• Aucun résultat trouvé

Question artistique

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Question artistique"

Copied!
1
0
0

Texte intégral

(1)

I>A T R I B U N E D E G E N E V B O U 1 7 F É V R I E R 1 8 9 1

Oo les a v u s accablés so u s l'ép reu v e Ceux q u e tro m p a it le dc&liu des com bats ; S u r n o tre nol ils o o t acq u is la preuve, n u ’aux affligés la S u isse o u v re les bras. Quand de l'h iv e r les c ru e lle s m o rsu res E n v en im aien t encore les do u leu rs. N otre âm e au ssi saig n a it de le u rs b lessu res, E l n o tre c œ u r b attait avec leu rs c œ u rs. L'avide m o rt san s relâch e trav aille , Hélas! com bien de v aleu reu x h éros Ont re n c o n tré loin du c h am p de b ataille, Sous nos gazons, le c h am p de le u r repos ! C’é ta it donc peu do la balle e n n em ie. P a u v re s soldats ! Au m oins vous avez eu Les y eux ferm és p a r u ue m ain am ie I S u p rêm e h o n n e u r qui v o u s é ta it b ien dft. F.t d a n s nos ran p s au ssi, q u e de m alades Frap p és à m ort d a n s cet h iv e r c ru e l ? C om bien hélas I de b rav es cam arad es Il a fallu re tra n c h e r à l’ap p el ! Vingt a n s o n t fu i. D 'une g u e rre fu n e ste Le so u v en ir a p e u t-ê tre p;Ml ;

M ais d an s le c œ u r, q u e lq u e chose n o u s r e s is : Le se n tim e n t du d ev o ir accom pli.

M. le capitaine Georg donne lecture d’un ordre du jo u r du général Du- four relatif à la cam pagne de 1857 à M. K unzler évoquant le souvenir des officiers qu i ne sont plus; il invite l’as­ semblée à se lever en l'honneur de leur m ém oire.

M. le docteur Gosse porte un toast au corps médical du 20®, repiésenté p ar M. le docteur Long, qui répond que l’état sanitaire de la troupe a tou- jo u r été excellent.

Les a r tille u r s d e l ’a n c ie n n e b a t te r ie

n° 25 e t les g u id e s r é u n is a u r e s ta u ­ r a n t H u ttin d a n s u n a n n iv e r s a ir e m isilogue, o n t a d r e s s é do s y m p a th i­ q u e s m essages q u i l e u r o n t é té ré c i- p ro q u és.

Un sergent-m ajor (son nom nous échappe) de l’ancien bataillon 6 de Neucbàtel, cantonné en 1860 à l’hôpi­ tal, a envoyé une chanson qui rappelle cet événem ent et fu t composée p ar M. Veillard, alors fou rrier de la l re du 20°. M entionnons aussi une chanson composée en 1857 p ar M. Ch. Binet, notaire, et chantée par M. Aval.

La p artie artistiq u e a été large­ m ent agrém entée par la fanfare du 20û .. très rajeunie, et dirigée p^r M. Diroier, et qui nous a fait e n ­ tendre ce3 vieux pas redoublés dont chacun porte un nom de localité- frontière dans le P o rren tru y . On a fort applaudi la m arche t Grasset » avec solo de caisse roulante, et un pot-pourri greffé su r les signaux qui traversent la journée du soldat, à p a rtir de la diane ju sq u ’à l’extinction des feux.

M. Cordier, de sa voix chaude et vibrante, a chanté deux refrains pa­ triotiques b :en connus, m ais toujours entendus avec sym pathie... et n ’ou­ blions pas la joyeuse b arcaro lled u « Chasseur de Réclère » qui, en 1871, avait tan t de succès parm i les chas­ seurs de gauche du 20e.

Le tem ps a passé tro p tôt, la fête a élé réussie en tous points, les orga­ nisateurs ont d ro it aux plus sincères éloges et le m ajor de table M. Char- rière anx plus vif® rem erciem ent.

Les hommes du 20° n’oublieront pas plus le banquet du 15 février 1891 que la journée du 13 février 1871 qui les voyait re n tre r dans leurs foyers, fatigués sans doute du service des qu atre jours de m arche qui le clôtu­ raient, m ais heureu x du passé et fiers à bon d ro it d ’avoir fait quelque chose pour une patrie qui a ta n t fait pour nous. _______ .

EDITIONS DE LA' VEIL LE

C in q u ièm e é d itio n d’h ie r

F e u d e c h e m in é e . — S a m e d i s o ir u n feu d e c h e m in e e a éclaté ch ez M . A . M ., a u c a r r e f o u r d e R iv e ; il a é té é t e in t p a r les g e n d a r m e s d u p o ste v o is in .

— Un au tre feu de cheminée a éclaté à la même h eure chez M. B., prop riétaire de la m aison ru e Bellot, a» 9 ; il a été éteint p a r les agents du poRte de police de l’O bservatoire.

U n e f a u s s e a l e r t e avaitam ené sam edi d ern ier trois pom piers et p lu ­ sieurs agents de police devant la m ai­ son des « Trois rois », place Bel-Air, 2. La m aison a été fouillée de bas en haut, m ais la fum ée que l’on avait aperçue sortan t des chem inées de la maison avait une cause tou t à fait naturelle.

Conférence. — Le départem ent de l’instruction p u b liq u e nous inform e que, par suite d ’une sérieuse indisposition, M. Abrabam D reyfus ne p o u rra donner la conférence su r Balzac annoncée pour le 24 février. Cette séance ne sera pas remplacée, et la deuxièm e série des cours publics de l’Aula sera term inée p a r les conférences de M. Ju les Borelli su r l’E­ thiopie, lundi et m ercredi 16 et 18 février.

f C om m uniqué.J

I ^ e t e m p s q u ’il f a i t — Des pluies sont tombées su r la S candinavie et la F inlande. Le barom ètre m ontait h ie r ra ­ p idem ent d an s le nord de l’Europe, ta n ­ d is q u ’il b aissait au centre. Le th e rm o ­ m ètre est très bas pendant la n u it, m ais il rem onte beaucoup dans la journée sous l’influence d ’u n soleil réjouissant. Temps pro b ab le : beau, sec et froid.

EDITIONS DU JOUR

Deuxième édition - 1 0 heures

Chronique

Fédérale

(Correspondance p a rticulière de ZaTribune)

B erne, 16 février.

Dis ponts et de l'argent. — Des bourgeois

q u i ne délient pas volontiers. — Adieu tes sym pathies. * •

On vient d ’exposer un nouveau plan , en dehors des projets officiels, du pont p rincipal à je ter su r la vallée de l'A ar, d u côté no rd de la ville 11 so rt de la fa­ b riq u e de m achines de Berne, e t p ar son élégaoce et sa sim plicité il fait honnenr à ses in v en teu rs.

Mais q uoiqu’il ait l’avantage de su p p ri­ m er bien d e s difficultés et les e rre u rs de goût de ce que nous av o n s vu so rtir de la direction des trav au x publics, il ne s’ensuit pas q u ’il ren c o n tre l'approbation unanim e. Loin de là. Et ce sera sans doute son seul ré su lta t favorable de mon­ tre r que l'a r t suisse est à m êm e de lu tte r avec l ’in d u strie étrangère.

Il met en com pétition deux m aisons ou p lu tô t deux influences dont la riv alité n u ira certainem ent à l’exécution finale. Il suppose la d isp a ritio n de la m aison des orphelins, dont le rem placem ent coû­ te ra it u n e grosse somme. Il favorise s u r ­ tout le h au t de la ville, précisém ent la p artie qui jouit de toutes les faveurs, au d étrim en t de la ville basse qui est de p lu s en plus délaissée; l'in g é n ieu r, con­ n aissan t l'E critu re, donne à celui qui a déjà. Enfin il a pour p rincipal inconvé­ n ie n t de ne point ê tre du côté opposé en relation directe avec le pont du Kirchen- feld. Voilà p lu s de raisons q u ’il n ’est besoin pour que ce pont soit em porté p a r la défaveur.

L’opinion publique, de son côté, s’est fortem ent prononcée contre le projet hy ­ b rid e de la gent officielle, e n tre au tre s contre la création d’un pont parallèle à huit m ètres de celui de la L orraine ; sans se p iquer de beaucoup de goût, on n ’est pas encore A m éricain. En sorte q u ’on s’a rrê te re au point logique, qui est un pont p a rta n t de la place des G reniers pour aboutir à la colliue du R abbenthal. Ds là un tu n n el trè s court cen d u irait di­ rectem ent à la roule du Nord.

Il y av a it g ran d émoi a u jo u rd ’hui dans la bourgeoisie de la ville. Question d ’a r ­ gen t, vous com prenez. Ces b o D S b our­ geois, qui possèdent en com m un près de 40 m illions, c rie n t au voleur comme H arpagon dès q u ’on jette les yeux s u r le sac. Et p o u rta n t il ne s’ag issait que de (r. 15,000 à accorder au Technicum com ­ me subvention an n u elle, exactem ent la même somm e que la com m une d ’hab i­ ta n ts qui n’a pas le sou.

Eh bien, il a fallu m a rch an d er près de trois heures, et encore au m om ent où j’écris, u n m em bre de la fam ille des Ra­ paces cherche-t-il à lim iter la du rée de l’allocation. V raim ent, c’est bien la peine de posséder 40 m illions, s’il faut lésin er pour quelques écus dont profiteront nos enfants.

11 faut le d ire aussi que nous au tre s h ab itan ts nous ne voyons rien de ces tré­ sors, dont d ’aille u rs on n ’aperçoit nulle p a rt l’inflUence su r le bien pubiie. C’est pourquoi un honorable n otaire de Berne s o rta n t avec mni écœ uré de cette disens- sion, d isa it: « Nous ne serions pas plus avares, si les F rançais, en uous pren an t le tréso r de l ’E tat et les ou rs, nous avaient aussi enlevés les biens bourgeois; je ne crois même pas que nous payerions com­ me a u jo u rd ’hui le 6 C/0 du revenu. »

P ré ten d re qu’on est enchanté au palais de la conduite de la coria tessinoise, se­ r a it'u n e grosse contre-vérité. Ce qui est vrai, c’est que si les libéraux fessinois se sont acquis des sym pathies au tem ps où ils sa u taien t sous la férule de M. Respini, iis n’o n t rien fait pour se les conserver. Se se n ta n t protégés p ar les auto rités su­ périeures q u an d ils en ont eu besoiu, ils n’ont tenu n u l com pte des co n su ls. Ils o n t ém oussé l’intérôt q u ’ils in sp ira ien t, im patienté le u rs am is p a r le u r in g ra ti­ tude et ren d u m éfiante l’opinion p u b li­ que. Pour peu q u ’ils co n tin u en t, ils vont d onner raison môme à la Gazette de L a u ­

sanne.

grièvem ent brû lés, le u r é ta t laisse peu d’espoir.

Au p rix des plus gran d s eflorts, on a pu sauver les le ttres chargées et recom m an­ dées, m ais p lu s d ’un m illion d ’a u tre s en ­ vois sont com plètem ent d é tru its. L’en- quète qui vient d'avuir lieu p ara ît étab lir que le feu a u ra it eu pour cause le contact de deux fils électriques.

Fnailleton do 11 Tribun» di Gsnàv* LA U p ift 151 « A L K X A N I Î R B D U M A S

P ar ég ard pour la jeu n e femme, q u el­ ques seigneurs s’étaie n t écartés, m algré le u r envie de coudoyer Saint-Luc, e t s ’é­ ta ien t tu s, m algré le u r désir de lui a d re s­ ser quelques paroles désagréables. C’était d an s ce vide et d an s ce silence que se m ouvait l’ex-favori.

— Jeanne, m odestem ent enveloppée

dans sa m ante de voyage, a tte n d a it, les je u x baissées.

Saint-Luc, drap é fièrem ent d an s son m anteau, a tte n d a it de son côté avec une attitude qui sem blait plu tô t appeler que craindre la provocation.

Enfin, les a s sista n ts a tte n d a ie n t, pour provoquer, de bien savoir ce que reve­ nait faire S ain t Luc à cette cour où cha­ cun, désiretix de se p a rta g e r une portion de son ancienne faveur, le trouvait bien inutile.

En un mot, comme on le voit, de toutes p a rts l’a tte n te é ta it g ra n d e lo rsq u e le roi p a ru t,

Troisième édition - 4 heure

Dernier courrier

A ugsbourg, 16 février. Un avis officiel confirm e le b ru it qui a ttrib u e la cause de l’accident de chem in de fer de Ruderet^hofen à une fausse m a­ nœ uvre d ’aiguilles. Ont élé tués : le chef de tr a in WolfT, le conducteur Hœsel, tous deux de M un ich ; grièvem ent blessés: les contrôleurs Deller, de M unich, et W eidel, de K em pten. Trois locomofives et plu­ sie u rs w agons sont fortem ent endomma- gés.|

M adrid, 16 février. 180 sé n a te u rs , q u i form ent la moitié am ovible d u S énat, o n t élé élus hier. Ils se décom posent ainsi : 128 m inistériels, 19 lib é rau x , 7 réform istes, 2 dém ocrates, 2 ca rliste s, 1 républicain. Les résu ltats de Cuba et de Porlo-Rico m an q u en t en core.

A M adrid o n t été élus 2 conservateurs et 1 libéral. La province de Guipuzcoa a nom m é un ca rliste et l’évéque de Plasen- cia, qui est u n u llra m o n tain . Le seul sé n a te u r rép u b licain est un républicain possibiliste élu à G renade. 11 diocèses archiépiscopaux ont élu 11 p ré la ts ultra-

nroDtains. Les u n iv ersités ont nom m é 5

conservateurs, 5 lib érau x et 1 indépen d a n t ; les académ ies, 3 conservateurs et 3 libéraux.

La tra n q u illité a été p a rto u t com plète Il n ’y a eu que fort peu d ’abstentions.

Le gouvernem ent a u ra au S énat une m ajorité de 108 inam ovibles et de 128 am ovibles, sans com pter les ré su lta ts des colonies qui ne sont pas encore connus L’opposition se composera de 62 inam ovi bles et de 50 am ovibles.

Le m aréchal M artinez Campos sera nommé p résid en t du S énat par décret royal.

New-York, 16 février. Un incendie s’esL déclaré sam edi soir daDs les sous-sols de l’hôtel des postes, à New York. Deux jeunes em ployés ont été

Chronique locaie

Co iïi* c o r r e c t i o n n e lle . — Le

trib u n al correctionnel a teûu ce m atin une courte audience sans le concours du ju ry ; la cour était composée de MM, Picot, juge, E. Racine et Breitt- m eyer, juges assesseurs. M. Galiffe occupait le siège du m inistère p u ­ blic.

S u r les bancs des accusés étaient assis les nom m és Charles Gommerat, clerc d ’avoué, né à Paris le 25 ju illet 1850, et Gaston Grange, cusinier, né à S ain t Etienne le 1er avril 1871. Ces deux individ us ont dem andé des con­ som m ations chez Mme P ., rue de la Fontaine, et au m om ent de payer, ils ont fait du scandale. S u r la préavis de M. le rep résen tan t du m inistère publique, la cour a écarté le chef d’es croquerie, ne reten an t que celui d ’i­ vresse publique.

En conséquence, les deux prévenus ont été condam nés à quinze jours de prison, réd uits à neuf p ar suitede p r i­ son prôvoative.

A s s o c i a t i o n o u v r i è r e . — On nous com m unique les décisions p ri­ ses dans l’assem blée ouvrière de di­ m anche par l’A ssoci^ion ouvrière économique et sociale :

M. Thiébaud présidait.

Le prem ier objet à l’ordre du jour concernait le secrétaire ouvrier.

Une discussion très intéressante a eu lieu à ce sujet ; à laquelle ont pris part plusieurs orateurs.

Il a été décidé, à l'unanim ité m oins une voix, que l’Association se join­ d ra it au x au tres sociétés qui en feront la dem ande, de réclam er à nos auto­ rités fédérales que le secrétaire ou­ vrier habite la Suisse rom ande,c’est-à- dire soit indépendant de son collègue de la Suisse allem ande. M. Aloïs Fau- quez a été désigné, à l’unanim ité, can­ didat de l’Association pour rem p lir ce poste. L’assem blée a ensuite voté, à l’unanim ité, de recom m ander chaleu­ reusem ent fpar une proclam ation la loi fédérale accordant une pension de retraite aux employés fédéraux.

Q u e s t io n a r t i s t i q u e . — Un sing ulier incident signale l ’ouverture de notre exposition. Un de nos jeunes artistes dont le talent plein de vigueur dénote de fortes études et une o rig in a­ lité rem arquable qui le place au p re ­ m ier rang de .n o tre tfcolc genevoise, avait envoyé afcrjury un tib lc a u in ti­ tulé L a N u it : v a ^ - é t u d e très réaliste, mais où ce jetfne m aître a déployé tout son génie. Le ju ry , bien q u ’un peu effrayé, m oins du sujet que de la façon dont il était traite au point de vue du c a n t, ne p u t néanm oins se résoudre à repousser une œ uvre de cette valeur et l ’ad m it à l’unanim ité. Le Conseil adm inistratif, lui, se p la­ çant à uu point de vue plus p hilistin, plus bourgeois, et craignant que cette toile ne n u isît à la fréquentation des salles p ar les nom breux pensionnats de jeunes filles de notre ville, et p ar contre-coup aux recettes de l’Exposi- tion. a refusé de recevoir l’œ uvre de M. llodler au m usée R ath.

T elest.résum éau ssi im partialem ent que possible,le débat qui va s ’ou v rir à ce sujet ; et pour com m encer publions la lettre suivante que nous com m unique M. Hodler ot q u ’il adresse au Conseil adm inistratif.

Genève, le 16 février 1891. A M onsieur le p résident et M essieurs

les m em bres d u Conseil ad m in is­ tratif.

Monsieur le p résid e n t et M essieurs, P a r votre le ttre en date du 14 courant, vous m ’inform ez que mon tableau la N u it a été retiré de l’exposition m unicipale des Beaux A rts «par o rd re a d m in istra­ tif.»'

Le règlem ent de l’exposition que vous avez adopté le 17 octobre 1890 contient à

l’article 29 la stip u latio n suivante : Le ju ry a pour m ission :

1*) d’élim iner les œ uvres représentant des sujets incouvenants ou n ’a y a n t pas une valeur artistiq u e suffisante ;*

2°) de d onner les indications nécessai­ res pour le placem ent des ouvrages dans le local de l’expoeition.

... Les jugem ents d u j u r y sont sans

appel.

Or, mon tableau a été adm is à l’unani m ité par le ju ry présid é p a r votre collè­ gue M. Bourdillon et composé de M. le conseiller d ’Etat D unant, MM. Raisin et C. F errie r, délégués p a r le Conseil ad m i­ n istra tif, e t de MM. Ravel. C astan, Cas trè s, Dufaux, L. G aud, de M euron. F uret, Bovy, K issling, Ju v e t, nom m és p ar les exposants.

Je suis donc au bénéfice d ’un jugem ent

sans appel du ju ry p o rta n t à la fois aur la convenance de l’œ uvre et s u r sa valeur a rtistiq u e .

En envoyant leurs œ uvres à l’exposi­

tion, les a rtiste s acceptent, su r la foi du règlem ent su sd it, de les soum ettro au ju ­ gem ent du ju ry , p artiellem en t nommé par eux et non pas au jugem ent d a Con H enri en tra tout agité, tout occupé de

s ’exciter lui môme : cet essoufflem ent perpétuel compose la p lu p a rt d u tem ps ce qu'on appelle la d ignité chez les p r in ­ ces.

Il e n tra , suivi de Chicot, qui avait p ris les a irs calm es et dignes q u ’a u ra it dû p ren d re le roi de F rance, et qui reg ard ait le m aintien de Saint-L uc, ce q u ’a u ra it dû com m encer p a r faire Henri III.

— Ah ! M onsieur, vous ici ? s ’écria tout d'abord le roi, sans faire attention à ceux qui l’en to u ra ien t, et sem blable en cela au ta u re au des arèn es espagnoles q ui, dans des m illiers d ’hommes, ne voit q u ’un bro u illard m ouvant, et d an s l ’arc en-ciel des b an n ières que la couleur rouge.

— Oui, sire, rep o n d it sim plem ent et m odestem ent Saint-Luc en s ’in c lin a n t avec respect.

Cette réponse frappa si peu l’oreille du roi, ce m aintien plein de calm e et de défé­ rence com m uniqua si peu à son esp rit aveuglé ces sentim ents de raison et de m ausuétude que doit exciter la réunion du respect des a u tre s e t de la d ignité de soi-mème, que le roi continua sans in te r­ valle :

— V raim ent, votre présence au Louvre me su rp re n d étrangem ent.

A cette agression b ru tale, un silence de m ort s’é ta b lit a u to u r du roi et de son favori.

C’était le silence qui s'éta b lit en un cham p clos au to u r de d eux adversaires q u i vont v ider une question suprêm e.

S aint-Luc le ro m p it le p rem ier. — S ire, dit-il avec son élégance habi­

tuelle et sans p a ra ître tro u b lé le moins du m onde de la boutade royale, je ne su is, moi, s u rp ris que d ’une chose, c ’est que, d an s les circonstances où elle se trouve, Votre M ajesté ne m ’a it pas a t­ tendu.

— Qu’est-ce à dire, M onsieur? répliqua H enri avec un orgueil tout à fait royal et en relev an t sa tête q ui, d an s les gran des circonstances, p re n a it une incom pa­ rable expression de dignité.

— S ire, répondit Saint-Luc, V otre Ma jestê co u rt un dan g er.

— Un d an g e r! s’éc rièren t les co u rti­ sans.

— Oui, M essieurs, u n d an g e r, gran d , réel, sérieux, un d an g e r d an s lequel le roi a besoin depuis le p lu s g ran d ju s ­ qu ’au plus p etit de tous ceux qui lui sont dévoués ; et, convaincu que, dans un dan g er pareil à celui que je signale, il n ’y a pas de faible assistance, je viens re­ m e ttre aux pieds de mon roi l’ofTro de mes très-hubles services.

— A h! ah ! fit Chicot, v o is tu , mon fils, que j’avais raison do d ire : Qui sait ?

H enri III ne répondit point tout d ’a bord : il reg a rd a l'assem blée, l’ast-emblée était ém ue et oflensée ; m ais Henri distin gua bientôt d an s le regard des assista n ts la jalousie q u i s ’a g ita it au fond de la p lu p a rt des cœ urs.

Il en conclut q u e S iint-L uc av a it fait quelque chose d ont était incapable la m a­ jo rité de l’assem blée, c est-à-dire q u elq u e chose de bien.

seil a d m in istra tif, d ont ils ne sa u ra ien t reconnaître la com pétence en m atière a r ­ tistique.

La m asure d ’exception que vous avez p rise contre moi, pour des motifs que d ’a ille u rs je ne com prends pas et que vous avez omis de me faire connaître, me p a ra it donc n ’être pas justifiée. Elle a tte in t en prem ière ligne le ju ry , dont la décision a été cassée par vous. Mais comme ce ju ry s’est dissout, après avoir term iné ses opérations, et qu ’il ne peut pas p ar conséquent pro tester contre vo­ tre décision, je me vois obligé de m ’a ­ d resse r à vous po u r vous dem ander, ainsi quo c’est mon dro it, de faire re ­ m ettre en place mon tableau à l’exposi­ tion m unicipale.

Veuillez agréer, m onsieur le p résid e n t et m essieurs, l’assurance de ma haute considération.

F. Ho d l s r.

Quatrième édition -

\

heures

Chronique locale

C o n s e i l d ’E t a t . (Séance du 17 fé­ vrier). — Le Conseil sta tu e su r h u it de­ m andes en exercice d ’in d u strie .

Il autorise la m ise en recouvrem ent : 1. de rôles de contrib u tio n s pour la com­ m une de Genève, le ttres K. L. • S. T.; d ’un rôle des p ro p rié ta ire s de la ville de Ge­ nève a s tre in ts au p ayem ent de la taxe m unicipale.

1. Il ap p ro u v e : 1. la délibération du Conseil m unicipal de la com m une des Eaux-Vives, en d ate du 3 février, p a r la­ quelle ce conseil décide d ’o u v rir à la m ai­ rie u n cré d it spécial pour participation de la com m une d an s les fra is d ’éiablisse- m ent des chem ins cédés p ar la Société :ii vile des prés de M ontchoisy ; 2. la déli­ bération du Conseil m unicipal de Bar- donnex, du 11 décem bre, décidant de ven­ d re à M. Marc C harrot une petite parcelle d ’une centaino de m ètres de te rra in com­ m u n a l; 3. la d élibération du Canseil m u­ nicipal de V ersoix, d u 21 jan v ier, déci­ d a n t: a) de vendre sans conditions stip u ­ lées une parcelle de te rra in de 10 m ètres 70 décim ètres ; b) de louer a u d it deux parcelles en a tte n d a n t l’élargissem ent de la ruele du Lac N* 2, dont la com m une re­ p re n d ra possession sans indem nité pour enrochem ents, rem blais et au tre s tr a ­ vaux. MM. M undiger et D rivet, adjoints, so n t délégués pour sig n er au nom de la com m une les su sd its actes.

Le Conseil a rrê te la m ise en vente pour le 2 m ars, à 10 heures, salle du G rand Conseil, d ’une parcelle do te rra in des for­ tifications, située à l’angle d u boulevard Helvétique et de la ru e A m i-Lullin.

Rome, 15 février. Oo d it que M. Tajani s’emploie beaucoup afin de négocier une entente du cabinet avec les députés piém on- tais. Il a m ission de leu r offrir trois sous-secrétariats d ’E tat à leur choix.

Rome, 15 février. Concernant l’audience accordée à ’évêque Freppel par le pape, les )ru its les plus contradictoires circu- ent au Vatican. P o u rtan t on cite quelques mots d ’un des prélats pala­ tins qui laisseraient supposer une dé­ claration prochaine de Léon XIII dans laquelle sans infirm er l’approbation publiquem ent donnée au cardinal La- vigerie, il l’attén u erait assez pour pro­ cu rer -quelque satisfaction au p arti royaliste, d o at l'évêque d ’Angers a été le m andataire à Rome. Les term es de cette déclaration seraient arrêtés dans une nouvelle audience qui sera accordée dem ain à M. Freppel et à la­ quelle assistera le cardinal Ram polla, secrétaire d ’E tat.

DÉPÊCHES TÊLËGRAPKIEdUES

C i n q u i è m e é d it io n d ’h i e r

A gence suisse

Rome, 16 février. Le vice-am iral Saint-Bon a pris possession du m inistère de la m arine.

M. Salandra, député de Foggia, a accepté le sous-secrétariat des finan­ ces.

B erlin, 16 février. Le b ru it circule, dans les cercles diplom atiques, m ais on le donne sous réserve, que le eran d -d u c de Luxam bourg a ôté à la Hollande pour la con­ férer à l’Allem agne, la charge de re ­ présenter le g ran d duché dans les pays où il n ’a pas d ’agents diplom a tiques.

Rome, 16 février. La désignation du vice-am iral Saint- Bon pour le portefeuille de la m arine est fort bien accueillie. Il passe à juste titre p o u r l’officier su p érie u r le plus disting ué de la m arine italienn e, et pour le fu tu r com m andant en chef de la flotte en cas de guerre.

P aris, 16 février. Trois élections m unicipales ont eu lieu hier à P aris ; on voici le ré su ltat : 1. Q uartier de la Goutte-d’Or, en rem placem ent de M. Lavy, élu d é­ puté.

M. B reuillé, boulangiste, 1641 voix. M. Iloppenheim er, socialiste, 1427 voix.

P lu sieu rs au tres candidate ont ob­ ten u des centaines de voix.

Il y a ballottage.

2. Q uartier de M ontparnasse, en rem placem ent de M. R ichard, décédé.

M. Lozies, socialiste, 662 voix. M. Cahen, socialiste, 402 voix. P lu sieurs candidats viennent en­ suite.

Il y a ballottage.

3. Q uartier du Pont-de-F landre, eu rem placem ent de M. P ru nières, inva­ lidé.

MM. P run ières, boulangiste, 184c! voix.

P aulard , socialiste, 766 voix. Il y a ballottage.

B erlin, 16 février. L e le ra v ril,d e nom breuses m utations au ro n t lieu dans le h au t person nel de l’arm ée. On ne signale pas m oins de q uatre com m andants de corps d ’a r­ mée qui vont être m is à la retraite sans l’avoir sollicité, ce sont : les gé néraux d ’Albedyll, com m andant du 7e corps, ancien chef du cabinet m ili­ taire de G uillaum e 1er ; l’ancien m i­ nistre de la guerre, général B ronsart de Schellendorf, com m andant d u 1er corps, et son frère, le com m andant du 16a corps, le général de Loô, com ­ m an dan t du 8e corps.

Cependant il ne v oulut pas se ren d re ainsi tout à coup.

— M onsieur, répondit-il, vous n ’avez fait que votre devoir, ca r vos services nous sont dus.

— Les services de tous les sujets du roi sont dus au roi, je le"sais, sire, répon­ d it S aint-L uc; m ais p ar le tem ps qui co u rt, beaucoup de gens o u blient de payer le u r dettes. Moi, sire, je viens p ayer la m ienne, heu reu x que V otre Ma­ jesté veuille bien me com pter toujours au nom bre de ses débiteurs.

H enri, désarm é p a r cette douceur et cette hum ilité persév éran tes, Ut un pas vers Saint-Luc.

— A insi, dit-il, vous revenez sans a u tre motif que celui que vous d ites, vous revenez sans m ission, sans sauf-con' d u it ?

— Sire, d it vivem ent Saint-Luc, rocon naissan t au ton d o n t lui p a rla it le roi q u ’il n ’y avait plus dans son m a ître ni reproche ni colère, je reviens p urem ent et sim plem ent pour rev e n ir, e t cela à franc-étrier. M aintenant. V otre Majesté peut me faire je ter à la Bastille d an s une heure, arq u e b u ser d an s deux ; mai» j ’a u ­ rai fait mon devoir.

Sire, l’Anjou est en feu, la Touraino va so récolter, la G uyenne so lève pour lui d onner la m ain. M. le duc d ’A njou t r a ­ vaille l’ouest et le m idi de la France.

— Et il y est bien aidé, n ’est-ce pas ? s ’écria le roi.

— Sire, d it Saint-Luc, qui com prit le sens des paroles royales, ni conseils ni rep résen tatio n s n ’a rrê te n t le duc ; t

D É P Ê C H E S D U J O U R

P rem ière édition

A gence suisse

Berlin, 15 février. Le com ité central socialiste s’est réun i plu sieu rs fois cette sem aine, sous la présidence de MM. Liebknecht, Bebel et Auer, p our exam iner la situ a­ tion faite au com ité par la publication des critiqués de Karl Marx, à l ’adresse du program m e socialiste de Gotha. Liebknecht se prononce pour une ré ­ futation franche, dans le Vorwœrts, journal du com ité. Auer et Bebel es­ tim en t que réfuter Karl Marx, le fon­ dateu r même du socialism e scienti­ fique, c’est perdre la cause du socia­ lisme allem and.

La séance de jeudi a été très ora­ geuse. Liebknecht menace le comité de donn er sa dém ission et d ’en p u ­ blier les raisons. Il a eu une alterca­ tion extrêm em ent vive avec Bebel. Les m em bres du com ité ont dû les sé­ parer. Auer, qui devait p a rtir pour Londres afin d ’aller souffleter, dit-on, Frédéric Engels, l ’au teu r de la p ubli­ cation, a rem is son voyage. On con­ firme la nouvelle que Engels a été soudoyé p a r le gouvernem ent alle­ m and p o u r p u b lier les . papiers de Karl Marx. Une proposition lui avait été faite, p araît-il, déjà en 1887, par le prince de B ism arck. Mais il l’avait repoussée. Le chancelier de Caprivi a été plus h aureux. Il lu i a u ra it versé une somme do 15,0000 m arks pour ses services.

B erlin, 15 février. On répète un propos que l ’empe re u r a u rait tenu au d în er parlem en­ taire chez le général de Caprivi. La conversation ayant été am enée su r le député R ichter,le souverain a u rait dit * C’est un hom m e d ’une très grande valeur. Il n ’est pas im possible q u ’un jour j ’aie recours à lui. » Ce propos est très diversem ent com m enté mais on ne sem ble pas s ’étonner que G uil­ laum e puisse s’entendre avec le re­ doutable leader des progressistes, l’ennem i acharné du prince de Bis­ m arck.

On sait en tout cas que les relations de M. de Caprivi avec M. R ichter sont des plus cordiales grâce à l’entrem ise du député Meyor, de B erlin, ancien condisciple du chancelier.

B erlin, 16 février. On confirme la dém ission donnée par le général de W aldersee, de ses nouvelles fonctions de com m andant du 9° corps. Elle a été provoquée par le fait su iv ant :

En ap p ren an t que le nouveau chef d’état-m ajor général ne m aintenait pas à son poste son ancien chef de ca binet, le m ajor Zahn, le général de W aldersee écrivit au m inistère de la g uerre p o ur q u ’il lu i soit donné com ­ me chef d ’état-m ajor du 9° corps. Le m inistre rép on dit que, par décision de l’em pereur, le m ajor Zahn était dé­ signé pour aller pren d re son service à Mayence. C’est alors que le comte de W aldersee, vivem ent froissé, écrivit sa dém ission q u ’on d it acceptée.

C hristiania, 16 février. Un g rand concours in tern atio nal de patinage a eu lieu hier dans la capi­ tale norvégienne. La piste était de 8045 m ètres. Le prem ier p rix a été rem porté p a r M. Hagen, Norvégien, qu i a fait le traje t en 15 m inutes 46 secondes. Le second prix par u n Ca­ nadien qui a m is 16 m inutes.

Berlin, 16 février. C ontrairem ent au x b ru its répandus, M. deR adow itz reto urn era à son poste à C onstantinople. Il p artira vendredi.

Venise, 16 février. Le princesse Læ titia, le duc d ’Aoste et le com te de T urin Bont arrivés pour recevoir le duc des Abrnzzes qui a r ri­ vera au jo u rd ’h u i ou dem ain s u r 1M

merigo Vespucci, de reto u r d ’un long

voyage en A m érique. ! . 1 ’ T u rin , 16 février. La G azette de T u r in d it que l’em ­ p ereu r d ’Allem agne a u rait exprim é au roi H um bert et a l’em pereur d ’Au­ trich e le désir q u ’au printem ps pro

M. de Bussy, to u t ferm e q u ’il soit, ne p eu t ra ssu re r votre Irè re [sur la te rre u r que V otre Majesté lu i a inspirée.

— Ah ! ah ! d it H enri, il trem ble donc, le rebelle !

Et il so u rit dans sa m oustache.

— Tudieu 1 d it Chicot en se caressan t le m enton, voilà un habile homme.

Et poussant le roi d u coude :

Range-toi donc, H enri, d it-il, que

j ’aille d onner une poignée de m ain à M. de S aint-Luc.

Ce m ouvem ent en tra în a le roi. U laissa Chicot faire son com plim ent à l'a rriv a n t p u is, m a rc h an t avec le n te u r vers son ancien am i, et lui posant la m ain s u r l’é­ p aule :

— Sois le bienvenu, S ain t Luc, lui dit-il.

— Ah ! s'écria Saint-Luc en b aisan t la m ain du roi, je retrouve donc enfin mon m a ttre bien-aim ô !

— Oui ; m ais moi, je ne te retrouve pas, d it le roi, ou du m oins je te retrouve si m aigri, mon pau v re Saint-Luc, que je ne t ’eusse pas reconnu en te voyant pas­ ser.

A ces m ots, une voix fém inine se fit enten d re.

— S ire, d it cette voix, c’est du chagrin d ’avoir déplu à Votre Majesté.

Quoique cette voix fût douce e t respec tueuse, H enri tressaillit. Cette voix lui é ta it aussi a n tip ath iq u e que l'était à Au gu9te le b ru it du to n n erre.

f i tuivrt.J

chain a it lieu une entrevue des sou­ verains dans une ville à fixer. U s ’a ­ g irait de déterm iner exactem ent l’a­ venir de la trip le alliance en cas de m ort de François-Joseph. On sait qué ''a rc h id u c F rançois-Ferdinand, h é ri­ tier présom ptif du trône d ’A utriche, n ’aim e pas la Prusse, et q u ’il préfère s’adonner au x plaisirs q u ’aux soins de

l

a politique. Un changem ent au trône austro-hongrois po u rrait donc p ro ­ duire de sérieuses perturbations entre ! es E tats alliés, d ’au tan t plus que l’a­ ristocratie et les hauts fonctionnaires sont contraires à l’alliance allem ande.

P ou r co nju rer ce péril éventuel, Guillaum e II d ésire raitn o n seulem ent renouveler le traité d ’alliancc avec l’Autriche et l’Italie, m ais en stip uler u n au tre qui offrirait' davantage de garanties pour l’avenir et a u rait une durée plus longue que le traité a c ­ tuel.

Ces b ru its circulent depuis quel- aues jours dans les cercles près du Q uirinal.

Rome, 16 février. Le pape a signé aujou rd ’hui la bulle de nom ination de M. Deruaz, curé de Lausanne,

à

l ’évêché de Lausanne et Genève.

Rome, 16 janvier. L’évêque Freppel a été reçu à 5 heu­ res ce soir en audience de congé p ar le pape. L’audience a duré tren te m i­ nutes; le prélat se m ontre très satis­ fait.

Berlin, 16 février. Le général de R auch, grand écuyer de l’em pereur, a rem is au jo urd’hui sa dém ission.

Ce général était un am i intim e du comte de W aldersee.

Berlin, 16 février. L’article des N ouvelles de H am bourg disant que le prince de Bism arck a t­ tend le procureu r et q u ’il lui est im ­ possible de se taire actuellem ent car son ard en t patriotism e lui ordonne de parler, a causé une profonde sensa­ tion dans les cercles gouvernem en­ taux . On assure que l’em pereur et le chancelier sont très hésitants su r les m esures à prendre, on croit q u ’ils n ’agiro nt q u ’en cas de publication de docum ents.

B erlin, 16 février. Une séance extrao rd in aire d u mi nistère d ’E tat a été convoquée pour au­ jo u rd ’hui.

Le gouvernem ent im périal prépare un projet de loi concernant lacréation d ’un livre de la Dette publique.

Le Caire, 16 février. Il est certain que Riaz pacha et ses collègues du m inistère avaient donné leur dém ission, mais q u ’ils l’ont re ti­ rée su r les instances du khédive.

Leur désaccord avec le représentant de l’A ngleterre est sérieux.

Londres, 16 février. L’association des arm ateu rs de la capitale a décidé q u ’à p a rtir du 23 fé vrjer elle n ’em bauchera plus les ma telots et chauffeurs qui ne s’engage­ ro nt paB à pren dre la m er même si d ’autres m em bres de ljéquipage n ’ap­ p artenaient pas à l ’association des ouvriers m arins.

Moscou, 16 février. L’archiduc François-Ferdinand, a r ­ rivé ici sam edi, est descendu au K rem lin où il a été logé dans les ap- apartem ents d u czarevitch.

Le prince Dolgoroukow, gouver­ neur général de Moscou, a donné hier une grande réception en son hon­ neur.

Le général Kostanda a passé une grande revue des troupes qui ont dé filé devant l ’archiduc.

Le prince s’est m ontré très satisfait de l’accueil qui lu i a été fait par la cour russe. Le czar lui a accordé les plus hautes distinctions honorifiques.

Rome, 16 février. Le président d u conseil fera inces­ sam m ent signer au roi un décret éle­ vant le général Pelloux au grade de lieutenant-général

Cetle prom otion n ’au ra rien de cho­ quan t, car le général Pelloux est in s­ crit avec son frère en tête de la liste des m ajors-généraux qui doivent être à la prem ière occasion prom us à ce grade.

Il im porte que le m in istre de la guerre, pour des raisons de service, ait le grade de divisionnaire.

Essen, 16 février. Une grande réunion de 700 délégués m ineurs a eu lieu h ier à Bochum.

Les ouvriers des m ines de la Saxe et de la Silèsie étaient représentés

La réunion a adopté un program m e de revendications en tête duquel figu­ re n t : la journée de travail de h u it heures et le m aintien des cais ses de m ineurs

à

titre d ’in stitution s de bienfaisance et avec la participa tion des ouvriers dans leu rs conseils d’adm inistration.

S ervice IJavas

P aris, 16 février. La Cham bre a adopté p ar 341 voix contre 61 un crédit de 50,000 fr. pour les fouilles de Delphes.

M adrid, 16 février. Un individu a cassé les vitres de la v oiture du nonce du pape. Il s ’est expliqué en disant q u ’il avait reçu un coup de fouet du cocher.

Le nonce a prié les autorités m adri­ lènes de relâcher cet individu.

Service p a r tic u lie r

Berne, 16 février. La com m une bourgeoise a voté une subvention annuelle de quinze mille francs pour le Tecbnichum , si le siège en est a Berne.

L’im pression produite au palais par la déterm ination des radicaux tessi- nois est m auvaise. On prévoit le re nouvellem ent de toutes les difficul­ tés. _______________

C o u r r i e r t é l é g r a p h i q u e d e F r a n c e

Agence suisse

Service spécial de la Tribune

P aris. 16 février. M. Clech, député du Finistère, qui vient de m ourir, était né en 1850 à Plougasnou, exerçait la profession de médecin

à

L anm eur, et avait été élu dans la Ire circonscription de l'a rro n ­ dissem ent de Morlaix.

Il appartenait

à

la gauche ré p u b li­ caine.

Cham bre des députés Paris, 18 février. Présidence de M. Fioquet.

Le président annonce la m ort de

M. Clech dont il fait l’éloge.

M. de Iierjégu, député du Finistère,

irésente le rap p o rt relatif au projet de loi concernant le p ari m utuel, il sera im prim é pour être discuté pro­ chainem ent.

Vient ensuite la discussion su r le projet de loi tend ant à ouvrir au m i­ nistère de l’in struction publique un crédit de 500,000 francs pour les fouilles de Delphes.

M. Lechevallier, député de la Seine- Inférieure, dem ande à la Chambre de repousser le créd it qui lui p araîtrait m ieux em ployé à re stau rer nos p ro ­ pres m onum ents en France.

M. Dupuy, député de la Haute- Loire, rap p o rteu r, rappelle que l'A ­ m érique sollicite depuis qu atre ans la faveur de faire des fouilles à Delphes, et il y a dix ans que l’Allem agne fait des fouilles à Olympie. U espère que la Chambre tien dra à h o nn eur de don­ neur de donner au gouvernem ent le moyen da faire des fouilles à Delphes qui dépasseront par leurs richesses celles d ’Olympie (Applaudissem ents.)

M. T u rrel, député de l’Aude, com­ bat le crédit. U ne voudrait accorder qu’une somme de 190,000 fr. spéciale aux feuilles.

M. Bourgeois, miniBtre de l’in stru c­ tion publique, reprend les argum ents du rap po rteu r, en sollicitant de la Chambre le vote des crédits dem andés dans l ’intérêt de la science archéolo­ gique, estim ant que la France ne doit pas rester au-dessous des au tres n a­ tions lo rsq u ’il s’agit de beaux- arts.

Le crédit a été voté] par 341 voix contre 61.

La Cham bre reprend la discussion de la loi su r les justices de paix.

M. Royer, député de la Meuse, d é ­ veloppe longuem ent un am endem ent tendant à rédu ire à 100 fr. la compé­ tence des juges de paix. Repoussé.

M. Le Senne, député de la Seine, dim ande à ce que les juges de paix connaissent sans appel ju sq u ’à la somme de 500 fr.

M. Labussière, député de l’A llier, ra p p o rteu r, com bat . cet am ende­ m ent.

L’am endem eat est repoussé. La suite de la discussion est ren ­ voyée à dem ain.

P aris, 16 février. Le gouvernem ent dém ent les m au ­ vaises nouvelles du Tonkin : il s’agit d ’actes de piraterie.

Dans la n u it du 16 au 17 janvier, le poste de Chabo a été attaqué p ar des pirates ; le capitaine Bougery et deux soldats ont été tués ; la garnison in d i­ gène, composée de 35 hom m es, p rit la fuite.

Des m esures ont de suite été prises et l’ordre a été rétabli.

Paris, 16 février. Mme Edm ond Adam donne une soi­ rée en l’h onneu r du cosaque Atchi- noll, qui est arrivé à Paris ce m atin.

P aris, 16 février. En présence de M. Mouquin, com­ m issaire de police, le juge de paix du 9e arrondissem ent et le syndic de la faillite ont procédé à l’ouverture du coffre-fort du b anq uier Macé, ru e Ca­ det.

Des liasses de billets de banque et un am as considérable de pièces d’or étaient soign eu sem en t em pilés dans le coffre. Bien en évidence se trouvait un com pte détaillé rédigé p ar M. Macé faisant connaître la situ ation au mo­ m ent do son départ.

La somme trouvée s’élève à 530,102 francs, dont 498 550 francs en billets de banque et 31,500 fr. en or. Cet a r­ gent a été m iB à la disposition du syn­ dic de la faillite.

Deuxièm e édition

Agence Suisse

S trasbourg, 16 février. Voici le texte de l’arrêté concernant 168 perm is de 3éjour :

Article 1er. — Les étrangers qui voudront s’établir en Alsace-Lorraine à titre perm anent et qu i voudront y faire un séjour de plus de h u it sem ai­ nes de durée, seront tenu s de faire une déclaration écrite ou verbale, aussi bien p our eux-mêm es que pour les m em bres de leu r fam ille ou les

'

»u3t© «m 4 m t

Si vous Toussez

P R E N E Z DE*

PASTILLES GÉRAUDEL

O u i toute! le* PturmadM.

10138

Genève : K arapm ann, K aspar, Dr Diehl, Le-

clerc, S au ter, Cœv tau x , H ahn, Th.L endner, Rohn, G. Faul, C. Habel, F. P àquet, H.-C. M üller, Burkel & Cie, Belli, Gœgg, Bra- ch ard , S inger, Court. — Plainpatais-Ge-

nève: P a r i e r . — Carmiqe.: Maisonneuvp MM. Scott et Uoicne. Bàle 22 juin 1888.

J'ai le grand p la isir de pouvoir affirm er que votre prép aratio n E m ulsion Scott d ’huile do foie de m orue aux hypophos- phiteà de chaux et de soude, ag it efficace­ m ent d an s les cas de scrofule et de rachi­ tism e, et que les p etits m alades p ren n e n t cette ém ulsion toujours très facilem ent. Q uant à sa d igestibilité, elle est générale­ m ent très bien supportée, mémo dans les cas où l’huile de foie de m orue sim ple dé­ ran g e la digeslion. Agréez, M essieurs, l’expression de ma h au te considération.

11396 19 Dr E. Rauch.

L’E m u I s i o n S e o t t se vend à fr. <5,

la gran d e bouteille, et fr. S5 la demi- bouteille,chez les p rincipaux pharm aciens.

L’ellicacité vraim en t m erveilleuse des capsules Guyot d an s les cas de thum e, bronchites, catarrh es, phtisie, est toile, que des envieux ont p rétendu q u ’elles devaient à l'opium leur effet calm ant. C'est sim plem ent une calom nie. Une a n a ­ lyse présentée à l’Académie de m édecine de P aris prouve que, pas plus que la pâte de Regnauld, les capsules G uyot ne ren ­ ferm ent ni opium , n i m orphine, ni co- déino. La sig n a tu re E. G uyot est écrite su r chaque capsule blancho.'P rix : 2 fr. 50. F abrique, m aison L. F rere, 19, ru e Jacob.

Paris. ____________ ; 10959

C O R S A U X P I E D S

Seul spécifique efficace. P harm acie Reber,

boulevard Jam es-Fazy. 2 6121

GRAND THEATRE DE GENEVE

M a r d i 1 7 fé v rie r

B ureaux à 7 h. 1/2. — Rideau à 8 heure*.

Références

Documents relatifs

Clémence Massart qui a fait travailler Philippe Caubère sur son projet mais qui a également participé à l’aventure du Théâtre du Soleil interprète la démarche du comédien

Une curiosité en profondeur, une sorte d'ivresse de la solitude partagée; les joies puisées dans la même subs- tance, les unissent en une amitié assez haute

Ainsi les scolastiques sont d l'aise pour le minimiser et le mettre en tutelle, pour lui prodiguer conseils et corrections, pour le maintenir dans les limites du

Plus n'est besoin pour nous , responsaùles, d'adresser des circulaire:; eu vue d'obtenir des participations plus ou moins aléa toires à uos diverses

li faut que, dès à présent, vos envois me }&gt;arviennent pour qu'une sélection progressive allège les obligations des derniers jours précédant l'expédition de

[r]

Les identités des prévenus étant établies, je donne maintenant lecture de l’ordonnance de renvoi qui explique les motifs de poursuite à votre encontre. Vous et vos avocats avez

Fruit d’un double positionnement, comme enseignant d’éducation socio- culturelle en lycée agricole et comme plasticien et chercheur transdisciplinaire, nous nous lançons, avec