la définition de l'AFNOR1 surle thésaurus, celle-ci nous indique que le thésaurus est « une liste d'autorité organisée de descripteurs et de

non-descripteurs .obéissant à des règles terminologiques propres et reliés entre eux par des relais sémantiques » .

Mais avantd'aboutir à cette liste de termes structurés, plusieurs étapes doivent être

franchies et un long travail de réflexion doit être mené.

De nombreuses questions se sont tout de suite posées : pourquoi l'association

avait-elle fait le choix d'un thésaurus plutôt qu'une liste de mots clés ? Quel public allait-il

viser ? Et surtout fallait-il élaborer un second thésaurus ou joindre une partie

« bassin minier » en la dispersant dans chacun des grands thèmes du thésaurus sur l'environnement ?

Après avoir étudié ces questions, j'ai pensé que la meilleure solution était de réadapter le thésaurus sur l'environnement en insérant les descripteurs liésau

bassin minier d'où le choix de ma problématique :

« Comment gérer la réadaptation d'un thésaurus existant ?

Réflexions etconséquences d'une telle méthode. »

Afin de répondre à cette question, il m'a d'abord fallu me familiariser avec

l'association, son centre documentaireet son mode de fonctionnement.

J'ai ensuite évalué le profil des utilisateurs pour orienter mes choixsur le type de thésaurus à élaborer. Nous étudierons par la suite les critères qui ont permis de me dirigervers une réadaptation du thésaurus pourenfin s'attardersur la réadaptation

proprementdite de l'outil.

1

Unetentative de définition des thésaurus documentaires . MARJANOVIC,Miijana, ©1997. Consulté le 21.06.2000.1 p..http://www.ceveil.qc.ca/traitem/marjanom/def.htm.

(9)

1. PRESENTATION DU LIEU DE STAGE :

1.1 L'association :

1.1.1 Historique :

La chaînedesterrils aété créée en 1988 parle regroupement d'une douzaine

d'associations ayant pour but la défense d'un patrimoine menacé d'exploitation et de destruction.

En 1992, deuxchartes furentadaptées : l'une pourvaloriser les terrils, l'autre pour

leur préservation, l'aménagement et leur exploitation.

En 1993, uneseconde association futcréée pour « la promotion de la chaînedes terrils » destinée à l'adhésion des particuliers.

Cette équipe d'aménagementet d'intervention légère s'estcependantséparée de la chaîne pourdevenir « Carreauvert » ; ellesiège toutefois dans les mêmes locaux que la chaîne des terrils.

L'association est agréée par le rectorat de Lillecomme association éducative, par la

préfecture du Pas-de-Calais commeassociation de protection de la nature et par la direction départementale de la jeunesse et des sports comme association sportive.

1.1.2Localisation :

La chaîne des terrilsest domiciliée dans ledépartementdu Pas-de-Calais, à Loos-en-Gohelle, dans les anciens bâtiments du carreau de la fosse 11/19.

Le site est une ancienne mine désaffectée dont il reste les bâtiments et les deux terrilsjumeaux.

1.1.3 Répartition du travail:

L'association comprend d'abord le président qui prend les plus hautes décisions,

signe les conventions de stage etentretient des relations avec leconseil d'administration.

Vient ensuite ledirecteurqui dirige une équipede huit salariés :

_ Une chargée de mission tourisme.

_ Deuxchargés de mission environnement. _ Un éducateursportif(animations sportives).

_ Trois animateurs pédagogiques ou guides de pays nature. _ Un responsable de l'accueil.

(10)

1.1.4 Les objectifs :

L'associationse consacre à la préservation et à la miseen valeur des terrils. Elle

tentede les faire découvrir aux habitants du bassin houilleret d'effacer ainsices

clichés négatifs et cette imagesombre que représentaient lesterrils. La chaîne regroupe aujourd'hui 80 adhérents individuels, 12 associations du bassin houiller,

unetrentaine de communes minières et des représentants d'institutions

départementales et régionales, ce qui en dit long surle parcours effectué et les

objectifs atteints depuis sacréation.

1.1.5Les actions :

Lesterrils se recolonisent lentementet sont devenus des sites protégés dufait de leur intérêtécologique, faunistique et floristique.

L'association protège ces lieuxetaménage les friches ; elleaxe surtout ses actions

sur le tourisme et l'animation pédagogique. Elle accueille des classes vertes, des classes patrimoine et monte des programmes pédagogiques avecles enseignants. Des sorties natures sont doncorganisées mais aussi des rallyes pédestres ou des circuits busdestinés à un large public.

Ses animations permettent ainsi auxscolaires (de la maternelle à lafaculté) de connaître l'origine, l'histoire, la faune, la flore et la géologie desterrils. Des ateliers tels que la constructionde cerfs-volantssont aussi dispensés.

D'autre part, le terril estun support sportifce qui permetd'organiser desjournées multi-activités telles que le VTT, la course d'orientation, le triathlon etc...

Enfin, l'association mène un travail de promotion et de formation. Elle dispensedes formations en environnementet promeut lesterrils parde nombreuses

manifestations : spectacles pyrotechniques, de cerfs-volants etc...

Dernier rôle mais non des moindres, l'association organise la collecte de données relatives à l'histoire, la géologie, l'aménagementou la biologie, réalise des étudesde terrains etdes inventaires et a donc réuni depuis sa création, un nombre

considérable de documents qui peuvent être consultés dans lecadre du Point Environnement Conseil de la chaîne des terrils.

(11)

1.2 Le centre d'information :

1.2.1 Les PEC :

a) Les principes :

Le centre d'information de l'association adhère à l'opération PEC etfait donc partie d'un des 11 Points Environnement Conseil.

Al'origine, ces PEC furent créésen raison de fortes demandes du grand publicsur l'environnement, issues de toute la région Nord-Pas-de-Calais.

Ceux-ci sontdonc présents uniquement dans cette région.

L'objectifestde mettreà disposition des habitants du Nord-Pas-de-Calais, un

service d'information de proximité surl'environnementau sein destructures ayant

pourfonction l'accueil du public.

L'accès à l'information est privilégiéavant tout.

LesPEC apportentde l'information mais ne sont pas un centre de documentation. Le

nombre de documents étantassezréduit et les demandes moins nombreuses que dans une bibliothèque, les PEC neprétendent pas être des centres documentaires,

c'est pourquoi ceux-ci travaillent en collaboration avec les CDI, les écoles et surtout les CID (Centre d'Information et de Documentation) de la MNE (Maison de la Nature

etde l'Environnement) qui envoie lesdocuments adaptés à la recherchespécialisée.

b) Le fonctionnement

Les PEC sontsuivis par le CIDde la MNE. La MNE, qui se situe à Lille, proposedes

outils d'informations (livres, jeux etc...) etassure la coordination et la formation des

animateurs des PEC. Lesstructuresd'accueil s'occupent du suivi et de la gestion desdemandes, et bien entendu accueillent les visiteurs.

c) L'état des lieux

La chaîne des terrils gère aussi 1380 documentsdont 238 livres. Les autres

sources bibliographiques se présentent sous laformed'actes de colloques,

d'inventaires, plaquettes, rapportsde stage et mémoires d'étudiants ou encore de

revues.

Quelques diapositives etvidéos peuventaussi être consultées mais peu de

personnes les utilisent, parmanqued'informations à ce sujet.( cf. Annexe 4 )

Le fonds du PEC est essentiellement constitué d'ouvrages surl'environnement mais aussi surles terrils et la région Nord-Pas-de-Calais.

Il estorganisé selon un plan de classement inspiré de la MNE (mêmesi tous les PEC sont autonomes concernant leurs méthodes de travail, ils prennent tous exemplesur

le plan de classement de la MNE).

(12)

Les grands thèmessur l'environnement constituent chacun un sous domaine (ex : Faune / Flore, eau...) et chacun adapte ensuiteson plan de classementen fonction desa spécificité : ici le bassin minier.

Descartons surlesquels sont inscrits chaque grand thème, contiennent plusieurs

documents relatifs authème abordé et la cote est inscrite surchaque document :

• Ex : le premier document

du carton : chaîne des terrils = CHA

TER 1

Le système est valable pour un certain typede documents telsque les rapports de stage etc... Les livres sont rangésparthèmesou par genres suruneautre étagère

(lesthèmes diffèrent d'ailleurs très peu de ceux inscrits sur les cartons).

• Ex : Le genre : ouvragetechnique,

14ème

document = OT 14

Le genre : guide d'identification faune/ flore, 1erdocument = GUI

FAU-FLO 1 Le thème : patrimoine minier, 1erdocument = PAT

MIN 1

Les nouvelles acquisitionssont rares car le budget de l'association est peu

conséquent. La politique d'acquisition estspécialisée dans les documents du bassin minieretde l'environnement.

Le choix deces acquisitions repose surle responsable de ladocumentation mais chaque membre du personnel peutdonnerson avis etfaire des propositions

d'achats ; les catalogues d'éditeurs ne sonttoutefois pas consultés et les acquisitions

sefont selon les demandes, aussi bien du personnel que des visiteurs.

Si le directeur approuve leurchoix, les achats sont effectuésdans les magasins

spécialisés tels queLe Furet.

Le plus souvent, lorsqu'un ouvrage manqueà l'association, celle-ci remplit une fiche

de demande de documentation qu'elle renvoie àla MNE.

La MNE qui possède un fonds plusconséquent prête le document si celui ci est

disponible ou dirige le lecteur vers unautre PEC ayant à disposition le document

demandé.

Le prêtdes documents n'est bien sûr pasinformatisé puisque l'informatisation est

en cours et la sortie des documents doit être signalée sur un cahier ; une caution de

500 F estd'autre partdemandée auvisiteurlors d'un emprunt.

Cependant, les acquisitionset lessorties de documents ne bénéficient pasd'un suivi constant pourla simple raison qu'il n'yaucun documentaliste de formation pour

gérerau mieux le fondsdocumentaire.

Emmanuelle Uhrès cumule donc2 fonctionsau sein de l'association : chargée de

mission environnement et responsable de la documentation.

Cela présente l'avantage de répondre rapidementet parfaitement auxbesoins du lecteur puisque Mlle Uhrès est une spécialiste en environnement etconnaîttrès bien le bassin minier ; elle peutdonc cernerle sujetet trouver le document très vite.

D'un autre côté, cette situation pose des problèmes d'autonomie du public mais aussi en matière de gestion et de traitementde l'information puisque Mlle Urhès n'a jamais

été formée auxtechniques documentaires et manque surtout de temps pour

(13)

De cefait, les formations dispensées parla MNE ainsi queles réunionsdu réseau

PEC sont très utiles et permettentauxresponsables de la documentation d'échanger

leurexpérience, de confronter leurs problèmes etde réfléchirsurd'éventuelles solutions ou améliorations.

Ces réunions sont cependant très espacées (unetous les 3 mois) etcertains

responsables ne peuvent pas toujours yassister, faute de temps. Cefut d'ailleurs le cas pour Emmanuelle Urhès lors de la réunion du jeudi 29 juin au PEC de

Dunkerque.

Nous nous sommes donc rendues là bas, Claire de Molinaaretmoi-même, pour

visiter l'espace documentaire etse renseignersurle logiciel documentaire et le

langaged'indexation utilisésainsi que surle plan de classement.

Si unevolontéde coordination existe entre les PEC, il n'en reste pas moins que ceux

ci utilisent leur propre plan de classement (Inspiré de la MNEau départ) ainsi que des logiciels documentairesdifférents.

Cette visite nous a permis de connaître cette structure d'accueil et de mettre à profit

ce que nous avonsvu etentendu pournotre travail.

En effet, j'ai pu constater que le PEC de Dunkerque n'utilisait pasde thésaurus mais

unesimple liste de mots clés (cf. Annexe 1 ), tout simplement en raison d'un public

trèsjeune, essentiellement scolaire, qui s'approprie beaucoup plusdifficilement le vocabulaire du thésauruset le manipule moins bien dufait de sa complexité.

La chaîne des terrilsquantà elle, venait de faire l'acquisition récente du thésaurus

surl'environnement édité parla DIREN. Mais après un premier entretien, je me suis

renduecompte qu'aucun membre de l'association nesavait faire la différence entre

une liste de mots clés et unthésaurus.

Fallait-il doncélaborer un thésaurussurle bassin minierencomplément de celui sur

l'environnementou unesimple liste de mots clés commecelle de Dunkerque

pouvait-elle suffire ?

Quel usageen serait-il faitetpourqui serait-il nécessaire ?

Ces questions remettaienten cause la missionque me confiait la chaîne desterrils.

1.3 Mission dustaae

L'objectif premier du stageétait l'indexation du fonds documentaire du PEC.

Vu les domaines de compétencedu PEC, l'associationa été amenée à regrouper un certain nombre determes relatifsà l'environnement et au bassin minier.

Le thésaurus écothek s'avérait insuffisant dans le domaine de l'environnement des terrilsetsurtout netraitait pas du bassin minier.

Commeje viens de le préciser, étant donnéque l'association venait d'acquérirle thésaurus écothek, il lui semblait naturel d'en élaborerun second, à l'identique, surle monde de la mineetdes terrils sans même connaître l'utilité d'un teloutil, ses

avantagesou ses inconvénients.

Après avoir expliqué brièvement à Emmanuelle Urhès les différences entre un thésaurus et une liste de mots clés, celle-ci futdavantage favorable à l'élaboration

d'un thésaurus. Mais je ne pouvais l'élaborersans savoirsi celui-ci allait être

correctementassimilé et bien utilisé.

Je devais donc choisirentre une liste de mots cléou un thésaurus. Une foisce choix

effectué, ma mission étaitde collecter et, lecaséchéant, d'organiser les termes

(14)

reflétant le mieux les domaines du PEC. Le fruitde mon travail devait ainsi permettre à l'association de disposer d'un nombre conséquent determes pour indexerparla suite leurs documents.

1.4 Plan de travail :

La première partie de montravail se résumaitdoncpar une interrogation : thésaurus

ou liste de mots clés ? Pour trancher, il me fallait d'abord définir letype de public de

lachaîne des terrils etfaire l'analysedes besoins. Ce n'est qu'à partir de ce moment

qu'une méthode de travail pourrait alorsse profiler.

Si j'optais pour un thésaurus, il me fallaitanalyser chaque partiedu thésaurus existant pour en faire ressortir les bonnes choses mais aussi pour en corriger les

moins bonnes ; il était évident qu'ungrostravail de recherche allaitêtrenécessaire

concernant lestermes liés au bassin minierpuisque le thésaurus écothek était axé

surl'environnement et ne contiendrai sûrement pas beaucoupde termes ayant trait à la mine et auxterrils.

Si au contraire,j'optais pour une liste de mots clés, ce mêmetravail seraità faire

maisje pouvais déjà déduireque la tâche serait moins ardue puisque l'absence totale de hiérarchie entre lestermes et l'emploi d'un langage non contrôlé

caractérisaient cemode de recherche. Il me suffiraitde reprendre lestermes du

thésaurus etde rajouter les mots relatifs au bassin minier.

Mais rien ne pouvait être établi sans évaluerd'abord les besoins de l'association

(15)

2. ANALYSE DES BESOINS :

2.1 profil des utilisateurs :

2.1.1 Lepublic :

Pourévaluer le nombre de visiteurs etsurtout leurprofil, j'ai élaboré avec l'aide de Claire, 2 questionnaires : l'un pourle public (cf. Annexe 4), l'autre pourles membres de l'association (cf. Annexe 5).

Utiliser un thésaurus demandait certaines capacités d'abstraction et au moyen

d'enquêtes, des contenus sociaux affectifs allaientémerger. Les résultatsde ces

questionnaires seraient révélateurs d'un certain type de public.

D'après Mlle Urhès, les utilisateursétaient essentiellement les membres du

personnel de la chaînedes terrils. Le public extérieur était assez rare, excepté

quelques étudiantset professeurs venant consulter sur placeou emprunter.

Au fil des jours, nous nous sommes vite aperçues que ce que disait Emmanuelle Urhès était vrai.

D'après les résultats du questionnaire destiné au public, nous avons constatéque le PEC de la chaîne des terrils était peu sollicité parlesgens extérieurs à la chaînedes terrils. En 2 mois, seulement 9 questionnaires ontété remplis cequi signifie que 9 personnes étrangèresà lachaîne des terrils sontvenuesconsulter le fonds

documentaire.

Il est évident que nous n'avons pasattendu la fin du

2ème

mois de stage pourévaluer le profil des utilisateurs. Au bout de quelques semaines, il était évidentvu la

désertion des lieux, que les utilisateurs étaient, comme nous l'avait indiqué Mlle

Urhès ainsi que notre second questionnaire, essentiellementles membres de l'association.

Plusieurs raisons à cela :

- Tout d'abord,

le PEC n'est pas une bibliothèqueou un centre de documentation

comme nous l'avons déjà dit. Il contribue simplement à fournir de l'information généralesurl'environnement. Sa vocation n'estpas de proposerun large choix de

documents ; le personnel n'estpas toutle temps disponible et n'estd'ailleurspas formé pourgérer une bibliothèque. D'autres centresdocumentaires remplissent

parfaitementces fonctions.

Les visiteurssont dece faitmoins nombreux.

- D'autre

part, la publicité n'est peutêtre pas suffisante.

Comme nous le disait Emmanuelle Urhès, la campagne de promotion et

d'information se déroule souvent à la rentrée deseptembre dans les écoles et les

lycées, grâce à plusieurs plaquettes. Seuls les établissementsde proximité sont informés ainsi que la presse locale et certaines associations.

Il est donc normal que peude personnesviennent consulter le PEC puisque l'information ne circule pas ou trèspeu.

(16)

Il m'a semblé nécessaire de commenterce questionnaire même si l'enquête

effectuée n'a touché que très peu de personnes. Cela prouvejustementque la

fréquentation est assezfaible.

L'effet desvacances scolaires n'est d'ailleurs pas un facteur à prendre en compte puisque au contraire, l'association reçoit beaucoup plus de mondeen haute saison.

Le premierquestionnairedestiné au publiccomporte 10 questions dont plusieurs à

choix multiples mais aussi fermées ou ouvertes.

Les réponsesà la première questioncomplètent cequeje disais auparavant.

On remarque en effetque la publicité passe surtoutparles établissements scolaires

et universitaires(55 % des personnesont connu le PEC par l'intermédiaire de leur

stage et 11% parle biais des études).

D'autre part, comme nous le précisait Emmanuelle Urhès, 89% des visiteurs sont des étudiants et la majorité d'entre euxont effectuéun stage en environnementou en documentation à l'association.

Les 11% restant représentent un professeur.

La majoritédes étudiants suivent unefilière environnement, ce qui nous indique que

lesvisiteurs sont plutôt des spécialistes.

D'ailleurs, seuls 30 % d'entre eux recherchaient de l'information surles terrils alors

que 70 % despersonnes désiraient des renseignements liés à l'environnementsur les terrils : fauneetflore des terrils, minérauxetc.

Les recherches sonttrèssouvent précises.

En questionnant quelques visiteurs, j'ai pu retenir certains types de sujetscomme :

- l'habitat des

espèces nicheusessurtelou tel terril.

- la flore

aquatique sur le terril des glissoires

- la

catastrophede Courrières

Enfin, la majorité des visiteurs effectuaient leur recherche dans le cadre de leurstage

ou de leurs études

20 % d'entreeux consultaient les documents pourperfectionner leur culture générale

et 10 % dans un butpédagogique.

On peutdoncen déduire que le publicest moins scolaire qu'à Dunkerque. La moyenne d'âge est d'ailleurs comprise entre 20 et 24ans.

Les personnes consultantles documents sontspécialisées dans l'environnement et semblent presquetoutesfavorables à un mode de recherche informatisée.

La plupart des recherchessont en effet effectuées parEmmanuelle Urhès pour le visiteur (exceptépourles stagiaires)cequi limite l'autonomie du public. Il semble doncqu'une recherchepar motsclés ouà l'aide d'un thésaurus soit bien utile pour les personnes désirant utiliser l'ordinateur.

Contrairementaux enfants, les adultes qui fréquentent ici le PEC de l'association

maîtrisent l'outil informatiqueet le vocabulairescientifique lié à l'environnement ou au

bassin minier.

Une simple liste de mots clés comme celle de Dunkerque auraitété insuffisante et trop partielle pour letypede recherche du public de la chaîne des terrils.

L'utilisation du thésaurus mesemblait plus appropriée pourle PEC, d'autant plusque

(17)

2.1.2Lepersonnel de l'association :

Après avoir questionnéles 9 salariésde l'association(cf. Annexe 5), je me suis très vite renduecompteque même si leursfonctions différaient au sein de l'équipe, presque tous les employés utilisaienttrès souvent le PEC.

Lesguides et autresdocuments sont en effet leuroutil de travail etceux-ci sont

empruntés régulièrement.

Toutcomme lesétudiants, le personnel de l'association axe surtoutses recherches

sur l'environnement lié aux terrils ainsi que surle patrimoine minier notamment pour préparer les visites guidées etfaire des inventaires .

De plus, il adopterait volontiers un type de recherche informatisée.

En fonction detous ces renseignements, il mefallait m'orientervers le choixdu futur

outil de recherche : lethésaurusou la liste demots clés.

Lethésaurus me semblaitplus appropriéqu'une liste de mots cléscontenant des descripteurs flous et recouvrant souvent une réalité multiple.

Il permettaitauxutilisateurs d'affiner leur champ de recherche et d'éviter ainsi le bruit

qu'engendrait une recherchepar motsclés.

Etant donné le profil des utilisateurs du PEC et letype de rechercheà effectuer, il étaitpréférable de structurerle vocabulaire pouraboutir à une recherche plus

précise.

Sij'optais pour la liste demots clés, certains mots utilisés par l'auteur du thésaurus

ne seraient pas forcémentemployésparle public lors de l'interrogation alorsqu'un

thésaurus permettrait d'étendre la recherche à d'autresconcepts grâce auxrelations

hiérarchiques, aux renvois et aux équivalences etcontrôlerait d'autre part la synonymie. L'utilisateur pouvait donc, par l'intermédiaire du langagecontrôlé ,

préciser sa recherche surlafaune desterrils parexemple, puisque lethésaurus

étendrait celle-ci atelle ou telleclasse d'animal ainsi qu'à l'animal en particulier.

Mais un problème persistait : l'emploi d'un thésaurus nécessitaitde maîtriser le langagecontrôlé avant la recherche.

Lesfuturs utilisateurs du thésaurus ne connaissaient pas du tout le langage

d'indexation et nesavaient aucunement faire l'usage d'un tel outil.

Une formation à l'utilisation etau fonctionnementdu thésaurus allait être nécessaire.

Le personnel pourrait ainsi apporterson aideaux utilisateurs extérieurs à la chaîne des terrils.

Même si ceux ci étaient favorables à une recherche informatisée, le thésaurus

requerrait des connaissances particulièreset ils laisseraient sûrement le soin de

manipuler le système àdes spécialistes ou plutôt ici aux membres de l'association

ayant suivi uneformation.

La capacité d'autonomie du public resterait donc toujours limitée .

Cependant, en élaborant unthésaurus assezconvivial et en employant une

terminologie simple et compréhensible, j'ai pensé queles usagerspourraient toujours

utiliser cetoutil. Leurscapacités d'abstraction varientsuivant la manièredont l'outil

estconstruit.

(18)

Comme l'indiqueJean Aitchison etAlain

Gilchrist1

: « le thésaurus devra être leplus convivial possible, afin que l'utilisateur puisseeffectuerses recherches sans aide ». D'autre part, la majeure partie dutemps, seule l'équipe de la chaîne des terrils utiliserait le thésaurus.

2.2 Les ressources :

2.2.1 Lebudget:

Si le choix du thésaurus était décidé, le budgetétaitensuite à étudier.

Il fallaiten effetenvisager l'achat d'un logiciel incluant un module thésaurus etle

budget était un facteur déterminant.

L'arrivée de Claire de Molinaar n'étant pas prévueau début du stage, il m'a fallu

réfléchirau logiciel capable de contenir le futurthésaurus. Cependant, les ressources

de l'association étantassez limitées, le choix fut assez restreint.

2.2.2 Le matériel :

Les groslogiciels documentaires tels qu' Alexandrie, Superdocou Taurus n'étaient

pas envisageables.

Deuxsolutions étaient possibles :

- créer

une base dedonnées en utilisant un gestionnaire de base de données tel

que File maker pro ouAccess.

- Trouver

un logiciel documentaire à moins de 1000 F, capable de contenir un

thésaurus.

Créer une base dedonnées demandait un certain temps et l'arrivée d'une seconde

stagiaire n'étant pas prévueau départ, je ne pouvais m'attelerà cettetâche

supplémentaire.

Mlle Urhès m'avait indiqué le nom d'un logiciel commercialisé parl'Unesco,

susceptible de nous intéresser. Je me suis doncempresséede leurécrire pouravoir de plus amples renseignements.

N'ayant reçuaucune réponse, j'ai téléphoné à cetteorganisation pourconnaître les capacités du logiciel etses modalités d'acquisition, en sachantque la chaînedes

terrils possédait 2 postes informatiques dont un penthium 200 etque l'association

installerait le logiciel surcelui-ci.

Répondant à nos attentes, l'Unesco s'est engagée à nous le faire parvenir

gratuitement.

Accompagnée par la suite de Claire, nous avons pu assisterà une démonstration de

winisis lors d'unevisite à la MNE de Lille ; une organisation dénommée RASAGE

travaillanten partenariatavec le Centre Régional Documentation Tiers Mondeet qui

siégeaitdans les même locauxque la MNE a en effet bien voulu nous consacrer un peu deson temps.

1

AITCHISON,Jean;GILCHRIST, Alan. Construireunthésaurus: manuelpratique. Paris: ADBSéditions,

(19)

Après avoiranalysé au préalable les besoins du système documentaire, il me fut

enfin possible de réfléchirà la conception du thésaurus et surtout d'étudierle thésaurus ECOTHEKsurl'environnement déjà présent à la chaîne des terrils.

Une méthode de travail devait être élaborée.

Etant donné que le thésaurus existant traitait uniquement de l'environnement, il me

fallait logiquement collecter destermes liésau bassin minier.

La situation était la suivante : devais-je réadaptercethésaurus en insérant des

parties sur le bassin minierou bien alors élaborer un second thésaurus surle bassin minier ?

Ces réflexions m'ont aidé à élaborerma problématique ; en effet, un long travail de

réflexion adû être mis en œuvre avantde pouvoir formuler celle-ci.

C'estce que nousallons étudier maintenant.

(20)

3. NOUVEAU THESAURUS OU ADAPTATION ?

3.1 description du thésaurus ECOTHEK :

Ma première idée futd'élaborer un second thésaurus surle bassin minier puisque les rapportsexistants entre lesdeux thèmes des thésaurus n'étaient passi évidents

au premierabord.

Cependant, en analysant lethésaurus sur l'environnement, je me suis trèsvite rendue compte que bien des lacunes étaient présentes et qu'une mise à jour ainsi

qu'une réadaptation pouvaient lui être bénéfique.

Le thésaurus ECOTHEK (cf. Annexe 2) a étéédité parla direction régionale de l'environnement enjuin 1999, plus précisément par legroupe de thésaurusdu club

documentaire des DIREN. La DIREN a donc fourni à la chaîne des terrils la9ème édition de ce document quitraite de l'environnement et qui comportaitalors 1672 termes.

Il comportait un sommaire, une listedes mots outils ainsi que les 3 listes principales :

systématique, alphabétique et alphabétique permutée.

Sa présentation étaitassez claire etoriginale puisqu'une liste alphabétique était indiquée pourchaque grande partieet la note d'application se présentait sous une forme globale à lafin duthésaurus.

Ce thésaurusest d'ailleurs consulté régulièrementsur papier parla MNE. Son personnel ne bénéficiantpas d'un module thésaurus sur leur logiciel, lethésaurus

ECOTHEKa surtoutété utile pour l'indexation de leurs documents.

Lesdescripteurs ont en effet été repris pourindexer chaque document mais d'une

façon non hiérarchisée.

Même si cethésaurus respecte certaines règles propres à l'élaboration d'un tel outil

(respect du singulier, hiérarchievisible...), il n'en reste pas moinsque beaucoup

d'incohérences sontà signaler.

3.2 les relations thésaurales existantes :

Tout d'abord, le thésaurus ne contenait pasd'introduction, ce qui, pour les membres

de lachaîne des terrils, n'était pas très évident pourcomprendreson fonctionnement du fait de leurs lacunes en documentation.

Aucune explication n'était fournie surla signification des signes remplaçant les abréviations normalementemployées tout au long d'un thésaurus (TA ,TS...).

En effet, cesabréviations sont habituellement placées devant lestermes et indiquent

normalementla relation ou lafonction du terme.

Seuls des tiretset le caractère + placés en retrait nous indiquaient la hiérarchie.

Ceci contribuait doncà donner l'image d'une liste systématique peu structurée et désordonnée.

(21)

Comment repérer les niveaux hiérarchiques si les relations génériques, spécifiques

ou associatives n'étaient pas mises en évidence?

D'autre part, il m'a semblé en prenant connaissance de la listesystématique, que certains descripteursavaient été placés un peu hasardeusement, indépendamment desautres descripteurs.

Sans remettre en cause le travail de la DIREN, il mesemblait quecertaines parties

avaient étéconstruites un peu trop rapidement et manquaient de précision etde logique.

Je me suis demandée quel choix avait pu dicter l'établissementde telles relations

structurelles entre lestermes.

Pourquoi certains descripteurs se retrouvaient ils au même niveau de hiérarchie sans pourtant n'avoir aucun lien ? Inversement, certains termesse plaçaient parfois l'un

en dessous de l'autre, sans aucune relation entreeux, cequi ne devait pas être le cas.

Le faitestque l'absence d'abréviations limitait le nombre de niveaux hiérarchiqueset

de cefait, posait le problème d'un vocabulaire moins structuré.

D'autres inconvénients s'ajoutaient à cela: aucune relation d'équivalence n'était

présente (EP) ce qui limitaittoujours le choix du vocabulaire, d'autant plusque le sens destermes est délibérément restreint dans un thésaurus.

La richesse des nuances rendues par les synonymes de mêmes concepts était alors

moins perceptible.

Lesabréviations telles que DIREN ou ZNIEFF n'étaient pas explicitées parcette relation mais parla note d'application.

Enfin, les renvois n'étaient pas très perceptibles et le fonctionnementétaitune

nouvellefois hasardeux.

3.3 possibilité d'une adaptation :

Après avoir analysé la structure du thésaurus, je me suis attachée à en comprendre

lesens et à réfléchirsurd'éventuelles possibilités d'adaptation.

J'ai alors remarqué qu'il était possible d'introduire certains mots se rapportant par

exemple à la flore des terrils dans la partie floredu thésaurus environnement.

Chacun desgrands thèmes relatifs au bassin minier coïncidait avecchaque

sous-domainede l'arborescence du thésaurus environnement.

Ainsi, tout cequi se rapportaità lagéologie des terrils (sol, minéraux...) pouvaitpar

exemple s'adapter à la partie sous-sol du thésaurus environnement, et ainsi de suite. Une fois avoir étudié la question, j'ai donc contacté Judicaël Potoneck, coordinateur des PEC à la MNE. Ne pouvantconsulter de spécialistes en linguistique à lachaîne des terrils,je pouvais eneffet demander l'avis de Judicaël, deformation

documentaire puisque celui-ci a suivi la maîtrise SI D il y a quelquesannées. Je m'ysuis rendue accompagnée de Claire puisqu'une démonstration du logiciel winisis devaitêtre aussi prévue.

J'ai pu ainsi demander l'avis d'un spécialisteconcernant la réadaptation d'un thésaurus et lui posercertaines questions d'ordre pratique.

(22)

Selon lui, l'idée d'une réadaptation étaittoutàfait possible à partirdu moment où les descripteurs nouvellement introduits ne bouleversaient pas le sens et l'ordre

hiérarchique des descripteurs déjà établis.

En effet, la spécialisation étroite d'un thésaurusesttelle qu'il est difficile d'ajouter

d'autres descripteurs, surtout lorsque ceux-ci reflètentlecorpus sémantique d'un

domaine autre que celui duthésaurus existant. Toutefois, comme le précise Jean

Aitchitson etAlain

Gilchrist1,

les thésaurus existants nedoivent pas être négligés

« ...puisqu'ils peuvent contenir des sectionsappropriées pouvant être extraites,

modifiées et incorporées au nouveau système ».

Il me semblait que le thème du bassin minier était assez large à exploiter ; le

domaine n'étant pas axé sur un thème spécifique mais plutôtsur plusieurs thèmes ou nomenclatures types ayanttrait à l'urbanisme minierou la géologie des terrils, ceux

ci pouvaientse fondre facilement dans chaque partie du thésaurus environnement.

3.4 Lanécessité deréadapterte thésaurus : un constatévident

Après avoirétudié le thésaurus existant, il était évidentquecelui-ci devait être amélioré. Sije laissais celui-ci tel quel, les relations entre les termes n'auraient pas été toutes pertinenteset l'absence desynonymes ou de renvois aurait induit un

manque de précision dans la recherche de l'utilisateur; de plus, l'emploi de deux

thésaurus aurait généré un manquede coordination entreles termes : établir un lien

entre le motfaune et le terril du 11/19 auraitété impossible puisque ceux-ci

provenaient de deux thésaurusdifférents.

Il mefallait cependantl'accord de la DIREN pour réadapter leur thésaurus.

3.5 Les droits d'adaptation :

En examinant lethésaurus, je mesuisaperçue que rien ne signalaità l'utilisateur la

propriétédu thésaurus.

Il n'yavait aucun copyright maisseulement une mention indiquée au début du

thésaurus et précisant qui étaient lesauteursdu thésaurus.

Pouvais-je donc réadapter lethésaurus à ma guise, sans aucun accord ?

Unequestion d'éthique me l'interdisait c'est pourquoi j'ai préférécontacter par

téléphone unedes personnes ayant participé à l'élaboration du thésaurus.

Celle-ci mesignala qu'aucune disposition n'avaitété mise en œuvre concernant les

droits d'auteur du thésaurus. Cependant, étantdonné qu'une remise àjourétait

prévue par la suite, un copyright allaitsûrement être indiqué.

Elle m'autorisaittoutde même à utiliser et adapter leurthésaurus à notre façon.

Dans un mêmetemps, j'en profitais pour lui posercertaines questions concernantla structuredu thésaurus. Celle-ci m'informa que lethésaurus comportait beaucoup d'incohérences etqu'ils n'avaient pas du tout respecté les règles de construction par manquede temps notamment ; ce qui expliquait les nombreuses lacunes concernant les relations thésaurales.

D'autre part, aucune version surdisquette du thésaurus ECOTHEK n'était disponible.

1

(23)

3.6 Réflexionssurune problématique:

Après ces réflexions, je pouvais enfin commencerle travail de réadaptation qui au

départ revenait un peu pourmoi à faire une mise à jour, c'est à dire ajouterde

nouveauxconcepts et supprimerou modifierdestermes existants.

C'est en même temps à partir dece moment que ma problématiqueallaitêtre

élaborée.

Si la meilleure solution était selon moi d'adapter le thésaurus existant, il était évident que ce projet allait entraînerune révision complète du thésaurus mais nous verrons

par la suite quececi allait demanderbeaucoupplus de temps queje n'en disposais.

Cette idée de réadaptation n'était-elle pastrop ambitieuse ? Quelle méthode fallait il utiliser pourgarder une certaine cohérence dans le thésaurus ?

Comment allaisje gérercette réadaptation ? Cette question me paraissait

intéressante puisqu'il ne suffisait pasde construire un simple thésaurusmais d'en

réadapterun, de réfléchiraux conséquences que celaentraîneraitsur le précédentet de ne pas perdre de vuele sens et la cohérence de l'outil.

Je restais doncsurcette question pourétablir ma problématique :

« commentgérer la réadaptation d'un thésaurus existant? réflexions etconséquences d'une telle méthode. »

Une recherche bibliographique devait doncêtre effectuée en conséquence.

3.7 La recherchebibliographique :

Il mefallait rechercherquelques documentstraitant d'une méthodede construction sur le thésaurus ; J'ai donc surtout utilisé le livre de Jean Aitchison etdeAlan

Gilchrist1 qui m'a beaucoup aidé à comprendre les relations et à revoir la méthode globale de construction.

Leslivres de Georges Van

Slype2

et de Jacques Chaumier

3m'ont

aussi permis d'étudierla conception des thésaurus mais aussi de bien comprendre leur utilité dans les systèmes d'information. Il ne m'a passemblé devoiren utiliser davantage

puisque àeuxtrois, je pouvais correctementcommencer mon travail.

Il étaitévident, pourplus de rigueur, que la norme ISO 2788 soitaussi régulièrement consultée.

J'ai aussi fait certaines recherches sur Internet par l'intermédiaire des moteurs de

recherches mais les thésaurus présents surcertains sites ne me convenaient pas vraiment ; seuls deux sites donnant une définition duthésaurus ont été retenus (cf.

Bibliographie).

Avec ces outils à disposition, je pouvais maintenant commencerla réadaptationdu thésaurus.

1

AITCfflSON,op.cit. p.ll.

2

VANSLYPE,Georges. Les langagesd'indexation: conception, constructionetutilisation dans lessystèmes

documentaires. Paris: lesEditionsd'Organisation, 1987. 3

CHAUMIER, Jacques. Le traitementlinguistique de l'information. 3én"'éd.Mise à jouretaugmentée. Paris:

ESFéditions ? 1987.

(24)

4. READAPTATION DE L'ANCIEN THESAURUS :

4.1 Redéfinition du domaine :

Après m'être familiarisée aveclefonds documentaire, j'ai pu constaterque celui-ci

était, commeje l'ai dit précédemment, essentiellement composé d'ouvragestraitant de l'environnement en général, de l'environnement lié auxterrils ainsiquedu

patrimoine minier.

Deuxdisciplines devaient doncêtre couvertes parle thésaurus : l'environnementet le bassin minier.

Etant donné que mon stage consistaiten une réadaptation du thésaurus, il mefallait

à la fois poursuivreou améliorer le travail fourni parla DIREN concernant la

recherche de descripteurs se rapportant à l'environnement mais aussi, comme me le

demandait la chaîne desterrils, sélectionner les termes ayanttraitau monde des terrils etde la mine.

La redéfinition du domaine étant précisée, il mefallait ensuitecollecter le vocabulaire à l'aide de diverses sourcesterminologiques.

4.2 La collecte des termes :

4.2.1 Lessourcesterminologiques :

Un corpusde documents fut misà ma disposition pour sélectionnerles termes

prochainement présentsdans lethésaurus.

J'ai d'abord passéen revue la littérature du fondsdocumentaire qui selimitait aux

monographies, revues, rapports de stage, mémoires ou brochures.

Ces documents et notamment lesglossaires ou lexiquesse situantà la fin des livres, m'ont permisde compiler la majorité des termes relatifs au bassin minier et à

l'environnement.

J'ai donc surtout procédédefaçon déductivepour extraireles termes provenantd'un

langage naturelettraitantsurtoutdu bassin minier.

Parailleurs, j'ai très peu utilisé la méthode inductive puisque je disposaisdéjà d'un

grand nombre de termes relatifs à l'environnementdans lethésaurus ECOTHEK.

Je n'ai donc paséprouvé le besoin de consulter d'autres thésaurus consacrésaux

même domainesou à des domaines voisins.

Seul le thésaurus surl'eau1 élaboré par l'agence de l'eau a été consulté, mais il ne

m'a pas été réellement d'une grande utilité puisque les parties EAU et MER du

thésaurus ECOTHEK n'avaient pas besoin d'êtredéveloppées davantage ; le monde des terrils n'ayant que peu de liensavecceluide l'eau. Ce thésaurus m'a surtout

1

Ministère del'aménagement duterritoireetde l'environnement ;lesAgences de l'Eau;l'OfficeInternational de l'Eau. Thésauruseau.Edité parl'Office International de l'Eau, 1997.

(25)

surtout permis de comprendre la structure et lefonctionnement d'un tel outil mais il

n'a pas été une sourceterminologique exploitable.

Paradoxalement, étant donnéque mon travail consistaiten une réadaptation du

thésaurus écothek, autrementdit, puisqueje devais entre autre modifier le sens ou la

place de certainstermes, il estévident qu'il m'a fallu explorer une sourcepréétablie :

lethésaurus écothek lui-même.

Celui-ciapportaiten effet une collection déjà organiséede concepts etmême si

certains termes n'y trouvaientpas leur place, la plupart des termes liés à

l'environnement présents dansce thésaurus ont été gardés. Les documents du PEC

m'ont permis de trouverles descripteurs manquants.

Cette exception mise à part, je n'ai doncsélectionné aucun conceptdéjà normalisé

pourorganiser mon patrimoineinformationnel surl'environnement et le bassin minier.

D'autre part, le langage documentaire préexistant dans le PEC s'est révélé être une

source précieuse.

Le personnel de l'association m'a en effet renseigné surles rechercheseffectuées et par la même occasion, m'a donc informésur lafréquence d'utilisation de certains

termes. On observe alors que les termestels queflore, faune, insectes, terrils,

environnementou réaménagement des terrils sontemployés beaucoup plus souvent

que d'autres parlesvisiteurs.

La liste des nomsgéographiques (noms descommunes, noms desterrils...)

élaborée par les membres travaillant à la chaîne des terrils s'est aussi avérée très

utile.

La consultation régulière des spécialistes m'a doncpermis de lever le voilesur certains termes. N'ayant jamais fait d'études scientifiques, l'explicitation de quelques

termes était nécessaire pour lever les ambiguïtés et éviterainsi les erreurs pouvant nuire au bon fonctionnementdu thésaurus.

4.2.2 La structuration du domaine :

Aucours de la collectedestermes, j'ai du réétudier la répartition des grandes

rubriques ou sousdomaines du thésaurus de façon à ce que les termes sélectionnés

puissent être rangés dans chaque partie.

Lethésaurus écothekcomportait 15 sous domaines mais peu d'entre euxont finalementété modifiés étant donné que chaque micro discipline du bassin minier

pouvaientse fondre dans chaque grand sous domaine, commeje l'ai déjà précisé.

Etablirune liste des grandsthèmes était donc une chosefacile.

Seulement 2 sous domaines ontété modifiés : « droit de l'environnement » et « vie publique etéconomie » ; ces deux parties du thésaurus me semblaient en effetnon

pertinentes quoique intéressantes.

Pourquoi la partie « droit de l'environnement » s'appelait-elle ainsi alors quetous les domaines considérés commesecondaires à l'intérieur de cette même partie ne référaient enfait qu'au droit dans son ensemble ?

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