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Compte-rendu du séminaire franco-polonais d’économie
rurale : Varsovie-Reszow, le-27 Septembre l98l
G. Bazin, Jean-Baptiste Henry, Philippe Lacombe, D. Perraud, Alain
Pouliquen
To cite this version:
G. Bazin, Jean-Baptiste Henry, Philippe Lacombe, D. Perraud, Alain Pouliquen. Compte-rendu du séminaire franco-polonais d’économie rurale : Varsovie-Reszow, le-27 Septembre l98l. Seminaire franco-polonais d’economie rurale, Sep 1981, Varsovie, Pologne. 47 p. �hal-02403493�
INSTITUT NATIONAL DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE G. BAZIN
J.-8.
HENRYPh.
LACOMBED.
PERRAUDA.
POULTQUENI.N.R.A.-Economie
-
I.N.A.
Paris-Grignon I . N. R. A. -Economie-RennesE. N. S. A.
-I.
N. R.A. -Economie-MontpelLier
I. N. R. A. -Economie-Grenoble
I . N. R
" A. -Economie-Montpel 1 ier ,
i
COIfPTE-RENDU DU SEMINAIRE FRANCO.POLONAIS
D'ECONOMIE RURALE
I.N.R.A.-Economie
et
Sociologie Rurales- Institut
drEconomieRurale
VarsovieVarsovie-\2esz6w,
lg-27
Septembre l98lI
Ë
t
COMPTE-RENDU DU SEMINAIRE FMNCO-POLONAIS
D'ECONOMIE RURALE à Rzeszdw
(l)
SommaireAVANT-PROPOS
I -
Conférence de M. GROCH0!{SKI,Vice-Ministre
delf
Agricult,ure. Probl-èmes généraux delfagriculture
polonaise aujourdfhui(21 septembre
l9Bl).
II - Visites
dansla
commune de Lancut (22 septembrel98l).
I.
Présentation générale dela
commune de Lancut,.II.
Visites
dfexpLoitations
familiales.
III.
La staÈiondrarboriculture
fruitière
de Lancut.IV.
Discussion généralesur les
problêmes de l-a commune de Lancut.III -
Visites
dansla
commune de Borowa (23 septembrel98l).
I.
Visites
dequatre exploitations.
II.
Réunion avecles
responsables de 1a communeet
l-esagriculteurs
enquêtésIV
-
Renconire avec des reprdsentants deSoLidarité
Rurale de 1arégion
deRzesziw (24 septembre
l98l).
V
- Visite
drune coopérative agricoLe de production ttNoqra Droogattà
Czudec(24
sept ernbre l98l ) .VI
-
Discussion généraLeentre
1es deux déLégations (25 septembrel9Bl).
Annexe
I -
Liste
des communications présentées pendant 1e séminaire.Annexe
II -
Programme du s6minaire.Annexe
III -
Liste
desparticipants
au séminaire.(l)
Rzeszdwest
sicuée dans 1e Sud'Est dela
Pologne(environ
150 kmà
lrEst
deCracovie). !ege 26 34 38 4l
I
tAVANT-PROPOS
Ce compte-rendu
était
déjà rédigé
lorsque1t"état
desiège"
fut
proclamé en Polognele
13 décembre l9Bl.Sans
parler
des déceptions, des dramesqutelle a entraîné' cette
décisionporte
un coupà
de nombreuses évoluËionsdécrites ci-après,
en accélère drautreset clôt
-polrr
f
instant-
uncertain
nombre de débaEsqui
animaienÈ 1asociété
po-lonaise.
11est
encoretrop
tôt,
surtou!
en l-téEatactuel
denotre
information, pour enapprécier
la
porcéesur
1es observations recensées dansles
pages gui suivent.Cependant, même après ce grave
et
profond changement, ce compte-rendu deno;re
mission de septembrelgBl
nousparaît mériter
unediffusion.
Quel quesoit
lravenir
de
la
société polonaise,
elle
sera marquéepar les
évènements des années l9B0-Bl que nous avonseu la
chance drobservertrès
partiellement
pendanÈ ceséminaire. En
outre,
ces évênements commele rôle
quty
a
jouê
le
secteuragro-alimentaire
révèlent
suffisamment detensions,
de mécanismes, dtenjeux économiqueset
sociaux pourjustifier
un compte-rendu assez détai11éet
analytique,
laissanÈâ
chacunle
soin
deproduire
sa propre analyse'Malgré 1es
difficultés très
aigûes que 1a Polognelraverse
aujourdrhui nous souhaitons vivement que nos 6changes puissent se poursuivre dans 1es mêmesconditions de
libert.é,
dthonnêtetéet
defranchise
que nous avons connues cesderniers
temps.x
x x
Depuis
bientôt
unedizaine
dfannées, 1e programme dtéchanges scientifi-gues f::anco-polonaisa
permis, dansle
domaine de ltEconomieRurale,
lrétablisse-ment drune
collaborat.ion
suivie entre
lrlnstitut
<ltEconomie Rurale de Varsovie et Le Département drEconomieet
de Sociologie Rurales de1'I.N.R.A.
Amorcéepar
desmissions
inclividuelles, cette collaboration srest
progressivementenrichie
:
ac-cueil
de chercheurs pour desséjours
prolongése stagesdtétudiants,
séminairesfranco-polonais. Bénéficiant
parfois
de cesrelations,
des organisationsprofes-sionnelles
agricoles ont
puétablir
desliens
avec des correspondants polonais etToutes ces formes d'échanges
ont leur
justificarion
mais on souhaitequtelles
senourrissent mutuellement;
il faut'
pour ce1a,qurelles laissent
destraces
plus
complètes queles
seuls
compte-rendusadministratifs.
Ctest
pourquoiil
nousa
paruutile
derédiger
un compte-rendule
plus
completpossible
dusémi-naire
franco-polonais drEconomieRurale (l9Bl-S2) dont
1apartie
polonaisevient
de stachevertandis
quela partie
française
se préparepour
1982. Ce compte-rendu complèteles
communicationsqui ont
été
présentées pendantle
séminaire (AnnexeI)
et
qui
sont disponibles par
ailleurs'
Le thème gên'era] de
ce
séminaireest :
"Agriculture
et
industrialisationt'
envisagé sous
le
double aspect dela
rencontre delragriculture et
desactivités
industrielles
dansles
espacesindustrialisés
(en Pologne)et
delrindustrialisa-tion
delfagriculture
(enFrance).
Plus quela
délimitation
dtun champstrict,
1echoix dtun
thèmeest
une façon dedécouvrir
et
de comparer 1escaractéristiques
des développements
agricoles
polonais
et
français
(v.
programme AnnexeII).
Ce document
voudrait
doncenregistrer
ltessentiel
desinformations
co1-lectées
au cours desvisites et
desprincipales
discussionsqui ont
eulieu
pen-dant
ce séminaire. Notresouci
principal a
êt'e de transmettrele
plus
fidèlementpossible
nos observations;
on ne trouvera donc pas une analyse mais une matiêre première que chacun pourrâutiliser
à
sa manièrepar
la suite.
Certes,
la
naturede
cette
matière premièreest
inévitablement marquéepar lforganisation
dusémi-naire,
pâr nos questionset
par les
préoccupations des rédacteurs. Onsrest
cepen-dant
efforcé
defaire
unerestitution la
plus
fidèle
possible
de ce que nous avonsvu
et
entenduet
non pas unesélection
conformeà
chaôune de nosgrilles
dranalyse" Lrimportance des évènementspolonais,
ltintérôt
qutonleur porte
enFrance, nous
ont
incité
à
rédiger
untel
compEe-rendu'La
réussite
dece
séminaireet lrintérêt
que nousy
avonstrouvé
résul-tent
dela
qualité
de sonorganisation,
dela disponibilité
de noscollègues,
dela liberté
des échangeset,
bien sûr,
de 1achaleur
delraccueil.
Connaissantleurs
difficultés
actuelles,
nous tenonsà
remerciertout
particulièrement
nos collègues deItlnstitut
dtEconomie Rurale deVarsovie
(v. liste
des part-icipants, AnnexeIII).
c.
BAZTN,J.-8.
HENRY, Ph.LACOMBE,D.
PERRAUD,A.
POULTQUEN(l)
(l)
G.BAZIN,
Institut
National
dela
Recherche Agronomique, Laboratoire deRecherches des Chaires Economie,
Planification
et
SociologieRurales,
Institut
National
Agronomique,l6
rue
Claude Bernard,Paris
(5ème).J.-8.
HENRY,Institut
National
de 1a Recherche Agronomique,Station
drEc-onomieet
de SociologieRurales, 65, rue
deSaint-Brieuc,
35042 RENNES CEDEX" Ph. LACOMBE, Ecole Nationale Supérieure Agronomique deMontpellier,
ChairedrEconomie
Rurale,
PlaceViala,
34060 MONTPELLIER CEDEX.D.
PERRAUD,Institut
National
de 1a Recherche Agronomique, Laboratoire deRecher-ches
et
dtEtudes Economiques,Université
des SciencesSociales,
38040 GRENOtsLE.A.
POULIQUEN,Institut
National
de 1a Recherche Agronomique, SÈat-ion dtEconomieI -
CONFERENCE DE M. GROCHOI,{SKI, VICB*MINISTRE DE LIAGRICULTUREPROBLEMES GENERAUX DE L'AGRICULTURE POLONAISE AUJOURD'HUI
(21 septembre
l98l)
I La
situation
Elle
résulte
desévolutions
dela
productionet
dela
politique
agricoles.a)
La stagnation dela
productionagricole
ne procède pas seulement deserreurs
des années 7A maisaussi
drunesérie
de mauvaises réco1tes. En l9B0 notan-menttoutes
les récoltes
onLété
déficitaires.
La production de viandea
baissé de20 7.
et la
production commercialisée encoreplus
car
lrautoconsommationet
1es ventesdirectes ont
augmenté.En
l9Bl,
les récoltes
sontmeilleures
maisle déficit
chronigue dela
pro-duction
a
entraîné une augmentation desimportations.
Ces dernières années, on aimporté
8
millions
de tonnesdtunités
céréalières par
an.
Consécutivement,la
ba-lance commercialeagricole est
devenuedéficitaire(à la
différence
de cequtil
enétait
avant
1970), commedtailleurs la
balance desproduits
industriels.
Ltaugmen-tation
dela
consommationenregistrée
cesdernières
annéesreposait
doncsur
undéficit
ext6rieur
important.Ltobjectif
actuel est
donc dtassurerltautosuffisance
alimentaire
drici
1985. Pour
cela,
on souhaite ramenerles
importations
céréa1ières de Bà
4 millions
de
tonnes/anet
augmenter 1es exportations deviandes.
Cetobjectif
implique une augmentaÈionnotoire
de 1a productionagricole nationale
I
en matièrecêrêa-lière,
onvise
une croissancede
I million
de tonnes/an pendantla
période
l98l-85. Cetobjectif
a
évidernment des répercussionssur
1a consommaLionintérieure
de viande
qui
de 74kg/tête/an
en
1980 passeraà
moins de 50 kgen
19Bl pourattein-dre
65 kgen
1985.La
sat.isfaction
decet
objectif
passe nolammentpar
une augmentation dela
consommation
d'engrais
qui est
aujourd'hrri
de
184 kg/ba S"A.U.et
devrait
attein-tue
220/ke/ha/s.A.U.en
1985.b) Dans 1e domaine de
la
politique agricole,
des transformations importan-intervenues.Drune
part, la
place
faite
à
lfexploitation
individuelle
dansle
développe-ment
agricole
polonais
srest
profondément transformée. Dansle
passé,cette
exploi-tation était
considérée comme une survivance passagère, destinéeà disparaître.
tes
sont2
Cfest
au cours dela période
1948-56 quecette
analysefut le plus
énergi-quemenÈ avancée, maiselle sfest poursuivie,
de façonplus
sournoise,jusqufà
unedate
récente.En 1979,
à
ltoccasion
dfun colloquenational
présidépar
le
Professeur WOS, lrunanimiËésrest
faite
enfaveur
delragriculture individuelle, principal
secteurde
lfagriculture
polonaise" Cetteattitude
favorable
à
lfexploitation
privée
a
êtêapprouv6e
par
1e P.O.U.P.et le Parti
Paysan.Dtautre
part, Ie
syndicat
"solidaritérr
desagriculteurs a
étê
reconnuoffi-c
iel
1 ement .Ces deux nouveauLés
doivent entraîner
unemodification
du développementagricole
polonaiset font
apparaître
de nouvelles questions.2 -
Les changementsa)
Jusqurici,
le
secteur
socialisé a
connu unesituation
privilégiée
(1)dans
lfobtention
des moyens deproduction,
dans 1e recours aucrédit,
danslraffec-tation
de subventionsdont
il
a
largementbénéficié.
Parailleurs, les
terres
li-bérées
par
1e départdtun
exploitant
sans successeurlui
étaient
attribuées.
La revendication
principale
du syndicatSolidarité consistait à
réclamer untraitement
identique
detous
les
secteurs(dtEtat,
coopératif
et
privé)
delragri-culture
polonaise. Lfaccord gouvernement-Comité de grèvea
donc prévulruniformi-sation
desprix,
delraccès
aucrédit et
à
la terre ainsi
quela
suppression dessubventions au secteur
dfEtat.
Par
la
sui-te,
le
Conseil desMinislres
a
décidé des mesures conformesà
cetaccord
-
Les tauxclrintérêt
des empruntsseront
identiques pourtous
les
sec-teurs,-
Lapolitique
foncière
va permettreà
lfagriculture
privée
debénéfi-cier
desterres
libérées
(
par
disparition
duchef
enretraite
sanssuccesseur)
jusqutici
réservéesà
lragriculture
socialisée.Ces dernières années, 200 000 ha
sont
passés du secteurprivé
au secteurpublic.
Ceflux
vastinverser,
les
exploitations
individuelles
devenantpriori-taires
pourmettre
envaleur
1esterres libérées.
Deplus,
certaines
terres
récem-ment
attribuées
au secteurpublic
vont
revenir
au secteurprivé :
desagriculteurs
(l)
Un exemple:
Enquatre ans
(1976-79),les
dépensesélevés
à l0
000 ZL/ha pour 1e secteurprivé,
à
40 000à
BB 000 ZL/ha pourles
coopératives de production.df investissements se sont
3
font
pression dans ce sens(l)
tandis
quecertaines
fermesdrEtat
netiennent
pastoujours
à
conserver cesterres
dont
la
cult.ure
est parfois
compliquée pourelles
(petites
parcelles
é1oignées eE dispersées).-
Lforganisation
des fermes dtEtat depuisle ler juillet. Elle
srinsère
dans1a Pologne engage actuellement"
esË en cours de modificaÈion profonde, 1e processus de ttréforme économiquett que
Dans ce
cadre,
1es fermesdtEtat
deviennent desunités
autonomes, affranchies du système hiérarchique danslequel
el1esétaienL,
jusqurici,
insérées. Ainsi
ltUnion nationale
des f ermesdtEtat a
êt-e supprimée.Les fermes
dfEtat
deviennent maîtressede
leur
décision de production etdtinvestissement.
Seul 1e système bancaire exercera uneorientation par
1ebiais
du
crédit.
Lecritère
degestion
devient donc 1e bénéficeréalisé qui
conditionneltautofinancement
et les
primes versées en supplément desalaires.
En cas dedéfi-cit, il
ne sera pas couvertpar
une subvention maispar
recours aucrédit. Stil
persiste
uneré-organisation
sera envisagée.Les fermes
dtEtat seront
redevables deltimpôt foncier
dontelles
étaientdispensées
jusqutici.
Les récentes augmentations de
prix
(en novembre l9B0et avril
198l)
devraientcompenser
la
suppression des subventionset
assurer unerentabilité
à
ltensemble du secteurdtEtat.
b)
Ces augmentations desprix
à
la
productionont
encore augmentéleur
écart avec 1esprix
â
la
consommationrestés stables
pendant longtemps" Cetécart a
inci-té
à
la
réduction
dela
production dansles
petites
exploitations
produisantprinci-palement pour ltautoconsommation; dans ce
câs,
eneffetr
les
petits
agriculteurs
ntavaient plus
intérôt
à produire
maisplutôt
à
sfapprovisionnerà
basprix
sur
lesmarchés de consommaÈion.
I1
enrésulte
uneréduction
deltoffre et
un développementde
la
demande accentuant 1a pénurieet
1apression
sur les prix.
c)
Cetécart entre
1esprix
à
la
productionet
les
prix
à
la
consommationest
financé par
une subvention. En 1980,la
subvention pourcouvrir
cet
êcart
srestêLevêe
à
240milliards
dezlotys,
pourl98l
el1e
est
déjà
de 360milliards.
Larê-duction
decette
subvention impose une augmentation desprix
à
1a consommation.CeLte
nouvelle
politique a
commencéle ler
septembre 1981 avecla
croissance duprix
dupain
et
va
se poursuivre pourdtautres
produits.
I1
faudrait multiplier
les
prix
à
la
consommationpar
4 :
cela
demandera des étapes.(1)
0ncite
des exemples deconflits
fonciers
dans lesquels desagriculteurs
indi-4
Cet
effort
enfaveur
dela
ttvérité
desprix",
caractéristique
dela
réforme économique,va
seretrouver
ducôté
deltamont
:
les
prix
des approvisionnementsnécessaires
à
la
productionvont âtre
augmentésjusqutà
teur
niveau mondialenvi-ron.Ainsi,
une tonne de charbonqui
vaut aujourdrhui
560zlotys atteindra
2
000zlotys, le kilowatt
(heure) coûtantaujourdthui
U,90zloty
en vaudra3
lorsque lardforme économique sera entrée en
vigueur,
enprincipe
le ler janvier
1982.d)
Les augmentations deprix
vont
évidemmentavoir
des répercussionssur
les niveaux desachats,
les
conditions
devie et
detravail.
Leprincipe
dtunecompen-sation différenciée
favorable
auxcatégories sociales
1esplus
démuniesest
retenu.Ainsi,
dansle
cas des consommateursrla
compensaÈion seratotale
pourles
titu-laires
defaibl-es
salaires,
partielle
pourles
autres.Dans
le
cas deltagriculLure,
une compensationpar
la
hausse desprix
devente serait,
insatisfaisante
:
drunepart,
cette
procédure accenLuerait 1edéficit
dû
à 1técart
prix
production-prix
consommation queIton
veut
précisément supprimer,dtauÈre
parL,
reposantsur les
quantités
produites,
el1eaccentuerait
les
inégali-tés
entre
agriculteurs.
On envisage donc derecourrir
à
la fiscalité.
Depuis 1960,les
impôtsnront
pas bougé,il
enrésulte
queleur
importancerelative
a
baissé :représenÈant
l0 â l2
% des revenus en 1960,ils
nten
représentenÈ que2
Zaujour-d t
hui.
Ltimpôt
doit
devenir,
commectest le
cas dans drautres pays, un instrumentde
politique
économique. Dans cebut,
on envisage actuellement de lraugmenter etde 1e
différencier
selon
1asituation
desagriculteurs
appréciée enfonction
deplusieurs
critères :
qualité
du so1, dimension desexploitations,
investissementréalisé.
3
-
DiscussionLa discussion
qui a suivi
suivants
:ltexposé de M. GROCHOI^iSKI
a porté sur les
pointsa)
Quellesvont
être
les
répercussionssur
1esdifférenLs
typesd'exploita-tion
de lraugmentation des coûts consécutiveà
la
hausse desprix
desapprovision-nements ?
Si
onveut
limiter la
hausse descoûts
et
desprix
agricoles,
il
faut
assu-rer
1télimination
desexploitations les plus
faibles.
Cfest
1erôle
dela
politique
sociale,
financéepar
Itaccroissement desrichesses,
draccompagneret
defaciliter
cette élimination.
Larépartition
desexploitations serait
ainsi
polarisée
enfa-veur
desexploitations
detail1e
moyenne.5
Certaines
petites
exploitaËions pourront compenserleur
handicap en seconsâ-crant à
la
productionhort,icole
intensive,
mais unetelle
évolution
rencontre de nombreux obsËacles.Afin
de 1afaeiliter
(partiellement),
on envisagela
fourniture
dfunmatériel
adapté (négociation en cours avec 1a Yougoslavie, dans cebut).
La mise au
point
de procédure de compensation desrentes
dues auxdifféren-ces de
productivité
selonles lieux et les
exploitations
nrest
pas envisagée pourlrinstant.
Ladifférenciation existera
conformément aux mécanismes du marché. Lafiscalité
pourrait
cependant enatténuer
1eseffets.
En
effet,
selonles
travaux delflnstitut
dtEconomieRurale,
les
écarts
decoûts de production
entre
les déciles
extrêmesdtagriculteurs vont
de
I
à
6.
Si onfixe
les
prix
enfonction
ducoût
desdéciles
réunissant
les
agriculteurs
lesplus
démunis, on peut obt,enir uneparité
de revenus pour lrensemble des producteurs maisles
agriculÈeursles
mieux placésvont
alors
recevoir
desrentes.
On peuten-visager
deles
récupérer en augmenËantles
impôts. Actuellement, cetÈe propositionest
difficile
à mettre
en oeuvreaussi bien
pour desraisons
techniques quesocia-les,
Les instruments techniques dela
connaissanceet
du conÈrôle des revenusagricoles
font
défaut.
Les syndicatsagricoles
nfaccepteraient quetrès
diffici-lement cet.te augmentation de
la fiscalité.
b)
Leprincipe
généra1 de 1a réformeconsiste à
faire
une placeplus
impor-tante
aux mécanismes du marché.Certains
interlocuteurs
polonais
soulignent 1esmenaces que
cette
option
peutrecouvrir,
du moinssi elle
est
fermement mise enoeuvre.
Si
onsten
tient
aux mécanismes du marché,la
recherche drun traitementégalitaire
dedifférents
secteursdevient
illusoire
:selon
ces mécanismes lesmoyens de producÈion seront
affectés
auxexploitations
1esplus
rentables,
alorsqutune
répartition autoritaire
pouvait
permettre deschoix
plus
raisonnés.Dfailleurs,
enraison
dela
grave pénurie de moyens deproduction,
on serabien
obligé
de procéder souvenÈà
desaffectations
autoritaires.
Lfinstance
dtaf-fectation est
en coursdtévolution: autrefois, ctétait le
ctref de commune,au-jourdthui
des formes dtilauËogestionvillageoisetrse
meEtent en place pour assurercette
tâchedé1icate.
Cetteévolution
permettra-t-e11e un progrès dansle
mode derépartition
?Cette
situation
risque
fort
de conduireà lrexistence
de deuxprix:
leprix officiel
des moyens de producti.on,le prix réel
quecertains
serontprêts
àpayer au
gestionnaire.
Les r:isques de "dessous detable"
sont bien
réels'
Sousforme 1égale ou
il16ga1e,
biens de production seront accaparéspar
1es producteurs6
La
solution
satisfaisant.e consiste à
accroître
le
volume des moyens deproduction mais
cela
demande du temps!
Enattendant
les
prix
augmenteront. Cetaccroissement
nfest
cependant pas 1a seulecondition
permettant de répondreâ
la quesËionessentielle
dfune augmentaÈion de 1a production obtenueà
uncoût
modéré. 11faut
encore quelfefficacité
de ces moyens de productionsoit
assurée. Lesfacteurs
decette
efficacité
sont mal connus.c)
Larestaurâtion,
au moinspartielle,
des mécanismes deprix et
de coûts comme fondement des décisions dtagents économiques devenusplus
autonomeset
res-ponsables
risque
derencontrer
desobstacles.
Dtunepart,
e1le conduit à
unepour-suite,
voire
une accentuation de lrexodeagricole alors
même quele
marché deLtemploi
est
déprimé;
dtautre
part, la
pénurie commela
mauvaiserépartition
desmoyens de production
risquent
de décevoirles
espoirs
dtaugmentation dela
produc-tion et
de réducÈion descoûts.
Dans unete1le
situation,
neserait-i1
paspréfé-rable drorienter
les
slrsLèmes de production de manière àvaloriser
les
ressourcesdisponibles
(principalementla
maindroeuvre),
à
économiserles
ressources achetéeset
coûteuses, àmettre
en oeuvre des moyens de production adaptésà
1rétroitesse destailles
desexploitations
privées
?La réponse
ne
semble pasfaire
ltunanimité
parmi nosinterlocuteurs.
Selon
certains qui
ne paraissent pasreconnaître
lturgence oule
bien
fondéde
cette
question,
la
réponseconsiste
à
rappeler
quer pouÊles petites
exploita-tions
menacées,Itintensification
deleurs
systèmes de productionest
unesolution.
E1le
implique souvent 1a promoÊion dtuneindustrie
alimentaire
pour assurer 1econditionnemenÈ,
la
transformation,
le
transport
desproduits.
Oncite
1e cas deItintensification
des systèmes de production autour des usines agro-alimentaires.Mais de
tel1es
évolutions
demandent du temps.L'intégration
duMinistère
deL'Agriculture
et
duMinistère
desindustries
agro-alimentairesfacilitera
cetteévolution
des systèmes de production,Pour
drautres, gui
partagentlrinterrogation
ci-dessus,
il faut éviter
1té1i-minationrapide
des producteurs apparamment peu performants. Eneffet, le
marchédu
travail
ntest
pas en mesure deles
accueillir.
Parai11eurs,
stil
est
vrai
quede nombreux
exploitants ont
une charge é1evée enËravail,
ils
sont
peuconsomma-teurs
en biens de production achetés (souventâ
1tétrangeret
en devises).Comptetenu
dela
pénurie enbiens
deproduction,
le
problèmeconsiste à
mobiliser
le
travail
disponible
et
relativement peu coûteuxafin
draugmenterla
production.Selon ces
interlocuteut:s,
il
est
donc de beaucoup p::éférable desfefforcer
de conserver ces product.eurs que detransférer
leur terre
au secteursocialisé
à'i.
Actuellement, ces exploitanÈs
bénéficient
deprix
à
la
production trèséLevés (beaucoup
trop
élevésdit-on
parfois),
maisils
seront
progressivement condamnés,soit
à
réduire
leur
coûÈ, soiÈà
accepter une rémunérati.onplus
basse de 1àurtravail.
d)
Lerôle
des organisationsprofessionnelles
:
Lanouvelle
politique
agri-cole
est le résultat
des accordsentre
le
gouvernementet
Solidarité.
Le
rôle
des syndicats dans Lrépineux problème dela répartition
des moyensnfest
pas encorearrêté;
pourlfinstant, il
varie
selonles lieux...
Danscer-tains
cas,
le
chef
de communereste
le
décideur,
dansdrautres
cas,
il
est
forte-ment
influencé
par
des représentants desagriculteurs
et
des syndicatsqui
consti-tuent
lrttautogestion
vil1ageoise".
Larépartition
des moyens ent.reles
régions est assuréepar
1e niveaucentral.
Actuellement,
i1
existe
deuxsyndicats
:
les
Cerclesagricoles
et
Solidarité.
It y
a
souvent concurrenceet
surenchèreentre les
deux.Il
sembledifficile
derepérer
les
relations
entre
unsyndicat
et
une (ouplusieurs)
couche paysannespé-cifique.
U
II -
VISITES DANS LA COMMUNB DE LANCUT(I)
(23 seprembre 198l)
La journée
a été
consacrée à-
uneprésentation
générale dela
communepar
le
chef
de commune (M. IIIYCZINSKY),- la visite
de4 exploitations
famil-iales,- la visite
druneStation Fruitière,
-
une discussion générale au siège deltadministrêËion
de La commune,à
laquelle
participaienÈ,
avecles
responsablesagricoles
dela
commune,les
paysans dont1es
exploitations
avaient été
visitées.
I -
Présentation généra1e dela
commune de LancutTerrit.orialement,
la
Pologneest
organisée en2
000 communes regroupant40 000
vi1lages.
La commune deLancut,
essentiellementrurale,
comprend9
villa-Besr avec 18 500habitants
et
couvre 106 km2.l/
Les sÈructuresagricoles
de LancutSur
9
000 ha deS.A.U.,
Lancut comprend4 exploitations socialisées
(540 hade S.A.U. au
totaL) et
4
500exploitations individuelLes,
dont
la
S.A.U. moyenneest
doncinférieure à 2
ha,Par
aill-eurs, les
sols agricoles
sont
parmiles
meill-eurs dela
voivodiede Rzeszow
: ils
sont
classés en 2èmeet
3èmecatégorie
dans l-e système polonaisà
B classes.Ces deux
facteurs
sont
déterminants pourexpliquer
1esorientations
produc-tives
delragriculture
communale:
viande bovineet lait,
en premierlieu,
puisproduction de viande de porcs
eL,
enfin,
horticulture.
Ltétroitesse
desstructures
foncières
staccompagne dtune doubleactivité
dominantez
65 7" des chefsdrexploitaEion sont
des doublesactifs ; si
on leur
ajoute les
membres defamilles
paysannesËravaillant
hors delrexploitation,
les ttsalariés-paysanstt représentent B0â
85 7" de Lapopulation
active
dela
commune. Lamajorité dtentre
euxtravaillent
à
Lancut même(il n'y
rrsur
le territoire
dela
commune, que des usines de transformation deproduits agricoles
: I
500 emplois); 1esautres
travaillent
à
Rzeszow.9
2/
Produitset
moyens de producÈion agricolesa)
Lesconditions
naturelles
exceptionnellement mâuvaisesde
I9B0 ont provogué uneforte
baisse de production desfourrages,
et
surtout
des pommes de Èerre avec,corrélativement,
unedécapitalisation
massive ducheptel
: le
Ëroupeaubovin a
diminué de 30Z
et celui
de porcs de 70 %.Les
chiffres
de production dela
communesont
donc donnés en moyennespluri-annuelles de produ
its
cornmercialisesI
500t
de viande bovineet
porcine,6
millions
delitres
delait,
B 000
t
de betteravesà
sucre,7 OOO
t
defruits et
légumes,I
500t
environ
de pommes deterre"
Les
autres productions (tabac,
semences de graminées) sonL marginales.b)
Avec, notamment, 400tracteurs
pour4
500exploitations,
le
parc demachines esË
loin
de correspondre aux besoins, mâisle
chef
de commune souligne quele
développement du parc detracteurs,
dansles
conditions
structurelles
de1a commune,
conduirait
au suréquipement(la
mécanisationest
pourtant
apparue'tout
au mong de 1ajournée,
comme un des problèmes importants auxquels se heurteIe
développementagricole).
Lesexploitations
disposent,
enoutre'
de
I
650che-vaux.
c)
Le problèmefoncier est
aujourdthui
beaucoupplus
aigu
quepar le
passé
:
plus
dul/3
desterres
du Fondsnational ont
été
reprises
par
desexploi-tants
individuels
et
1a demande deterre
est
deplus
enplus
forte
à
cause deltamélioration
de 1asituation
économique desexploitants.
3/ Ltencadrement de
lf
agrieulÈurea)
Coopérationet
crédit
- la
Coopérative de CercleAgricole
se charge des services techniques auxagriculteurs,
enparticulier
de l-a mécanisation. El-le dispose de 65tracteurs
qui,de
lfavis
du ehef de commune, sont beaucoup mieuxutilisés
que ceux desexploita-tions
individuel-1es;
e11e assure égalementles
traitements, les
moissons,la
ré-colte
debetteraves,
des pommes deterre et le
trânsport
desproduits
agricoles,- la
coopérative communale assure lrapprovisionnement desexploitations
en moyens de production
et la
commercialisation decertains produits
:
céréa1es,10.
-
La commercialisation dulait et
desproduits
delrhort,iculture est
assuréepar
deux coopératives spécialisées,- la
Banque coopéraËive communalecollecte
1répargne paysanneet
assurele
crédit
aux expLoitations.b)
Lavulgarisation
ElLe
est
assuréepar
le
Serviceagricole
communaL (21 personnes,dont
5 ayantfait
des études supérieures dragronomie)qui
comprend desspécialistes
enagronomie, zootechnie, .construction
et
hydrauliquerurale,
géodésie, aménagemenÈdu
territoire et
même en"organisation
des ménagesagricolestt.
Ce Servicetravaille
en
collaboration
avecle
Centre du progrès technique delavoievodie
et les
servicesagronomiques des usines de
transformation.
Pourcertaines
product.ions (betteraveà
sucre, tabac,
pLantes médicinaLes),la
vulgarisation
dépenddtinspecteurs
spé-cialisés.
II - Visites
drexploitations
familial-esA/
Exploitation
de Mme Maria SLYZYK(village
Albigowa)l/
Données généralesS.A.U.
z3,2
haUtilisation
desterres
-
bLé-
orge-
avoine-
pommes d-
betterav-
tabac-
prairies
9beplel-vif
: Machinesagri
0195 ha 0,30 ha 0,28 hae
terre
0130 ha esfourragères
0130 ha 0,29 ha 0,30 ha2
vacheslaitières
2
génisses,2
veaux,2
porcsà ltengrais.
coles
: tracteur,
faucheuse,cult,ivateur,
Production commercial
igég
: lait,
génisses p1-eines, porcs n,graissés,tabac.
Eggillg :
mari (ouvrier
drusine â Rzeszow),2
enfants
(15et
12 ans,Il.
2/
Productionet
commercialisation-
lfg{ggliglg_yfgÉgglgg
:
seul
Ie
tabacest
commercialisé. La production annuelleest
dtune tonne defeuilles,
vendues auprix
de 145zI/kg.
Lrindustrie
acheteusegarantit la
fourniture
du charbon nécessaire au séchage desfeuilles.
Tout
le
reste
clela
S.A"U.est
consacréà
lralimentaÈion
ducheptel
:
la
totalité
descéréales,
enparticulier, est
consomméesur
ltexploitation.
Enretour,
les
productions animales sontrrautonomesttet
nfentraînent
aucun achat deconcentrés.
-
ProducÈions animales :outre
queLques ventes marginalesdtoeufs
(40poules),
les productions animalessont
detrois
types
:-
engraissement de4
porcspar
an pourla
vente
et
2
pour lfauto-consommation-
productionlaitière:
2 vachespies-noires,
avec un rendement deltorclre
de4
000!/an;le
lait
est collecté
tous
1esjours par
la
coopérative;
fabrica-tion
de beurrefermier.
Leprix
dulait
est
passé drun niveau"insuffisant" (7
zL)à
un niveau"satisfaisant"
(14zL,
et
jusqu'à
l7
zT/1 pourla
qualité
supérieure).Dans ces
conditions,
les recettes
dela
vente dulait
équivalent à
peu près ausalaire dtouvrier
dumari
delfexploitante.
Un ca1cul nécessairement approximatif(il
est
difficile
delocaliser
précisémentcette situation
par rapport
à
1réchelledes
salaires)
montre que1téquivalent,
en France, seraiË obtenu avec unlitrage
supérieur
à
35 000 1.-
vente de génisse sélecrionnées:
les
génisses(inscrites
au herd-book)sont
issues du troupeau delrexploitation el
venduespleines à
2 anset
demi ',lrinsémination
dépend druneentreprise régionale
qui
dispose drunefiliale
dansla
commune
et
drun inséminateur dansle village.
Les génissessont
venduesà
uneentreprise
dtEtat
spécialisée
implantée dansla
communeI si elles
étaient
venduesà
desparticuliers,
1eprix serait
du mêmeordre,
grâceà
une subvention dtEtatpour
lrachat
debétai1
sélectionné.Le
prix
dtune génissepleine
de2
anset
demiest,
jusqutà
présent,40
à
50 00021,
mais onprévoit
qutil
va
passerà
70à
B0 000 21.de
Au
total,
dansles
rapports
deprix
actuels,
l-esrecettes
des seulesacti-vités
(tabac,
lait,
génisses) pourlesquelles
desprix
nousont été fournis
équi-valent à 3
fois
ou3
fois et
demiele
salaire
du maride
ltexploiËante,
avec des dépensesréduites,
au moins en cequi
concerne 1es achaÈs draliments dubétail.
3/
Histoire
et
perspectives de I I exploitat
ionLfexploitation
initiale était
ce11e des parents de 1apropriétaire
act-ue11e12.
conditions
actuelles, les
perspectives sont netLement ce11es drun développement delractivité
agricole
dela famille
:- la très
mauvaise année l9B0sfest
Ëraduitepar
unettlégère"
(sansplus
depréci-sion)
réduction
du cheptel au printempsl98l,
maislrexploitation
se trouve main-tenant dans une phase de redémarrage:
achat prévu dfunetruie
en OctobreI
1esveaux
sont
conservés pourltélevage; le
troupeaudevrait être porté
à
4
laitiè-res
en
1982,- la
perspective
est
dfagrandir
lfexpLoitation
à 5
ha,
cequi est
estimé possiblecompte tenu de 1a main-dteouvre
familiale
disponible
: lfexploitante,
son mari,la
grand-mèreet
les
deuxenfants.
Le mariparticipe à
lractivit6
agricole
endehors de ses heures de
travail
enusine.
IL
a
droiL à
26jours
de congés payésqutil
prend au momenÈ des gros Lravaux.I1
pourraiE,
enoutre,
autitre
d'ouvrier-paysan,
bénéficier
de 20jours
de congés non payésmais,
jusquràprésent,
il
nrapas eu
à les
utiliser.
- le principal
problèmeest
celui
detrouver les terres
disponibles
qui
sont né-cessaires pour développerlfexploitation,
notammentpar
la
culture
du mais.Autre-fois, la
vente de Èerres sedéroulait
directemenÈentre les
paysansalors
qutau-jourdthui, le
passageobligé par
1-rintermédiaire duchef
de commune pose unpro-blème de
répartition.
Enoutre,
le prix
dela terre
varie
fortement selonle
ven-deur:
de bonnesterres
(2èmecatégorie)
sont venduespar
1e Fondsfoncier
dfEtatà
20-25 000zl/ha,
mais ce Fonds ne vendplus
deterres
dansla
région.
Des terresidentiques sont
vendues environ 60 000 zLlhasur
le
marchéprivé.
La reproduction de
ltexploitation
parait
assuréepar
1efils
qui
éÈudie auLycée Technique
Agricole
de Rzeszor^r, mais on nesait
pas s Iil
deviendraagricul-teur à
tempsparÈiel
ouà
temps complet:
un des éléments de réponse se trouveprobablement, dans 1es
possibilités
dfélargissement desstructlrres
fonciêres
de1 |
exploitation.
B/ Exploitation
de Mme Grazyna PIJSZ(village :
I{andzlowka) I/
Données énéra1esSCf[eSC
z
3,07ha (5 parcelles).
Utilisation
desterres
:b1é
I,20
haorge
et avoine
0160 ha pommes deterre
0150 habetteraves
fourragères 0rl5
haherbes
0160 haCheptel
vif :
4
veauxà lrengrais, 3 truies,
(39 7.) (20 7.) (16 7.)
(57,)
(20 7")4
porcsà lfengrais.
13.
Machines
agricoles
:tracteur,
faucheuse, arracheuse de pommes deterrer..
Efedgggle!_ggggeEgigligge
:
veauxet
porcs engraissés, légumes.Egpillg
:
mari, 3
filles,
grands-parents.Remarques
: -
1e mari dela
propriétaire
travaille
à
la
Banque Coopérative de Lancrrt-
2
filles
travaillenË
hors
delrexploitation
- la
production végétaledrexploitation est
organisée enfonction
desbesoins fourragers
2/
Produet;ionet
commercialisationa)
Productions végéta1esLa
plus
grandepartie
dela
S.A.U. esÈorientée
vers
la
productionfour-ragère,
maislrexploitation
nfest
pas aut.osuffisanteet doit
recourir
à
des achatsdfaliments
(3
tonnes/an) pour lrengraissement desporcs.
Ces achaÈs sefont
(parfois?
régulièrement?) sous forme deËroc,
ltexploitation livrant,
en échange,3
tonnes de céréales excédentairesà lrEtat.
Par ailleurs,
unepartie
des pommes deterre
sont
vendues enprimeurs,
souscontrat.
Cette
formecontracttrelle
ne procure aucun avanÈage deprix,
mais présenteun
triple intérêt :
garantie
de débouchés;
récupération de sous-produits pour lesporcs
;
meilleur
accès aucrédit
auprès dela
Banque.b)
Productions animales-
Les jeunes bovins sont é1evésjusqutà
600 kg de poidsvif
(12à
13 mois) etvendus, sous
contrat
delivraison,
à
la
Coopérative de venteet
drapprovisionnement.Lrexploitante obtenait autrefois les
veaux drun Centre de progrès technique mais,à présent,
elle
sfapprovisionne auprès departiculiers.
Ce problème deltachat
desveaux
parait drailleurs
sensible puisquelrexploitante
attribue la
baisse dechep-tel
de sonexploitation à
ltimpossibilité
de srenprocurer,
et
nonà
lrinsuffi-sance de fourrages.- Lr
exploitation
dispose, en moyenne de3
à
5
truies ;
unepartie
des porcelets sont vendustrès tôt
(15à
20kg)
et
dfauEres engraissés. Desexplications
concer-nant
la
commerciaLisation desporcs,
il
a
sembléressortir
quelrexploitante
apratiqué
deux formes successives:
1a venteà
la
Coopérative,à
prix
éIevéet
souscontrat,
mais ce systèmenta
pasduré
; la
ventesur
le
marchélibre,
mais ceÈteformule
pénalise
1e vendeur puisqueles
quant,ités vendues ne sont pas comptabilisées enlivraisons drEtat
: elles
nesont
pasprise
en compte pourle
calcul
dela
retraire ;
plus
généralement,le
choix
dela
vente au marchélibre
nrest
past4.
3/
Histoire
et
perspectives de 1 |exploitation
Lors de son mariage,
en
1958,lrexploitante a
hérité
drun peu deterre
qui,joince
à
unpetit
apport dumari, a
permis deconstituer
Itexploitation initiale
(l
haenviron).
11y a l2
ans,
ils
sont venussur
lrexploitation
actuelle.
La production
agricole
parait
aujourdrhui
stabilisée,
pour deuxraisons
z-
1'extension foncière
est
très difficile :
lfexploitante
hésite
mêmeà
évaluer le
prix
actuel
deterres
achetées auxparticuliers
car
il nty
a
pratiquernentplus
detransactions.
Leschiffres
qutelle
donne concernantles prix
pratiqués
îL y a
12ans
sont
très
élevés
,
ZOO 000 z1 pour uneparcelle
à
bâtir,
100 000zI/ha
cle bonneterre,
avec accèsfacile.
- il y
a
peu de main dtoeuvredisponible
sur
lrexploitation :
ltexploitante
tra-vaille
seule
; le
mari,
fils
dtagriculteurs, a toujours travailLê
au bourg;
deuxdes
fil1es
sont mariées,et la
troisième
est
encoreà
1récoleprimaire.
11 nfestpas du
tout
certain
qutil y ait
une successionsur lrexploitation.
C/
ExploiÈation de M. trIladyslaw BYTNAR (vi1lage Albigowa)1/
Données énéra1esSurface : 4,07
ha (4 parcelles).
Ulilisation
desterres
:b1é
t,2o
ha orge+
avoine
0,30 haseigle
0,30 ha pommes deterre
0140 hamais
0,l0
ha betteravesfourragères
0,l5
haframboises
0,l0
haprairies
l, l0
ha!!gp!g!_yi! :
3 vacheslaitiêres, I
génisse,3
veauxà lrengrais, 2 rruies.
Uggbilgg_ggligglgg
: tracteur,
faucheuse,...Efsdgglle!_gggEg3gieligéC
: lait,
bovins,
porcelets,
framboises.Eggillg :
femme,3
enfants (5
-
14ans),
grand-père.Sggglgg9g
:
Lepropriétaire
travaille
depuis 23 ans comme mécanicien dans uneentre-prise
de communicationà
Lancut.2/
Productionagricole
La
quasi-totalité
de 1a surface est, consar:réeâ
la
production de fourrages, maislfexploitation
est
obligée
de compléterpar
des achats pourles
vaches15.
Les rendements
laitiers
sont deItordre
de3
500-3 600l/vache.
Les recetEesde
1a vente dulait
sont
évaluéesà 6-7
000zl/mois
(avecle prix
relevé
précé-demment,
ie
calcul
fait
apparaître
unerecette
dfun peuplus
de8
000zl/mois
avec2
vaches en lacÈaËion)alors
quele
salaire
delrexploitant
est
de7
500 zI/moi,sLes
diffie.ultés
de 1apériode
1980-8lntont
pas eu de répercussion danscette
exploitation
puisquele
cheptela
augmenté au cours dela
période"3/
Histoire
et
perspectives de 1rexploitation
Ltexploitation'a
étê. crééeen
1972,lors
du mariage deltexploitant,
sur uneparcelle
de 217 ha dont unepartie
a
été
héritée par
ltexploitant et le
resteacheté avec
le
produit
d.ela
vente desterres héritées par
sa femme. La surface aéÈé augmentée
i1 y
a
deuxans,
lors
du départ enretraite
des parents deItexploi-tant qui lui
ont
rétrocédé dela terre.
11nty a
aucunprojet
dtextension foncièrecar
Itexploitation
manque de main-dtoeuvre: ctest
1répouse deltexploitant
quitravaille le
plus sur
l
texploitation,
avec son pèreet
son mari-ce dernier
endehors de ses heures de
travail salarié-.
Ltexploitant hésite
à
abandonner sontrâ-vail
hors
exploitation
et la
sécurité
de revenus qurapporte sonsalaire.
Pourqutil
se
décide,
il lui
faudrait
desprix et
des revenusagricoles
assuréset
stables
: il
souligne
quela
questionessentielle est celte
dela politique
agricole.D/
Exploitation
de M Stanis law ULI.{AN (vi 1 lage Alb igowa) I/
Données généralesSurface z 4
,6
ha (6 parcelles).
Utilisation
desterres
: b1éorge
et
avoinebetteraves fourragères
pommes de
terre
prairies
9bsB B génisses de
sélection,
I
cheval,
I truie,
porcelets. Uggbilgg_ggligglgg:
tracteur,
r:âreau faneur combiné, râÈeau ramasseur.Efgdggliep_ggggggglelleéC
:
génisses de sé1ection.Eggillg
:
femme,3
enfants (4
- tl
ans).Bggglggg"
:
Lepropriétaire
travaille
depuisl5
ansà
1aStation
Régionale de Sélection des Animaux de Rzeszow,2/
Productionet
commercialisationLes génisses
sont
achetéesà
desexploitants
individuels qui ont
des vachesinscrites
au Herd-book, sousla tutelle
deltOffice
central
du commerce desani-maux de
sélection.
Les ventessont
effectuéespar lrintermédiaire
du mêmeOffice.
0,80 ha 1,00 ha 0,30 ha 0,40 ha 1,00 ha
tel vif
Lfélevage
est
sousla
surveillance
constantedfun
zootechnicien. Les jeunes génissessont
achetéesà
100kg
environ,
auprix
et
revenduespleines, à
deuxans,
à
environ 50-
55 000zl
(ancien1 |
indication
donnée dans 1 |exploitalion I)
.En
général,
lrexploitanl
ntélève
pas deporcs
; la
tLuie
etsont
principalement destinésà
lrautoconsommation. Maisil fait
uncette
année,à
cause dessurplus
de pommes deterre.
16.
de
I
000 z1prix,
selon ses porcelets peu dtélevage3/
Perspectives: le
problème dela
mécanisationLrexploitation,
avecla
mêmesurface,
6tait
autrefois à
temps complet.Cfest
La gênêrationactuelle qui a
conmencéà exploiter à
tempspartiel.
Les perspectives de développement
paraissent,
draprèslrexploitant,
très 1iées auxpossibilités
de mécanisationqui
seront
offertes.
ActuellernenÈ,la
si-tuation parait
bloquéeI ltexploitation
neparvient
pasà
satisfaire
ses besoins :chargeur
et
épandeurà fumier,
mécanisation delrétab1e,
renouvellement dutracteur
(qui
a
15ans)
I le
cheva!a
ê.tê conservé pourles
transports
et
lraffouragement dubétail.
Lrapprovisionnement enmatériel
seheurte
aux problèmes depénurie
:sur
250 demandes detracteurs
dansla
commune,23
(1)
seulementont été satisfaites
cet.te année
!
Cettesituation,
1iée
à
lrexistence
manifeste de capacités definan-cement,
conduit
à des investissementsttdeprécautionttou
"dropportunitért:
ltex-ploitation
a
profité
clelfoccasion
qui
lui était offerte
pour acheter une batteuseà
postefixe
alors
qutenprincipe, les récoltes
sont réalisées
par les
moisson-neuses batteuses de 1a Coopérative de
cercle.
Lesjustifications
techniques de cetachat
(fauchage,puis
battage,
en cas depluie)
staccompagnent probablement depréoccupations économiques
(fuite
devantla
monnaie,possibilité
delouer
la
bat-teuseà
drautres exploitants).
III
Lastation drarboricullure
fruitière
de LancuÈ|
/
Gênéra1ités11
sragit
dtune des 23stations réparties sur
1eterritoire
polonais.
E11ea
êté. créée auprès des anciens haras du comtePotocki,
avec desterres
confisquéespar
1'Etat.
LaStation
disposede
196 ha deS.A.U.,
dont
136 ha devergers,
30 hade
pépinières
et le
reste
en productionagricole
générale. Le revenunet est
de15,5 l{,zL ( 1980) ,
Le personnel permanent
est
de
ll0
employés,dont
23scientifiques,
qui abordent une cinquantaine de thèmes de recherche.(l)
Au cours dela
discussion générale,le
chef
de communea
donné deschiffres
t7.
LaStation remplit 3
foncÈions :-
essais dansles
vergers,-
production defruits,
-
vulgarisation
du progrès t.echnique.Le
Directeur
attribue
les
succès obtenus, dtunepart
à
la
jeunesseet
au dynamisme du personnel eÈ,drautre
part
aufait
queles
employéssrattachent
àmener de
front
les
trois
fonctions.
Les rendements, dans
les
vergersvisités,
sont
de 25t
de pommes/ha(35
t/ha
en
1979). Mais uneffort particulier
paraiËêtre fait
sur
la
production de framboise(la
Pologneest le
premier producteur mondial de cefruit) :
la
Station
possèdetoutes
les variétés
existantes
de framboiseset
effectue
des essaisvariétaux
;
onparvient
ainsi
à
des rendementsde
l0 à
13tlha,
La St.ation
a
réalisé, il y
a
5 ans,
unimportant
investissement en chambresfroides
pourle
stockageet la
eonservaLion desfruits,
dtune capacitéde
I
000t.
Cet investissement
a êté réalisé à
un momentfavorable,
cequi
donne une charge dfamorÈissementréduite
:
lB
zl/kg
defruits
conservé;
lfamortissemen!serait
de
1'ordre
de 40 zLsi
ltinvestissement
ê.tait
réalisé
aujourdrhui.2l
La productionhorticole
dansla
régionLfimplantation
dela
StaÈiontrouve
sonorigine
dansles
particularités
na-turelles et
structurelles
dela
région
qui
imposentle
développement de 1apro-duction
horticole
et,
plus
généralement, detoutes
1escultures intensives,
utili-sant
beaucoup detravail, et
dégageant unerentabilité
é1evéesur
unepetite
surface
:* forte
densité
de populationrurale,
-
surfacetrès
morcelée,- trèt tôt,
dfimportants
investissementsont
êté
réalisés
dansla
transformation:
dans 1a
région,
Itensemble delfindustrie
dispose drune capacité de transformationde
100 000t
defruits,
- enfin, les
conditions
naturelles
sont favorables,
enparticulier
à
1a productionde framboises
qui obtient
des rendements élevés (B-10t/lna,
soit
1e double dela
région
de Varsovie) avec un traitemenË chimiqueréduit
demoitiê
par
rapport, aux normes national-es.I1 faut
noter,
enfin,
quela
productionhorticole
se développe,ici,
selonun système