JEAN M . HERROUET . - UN TEXTE DE PIERRE LOMBARD . '11 9
ANCORA `TOPIA'
A proposito dell ' interessante articolo su Topiadel nostro valoroso col-laboratore Alberto Vaccari riceviamo dal sig . Eugène Ghis di Nizza l a seguente scheda che, sebbene non contenga alcuna nuova esemplificazion e del vocabolo latino, volentieri pubblichiamo, come documentazione d i quella sua sapravivenza moderna più larga cui il Vaccari stesso su la fine dell'articolo accennava, Dice la scheda :
ALMA, IV, 1, p . 43 . Note lessicali . 5 . Topia . e L ' Uso è ora
ris-tretto alla Lombardia e al Piemonte . e
Eppure cf. . Casaccia . Téuppia, ingratico, lato di pali, stecconi o d altro a foggia di palco o di volta sopra il quale si mandano le viti e altre piante come rose, gelsomini .
Celesia, Idioma dei Liguri, p . 49 . Osco . ligure toppia = pergo-lato (Ann . 941, Iter . Italic . Script ., 1, 953) .
Andrews, Vocabulaire naentonnais . Topia . La voce è anche usata lungo la marina fin a Nizza alla pari con làupia (nel nizzardo) .
Meyer Lübke 8788 a . gen . töpya .
La carta, cui rirnanda il Celesia, è evidentemente la stessa di cui è pa-rola nell ' articolo del Vaccari .
Possiamo aggiungere che anche in una edizione della Copapubblicat a nel 1913 a Torino da Arnaldo Monti presse la casa Paravia si legge i n nota al v, 7 : Topia e pergole e ; é parola usata anche oggi in quest o senso in alcuni dialetti italiani, per es . nel piemontese e genovese .
V . U .
UN TEXTE DE
PIERRE
LOMBAR DAu livre deuxième des Sentences, Distinctio 42, H . Pierre Lombard , parlant des péchés capitaux, s ' exprime ainsi :
« Praeterea sciendum est septem esse uitia capitalia, uel principalia, ut Gregorius super Exodum ait, scilicet inanem gloriam, iram, inuidiam , acidiam uel tristitiam, auaritiarn, gastrimargiàm, luxuriam : quae, ut ai t bannes Chrysostomus, significata cunt in septem populis qui terrain promissionis Israel promissam tenebant . »
120 JEAN M . HERROUET . — UN TEXTE DE PIERRE LOMBARD . foi de ce texte, j'ai voulu retrouver le passage de saint Jean Chrysostom e auquel le Maître des' Sentences semble faire allusion . J ' ai passé de longues veilles sans rien découvrir . Pour les raisons suivantes, je pro-pose de lire e Ioannes Cassianus s au lieu de s bannes Chrysostomus s . A première vue, il semble que Pierre Lombard devait être plus familie r avec Jean Cassien qu'avec saint Jean Chrysostome . Mais surtout Cassien , dans ses Conférences, 5° partie, conférences de l'abbé Sérapion sur le s huit péchés capitaux, dans les ch . xvi, xvü, xvul et xix, expose et dis -cute tout au long le symbolisme des sept nations auquel Pierre Lombar d
fait une allusion passagère .
Pour Cassien, les sept nations du pays de Chanaan, dont le Seigneur avait promis la terre aux Hébreux après leur sortie d'Égypte, sont l a figure des péchés capitaux dont le moine doit faire la conqu@te . Mai s Cassien, suivant les enseignements de l ' abbé Sérapion, dont il rapport e les conférences, admet huit péchés capitaux (voir Conférences de l ' abb é Sérapion, ch . n) . Aussi Germanus, un des moines qui écoutent l'entretie n de Sérapion , ne peut s ' emp@cher de remarquer que le symbolisme n e concorde pas . Il demande (ch . xvn) :
Comment se fait-il qu'il y ait huit péchés capitaux, alors que Moïs e ne mentionne que sept nations? » Et Sérapion (ch . xvm) de répondre que la huitième nation est représentée par les Égyptiens . Ceux-ci ont déjà ét é vaincus au moment de la sortie d ' Égypte : ils représentent la gourman-dise . C ' est ce défaut, continue le moine, que l ' ascète doit surmonter l e premier, et, lorsqu'il s ' en est défait, il lui en reste encore sept à com-battre .
De fait, dans la liste des péchés capitaux dressée par Cassien (ch . n) , la gourmandise (gastrimargia) est mentionnée la première .
On voit donc que dans Cassien la question est traitée dans toute so n ampleur . On comprend également que Pierre Lombard, qui n ' admet qu e sept péchés capitaux sur l ' autorité de saint Grégoire le Grand, ne fass e allusion qu ' à la première partie de l ' exposition donnée par Cassien . Il me semble donc raisonnable de corriger le texte de Pierre Lombard donn é par Migne et de lire « bannes Cassianus » au lieu de « bannes Chry-sostomus s . L ' erreur de lecture s ' explique facilement par l'abréviation que devait contenir le manuscrit .
Note . —J ' ai en ce moment sous les yeux une autre édition de Pierr e Lombard : « Sententiarum, libri IV, Venetiis, apud Pasqualinum Sauio-nem, 1578 », qui contient la même lecture que Migne . Elle est du röste pleine de fautes d'impression .
Jean M . HEBROUET ,
St. Michel's Colleg e Minooski Par k