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Grève du 16 octobre 2018 : inutile, déloyale, choquante!

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Academic year: 2022

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Grève du 16 octobre 2018 : inutile, déloyale, choquante !

CONFERENCE DE PRESSE DU 15 OCTOBRE 2018

PONT ROUGE CENTRE DE FORMATION

DOSSIER DE PRESSE

PONT ROUGE

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SOMMAIRE

Page 3 Aperçu

Page 4 Liste des participants Page 5 Accueil et introduction

Pages 6-8 Partenariat social : quand des desseins personnels prennent le pas sur l'intérêt général

Pages 9-10 Situation conventionnelle dans le Gros œuvre : des négociations et une dérive Annexes Communiqués de presse patronaux ;

Informations aux travailleurs ; Avis de grève générale ;

Comparatif des salaires conventionnels

en Suisse (source : Unia-Syna).

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Genève) et du GGE (Groupement genevois d'entreprises du bâtiment et du génie civil) d'ouvrir des négociations à Genève sur des thématiques sur lesquelles la négociation est justement au mieux sans objet, au pire impossible car ses conditions préalables font défaut.

Elle s'inscrit aussi très opportunément dans le cadre des négociations conventionnelles nationales et de divers mouvements de protestation qui ont été décidé ces derniers jours.

Ce qui distingue la grève genevoise, c'est qu'elle fait suite à des actions syndicales (auxquelles aucun travailleur n'a participé !) violentes comme le blocage de chantiers, le chantage, la stigmatisation publique d'entreprises et de patrons, la mise à feu de tonneaux d'essence et de pneus devant le siège d'entreprises.

C'est également son annonce 6 semaines à l'avance et le contenu de cette annonce qui parle de grève générale, sans limite dans le temps, qui interpelle.

Dans un contexte conjoncturel difficile, avec de gros volumes mais des marges faibles, une pression sur les prix de plus en plus importante, une concurrence massive provenant des autres cantons, une déstructuration du marché et le développement de la sous- traitance non maîtrisée ainsi que du travail au noir, les entreprises genevoises du Gros œuvre ont su garder des conditions de travail excellentes. Même les documents syndicaux le démontrent, c'est dans le Gros œuvre que l'on gagne le mieux sa vie dans les secteurs industriels et artisanaux en Suisse. Les entreprises continuent de former de nombreux apprentis, ainsi que leurs collaborateurs en emploi. Les mesures de sécurité se sont développées de façon très importante ces dernières années et la branche a fait d'immenses progrès en la matière. Il en est de même pour le développement durable.

Surtout, les conditions de travail genevoises sont meilleures que dans le reste de la Suisse. Pourtant, c'est à Genève que les syndicats attaquent le patronat avec une violence inouïe et inédite. Tous les moyens sont bons et le mensonge, l'absence de justification ou la personnalisation sont devenues monnaie courante.

Les syndicats annoncent 200 travailleurs âgés licenciés ? ils ne sont que quelques uns, qui ont de surcroît pratiquement tous retrouvé un emploi. Les patrons proposent une augmentation des heures variables ? les syndicats parlent de travail sur appel et de disponibilité 24h/24h. Le développement du travail au noir et de la sous-traitance ? Les syndicats refusent le contrôle des papiers des travailleurs. Les syndicats s'engagent sur une paix du travail absolue ? ils violent cet engagement sans aucune vergogne à la

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Liste des participants :

Monsieur Serge HILTOPLD, entrepreneur en menuiserie, Président de la FMB ;

Monsieur Pierre-Alain L'HÔTE, entrepreneur en préfabrication, Vice-Président de la FMB, Président de la SG/SSE ;

Monsieur Nicolas RUFENER, Secrétaire général de la FMB.

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Je vous souhaite la bienvenue et vous remercie d'avoir bien voulu participer à cette conférence de presse. Notre délégation est aujourd'hui composée de Messieurs Pierre- Alain L'HÔTE, entrepreneur en préfabrication d’éléments en béton, Vice-Président de la FMB et Président de la SG/SSE, Nicolas RUFENER, Secrétaire général de la FMB et de moi-même, Serge HILTPOLD, Président de la FMB et entrepreneur en menuiserie. Sont également présents Messieurs Eric Biesel et Peter RUPF, Secrétaires généraux respectivement de la SG/SSE et du GGE, associations professionnelles directement concernées par la situation dont nous devons parler aujourd'hui.

Nous souhaitons maintenant vous donner l'appréciation patronale des gesticulations syndicales actuelles dans le Gros œuvre. Gesticulations, car il ne m'est objectivement pas possible de trouver d'autres mots pour qualifier cette instrumentalisation des travailleurs par un quarteron de syndicalistes en mal de notoriété. Sur la forme, la violence des moyens mis en œuvre depuis des mois interpelle, alors que sur le fond, le contenu des exigences suscite l'incrédulité et l'incompréhension.

Pour rappel, les métiers du bâtiment genevois représentent plus de 1'400 entreprises et artisans, qui emploient 12'000 personnes et forment environ un millier apprentis. Il s'agit d'un secteur très bien structuré et organisé de 17 associations professionnelles affiliées à la FMB, organisation faîtière. Ces métiers (Gros œuvre, Second œuvre et Métiers techniques du bâtiment) sont tous régis par des Conventions collectives de travail dont le champ d'application est étendu à l'ensemble des acteurs concernés et qui garantissent des conditions de travail à la pointe du secteur secondaire, le Gros œuvre représentant un gros tiers de la branche.

Ainsi, à Genève, un employé qualifié (CFC) reçoit plus de 6'300.--/mois X13, , indemnité journalière comprise. Les métiers du bâtiment connaissent tous une retraite anticipée et celle du Gros œuvre est la plus généreuse. Les métiers du bâtiment accomplissent d'énormes efforts de formation professionnelle initiale et continue. Dans le canton de Genève, les conditions sont en général largement plus avantageuses que dans le reste du pays. Les employeurs ne licencient qu'en dernier ressort en cas de baisses de commande, alors qu'ils ne bénéficient qu'à des conditions très restrictives des mesures RHT (réductions de l'horaire de travail) du chômage. Les métiers du bâtiment genevois ont mis en place un système unique de réinsertion des travailleurs atteints dans leur santé. Le contrôle du marché du travail et la lutte contre le travail au noir sont particulièrement intenses et performants à Genève et le secteur de la construction est en pointe dans le domaine, grâce notamment à l'engagement patronal, alors qu'en la matière, les syndicats sont beaucoup plus ambigus en refusant par exemple le contrôle

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Partenariat social et politique :

quand des desseins personnels prennent le pas sur l'intérêt général

A Genève, il n'est pas inutile de se remémorer quelques jalons historiques.

En 2016, les syndicats ont alerté l'opinion publique pour fustiger le prétendu licenciement massif (ils ont insisté sur un nombre supérieur à 200) de travailleurs âgés qui étaient contraints de se réengager, mais en qualité de travailleur temporaire. Sous l'égide du Conseiller d'Etat M. P. MAUDET en charge de l'économie, un accord a été passé qui concrétisait des dispositions particulières en la matière et la mise en place d'une cellule ad hoc pour examiner les cas problématiques et retrouver de l'embauche aux travailleurs licenciés. Cet accord était assorti d'une paix absolue du travail.

En parallèle, dans le cadre du Conseil de surveillance du marché de l'emploi (CSME), présidé par M. P. MAUDET, pendant de longs mois ont eu lieu d'intenses discussions tripartites pour trouver une solution réglementaire à la limitation du travail temporaire sur les marchés publics. Inaugurant une nouvelle méthode de négociation, les syndicats ont proposé un taux maximum de 10%, ont accepté de discuter d'un taux jusqu'à 10%, ont concédé un taux de 10%, ont refusé l'accord trouvé car il proposait une solution consensuelle supérieure. Pendant ce temps, le patronat a amené de nombreuses solutions, fait des concessions importantes et finalement accepté la solution étatique que le Conseil d'Etat a promulguée dans un Règlement aujourd'hui combattu par un recours. Ce cas illustre une nouveauté : les syndicats sont prêts à négocier pour autant que le patronat cède intégralement à toutes leurs revendications. C'est un préalable nécessaire pour commencer à discuter. Drôle de façon de concevoir le partenariat social.

Sur la question des travailleurs âgés, la cellule ad hoc n'a eu à connaître que quelques rares cas, très loin des 200 avancés par les syndicats et à quelques exceptions près, les travailleurs concernés avaient tous retrouvé du travail.

Surtout, dès 2017, les syndicats ont remis l'ouvrage de la lutte sur le métier, privilégiant les actions et manifestations, violant allégrement la paix du travail sur laquelle ils s'étaient engagés.

Assemblée de maçons peu représentative, blocages de chantiers, piquets de protestation devant certaines entreprises, assorties de mise à feu de tonneaux et pneus, distribution de tracts mensongers et fallacieux, actions de désinformation sur les chantiers, attaques personnelles contre certaines entreprises et certains patrons, prétention d'accords conclus avec certaines entreprises alors qu'il n'en est rien, etc..

Les revendications, pour ce qu'elles sont intelligibles, portent sur des thématiques soit déjà débattues, soit sur des thématiques traitées à l'échelon national, soit sur des thématiques qui ne peuvent faire l'objet d'un règlement conventionnel genevois, soit sur des thématiques qui ne peuvent être imposées conventionnellement à tous les concurrents.

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probants. Aujourd'hui, ces mêmes syndicats sont prêts à renoncer à certains de ces accords si le taux n'est pas ramené à 10%, étant prêts à prendre un risque notoire de retour en arrière dans le renforcement des contrôles des chantiers.

Notons au passage qu'à l'échelon national, les mêmes syndicats ont négocié et signé une convention collective règlementant le travail temporaire, laquelle fragilise les moyens de contrôle des conditions de travail par branches dans les cantons (!).

Le plus fou dans tout cela, c'est que la prétendue précarisation par le travail temporaire n'est pas démontrée, bien au contraire et que la détermination des travailleurs à le limiter est sujette à caution. Par ailleurs, les syndicats proposent comme alternative une solution bien pire qui est le contrat de durée maximale.

Sur le terrain des conditions d'exécution, là où nous œuvrions par le passé paritairement, les syndicats sont gravement absents depuis quelques années. Or, c'est sans doute là qu'il faudrait agir en priorité.

C'est aussi en matière d'emploi direct et de sous-traitance que les plus graves dérives sont observées, bien plus qu'avec la main-d'œuvre temporaire. Alors que des moyens existent qui ont fait leurs preuves dans le cadre de la lutte contre le travail au noir, les syndicats refusent leur application pour protéger les travailleurs sans papier, faisant le lit de filières quasiment maffieuses, voire de traite d'êtres humains.

Comment Genève qui a sans doute le patronat le plus progressiste et généreux du pays peut-il à ce point être mis à l'index ?

Ce tableau complexe d'une situation qui a dégénéré a une composante beaucoup plus prosaïque : le partenariat social est une source de revenus pour les syndicats. Chaque travailleur syndiqué rapporte. Mais s'il est employé fixe, c'est Genève qui encaisse, s'il est travailleur temporaire, c'est Zürich (niveau national en raison de la Convention collective pour le travail temporaire précitée).

Autre exemple de la vénalité syndicale, l'impossibilité de trouver un budget qui fonctionne au niveau de la Commission paritaire. L'avidité syndicale en est la cause.

Partout en Suisse, les fonds paritaires financent la formation professionnelle à raison de 2/3, la surveillance de l'application des CCT pour le tiers restant et si solde il y a, il est rétrocédé aux partenaires selon une clé définie. A Genève, c'est l'inverse : les syndicats se servent d'abord, puis s'il reste quelque chose, l'on envisage de financer la surveillance

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Depuis des décennies, le partenariat social genevois a su se montrer tour à tour inventif, progressiste, innovant. La récente création de l'Inspection paritaire des entreprises en est la dernière illustration. Aujourd'hui, par la faute syndicale exclusive, il est en danger. La protection des travailleurs n'est plus une priorité, ni même un objectif, elle est simplement devenue un moyen qui alimente des visées politiques personnelles.

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œuvre (maçonnerie et génie civil), aussi appelée Convention nationale ou simplement CN arrive à échéance le 31 décembre 2018. Elle fait actuellement l'objet de négociations plutôt difficiles, comme souvent ces dernières années.

Alors que le blocage semblait inéluctable, la SSE (Société suisse des entrepreneurs) a proposé une hausse de salaire substantielle (Fr. 150.-- pour tous et sur les minimaux salariaux), ainsi qu'un sauvetage de la retraite anticipée conforme aux desideratas des représentants des travailleurs.

Par contre, des contreparties ont été mises sur la table qui font actuellement l'objet des dernières discussions, avec des nouvelles propositions syndicales. Si la phraséologie se veut comme de coutume relativement agressive, cédant à la propagande habituelle, il ne semble pas que les positions soient absolument irréconciliables, les négociations se poursuivant.

Depuis des années, le principe est toujours le même : négociations au niveau national, accord éventuel, ratification, puis traduction éventuelle dans des particularismes locaux (de plus en plus rares car de moins en moins justifiés).

Les conditions matérielles sont toujours traitées d'abord à Zürich.

Des actions de protestation peuvent se dérouler en cas de blocage dans les négociations, comme celle du mois de juin dernier qui a vu plusieurs milliers de maçons de tout le pays se mobiliser (samedi 23 juin à Zürich) . L'on parle également depuis quelques jours de mesures de protestations dans certains cantons.

Les patrons genevois ont toujours joué la carte de l'ouverture face aux revendications syndicales et ont parfois permis des concessions que le patronat national n'était pas prêt à accorder. Ils ont systématiquement accepté de subir des mouvements de protestation plus importants ici qu'ailleurs car ils s'inscrivaient dans une logique nationale.

D'ailleurs, notre canton offre depuis fort longtemps les conditions les plus généreuses de la branche et de loin. Pause payée, indemnité journalière plus importante, etc..

Ce qui avait un sens par le passé est de plus en plus difficile à se justifier aujourd'hui alors que de nombreuses entreprises extérieures au canton sont actives sur la place.

Certes ces dispositions peuvent leur être appliquées quand elles sont déclarées de force obligatoire, mais cela devient de plus en plus difficile, introduisant un déficit concurrentiel patent pour les prestataires locaux.

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FMB/NR/Conf.presse./181012

C'est omettre de rappeler que certaines dispositions ne peuvent faire l'objet de discussions conventionnelles entre partenaires sociaux (limitation du travail temporaire qui ne saurait figurer dans une convention collective de branche et surtout ne pourrait faire l'objet d'une extension du champ d'application, ce que le seco a confirmé).

C'est négliger la répartition des compétences (les questions salariales se règlent d'abord à l'échelon national).

La ficelle est un peu grosse : l'on exige de son partenaire qu'il accepte de négocier sur une clause exorbitante sur laquelle l'on ne fera de toute façon aucune concession et face à un refus d'entrée en matière, l'on se livre à toutes sortes de pressions et d'intimidations en espérant obtenir la négociation sous la menace, la contrainte et le chantage.

Il y a aussi une escalade sans précédent dans la communication et les moyens mis en œuvre.

D'abord le blocage de chantiers. A la lecture de la presse syndicale, l'on a ainsi appris que les syndicats étaient fiers (sic) d'avoir empêché plusieurs centaines de travailleurs de travailler.

Ensuite une mise en scène devant des entreprises avec tonneaux et pneus en feu. Les barricades, la détérioration de l'outil de production et l'atteinte physique des patrons n'est plus très loin.

Fait exceptionnel est qui est aussi très inédit : aucun travailleur n'a participé à ces actions qui étaient le fait unique de syndicalistes en mal de publicité et de médiatisation.

Puis c'est l'annonce le 4 septembre d'une grève générale dès le 16 octobre, soit 6 semaines à l'avance.

Les arguments annoncés sont totalement mensongers. Lorsque l'on parle de la volonté patronale de généraliser le travail sur appel ou lorsque l'on affirme une volonté patronale de travailler 24h/24h. Le raisonnement s'appuie sur une contreproposition patronale à la hausse des salaires et à la sauvegarde de la retraite anticipée qui concerne le quota d'heures variables. Mais elle omet de préciser que les heures variables existent déjà, que le travail sur appel est prohibé dans le secteur et que le travail 24h/24h est interdit en droit suisse. Jamais la SSE n'a prétendu vouloir remettre en cause ceci. Et que dire de la proposition syndicale de faire émarger au chômage les heures perdues pour cause d'intempéries ?

L'impression qui prédomine est celle que ces différents événements ne sont pas du tout liés à des revendications et que même si les patrons cédaient sur certains points, cela ne changerait rien. Rappelons que dans d'autres métiers du bâtiment, les syndicats ont refusé toute hausse de salaire, plutôt que d'en accepter une pas suffisante à leurs yeux (hausse de + 0,5% dans le gros-œuvre en 2017 refusée par les syndicats). Drôle de façon de défendre les conditions de travail.

Ceux qui ont le plus à perdre en étant aussi mal représentés, ce sont les travailleurs qui méritent mieux !

Références

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