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Le Cadre d action européen de l OMS pour la santé mentale et la nouvelle Coalition pour la santé mentale

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Academic year: 2022

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O R G A N I S A T I O N M O N D I A L E D E L A S A N T É • B U R E A U R É G I O N A L D E L ’ E U R O P E UN City, Marmorvej 51, DK-2100 Copenhague Ø, Danemark Téléphone : +45 45 33 70 00 Fax : +45 45 33 70 01

Courriel : eugovernance@who.int Site Web : http://www.euro.who.int/fr/who-we-are/governance

Session virtuelle, 13-15 septembre 2021 26 août 2021

210888

Point 7 de l’ordre du jour provisoire ORIGINAL : ANGLAIS

Le Cadre d’action européen de l’OMS pour la santé mentale 2021-2025

et la nouvelle Coalition pour la santé mentale

Le projet de Cadre d’action européen de l’OMS pour la santé mentale, qui couvre la période 2021-2025, formule une réponse aux défis rencontrés actuellement dans le domaine de la santé mentale, dus à l’impact négatif de la pandémie de COVID-19 sur le bien-être mental dans la Région européenne de l’OMS. En outre, il vise à donner un nouvel élan aux efforts consentis pour résoudre les problèmes de longue date qui ont également été aggravés par la pandémie. Ce cadre d’action est une réaction à la prise de conscience plus aiguë qui, au cours de la riposte à la pandémie, s’est opérée dans les États membres eu égard à la nécessité de réaliser des investissements importants, d’élaborer des politiques dynamiques, de dispenser des services innovants et de forger des partenariats forts pour combler les lacunes existantes en matière de soins, de traitement et de soutien, et relever les nouveaux défis, en particulier chez les personnes qui courent davantage de risques d’être exposées à la maladie. Le Cadre d’action pour la santé mentale 2021-2025 remplit le double objectif de permettre la concrétisation du Plan d’action global de l’OMS sur la santé mentale 2013-2030 à l’échelle régionale et de préciser les principaux objectifs et le rôle de la nouvelle Coalition paneuropéenne pour la santé mentale, l’une des initiatives phares du Programme de travail européen 2020-2025, constituée dans le but de promouvoir un programme de travail pertinent et actualisé dans le domaine de la santé mentale au sein de la Région.

Ce Cadre d’action fournit une base cohérente pour intensifier les efforts déployés dans toute la Région afin de généraliser, de favoriser et de préserver le bien-être mental à l’ère de la COVID-19, de lutter contre la stigmatisation et la discrimination associées aux maladies mentales, et de préconiser et de promouvoir un investissement dans des services de santé mentale accessibles et de qualité (et dans les effectifs dispensant ces services). L’objectif primordial est d’intensifier les efforts en vue de la prévention et de la prise en charge des troubles de la santé mentale, et de faciliter la réadaptation et l’intégration des personnes souffrant de maladies mentales.

Le présent document de travail est soumis au Comité régional de l’OMS pour l’Europe en vue d’être examiné lors de sa 71e session, en même temps qu’un projet de résolution connexe. Le Cadre d’action est présenté plus en détail dans un document de référence distinct.

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La nécessité d’un nouveau cadre d’action pour la santé mentale dans la Région européenne

1. Les États membres ont de plus en plus demandé que la santé mentale soit reconnue comme une priorité de santé publique essentielle à l’instauration de la couverture sanitaire universelle et à la réalisation d’autres cibles des objectifs de développement durable, comme l’atteste la prolongation de la période de mise en œuvre du Plan d’action global de l’OMS sur la santé mentale jusqu’en 2030, et la décision de faire de la santé mentale l’objet de l’une des quatre initiatives phares du Programme de travail européen (2020-2025) – « Une unité d’action pour une meilleure santé » (PTE).

2. Le Cadre d’action européen de l’OMS pour la santé mentale, couvrant la période 2021- 2025, constitue une réponse régionale aux défis de santé mentale émergents ou préexistants auxquels doit faire face la Région européenne de l’OMS en conséquence de l’impact négatif exercé par la pandémie de COVID-19 sur la santé et le bien-être mental. L’intention poursuivie par le Cadre d’action est de s’appuyer sur les bases factuelles existantes ou émergentes qui peuvent être utiles pour la planification, la mise en œuvre et le suivi des politiques, programmes et services de santé mentale dans la Région. Le Cadre d’action s’inspire de la prise de conscience plus aiguë qui s’est opérée dans les États membres au cours de la riposte à la pandémie de COVID-19 eu égard à la nécessité de réaliser des investissements conséquents, d’élaborer des politiques dynamiques, de dispenser des services innovants et de forger des partenariats forts pour combler les lacunes existantes en matière de traitement et relever les nouveaux défis, en particulier chez les groupes de population vulnérables.

3. Ce Cadre d’action vise à permettre la réalisation du Plan d’action global de l’OMS sur la santé mentale 2013-2030 au niveau régional et tient compte de chacun des quatre principaux objectifs du Plan : un leadership et une gouvernance plus efficaces pour la santé mentale ; la prestation d’un éventail complet de services coordonnés en matière de santé mentale et d’aide sociale dans un contexte de proximité ; la mise en œuvre de stratégies de promotion et de prévention ; et le renforcement des systèmes d’information, des données probantes et de la recherche. Le Cadre d’action explique également le rôle clé de la nouvelle Coalition pour la santé mentale, une initiative phare du PTE. À cet égard, le Cadre d’action européen pour la santé mentale est aligné sur les priorités essentielles du PTE (et du Treizième Programme général de travail, 2019-2023), à savoir l’instauration de la couverture sanitaire universelle, la protection des populations contre les situations d’urgence sanitaire et la promotion de la santé et du bien-être.

4. Des concertations sur une version préliminaire du Cadre d’action européen pour la santé mentale dans la Région européenne, avec une description détaillée des priorités stratégiques et des mesures clés à l’adresse des États membres, du secrétariat de l’OMS et d’autres partenaires, ont eu lieu avec les États membres, les points focaux nationaux pour la santé mentale, les centres collaborateurs de l’OMS et d’autres institutions à dimension universitaire, ainsi qu’avec d’autres acteurs non étatiques et intervenants concernés.

5. Face à l’émergence et à la constatation des besoins mis en évidence par le groupe technique consultatif de l’OMS sur les répercussions de la COVID-19 sur la santé mentale dans la Région européenne de l’OMS, le Cadre d’action détermine les trois initiatives prioritaires suivantes, à entreprendre pour avoir un impact sur la santé et le bien-être mentaux : a) la mise en place d’une plateforme de données sur la santé mentale visant à collecter systématiquement des informations sur la performance des systèmes de santé mentale et l’état de santé mental de

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la population ; b) une attention particulière pour le renforcement de la résilience des enfants, des adolescents et des jeunes gens face aux problèmes qui affectent leur santé et leur bien-être mentaux, surtout après l’accumulation de preuves établissant l’impact de la pandémie de COVID-19 sur le fonctionnement socio-émotionnel des jeunes gens ; et c) un soutien à la santé mentale des personnes âgées, notamment en raison des effets dévastateurs de la pandémie de COVID-19 sur la vie et le bien-être des seniors.

6. La Coalition pour la santé mentale est l’instrument clé qui permettra d’œuvrer en faveur de la concrétisation des objectifs du Cadre d’action. Grâce à la réunion d’un large éventail de partenaires, la Coalition sera bien placée pour prendre les commandes de la réalisation des objectifs du Cadre d’action, tant au niveau régional que national, et pour faciliter la concrétisation de ces objectifs.

7. À la suite du Sommet sur les mesures nécessaires pour faire face à l’impact de la pandémie de COVID-19 sur la santé mentale et les systèmes de prestation de services dans la Région européenne de l’OMS, qui s’est tenu à Athènes (Grèce) les 22 et 23 juillet 2021, les dirigeants et représentants de haut niveau des ministères de la Santé de 16 États membres ont lancé un puissant appel pour donner aux services de promotion et de prise en charge de la santé mentale une position centrale dans le programme de reprise post-COVID-19, afin de prévenir l’apparition de troubles de santé mentale chroniques en raison de la pandémie. Par ailleurs, les participants à ce Sommet ont salué la proposition en faveur du Cadre d’action et soutenu la mise sur pied d’une Coalition paneuropéenne pour la santé mentale. La déclaration issue de ce Sommet est portée à l’attention du Comité régional de l’OMS pour l’Europe réuni en sa 71e session, sous la forme d’un document de référence.

Défis et opportunités pour la santé mentale dans la Région européenne

8. Avant même la pandémie de COVID-19, la mauvaise santé mentale représentait une préoccupation majeure de santé publique dans la Région européenne. Selon les estimations globales sur la santé pour la Région en 2019, le nombre de personnes souffrant de troubles mentaux (notamment dépression, troubles anxieux et psychoses chez les adultes ainsi que troubles du développement et du comportement chez les enfants et les adolescents) s’élevait à plus de 125 millions, soit 13 % de la population totale de la Région. En outre, on estime que 119 000 vies ont été perdues par suicide dans la Région en 2019, dont un nombre considérable de jeunes.

9. Parmi les problématiques majeures qui sont antérieures à la pandémie de COVID-19 et continuent d’affecter les pays de toute la Région européenne, citons : une stigmatisation et une discrimination profondément ancrées à l’encontre des personnes souffrant de troubles mentaux et de handicaps psychosociaux, qui peuvent facilement conduire à une violation de leurs droits humains ; de faibles niveaux de littératie en santé mentale au sein de la population ; un investissement insuffisant dans des services de qualité pour les personnes tout au long de leur vie et un accès trop restreint à ces services, ce qui entraîne des besoins non satisfaits et des difficultés financières ; un compartimentage ou une coordination insuffisante des services dispensés ; des systèmes de gouvernance et d’information inadéquats ; et toujours une dépendance à l’égard des hôpitaux psychiatriques ou des institutions de protection sociale comme principaux lieux de soins de santé mentale en plusieurs endroits de la Région. En outre, étant donné l’importante comorbidité entre les troubles de santé mentale, les maladies non transmissibles et leurs facteurs

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de risque, il existe un potentiel inexploité s’agissant de dispenser des soins mieux coordonnés, mieux centrés sur la personne, grâce à des stratégies de collaboration permettant de prendre en charge les besoins des individus tant sur le plan de la santé physique que de la santé mentale.

10. Il convient aussi d’étudier l’opportunité que représente l’émergence de technologies numériques de plus en plus accessibles au grand public. Dans le même temps, la propagation d’une infodémie liée à la COVID-19, facilitée par les plateformes numériques, s’est avérée être une menace non seulement pour la crédibilité des interventions de santé publique, mais aussi pour la santé mentale de nombreux membres du public. Tout en reconnaissant le potentiel des technologies numériques pour maximiser l’accès aux ressources de santé mentale, il est important de faire preuve de prudence lors de l’intégration de ces technologies dans l’ensemble des instruments et des outils utilisés en santé mentale, notamment en ce qui concerne la réglementation et la professionnalisation.

Mettre en place des systèmes de santé mentale résilients à la lumière des enseignements tirés de la pandémie de COVID-19

11. La pandémie de COVID-19 a considérablement aggravé les conséquences déjà importantes des problèmes de santé mentale pour la santé publique et l’économie, et complètement bouleversé la demande et la prestation de services de santé mentale. Les flambées de COVID-19 dans la Région ont suscité une inquiétude, un stress et une anxiété généralisés au sein de la population face à la possibilité de contracter l’infection. Chez ceux qui ont été infectés existe la crainte supplémentaire de souffrir d’une maladie grave, durable, voire mortelle. Les mesures de santé publique mises en place pour enrayer la propagation de la COVID-19, telles que l’auto-isolement et le confinement, qui s’accompagnent de fermetures d’écoles et de bureaux, ont également eu des répercussions sur la santé mentale d’un grand nombre d’entre nous, notamment chez les enfants et les adolescents qui ne peuvent aller à l’école, les adultes sans garantie d’emploi ou de revenus, les seniors qui n’ont pas pu quitter leur lieu de résidence, et les personnes souffrant d’une invalidité ou d’une affection mentale ou physique préexistante. En outre, ces mesures ont indirectement entraîné une prévalence accrue de la violence domestique qui a un impact concomitant sur la santé mentale des personnes soumises à cette violence. La pandémie a également eu des répercussions majeures sur la prestation des services de santé mentale ; les contacts en personne ont été fortement restreints et, dans de nombreux cas, remplacés par des formes de soutien à distance, le personnel et/ou les infrastructures ont été réorganisés, et les établissements de soins dispensés en résidence ont été isolés du monde extérieur.

12. Si les répercussions à plus long terme de la pandémie ne peuvent pas encore être pleinement évaluées, il est d’ores et déjà évident qu’elles auront un impact important et durable sur les déterminants sociaux et autres qui conditionnent la santé mentale et le bien-être d’une population, ainsi que sur la demande de services de santé mentale et de soutien psychosocial qui en découle. Les conclusions et les recommandations du groupe consultatif technique chargé d’étudier les effets de la COVID-19 sur la santé mentale dans la Région européenne de l’OMS sont soumises au Comité régional de l’OMS pour l’Europe en sa 71e session, sous la forme d’un document de référence.

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Principes fondamentaux, priorités stratégiques et mesures clés du Cadre d’action européen de l’OMS pour la santé mentale

13. Les principes fondamentaux qui déterminent les priorités stratégiques et les interventions clés décrites ci-dessous sont notamment l’équité en ce qui concerne l’accès aux services et la protection financière ; le renforcement du pouvoir d’agir conféré aux personnes et aux familles touchées par des problèmes de santé mentale ; la protection de leurs droits fondamentaux et l’adoption d’une approche fondée sur des bases factuelles, multisectorielle et portant sur tout le parcours de vie pour la prévention et le traitement des troubles mentaux ainsi que le développement des services. Le principe de ne laisser personne de côté constitue l’objectif absolu du PTE, un objectif particulièrement pertinent pour la santé mentale car les personnes souffrant de troubles mentaux sont parmi celles qui risquent le plus d’être exclues. Le Cadre d’action pour la santé mentale dans la Région européenne met l’accent sur une détabouisation de la santé mentale.

14. Il englobe trois priorités stratégiques alignées sur les trois priorités fondamentales du PTE.

a) Parvenir à la couverture sanitaire universelle en transformant les services de santé mentale. Dans la Région européenne, les soins, les traitements et la réadaptation en matière de santé mentale sont assurés par le biais d’un éventail très divers d’interventions et de services. Si des éléments contextuels doivent être pris en compte dans toute transformation d’un système, les interventions suivantes sont généralement considérées comme essentielles pour la concrétisation de cette priorité stratégique :

• augmenter le financement et les investissements dans les services de santé mentale en proportion des besoins en matière de services et de ressources, pour promouvoir l’équité dans l’accès à des soins et à des services de haute qualité, et utiliser efficacement les ressources pour la santé mentale ;

• améliorer la protection financière afin que les personnes dans le besoin puissent accéder aux services de santé mentale sans éprouver de difficultés financières, en particulier les personnes exposées à un risque élevé d’appauvrissement et d’exclusion sociale ;

• renforcer les services de santé mentale par l’intégration de compétences multidisciplinaires pour la prévention, le traitement et la réadaptation psychosociale, y compris pour l’aide à l’emploi afin de permettre aux personnes souffrant de troubles mentaux et de handicaps psychosociaux d’accéder à un emploi rémunéré ;

• garantir que des traitements psychosociaux et pharmacologiques appropriés, sûrs, efficaces et de qualité soient disponibles à un coût abordable pour améliorer la santé mentale ;

• attirer, former et maintenir en poste des professionnels de santé et de l’aide sociale compétents, dotés d’un éventail de compétences approprié, recevant une rémunération adéquate et bénéficiant de conditions de travail dignes, avec des possibilités de développement professionnel continu et de formation interprofessionnelle ;

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• décloisonner les services de santé mentale et les intégrer dans le système de soins de santé primaires et de proximité, ainsi que dans les services hospitaliers de soins aigus, tout en replaçant les institutions psychiatriques de long séjour par des logements spéciaux et un soutien à la vie au sein de la communauté ;

• recourir aux technologies numériques pour améliorer en toute sécurité l’accès aux soins et à un soutien en matière de santé mentale, et tendre la main aux jeunes en particulier.

b) Intégrer la santé mentale dans la préparation et la riposte aux crises et aux situations d’urgence, ainsi que dans le relèvement ultérieur, et ce par les mesures clés suivantes :

• faire des services de santé mentale et du soutien psychosocial une composante intégrale et transversale de la riposte aux situations d’urgence en santé publique, et former les agents de santé et les travailleurs de proximité à apporter un soutien psychosocial de base ;

• générer des connaissances relatives à l’impact de la COVID-19 sur la santé mentale et prendre des mesures pour y remédier, en tenant compte des besoins spécifiques des différents groupes de la population, en particulier les plus vulnérables (par exemple, les enfants, les personnes âgées, les personnels de santé et d’aide à la personne, les personnes vivant dans la pauvreté, les migrants et les membres des minorités, et les personnes souffrant déjà de troubles et de handicaps dans le domaine de la santé mentale) ;

• développer la résilience en matière de santé mentale dans le cadre de la planification de la préparation et de l’intervention face aux situations d’urgence en renforçant les individus et les communautés.

c) Promouvoir le bien-être mental tout au long de la vie grâce aux actions clés suivantes :

• redéfinir le discours public sur la santé mentale en lançant des programmes de sensibilisation, de plaidoyer et d’acquisition de connaissances (à l’échelle régionale ou adaptés à des pays spécifiques) afin que la santé mentale soit considérée de la même manière que la santé physique, c’est-à-dire comme un élément essentiel de la bonne santé et du bien-être globaux, et en abordant également les aspects socioculturels différenciés selon le genre dans le domaine de la santé mentale ;

• travailler avec les collectivités locales et au sein de celles-ci pour favoriser l’apprentissage socio-émotionnel des enfants et des adolescents d’âge scolaire – en particulier par un soutien au développement d’aptitudes cognitives et émotionnelles fondamentales et l’élaboration de programmes et d’activités visant tout particulièrement à contrer les effets, sur la santé mentale, de l’adversité rencontrée dans l’enfance ;

• élaborer des programmes et soutenir leur mise en œuvre pour promouvoir le bien- être mental et prévenir les problèmes de santé mentale en milieu professionnel, notamment des programmes portant sur l’adaptation à de nouveaux modes de travail, l’équilibre entre travail et vie privée, la gestion du stress et la prévention de l’abus de substances psychoactives ;

• procéder à l’élaboration, à la mise en œuvre et au suivi de plans globaux et multisectoriels de prévention des conduites autoagressives et du suicide, avec une surveillance et un suivi renforcés des personnes qui ont un comportement autodestructif ou tentent de se suicider ;

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• intégrer la santé mentale dans les programmes de promotion du vieillissement en bonne santé, afin de lutter contre l’isolement et la solitude des personnes âgées et de prévenir l’apparition de problèmes de santé mentale tels que la dépression et l’anxiété ;

• élaborer et utiliser des outils de sensibilisation et de communication afin de lutter contre la stigmatisation et la discrimination, en veillant à ce que ces outils soient adaptés aux contextes culturels spécifiques grâce à la participation des organisations de terrain s’occupant de santé mentale et des fervents défenseurs locaux de la santé mentale ;

• observer les attitudes de la population vis-à-vis de la santé mentale et des personnes souffrant de problèmes de santé mentale et de handicaps psychosociaux.

15. La mise en œuvre des priorités stratégiques et des actions clés du cadre d’action sera facilitée par la nouvelle Coalition paneuropéenne pour la santé mentale. En outre, un solide cadre de suivi et d’évaluation sera mis en place en utilisant les indicateurs existants du Plan d’action global de l’OMS sur la santé mentale 2013-2030 ainsi que d’autres indicateurs à élaborer en tant qu’éléments du cadre de mesure pour le PTE. Ce processus sera facilité grâce à la création, par le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe, d’un laboratoire de données sur la santé mentale.

Une coalition paneuropéenne d’action sur la santé mentale à l’appui du Cadre d’action européen de l’OMS pour la santé mentale

16. La Coalition pour la santé mentale entend sensibiliser le public à la santé mentale ; lutter contre la stigmatisation et la discrimination ; stimuler et accélérer les efforts pour améliorer l’accès aux services et à un soutien en matière de santé mentale, et ce dans un contexte de proximité ; mobiliser des ressources dans le domaine de la santé mentale ; et plaider en faveur de réformes des services de santé mentale pour promouvoir et permettre des soins fondés sur les droits et centrés sur la personne.

17. La Coalition pour la santé mentale constituera un cadre général dans la Région européenne pour des échanges de connaissances et de bonnes pratiques entre les États membres, les organisations internationales et les acteurs non étatiques, dont les organisations non gouvernementales représentant les utilisateurs de services et leur famille, le monde universitaire les organisations philanthropiques et le secteur privé. La Coalition est l’occasion d’aller au-delà des défenseurs de la santé mentale, des réseaux professionnels et des partenaires existants, car il est clair que les acteurs qui n’ont pas, jusqu’ici, considéré la santé mentale comme faisant partie de leur sphère d’activité doivent également être mobilisés.

18. Les activités de la Coalition pour la santé mentale seront supervisées par un comité directeur soutenu par le secrétariat de l’OMS, avec une réunion annuelle de tous les partenaires de la Coalition principalement consacrée à l’échange des savoirs, l’innovation, le développement du leadership et l’évaluation des services. En outre, des réunions de divers sous- groupes seront organisées régulièrement. Elles seront axées sur la production et l’utilisation de bases factuelles pour de meilleures politiques et pratiques en matière de santé mentale ; l’échange de savoirs entre pays et le développement du leadership ; et l’investissement dans le soutien financier au développement de systèmes nationaux pour la santé mentale, ainsi que la coordination de ce soutien.

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19. Une nouvelle plateforme pour le développement du leadership, l’amélioration des services et les échanges sur la santé mentale de la population sera dès lors mise en place grâce à l’Académie paneuropéenne pour le leadership transformationnel et à l’Académie de l’OMS.

Elle constituera un forum d’échange international et sous-régional sur la transformation et l’amélioration des services de santé mentale et sur les initiatives politiques et législatives pertinentes. Elle offrira également des possibilités de développer les capacités et les compétences de leadership par le biais d’ateliers et d’un soutien entre pairs. L’activation de mécanismes de mentorat et d’échange de savoirs entre pays, tels que les affectations appariées ou les accords de jumelage, constituera un élément clé de cette initiative.

Prochaines étapes

20. Un projet de résolution sur le Cadre d’action pour la santé mentale dans la Région européenne de l’OMS 2021-2025 est présenté pour adoption au Comité régional réuni en sa 71e session de septembre 2021. La Coalition pour la santé mentale sera présentée en septembre 2021 et deviendra opérationnelle au plus tard durant le premier trimestre de 2022.

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