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Poursuite de l'étalonnage de l'Épreuve de Dénomination sur Définition, EDD

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Academic year: 2021

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HAL Id: dumas-01062837

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01062837

Submitted on 10 Sep 2014

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Poursuite de l’étalonnage de l’Épreuve de Dénomination

sur Définition, EDD

Marina Aupetit

To cite this version:

Marina Aupetit. Poursuite de l’étalonnage de l’Épreuve de Dénomination sur Définition, EDD. Sci-ences cognitives. 2014. �dumas-01062837�

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Marina AUPETIT

Née le 13 décembre 1990

Poursuite de l’étalo age de l’Épreuve de

Dénomination sur Définition, EDD

Mémoire présenté e vue de l’o te tio du Ce tifi at de Capa ité d’O thopho iste

Université de Bordeaux – D pa te e t d O thopho ie Année Universitaire 2013-2014

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Remerciements

Je tiens en premier lieu à remercier Anne-Sophie Dinga-M o i d a oi e ad o mémoire, d a oi o sa du te ps et de a oi o seill e tout au lo g de l a e. Je remercie Anne Lamothe-Corneloup et Bénédicte Thiebaut-Massi ot d a oi a ept de pa ti ipe à o ju de soute a e et d a oi p is le te ps de li e o t a ail.

Je remercie également Amélie Vignaud et Virginie Be la d, at i es de l EDD, pou leu dispo i ilit et leu s o seils da s l la o atio de o oi e.

Je e e ie A a elle Mas Apa isi d a oi a ept ue je p e e la suite de so t a ail, de a oi o u i u ses sultats et de a oi o seillée et encouragée.

Un grand merci également à Marion Amirault pour ces judicieux conseils méthodologiques.

Je souhaite remercier sincèrement Patrick Bonin et Gilles Vannuscorps pour leurs réponses à mes mails et leur aide si précieuse.

Merci à tous les pa ti ipa ts d a oi a ept et p is le te ps de pa ti ipe à o tude. Je tie s à e e ie a fa ille, ui a soute ue et aid e tout au lo g de l a e dans cette étude. Ainsi, je remercie mes oncles, tantes et grands-parents pour leur aide et leurs encouragements. Je remercie aussi o f e ‘o ai de a oi paul e da s le t aite e t informatique à de nombreuses reprises.

Su tout, je tie s à e e ie de tout o œu a e de a oi soute ue tout au lo g de ma vie et de mes études et de a oi pe is d tudie e eau tie da s de si o es conditions.

Je remercie Mathieu pour sa présence, ses encouragements et son implication durant ces dernières semaines.

E fi , à es a ies de p o o a e ui j ai pass des a es d tudes formidables et partagé de bons moments, un immense merci. Nous avons évolué ensemble, nous nous so es soute ues et j esp e ue ous o ti ue o s su ette oie ua d ous se o s diplômées.

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4

Sommaire

‘e e ie e ts………. 3

So ai e……….. 4

Liste des figures ……… 8

Liste des tableaux ……… 9

Liste des annexes……….10

Introduction

……… 11

A. Cadre théorique

………. 12

Chapitre 1 : Le système lexical ……….……….13

1. Modèle du système lexical………14

2. Composition du système lexical……….. 15

2.1 Lexiques phonologiques………. 15

2.2 Système sémantique………. 15

2.3 Buffer phonologique………. 16

Chapitre 2 : La production verbale de mots………. 17

1. Distinction lemma/lexème……….. 18

2. Les modèles de la production verbale de mots……….. 19

2.1 Le modèle de Levelt……….. 19

2.2 Le modèle de Dell et olla o ateu s……….. 21

2.3 Le modèle de Caramazza……….. 23

3. Les différents niveaux de traitement dans la dénomination orale de mots………. 24

3.1 Étapes de l a s au le i ue………. 24

3.2 Niveau structural et niveau sémantique………. 4. Les déterminants de la vitesse de dénomination orale de mots……….. 4.1 Effets de la fréque e et de l âge d a uisitio ……….. 4.2 Interprétations de ces effets……….29

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5 Chapitre 3 : Troubles de la dénomination………. 1. Troubles de la dénomination dans la population saine………..

1.1 Erreurs de production……… 34

1.2 Phénomène du « mot sur le bout de la langue »……… 36

2. Troubles de la dénomination dans la pathologie………. 38

2.1 Étiologie des pathologies concernées……….. 2.1.1 Accident vasculaire cérébral et aphasie……… ..38

2.1.2 Maladies neurodégénératives……… 40

2.1.3 Pathologies tumorales………. 40

2.1.4 Pathologies inflammatoires………..41

2.1.5 Pathologies traumatiques………. 41

2.1.6 Pathologies infectieuses……….. . T pes de t a sfo atio s……….. Chapitre 4 : L’évaluatio de la dé o i atio ………. 43

1. Objectifs………... 44

2. Les tests de dénomination……… 45

2.1 É aluatio de la d o i atio da s les atte ies d aluatio g ale du la gage… 45 2.2 Tests spécifiques de dénomination………. 46

Chapitre 5 : Problématique……….. 9

B. Matériel et Méthode

………. 1

. P se tatio de l EDD………. 52 2. Matériel………. 2.1 Population………. 2.2 Matériel de test………. 54 . Co te te d aluatio ……….. 55

(7)

6

3. Méthode……….. 56

3.1 Recueil des données et cotation……… . M thode d a al se des do es………. 56

C. Résultats et analyse

………. 7

1. Normes obtenues………58

2. Observations comparatives des résultats………. 63

2.1. Variables relatives aux sujets testés………. 63

2.1.1. Selon le niveau de scolarité………. 63

. . . Selo l’âge……….. 63

2.2 Variables relatives au test lui-même………. 64

2.2.1. Selon la fréquence de mots………. 64

2.2.2. Selon la catégorie grammaticale des mots………64

3. Analyse des erreurs ……….……….. .64

. E eu s spo ta es………. 64

3.1.1 Erreurs verbales……….. .64

3.1.2 Erreurs verbales sémantiques………..65

3.1.3 Erreurs verbales morphologiques………. 65

3.1.4 Erreurs verbales morpho-sémantiques………..65

3.1.5 Changements de catégorie grammaticale………. 65

3.1.6 Erreurs verbales sémantiques avec changement de catégorie grammaticale………. 66

3.1.7 Contresens……… 66

3.1.8 Interférences………66

3.1.9 Déformations phonologiques………66

3.1.10 Néologismes………..67

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7

D. Discussion

……… 68

1. Rappel des objectifs de notre étude………. 69

2. Synthèse des résultats……… 69

3. Confrontation des résultats avec nos postulats de départ………... 69

4. Comparaison des résultats avec ceux du premier étalonnage……… 70

4.1 Selon le niveau de scolarité………. 70

. Selo l âge………. 70

4.3 Selon la fréquence……….. 71

4.4 Selon la catégorie grammaticale……….. 71

5. Commentaires des résultats……….. 72

5.1 Commentaires sur les erreurs recueillies……….. 72

5.2 Comportement des sujets pendant le test……… 74

5.2.1 Comportement face à la situation de test………..74

5.2.2 Comportement face à la situation de « mot sur le bout de la langue » (MBL)………. 74

5.3 Temps de passation……….. 75

5.4 Autres o e tai es……….. 75

6. Intérêts et limites……….. 76 . I t ts de l tude……….. 76 6.2 Limites………. 77 7. Perspectives……… 78

Conclusion

………. 79

Bibliographie

……….. 80

Annexes

………..… 86

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8

Liste des figures

Figure : Mod le si plifi du s st e le i al d Hillis et Ca a azza d ap s Patterson (1986) (extrait de Chomel-Guillaume et al., 2010, Les aphasies Evaluation et

du atio ,p. ………... Figure 2 : Théo ie de l a s le i al e p odu tio e ale o ale d ap s Le elt et al. (1999) 19 Figure 3 : Illust atio du od le i te a tif de Dell et olla o ateu s d ap s ‘oelofs 21 Figure 4 : Mod le de l a s le i al e éseaux indépendants de Caramazza (1997)...23

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Liste des tableaux

Tableau 1 : Récapitulatif des scores en moyennes et écarts-t pes o te us à l EDD

par les sujets du groupe A1 18-34 ans – Niveau 1 de scolarité……… Tableau 2 : Récapitulatif des scores en moyennes et écarts-t pes o te us à l EDD

par les sujets du groupe B1 35-49 ans – Niveau 1 de scolarité……… Tableau 3 : Récapitulatif des scores en moyennes et écarts-t pes o te us à l EDD

par les sujets du groupe C1 50-64 ans – Niveau 1 de scolarité……… Tableau 4 : Récapitulatif des scores en moyennes et écarts-t pes o te us à l EDD

par les sujets du groupe D1 65ans et + – Niveau 1 de scolarité………. Tableau 5 : Récapitulatif des scores en moyennes et écarts-types obte us à l EDD

par les sujets du groupe A2 18-34 ans – Niveau 2 de scolarité……… Tableau 6 : Récapitulatif des scores en moyennes et écarts-t pes o te us à l EDD

par les sujets du groupe B2 35-49 ans – Niveau 2 de scolarité……… Tableau 7 : Récapitulatif des scores en moyennes et écarts-t pes o te us à l EDD

par les sujets du groupe C2 50-64 ans – Niveau 2 de scolarité……… Tableau 8 : Récapitulatif des scores en moyennes et écarts-t pes o te us à l EDD

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Liste des Annexes

Annexe 1 : E e ples de pla hes de l EDD………87

Annexe 2 : Co sig es de l EDD………89

Annexe 3 : Tableau de cotation………..91

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Introduction

Les t ou les d a s au le i ue so t f ue ts hez les patie ts adultes ue ous rencontrons en orthophonie. Ils peuvent être dus à des lésions cérébrales de type dégénératif ou traumatique. Ils nécessitent une évaluation spécifique.

Des tests existent pour évaluer ces troubles. Actuellement, ceux-ci proposent des tâches de d o i atio à pa ti d i ages, e ui pe et d alue l a s au o s o ets et parfois, dans de rares tests, aux verbes.

L Échelle de Dénomination sur Définition (EDD) a été créée en 2011 par Amélie Vignaud et Virginie Berland, orthophonistes. Elle p opose d alue l a s au le i ue et l effi a it de d o i atio à pa ti de ph ases d fi itio elles. Il s agit ai si d alue l a s au le i ue de plusieurs parties du discours : les noms concrets, les noms abstraits, les adjectifs et les verbes.

A a elle Mas Apa isi a o e l talo age de l EDD e 2012 auprès de 96 sujets sains. Il serait intéressant de proposer ce test à un plus grand échantillon de population afin d o tenir des normes utilisables cliniquement. Nous nous attacherons à proposer ce test à des sujets de catégories socio-professionnelles différentes afin de représenter au mieux la populatio ue l o pou ait e o t e .

Dans un premier temps, nous proposerons dans notre mémoire une introduction th o i ue à ot e tude. Il s agi a d tudie le s st e le i al et ses o posa tes, les processus de la production verbale de mots et les troubles de la dénomination. Nous o ue o s gale e t l aluatio de l accès au lexique en orthophonie et les tests déjà existants.

Dans un deuxième temps, nous exposerons notre étude, la méthode ainsi que les résultats obtenus.

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14 1. Modèle du système lexical

Le modèle ci-dessous, proposé par Hillis et Caramazza, s i t esse à la p odu tio o ale et écrite de mots. Pour notre étude, nous nous intéresserons à la production orale de mots. Le système lexical est composé du système sémantique, qui occupe la place centrale, ainsi que de plusieurs sous-systèmes impliqués dans différents traitements, que nous détaillerons ensuite. Le traitement des stimuli se fait par une activation séquentielle de ces différents sous-systèmes. Ceux-ci fonctionnent de façon autonome mais en interaction entre eux. Ai si, les i fo atio s so t t a s ises d u sous-s st e à l aut e lo s u u seuil d a ti atio suffisa t est attei t.

Figure 1 : Modèle simplifié du s st e le i al d’Hillis et Cara azza 995 d’apr s Patterson (1986) (extrait de Chomel-Guillaume et al., 2010, Les aphasies Evaluation et rééducation, p.23)

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15 2. Composition du système lexical

2.1 Lexiques phonologiques

Le le i ue pho ologi ue d e t e est en quelque sorte le « répertoire de la représentation phonologique des mots de la langue » (Chomel-Guillaume et al., 2010). Une silhouette so o e, o pos e de la s ue e pho i ue d u ot, est att i u e à ha ue ot de la langue.

Le lexique phonologi ue d e t e sto ke les o aissa es u a le sujet su le système phonologique et des informations sur les fréquences des mots du lexique. Ainsi, il joue un rôle dans la reconnaissance des mots entendus par le sujet. Il lui permet aussi de juger si le mot perçu est bien un mot de la langue ou s il s agit d u o -mot. Le lexique phonologique d e t e a u e oie d a s su le lexique phonologique de sortie et u e aut e oie d a s sur le système sémantique.

Le lexique phonologique de sortie stocke toutes les formes phonologiques des mots a ti es lo s de la e alisatio d u ot. Il est a tif da s toutes les tâ hes de p odu tio verbale de mots, dont la dénomination.

2.2 Système sémantique

Également désigné sous le terme de mémoire sémantique à long terme, le système s a ti ue est l l e t e t al du s st e le i al. Il o tie t l e se le des i fo atio s relatives au sens des mots, regroupant les informations conceptuelles (catégorie d appa te a e, a a t isti ues se so ielles, fo tio et les connaissances encyclopédiques associées à un objet. (Samson, 2001).

Les a is di e ge t ua t à l o ga isatio i te e du s st e s a ti ue.

Certains auteurs (Collins et Quillian, 1969 ; Rosch, 1976) so t e fa eu d u e o ga isatio de ce système en réseaux de représentations. Collins et Quillian considèrent que ce système est un « répertoire de significations », o stitu d u e se le de « œuds », a e l id e ue ha ue œud o espo d à u o ept et que tous les concepts sont liés entre eux par des liens associatifs. Ainsi, à chaque mot correspond une définition composée de plusieurs

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mots en relations entre eux. Ces autres mots renvoient à leur tour à leur propre définition, ui i pli ue d aut es mots, etc. (Caron, 1989)

Sur le même principe, Rosch décrit un système en trois niveaux avec un niveau de base (>pomme), un niveau super-ordonné (>fruit) et un niveau sous-ordonné (>golden) (Rosch, 1976).

D aut es auteu s efuse t la th o ie d o ga isation en réseaux de représentations et indiquent que les attributs communs à des concepts, les « traits », so t à l o igi e de leu association. Plus le nombre de traits communs est important entre deux concepts, plus ils seront proches sémantiquement. (Chomel-Guillaume et al., 2010)

2.3 Buffer phonologique

Le buffer phonologique, également connu sous le nom de mémoire tampon phonologique, maintient les représentations activées dans le lexique phonologique pendant la conversion des traits phonologiques en patrons articulatoires. Le buffer phonologique tient également le rôle de planification phonologique : il sélectionne et classe les segments phonologiques

olutifs du ot jus u à sa p odu tio e ale fi ale.

Nous venons de décrire les composantes du système lexical. Nous allons maintenant nous i t esse à l i pli atio et à l o ga isatio de ses st u tu es da s les diff e tes tapes de l a s le i al.

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18 1. Distinction lemma/lexème

Afin de bien comprendre les modèles de production verbale de mots, il est important de définir quelques termes, notamment la différence entre les termes « lemma » et « lexème ».

Le terme lemma est défini comme suit :

« Représentation mentale abstraite correspondant à une entité non phonologiquement sp ifi e d u ot. Le le a do e des i fo atio s su la s ta e d u ot o e sa catégorie grammaticale, son genre (pour des langues qui codent le genre). Certains auteurs proposent que le lemma fournisse aussi des i fo atio s su la sig ifi atio d u ot. » (Bonin, 2013)

Aut e e t dit, est d sig da s la litt atu e sous le te e le a u ot e ta t u e tit sémantique et syntaxique.

Nous proposons la définition du terme lexème :

« Représentation mentale de la forme sonore (lexème phonologique) ou orthographique le e o thog aphi ue d u ot. Le le e pho ologi ue do e a s à des i fo atio s segmentales et métriques et le lexème orthographique à des informations orthographiques (statut consonne/voyelle ; ide tit des g aph es… . » (Bonin, 2013)

Pour le formuler autrement, le terme lexème définit les traits phonologiques et orthographiques des mots.

Ces deu te es so t issus de la ps holi guisti ue et so t e o e utilis s aujou d hui, ie que certains auteurs leur préfèrent des synonymes, argumentant que ces termes ont parfois conduit à des confusions. Ainsi, le terme « concept lexical » peut être préféré au terme lemma et nous pouvons utiliser la paraphrase « morphèmes et propriétés phonologiques » pour évoquer le lexème.

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distinction entre les troubles qui touchent l a s au i fo atio s s a ti ues/s ta i ues et les t ou les affe ta t l a s au ep se tatio s pho ologi ues e p odu tio e ale. (Bonin, 2013)

2. Les modèles de la production verbale de mots

Il existe un grand nombre de modèles dans la littérature. Nous présenterons deux modèles dits « classiques » issus de la psycholinguistique : celui de Levelt et celui de Dell et coll. Puis nous présenterons le modèle de Caramazza issu de la neuropsychologie cognitive.

2.1.Le modèle de Levelt

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Levelt et al. o t la o u e th o ie de l a s le i al e e ueilla t des do es chez des sujets dits normaux, e s i spirant des erreurs de production. Le but de ce travail est de montrer les différentes étapes en temps réel nécessaires à la production de mots et de rendre compte des erreurs de production.

Le p o essus de p odu tio d u ot essite plusieurs étapes : on part de la préparation o eptuelle pou a i e à l a ti ulatio . Sur le modèle, les différentes étapes sont représentées dans les rectangles.

La production verbale débute pa l i te tio de o u i ue . Le processus de conceptualisation consiste en une préparation conceptuelle du message préverbal (non linguistique). Le locuteur élabore le o te u du essage u il eut exprimer en correspondance avec ses idées.

Le processus de formulation est constitué de deux sous-étapes indépendantes :

- la première sous-étape est la phase de récupération des lemmas, avec récupération des informations sémantiques (sens du message) et syntaxiques (planification de la structure g a ati ale, de l ordre des mots dans la phrase),

- la deuxième sous- tape est elle de l e odage pho ologique avec la récupération des lexèmes. C est à cette étape que l o et ou e les i fo atio s t i ues (caractéristiques de la structure syllabique et modèle d a e tuatio et les informations segmentales (sélection des consonnes et des voyelles constituant le mot).

La dernière étape est celle du p o essus d e odage phonétique, qui découle directement de l tape p de te. Il s'agit de la tâ he a ti ulatoi e ui va permettre de produire le mot avec des gestes articulatoires adéquats.

L aspe t fo da ental de ce modèle est sa construction « discrète et sérielle » (Bonin, 2013). Chronologiquement, u le a i le est d a o d s le tio , e ui e t aî e l a ti atio de la fo e pho ologi ue o espo da te.

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2.2 Le modèle de Dell et collaborateurs

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22

En créant ce modèle interactif, Dell et coll. avaient pour objectif de rendre compte des erreurs de production. Ils se so t appu s su l e e ple de p odu tio du ot « cigare » et ont construit ce modèle a e des œuds bidirectionnels.

Co e da s le od le de Le elt, le p o essus d a s le i al o e e pa u e i te tio de communiquer un message et donc par l a tivation de concepts. Puis se succèdent les tapes de e ou e e t de le as, d e odage o phologi ue et d e odage pho ologi ue. Il s agit de sélectionner les œuds lemma et morphémiques les plus activés, puis les œuds sylla i ues et e fi les œuds segmentaux phonétiques.

Ce modèle permet de rendre compte des erreurs de production chez des sujets normaux et hez des patie ts. Ai si, e od le pe et d illust e uat e t pes d e eu s :

- les erreurs mixtes : ce sont des erreurs sémantiques, un autre mot est produit à la place du mot cible. Ce mot a généralement des traits phonologiques communs avec le mot cible

exemple en anglais : « rat » pour « cat »,

- les biais lexicaux : les erreurs de production sont plus souvent des substitutions de mots que des non-mots, du fait de t oa tio s e t e œuds seg e tau et œuds morphémiques,

- les erreurs de substitution de phonèmes : u pho e est p oduit à la pla e d u aut e, - les erreurs liées à la itesse d issio de la pa ole : o fait plus d e eu s ua d le th e de la pa ole s a l e. Le s st e de p odu tio est plus ul a le au e eu s a les

i eau d a ti atio des œuds so t peu le s ua d le th e de la pa ole est soute u.

Les modèles dits « classiques » de Levelt et al. (1999) et Dell et coll. (1997) s a o de t su les trois grandes étapes nécessaires à la production orale. On retrouve ainsi les processus de o eptualisatio , de fo ulatio et d a ti ulatio . Ils reposent donc sur des étapes similaires mais leu s poi ts de ue di e ge t ua t à l enchaînement temporel des étapes. En effet, le modèle de Dell et coll. est un modèle interactif et connexionniste. C est u modèle en « cascade » où tous les processus peuvent être activés simultanément et où les mots sont récupérés grâce aux connexions ascendantes et descendantes.

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23

Le modèle de Levelt et al. est quant à lui basé sur le principe de modularité. Dans ce modèle, toutes les tapes so t dites s ielles et dis tes a e l id e u u e tape doit t e terminée pou ue l tape sui a te puisse d ute . Au u e t oa tio est do e isag e.

2.3 Le modèle de Caramazza

Figure 4 : Mod le de l’a s le i al e r seau i d pe da ts de Cara azza 997

C est u s st e e seau i d pe da ts, da s le uel l a ti atio d u i eau de t aite e t à l aut e se t a s et e as ade.

Ce od le s appuie su le postulat sui a t : « les connaissances lexicales sont organisées en différents sous-ensembles de réseaux indépendants inter-reliés » :

- le réseau sémantico-lexical : il code le sens, la signification, avec des traits, propriétés ou prédicats sémantiques,

- le réseau syntaxico-lexical : il code les informations grammaticales du mot, telles que son genre, sa catégorie grammaticale, etc. ,

- le réseau lexémique phonologique et le réseau lexémique orthographique : ces réseaux sont spécifiques aux modalités de sortie (orale vs écrite respectivement).

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24 3. Les différents niveaux de traitement dans la dénomination orale de mots

. Étapes de l a s au le i ue

Pour produire un mot, il faut pouvoir y accéder dans notre lexique mental. Cet accès passe par cinq étapes :

- la conceptualisation : elle consiste à récupérer les concepts à exprimer,

- l a s lexical : les mots correspondant aux concepts à exprimer sont récupérés dans le lexique mental,

- l e odage syntaxique : on génère une représentation de la structure syntaxique du message,

- l e odage pho ologi ue : on détermine la structure phonologique de la production, - les processus articulatoires : la structure phonologique est transformée en parole.

Ferrand décrit deux étapes clés dans l a s au le i ue : une étape sémantique et une étape phonologique. (Ferrand, 1994)

La première étape est la récupération des lemmas. Elle consiste à activer et à sélectionner u le a o espo da t au o ept ue l o eut e p i e . Pou ela, deu processus majeurs sont décrits :

- traitement en parallèle des lemmas correspondant potentiellement au concept à exprimer, - « mécanisme de convergence » : un et un seul lemma est récupéré selon le concept qui doit être exprimé.

La deuxième étape est celle de la récupération de lexèmes ou encodage phonologique, processus qui amène le sujet à construire un programme articulatoire en récupérant des morphèmes et des segments de parole.

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3.2 Niveau structural et niveau sémantique

Le niveau structural

Les représentations structurales créent une sorte de lexique mental pictural. Nous allons exposer les arguments en faveur de cette affirmation.

Certains patients parviennent à discriminer un objet- el d u o -objet alo s u ils p ou e t des diffi ult s à up e des i fo atio s su la fo tio d u o jet eg. « à quoi sert une fourchette ? ») (Bonin, 2013)

Riddoch et Humphreys (1987) décrivent le cas du patient JB. Il est capable de juger et de trier des objets significatifs et des objets non-significatifs aussi efficacement que les sujets o au . Pou alise ette tâ he, il est i dispe sa le d a oi a s au ep se tations st u tu ales des o jets, e do t il est apa le. Pou alue l a s au o aissa es s a ti ues, u e tâ he d appa ie e t i age-mot lui a été proposée, avec le mot présenté à l o al. T ois o ditio s d appa ie e t ont été expérimentées :

- image cible + trois distracteurs visuellement et sémantiquement dissimilaires (exemple : cible « céleri », distracteurs « lapin », « nez », « banane »)

- image cible + distracteurs visuellement dissimilaires et sémantiquement similaires (exemple : cible « étoile », distracteurs « lune », « nuage », « soleil »)

- image cible + distracteurs visuellement et sémantiquement similaires (exemple : cible « main » et distracteurs « jambe », « bras », « pied »)

Les performances du patient JB dans les deux premières conditions étaient bonnes, mais les sultats taie t hut s da s la de i e o ditio d e p i e tatio . Ai si, es sultats so t e fa eu d u a s i ta t au o aissa es st u tu ales ais d o t e t u p o l e d a s au o aissa es s a ti ues.

D aut es as o t t appo t s da s la litt atu e, pe etta t de fo de la disti tio e t e un niveau structural des représentations des objets et un niveau sémantique correspondant à leurs descriptions.

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Le niveau sémantique

Pour produire un mot, il est essai e d a ti e des ep se tatio s s a ti ues elati es au concept à exprimer. Ces représentations sémantiques contiennent des informations pe epti es et fo tio elles d o jets.

Cependant, certains patients peuvent dénommer des objets sans avoir accès à leur sens, est-à-dire sans être capables de donner des informations simples sur cet objet. Ainsi, Brennen et al. (1996) rapportent le cas de Mme DT, capable de dénommer des objets sans pouvoir expliquer leur utilité ou répondre à des questions simples concernant ces objets. Fe a d la o e l h poth se d u e oie as a ti ue e d o i atio . Pou ela, il s appuie su l id e ue l o est apa le de d o e des figu es géométriques comme le cercle, le carré, sans en connaître les propriétés mathématiques (correspondant aux informations sémantiques). Ainsi, il propose deux voies de dénomination :

- une voie sémantique : représentations structurales > représentations sémantiques > représentations phonologiques

- une voie asémantique : représentations structurales > représentations phonologiques Il semble cependant que des informations sémantiques minimes soient toujours disponibles aux sujets pour leur permettre de dénommer. Les informations sémantiques minimes en question ne sont pas réellement o ues, ais o peut p opose l e e ple d u patie t ui pourrait récupérer le mot "cerise" en accédant à deux traits sémantiques ( "fruit" et "rouge" pa e e ple ais ui a plus en mémoire d'autres traits sémantiques du concept "cerise" ("rond" et "sucré" par exemple). (Bonin, 2013)

Aussi, les a is des auteu s di e ge t o e a t la uestio d u s st e s a ti ue u i ue ou d u s st e s a ti ue ultiple. L e iste e d aphasies ou d a o ies spécifiques à une modalité sensorielle a été avancée comme argument en faveur de l h poth se d u s st e s a ti ue ultiple. Ai si, da s les aphasies opti ues, le traitement visuel est bon car les patients peuvent copier des dessins ou mimer, sans pouvoir d o e l o jet Ca a azza, . Il y aurait donc une disconnexion entre le système sémantique visuel (représentations visuelles) et le système sémantique verbal (informations verbales activées uniquement par les mots).

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Le cas du patient KE (Hillis et al., a a e l h poth se d u s st e s a ti ue u i ue, dans la mesure où il produisait des erreurs toutes sémantiquement liées dans différentes modalités de perception.

Pa ailleu s, ous pou o s ous i te oge su l o ga isation de nos connaissances sémantiques. Certains patients sont décrits comme étant déficitaires sur les catégories biologiques vs les at go ies d o jets i a i s et d aut es comme ayant un déficit inverse de ces deux catégories (Martin & Caramazza, 2003).

La « th o ie de l o ga isatio s a ti ue se so ielle/fo tio elle » ou théorie SF a été la o e et i t oduit l id e ue os o aissa es s a ti ues et o eptuelles so t organisées par des propriétés fonctionnelles vs perceptives (Warrington et al., 1983, 1984, 1987). Ainsi, les propriétés perceptives jouent un rôle plus important que les propriétés fonctionnelles pour distinguer ce qui est vivant de ce qui est non-vivant. Autrement dit « les concepts relatifs aux choses animées possèdent plus de traits sensoriels vs fonctionnels que les concepts associés aux choses inanimées, et inversement » (Bonin, 2013). Cependant cette théorie a été remise en cause par certains auteurs qui ont décrit des cas de patients dont les performances dénominatives variaie t au sei d u e e at go ie e e ple : choses vivantes). Or, selon la théorie SF, si les propriétés sensorielles sont atteintes, tous les exemplaires des mots pour lesquels ces propriétés sont plus activées que les propriétés fonctionnelles devraient être atteints à part égale.

Pou e pli ue l o ga isatio de os o aissa es s a ti ues, deu aut es th o ies o t été proposées. La première théorie visant à expliquer certains cas de déficits catégoriels est que ceux-ci seraient dus au grand nombre de propriétés communes toutes liées les unes aux aut es au sei d u e e at go ie s a ti ue Ca a azza et al., 1990). La seconde th o ie se ase su l id e ue les d fi its at go iels se aie t e fait elle e t des d fi its au sein des catégories, a e l id e que nos connaissances sémantiques sont organisées en grands domaines (exemples : animaux, végétaux, produits manufacturés) (Caramazza & Shelton, 1998).

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Actuellement, les recherches en neuroanatomie ne démontrent pas les liens entre certaines zones cérébrales et les différentes catégories du système sémantique. Il semblerait néanmoins que les choses vivantes soient traitées par les aires inférieures du lobe temporal, tandis que les choses non-vivantes seraient traitées par des aires plus postérieures de ce même lobe temporal ainsi que par le bloc fronto-pariétal (Shelton & Caramazza, 1999).

4. Les déterminants de la vitesse de dénomination orale de mots

4. Effets de la f ue e et de l âge d a uisitio

La fréquence

Quand on parle de la fréquence des mots, il faut distinguer fréquence objective et fréquence su je ti e. La f ue e o je ti e e oie au o e d o u e es d u ot pa appo t à un ensemble de mots donnés (Bonin, 2013). La fréquence subjective, aussi connue sous le nom de « familiarité lexicale », est ta lie su la ase d esti atio s su je ti es de la f ue e d e positio et d utilisatio des diff e ts ots de la la gue Ge sbacher, 1984). La fréquence objective se mesure de façon statistique avec des bases de données établies g â e à l a al se de li es desti s au e fa ts pa e e ple. Qua t à la f ue e su je ti e, elle est tudi e g â e à l utilisatio d helles su je ti es. Ai si, des auteu s o t de a d à des sujets d alue la f équence des rencontres avec certains mots de la langue en utilisant une échelle à 7 points (1 = « mot jamais rencontré » jus u à « mot rencontré plusieurs fois par jour ») (Balota et al., 2001). Des études menées dans la langue française avec le même t pe d helle o t pe is de o t e ue de faço su je ti e, les ots jug s o e ta t les plus fréquents ont des caractéristiques communes ; ce sont en général des mots acquis tôt dans la vie, courts, moins imageables, possédant de nombreux voisins orthographiques et plus fréquents selon l a al se o je ti e. Fe a d et al., . Il s agit de ots ou ts et moins imageables comme « est » ou « du », fréquemment employés. Cette étude ne tient pas compte des différentes catégories grammaticales ; les mots jugés les plus fréquents ne sont donc pas spécialement des noms.

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L’âge d’a uisitio

L âge d a uisitio o espo d à l âge au uel o app e d les ots de la la gue au ou s de ot e ie. O peut esu e l âge d a uisitio de faço o je ti e, e tudia t l a uisitio des ots aup s d e fa ts. Mais ie sou e t o l tudie de faço su je ti e, e p oposa t à des adultes des helles d auto-évaluation. Nous savons bien que nous avons acquis e tai s ots a a t d aut es. Ai si, o peut i agi e ue l on a rencontré le mot « fée », présent dans de nombreux contes pour enfants, avant le mot « enclume » (Bonin, 2013). Il est epe da t diffi ile d esti e de faço su je ti e l âge d a uisitio des ots a le développement du lexique est un phénomène extrêmement rapide, notamment entre 18 et ois. De faço o je ti e, l utilisatio de tests de d o i atio aup s d e fa ts de la gue f a çaise a pe is de e ueilli des o es elati es à l âge d a quisition des mots. (Chalard et al., 2003).

Il est important de noter que, selon une estimation psycholinguistique, on récupère plus fa ile e t e oi e les ots ue l o a a uis plus tôt pa appo t au ots app is plus tard dans notre vie (Bonin, 2013).

4.2. Interprétations de ces effets

Interprétation des effets de fréquence

Co e ous l a o s e pli u p de e t, p odui e u ot e ale e t e uie t la mobilisation des niveaux conceptuels, lemma, lexème et articulation. Selon ce postulat, Jescheniak et Levelt (1994) ont montré que les effets de fréquence pouvaient avoir une lo alisatio le i ue. E effet, il a t o se ue l o d o e plus fa ile e t des ots a es de asse f ue e s ils o t u ho opho e de haute fréquence. (Jescheniak & Levelt, . E f a çais, ous pou o s do e l e e ple du ot de f uence rare « laie », qui peut être facilement dénommé car son homophone, le mot « lait », est un mot fréquent de notre vocabulaire.

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Les homophones partagent la même forme phonologique, autrement dit la même représentation lexémique ; Jescheniak et Levelt (1994) ont donc conclu que les lexèmes phonologiques étaient la cause des effets de fréquence en production verbale.

Mais cette théorie a été largement débattue et contredite.

Ce tai s auteu s so t e fa eu d u effet le i ue et o le i al Bo i P. & Fayol M., . D aut es esti e t ue les ho opho es o t des ep se tatio s le i ales indépendantes : ils rapportent le cas de patients qui peuvent dénommer un verbe mais pas un nom pourtant homophone de ce verbe (Caramazza et al., 2004)

Interprétatio des effets d’âge d’a uisitio

Gilhool esti e ue les effets d âge d a uisitio so t u effet du te ps de side e e oi e, est-à-dire que plus on a appris un mot tôt dans notre existence, plus longtemps il aura été stocké dans notre mémoire. Cependant, selon une étude, plus on a a e e âge et oi s es effets d âge d a uisitio so t i po ta ts da s la itesse de dénomination (Morrison et al., 2002). Les recherches de Morrison et al. (1992) puis de Morrison et Ellis (1995) montrent que l âge d a uisitio e p oduit pas d effet au i eau o eptuel i au i eau a ti ulatoi e. Ai si, la lo alisatio des effets de l âge d a uisitio se situerait au niveau lemma ou au niveau lexème.

Brown et Watso esti e t ue l âge d a uisitio a un effet sur le niveau lexémique. Ils e pli ue t ue les ots app is plus tôt da s l e iste e so t sto k s a e u e fo e phonologique unie, tandis que les mots acquis plus tardivement ont une phonologie plus fragmentée, ce qui expliquerait un temps de latence plus important pour leur production. Brysbaert et al. (2000) p opose t u e tâ he d asso iatio et de at go isatio e ale et o state t des effets d âge d a uisitio da s les sultats. Ils o t is e ide e ue les effets d âge d a uisitio pou aie t a oi u e o igi e s a ti ue e plus d u e o igi e lexémique.

Ces tudes ous o t e t ue l âge d a uisitio et la f ue e des ots so t à p e d e en compte dans les études du traitement lexical.

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4.3 Cas particulier de la d o i atio d a tio s

La p odu tio e ale de ots s i t esse à la p odu tio de o s d o jets, ais il se ait i po ta t d tudie la p odu tio de ots da s d aut es pa ties du dis ou s, tels ue les verbes, les noms, les adjectifs, les mots fonctions. Il serait intéressant de voir si les facteurs déterminant la vitesse de production des noms peuvent être les mêmes dans la d o i atio d a tio s Bo i , 2013).

A tuelle e t il e iste e f a çais ue deu tudes su la d o i atio d a tio s, à partir de photographies (Bonin et al. (2004) & Schwitter et al. (2004)) mais aucune expérience de dénomination en te ps el a e o e t e e. Les noms et les verbes ne font pas pa tie de la e at go ie g a ati ale et se disti gue t su d aut es points. Par exemple, les verbes sont plus difficiles à mémoriser que les noms, sont acquis plus tardivement, ont une signification plus vaste et sont nombreux pour les fréquences o u e tes ais oi s o eu pou les fai les f ue es est le contraire pour les noms).

Rapp et Caramazza appo te t le as d u patie t ui tait plus pe fo a t e production orale de verbes u e p odu tio o ale de o s. Selo les do es de l i age ie ale, o s et e es a ti e t pas les es gio s cérébrales et possèdent en outre des générateurs neuronaux distincts. Ainsi, la production de verbes activerait le lobe frontal gauche et les noms le lobe temporal gauche. Mais ela est peut-être pas aussi simple : De Renzi et Di Pellegrino (1995) ont dé it le as d u patie t a a t su i u e l sio frontale mais qui était plus performant en production orale de ver es u e p odu tio de noms. Co e a t le t aite e t des o s et des e es, l tude de Bo i et al. (2004) appo te l usage de o eu te es différents pour dénommer une action par rapport à l usage plus est ei t de noms, mais des déterminants de latence similaires. Ils ont cependant mis au jour u il fallait plus de te ps au sujets pou d o e u e a tio u u objet et ont observé que les actions étaient plus « difficiles » à dénommer.

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Székely et al. o t te t d e pli ue es o se atio s e p oposa t deu h poth ses : - la d o i atio d a tio s e uie t u e a al se o eptuelle plus o ple e a e plusieu s choix de verbes possibles bien souvent,

- la d o i atio d a tio s e uie t u e a al se isuelle plus app ofo die ue la d o i atio d o jets.

Nous venons de décrire les étapes nécessaires à la production orale de mots ainsi que les fa teu s ui e t e t e jeu. L a s le i al est pas toujou s hose ais e. E effet, pa fois, ous e o t o s des t ou les d a s à la d o i atio . Nous allo s ai te a t ous intéresser à ces troubles.

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34 1. Troubles de la dénomination dans la population saine

1.1 Erreurs de production

L a al se des e eu s de p odu tio est la plus a ie e thode utilis e pou tudie la p odu tio e ale o ale. Elle a pe is d ta li ota e t des od les de p oduction verbale de mots (Bonin, 2013) et de comprendre comment fonctionne la production du langage (Fayol, 1997).

Les erreurs de production peuvent être étudiées de deux façons : soit par observation « naturelle » du langage, soit par provocation de situation d e eu s.

Ainsi, une étude a proposé à deux groupes distincts une expérience de dénomination orale : u g oupe fi iait d u te ps o li it pou p odui e u ot su p se tatio d u e i age, l aut e g oupe a ait ue illi-secondes pour observe l i age et d o e a a t ue l i age e dispa aisse. Les he heu s se so t i t ess s à la p essio te po elle dans la production verbale orale à travers cette étude. Il en ressort que les sujets du groupe sous o t ai te te po elle o t alis plus d erreurs de production et notamment plus d e eu s isuo-sémantiques (par exemple « cheval » pour zèbre) (Llyod-Jones & Nettlemill, . La p essio te po elle joue do u ôle i po ta t da s la p odu tio d e eu s verbales.

Il est à ote ue l t e hu ai o et t s peu d e eu s e p odu tio verbale orale en discours spontané. On en compte environ une pour 1000 mots prononcés. (Ferrand, 1994) Plusieu s t pes d e eu s so t e e s s da s les ou ages à e sujet. Nous allo s p opose u échantillon de ces classifications.

Nous pou o s d gage deu g a des at go ies d e eu s : les erreurs de sons et de morphèmes ainsi que les erreurs de mots.

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35 ▪ les erreurs de sons et de morphèmes :

- les interversions : les pho es de deu ots d u e ph ase sont inversés

exemples : « le chour est faud » (le four est chaud)

« rull pouge » (pull rouge),

- l haplologie : est « l op atio pa la uelle plusieu s u it s li guisti ues ui e postule t pas pour la même place dans le syntagme planifié sont contractées et combinées pour former une nouvelle séquence, de telle sorte que la séquence supprimée ne puisse représenter une unité linguistiquement constituée du syntagme planifié »

exemple : « o il a pas t ambudgé… a put le udget ». ▪ les erreurs de mots :

- les amalgames : deux mots distincts sont mélangés et forment un néologisme

exemples : « ébouristouflant » (époustouflant / ébouriffant)

« athleur » (athlète / joueur),

- les omissions : un mot est omis dans une proposition

exemple : « geler les fonctionnaires » (au lieu de : geler les salaires des fonctionnaires),

- les substitutions : il s agit de l op atio pa la uelle u e i le est e pla e pa u i t us de la même catégorie grammaticale

exemple : « la cloche politique » (classe politique),

- les insertions : u ot ie t s ajoute à u aut e ot alo s ue le se s de la ph ase e l ad et pas

exemple : « il faut changer votre groupe de sécurité sociale, euh, de sécurité ».

Les erreurs les plus fréquemment retrouvées sont les substitutions. (Rossi & Peter-Defare, 1998 et Garret , 1980).

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Les erreurs sémantiques apparaissent lors de la p e i e tape de l a s le i al s le tio de lemma) où seules les caractéristiques sémantiques des mots sont prises en compte. Cela se manifeste par des difficultés à récupérer des informations sémantico-syntaxiques. Le sujet présente alors des diffi ult s d a s au ots.

exemples : « mouche » pour araignée,

« compte-minutes » pour sablier, « citron » pour acide.

Les erreurs phonologiques se produisent lo s de l tape de s le tio des le es, deu i e tape de l a s le i al, da s la uelle o e s i t esse u au a a t isti ues phonologiques. Les erreurs se manifestent alors par un accès déficitaire à la forme phonologique du mot à produire.

exemples : « radeau » pour râteau,

« ça commence par un p » pour panier.

Les perturbations du niveau phonologique peuvent aller de la paraphasie à l a se e totale de réponse. (Ferrand, 1994 et Bogliotti, 2012)

1.2 Phénomène du « mot sur le bout de la langue »

Le mot sur le bout de la langue (abrégé MBL en français) est une erreur de langage très o u e. O e pa ie t pas à p odui e u ot, alo s u o sait pe ti e e t u o le connaît. Cela engendre un grand sentiment de frustration (James & Burke, 2000).

Tous les manques du mot ne sont pas pathologiques. Le locuteur lambda peut donc de façon ordinaire ressentir une difficulté à produire un mot ponctuellement. La gêne occasionnée par ce phénomène est toujours différente selon les sujets et selon les situations. (Métellus, 1989). Les états de « mot sur le bout de la langue » sont plus fréquents chez le sujet âgé que chez le sujet jeune, avec en moyenne 1,65 MBL contre 0,98 MBL par semaine respectivement. (Bonin, 2013)

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Selon Fayol (1997), il existe cinq caractéristiques au phénomène du mot sur le bout de la langue.

Sou e t, les sujets dispose t d i fo atio s pho ologi ues pa tielles su le ot u ils recherchent, par exemple, des informations sur le nombre de syllabes contenues dans le

ot, le od le d i to atio , le pho e initial voire la syllabe initiale.

Ils o t u fo t se ti e t de sa oi et o t do l i p essio ue la up atio du ot est imminente. La récupération spontanée est souvent observée quand il y a ce fort sentiment de savoir, mais la durée de récupération varie selon les cas.

De plus, les sujets o t pa fois a s à u ot pa asite, est-à-di e u ils o t u a s à u ot tout e sa ha t ue e est pas le ot e he h . Ce ot pa asite pa tage sou e t u grand nombre de caractères communs avec le mot cible ; par exemple, « charité » pour chasteté, mot de la même catégorie grammaticale (noms) et première syllabe commune. Par ailleurs, les sujets en situation de MBL recourent à des stratégies pour récupérer le mot cible. Enfin, Fayol explique que certaines catégories de mots entraînent plus de MBL que d aut es : % des MBL po te t su des o s d o jets ta dis ue % po te t su des ots abstraits. Aussi, les mots de basse fréquence provoquent plus de MBL que les mots de haute fréquence, surtout quand le mot de basse fréquence a peu de voisins phonologiques.

Les tats de MBL so t dus à u d fi it de t a s issio de l e itatio e t e les œuds le i au le as et les œuds pho ologi ues le es e aiso d u e ploi peu e t ou rare de mots, qui sont pourtant souvent familiers. La question est de savoir si les mots compétiteurs du mot cible bloquent ou non la récupération. Deux hypothèses ont été émises. La première hypothèse est celle du blocage, selon laquelle un mot phonologiquement proche du mot cible bloquerait la récupération de celui-ci. La seconde h poth se est ue l a s à u ot pho ologi ue e t p o he du ot i le fa ilite ait la up atio et do l a s à e ot i le. Selo les sultats de l tude e e pou vérifier ces hypothèses, la présentation de mots phonologiquement proches du mot cible avant une tâche de dénomination augmenterait les connexions dans le système phonologique et permettrait un meilleur accès lexical (James & Burke, 2000).

Nous venons de décrire les troubles de dénomination dits « normaux ». Nous nous intéressons maintenant aux troubles de la dénomination dans la pathologie.

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38 2. Troubles de la dénomination dans la pathologie

2.1 Étiologie des pathologies concernées

2.1.1 Accident vasculaire cérébral et aphasie Définition

Da s les pa s o ide tau , l AVC a ide t as ulai e al est la p e i e ause de ha di ap a uis de l adulte. Selo la d fi itio de l OMS, l AVC est dû à l a t de la circulation sanguine dans le cerveau suite à un caillot qui obstrue ou à un vaisseau sanguin qui éclate. Parmi les symptômes on retrouve des difficultés à parler ou des troubles de o p he sio . Les o s ue es de l AVC a ie t selo la lo alisatio de la l sio cérébrale. Ainsi, des lésions frontales ou sous-corticales dans le puta e so t à l o igi e d u e aphasie o -fluente. Les paraphasies phonémiques sont dues à des lésions de la capsule externe vers la partie postérieure de lobe temporal ou de la capsule interne. Les paraphasies verbales sont liées à des lésions du lobe temporal ou du noyau caudé (Mazaux

et al., 2009).

Classification des aphasies

Nous disti gue o s deu t pes d aphasies : les aphasies fluentes et les aphasies non-fluentes.

Les aphasies fluentes

L aphasie de We i ke se a a t ise pa u d it de parole pouvant aller de normal à logo h i ue et d i po ta tes diffi ult s de o p he sio . U e a o ie est o stat e da s e t pe d aphasie. Da s le dis ou s spo ta , les ologis es et les pa aphasies so t f ue ts, pou a t pa fois alle jus u à u dis ours jargonnant. Les patients sont souvent a osog osi ues, est-à-dire inconscients de leurs troubles.

L aphasie de o du tio peut t e le ta leau olutif de l aphasie de We i ke ; elle est d e l e a e. De o euses pa aphasies pho i ues et des o duites d app o he so t retrouvées dans le discours et lors des tâches de dénomination. La compréhension est plutôt préservée et les patients ont conscience de leurs difficultés.

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L aphasie a o i ue est a u e, o e so o l i di ue, pa u a ue du mot assif. O disti gue l aphasie a si ue, a e u d fi it d a s au le i ue pho ologi ue et la p odu tio de pa aphasies pho i ues, de l aphasie s a ti ue, a e u e pe te du se s verbal voire du concept (Kirshner, 1994).

E fi , l aphasie t anscorticale sensorielle est surtout caractérisée par un manque du mot sévère avec des capacités de répétition plutôt bien préservées. Le discours est jalonné de pa aphasies s a ti ues et de fo ules ides, alla t jus u à u ja go e al da s les as les plus sévères (Chomel-Guillaume et al., 2010).

Les aphasies non-fluentes

L aphasie de B o a est le p otot pe des aphasies o -fluentes. On retrouve une réduction

de l e p essio spo ta e a e u e o p he sio p se e.

Les patie ts peu e t p odui e e tai s ots de faço auto ati ue alo s u ils e so t parfois incapables volontairement : est e u o appelle les disso iatio s auto ati o-volontaires (DAV). Le manque du mot est important et les patients doivent fournir des efforts considérables pour parvenir à produire du langage. Les déformations aphasiques peuvent être phonétiques, phonémiques, verbales. Le discours est souvent agrammatique. Les patients ont tout à fait conscience de leurs difficultés.

L aphasie t anscorticale motrice est caractérisée par une anomie et une aspontanéité verbale avec de rares paraphasies. Les capacités de répétition sont bonnes et les patients so t plus pe fo a ts ua d ils so t sti ul s u e situatio spo ta e.

L aphasie glo ale p se te u ta leau de du tio s e d e p essio et de compréhension, avec une expression souvent réduite à des stéréotypies (« production répétée, systématique et automatique de la même production verbale », Brin et al., 2004). L aphasie i te on-flue te est situ e e t e l aphasie glo ale et l aphasie de B o a, a e une anomie sévère, une altération de la compréhension et des difficultés en répétition. E fi , l aphasie t a s o ti ale i te se app o he de la s iologie de l aphasie glo ale et de l aphasie i te o -fluente avec absence de langage spontané, présence de quelques productions automatiques et répétition préservée mais à tendance écholalique.

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2.1.2 Maladies neurodégénératives

La aladie d Alzhei e est u e pathologie eu odégénérative corticale diagnostiquée sur l appa itio de t ou les si ues et u e pe te d auto o ie au uotidie . Les plai tes se situent surtout au niveau de la mémoire épisodique. Les patients se plaignent de perdre leurs mots avec un manque du mot constaté en conversation et en épreuve de dénomination.

A e l olutio de la aladie, le la gage se d t io e et l a o ie de ie t assi e a e de nombreuses paraphasies verbales sémantiques. A un stade avancé de la maladie, le patient devient quasiment mutique (Chomel-Guillaume et al., 2010).

Il existe aussi des troubles du langage dans les dégénérescences lobaires frontales. Sur le plan clinique, on distingue trois pathologies :

- la démence frontotemporale, dans laquelle on retrouve des difficultés de dénomination d a tio s et d o jets ie ue es t ou les e soie t pas au p e ie pla ,

- l aphasie p i ai e p og essi e, ui est u e aphasie a o i ue. C est « une détérioration isol e et p og essi e du la gage […] sa s aut e d ficit intellectuel » (Mesulam, 1982). Elle peut évoluer vers une forme non-fluente avec réduction de la fluence verbale. Le tableau est alo s p o he de elui de l aphasie de B o a, olua t e s u utis e ou e s u e fo e fluente avec une compréhension altérée des mots isolés. (Mesulam, 2001),

- la d e e s a ti ue d it u e attei te de la oi e s a ti ue. C est u t ou le du langage avec un discours fluent mais une perte du sens des mots et de nombreuses pa aphasies s a ti ues da s le dis ou s. L olutio est p og essi e ; le patient va être da s l i apa it de e o aît e les i ages p opos es e tests de d o i atio . A la pe te des ots s asso ie la pe te des concepts (Chomel-Guillaume et al., 2010).

2.1.3 Pathologies tumorales

Une tumeur cérébrale située dans une région corticale impliquée dans le langage peut créer des difficultés de communication et de langage. La tumeur envahit et détruit les structures du langage. Pa fois es diffi ult s le t l e iste e de la tu eu et l olutio des troubles donne une indication sur la nature de cette tumeur (Chomel-Guillaume et al., 2010).

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2.1.4 Pathologies inflammatoires

Nous parlerons ici de la sclérose en plaques (SEP), pathologie inflammatoire la plus rencontrée en neurologie. Sur le plan cognitif, les atteintes montrent notamment un ralentissement de la vitesse de traitement. Le langage est relativement préservé à l e eptio de la flue e e ale.

Des as d aphasie aiguë so t appo t s da s la SEP ais este t t s a es, a e oi s d % de cas. Cette aphasie survient dans le cadre de lésions pseudotumorales ou pseudovasculaires volumineuses. (Defer et al., 2010)

2.1.5 Pathologies traumatiques

Les traumatismes crâniens peuvent conduire à des troubles du langage entre autres atteintes (troubles des fonctions cognitives, exécutives, du comportement). Le trouble du langage se manifeste surtout par un défi it d a s au le i ue Mazau et al., 2008).

2.1.6 Pathologies infectieuses

La su e ue d u e aphasie o s uti e à u e fi e ou à u e alt atio de l tat g al peut faire penser à une infection cérébrale. Une lésion parenchymateuse va entraîner soit une méningo-encéphalite soit un abcès cérébral et provoquer cette aphasie. (Chomel-Guillaume et al., 2010).

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2.2 Types de transformations

Les paraphasies (ou déviations orales) désignent les déformations, par les patients, des productions verbales au niveau du mot.

Les d iatio s pho ti ues o espo de t à la odifi atio pho ti ue d u ou plusieu s pho es da s le ot, diffi ile e t t a s ipti les à l it.

Les paraphasies phonémiques aboutissent à la transformation du mot cible avec des omissions, des ajouts, des substitutions, des inversions, des déplacements de phonèmes au sei d u ot. Pa e e ple, « jardié » pour jardinier est une paraphasie phonémique par omission du phonème [gn].

Les paraphasies verbales so t des e pla e e ts d u ot cible par un autre mot appartenant au vocabulaire, sans rapport de sens entre les deux mots.

Les pa aphasies e ales o phologi ues so t des d iatio s pho i ues d u ot a e substitution de ce mot par un autre mot de la langue ayant des phonèmes communs. Par exemple, « balai » pour bracelet.

Les paraphasies sémantiques désig e t le e pla e e t d u ot cible par un autre mot du lexique ayant un rapport de sens. Par exemple, « lion » pour tigre.

Les néologismes sont des déviations orales sévères. Ce sont des transformations pho i ues si i po ta tes u elles e pe ettent pas de reconnaître le mot cible. Par exemple, « tampularte » pour couverture. (Chomel-Guillaume et al., 2010).

Co e ous e o s de l e pose , tout i di idu a d jà t o f o t à des diffi ult s pou produire un mot oralement. Cependant, certains sujets rencontrent ce type de difficultés de faço plus i po ta te et u e te, à ause d u e pathologie. Il est i portant de pouvoir alue e ui el e ou o de la pathologie et le deg d attei te. Ai si, il est essai e de procéder à une évaluation de la dénomination en utilisant des tests fiables.

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44 1. Objectifs

Qu est- e ue l aluatio ?

A p opos de l aluatio , le Di tio ai e d O thopho ie, do e la d fi itio sui a te :

« E o thopho ie, l aluatio est d u e pa t elati e au ila i itial ; d aut e pa t, sous la pression de l Assu a e Maladie da s le o te te a tuel de la aît ise des d pe ses de sa t , l aluatio p e d le se s de l esti atio des sultats d u e du atio orthophonique. » (Brin et al., 2004)

E d aut es te es, l aluatio o thopho i ue a pou ut d aluer les performances des patie ts à u o e t p is et d esti e leu s apa it s et incapacités en comparant leurs résultats obtenus aux tests spécifiques à ceux de la population dite « normale » ou « saine ».

Le bilan constitue la première étape de toute prise en charge orthophonique. Il comprend plusieurs étapes :

- l e t etie p ala le ou a a se au ou s du uel o e ueille des i fo atio s su le patient et sur sa plainte,

- la passatio de tests hoisis e fo tio de e ue l o he he à valuer,

- l a al se ualitati e et ua titati e des sultats o te us au test s pa le patie t, - le diagnostic et les objectifs thérapeutiques éventuels.

« L aluatio pe et à l e a i ateu d a u i des i fo atio s su les i eau de performance, de compétences, de fonction e e t d u sujet » (Calvarin, 2013).

Elle ous pe et de pose u diag osti et d ta li u pla de soi s effi a e.

L utilisatio de tests pe et au th apeute d a oi des ep es o ets g â e à des o es fiables.

Les pathologies que nous rencontrons sont variées et ne sont pas définies par des critères spécifiques et systématiques. Chaque patient va présenter des difficultés et des troubles qui lui sont propres, avec une évolution précise selon le type de pathologie et selon le patient lui-même. « Le bilan cherche ainsi à mettre en évidence les domaines déficitaires et préservés et ceux-ci ne peuvent êt e justifi s u e o pa aiso à une norme correspondant à des chiffres fournis par un étalonnage. » (Calvarin, 2013)

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45 2. Les tests de dénomination

. É aluatio de la d o i atio da s les atte ies d aluatio g ale du la gage

- É helle d’évaluatio de l’Aphasie adaptatio f a çaise du BDAE : Boston Diagnostic Aphasia Examination par Mazaux et Orgogozo, 1982)

Deu pla hes d i ages à d o e so t p se t es au patie t. Ces pla hes o tie e t plusieurs catégories de mots : des objets, des symboles, des formes, des couleurs, des actions, des nombres. Les images sont des dessins en noir et blanc, sauf les couleurs qui sont des carrés de chacune des couleurs à dénommer. La feuille de passation permet de répertorier les erreurs de production des patients, au niveau des trois articulations (articulation, parole, verbal). La batterie propose également une épreuve de dénomination des pa ties du o ps, ai si u u e p eu e de d o i atio pa le o te te ph ase à compléter).

La passatio de l p eu e de d o i atio est apide a elle est o pos e d u o e est ei t d ite s. Cela pe et d o te i u e aluatio quantitative rapide du trouble de la dénomination.

- MT86 : Protocole Montréal-Toulouse d’exa e li guisti ue de l’aphasie Nespoulous et al., 1992)

L p eu e de d o i atio de la atte ie MT est o pos e de i ages ep se ta t des noms concrets et des verbes. Les images sont des dessins en noir et blanc présentés un à un au patient sur des cartons individuels.

Les items ont été sélectionnés selon plusieurs critères lexicaux : la fréquence, la possibilité de représentation iconographique, le potentiel asso iatif da s la la gue, l oppositio d ite s génériques vs spécifiques et palpables vs non palpables. Une analyse de quatre types d e eu s est p opos e : les paraphasies verbales, les paraphrases explicatives, les néologismes ne permettant pas la reconnaissance du mot-cible, les gestes utilisés en référence au mot recherché. Co e da s la BDAE, le o e est ei t d ite s p oposés permet une évaluation rapide de la dénomination.

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- Test pou l’exa e de l’aphasie (Ducarne de Ribaucourt, 1965 modifié en 1989)

Il s agit du p e ie test utilis e aphasiologie. Le su test de d o i atio est o pos de 25 photographies noir et blanc. Plusieurs critères ont été retenus pour le choix des items : longueur, fréquence, complexité et similarité phonémiques, proximité sémantique.

- Batterie d'aide au diagnostic cognitif des troubles lexicaux pour les noms et les verbes chez la personne aphasique (Vannuscorps, 2011)

L p eu e de d o i atio de ette atte ie est o pos e de deu pa ties.

La première partie contient 96 images (photos et dessins) à dénommer représentant des verbes à dénommer (24 actions) ainsi que des noms (24 végétaux, 24 animaux, 24 artéfacts

(ou produits manufacturés) . La deu i e pa tie o tie t des id os d a tio s, ep se ta t

les es e es ue les photos. Cette deu i e pa tie est p opos e ue si le patie t houe à la d o i atio des a tio s à pa ti de photos. ite s d essai so t p opos s a a t le d ut de l p eu e.

2.2 Tests spécifiques de dénomination

- BARD : Batterie rapide de dénomination (Croisile, 1994)

La BARD est composée de 10 dessins en noir et blanc issus du Boston Naming Test (BNT) dont nous parlerons ci-après. La passatio de ette atte ie est t s apide puis u elle s effe tue e seule e t ou minutes. Ce test permet de prendre connaissance rapidement des capacités de dénomination du sujet testé et de repérer un éventuel trouble afi d o ie te e s u e i estigatio plus o pl te.

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- BNT : Boston Naming Test (Goodglass et al., 1983 ; Thuillard-Colombo et Assal, 1992 pour l’adaptatio f a çaise

Ce test est composé de 60 images en noir et blanc de noms que le patient doit dénommer les unes après les autres. Elles sont classées de la plus facile à la plus difficile sur un critère de fréquence. La passatio s a te ap s he s o s utifs.

- BIMM : Batterie informatisée du manque du mot (Gatignol & Marin-Curtoud, 2007)

La BIMM est la première batterie informatisée de dénomination. Elle comporte une épreuve de dénomination orale sur entrée visuelle et une épreuve de dénomination sur entrée auditi e l p eu e so s . L p eu e de d o i atio su e t e isuelle se o pose de items « substantifs » et 28 items « verbes ». Les images sont présentées sur un écran d o di ateu et e s affichent que pendant 15 secondes, temps alloué au patient pour dénommer.

- DO 80 : Test de dénominatio o ale d’i ages Delo he, Hannequin et al., 1997)

Ce test se compose de 80 dessins en noir et blanc. Les noms à dénommer ont été choisis selon des critères de fréquence, familiarité et longueur du mot en syllabes. Les différents items à dénommer sont répartis dans le test de façon à ce que les mots proches sémantiquement ou phonologiquement ne se suivent pas.

Une analyse qualitative des erreurs est proposée afin de distinguer les erreurs visuelles, lexicales et sémantiques. Une liste des erreurs minoritaires est également disponible avec le test.

Figure

Figure 1  :  Modèle  simplifié  du  s st e  le i al  d’Hillis  et  Cara azza 995   d’apr s  Patterson  (1986)  (extrait  de  Chomel-Guillaume  et  al.,  2010,  Les  aphasies  Evaluation  et  rééducation, p.23)
Figure 2  : Th orie de l’a s le i al e  produ tio  ver ale orale d’apr s Levelt et al
Figure 3 : Illustration du modèle interactif de Dell et collaborateurs  d’apr s Roelofs
Tableau 1 : Récapitulatif des scores en moyennes et écarts- t pes o te us à l’EDD  par les sujets du groupe A1 18-34 ans  –  Niveau 1 de scolarité
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