NATIONS UNIES
CONSEIL
ECONOMIOUE ET SOCIAL
Distr, LIMITEE
E/CN.H/CART/37 E/CONF.43/37
17 juin 1963
FRAHCAI3
Original ANGLAIS
CONFERENCE CARTOGSAPHIQUE EEGIONaLE DES NATIONS UNIES POIH LUERIQOE
LA CAHTOGRAPHIE GEOLOGIQUE AU KENYA
(Communication du Gouvernement du Kenya)
63-2031
e/cn.h/cart/3T e/conf.43/37 '
: . ■ ■ LA CARTOGRAPHY GEOLOGIQUE AU KENYA _ ' . ■ . ■ . ' par R.G, Dodson,
_. ,. - Geologue du Service des mines et de la geologie du Kenya
R.esume ■
La presente communication donne un apercu de la cartographie geolo**
gique au Kenya. Les premiers travaux avaient surtout pour but 1'inventaire 'des regions economiquement importantes. Puis, apres la guerre a ete
lance un programme de leves geologiques par regions, dont 1'objectif etait de dresser systematiquement la carte du Kenya par feuilles correspondant a un quart de degre carre. On trouvera ci-apres une "breve description
des methodes que les geologues du Kenya Geological Survey (Service geolo- gique' du Kenya) ont adoptees pour etablir des cartes geologiques et des
cartes topographiques.
Introduction
Le processus classique de 1'etablissement de la carte geologique d'ua pays ou d'une region consiste dans I1augmentation progressive de l'eohelle des cartes et du nombre des elements qu'elles representent, C'est ainsi que les premieres cartes geologiques peuvent etre etablies a des echelles aussi petites que le ls500.000 et indiquer seulement les limites des principales formations geologiques.. Les caracteristiques.
topographiques figurant sur ces cartes seront done depourvues de details.
Les travaux ulterieurs visent a la confection de cartes a une echelle de plus en plus grande qui doit permettre dT enregistrer des renseignements geologiques et topographiques plus detailles. Le processus qui vient
d'etre esquisse est purement theorique et, dans la plupart des pays, les
travaux geologiques ont pour objet de satisfaire a des besoins concrets,tels que I1etude des possibilites economiques ou hydrologiques de certaines
regions,
Au Kenya, les premieres operations de cartographie geologique ont
ete surtout inspirees par la necessite de prospecter les terrains auri-
f§res connus ou presumes. Le Rapport No.l du Geological Survey of Kenya
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intitule "The Loldaika-^gare Area" (La region Loldaika-lTgare) , qui a ete publie en 1933, traitait b.vievGment d'une decouverte df or et de radium qui aurait eu liou au nord des collines de Loldaika. Ce rapport ne com- prenait auoune carte geologique. Lv. ccr.ra ,:o cctto phase initialo, les rap ports suivants conceniaient surtout les terrains auriferes su Nyanza. Apres la derniere guerre, on a entrepris la prospection geologique du Kenya
par regions, en execution d'un programme qui prevoyait I1etablissement systematique d'une carte du Kenya par .feuilles d'un quart de degre carre.
Pour le choix des regions a cartographies 1'ordre d'urgence a ete dresse en fonction de leur accessibility et de la presence reconnue de mineraux.
Des 1950, un renforcement du personnel a permis dfaccelerer le programme;
a l'heure actuelle, les cartes geologiques couvrent a peu pres les deux tiers du Kenya? elies appartiennent a la categorie dite '"expedieo". A l'origine? les cartes representant la geologie des zones couvertes par des feuilles d'un quart de degre carre etaient imprimees au ls!25.OOO.
A la fin de 1962, toutefois, on s'er.t rendu compte que, pour de nombreuscs etendues de la Province du Nord, caracterisees par I1absence de details geologiques de surface ou par la presence de plages de laves ou de depots auperficiels, on aurait interet a combiner quatre des zones a.insi repre- sentees sur une feuille d'un quart de degre carre pour en tirer des cartes
au Is200.000.
Methodes de la carto^raphi
En theorie, le geologue dispose sur le terrain d'une serie de photo graphies aeriennes et d'uno collection de cartes topographiques detaillees a des echelles ---'rides : cui s'adaptent a la complexity de la geologie du lieu. En fait, une proportion importante des cartes realisees par le Kenya Geological Survey ont et.u dressees topographiquement par des geolo gies. Dans les regions non couvertes par la photographie aerienne, le geologue a du recourir, pour lo. confection des cartes, a la planchette et, dans certains cas, a des chominements au theodolite, en se servant dUns- truments simpler smais en general efficaces, tels que le clinometre indien et le cyclometre, ce dernier etant une roue qui permet de mesurer les
distances.
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La photographie aerienne a introduit une veritable revolution dans les methodes d'e la oartographie geologique, aussi bien que dans la con fection des cartes topographiques. Pour etablir, a, partir des photogra phies aeriennes, les cartes destinees a servir de fond a une carte geo- logique, on procede au Kenya comme suit % avant de se rendre sur le terrain, le geologue etablit un caique de la ligne de vol, chaque cliche faisant l'objet d\un travail preparatoire qui..epnsiste ,.a reporter les points..
centraux de photos adjacentes, ainsi qu'un norabre approprie "de points de mise en place communs aux couples de recouvrement des photos adjacentes, Apre"s. .avoir choisi une echelle convenable, fondee generalement sur les
points centraux de deux photographies, il la normalise pour la serie en
faisant ooincider les points de raise en place choisis sur les photogra phies successives avec les points de mise eh place reperes primitivement.
Oette methode simplifiee evite le recours'aux plaques a fentes radiales.
L1exactitude du trace final est fonction de I1application et du-soin dont 1'executant aura fait preuve. Pour permettre la reduction precise des
caracteristiques topographiques et geologiques portees sur lea caiques a une echelle predeterminee, il est indispensable de fixer deux points sur chacune des bandes de terrain couvertes par les series de photographiesaeriennes. Les lignes caracteristiques sont situees a partir de. points cotes dont 1* altitude eat determined au barome*tre et corrigee? elles sont
tracees au moyen d'un stereorestituteur Kalk. :,
Les operations sur le terrain consistent surtout a consigner tous
les renseigneraents geologiques soit sur les caiques, soit sur une carte
deja dessineej qui sera plus ou moins detaillee selon I1echelle et la complexite de la geologie du lieu. A I1issue des operations sur leterrains tous les caiques sont photographies, puis imprimes a une echelle fixee; la compensation est calculee en fonction du rapport qui existe entre les points dont la position a ete determinee sur le terrain et leurs
positions sur les caiques. Les cartes sont d1abord dessinees a une echelle
superieure d'un tiers a l'e-chelle de la carte definitive impriraee.b/conf.43/37 //
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Les cartes geologiques sont normalement imprimees en oouleur pour simplifier la representation des differentes formations geologiques, mais les cartes peu complexes sont parfois imprimees en noir et "blanc, la geologie etant figuree par le recours a des signes conventionnels, a des humeros ou a divers types d'estompage.
RSle des cartes topographiques et des photographies aeriennes en oarto- graphie geologique
Si lfabsence de cartes topographiques precises et de photographies aeriennes n!est pas un inconvenient majeur pour le geologue operant sur le terrain, on ne saurait cependant meconnaitre l'interet qufelles pre- sentent pour ses travaux. Les cartes detaillees font souvent apparaitre des traits qui correspondent a d1importantes indications de structure, de
lithologie et de gcomorphologie. C1est ainsi qu'on peut identifier les
ressauts d'une failles reconnaitre les effets varie's de I1 erosion sur
des formations rocheuses complexes\ dans certains cas, le contraste entre des terrains de formation differente se retrouve dans la topographie.
On peut souvent identifier les surfaces de terrains qui contiennent des fossiles par 1'analyse statistique ie 1'altitude des surfaces dans un quadrillage,
L'utilite des photographies aeriennes en tant qu1auxiliaires de la cartographie geologique depend3 en premier lieu, de la^qualite des tirages et, en deuxicme lieu, du caractere de la geologie du terrain qui figure sur les cliches. Par exemple? dans certaines regions du nord du Kenya?
ou des assises quasi-horizontales se traduisent par une topographie
depourvue d1accidents, on ne peut deduire des photographies aeriennes que de rares indications. Au contraire, dans les secteurs erodes ou les roches metamorphiques sont hien exposees aux conditions atmospheriques, ou encore dans les regions volcaniques de la partie de la Grande Faille qui traverse le Kenya, on peut tirer des photographies aeriennes de tres nombreux details, a l'aide d'un stereoscope de preference
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Conclusion