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Modélisation de films courbés non simples de second gradient

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

Films courb´es compos´es d’un mat´eriaux non

simple de second grade

Giuliano Gargiulo

, Elvira Zappale

, Hamdi Zorgati

Abstract

Curved thin films made of non simple material of second grade. We consider a curved thin film made of a non simple second grade mate-rial. The behavior of the film is described by a non convex bulk energy depending on the second order derivatives of the deformation. When the thickness of the curved film goes to zero, we show using Γ-convergence ar-guments that the quasiminimizers of the threedimensional energy converge to the minimizers of an energy whose density has been ’A-quasiconvexified’ depending on a two-dimensional deformation and a Cosserat vector. To cite this article: G. Gargiulo, E. Zappale, H. Zorgati, C. R. Acad. Sci. Paris, Ser. I....

R´esum´e

On consid`ere un film courb´e mince compos´e d’un mat´eriau non simple de deuxi`eme grade. Le comportement du film est d´ecrit par une ´energie interne non convexe d´ependant des d´eriv´ees secondes de la d´eformation. Lorsque l’´epaisseur du film tends vers z´ero, on montre en utilisant des arguments de Γ-convergence, que les quasiminimiseurs de l’´energie tri-dimensionnelle convergent vers les minimiseurs d’une ´energie `a densit´e A-quasiconvexifi´ee d´ependant d’une d´eformation bidimensionnelle et d’un vecteur de Cosserat.Pour citer cet article : G. Gargiulo, E. Zappale, H. Zor-gati, C. R. Acad. Sci. Paris, Ser. I....

Abridged English version

We consider a curved thin film made of a non simple second grade material (see [12], [13] [11], [5]) whose non convex energy depends on the second order derivatives of the deformation. The thin film occupies an open domain of the

Dipartimento di Scienze biologiche ed ambientali, Universita’ degli Studi del Sannio,

Ben-evento, Italia. e-mail:gargiulo@diima.unisa.it

DIIMA, Universit`a degli Studi di Salerno, via Ponte Don Melillo, 84084 Fisciano (SA),

Italia. e-mail: zappale@diima.unisa.it

Institut F¨ur Mathematik, Universit¨at Z¨urich, Winterthurerstr. 190 CH-8057 Z¨urich,

(2)

form e Ωh=x ∈ R3, ∃ex ∈ eS, x =ex + η a3 ψ −1( e x) with −h 2 < η < h 2 , (1) where eS is the curved midsurface of the film, a3 ψ−1(x)e  is the unit vector

normal to eS at the pointex, and h is the thickness of the film.

The behavior of the thin film undergoing a deformation ϕ is described bye the bulk interfacial energyeehbelow:

e eh(ϕ) =e Z e Ωh W (∇2ϕ)dx,e (2)

where W is a continuous stored energy function satisfying standard growth and coercivity hypotheses and a lipschitz type continuity assumption, ∇2ϕ is thee 3 × 3 × 3 tensor of second derivatives.

In this work, we analyze the asymptotic behavior of the total energy and its infimizers over a set of admissible deformations eV of the form

e

V = {ϕ ∈ He 2(eΩh; R3), ϕ(ex) =e ex on eΓh}, (3) when the thickness of the film h goes to zero, where eΓh represents the lateral

surface of eΩh.

We begin the study by rescaling the energy in order to perform our analy-sis on a domain independent of the thickness h. Then, we study the behavior of the infimizers of the energy when the thickness vanishes. We show, using Γ-convergence arguments (see [3]), that the infimizers of the rescaled energy converge to the minimizers of an energy depending on a two-dimensional defor-mation and on one Cosserat vector field.

It is worthwhile to mention that the lack of convexity in the 3D energy density in (2) leads to a 2D integrand which ensures lower semicontinuity of the limit energy, namely the 2D energy density turns out to be A-quasiconvex (see [4], [2] for general lower semicontinuity and relaxation results and [11], [5] for explicit formulation of the operator A in the framework of grade two materials), in agreement with the first order case considered by [8].

1

Pr´

eliminaires

On consid`ere un film courb´e mince compos´e d’un mat´eriaux non simple de grade deux, d’´epaisseur h occupant un domaine eΩh de la forme

e Ωh=x ∈ R3, ∃ex ∈ eS, x =x + η ae 3 ψ −1( e x) avec−h 2 < η < h 2 , (4) o`u eS est la surface moyenne de eΩh, une sous-vari´et´e bidimensionnelle de classe

C3

de R3admettant un atlas comportant une seule carte ψ. Cette carte est un

C3-diff´eomorphisme. Elle envoit un ouvert born´

(3)

lipschitzienne dans eS, a3(ψ−1(x)) est le vecteur normal `e a eS au pointx. Le vec-e

teur a3 est le troisi`eme vecteur de la base covariante du plan tangent associ´e `a

la carte ψ.

Les ´etats d’´equilibre du film mince subissant une d´eformation ϕ sont lese minimiseurs de l’ ´energieeehefinie par

e eh(ϕ) =e Z e Ωh W (∇2ϕ)dx,e (5) o`u ∇2 e

ϕ est le tenseur 3×3×3 des d´eriv´ees secondes et W est la densit´e d’´energie du mat´eriau d´ependant du tenseur hessien de la d´eformation et v´erifiant les propri´et´es de croissance de coercivit´e et de caract`ere lipschitzien suivantes : ∃p ∈]1, +∞[, α > 0, β ≥ 0, γ > 0 et C > 0 tels que    |W (H)| ≤ γ(1 + kHkp) ∀H, W (H) ≥ αkHkp− β ∀H, |W (H) − W (H0)| ≤ C(1 + kHkp−1+ kH0kp−1)kH − H0k ∀ H, H0 ∈ Sym(R3), (6) On remarque aussi que la troisi`eme hypoth`ese dans (6) est assez naturelle, en particulier elle est v´erifi´ee si W est A-quasiconvexe suivant l’op´erateur A cit´e ci-dessous (voir [11] et [5]). D’autre part, supposer que la fonction W soit A-quasiconvexe (pour un op´erateur A convenable) est n´ecessaire et suffisant pour avoir la semicontinuit´e inf´erieure de la fonctionnelle d’´energie 3D dans (2). On s’int´eresse au comportement asymptotique de l’´energieeeh ainsi que celui de ses ´eventuels minimiseurs sur l’ensemble des d´eformations admissibles eV (3) lorsque l’´epaisseur du film mince tend vers z´ero. Pour cela, on utilise les outils de la Γ-convergence (voir [3]). Tout d’abord, on proc`ede `a un changement d’´echelle afin de travailler sur un domaine ind´ependant de l’´epaisseur h (voir [8]). L’´energie ´ecrite sur le domaine plan d’´epaisseur 1 obtenu suivant la mˆeme d´emarche que dans [9] est de la forme

e(h)(ϕ) = R Ω1W h ∇2 pϕ + 1 h(e3⊗ ∇pϕ,3+ ∇pϕ,3⊗ e3) + 1 h2ϕ,33⊗ e3⊗ e3⊗Ah T ⊗Ah +∇pϕ +h1ϕ,3⊗ e3⊗∇2Ψ−1 Ψ(x1, x2, hx3) i dh(x)dx

o`u ϕ,i, ϕ,ij d´esignent respectivement la d´eriv´ee premi`ere par rapport `a la i`eme

variable et la d´eriv´ee seconde par rapport `a la i`eme et j`eme variable de ϕ, et o`u l’on a pos´e dh(x) = det ∇Ψ(x1, x2, hx3) et Ah(x) = ∇Ψ−1 Ψ(x1, x2, hx3).

On a aussi utilis´e les notations ∇pϕ = ϕ,α⊗ eαet ∇2pϕ = ϕ,αβ⊗ eβ⊗ eβ. Enfin,

pour deux tenseurs P et Q d’ordres p et q, P ⊗Q d´esigne le produit tensoriel contract´e de P et Q (voir [10]). On ´etudie le probl`eme de minimisation suivant : trouver ϕ(h) ∈ Vh v´erifiant

e(h)(ϕ(h)) = min

ϕ∈Vh

e(h)(ϕ), (7)

(4)

Consid´erons une collection d’op´erateurs lin´eaires A(i) ∈ Lin(Ed, El), i =

1, . . . , N , o`u Ed et El d´esignent deux espaces vectoriels r´eels de dimensions d et l respectivement, et on definit Av := N X i=1 A(i)∂v ∂xi , v : EN → Ed, A(w) := N X i=1 A(i)wi∈ Lin(Ed, El), w ∈ EN,

o`u Lin(X, Y ) est l’espace vectoriel des applications lin´eaires de l’espace vectoriel X dans l’espace vectoriel Y .

De plus, on suppose que A satisfait la propri´et´e de rang constant, i.e. il exist r ∈ N tel que

rangA(w) = r pour tout w ∈ SN −1. (o`u SN −1 d´esigne la sph`ere unit´e de RN).

D´efinition 1.1 (cf. [4], [2]) Consid´erons une fonction Bor´elienne f : Rd

→ R, la A−quasiconvexification de f en v ∈ Rd est donn´e par

QAf (v) := inf Z Q f (v + w(x))dx : w ∈ Cper(RN; Rd) ∩ KerA, Z Q w(y)dy = 0  , (o`u Q d´esigne le cube unit´e de RN).

Soit f : Sym(R2) × M3×2 → R une fonction Bor´elienne, on ´ecrira dans ce

qui suit QA2f , pour d´esigner la A-quasiconvexification de f , d´efini dans (1.1),

rattach´ee `a l’op´erateur diff´erentiel A2:= (A2

2, A21) donn´e par A2 : v ≡ (h, ξ) ∈ Sym(R2) × M3×2→ (A2 2h, A 2 1ξ) (8) o`u A2 2h = ∂hi j1 ∂x2 −∂h i j2 ∂x1 ! i=1,2,3,j=1,2 et A21ξ =  ∂ξi 1 ∂x2 − ∂ξ i 2 ∂x1  i=1,2,3 .

On peut facilement v´erifi´e (voir [5]) que  h ∈ C∞(Q2; Sym(R2)) : A22h = 0, Z Q2 hdx = 0  =Dp2u : u ∈ Cper∞(Q2, R3) , (9) o`u Q2 d´esigne le cube ]0, 1[2. En plus, pour tout w ∈ S1 : dim KerA22(w) = 3.

On a aussi que  ξ ∈ C∞(Q2, M3×2) : A21ξ = 0, Z Q2 ξdx = 0  =Dpϕ : ϕ ∈ Cper∞(Q2, R3) , (10) et il en r´esulte que pour tout w ∈ S1

dim KerA2

1(w) = 3.

On peut ais´ement voir que A2est un op´

erateur de rang constant et que KerA2(w) =

(X, V ) ∈ Sym(R2) × M3×2: (X, V ) = (b ⊗ w⊗2

, a ⊗ w), a, b ∈ R3 , pour tout

(5)

2

esultats principaux

Soit p > 1. On prolonge l’´energie e(h) `a Lp(Ω1; R3) tout entier en posant

pour tout ϕ ∈ Lp(Ω 1; R3) e∗(h)(ϕ) =  e(h)(ϕ) , si ϕ ∈ Vh, +∞ , sinon. (11)

Naturellement ϕ(h) minimise ´egalement e∗(h) sur Lp(Ω

1; R3). On a le lemme

suivant.

Lemme 2.1 Soit ϕh∈ Lp(Ω1; R3) une suite v´erifiant e∗(h)(ϕh) ≤ c avec c une

constante positive. Il existe alors ϕ0 ∈ W2,p(Ω

1; R3), b ∈ W1,p(Ω1; R3) et ¯c ∈

Lp(Ω

1; R3) tels que pour une sous-suite de ϕh encore not´ee ϕh on a

   ϕh * ϕ0 dans W2,p(Ω1; R3) faible 1 hϕh,3 * b dans W 1,p(Ω 1; R3) faible 1 h2ϕh,33 * ¯c dans Lp(Ω1; R3) faible (12) avec (ϕ0, b, ¯c) ∈ V 0 o`u V0= n (ϕ0, b, ¯c) ∈ W2,p(Ω1; R3) × W1,p(Ω1; R3) × Lp(Ω1; R3) v´erifiants ϕ0,3= 0, b,3= 0 et ϕ0(x) = Ψ(x1, x2, 0), b(x) = Ψ,3(x1, x2, 0) = a3(x1, x2) sur ∂ω × (− 1 2, 1 2) o . On passe ensuite au calcul de la Γ-limite de l’´energie par rapport aux deux

premi`eres convergences dans (12). On d´efinit W0: ω × M3×3× R3× M3×3×3×

M3×3 → R par W0(x, F , z, K, ξ) := infc∈R3W h K + (e3⊗ ξ + ξ ⊗ e3) + c ⊗ e3⊗ e3⊗A0 T ⊗A0 +F + z ⊗ e3⊗∇2Ψ−1 Ψ(x1, x2, hx3) i . (13) D’autre part, en rappelant la d´efinition 1.1, on pose

QAW0(x, F , z, h, ξ) := inf n R Q2W0(x, F , z, h + D 2 pu, ξ + Dpv) : u, v ∈ Cper∞(Q2; R3) o . Soit ϕ0∈ W2,p(Ω

1, R3) tel que ϕ0,3= 0 et b ∈ W1,p(Ω1, R3) tel que b,3= 0 et

E∗(0)(ϕ0, b) = Z ω QAW0(x, D2pϕ 0, D pb, Dpϕ0, b)d0(x)dx (14)

o`u d0(x) = det ∇Ψ(x1, x2, 0). On a le th´eor`eme suivant

Th´eor`eme 2.2 La suite E∗(h) Γ-converge vers E∗(0) par rapport aux deux premi`eres convergences dans (12) quand h tend vers z´ero.

(6)

Remarque 2.3 Le calcul de la Γ-limite en accord avec le cas des films courb´es hyper´elastiques, voir [8] et les r´esultats de relaxation dans [2] et [5], contient une densit´e d’´energie ´elastique interne du mod`ele limite relax´ee `a travers une proc´edure par A-quasiconvexification.

Remarque 2.4 En utilisant l’argument standard de la Γ-convergence on ob-tient la convergence des minimiseurs ´eventuels de l’´energie (2) vers ceux de l’´energie limite (14) quand h → 0.

ef´

erences

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Références

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