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Academic year: 2021

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Images du roi maya

Claude-François Baudez (UMR 8096 - Archéologie des Amériques)

Q u a n d on visite des ruines mayas, au Mexique, au G uatém ala ou au Honduras, on est bien sûr fra p p é par l'architecture, mais aussi par l'im portance de la sculpture m onum entale. Outre celle qui d é co re les édifices (linteaux, panneaux, frises, masques, etc.), il y a un bon nom bre de monuments indépendants sur des places ou au pied des pyramides. Les stèles, qui sont des pierres prismatiques verticales sculptées d'im ages e t/o u d e textes (il y a aussi des stèles non sculptées ou lisses qui é ta ie n t sans doute peintes), sont a cco m p a g n é e s ch a cu n e d 'u n autel, le plus souvent sous form e d 'u n cylindre bas, sculpté ou lisse. L'image, quand il y en a, consiste dans le portrait (en pied ou assis) d 'u n personnage richem ent vêtu e t paré, seul ou entouré d'individus qui sem blent réels (captifs, fem m e, hommes d e guerre, assistants) e t/ ou de créatures fabuleuses. Ce personnage apparaît clairem em t plus im portant qu e ceux qui l'entourent par la taille, la situation, l'attitude, le costume, etc.

Dieu, prêtre ou prince ? Depuis 1960 on connaît la réponse g râ c e au déchiffrem ent des hiéroglyphes sculptés sur les monuments. On sait que ceux-ci étaient érigés à dates fixes (en fin d e périodes d e vingt, dix ou cinq ans, suivant les sites) e t q u 'à c e tte occasion ils relataient des événem ents historiques co n ce rn a n t le roi de la ville (elle-même désignée par un glyphe) a vec son nom, ses titres, sa d a te d e naissance, son accession au trône, les rites qu'il d e va it a cco m p lir à certaines périodes d e sa vie publique, sa mort, sa filiation, ses ancêtres, e t éventuellem ent ses victoires exprimées par la ca p tu re du c h e f ennemi. Le personnage représenté sur la stèle est sans aucun d oute celui que le texte mentionne, e t que l'on a p p e lle chef, « ruler » ou dirigeant, mais qu'il n 'y a pas d'in co n vé n ie n t à a ppele r roi. Il a p paraît com m e le seul c h e f d e son unité politique, une c ité -é ta t d 'im p o rta n c e variable, e t fa it partie d 'u n e dynastie d o n t le pouvoir en principe se transmet d e père en fils. Si c e tte situation est certainem en t vraie pour les Basses Terres centrales, en revanche, dans le nord, il semble que le pouvoir ait pu être plus partagé, mais ce ci est une autre histoire...

Sur les rois, les textes nous fournissent des noms, des événem ents e t des dates. Par les textes on pe u t reconstituer la séquence dynastique, e t parfois retracer l'histoire politique d 'u n e région : alliances, contrôle d 'u n e cité par une autre, etc. Par contre le texte est presque m uet sur la nature de l'institution, son fonctionnem ent, son rôle, e t c'e st l'analyse des images qui va nous perm ettre d e trouver quelques réponses aux questions que nous pouvons nous poser sur le roi maya. Quelles é ta ie n t ses fonctions ? Ses pouvoirs ? C hef d e guerre, grand prêtre, cham ane, juge ? Quelle é ta it la personne du roi pour ses sujets ? Un homme, un dieu, ou les deux ?

Le corps du roi a p p a ra ît com m e un microcosme, c'est-à-dire co m m e une im age en réduction de l'univers. Les Mayas représentent souvent le cosmos sous form e schém atique (cosm ogram m e), soit horizontal, soit vertical ; dans le premier cas, on a affaire à un dessin d e la terre, vue d e dessus, en croix qui exprim e les quatre ou les cinq directions ; le cosm ogram m e vertical est une construction symbolique é ta g é e présentant en bas la terre sous form e d e masque, et en haut le ciel, généralem ent a c c o m p a g n é par un oiseau qui représente le soleil au zénith. Faisant la liaison entre ciel et terre, p e u t se trouver un arbre ou une plante, un roi

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Fig. 1. Stèle A d e C opân

Sur la Stèle A de C o p â n (Fig. 1), l'oiseau solaire est rappelé par la coiffure du souverain dans laquelle les plumes jou e n t un grand rôle. La p la c e du ciel est la poitrine sur laquelle s'é ta le n t collier e t pectoral en perles d e ja d e qui symbolisent les gouttes de pluie, Le ciel figure aussi sous la form e du sceptre royal appelé barre cérém onielle que le roi porte dans ses bras : ce sceptre est la stylisation du ciel sous la form e d 'u n serpent à deux têtes ; dans ces cas-là, le souverain a p p a ra ît co m m e le pilier ou l'axe du monde. Les signes célestes peuvent aussi figurer sur la ceinture. Sous celle-ci, se trouve le niveau souterrain, dom aine du ja g u a r (le soleil nocturne) représenté par la jupe en peau d e ja g u a r e t le masque d e ja g u a r qui figure de fa c e sur le pagne. Celui-ci a p p a ra ît « en terre » figurée p a r les deux m âchoires d e serpent qui l'en cadrent.

La nature m icrocosm ique du corps du roi est parfois soulignée par un cosm ogram m e vertical porté dans le dos par le souverain (Stèle 22 de Tikal, Fig. 2) ou par sa partenaire dans une danse de fertilité. Ce cosm ogram m e qui com prend l'oiseau solaire, l'a rc céleste e t un m asque terrestre, est prolongé vers le bas par une imitation d e p agne qui correspond au vrai p a g n e porté par le roi, rendant ainsi plus évidente l'éq uivalence symbolique entre l'a v a n t e t l'arrière du costume.

Fig. 2. Stèle 22 de tikal

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Sur les stèles, le roi se tient le plus souvent sur le masque du monstre terrestre.

C eci pe u t s'interpréter d e diverses façons : le souverain m ontre qu'il a p p a rtie n t au m onde des vivants e t non à celui des ancêtres, ou montre qu'il est le maître d e la terre ou d e son royaume. Il peut aussi m anifester un lien privilégié a v e c la terre. Parfois, le roi est en outre couronne par la voûte céleste ; il apparaît alors entre ciel e t terre, jou a n t peut-être alors le rôle du pilier cosm ique médiateur. Dans des cas plus rares encore, le roi a p p a ra ît au ce n tre d e l'univers, entouré d e to u t un peuple d'a ncêtres ou de créatures surnaturelles. Le cosmos paraît organisé autour de sa personne qui acquiert

alors une « dimension cosm ique ». Fig. 3. Bonampak, stèle 1 (détail)

Le thèm e du roi-centre-de-l'univers peut être traité, com m e nous l'avons vu, en le faisant apparaître au milieu d 'u n cosm ogram m e vertical ; on pe u t aussi le montrer, g râ ce à l'architecture, au centre d 'u n cosm ogram m e en trois dimensions. C eci se produit a v e c certains temples du Yucatan qui représentent le monstre terrestre, e t d o n t la porte est figurée com m e la gueule b é a n te du monstre, représenté à la fois de face, e t par deux profils sculptés sur ses montants. La gueule de fa c e indique l'axe avant-arrière, e t les profils l'axe gauche-droite, d e telle sorte que toute personne qui se tient sur le seuil (et l'on p e u t supposer qu'il s'agit alors du roi) se trouve à la croisée des chemins. Q uand le masque d e la terre est m ontré sous les pieds du roi, il arrive parfois que la fa c e résulte de la juxtaposition d e deux profils, soit convergents (co m m e sur la Stèle 1 de Bonampak, Fig. 3), soit divergents ; ainsi peut-on voir la terre à la fois de fa c e e t de profil ; la première représente l'axe avant-arrière (invisible), les profils l'axe gauche-droite. Le roi se trouve là encore au centre de la terre.

Les rois mayas se sont aussi com parés au soleil, si l'on en croit l'icon ographie d e certaines cités qui traitent explicitem ent d e la m étaphore solaire. Pareil au soleil levant le roi a c c è d e au trône en ém ergeant des mâchoires du monstre terrestre ; pareil au soleil c o u c h a n t il est à sa mort avalé pa r la terre. Ainsi le roi est le soleil dans la mesure où il a c c o m p lit les mêmes m ouvements que l'astre. Le bas d e la Stèle N d e C opân illustre la succession dynastique ; d 'u n c ô té le monstre terrestre vom it le roi, com m e la baleine, Jonas ; d e l'autre, le roi m ort to m b e dans sa gueule.

C et autel de Quirigua (Mon. 24) (Fig. 4) m on­ tre le roi d é fu n t masqué d e ja g u a r co m m e le soleil nocturne, qui s'enfonce dans la terre par une fente ; de l'autre c ô té de la sculpture, le soleil diurne sous la form e d 'u n oiseau s'a p p rê te à m onter au ciel. Une frise en stuc d e Balamku montre, à quatre reprises, le roi en majesté ém ergean t d e la gueule d 'u n animal symbolisant la terre, c ra p a u d ou crocodile.

Ce n'est sans d o u te pas un hasard si les cités qui ont le plus traité la m étaphore solaire sont aussi celles parmi les rares à avoir m ontré leurs souverains a v e c le visage de fa ce . La frontalité a permis le d é ve lo p p e m e n t du relief d e ces monuments. En effet on ne voit pas c e que g a g n e ra it une figure de profil, qui tend à se diriger vers la droite ou vers la gauche, à voir son épaisseur augm ente r. Par contre, le

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l'enferm e. Le c h a m p est libre pour le faire. Les stèles d e C o p â n y o n t g a g n é co n sid é ra b le m e n t en « présence »; celles d e Quirigua ont o p té pour la hauteur (Stèle E = 11 m). Dans les deux sites on a affaire à des images, écrasantes par leur volum e et par leur taille, d 'u n roi-soleil qu'il éta it certainem ent interdit d e regarder, sous peine d e lèse-majesté e t d'a ve u g le m e n t. Une des propriétés, à la fois naturelle e t symbolique, du soleil est qu'il ne pe u t être regardé « en fa c e ». C 'est pour c e tte raison que le roi m aya faisait dessiner sur son bouclier le masque, vu d e fa c e , du soleil ; c e tte im a g e é ta it destinée à é pouva nter ses ennemis e t ajouter une protection m agique à l'a ctio n défensive du boucher, à la fa ço n des souverains romains qui disposaient des têtes d e G orgone sur leurs cuirasses. On pe u t d o n c être sûr que le roi a profité d e la m étaphore solaire pour imposer à ses sujets d e baisser les yeux en sa présence ou d e va n t ses images.

Ce roi terrible est un redoutable hom m e d e guerre, e t sur la plupart des stèles il a p paraît arm é de la lance e t du bouclier. Parfois, il porte en sautoir les têtes coupées d e ses ennemis, présentées à l'envers e t plus petites que nature, c e qui est m oyen de dénigrer l'adversaire. Il pe u t aussi être chargé d e cordes qui lui serviront à capturer l'adversaire. Car c e qui c o m p te dans la guerre, c e n'est pas ta n t tuer ses ennemis q u e d e les c a p tu re r pour les sacrifier solenne llem ent plus tard. Le geste d e c a p tu re (c o m m e dans d 'a u tre s civilisations, co m m e l'ég yptienne) est d e saisir l'ennem i aux cheveux. Plusieurs monuments m ontrent le roi-captureur, e t dans c e cas, le c a p tif est souvent nom m é par un glyphe qu'il porte sur le corps. G énéralem ent le c a p tif est d é g ra d é : il perd sa coiffure, ses bijoux et ses vêtem ents ; il est entravé d e liens e t porte des brassards d e corde qui indiquent sa condition ; ses ornements d'oreille en ja d e sont rem placés par des rubans d e papier que l'on pe u t en plus entailler ou perforer. Il y a aussi d e hauts personnages aux pieds du roi qui ont gardé leurs bijoux e t qui fo n t leur soumission par un geste traditionnel com m e celui d e p la c e r la m ain droite sur l'é p a u le g a u ch e . Ce traitem ent d e faveur sans d oute dû à leur rang exceptionnel ne leur épargnera pas pour a u ta n t de périr sur l'autel. Un ou plusieurs captifs peuvent se trouver assis aux pieds du roi, ou se trouver sous lui, soit directem ent piétinés, soit séparés du vainqueur par une ligne qui indique le sol. Ils peuven t aussi lui servir d e trône. L'association ro i/ca p tifs p e u t faire référence à un événem en t historique précis, ou m anifester seulem ent la puissance guerrière du souverain et, par extension, d e son peuple ; mais le roi

Fig. 5. Piedras Negras, Stèle 11

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n'est pas seulement le guerrier vainqueur, il est aussi e t surtout le grand sacrificateur.

Les scènes d e sacrifice humain sonf ce p e n d a n t rarissimes (Piedras Negras, Stèle 11, Fig. 5) e t le sacrifice n'est généralem ent attesté dans l'im ag e que par des allusions : présence de couteaux, utilisation d e symboles co m m e des cordes ou des nœuds.

Insensiblement on passe du roi guerrier au roi-prêtre, de la personne qui o b tie n t les victimes à celle qui les offre en sacrifice. Il n 'y a pas ici d'opposition entre une activité profane e t une activité religieuse. La guerre est toujours sacrée m êm e quand elle a des ambitions politiques e t économ iques. Chez les Mayas co m m e chez les Aztèques e t les autres peuples de la Mésoamérique, faire couler le sang des autres ne suffit pas : il fa u t faire couler le sien propre. Ce que l'on appelle autosacrifice est le rite qui consiste à faire couler son sang a v e c plus ou moins d e douleur e t à l'offrir aux puissances surnaturelles. Sacrifice e t autosacrifice sont deux fa ce tte s d e la m êm e chose. Là encore, e t contrairem ent à l'icon ographie des Aztèques, les scènes illustrant c e rite sont très rares. En revanche, l'autosacrifice est partout rappelé, dans le costum e royal, par la la n ce tte personnifiée. Parfois des créatures surnaturelles portant l'instrument du supplice entourent le roi pour l'en courager à ne pas oublier son devoir rituel. Si l'on en croit les linteaux d e Yaxchilan, la reine p articipait aussi à c e rituel. Chez les Aztèques, plus on o c c u p a it une situation élevée dans la hiérarchie, plus on s'autosacrifiait souvent et douloureusem ent ; il en é ta it sans doute d e m êm e chez les Maya

Si dans la sculpture m onum entale, le roi a p p a ra ît le plus souvent « en majesté », soit sous form e m icrocosmique, soit co m m e guerrier e t/o u prêtre, de nom breux monuments le m ontrent en train d 'a c c o m p lir une a ction rituelle. Ainsi la danse ou le jeu de balle. Aux fins d e katun (période d'environ 20 ans), le roi est représenté a v e c les mains dirigées vers le bas qui laissent é c h a p p e r une série de petites billes (Tikal, Stèle 22, Fig. 3). Certains pensent à une illustration de l'autosacrifice, dans laquelle ces perles représenteraient des gouttes de sang. Pourquoi l'autosacrifice, rite com m un e t fréquent, serait-il plus spécialem ent associé à une fin d e période ? S'il y a un rite à pratiquer lors d e la fin d 'u n cycle, c 'e s t bien la divination : une ère s'achève, que nous prépare la prochaine ? Dans notre culture, c'est en d é b u t d 'a n n é e que les voyants nous proposent leurs pronostics. Les Aztèques utilisaient com m e m oyen de divination un je t de graines d o n t la disposition au sol é ta it interprétée par le devin. Il pe u t s'agir aussi d e boulettes d'encens, ou d 'u n m élange encens/maïs co m m e les boulettes qui, à l'é p o q u e d e la Conquête, étaient jetées dans le feu. Le roi participait aussi à des déam bulations rituelles, notam m ent aux fins d e période, qui retraçaient un parcours cosm ique e t qui avaient pour but d e renforcer l'ordre du m onde e t de lutter contre le chaos. Le souverain enfin, qui te n a it to u t son pouvoir de sa dynastie, se d e va it d'h onorer publiquem ent ses ancêtres. Une des premières stèles d e Tikal (en 445 d e notre ère) nous m ontre Ciel d 'O ra g e protégé par feu le roi son père Nez Retroussé. À C opân, le culfe des ancêtres est particulièrem ent illustré : un autel nous m ontre le roi Soleil Levant recevant le sceptre des mains du fondate ur d e la dynastie, e t les autres souverains l'entourer. L'escalier hiéroglyphique illustre à la verticale la succession dynastique. La Stèle B nous m ontre le roi entouré d'ancêtres. C ette présence légitime le pouvoir du souverain.

C e tte brève évocation, qui repose sur la lecture d'im a ges d 'a rt monum ental, art officiel e t de p ro p a g a n d e s'il en fut, ne prétend pas épuiser rénum ération des fonctions royales : les peintures sur céram ique m ontrent des scènes encore bien mal comprises mais absentes d e la sculpture m onum entale ; on p e u t y voir le roi assis sur son trône e t recevant ses sujets ou des ambassadeurs étrangers. Le roi m aya est un personnage au-dessus des hommes, mais qui disparaît derrière sa fonction. C om m e on l'a dit des rois africains, il est un hom m e qui o c c u p e la royauté. Il est l'incarnation d e sa com m unauté, fut-elle de quelques centaines d'hom m es ou d e dizaines d e milliers. Il a p paraît com m e l'Hom m e par excellence dans la mesure où il réunit sur sa personne tous les rôles que les hommes doivent assumer pour maintenir l'ordre dans la co m m u n a u té et dans l'univers : rituels d e régulation cosmique, guerre e t sacrifices sanglants, autosacrifices, culte des ancêtres, etc. Mais il a en plus une dimension cosmique : im age d e l'univers, pilier soutenant le ciel, soleil aveuglant. Il n 'a p p a ra ît pas soumis aux créatures surnaturelles qui l'en tourent ; certaines, douées de personnalité, é ta ie n t peut-être revendiquées com m e patronnes de cités ou d e dynasties. Il s'ag it c e p e n d a n t le plus souvent d'esprits peu différenciés, ém anations des grandes forces naturelles, com m e le soleil ou la terre ; le roi, do n t l'im p o rta n ce considérable laisse peu de p la c e au d é ve lo p p e m e n t d e dieux, semble les contrôler.

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Après la d é c a d e n c e e t la chute d e la civilisation m aya dans les Basses Terres Centrales, les cités plus au nord, dans la péninsule du Yucatan, prennent le relais. Le pouvoir y sera b e a u co u p plus p a rta g é q u 'à l'ép o q u e Classique, e t le roi devra com poser a ve c les membres d e son lignage ainsi q u 'a v e c d'autres lignages nobles. À Chichen Itza, il est toujours assimilé au soleil mais n 'a p p a ra ît qu'exceptionnellem en t sur les monuments, où se pressent guerriers e t prêtres. Il a p paraît plus com m e une dernière instance que com m e l'incarnation d'un pouvoir absolu.

À partir d e 1250, le m ouvem ent de division du pouvoir s 'a c c e n tu e à M ayapan. Parmi les dix ensembles cérémoniels dits tem ple assemblages que c o m p te la cité, celui du Castillo, le plus important, est sans doute celui du roi e t/o u d e son lignage. Mais plus encore q u 'à la période précédente, il est primus inter pares, et n 'a p p a ra ît plus sur les stèles où son im age est rem placée par celle d e divinités. Au m êm e m om ent où l'on assiste à l'affaiblissem ent du pouvoir royal, on voit naître e t proliférer les dieux e t leur culte, ta n t officiel que domestique. Le roi c é d a it la p la ce aux dieux.

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Fig.  1.  Stèle A  d e  C opân
Fig.  5.  Piedras Negras,  Stèle  11

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