HAL Id: tel-00373736
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bruit de phase non-linéaire et étude de la modulation de
phase duobinaire
D. Boivin
To cite this version:
D. Boivin. Systèmes de communications cohérents : estimation du bruit de phase non-linéaire et étude
de la modulation de phase duobinaire. Sciences de l’ingénieur [physics]. Université de Franche-Comté,
2005. Français. �tel-00373736�
THÈSE
présentée à
L’U.F.R DES SCIENCES ET TECHNIQUES
DE L’UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ
pour obtenir le
GRADE DE DOCTEUR DE L’UNIVERSITÉ
DE FRANCHE-COMTÉ
Spécialité Sciences pour l’Ingénieur
Systèmes de communications cohérents :
estimation du bruit de phase non-linéaire et étude
de la modulation de phase duobinaire
par
David Boivin
Soutenue le 14 Décembre 2005 devant la commission d’examen :
Président
Daniel Van Labeke
Professeur à l’Université de Franche-Comté
Rapporteurs
Philippe Gallion
Professeur à l’Ecole Nationale Supérieure des
Télé-communications
Stefan Wabnitz
Professeur à l’Université de Dijon
Examinateurs
Erwan Pincemin
Ingénieur de recherche à France Telecom
John Dudley
Professeur à l’Université de Franche-Comté
Le travailde re her he présentédans e manus rit aété réalisé àMetz aulaboratoire
FEMTO-ST/GTL-CNRS Tele om.
En premier lieu, je remer ie Jean-Pierre Goedgebuer de m'avoir a ueilli au sein de
sonlaboratoireet onéàlatutelleé lairéeetbienveillantedeMar Hanna.A e dernier,
je tiensi i àexprimermaplus profonde re onnaissan epour sadisponibilité,son soutien
onstant ainsi que ses qualités humaines dont e présent travailest largementtributaire.
Je remer ie vivement l'ensemble du jury qui a bien voulu évaluer mon travail,
parti- ulièrementPhilippe Gallionet Stefan Wabnitz qui ont a epté d'être rapporteurs de e
manus rit, ainsi que DanielVanLabeke, président du jury par ailleurs omposé de John
Dudley, d'ErwanPin eminet de Mar Hanna.
Ces annéesde thèse ontétél'o asionderen ontresmarquantes,aussi diverses
qu'en-ri hissantes :
AlexandreSoujae etnos jazzlisteningsessions/thé vert auportSaint-Mar elavantqu'il
ne parte au Japon,
Xavier Bavard et Lydie Lasnier, par e que 'est eux, par e que 'est moi, dans la joie
ommedans lesmoments di iles,
JérmeVasseur,monpartenairehistoriquedebelote,monmodèleentermede lartémais
aussi mon oreligionnairede Ph.D.à Atlanta,
Muriel Ja quot, toujours à l'é oute, disponibleet attentive,
Blo h Matthieu, l'enfant terrible, modèle de rigueur et de persévéran e, Kamarade de
dis ussions passionnées et passionnantes,
Johann Cussey, l'amijurassien,
Ni olas Gastaud, pour lesmilliers de petits servi es tellementimportantsrendusà Metz,
Paris ouAtlanta,
AlessandroFais, l'amiphotographeitalien, sardes usi!
Les équipes du programme REES (ministère français des aaires étrangères/JISTE C)
ainsi que la division Lightwave Communi ations de Mitsubishi a
La ourt,Alexandre Lo quet, Frédéri Patois,Aurélien Palavisini,Stéphane Poinsot,
Sté-phaneDaunet,Deri Waters,YogeshSankarasubramaniam,DavidMiliner,KevinM Fall,
MikeHaberman,Damien Nirousset, Ni olas Royer, Serge Grop.
Ces remer iements ne sauraient être omplets sans mentionner l'intérêt et le soutien
A ronymes ix
Introdu tion 1
1 Les systèmes de ommuni ations optiques 3
1.1 Labre optique, milieu de transmission . . . 3
1.1.1 Atténuation . . . 3
1.1.2 Dispersion hromatique . . . 4
1.1.3 Eetsnon-linéaires . . . 6
1.1.4 Dispersion modale de lapolarisation(PMD) . . . 14
1.1.5 Propagation dans labre optique . . . 16
1.1.6 Simulationsnumériques : algorithmede split-stepFourier . . . 18
1.2 De labre optique à laligne de transmission . . . 20
1.2.1 Ampli ation optique. . . 20
1.2.2 Gestionde dispersion . . . 25
1.2.3 Diérents types de lignes de transmission . . . 27
1.3 Emission,déte tion et traitementdes données . . . 31
1.3.1 Formatsde modulation . . . 31 1.3.2 Corre tion d'erreur . . . 38 1.3.3 Performan es atteintes . . . 39 2 La gigue de phase 41 2.1 Origine du phénomène . . . 41 2.1.1 Contributionlinéaire . . . 41 2.1.2 Contributionnon-linéaire. . . 42
2.1.3 Te hniques expérimentales de rédu tion de lagigue de phase . . . . 45
2.2 Estimationde la gigue de phase d'un système à gestion de dispersion par laméthode des moments . . . 49
2.2.1 Laméthode des moments . . . 49
2.2.2 Cal ulde lagigue de phase . . . 50
2.3 Estimation de la gigue de phase d'un soliton dans un lien à dispersion
onstante: appro he perturbative du ltrage glissant . . . 61
2.3.1 Théorie des perturbationsappliquée à l'étudedes solitons . . . 62
2.3.2 Appli ationaultrage glissant. . . 63
2.3.3 Simulationsnumériques . . . 65
2.4 Miseenéviden eexpérimentale:eetde l'ASEsurunetransmissionWDM utilisant une modulationde phase . . . 68
3 La modulation DPSK duobinaire 75 3.1 Lesignal duobinaire . . . 75
3.1.1 Origine. . . 75
3.1.2 Filtresduobinaires : simulations . . . 84
3.2 Réalisation de la modulationDPSKduobinaire . . . 86
3.2.1 Prin ipe de odage . . . 86
3.2.2 Cara térisation expérimentale du ltre duobinaire . . . 88
3.2.3 Dispositif expérimental:véri ation à2Gbit/s ave un démodula-teur bré . . . 89
3.2.4 Spe tre optique et sensibilité: mesures et omparaison ave NRZ-DPSK . . . 92
3.3 Le DPSK Duobinaire dans la jungle des formats de modulation : étude d'unetransmission à 10Gbit/s . . . 94
3.3.1 Spe tre optique . . . 94
3.3.2 Résistan e à latransmission : dispersion/non-linéarité . . . 95
3.3.3 Sensibilité . . . 100
3.3.4 Bou le à re ir ulation. . . 101
Con lusion générale 107
Signi ation anglaise Signi ation française
APRZ Alternate Phase Return toZero Retour à Zéro àPhase Alternée
ASE Amplied Spontaneous Emission Emission Spontanée Ampliée
AWG Arrayed Waveguide Grating Phasar
BER Bit Error Rate Tauxd'Erreur Binaire
BERT Bit Error Rate Tester Testeurde Taux d'Erreur Binaire
CF RZDPSK Chirp Free RZDPSK RZDPSK non Chirpé
CRZ Chirped Return toZero Retour à Zéro Chirpé
CSRZ Carrier Suppressed Returnto Zero Retour à Zéro àPorteuseSupprimée
DCF Dispersion CompensatingFiber Fibre à Compensationde Dispersion
DFB Distributed FeedBa k Contre-Réa tion Distribuée
DFF Dispersion-FlattenedFiber Fibre à Dispersion Plate
DGD Dierential GroupDelay Diéren e de temps de groupe
DM Dispersion Management Gestion de Dispersion
DMF Dispersion-ManagedFiber Fibre à gestionde dispersion
DPSK Dierential Phase ShiftKeying Modulationde Phase Diérentielle
DSF Dispersion Shifted Fiber Fibre à Dispersion Dé alée
EDFA Erbium-Doped Fiber Amplier Ampli ateur à FibreDopée Erbium
ESNL NonLinear S hrödingerEquation Equation de S hrödingerNon-Linéaire
FEC Forward Error Corre tion Code Corre teur d'Erreur
FFT Fast FourierTransform Transforméede Fourier Rapide
FWM Four-Wave Mixing Mélange Quatre Ondes
GEF Gain Equalizing Filter FiltreEgaliseurde Gain
GVD Group-Velo ity Dispersion Dispersion de Vitesse de Groupe
IMDD Intensity ModulatedDire t Dete tion Modulationd'Intensité Déte tion Dire te
IST Inverse S attering Theory Théorie de Diusion Inverse
MZM Ma h-Zehnder Modulator Modulateur de Ma h-Zehnder
MZDI Ma h-Zenhder Delay Interferometer Interféromètre de Ma h-ZenhderDéséquilibré
NPSC Nonlinear Phase ShiftCompensation Compensationde Phase Non-Linéaire
NRZ Non Return toZero Non Retour àZéro
OOK On-O keying Modulationd'intensité
OSNR Opti al Signalto NoiseRatio Rapport Signal sur Bruit Optique
PMD Polarisation Mode Dispersion Dispersion Modale de Polarisation
PRBS Pseudo Random Bit Sequen e Séquen e de Bits Pseudo Aléatoire
QPSK Quadrature Phase ShiftKeying Modulation de Phase sur Quatre Niveaux
RF Radio Frequen y Radio-Fréquen e
RS Reed Solomon Code de Reed Solomon
RZ Return toZero Retour àZéro
SBS Stimulated BrillouinS attering Diusion BrillouinStimulée
SMF Single Mode Fiber Fibre MonoMode
SNR Signal toNoiseRatio Rapport Signal àBruit
SPM Self-Phase Modulation Automodulation de Phase
SRS Stimulated Raman S attering Diusion Ramanstimulée
VSB VestigialSide Band Bande Latérale Unique
WDM Wavelength-Division Multiplexing Multiplexage en Longueur d'Onde
WSS Wide Sense Stationary Stationnaire auSens Large
1990 : 1 Tbit/mois,
2000 : 35000 Tbit/mois.
A eux seuls, es hires faisant état du volume de données a heminées par les liens
dorsaux améri ains (Ba kbones) nous permettent d'imaginer les dés qu'a dû relever
l'industrie destélé ommuni ationsoptiquesdansladernière dé ennie. Désauxquels elle
devrarépondredans lefuturpuisqu'endoublantapproximativementtous lesans, letra
semble suivre une évolution omparable à la loi de Moore pour les semi- ondu teurs.
Dans ette quête in essante de systèmes de plus en plus performants, il semble que le
multiplexageenlongueurd'onde(WDM,WavelengthDivisionMultiplexing)sesoitimposé
ommelate hniquede hoix,rendantpossiblelaréalisationdelignesde transmissionaux
apa ités impressionnantes. Dans e ontexte, haque anal d'information est asso ié à
unelongueur d'ondeoptiqueparti ulièreavantd'êtremultiplexéauxautrespuis transmis
sur laliaison. Cependant,la plageutilisable(environ160 nm), don la apa ité totale de
transmission, est limitée par late hnologiede l'ampli ationoptique.
Conjointement, le système est soumis à d'autres ontraintes. Lors de sa propagation,
lesignalsubit unesériededégradationsquivontinteragirdemanière omplexe:leseets
de dispersion,les eets non-linéairesetl'a umulationdu bruitd'émission spontanée des
ampli ateurs optiques. Ainsi, la on eption et l'optimisationdes systèmes reposent sur
des ompromis déli ats visant à minimiser les onséquen es délétères sur la qualité du
signal déte té dont la mesure ultime est donnée par le taux d'erreur binaire (BER, Bit
Error Rate).
Outre le sou i onstant d'améliorer les ara téristiques des omposants physiques
omme la bre optique oules ampli ateurs, l'un des axes de re her he onsiste à
mini-miser l'o upation spe trale des anaux WDM. Eneet, selon lamanière dontest odée
l'informationsurson anal,soitleformatdemodulationutilisé, elle- io upeunebande
de fréquen e s plus ou moins large, e qui dénit son e a ité spe trale. Sa hant que la
bandetotaleutilisableest xéepar elledes ampli ateurs optiques,le hoixd'unformat
diérentsselonla ontraintedominanteimposéepar les onditionsd'utilisationde laligne
en termes de distan es etde oût.
Ré emment, nombres d'alternatives à latraditionnellemodulation d'intensité ont été
proposéesdont ellesreposantsur laphasedel'ondeoptique.Ces systèmesdits ohérents
ont montré une vulnérabilitémoins grande fa e à divers eets non-linéaires tout en
pré-sentant une e a ité spe trale plus importante. Très attra tifs, ils montrent néanmoins
un omportementdiérentvis àvis du bruit a umulé lors de lapropagation.Celui- i se
traduit par du bruit de phase, gigue de phase, qu'il est primordial d'évaluer et de
mini-miser autant que possible. Ces diérentes remarques ont motivé le adre de notre étude
réalisée ausein du laboratoire FEMTO-ST/GTL-CNRSTele om.
Si dans le domainedes radio-fréquen es les formats de modulation de phase ontinue
ont déjà montré qu'ils répondaient à la problématique de ompression spe trale tout en
étantrobustes aux non-linéarités, ilsn'ont pas en oreété misen ÷uvre dans le adre des
ommuni ationsoptiques ohérentes etse présentent don omme des andidats
promet-teurs aux futurs développements des systèmes WDM. Par opposition aux transitions de
phasequasi-dis ontinuesprovoquéesparl'utilisationdessignauxmodulantentoutourien
(OOK, On-O Keying), nous proposons une nouvelle te hnique de odage sous la forme
d'unemodulationdephase ontinue àtroisniveaux (duobinaire).Son étudemarqueainsi
lapremière tentativede transposer la lasse des formats à modulationde phase ontinue
età réponse partielledans le domainedes télé ommuni ationsoptiques.
Ce manus ritest diviséen trois hapitres. Lepremierintroduit lesnotions
fondamen-tales on ernant les ommuni ations sur bre optique et montre les diérentes étapes
suivies, dusimplemilieu de propagation guidée qu'elle onstitue à la ligne de
trans-mission omplète ave ses derniers développements. Le deuxième hapitre présente et
analyse la prin ipale limitation des systèmes ohérents : la gigue de phase. Celle- i naît
de l'intera tion du signal ave lebruit d'émission spontanée des ampli ateurs optiques.
L'évaluationrapide,analytique ousemi-analytique, de es u tuationsest proposée dans
deux ontextes diérents marquant ainsi une étape importante dans l'estimation de la
qualité d'une transmission ohérente. Les résultats obtenus sont validés par des
simula-tions numériques. Expérimentalement, nous étudions l'eet de la gigue de phase sur les
performan es d'une transmission WDM.
Le troisième et dernier hapitre présente l'étude et la ara térisation expérimentale
d'unnouveauformatdemodulationbasésurlamodulationdephasediérentielleutilisant
un signal modulant duobinaire. Ses performan es sont omparées à elles des formats
standardsaudébitde10Gbit/slorsd'uneexpérien eutilisantunebou leàre ir ulation.
Les systèmes de ommuni ations
optiques
L'obje tif de e premier hapitre est de donner une des ription générale des
télé om-muni ationsoptiques en partant de l'élément de base, la bre optique, puis de présenter
lesdiérentes te hniqueset on epts qui permettentd'élaborer une lignede transmission
etplus généralementun système omplet.
1.1 La bre optique, milieu de transmission
1.1.1 Atténuation
La bre optique est une solution de hoix pour le transport de l'informationdans les
systèmesmodernes.Sileprin ipedeguidagedelalumièrebasésur leprin ipederéexion
totaleinterneest onnu depuislexix
e
siè le, ledomainen'apu se développerque
ré em-ment ave l'amélioration des te hniques de fabri ation. Plusieurs fa teurs ontribuent à
l'atténuation de e milieu matériel :
L'absorption intrinsèque de la sili e : si la résonan e dans l'UV et les résonan es
vibrationnelles dans l'IR lointain n'absorbent pas beau oup entre 0.2 et 2
µ
m, lesimpuretésrésiduellespeuvent onduireàdes niveaux d'absorptionnon négligeables.
Enparti ulier,laprésen ed'ionsOHdanslabre onduitàla ourbed'atténuation
typique des années 1990 (gure 1.1) ave lesdeux pi s à 1.23 et 1.4
µ
m.L'amélio-ration onstante des pro édés et te hniques de fabri ation a permis de s'aran hir
de ette ontrainte et de proposer des bres optiques permettant une transmission
de 1.26 à 1.62 nm à des atténuationsinférieures à0.5 dB/km.
La diusion Rayleigh : tirant son origine des variations lo ales de l'indi e de
ré-fra tion, et eet proportionnel à
λ
−4
, et don prédominant aux ourtes longueurs
Longueur d'onde (nm)
Hétérogénéité
du verre
Absorption des ions OH
Att
énua
tion (dB/km)
850
1300
1500
0.2
0.4
3.5
Absorption
multiphonon
Fig. 1.1 Atténuation d'une bre monomode. En trait plein gure l'allure typique des
années 1990, en pointillés l'atténuation a tuelle.
La relation existant entre la puissan e optique transmise aubout d'une distan e z et
la puissan e initialement inje tée dénitl'atténuationlinéiquede la bre
α
:P (z) = P (0).e
−αz
(1.1)Généralement, ette atténuation est exprimée en dB/km selon la relation:
α
dB
= −
10
z
log(
P (z)
P (0)
) =
10
ln 10
α.
(1.2)L'atténuation des bres a tuelles est d'environ 0.2 dB/km à
1.55 µ
m où elle atteintsa valeur minimale. A ela, on doit rajouter lespertes dues aux mi ro- ourbures
( ondi-tionnement)etaux épissures (ra ords entre bres).
1.1.2 Dispersion hromatique
La réponse d'un milieu diéle trique à une onde éle tro-magnétique dépend de sa
fré-quen e
ω
. Le milieu est alors qualié de dispersif et son indi e de réfra tion varie donen fon tion de la longueur d'onde. Cette propriété va jouer un rle ru ial dans la
pro-pagationdes impulsionsoptiques ourtes ar ses diérentes omposantes spe trales vont
voyager à des vitesses diérentes
c
n(λ)
, modiant le prol temporel initial (gure 1.2).Puissance (mW)
t (ps)
z=0 km
z=10 km
z=50 km
2
4
1
3
100
0
0
-100
Fig.1.2 Eet de la dispersion d'unebre monomode standard (D=16 ps/(nm.km))sur
la largeur temporelle d'une impulsion gaussienne. L'impulsion initiale a une puissan e
rête de 4 mW et une largeur temporelleà mi-hauteur de 20 ps.
Pouruneondequasi-mono hromatique entréeàlapulsation
ω
0
,leseetsdeladisper-sion sont expli ités mathématiquement en développant son ve teur d'onde
β(ω)
en sériede Taylor auvoisinagede
ω
0
:β(ω) = n(ω)
ω
c
= β
0
+ β
1
(ω − ω
0
) +
1
2
β
2
(ω − ω
0
)
2
+
1
6
β
3
(ω − ω
0
)
3
+ ...
(1.3) oùβ
i
=
d
i
β
dω
i
ω=ω
0
.L'enveloppe de l'impulsion se propage à la vitesse de groupe
v
g
=
1
β
1
tandis que
β
2
représentela dispersion de ette vitesse de groupe.La dispersion hromatique est le plus
souvent exprimée par l'intermédiairedu paramètre de dispersion
D =
dβ
1
dλ
:D =
dβ
1
dλ
= −
2πc
λ
2
β
2
.
(1.4) On exprime généralement D enps/(nm.km)
etβ
2
enps
2
/km
. Selon le signe de D, ondistingue le as de la dispersion normale (D<0 ou
β
2
>0) pour laquelle les longueursd'onde rougessont plus rapides que lesbleues et ladispersion anormaleoù la on lusion
estinverse.Lesbresmonomodesstandards(SMF,SingleModeFiber)ontunedispersion
nulleautourde 1.31
µ
mmais en'estpas le asautourde1.55µ
m,fenêtre orrespondantau minimum d'atténuation de la bre. Cependant, il existe d'autres types de bre dont
On peut iter des bres dont ladispersion
est nulle(DSF, Dispersion Shifted Fiber) ou faible (NZ-DSF, Non-Zero Dispersion
ShiftedFiber)vers 1.55
µ
m,l'avantagede ette dernièreétantde réduireonsidéra-blementl'impa tdeseetsnonlinéairesàa ordde phase ommelemélangequatre
ondes.
reste onstante sur une large plage de longueur d'onde (DFF, Dispersion Flattened
Fiber).
900
1000
1100
1200
1300
1400
1500
1600
Longueur d'onde (nm)
Dispersion ps/(km.nm)
SMF
DSF
DFF
-20
0
20
40
60
-40
-60
-80
-100
-120
Fig. 1.3 Courbes de dispersion de diérents types de bre. SMF : bre standard,
DSF : bre à dispersion dé alée, DFF : bre à dispersion plate .
1.1.3 Eets non-linéaires
Cette partie se propose d'exposer les phénomènes se produisant dans une bre où la
puissan e optique élevée se trouve onnée dans un oeur de 50 à 65
µ
m2
. Dans e as,
la réponse du milieu diéle trique soumis à e hamp éle tromagnétique intense est
non-linéaire.On distingueralesnon-linéaritésinélastiquesetélastiques,selonqu'ily aounon
é hange d'énergie ave le milieu.
Des ription éle tromagnétique
Dans un milieu diéle trique soumis à un hamp éle trique extérieur, le dépla ement
D ( r,t)appeléindu tionéle triqueestliéàl'apparitiondemomentsdipolairesélémentaires
p (t) dus au dépla ement en sens ontraire des positions d'équilibre des harges liées. Le
P non-linéairequi satisfait le développement:
P
= ǫ
0
χ
(1)
× E + ǫ
0
χ
(2)
× EE + ǫ
0
χ
(3)
× EEE + ...
(1.5)où
χ
(i)
est un tenseur d'ordre i+1.
Le ara tère amorphe de la sili e fait que les bres optiques ne présentent pas de
polarisabilités non-linéaires d'ordre pair. En parti ulier,
χ
(2)
= 0
et dans la suite, nous
onsidérerons omme négligeables lestermes d'ordresupérieur à3. On obtientalors :
P
= ǫ
0
χ
(1)
× E
|
{z
}
P
L
(r,t)
+ ǫ
0
χ
(3)
× EEE
|
{z
}
P
N L
(r,t)
.
(1.6)Malgré sa faible valeur, le oe ient
χ
(3)
va être responsable de la plupart des
ef-fetsnon-linéairesae tantlapropagationdu hampéle trique. Fortement onné dans le
oeur de la bre, il rée des densités de puissan es élevées. Par ailleurs, les grandes
dis-tan es d'intera tion (quelque 20 km pour une atténuation de 0.2 dB/km)viennent jouer
un rle déterminantdans l'apparitiondes eets non-linéaires.
Eets du
χ
(3)
: l'eet Kerr optique
Le oe ient
χ
(3)
est à l'origine des trois prin ipaux eets non-linéaires élastiques:
l'automodulationde phase (SPM, Self-Phase Modulation)
lamodulation de phase roisée(XPM, Cross-Phase Modulation)
lemélange 4ondes (FWM, Four Wave Mixing).
Sil'on onsidèrel'équationdepropagationdérivéedire tementdes équationsdeMaxwell:
∆E −
c
1
2
∂
2
E
∂t
2
− µ
0
∂
2
P
∂t
2
= 0
(1.7)d'après (1.6),on peut aussi é rire :
∆E −
c
1
2
(1 + χ
(1)
).
∂
2
E
∂t
2
− µ
0
∂
2
P
N L
∂t
2
= 0.
(1.8)Dans l'approximation d'uneenveloppe lentementvariable, oné rit E sous laforme:
E
(r, t) =
1
2
h
E(r, t) . e
−jω
0
t
+ c.c
i
x
(1.9)
où E( r,t)est une fon tion du temps lentement variable par rapport à la période optique
et x la dire tion de polarisation.On obtient le même type d'expres sion pour
P
L
(r, t)
etP
N L
(r, t)
:P
L
(r, t) =
1
2
h
P
L
(r, t) . e
−jω
0
t
+ c.c
i
x
(1.10)P
N L
(r, t) =
1
2
h
P
N L
(r, t) . e
−jω
0
t
+ c.c
i
x
(1.11)Quand (1.9) est substituée dans (1.6) ave l'hypothèse d'une réponse non-linéaire
instantanée,l'expressionde
P
N L
(r, t)
ontientdeuxtermesos illantàω
0
et3ω
0
.Cedernierrequiert une ondition d'a ord de phase di ile à réaliser dans la bre optique et sera
don négligédans lasuite. Enutilisant(1.11),
P
N L
(r, t)
est donné parP
N L
(r, t) ≈ ǫ
0
ǫ
N L
E(r, t)
(1.12)oùla ontributionnon-linéaireà la onstantediéle trique est déniepar
ǫ
N L
=
3
4
χ
(3)
xxxx
|E(r, t)|
2
.
(1.13)Obtenirl'équationde propagationdel'enveloppelentementvariable
E(r, t)
dansledo-mainefréquentieln'est généralementpaspossibledu faitdeladépendan een intensitéde
ǫ
N L
.Leseetsnon-linéairesétantassezfaibles,lapolarisationnon-linéaireP
N L
est traitéeomme une petite perturbation de la polarisation totale induite. Cette appro he permet
de onsidérer
ǫ
N L
omme onstantedansl'établissementdel'équationdepropagation.Ensubstituant
P
N L
(r, t)
dans (1.8), puis en prenant latransformée de Fourier,on a∆ ˜
E − ǫ(ω)
ω
2
c
2
E = 0
˜
(1.14)oùla onstantediéle trique
ǫ(ω)
est dénie parǫ(ω) = 1 + χ
(1)
xx
(ω) + ǫ
N L
.L'indi e de réfra tionn dépend aussi de l'intensité:
n = n
L
+ n
2
|E|
2
aven
2
=
3
8n
Re{χ
(3)
xxxx
}.
(1.15)L'équation de propagation se résout en her hant une solutionà variablesséparées de la
forme
˜
E(r, ω) = F (x, y) ˜
A(z, ω) . ejβ
0
z .
(1.16)
Ennégligeantladispersion,lathéoriedesperturbationsaupremierordre[1℄donne
l'évo-lution de l'enveloppe lentement variable
A(z, t)
sous laforme∂A
∂z
− jγ|A|
2
A = 0
(1.17) aveγ =
n
2
ω
A
ef f
c
Automodulation de phase (SPM) :
Mathématiquement, lasolution de l'équation (1.17)s'é rit :
A(z, t) = A(0, t) . e
−jγ|A(0,t)|
2
z
.
(1.18)Au oursdelapropagation,ladépendan etemporellede l'intensitédu signaloptique
|E|
2
induit, via la non-linéarité de l'indi e de réfra tion
n
, un retard de phase proportionnelà
|E|
2
, d'où le terme d'automodulation de phase dé rivant e phénomène. La fréquen e
instantanéeproportionnelleàladérivéetemporellede laphaseestaussi dépendante
du temps :
ν(z, t) ∼
∂φ
∂t
N L
= γ z .
d|A(0, t)|
2
dt
,
(1.19)etl'on observesondé alage appelé hirp.Celui- irésideenundé alage fréquentielvers
lerougeen début d'impulsion,vers lebleuà san.Autrement dit,la SPMsetraduitpar
unemodulationdefréquen eparasite,ave augmentation(respe tivementdiminution)de
la fréquen e instantanée àl'avant(respe tivement à l'arrière) de l'impulsion(gure 1.4).
t
t
Fibre optique
Fig. 1.4 Eet de l'automodulation de phase sur une impulsion ourte.
Le hirpvadon élargirlespe tredemanière roissanteave ladistan epar ourueetla
brièveté de l'impulsion.C'est l'eet représentégure1.5 lorsqu'une impulsiongaussienne
z=10 km
Fréquence (GHz)
100
-100
z=20 km
z=0 km
0
0
1
0.5
Puissance optique (u.a.)
Fig. 1.5 Eet de l'automodulation de phase sur le spe tre d'une impulsion gaussienne
se propageant dans une bre à dispersion dé alée dont l'indi e non-linéaire vaut
n
2
=
3.10
−20
m
2
/W.Modulation de phase roisée (XPM) :
Dansle asoùl'onnégligeladispersion hromatique,labrepeut ouplerdeuxsignaux
diérantpar leur longueur d'ondeou leur polarisationsans qu'il y aittransfert d'énergie
entre eux. Dans le as de deux longueurs d'onde diérentes, la XPM a lieu ar l'indi e
de réfra tion
n
1
ee tivement vupar le hamp
E
1
dans lemilieunon-linéairedépend nonseulement de son intensité mais aussi de elle de son voisin
E
2
se propageant en mêmetemps quelui :
n
1
= n
L
+ n
2
( |E
1
|
2
+ 2 |E
2
|
2
) .
(1.20)Le fa teur 2 dans ladernière équation montre qu'à intensité égale, l'eet de laXPM est
deux fois plus e a e que elui de la SPM. L'eet de la XPM (gure 1.6) est mis en
éviden e par late hnique dite de pompe/sonde [2℄où l'on mesureleniveau de distorsion
induit par un anal modulé (pompe
λ
pompe
) sur un anal voisin (λ
s
) dont l'intensité estonstante. La modulation de phase induite i i par XPM est onvertie en modulation
d'intensité par la dispersion hromatique de la bre après 5 se tions de 60 km de SMF
exa tement ompensée par 12 kmde DCF présentant une dispersion
β
2
= 108.5
ps2
/km.Fibre optique
t
t
T=100 ps
Intensit
é
Intensit
é
Fig. 1.6 Eetde la modulation de phase roisée sur un signal non modulé.
Dans le as de deux signaux de même longueur d'onde mais dont les polarisations
sont orthogonales
E
x
etE
y
, on montre que la bre est le siège d'une biréfringen enon-linéaire.Celle- is'exprimeauniveaude l'indi e deréfra tionvupar la omposante
E
x
dela manièresuivante:
n
x
= n
L
+ n
2
( |E
x
|
2
+
2
3
|E
y
|
2
).
(1.21)Mélange quatre ondes (FWM) :
Le mélange quatre ondes est le produit d'intermodulation provenant de l'intera tion
de plusieurs hamps à diérentes fréquen e s. De manière générale, deux hamps, dits
de pompe, interagissent ave un troisième, dit de signal. Tandis que deux photons de
pompe sont annihilés, deux autres sont générés, l'un à la fréquen e du signal, l'autre à
une fréquen e dite omplémentaireouidler (gure1.7 a).Dansun ontexte de
transmis-sionWDM, letransfertde puissan erésultantserévèleparti ulièrementnuisiblepuisqu'il
produit une interféren e entre les anaux (diaphonie) [3℄. Cependant, e pro essus
né- essite une ondition d'a ord de phase qui n'est pas spontanément réalisée lorsque la
dispersion hromatique lo ale est non nulle. Pour ette raison (gure 1.7 b), le mélange
quatre ondes ne sera don pas l'eet non-linéaire dominantdans la suite.
En revan he, il est exploité dans de nombreuses appli ations ommela onversion de
fréquen e ,ledémultiplexageouen orel'ampli ationparamétrique.Enn,la onjugaison
de phase est une propriété inhérente du FWM qui s'avère parti ulièrement intéressante
[46℄ et sur laquelle nous reviendrons au hapitre 2. Une pompe
A
p
et un signalA
s
Fibre optique
Signal
Idler
Pompes
f
f
DSF
a)
Espacement entre canaux (nm)
0.25
0.50
0.75
1.00
1.25
1.50
1.75
2.00
0.25
2.25
2.50
0.00
Efficacit
é
de la FWM (dB)
-10
-20
-30
-40
-50
0
0 ps/nm/km
1 ps/nm/km
17 ps/nm/km
b)
Fig. 1.7 (a) Manifestation spe trale du FWM après propagation du signal et des deux
pompes dans de la DSF (b) E a ité du FWM en fon tion de l'espa ement entre anal
pour diverses valeurs de dispersion.
Dans e as, la ondition d'a ord de phase
k
c
= 2k
p
− k
s
avek
j
=
n(ω
j
) ω
j
c
,
(1.22)k
j
étantleve teurd'ondedu hampoptiqueàlafréquen eω
j
,estapproximativementvéri-éeetlanon-linéaritédelabregénèrelesignal onjugué
A
c
àlafréquen eω
c
= 2ω
p
− ω
s
[7℄selon :
dA
c
dz
= −
α
2
A
c
+ γ|A
p
|
2
A
∗
s
.
(1.23)Lapuissan e onvertiedans lesignal onjugué
A
c
(gure1.8)est alorsproportionnelleau arré de lapuissan e de pompeet àla puissan e du signal.
Signal conjugué
Pompe
Signal
Puissance optique (dBm)
Longueur d'onde (nm)
Non-linéarités inélastiques : intera tion de l'onde optique ave le milieu
Nous nous intéressons maintenant aux eets non-linéaires dus à l'intera tion entre
l'onde optique etle milieu dans lequel ellese propage. Pardiusion inélastiquestimulée,
un photon in ident (pompe) se transforme en un nouveau photon (onde de Stokes) de
fréquen e etdon d'énergie inférieure.Ladiéren eest transmise aumilieu sous laforme
d'une onde a oustique (phonon). Selon lanature a oustique ou optique de e dernier, on
distingue deux eets se manifestant lorsque la puissan e lumineuse in idente ex ède un
ertain seuil pour haque pro essus :
la diusion Brillouin stimulée (SBS, Stimulated Brillouin S attering) : ette
inter-a tion met en jeu un phonon a oustique. Dans e as, l'onde de Stokes produite
à une fréquen e inférieure de 11 GHz est générée prin ipalement dans la dire tion
inverse de lapompe.Celasigniequelapuissan e en sortie de labrene varie plus
linéairement ave la puissan e in idente mais atteint un seuil au-delà duquel
l'ex- ès est entièrementréé hi
1
.Cetterétrodiusionest un phénomèneàbande étroite
(jusqu'à 10MHzvers
1.55 µm
)qui ne on ernepratiquementque lessour esonti-nuesintenses
2
.Dansnotreétude,lesimpulsionsétantdeduréesinférieuresà1ns, la
puissan e requise pour obtenir une diusion signi ativene sera pas onnée dans
ette bandesi bien que l'on négligera et eet dans lasuite.
la diusion Raman stimulée (SRS, Stimulated Raman S attering) : ette
intera -tion met en jeu un phonon optique. Dans e as l'onde de Stokes, o- ou
ontra-propagative,estproduiteàunefréquen einférieurede13THz de ellede lapompe.
Silabandede eteetestplusgrande(7THzenviron), ederniern'aurad'inuen e
surlapropagationquesilespe tredesimpulsionsutiliséesestpluslargeque13THz
soit pour des impulsions intenses plus ourtes que 1 ps et dans e as la partie
bleue du signal sert de pompe pour amplier sapartie rouge ous'il ontient des
longueurs d'onde espa ées de et é art.
1
Danslesbresa tuelles,leseuilestdel'ordrede10mWmaispeutêtreaugmenté onsidérablement
silapompeestspe tralementétendue.
2
1.1.4 Dispersion modale de la polarisation (PMD)
La sili e, amorphe par nature, ne présente pas de biréfringen e. Cependant,
l'aug-mentation des débits en transmission a fait apparaître les problèmes liés à la dispersion
modale de la polarisation (PMD, Polarisation-Mode Dispersion), ar en pratique,
beau- oup de fa teurs ( ontraintes mé aniques et thermiques...) viennent rompre la symétrie
ylindrique de la bre qui assurait la propagation d'un mode fondamental dégénéré en
polarisation.Labre devient alors assimilableà un milieu biréfringentprésentant
lo ale-mentdeuxaxesde propagation,rapideetlent,dontlesdire tions hangentaléatoirement
suivantles ontraintesimposées.Uneimpulsionvadon sepropagersuivantdeux étatsde
polarisationorthogonaux ayantdes vitesses de groupediérentes. Ladiéren ede temps
degroupe(DGD,DierentialGroup Delay)
∆τ
entrelesdeuxmodespolarisés(gure1.9)est sour e de l'élargissementtemporel àladéte tion. Contrairement àladispersion
hro-matique, stable et parfaitement onnue, la PMD u tue aléatoirement dans le temps.
On peut montrer que laDGD moyenne augmente omme lara ine arrée de la longueur
de bre par ourue [8℄. Les spé i ations de ertaines bres usuelles sont données par la
table 1.1.
Axe rapide
Axe lent
∆τ
Etats principaux
de polarisation
D S
α
0
A
ef f
PMDFibre Fabriquant
ps/(km.nm) ps/(km.nm)
2
dB/km
µm
2
ps/
√
km
TrueWave
RS Lu ent 4.5 0.045 0.22 55 <0.1LEAF
Corning 4.2 0.09 0.22 72 <0.1TeraLight
Ultra Al atel 8 0.052 <0.22 63 <0.04Standard Lu ent, Corning 16.9 0.055 0.23 87 <0.1
Furukawa
Sous-marine Lu ent -3.1 0.05 0.215 50 <0.1
Deeplight
Pirelli -2.2 <0.12 <0.23 70 <0.1Teralight
Metro Al atel 8 0.058 <0.25 63 <0.08DCF Lu ent -100 -0.22 0.5 20 <0.25
WB-DCF Lu ent -95 -0.33 0.5 19 <0.25
HS-DCF Lu ent -100 -0.67 0.68 15 <0.25
1.1.5 Propagation dans la bre optique
Aprèsavoirétudiélesdiérentsphénomènesliésàlabre,nousallonsétablirl'équation
debaserégissantlapropagationdel'enveloppedu hampéle triquedans emilieuàpartir
de l'équation de dispersion :
k =
n ω
c
aven(ω) = n
L
(ω) + n
2
(ω) . |E|
2
.
(1.24)
Pour un paquet d'ondes dont lafréquen e entrale
ω
0
sepropage àlavitessev
g
=
h
∂ω
∂k
i
ω
0
,onpeut é rire ledéveloppement limitésuivant:
k(ω) = k
0
+
"
∂k
∂ω
#
ω
0
. (ω − ω
0
) +
1
2
"
∂
2
k
∂ω
2
#
ω
0
. (ω − ω
0
)
2
+ o
(ω − ω
0
)
2
+
Non Linéaritéz
}|
{
∂k
0
∂|E|
2
. |E|
2
(1.25) d'oùK = k − k
0
≃ k
′
0
. (ω − ω
0
) +
1
2
k
′′
0
. (ω − ω
0
)
2
+
∂k
0
∂|E|
2
. |E|
2
.
(1.26)• k
0
′
,k
′′
0
sont al ulables à partir de larelation(1.24).•
∂k
0
∂|E|
2
=
"
∂k
∂|E|
2
#
ω=ω
0
=
ω
c
n
2
(ω)
ω=ω
0
=
ω
0
c
n
2
(ω
0
).
En posantΩ = ω − ω
0
, oné rit :K ≃ k
0
′
Ω +
1
2
k
′′
0
Ω
2
+
ω
0
c
n
2
(ω
0
) . |E|
2
.
(1.27)Ave l'équivalen e lassique temps-fréquen e :
K ∼ −j
∂z
∂
(1.28)Ω ∼ +j
∂
∂t
,
(1.29)oné rit l'égalité entre opérateur :
−j
∂z
∂
≃ k
′
0
j
∂
∂t
−
1
2
∂
2
∂t
2
+
ω
0
c
n
2
(ω
0
) . |E|
2
(1.30)que l'on applique àl'amplitude omplexe
E(z, t)
:j
"
∂
∂z
+ k
′
0
∂
∂t
#
E −
1
2
k
0
′′
∂
2
E
∂t
2
+
ω
1
c
n
2
(ω
0
) . |E|
2
E = 0.
(1.31)Enseplaçantdansleréférentielsedéplaçantàlavitessedegroupemoyenne(
τ = t−k
′
0
z
),on obtient l'équation de propagation orrespondant à la formulation de [1℄ de l'équation
de S hrödinger non-linéaire :
∂A
∂z
+
i
2
β
2
∂
2
A
∂t
2
− iγ|A|
2
A = 0
(1.32)où A est l'enveloppe omplexe lentement variable du hamp éle trique,
β
2
etγ
dénispré édemment.
Si l'on retrouve bien leseets de ladispersion hromatique et de la SPM, ette
équa-tion supposant entre autres un milieu sans pertes ne demeure valide que dans un
nombre de as limité. On peut dénir une équation de S hrödinger généralisée (1.33)
qui,dans leslimitesimposéespar notreétudeexpérimentale,prendra aussi en ompteles
diérents termes dé oulant de l'ampli ation optique (gain
g
, bruitF (z, t)
ˆ
) ainsi que ladispersiond'ordre3(
β
3
)etleltrageoptique ara tériséparsafor edeltrageb(z)
.Nousreviendrons sur l'obtention de e dernierterme àpartirdes ara téristiquesphysiques du
ltre au hapitre2.
i
∂A
∂z
−
1
2
[β
2
(z) − ib(z)] .
∂
2
A
∂t
2
+
β
3
6
∂
3
A
∂t
3
+ γ(z) |A|
2
A = i g(z) u + ˆ
F (z, t) .
(1.33)Selon la forme de l'impulsion etla longueur d'onde onsidérée, ladispersion
hroma-tique et la SPM peuvent prendre des signes diérents, e qui suggère l'existen e d'un
équilibre où l'eet Kerr viendrait maintenir en phase les omposantes fréquentielles qui
se seraient étalées par dispersion. En eet, e i est réalisé en régime anormal où la
dis-persion a tendan e a ramener au milieu de l'impulsion les fréquen e s réées à son bord
l'équa-Soliton
Dispersion anormale
Automodulation de phase
Fig.1.10Le soliton,résultatde l'intera tion entreeet Kerr etdispersion hromatique .
Danslalittérature,ilest ourantderen ontrer uneautre formepour l'ESNL,obtenue
en poussant plus loinla normalisation.Adopter lesgrandeurs réduites suivantes :
Z =
z
z
0
,T =
τ
τ
0
,q =
r
n
2
ω
1
z
0
c
E
etz
0
= −
τ
2
0
k
′′
0
,
(1.34)onduitàune forme ondensée, appré iéedans des étudessouvent à ara tèrethéorique:
j
∂q
∂Z
+
1
2
∂
2
q
∂T
2
+ |q|
2
q = 0.
(1.35)1.1.6 Simulations numériques : algorithme de split-step Fourier
Si la théorie de la diusion inverse (IST, Inverse S atering Theory) permet dans des
as simples la résolution analytique de l'ESNL (1.32), sa omplexité et son hamp
d'ap-pli ation restri tif au regard de modélisations réalistes laissent une pla e prépondérante
à la résolution numérique par l'algorithme de split-step Fourier. Souple dans la prise en
omptede phénomènessupplémentaires(dispersiond'ordre3, eets non-linéairesd'ordre
supérieur, ltrage...),il permet de prévoir lesperforman es d'un système de
ommuni a-tion et, dans notre as, de vérier la validitédes diverses appro hes analytiques utilisées
par la suite.
L'idée sous-ja ente[1℄est de onsidérerque, sur une distan e élémentaire
dz
,lesdeuxeets majeursdispersionetnon-linéaritésontindépendants.Surune distan eélémentaire
dz
,onrésoutdon l'équation(1.32)enne onsidérantqueladispersion(∂A
∂z
+
i
2
β
2
∂
2
A
∂t
2
= 0
)puis que l'eet Kerr (
∂A
∂z
− iγ|A|
2
A = 0
), es deux équations étant intégrables
analyti-quement dans le domaine de Fourier (resp. temporel) pour la partie dispersive (resp.
non-linéaire).
Mathématiquement, ela revient à al uler un développement limité (
h → 0
) de lasolutionexa te
A(z + h, T ) = e
h
(
D+ ˆ
ˆ
N
) A(z, T)
(1.36)de l'ESNL mise sous la formed'une équationdiérentielledu 1er ordre
∂A
∂z
= ( ˆ
D + ˆ
N ) A
(1.37)où
D
ˆ
etN
ˆ
sont les opérateurs diérentiels de dispersion etde non linéarité.
ˆ
D = −
2
i
β
2
∂
2
∂t
2
+
1
6
β
3
∂
3
∂t
3
−
α
2
ˆ
N = iγ|A|
2
.
(1.38)Pour deux opérateurs quine ommutentpas, laformule de Baker-Hausdors'é rit :
e
ˆ
a
. e
ˆb
= e
a+ˆb+
ˆ
1
2
[
ˆ
a,ˆb
]
+
12
1
[
ˆ
a−ˆb,[ˆ
a,ˆb]
]
+...
(1.39)
ave
[ˆ
a, ˆb] = ˆ
aˆb − ˆbˆa
.Ainsi, au1er ordre on obtiente
ˆ
a
· e
ˆb
≃ e
ˆ
a+ˆb
et le1er terme négligé
1
2
h
ˆ
a, ˆb
i
=
1
2
h
2
h
D, ˆ
ˆ
N
i
donneune pré ision en
h
2
pour et algorithme.Enpratique,onutilisedon le
développe-ment pré édent pour obtenir numériquement
A(z + h, T )
en passant dans ledomaine deFourier pour al uler l'exponentielle selon l'identité mathématique:
e
h ˆ
D
. B(z, T ) = {F
−1
e
h ˆ
D(iω)
F} B(z, T )
(1.40)Moins omplexes, les te hniques de FFT assurent la rapidité supérieure de l'algorithme
de split-step Fourier par rapport à d'autres méthodes omme elle des diéren es nies.
Eneet, l'expression de
D
ˆ
seréduitàun nombre omplexeave l'équivalen e∂
∂t
←→ jω
.La pré ision peut être améliorée et donne naissan e à l'algorithme de split-step Fourier
symétrisé. Au lieu de al uler su essivement eet non linéairepuis dispersion sur h, on
applique d'abord la dispersion sur
h
2
puis les eets non linéaires sur la tran he h entièreavantd'ennappliquerdenouveauladispersionsurla2ièmemoitiédelatran heh omme
le montre ledéveloppement suivant
A(z + h, T ) ≃ e
h
2
D
ˆ
. e
N
ˆ
. e
h
Sipour une distan e donnée le nombre de transformées de Fourierest doublé,onmontre
que l'erreur de dé ouplage des deux eets n'est plus qu'en
h
3
. C'est don et algorithme
que l'on utilise pour nos simulationsnumériques.
1.2 De la bre optique à la li gne de transmission
Jusqu'à maintenant, nous nous sommes atta hés à dé rire puis modéliser les
phé-nomènes physiques se produisant dans une bre optique soumise à un hamp
éle tro-magnétique intense. L'idée qui sous-tend les paragraphes suivants est de présenter les
alternatives te hniques quiont permis, sinon de s'aran hirde ontraintes physiques
pé-nalisantes (atténuation, dispersion hromatique...), au moins d'y remédier partiellement
an de proposer de véritables lignes de transmissions.
1.2.1 Ampli ation optique
Ampli ateur à bre dopée
Les ampli ateurs à bre dopée aux terres rares sont apparus vers le début des
an-nées90[10℄.Ilsamplientlesignaloptiqueenutilisantl'émissionstimuléedesionsterres
rares dopant le oeur de la bre etpréalablement ex ités par une pompe (gure1.11).
Isolateur
Diode
de pompe
Signal
Fibre dopée
Filtre
optique
Signal
amplifié
Fig. 1.11 Prin ipe de fon tionnement d'un ampli ateur optique bré.
Dansle as d'unampli ateuràbredopée Erbium(EDFA,ErbiumDopedFiber
Am-plier), l'énergieoptique de la pompeopérant à l'une des longueurs d'onde d'absorption
del'ionerbium(
980−1480
nm)est absorbée.Ainsiex ités,lesionserbiumdopantlabresontstimuléspartoutsignalinje téautourde1.5
µ
m.L'ionstimuléémetun photondansle même état que elui du signal et retourne à l'état fondamental. Simultanément, une
ampliée par le même mé anisme que le signal et donne naissan e au bruit d'émission
spontanée(ASE,AmpliedSpontaneousEmission).Onpeutmontrer[11℄quelapuissan e
optique émise dans une bande
∆ν
par émission spontanée ampliée est égale à :P = 2hν ∆ν n
sp
(G − 1)
(1.42)oùGestlegaindel'EDFA,hla onstantedePlank,
ν
lafréquen eoptiqueetn
sp
lefa teurd'émission spontanée traduisant un ex ès de bruit par rapport à la limite quantique.
L'impa t de l'ASE peut être ara térisé par le rapport signal sur bruit optique (OSNR,
Opti al Signal to Noise Ratio).L'OSNR est déni omme étant le rapport de puissan es
entre le signal et le bruit d'émission spontanée sur une bande de fréquen e spé iée,
usuellement0.1 nm.
Grâ e à de nombreux avantages parmislesquels on peut iter :
lespertes d'insertionsfaibles,
lesgains élevés,
une bande d'ampli ation large (plus de 30nm),
l'indépendan e de l'ampli ationvis àvis de l'état de polarisationdu signal,
leniveau de bruit assez faible,
latransparen edelalignedetransmissionaudébitpuisquelesré epteurs-régénérateurs
à éle tronique rapideet omplexesont supprimés,
e type d'ampli ateur a véritablement révolutionné les ommuni ations optiques. Ave
l'utilisation d'EDFA, la ligne s'aran hit de ré epteurs onventionnels, régénérateur du
signal,pourlesquelslenombrede ir uitsassurant ettefon tionestégalaunombrede
a-naux WDM utilisés. Outre un démultiplexage/multiplexage né essaire juste avant/après
haque répéteur, lesdésavantages en terme de oût et de dissipation de puissan e furent
jusqu'à l'avènement des EDFA à l'origine de l'impossibilité du WDM pour les systèmes
sous-marins. Cependant,la non-uniformitédu gain des EDFA sur latotalité de labande
d'ampli ationpossible (gure1.12) rend son ontrle ritique.Le déséqu ilibre introduit
au niveau des puissan es des anaux vient ae ter l'OSNR et don la portée des
sys-tèmes WDM. C'est pourquoi la on eptiond'EDFA intègre l'égalisationde gain. Celle- i
1550
1560
1570
1540
1530
4
6
8
10
12
14
16
18
20
Longueur d'onde (nm)
Gain (dB)
Fig.1.12Courbe degainexpérimentaled'unampli ateuroptiquebréErbiumKeopsys
utilisé au hapitre 3 .
Ampli ation Raman
Late hniqued'ampli ationoptiquepré édentené essitaitledopaged'unebrealors
utilisée omme milieu àgain. Il existe ependant une alternativedans laquelle legain est
obtenu dans la bre où s'ee tue la propagationdu signal. La diusion Raman stimulée
(SRS), présentée au paragraphe 1.1.3,est lephénomène physique àl'origine de
l'ampli- ationetluiadon donnéson nom.Lesignaloptiqueinje tédanslabreave lapompe,
typiquement à une longueur d'onde inférieure de 100 nm, est amplié graduellement le
long de la bre (gure 1.13).
Isolateur
Signal
Fibre
Signal
amplifié
Diode
de pompe
Diode
de pompe
Cet eet est étudiédepuis plus de 30ans mais lespuissan es de pompe(de l'ordre de
quelques entaines de mW pour obtenir des gains de 10-15 dB) ainsi que les longueurs
d'intera tion exigées ont longtemps été des freins à son utilisation pratique, une autre
raison étant l'avènement des ampli ateurs brés dopés erbium. Cependant, les
ampli- ateursRamans'imposentave lessystèmes sous-marinsultra-longuesdistan es [12℄.Des
diodes de pompes beau oup plus puissantes sont maintenant disponibles et la apa ité
d'amplier de manièretrès peu bruitée est essentielle pour de tels systèmes.
Distribué le long de la bre, le gain de l'ampli ation Raman améliore
onsidérable-ment l'OSNR puisqu'en n de ellule, l'atténuation de la puissan e optique est moindre
(gure 1.14). Ce progrès est typiquement représenté par un fa teur de bruit équivalent
N F
eq
quiserait eluide l'ampli ateur lo aliséen n de ellule,produisant lemêmegainetlamême ontributionen terme d'émission spontanée.Lesampli ateursRaman se
a-ra térisentainsi parunfa teurde bruitéquivalentbeau oup plusfaible(
N F
eq
∼ −1.5
dBpour un gain de 15 dB) quepour les EDFA en prin ipelimitésà des valeurs supérieures
à 3 dB. La marge gagnée sur l'OSNR pouvant aller jusqu'à 6 dB peut don servir à
augmenter la longueur totale de la ligne de transmission.
Puissance relative du signal (dB)
Distance (km)
0
10
20
30
40
50
60
70
80
0
-4
-2
-6
-8
-10
-12
Fig.1.14 Atténuation d'unsignal optique de longueurd'onde
λ
s
ave ampli ationAmpli ation hybride
Pourdesniveauxde gainélevés(supérieurà20dB),l'améliorationdu fa teurdebruit
équivalent de l'ampli ateur Raman est altérée par la double rétro-diusion Rayleigh.
Celle- iimpose une limitesur le gain Ramanutilisablequi n'est alors plus susant pour
ompenserlespertesde labre.C'est le as pour destransmissionsterrestres lorsquel'on
prenden omptelespertes duesàlagestionde dispersionetaumultiplexage (add-drop).
Il est don ourant d'adjoindre à un ampli ateur Raman un EDFA de faible gain pour
pallier et in onvénient. Le fa teur de bruit résultant de ette ampli ation hybride est
alors entièrement déterminé par l'ampli ateur Raman pla éen début de haîne.
L'ampli ationoptiqueneselimitepasauxseuleste hniquesévoquée s i-dessus.
L'am-pli ationparamétrique en est un exemple importantvu l'intérêt qui lui est portée.
Ce-pendant, nous avons fait le hoix de ne pas rentrer dans le détail d'une liste exhaustive,
nonessentielleàlapoursuitede notreétude.Lagure1.15donnenéanmoinsune idéedes
bandes ouvertes par lesdiérentes te hnologies.
XS
S+
Fibre
(atténuation)
1250
1350
1450 1490 1530 1570 1610 1650
S
C
L
L+
Bandes d'amplification
Amplificateurs
EDFFA + filtre égaliseur de gain
+ amplification Raman
}
}
EDFA + filtre égaliseur de gain
30 nm
40 nm
47 nm
52 nm
75 nm
76 nm
80 nm
36 nm
38 nm
36 nm
22 nm
RAMAN
Tm(thullium)DFA
λ
(nm)
Tellurium EDFA
Raman (multi pompes)
EDFA
EDFF(fluorure)A
Raman (bande d'amplification atteignable en multi-pompes)
Amplification paramétrique
1.2.2 Gestion de dispersion
Nous avons déjà misen éviden e leslimitationsdues à l'élargissement temporel
inhé-rentàladispersiondumilieuetproportionnelauproduitdébit-distan e
B ×L
.Certes, eteetpeut être minimiséen opérantauxalentours du zérode dispersion (
λ
ZD
∼ 1.31 µ
m)mais historiquementle minimum d'atténuationde labre axé l'utilisationde lafenêtre
vers
1.55 µ
m. On peut alors montrer [1℄ que ladistan e maximale de transmission L estlimitée par :
L < [16|β
2
|B
2
]
−1
.
(1.43)Letableau1.2montrealorsl'impa tdramatiquedeladispersiondanslestransmissions
haut débit sirien n'est entreprispour y pallier.
B (Gbit/s) L (km)
2.5 500
10 30
40 2
Tab. 1.2 Distan e maximale de transmission en fon tion du débit de la ligne à la
dis-persion de D=16 ps/(nm.km).
Si dans l'ESNLon ne prend en ompte quel'eet de la dispersion, onpeut é rire :
∂A
∂z
+
iβ
2
2
∂
2
A
∂t
2
= 0.
(1.44)En passant dans le domainede Fourier, lasolution est donnée par :
A(L, t) =
1
2π
Z
+∞
−∞
˜
A(0, ω) . e
2
i
β
2
Lω
2
−iωt
dω
(1.45)où
A(0, ω)
˜
est la transformée de Fourier deA(0, T )
et L la longueur sur laquelleβ
2
estuniforme. On voit que haque omposante spe trale du signal subit lors de la
propaga-tion un déphasage
φ
s
= β
2
L
ω
2
2
. L'idée est d'introduire le long de la ligne (ou en n deligne) des tronçons de bre DCF présentant une dispersion opposée pour ompenser e
déphasage
φ
s
:β
2
(1)
L
1
+ β
2
(2)
L
2
= 0
(1.46) oùL
1
+ L
2
= L
etβ
i
2
est le paramètre dui
ème tronçon.Ave ette ondition,onvérieaisémentque
A(L, t) = A(0, t)
, equireviendraitàdireque, par e biais, la forme de l'impulsion est bien restaurée. En se rappro hant ainsi du
àl'intera tionnon-linéairedu signalave lebruitdes ampli ateurs optiques.De plus, la
grandevaleurlo aledeladispersionrendlemélangequatreondestrèsine a e[17,18℄, e
quireprésenteun avantage onsidérablepour lessystèmesWDM. Lessystèmes modernes
in luent simultanémentgestion de dispersion (DM, Dispersion Management) et gestions
des pertes de la ligne [19℄ en utilisant une arte de dispersion (gure 1.16).
0
-100
-200
100
Dispersion accumul
é
e (ps/nm)
0
60
120
180
240
300
Distance (km)
λ
max
λ
centrale
λ
min
Fig.1.16 Gestion de dispersion pour la plus petite,la plus grande etla longueurd'onde
entrale d'un système WDM.
Cependant, ladispersion ne peut être ompenséeexa tement pour tousles anaux du
fait de la dépendan e en longueur d'onde de
β
2
. Seule la dispersion moyenne du analentralest nulle omme guré sur la arte de dispersion. La dispersion totale a umulée
peut ex éder1000ps/nmpour les anauxlimitesdessystèmesWDM lorsdetransmission
ultra-longue(ULH,UltraLongHaul), 'estpourquoi deste hniques depré/post
ompen-sationsontutilisées àl'émission/ré eptionen ajoutantdes tronçonsde DCFde longueurs
variables selon le anal [20,21℄. L'optimisation des performan es en fon tion des
para-mètres de ompensation est représenté e à la gure 1.17. La superposition de l'ensemble
des traje toires possiblesdu signallorsd'untemps bitdénitlediagrammede l'oeildont
l'ouverture, ara tériséeparlahauteur
P
0
duplusgrandre tangleins riptibleàl'intérieurde elui- i,est un bonindi ateurduniveaude distorsionsubie parlesignal.Lafermeture
de l'oeil(EOP,Eye Opening Penalty) exprimée en dB est donnée par
EOP = −10 log
2 P
P
0
moy
!
,
(1.47)-1
0
1
2
3
4
Ouverture de l'oeil (dB)
-150 -100 -50
0
50
-200
-100
0
100
200
Pre-Compensation (ps/nm)
Post-Compensation (ps/nm)
Oeil (U.A)
P
0
Temps (ps)
0
5
10
15
20
25
30
35
10
20
30
40
0
Fig.1.17 Inuen ede la pré/post ompensation surl'ouverture de l'oeild'un signal RZ
(50%,12 dBm)après propagation(
8 × 80
km,D=2ps/(nm-km)).Ladispersionrésiduellepar ellule est de 16 ps/nm [9℄ .
1.2.3 Diérents types de lignes de transmission
L'ensemble des te hniques pré édemment introduites ainsi que leurs évolutions
su - essives ont permis de on evoir une multitude de systèmes répondant à des problèmes
pré is.Ainsin'émergepasdu lotLasolution,maisde grandestendan esdontl'utilisation
dépend de l'appli ation étudiée en parti ulier. C'est e que l'on présente dans e
para-graphearbitrairementdiviséensystèmesterrestresetsous-marins.Lesperforman esd'un
système de ommuni ation optique peuvent être mesurées à partir du fa teur de qualité
Qquireprésente lerapport signal sur bruitàl'entrée du ir uitde dé isiondu ré epteur.
La gure 1.18 montre le lien existant entre diagramme de l'oeil, i i elui d'un signal RZ
( Return to Zero), etfa teur de qualité déni par
Q =
| µ
1
− µ
0
|
σ
1
+ σ
0
(1.48)
où
µ
0
etµ
1
sont les valeurs moyennes des0et des1logiques etσ
i
leur é art typeasso ié.
Il est très utile de onnaîtrele fa teurde qualité Qidéal ommepointde départ pour
estimer les marges à la on eption d'un système. Mar use l'a exprimé [22℄ en fon tion
de l'OSNR que l'on peut estimer à l'aide de l'équation (1.49). En eet, Zyskind montre
dans[23℄quel'OSNRd'un système omportant
N
amp
ampli ateurs(donN
amp
tronçonsde breprésentant ha un
L
pertes
dBde pertes)fournissantunepuissan e desortieP
sortie
par anal est donné par :
σ
µ
0
1
σ
µ
0
1
Seuil de décision
Fig. 1.18 Le fa teur de qualité Q est déni à partir du diagramme de l'oeil (exemple
pour un signal RZ).
oùNFestlefa teurde bruitdesampli ateurs(NF,NoiseFigure).Pourdes gainsélevés,
onpeut montrer [11℄ que
N F ∼ 2 n
sp
.LeformalismeintroduitparMar usepeutêtremodiépourtenir omptedelaformede
divers fa teurs ommelaformedel'impulsionouletauxd'extin tion
r
ni del'émetteur.Ainsipour des données NRZ( Non Return to Zero),lefa teur de qualité Qest donnépar
Q =
γ SN R
q
B
0
B
E
q
1 + 2γ SN R (1 +
r
1−r
) +
q
1 + 2γ SN R
r
1−r
,
(1.50) oùγ =
2(1 − r)
1 + r
,
(1.51)ave
B
0
etB
E
les bandespassantes optiques etéle triques du ré epteur.Transmissions terrestres ULH
Depuis les premiers tests ee tués en 1977, les systèmes de ommuni ation optique
n'ont essé d'évoluer. La fenêtre de transmission utilisée a glissé progressivement de
0.85
µ
mà 1.30µ
m,zoneoùla dispersion hromatique des bresstandards est quasimentnulle, puis nalement vers 1.55
µ
m où leur atténuation est minimale. Cette troisièmegénérationest ommer ialiséeàpartirde 1991.Dèslors, lesaméliorationste hniques
(dé-veloppement de sour es DFB (DFB, Distributed FeedBa k) de faible largeur spe trale,
fabri ation de bre à dispersion inversée, utilisation de la gestion de dispersion, progrès
des te hnologiesd'ampli ationoptique, ompensationde laPMDetimplémentationdes
odes orre teursd'erreurs)ontfaitre ulerleslimitesen termede débit,de distan eentre
M
U
X
FEC
FEC
FEC
FEC
Décodage
Correction d'erreur
Pompe
Raman
DCF
DCF
EDFA
Amplification hybride
Codage
Correction d'erreur
(FEC)
FEG
Filtre égaliseur
de gain
(FEG)
Cellule n
Emission
Réception
D
E
M
U
X
Fig.1.19 Ligne de transmission terrestre ULH.
Transmissions sous-marines
Lestransmissionssous-marinessontutiliséespourles ommuni ationsinter- ontinentales.
Leur on eption relève un véritable dé te hnique pour atteindre des durées
d'exploita-tion de l'ordre de 25 ans et une très grande abilité (au plus 3 pannes en a tivité). A
titre d'exemple, le tableau 1.4 donne les marges né essaires à la réalisation d'un lien de
type transatlantique de 6000 km omportant32 anaux de 10 Gb/s. Lesparamètres lés
sontl'espa emententre ampli ateurs,la puissan e inje tée dansla bre etlagestion de
dispersion de la ligne (Tableau 1.3).
Distan e totale 6000 km
Distan e entre ampli ateurs 50km
Nombre d'ampli ateurs 60
Gain des ampli ateurs 10dB
Puissan e totale inje tée 11 dBm
Fa teurde bruit des ampli ateurs 4.5 dB
Espa ement entre anaux 75 GHz
Bande passante des ampli ateurs 19nm
Période de lagestion de dispersion 500 km
Pentede dispersion 0.075 ps/km-nm