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Submitted on 7 Jun 2020
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Economic repercussion of BST on the dairy industry in
France
Christian Mouchet, . University of Ghent
To cite this version:
Christian Mouchet, . University of Ghent. Economic repercussion of BST on the dairy industry in France. International Conference Mastitits : physiology or pathology ?, Ghent University [Belgium] (UGENT). BEL., Sep 1990, Gand, Belgique. non paginé. �hal-02403503�
il.;'; I ^ïffirtg5:-,69;1; j
6FIvresi
i I ,.',,..'uiËffiîâil,JINTE RNATIONAL CONFE RENCE
MASTITIS : PHYSIOLOGV OR PATHOLOGV ?
NATIONAL
SATELLITE BST SVMPOSIUM
SCIENTIFIC PROGRAMME
Monday 17 - Saturday 22 September, 1990
Aula of the University of Ghent
r
I
ECONOMIC REPERCUSSION OF BST
ON TEE DAIRT INDUSTRY
IN
FRA}ICECb. MOUCHET
Maître
de
ConférencesENSAR-INRA Rennes (F)
Sumnary
within
certain
conditions, especially
as
concerns feeding,Bovine somatotropine (BsT)
alrows
anincrease
in
the
yield
ôf
dairy
covrs. Budget
studies
(Lst,
part)
of
represéntative
situat,ions
have shownthat
the
useof this
producC mayfurther
intensification
in
dairy
farms,
in
spite ôr
the
resùraint
of
quotas, provided
that
substitution
activities
beintroduced,
andproduction
diversified.
Being
flexible
in
use,
BSTcan
beemployed
either
systemat,ically
or
in
particular
inst,ances. Thusit
is
anuseful
managementtool
without
addit,ionnal
investment. The economical consequencesof
BST use onthe
organization
of
dairy
production must arso be estimat,ed (2dpart).
À demographicprojection
of
the
numberof
producers,
âs
welr
as
trypôthésis aboutthe evolution
of milk
yierd
andquotas,
arrow uJto
buird
scenarios, with
or
without Bsr
use.
without
BSTuse,
therestructuring
of
dairy
industry
will
continue
:
reduced numberof
producers anddairy
cows, and anincreasing yie1d.
The, useof
BSTwill
only
accentuatethis
trend.
However,-with
BST use,the
rereasedland
areawitr
be abit
more extended, becauseof
rl
INTRODUCTION
La
question
se pose desavoir
si
re
gain
deproductivité
phy-sique
entrainé pàr ra
BSTpeut
se traduirepar
une hausse dela
productivité
économique,d,autant
queIe contexte
dera
produc-tion
delait
en Europèeit
marquépuT1" saturation
des marchés. La mesure deseffets
économiques-àcourt
terme et, à moyen termed"
1'emploi
d'une nouvelle teàhnologie
commeIa
g.s.rl
pose unproblème de
délimitation
du champd,étude.
Eneffet,
cesconsé-quencesr-êu
delà,de
ra rentabilité
immédiatepouj
l,éleveur,
peuvent
être multiples,
directes
ou indirectes:
erles
concer-nent
non seurement,le
domainede
la
product,ionagricole,
maisaussi
la
transformation,
ra
consommàtion,les
o'rganismes dedéveloppement,
etc...
D'une manière
généraIe,
ra
plupart
des
études menéessur
ce9!j9t
en France (Lossouarnet
Àr,
1gg7-
Mouchet,
Lggj-
corciier, 1988-
cordonnier
et
Bonnafous, L9g9-
Melet
et
Mouchet,19g9)
procèdent
selon
Ie
schémasuivânt
:
dans unpremier
temps,des
simulations
budgétaires
font
apparaitre
Ies
modifications
induites
sur
re
ôompte derésultal'oel,.*proii"tîo"-iEricole.
Ensuite,
êt
selon-
res
auteurs,
1,anaryse
port,e
sur
resconséquences appréhendées
de
raçôn
prus giouafe
:
structures
laitières,
marèhé,secteur
agricïIer'
.t....
.No-us reprenons
ici
le
même c[eminement en nouslimitant
au casde Ia
production
delait
dansIes
élevagesr en Franceexclusi-vement. Les incidences de 1'emproi de ra Bsr sur 1'amont
et
lraval
de
1'exploitation
raitière
ne
rentrent
doncpas
dans
notrepropos..
suR r.'
Eco*oMr'ri*tirii^Ë
J
tiriirRs
EN FRilùrcECh. MOUCHET
Maitre
de ConférencesENSAR-INRA Rennes (F)
INTERET ECONOMIQUE DE
IÀ
B.S.T.
POUR I'EIEVEUR :ETUDE MICRoECoNOMTQUE
Hypothèses technigues
et
néthoderes
hypgthèsesportent sur
les
conditions
zootechniques d,
em-ploi
de
la
BST.,êt
prusieurs crit,ères
onf
aïà
p"ri*Ëire,
:-
la
période detraitement
débute auplus
toi
oo, ou 90 joursll I I I I I
11
peu!
débuteret
cesserà
n'importe
quel
moment au coursde cette période.
-
Une dose est, administréepar
injection
tous
les
L4jours.
Au maximum,le
traitement
peut
comporter L7 doses,soit
une duréetotale
de
240jours
de
lactation.
En
moyennesur
le
troupeau,
Le
traitement
amène unsupplément de production
journalière variant
de 3 à 5litres
de
lait ;
lorsque
ce
traitement
est
appliqué
autiers
dutroupeau
constitué
par
les
animaux ayantIa
neilleure
réponse,le
supplémentpeut
atteindre
I
litres
par
jour.
-
Laproduction
supplémentaireest
couverte par unaccrois-sement de
Ia
ration,
selonles
normes de1'Institut
Nationalde
Ia
recherche Agronomique(I.N.R.A.)
français.
Les
calculs
écononiquesont
été
menés eneffectuant
dessimu-lations
budgétaires
sur
descas-types
d'exploitation.
Ceuxci
se
différencient
enparticulier par
:Ia
situation
géographique,la
dimension,Ie
degré d'intensification,
Ie
degréde
spécialisation.
Dans chaque
cas,
les
calculs ont été
effectués
pour
tout
le
t.roupeau,
et
lorsque
les
animaux àmeilleure
réponse sont seulstraités.
Enfin
I'alimentation
supplémentairea
fait
1'objet
d'un
para-métrage
selon,
sanature,
sonorigine
et
la
saison
:
achetêe ouprooduite
sur
I'exploitation,
aliment
concentréou
fourrage,ration d'été
ou
d'hiver.
Rêsultats
et
discussionLa question de
la rentabilité
det'utilisation
deIa
B.S.T.
enproduction
laitière
en
Francedoit
être
abordéeen
terme
desubstitutions
d'activités sur
les
surfaces
qui
ne sont
plusconsaÇrées aux
fourrages
dufait
de 1'accroissement dela
pro-duction par
vache.La marge avec
B.S.T,,
par
vache oupar
litre
produit,
est
su-périeure
à
la
situation
debase
(sansB.S.T.)
malgré des coûtsalinentaires
accrus.
La margepar
hectare connait
la
mêmeten-dance
lorsqu'on
raisonne
à-chârgement const,ant. Auniveau
de1'exploitation,
Ia rentabilité
de1'opération
est
soumiseà
la
possibilité
agronomique defaire
dessubstitutions,
et
àI'exis-tence
d'activités
de
substitution
à la
narge
suffisannent
Les
calculs
montrent qu'unrêsultat
positif
peutêtre
atteint
dans de nombreux
cas,
i
condition
deôisposer
deterres
effec-tivement
labourables.
Legain
serad'autant plus
éIevé que.Ieprix
deIa
dose deB.S.T.
seraplus
faible et
que1'9n
traite
ie
tiers
du troupeauconstitué
des animauxles plus
réceptifs.
En
outre,
iI
semble queles exploitations plus
extensive.spuis-sent
en généra1ret,irer
plus d'avantages
de
cette
technique'ceci
étanl
Iié
à 1'hypothèie de rendement enlait
supplémentaireconstant quel que
sôit
le
niveau deproduction
noyen des vachesavant
traitement.
Enfin, Ia
gest,ion tecbnico-économique de 1'é-ler11qe soumis àla
contrainte
ïu
quotapeut
êt,re
sensiblementfacilitée
;
en casde
reprise d'unsupport foncier
auquelest
attaché
Ie quota,
Ie
gain àe
productivffé
procurépar
1âB.S.T.
peut
être valorisé,
ée
qui
iamène aupoint
précèdent
;
en
cas
de .quotafixe,
Ia
souplesse procurée
par
Ia
B.S.T.
dans1'obtention
d'une
quan-tité
précile es!
un: gagede
sécurité pour
1'éIeveur.
Toujours en
raison
decette souplesse,
la
techniquepeut
per-mettie
deproduire
davantage delait
en saisonhivernale
où lesprix
deveïte
sont
favorabies,
avectoutefois
des conséquencesiur
Ia
conduite de
I'élevage
(affouragement enparticulier).
Cependant,
iI
faut insister
sur
les
Linites
inbérentes
à
unetel,ie
étude,
et
en
tenir
comptepour
f
interprétation
:Ila
prenière
liniLe
est
d'ordre
méthodologique. Ene,ffet,
19t nypot,trèsesretenues,
tant techniques
qu'écônômiques (enparti-"uiier
surles
prix
àe vente dulalt
et
les
pril
d'achat
desa1i-nents concentrês)
constituent
un cadre conÈraignantet
restric-tif.
Deplus,
1'application
du calcu1 économique à quelgues castypes
cËoisis à
i''avance
ne permet, pasd'envisager
J'éventail
eiiraustif
detoutes
les
situàtions
possibles.
II
faut
donc segarder de transposer ou de
gênéraliser les
conclusions que. nous âuonq obtenues-àd'autres
iituations
ou
d'autres
hypothèses.ta
secondelinite
est d'ordre
sociol.ogiqre
:
iI
nous semble eneffet
que conmetoute
innovation,
la
ieCtrnologie.qui
consisteà employer
Ia 8.S.1.
risque
derencontrer
des,résistances
lors
destentatives
dediffusiôn.
Eneffet,
malgré ses atouts que sontla
souplessed'emploi
et
surtout
les résultats
économiques que1'on
p-eut raisonnablementespérer,
unetelle
pratique
risqued'amener un bouleversement dâns
les
habitudes
detravail
des él-eveurset
même dansleurs mentalités
;
L'hypothèse d'emploi<<spontané> que nous avons
faite
n'est
peut-être
pastoujours
INCIDENCE ECoNOMIQUES DE L'EMPLoI DE
IÀ B.S.T.
SUR LESSTRUC-TURES DE PRODUCTION IÀITIERE EN FRA}ICE
Hypothèses
et
néthodeL'évorution
future
des
structures
deproduction
laitière
en France dépend de plusieursfacteurs
et
notamment :de
1'état
actuel
de ces
structures,
dela
démographie deséIeveurs,
-
desprogrès
deproductivité,
-
du quotalaitier
attribué à
la
France.Dans un premier temps, nous avons
construit
un nodèled'évo-lution
de cesstructures
àpartir
d'unprojection
dêmographique du nombre deséleveurs,
combinée à uneprôjection
du nombre-devaches
laitières
résurtant
d'hypothèses
ôur
I'évorution
desrendements
et
des quotas.Ensuite,
I'effet
éventuel
deIa B.s.T.
a
été
analysé enmodi-fiant
les résurtats
ducalcut
précédent enparticutier
paraug-mentation
des rendements..sans
revenir sur
Ledétai],
nous ret,iendrons queUeffet,
con-joint
dera
rimitation
quantit,ative
deproductiôn,
del'augmen-tat,ion
des
rendement,s dueà
la
sélecÈion génétique
et
oe
Ia
pyramide des âges de
producteurs
laitiers
âmèneà
unediminu-tion
inéluctable
et
rapide
du nombre de ceux-ci,ainsi
que dunombre de vaches
laitières.
(tableau
ci
dessous):.
Résultats
et
discussionPREVISION D'EVOIUTION DES STRUCTURES TAITIERES SANS B.S.T.
France 1985/95
:
'
19B5
1990
1995 Nombre d'exproitations
laitières
3r2ALr
LgAzls
143 393Livraisons (1
000hI)
248000
224000
224 A00Nombre de V.L. (1
000)
6
366
5105
4 4BgMoyenne/v.l.
3g95
439s
s000Nombre de V.L. par
éIevage
20,4
2Gt3
3Lr3Livraisons/Elevage
(1.)
?9500
115600
155 500Source: MOUCHET (1987)
Dans
cette
situation, la
diffusion
prus
ou moinsrapide
de ra.1
I
de
structures,
de façon deproduire,
defacteurs
de production.Cette
diffùsion pourrait
concerner, selonles estimationsr
ên-t,re 15
et
254 deséleveurs à
I'horizon
1995.L'augnentation
de
rendemententraînerait
une réduction
ducheptel
national.
EnFrance,
cette
rêduction
serait
modérée :3 à 68 en moins selon
les
hypothèses (Mouchet, 198?) de même que dansplusieurs
états
membresde
la
Communauté.11
n'est,
paspossible
desavoir
dès maintenantsi
cette diminution
duchep-ter
setraduirait
par
uneréduction
du nombre deséleveurs
oupar
celIe
ducheptel
moyen.Quoiqu'iI
ensoit,
dansIes
condi-tions françaises,
Ies
tendances <<naturelles> neseraient
que peumodifiées
par
1'ut,ilisation
dela
B.S.T..
Maisla
situation
detension
fait
qu'unevariation,
mêmefaible,
peutavoir
uneffet
important.Là
aussi,
nous ne pouvonsconclure
sansrappeler
les
limites
de 1'analyse que nous avons menée. Les hypothèses retenues pour
construire
les
scenarios de
diffusion
de
Ia
B.S.T.
méritent
d'être
discutées.
L'avenir
de
certains
paramètres importantsest mal
connu, enparticulier
pour
les
quotas.
Dece
fait,
la
prospective
est
d'autant
moinsfiable
que1'on s'éIoigne
dansIe
temps,car
des évènements nouveaux peuventvenir
infléchir
les
tendances prévues.coNctusIoN
Financièrement
intéressant
pourI'éleveur
danscertains
cas,I'emploi
deIa
B.S,T.
accentue,quelquefois
de façonsensible,
les
tendances de fonds de1'élevage
laitier.
Au regard des as-pect,spositifs,
comme 1'augmenta[ionde
Ia
productivité,
les
perspectives
demeilleure
maitrise de
1'éIevage,
I'absence
debesoin
d'investissement,
iI
existe
égatement des aspectsnéga-tifs : f
incertitude
en matière, deconcentration
accrue dela
prodqction,
non prouvéeet
de
toute
façon
jugée
positive
ounégatÏve
selonles
points
devue,
mais aussi-et
peut-être
sur-tout
Ia
rêduction
importante du besoin en surfaces fourragères.En
effet
si
Ie
système des quotasn'est
pasappliqué à
toutesles
productions
agricoles,
Ia
sat,uration de
nombreux marchés européensest
un
fait
désormais acquisLa
B.S.T.
est
unetechnique
d'intensification
d'emploi
d'unfacteur
de productionparticulier
qu'est
I'animal,
et
qu'iI
faut
utiliser
dans un contexte générard'extensification
deI'emploi
des
terres
;
comptetenu
de
sonintérêt
microéconomique danscertains
cas des soluLions devrontêtre
trouvées gui permett,rontde
concilier
ces deuximpératifs.
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