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Etude de quelques insectes ravageurs de Tectona grandis L.f dans la plantation de la forêt classée d’Atchérigbé

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Scientifique

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Université d’Abomey – Calavi (UAC)

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Département du Génie de l’Environnement (GEn)

¤¤¤¤¤

OPTION: AMÉNAGEMENT ET PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Rapport de fin de formation pour l’obtention du diplôme de licence professionnelle

Etude de quelques insectes ravageurs de Tectona grandis L.f dans la plantation de la forêt classée

d’Atchérigbé.

Rédigé par :

Perrin Ahoyètin ASSANNON

Superviseur : Dr. Alphonse AGBAKA Maître-assistant au CAMES

Enseignant-Chercheur à l’EPAC

Année académique : 2014-2015 8

ème

Promotion

THEME:

Maître de stage :

Lieutenant Abdel-aziz BELLO

Ingénieur des eaux et forêts

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Réalisé par Perrin ASSANNON

ii

En signe de respect et de reconnaissance, je dédie cette modeste œuvre à mes parents ASSANNON Joseph et ASSANNON Reine née DJEHA : Vos prières et vos bénédictions m’ont été d’un grand secours pour mener à bien mes études. Aucune dédicace ne saurait être assez éloquente pour exprimer ce que vous méritez, pour tous les sacrifices que vous n’avez cessé de faire depuis ma naissance jusqu’à présent. Je vous dédie ce travail en témoignage de mon profond amour et de ma gratitude. Puisse DIEU, le tout puissant, vous préserver et bénir.

Dedicace

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Réalisé par Perrin ASSANNON

iii

Cette œuvre est le fruit de l’effort matériel, physique et moral de plusieurs personnes. Au terme donc de son édification, qu’il me soit permis d’exprimer ma gratitude à :

 Dieu Tout Puissant qui a guidé mes pas depuis mes premiers jours à l’école jusqu’à la fin de ma présente formation et sans qui ce travail ne serait réalisé. Gloire à toi !

 Docteur Alphonse AGBAKA, qui a accepté encadrer ce travail en dépit de ses nombreuses occupations. Que Dieu vous accorde longue vie et vous comble de ses grâces !

Je tiens à remercier particulièrement tous ceux qui ont contribué à l’aboutissement de ce travail. Je veux nommer

 Felicien AVLESSI, Directeur de l’Ecole polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC)

 Professeur Clément BONOU, Directeur Adjoint de l’Ecole polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC)

 Professeur Jacques ADJAKPA, Chef de Département de Génie de l’Environnement (GEn)

 Lieutenant Abdel-aziz Salifou BELLO, Ingénieur des eaux et forêts, mon maitre de stage, pour son aptitude à prêter main forte, pour ses conseils, pour tout l’effort consenti dans la réalisation de ce travail

 Madame Justine KPOSSILANDE, enseignante à l’EPAC pour le soutien et l’amour parental dont elle a fait preuve tout au long de ma formation.

 Doyen Aurel pour sa contribution et son amabilité

 Monsieur Audrey ALLAMAGBO pour son assistance et son soutien au cours de la phase pratique de ce travail.

 Mes deux sœurs Lysette ASSANNON et Estelle ASSANNON infiniment merci pour votre soutien spirituel, moral et pour toute votre attention à mon égard. Que ce travail soit le témoignage de ma reconnaissance et de mon amour sincère et fidèle.

 A toute la 8ème promotion de la GEn, pour les bons moments passés ensemble

Remerciements

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Réalisé par Perrin ASSANNON

iv

 Mes amis Patrice LEBONON et Patrice ALLOKPON pour votre amour fraternel.

 Mes professeurs à qui je dois mon esprit d’initiative et de créativité.

Je vous dédie ce travail, résultat de vos sacrifices

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Réalisé par Perrin ASSANNON

v

Table des matières

Dedicace ... ii

Remerciements ... iii

Table des matières ... v

Liste des figures ... vii

SIGLES ET ABREVIATIONS ... viii

RESUME ... ix

ABSTRACT ... x

INTRODUCTION ... 1

Objectifs de l’étude ... 2

Objectif global ... 2

Objectifs spécifiques : ... 2

Hypothèses ... 2

CHAPITRE 1 : REVUE DE LITERATTURE ... 3

1.1 Le Teck ... 3

1.2 Quelques insectes rencontrées dans les plantations de teck ... 3

1.2.1 Les termites (isoptère) ... 3

1.2.2 Le hanneton commun. (Scarabaeidae) ... 5

1.2.3 Le Criquet puant (Pyrgomorphidae) ... 7

1.3 Phytopathologie ... 10

1.4 CADRE D’ETUDE ... 11

1.4.1 Présentation de la forêt classée d’Atchérigbé ... 11

CHAPITRE 2 : MATERIELS ET METHODES ... 17

2.1 Matériel ... 17

2.1.1 Le matériel végétal ... 17

2.1.2 Matériel technique ... 18

2.2 Méthode d’étude... 18

2.2.1 Pose de piège ... 18

2.2.2 La recherche documentaire ... 21

CHAPITRE 3 : RESULTATS ... 22

3.1 Identification des insectes rencontrés ... 22

3.2 Organes des jeunes tecks attaqués par les insectes ravageurs identifiés ... 24

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vi

3.3 Le mode d’action et les dégâts causés par les insectes identifiés aux organes attaqués 26

3.4 Les conditions favorisants l’invasion et l’attaque de ces insectes forestiers dans la

plantation de teck de la FCA ... 27

CHAPITRE 4 : DISCUSSIONS ... 29

CONCLUSION ET SUGGESTIONS ... 31

Références bibliographiques ... 33

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vii

Liste des figures

Figure 1: Situation géogaphique de la forêt classée d’Atchérigbé ... 12

Figure 2: Situation de la forêt classée d’Atchérigbé dans la commune de Djidja... 13

Figure 3 : Hauteurs moyennes mensuelles des pluies enregistrées à la station de Bohicon de 1984 à 2014. ... 15

Figure 4: Evolution de la temperature à la station de Bohicon de 1984 à 2014 ... 15

Liste des tableaux

Tableau I : Espèces rencontrées et caractéristiques de leurs milieux de vie ... 23

Liste des photos

Photo 1 : colonie de termite ... 4

Photo 2 : le hanneton commun (phyllophaga anxia.Leconte) ... 6

Photo 3: le criquet puant (Zonocerus variegatus.Linné) ... 8

Photo 4 : jeune peuplement de Tectona grandis ... 17

Photo 5 et Photo 6 : au fond plat enfoui dans le sol contenant de l’éthanol à 70° ou du vinaigre 19 Photo 7 et Photo 8 : plastique peu profond de couleur jaune contenant de l’eau savonneuse accrochée à hauteur de la plante ... 20

Photo 9 : un plastique jaune contenant de l’eau soutenu par un support placé en dessous d’un tissu blanc faisant écran à une source lumineuse ... 21

Photo 10 et Photo 11 : clichés illustrant quelques formes de termitières rencontrées sur une des parcelles de la FCA ... 22

Photo 12 : dégâts causés sur l’écorce par une colonie de termite ... 24

Photo 13 : feuilles de teck attaquées par le phyllophaga. anxia ... 25

Photo 14 et Photo 15: tunnel argileux d’une colonie de termite et aperçus des dégâts ... 26

Photo 16 : trous irréguliers provoqués par le phyllophaga anxia sur quelques feuilles de teck de la plantation de la FCA ... 27

Photo 17 : tige de teck (écorce) en plein déficit hydrique ... 28

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SIGLES ET ABREVIATIONS

ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar

CIRAD : Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement

EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

FCA : Forêt Classée d’Atchérigbé

FSA : Faculté des Sciences Agronomiques

GEn : Génie de l’Environnement

Lt : Lieutenant

ONAB : Office National du Bois

UAC : Université d’Abomey- Calavi

USDA : United States Department of Agriculture

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RESUME

Les forêts constituent en Afrique l’une des composantes les plus importantes intervenant dans le maintien de la vie humaine, et ceci à travers leurs importances économique, sociale, et culturelle. Néanmoins elles sont confrontées à l’invasion d’une microfaune qui se révèle responsable de certains dégâts occasionnés dans les plantations. La connaissance de leurs identités et de leurs modes d’actions dans les écosystèmes est un préalable pour entreprendre une lutte adéquate. C’est dans cet objectif qu’une étude de ces insectes a été réalisée dans la plantation de teck de la forêt classée d’Atchérigbé (une localité au sud du BENIN). Des séances de pose de piège sur la parcelle 10: 23.566 de cette plantation nous ont permis de récolter (03) trois types insectes : il s’agit de : le hanneton commun (Phyllophaga anxia.L), criquet puant(Zonocerus Variegatus.L), les termites( diverses espèces). Ces espèces rencontrées sur les pieds de teck représentent des ravageurs potentiels pour cette essence végétale, à cause du régimes alimentaires phytophages et lignivores qu’ils adoptent. Certaines conditions aussi bien climatiques que géographiques sont responsables de leurs intrusions dans la plantation de teck de la forêt classée d’Atchérigbé. En outre, ces insectes en s’attaquant aux arbres de teck visent des organes de prédilection tels que l’écorce, le feuillage et les bourgeons tous en utilisant des méthodes qui leurs sont spécifiques.

Mots clés : dégâts, écosystème, ravageurs, Atchérigbé, invasion, microfaune.

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Réalisé par Perrin ASSANNON

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ABSTRACT

Forests are in Africa one of the most important components involved in the maintenance of human life, and this through their economic magnitudes, social, and cultural. However they face an invading micro fauna that proves responsible for some damage in plantations. The knowledge of their identities and their modes of action in ecosystems is a prerequisite to undertake adequate control. It is with this objective that a study of these insects was conducted in the teak plantation classified forest of Atchérigbé (a town south of Benin). The trap of sittings on plot 10: 23,566 of the plantation allowed us to harvest (03) three insects:

they are: The June beetle (Phyllophaga anxia.L), variegated grasshopper (Zonocerus Variegatus.L) , termites (various species). These species encountered on teak feet represent potential pest for this plant essence, because of the diets and phytophagous lignivores they adopt. Certain conditions both climatic and geographical are responsible for their invasions of plantation teak forest classified Atchérigbé of these insects by attacking the teak trees preferred target organs such as the bark, foliage and buds all using methods that are specific to.

Keywords: damage, ecosystem, pest Atchérigbé, invasion, microfauna.

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Réalisé par Perrin ASSANNON

1 INTRODUCTION

Le teck (Tectona grandis Linné.1782) est une espèce ligneuse tropicale au potentiel économique important (Niskanen, 1998). De nombreux opérateurs privés et publics s’y intéressent pour la production de bois d’œuvre (Dupuy et al., 1999). Originaire de l'Asie du Sud-Est, son bois est très apprécié depuis plusieurs siècles et il n'est pas rare de trouver de vieux ouvrages sculptés, des portes et des caveaux intacts dans les temples indiens et perses (Louppe, 2008). Les nombreuses qualités du bois de teck ont favorisé l'extension des plantations de cette essence dans de nombreux pays, notamment en Afrique.

Au Bénin l’essence est commercialisée sous la direction de l’office nationale du bois (ONAB), qui est une entreprise gouvernementale spécialisée dans la production du bois de teck (Tectona grandis L.f.) au Benin. Ces activités menées par l’ONAB contribuent réellement à la sauvegarde et à l’amélioration de l’économie béninoise.

En effet, la possibilité de préparer à partir du bois du teck des pâtes à papier chimiques et semi chimiques donne à cette essence une importance particulière actuellement, en liaison avec les projets d’implantation d’unités papetières en Afrique (M. Boulet 1977).Après exploitation, les débris du teck deviennent une source indispensable pour la production de l’énergie (charbon de bois).

Néanmoins on assiste à la présence d’une microfaune constituée des êtres vivants les plus nombreux dans les forêts et dans les plantations où ils interviennent à tous stades de développement de celles - ci, Si certains insectes sont utiles tels que les pollinisateurs , les auxiliaires ( parasites et prédateurs d ’insectes nuisibles),un grand nombre d’entre eux sont nuisibles et prélèvent une quantité importante de la production forestière .

Notons que toute invasion biologique qui réussit comporte trois éléments : l’introduction, l’établissement et la dissémination (Liebhold et al., 1995; Mooney et Drake, 1986; Drake et al., 1989). Un quatrième élément, d’intérêt particulier, est l’impact de l’invasion. Tous les insectes introduits ne deviennent pas nuisibles, mais parmi ceux qui le sont devenus, certains ont eu des effets dévastateurs (Cochran, 1992).

Des travaux de recherches ont été consacrées aux modes d’introduction des ravageurs forestiers , mais de nombreuses inconnues subsistent (USDA, 1991, 1992, 1998a et b). Avec un vocabulaire et des objectifs qui peuvent varier, les invasions biologiques ont été étudiées dans un certain nombre de disciplines scientifiques liées à la biologie des populations, dont l’épidémiologie, l’écologie et la génétique des populations. Des efforts ont également été

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Réalisé par Perrin ASSANNON

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faits pour décrire mathématiquement les aspects des invasions biologiques qui intéressent en commun ces disciplines différentes (Hengeveld, 1989).

Plusieurs auteurs se sont fixés comme objectif de résumer l’information disponible sur quelques insectes ravageurs du teck , une première étape indispensable à l’élaboration d’une stratégie intégrée, interdisciplinaire, de prise de décision et d’intervention dans un cadre d’aménagement durable des forêts. C’est en s’inscrivant dans cette logique que la présente étude se portera sur le thème :Etude de quelques insectes ravageurs de Tectona grandis dans la plantation de la forêt classée d’Atchérigbé.

Objectifs de l’étude Objectif global

De manière globale cette étude vise à Contribuer à la gestion durable des plantations de teck de l’ONAB

Objectifs spécifiques :

De façon spécifique, il s’agit de:

 OS1 : identifier les insectes ravageurs de Tectona grandis dans la plantation de la forêt classée d’Atchérigbé ;

 OS2 : déterminer les organes attaqués des jeunes tecks et montrer les dégâts causés par ces ravageurs sur ces organes ;

 OS3 : déterminer les conditions favorisants les attaques des insectes forestiers sur le teck dans la forêt classée d’atchérigbé ;

Hypothèses

Les hypothèses associées à ces objectifs sont les suivantes :

 Hyp1 : les insectes ravageurs du teck sont pour la plupart issus de l’ordre des : coléoptères, lépidoptères, hyménoptères, isoptères, orthoptères ;

 HYP2 : les insectes ravageurs s’attaquent habituellement aux organes comme : feuilles, écorce, tige et provoquent de graves dommages aux tecks. ;

 Hyp3 : les facteurs climatique et anthropique influencent considérablement l’introduction des insectes ravageurs dans la plantation de teck de la FCA.

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Réalisé par Perrin ASSANNON

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CHAPITRE 1 : REVUE DE LITERATTURE 1.1

Le Teck

Le teck (Tectona grandis L.f.) est une espèce ligneuse tropicale au potentiel économique important (Niskanen, 1998). De nombreux opérateurs privés et publics s’y intéressent pour la production de bois d’œuvre (Dupuy et al., 1999). Originaire de l'Asie du Sud-Est, son bois est très apprécié depuis plusieurs siècles et il n'est pas rare de trouver de vieux ouvrages sculptés, des portes et des caveaux intacts dans les temples indiens et perses (Louppe, 2008).

Les nombreuses qualités du bois de teck ont favorisé l'extension des plantations de cette essence dans de nombreux pays, notamment en Afrique.

Au Bénin, les plantations domaniales de teck couvrent environ 15 000 ha. Ce sont principalement des peuplements installés à partir de 1949, généralement gérés en futaies équiennes pour la production de bois d'œuvre avec une révolution de 20 à 60 ans (Ganglo et al., 1999). La réussite de ces boisements domaniaux a incité de nombreux propriétaires terriens à utiliser cette essence pour la réalisation de plantations orientées vers la production de bois de service (perches, poteaux), ce qui contribue indirectement à améliorer la satisfaction des besoins en bois énergie pour le Sud-Bénin. Malgré le manque de statistiques récentes, on estime à 21 000 ha la superficie totale des teckeraies au Bénin (Louppe, 2008).

1.2 Quelques insectes rencontrées dans les plantations de teck 1.2.1 Les termites (isoptère)

Les termites sont des insectes sociaux appartenant à l’ordre des Isoptères. Ils sont largement distribués dans le monde, plus particulièrement dans les régions tropicale, subtropicale et semi-aride (Eggleton, 2000) et y constituent également l’un des plus importants groupes d’insectes nuisibles (Wood, 1996). Les termites vivent dans le sol, dans les bois, mais gardent toujours un contact avec le sol. Les termites forment des sociétés très élaborées et semblent avoir atteint, comme les Hyménoptères les plus évolués, le degré maximal d’organisation compatible avec un cerveau d’insecte (Wilson, 1971). Cette organisation fait intervenir desrégulations complexes et sophistiquées, notamment pour assurer une bonne coordination des activités collectives. Ceci est d’autant plus important que dans le nid, chez les termites, on observe une très grande spécialisation des individus au sein des castes effectuant des tâches précises dans la société : ouvriers et soldats asexués étant aptères, roi

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Réalisé par Perrin ASSANNON

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et reine provenant d’individus mâle et femelle ailés observables pendant les périodes d’essaimage. Le nombre d’espèces de termites décrites ne cesse d’augmenter. Actuellement, on compte environ 2 900 espèces, 270 genres, 14 sous-familles réparties dans 7 familles (Engel et Krishna, 2004)

Photo 1 : colonie de termites

Source

: Myers, 2002

1.2.1.1 Termites et végétation

Les relations entre les Termites et la végétation, quoique diverses et compliquées, sont de deux ordres. Le premier est écologique et dérive du problème Termites et fertilité du sol;

d'une manière plus générale, ce sont les effets produits sur la flore par les changements locaux dans le type de sol et dans la situation résultant de l'activité des Termites. Troll (1936) décrit en termes généraux le développement de ce qu'il appelle les « savanes de Termites », prenant un de ses exemples dans les hautes terres du Tanganyika. Plus récemment Morrison et autres, opérant dans le Sud-Ouest du Soudan, ont étudié en détail l'effet des termitières sur la végétation; dans cette aire l'activité des Termites, pensent-ils, montre de profonds effets et joue, conjointement aux feux de Graminées annuels, à la culture et à l'érosion, un rôle important sur le développement des terrains éluviaux. Leurs conclusions ultérieures, à savoir que la relation précise entre la végétation de sols de termitières et celle des sols peu profonds environnants exige des études plus poussées et complétées et que les successions de végétation ne peuvent être étudiées convenablement que par des chercheurs disposant de facilités pour une observation prolongée ainsi que d'une bonne connaissance des Termites, des sols et de la végétation; ces conclusions s'appliquent aussi bien à l'Est de l’Afrique.

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Le second aspect des relations entre Termites et végétation est économique et concerne la question de l'attaque des plantes cultivées par les Termites. Certaines personnes sont convaincues que les Termites n’attaquent pas des plantes saines, en tout cas en Afrique, et que tout dégât causé par les Termites est simplement l'indication d'une première attaque de maladie. Nul doute que le degré du dégât causé aux cultures par les Termites, qu'il soit considéré comme de premier ou de second ordre, est faible comparativement à la population de Termites répandue dans la plupart des aires. Cela est dû, semble-t-il, au faible rôle joué par les Termites des bois humides en Afrique. Dans les zones sèches les herbages peuvent être attaqués par le Termite des cultures, avec perte appréciable des plantes à pâture à la saison sèche et exposition du sol à l'érosion au moment des premières fortes pluies. Le Termite des récoltes est regardé comme un fléau dans le Sud de l’Afrique et dans certaines parties du Kenya. Un nombre suffisant de comptes rendus sur les attaques faites aux cultures annuelles par la construction de grandes termitières Bellicositermes et par les Termes et Microtermes qui construisent leurs nids sous terre (tous producteurs de champignons) ont été accumulés pour suggérer que la théorie des « plantes saines » est au moins une simplification exagérée de la question. Il est possible qu'il y ait quelque relation entre l'attaque des plantes annuelles telles que Cotonniers, Tabacs et Maïs et l'épuisement des résidus organiques dans les terrains débroussaillés au bout d'une ou deux années de mise en culture. Plantes annuelles, plantes de jardin et herbages peuvent être protégés contre les dégâts des Termites par l'application dans le sol d'insecticides de répulsion, bien qu'il soit nécessaire de poursuivre les recherches pour en rendre l'usage plus économique dans la plupart des cas. Plus souhaitable serait l'adoption de méthodes agricoles qui écarteraient les Termites des cultures.

1.2.2 Le hanneton commun. (Scarabaeidae) Phyllophaga anxia (Leconte)

Les hannetons sont des coléoptères d’assez grande taille, bien connus tant au niveau des adultes qu’au stade larvaire (ver blanc). Ils appartiennent à la famille des scarabéidés qui comprend un grand nombre d’espèces phytophages ou coprophages. Les vers blancs qui vivent dans le sol font partie des insectes qui peuvent causer des dommages importants dans le domaine agricole. Quelques espèces sont inféodées au milieu forestier ou aux lisières entre prairie et forêt. Le hanneton commun (Phyllophaga anxia) est la plus fréquente dans le

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domaine forestier. Son développement larvaire s’effectue dans les prairies et ce n’est qu’au stade adulte que cet insecte peut investir la forêt.

Photo 2 : le hanneton commun (phyllophaga anxia.Leconte)

Source

: Groton, 2011

1.2.2.1 Dommages

Les hannetons peuvent causer des dommages tant au stade larvaire qu’au stade adulte.

Les larves s’attaquent aux racines des plantes et peuvent à partir d’une certaine densité en consommer la totalité provoquant la mortalité de la partie aérienne. Les dommages larvaires sont maximaux lorsque les larves atteignent le 3ème stade, c’est à dire l’année avant l’essaimage. Mais ces dommages dépendent également de la densité de larves et il n’est pas impossible d’observer des dommages dès la première année qui suit le vol. En raison du développement larvaire du hanneton commun dans les prairies, cette espèce ne cause de dommages forestiers que pour des plantations récentes sur terre agricole. Par contre le hanneton forestier est bien présent dans les jeunes plantations et dans les pépinières intra- forestières. Les dommages aux plants ligneux sont d’autant plus importants que les adventices sont rares ou ont été éliminées. Ils se produisent depuis les semis jusqu’aux perchis de toutes essences. La consommation et la destruction des racines dévorées se traduisent par un flétrissement et un dessèchement de la partie aérienne. Les plants attaqués se laissent facilement arracher, les racines latérales manquent. L’écorce des racines principales est aussi mangée (morsures raclées ; traces de dents). En cas de doute, le diagnostic sur les vers blancs doit être confirmé par une fouille au voisinage. Lors d’une attaque forte (correspondant à une forte densité de larves), de longue durée (répétition sur plusieurs années), même des tiges d’un certain diamètre (perches à petit bois) peuvent

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mourir, particulièrement quand ces tiges constituent un bosquet à l’intérieur d’une zone préférentielle de pontes et de développement des larves (coupe, plantation, clairière…).

Les adultes sont phyllophages et peuvent totalement défeuiller un peuplement forestier en cas de pullulation. Le hanneton commun se limite en général aux lisières forestières sur une bande plus ou moins large en fonction du niveau de population. En cas de pullulation cependant, les insectes peuvent gagner le cœur des peuplements. Ces défoliations précoces (au cours du mois de mai) sont cependant relativement peu dommageables sur les essences qui ont la capacité comme les chênes de mettre en place rapidement une nouvelle feuillaison.

Une des principales conséquences est cependant une perte de croissance bien visible sur les cernes. Les années de pullulation (tous les 3 ans) sont ainsi bien repérables sur les cernes d’accroissement des arbres soumis à ces défoliations régulières (Huber, 1982).

Au stade adulte, les deux hannetons sont très polyphages, et attaquent, par ordre de préférence décroissante, les chênes, les érables, le charme, le hêtre. Le châtaignier, le marronnier, les saules, les peupliers, les bouleaux et les noisetiers sont plus rarement consommés. Dans le groupe de résineux, seul le mélèze est attaqué. Aux stades larvaires, ils sont encore plus polyphages et se concentrent sur les rhizomes des plantes herbacées et le cas échéant sur les racines des plantes ligneuses tant feuillues que résineuses.

1.2.3 Le Criquet puant (Pyrgomorphidae) Zonocerus variegatus (Linné, 1758)

Le Criquet puant Zonocerus variegatus (Linné 1758) (Orthoptera: Pyrgomorphidae) est un ravageur d'importance variable des régions tropicales humides d'Afrique de l'Ouest et du Centre (Chiffaud & Mestre, 1990). C’est une espèce redoutable, non seulement par son statut polyphage, mais aussi à cause de l’importance des dégâts qu’il cause sur un grand nombre de cultures (De Grégorio, 1989a).

Larvaire et de la maturation sexuelle sont respectivement de 100, 50 et 55 jours pour la génération de saison sèche et de 80, 30 et 20 jours pour celle de saison des pluies.

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Photo 3: le criquet puant (Zonocerus variegatus.Linné)

Source

: CIRAD, 2007 1.2.3.1 IDENTIFICATION

Le nom commun de " Criquet puant " attribué à Z. variegatus provient du fait qu’il possède une glande dont l’orifice débouche sur la face dorsale de la partie avant de l’abdomen. Cette glande peut émettre un liquide odorant en cas de dérangement.

1.2.3.2 DISTRIBUTION

Espèce surtout abondante en zone guinéenne. En zones sahélienne et soudanienne, elle est peu commune et localisée aux milieux humides, dans les bas-fonds et les cultures irriguées.

1.2.3.3 CYCLE BIOLOGIQUE

En zones sahélienne et soudanienne, Zonocerus variegatus présente un cycle biologique simple à une génération par an et une diapause embryonnaire de saison sèche. Les pontes ont lieu en fin de saison des pluies et les éclosions au début de la saison des pluies suivante.

Le développement embryonnaire dure environ 7 mois, le développement larvaire deux mois et demi et la durée de la vie imaginale est d’environ deux mois. Le délai de maturation sexuelle (intervalle entre la mue imaginale et la première ponte) varie autour de 40 jours.

En zone guinéenne, le cycle de Zonocerus variegatus est plus complexe. Il y a toujours une seule génération par an et une diapause embryonnaire mais des individus de tous stades peuvent être trouvés toute l’année. II est cependant possible de distinguer deux populations :

- une population de saison des pluies, peu importante ;

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- une population de saison sèche, plus nombreuse et la plus importante sur le plan économique.

Selon les caractéristiques écologiques de chaque localité il est possible de trouver ces deux populations ou seulement l’une d’entre elles. Le développement larvaire passe par 6 stades et le retournement des ébauches alaires à lieu entre les stades 4 et 5.

1.2.3.4 ÉCOLOGIE

Espèce non graminivore, méso-hygrophile, phytophile et arboricole. Comportement grégaire très prononcé chez les jeunes larves. Les imagos vivent par contre plus isolés à l’exception des adultes en période reproductive qui se rassemblent sur de véritables "champs de pontes".

Ce regroupement serait en grande partie dû à l’effet attractif d’odeurs spécifiques (phéromones) émises par Les mâles prêts à se reproduire et qui repèrent donc les premiers les champs de ponte. Ces acridiens sont rarement capturés à la lumière.

Espèce mésophile, géophile avec un régime alimentaire mixte (pouvant s’attaquer à un très grand nombre de plantes) à tendance non graminivore. Souvent inféodée, au nord de son aire d’habitat, à Ipomoea sp. (Convolvulacées) sur sols alluviaux.Rarement capturée aux lumières.). Z. variegatus se développe dans la végétation naturelle en 7 stades post- embryonnaires, dont six larvaires. Le développement embryonnaire de Z. variegatus inclut une diapause (Chapman et al., 1986) et l’incubation des œufs est longue, de 4 à 7 mois (Chiffaud & Mestre, 1990). La période de reproduction se caractérise par un rassemblement d’imagos des deux sexes sur des sites bien précis (Chiffaud & Mestre, 1990). Dans les zones soudanienne et sahélienne, Z. variegatus présente une population univoltine observée entre juin et septembre (Deschamps, 1953). Dans les zones forestières (cas de la plantation de tectona grandis dans la forêt classée d’Atchérigbé), l’acridien est présent durant toute l’année, avec deux populations de durées et d’abondances inégales (Messi et al., 2006;

Kekeunou et al., 2014). Dans la réserve forestière, la première population annuelle apparaît en mi-mars et disparaît entre octobre-novembre. La population annuelle plus abondante apparaît en juillet-août et disparaît mi-mai (Messi et al., 2006).

1.2.3.4 IMPORTANCE ÉCONOMIQUE

Espèce importante économiquement, surtout en zone tropicale humide. Extrêmement polyphage, elle peut causer des dégâts considérables sur manioc, bananier, caféier, agrumes etc. L’existence de champs de pontes permet d’envisager une lutte mécanique efficace par

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Réalisé par Perrin ASSANNON

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labour de la couche superficielle du sol (destruction des oothèques). La délimitation de ces champs de ponte est facilitée par l’observation des regroupements denses des adultes.

1.3 Phytopathologie

Les ravageurs et les maladies sont rarement décelés aux premiers stades du dommage causé ou de l'infection. La destruction ou la mort des arbres ne sont généralement constatées que lorsque le phénomène est devenu important et que, parfois, le ravageur a déjà disparu.

Plusieurs organismes nuisibles peuvent être observés au même endroit et il est difficile d'isoler le principal agent pathogène (ViennotBourgin, 1974). Identifier l'espèce est un autre problème puisque beaucoup n'ont pas encore été décrites. Les exemples présentés donnent un aperçu des problèmes auxquels sont confrontés les forestiers tropicaux. Il n'est pas possible de caractériser avec précision les espèces nuisibles par le type de dommages causés, leurs hôtes spécifiques ou tout autre trait considéré isolément. Par exemple, le perceur de bourgeons apicaux bien connu Hypsipyla grandella (Zeller) [Lépidoptères : Pyralidés] est un fléau des plantations, des forêts, des graines, des germinations et des arbres. Les problèmes posés par les ravageurs et les maladies seront mentionnés sous l'angle biologique et biogéographique : détermination du ravageur et du type de maladie associé; principaux parasites et prédateurs; étendue des dommages; âge des principaux hôtes; bref historique de la présence du ravageur dans la localité. Pour les insectes ne seront considérées que les publications les plus récentes ainsi que celles non mentionnées par Gray (1972a).Les Insectes mis à part, l'importance relative accordée à chaque catégorie de ravageur reflète bien davantage la place qu'il occupe dans la bibliographie (ou même la proportion de ses spécialistes) que son importance numérique, la sévérité des dégâts et les incidences économiques. Le statut de fléau majeur a été arbitrairement attribué aux espèces responsables de dégâts importants causés à des essences d'intérêt commercial ou lorsque les auteurs ont considéré qu'elles pouvaient provoquer de sérieux problèmes. Il est difficile d'avoir des données précises sur les pertes causées. Un inventaire effectué en Inde dans les années 1950 a montré que les pertes totales étaient d'environ 13 % . Cette estimation paraît plutôt modérée étant donné les difficultés de reconnaissance d'un aussi vaste territoire forestier. En outre, elle se rapporte principalement aux forêts naturelles où maladies et insectes ne donnent normalement pas lieu à des phénomènes épidémiques.

En Afrique; les plantations de teck ne semblent pas avoir de maladies graves à l’exception des pourridiés qui peuvent causer des dégâts importants, notamment dans les plantations du

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Réalisé par Perrin ASSANNON

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sud de la Côte d’Ivoire et du Bénin, mais aussi au Nigeria et en Tanzanie. Au Bénin, les attaques de Botryodiplodia theobromae ont provoqué des dépérissements par taches comme celle de Poria sp, et des attaques de Corticium sp qui ont tué des jeunes rameaux.

Dans son aire d’origine, plus de 180 espèces d’insectes ont été trouvées sur le teck mais quelques- unes (défoliateurs et foreurs) provoquent de sérieux dégâts.

1.4 CADRE D’ETUDE

Les travaux de recherches été réalisés dans la plantation d’Atchérigbé se situant sous la tutelle de l’Office Nationale du Bois. En effet, le choix est porté sur la plantation d’Atchérigbé compte tenu de la distance qui la sépare du siège de la Direction technique de l’ONAB, et la vulnérabilité des jeunes plants aux attaques des insectes ravageurs.

1.4.1 Présentation de la forêt classée d’Atchérigbé 1.4.1.1 Situation géographique

La forêt classée d’Atchérigbé est située dans la commune de Djida, département du Zou à environ 40 km au nord de Bohicon. D’une superficie de 2954,74 ha, la forêt d’Atchérigbé a été classée en 1942 par l’arrêté n°3075 du 5 septembre 1942. Elle se retrouve dans l’arrondissement de Setto et fait frontière dans sa partie nord avec le département des Collines. Elle est géographiquement comprise entre 7°30’et 7°34’ latitude nord et 2°04’ et 2°09’ longitude est. Elle est limitée au Nord et à l’Est par le fleuve Zou et ses bras, au Sud par le marigot Ahlodo, à l’Ouest par le marigot Vékété. Elle est traversée dans le sens sud- est – Nord-ouest par la voie bitumée Inter–Etat Bohicon-Parakou et s’étend sur 6,5 km environ du côté sud de la voie bitumée et sur 7,8 km du côté nord avec une discontinuité de 2,8 km à la hauteur du point kilométrique 169,11 à 171,9 du chemin de fer Cotonou-Parakou.

Les figures ci-dessous montrent respectivement la situation géographique de la forêt classée d’Atchérigbé sur la carte du Benin et la situation géographique de la forêt classée d’Atchérigbé dans la commune de Djidja.

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Réalisé par Perrin ASSANNON

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Figure 1: Situation géographique de la forêt classée d’Atchérigbé

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Réalisé par Perrin ASSANNON

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Figure 2: Situation de la forêt classée d’Atchérigbé dans la commune de Djidja

1.4.1.2 Hydrographie

La forêt classée d’Atchérigbé est traversée par plusieurs cours d’eau qui ont tous un régime temporaire. En effet, ces cours d’eau sont pour l’essentiel des affluents du fleuve Zou qui la limite dans sa partie nord-est. Il s’agit des rivières Ahlodo, Akrakou, Drinhouin, Hayangbo, Yinzoun, etc.

1.4.1.3 Géologie et sols

La forêt classée d’Atchérigbé occupe dans le centre du Bénin, une zone phytogéographique d’affinité guinéo-soudanienne. Dans cette zone, l’unité fondamentale des sols appartient à la classe des sols ferrugineux tropicaux lessivés et à concrétions. Elle est caractérisée par des horizons sous-jacents plus ou moins chargés en concrétions ferrugineuses et parfois indurés.

Le bassin sédimentaire sur lequel est établie cette Forêt Classée est constitué par des formations de gneiss. Elle est caractérisée par des zones de monzodiorite, amphibolite, granite prophyrique, granulite avec deux pyroxènes et par des formations de la limite

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Réalisé par Perrin ASSANNON

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Turonien-Coniacien (~91-89 Ma) constituées de sables quartzeux avec gravier et argile kaoliniques subordonnés et/ou de grès ferrugineux. Selon les résultats du sondage pédologique réalisé, le sol de la forêt classée d’Atchérigbé est en général de type ferrugineux, peu profond caractérisé par des concrétions à moins de 30 cm de profondeur. On y rencontre également par endroits, les sols hydromorphes, et ferralitiques.

1.4.1.4 La végetation

La végétation naturelle de cette zone phytogéographique d’affinité guinéo-soudanienne, est constituée par une formation de savanes boisées guinéennes . C’est en fait une mosaïque de végétation composée de plusieurs types de savanes, dont les espèces principales sont Daniellia oliveri, Isoberlinia doka et Parkia biglobosa.

1.4.1.5 Le climat

La forêt classée d’Atchérigbé se trouvant dans la commune de Djidja jouit d’un climat de type subéquatorial est caractérisé par une distribution bimodale faisant ressortir quatre saisons dont deux pluvieuses et deux sèches. On a ainsi :

 une grande saison de pluie de mars à juillet ;

 une petite saison sèche correspondant au mois d’août ;

 une petite saison de pluie de septembre à octobre ; et

 une grande saison sèche de novembre à février.

Les variations moyennes mensuelles de la pluviométrie dans notre zone d’étude sont présentées par la figure 2.

Les pluies durent en moyenne sept (07) mois et la pluviométrie moyenne annuelle est de 1101 mm d’eau avec en moyenne 95 à 100 jours de pluies par an. Le mois de juin correspond au mois le plus humide avec en moyenne 160 mm d’eau alors que le plus sec est le mois de janvier avec en moyenne 6 mm d’eau. Cette pluviométrie est déterminée par le pluviomètre ci-dessous :

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Réalisé par Perrin ASSANNON

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Figure 3 : Hauteurs moyennes mensuelles des pluies enregistrées à la station de Bohicon de 1984 à 2014.

SOURCE : ASECNA, 2014

Figure 4: Evolution de la temperature à la station de Bohicon de 1984 à 2014 SOURCE : ASECNA, 2014

4,5

31,9 31,9 99,8

134,9 152,5

115,5

64,6 120,5

129,9

33,7 11,9 0

20 40 60 80 100 120 140 160 180

Hauteur des pluies (mm)

Mois

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Réalisé par Perrin ASSANNON

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La température moyenne annuelle est de 28° C. Les périodes les plus chaudes se situent en fin de saison sèche entre février et mars avec une température maximale de 35° C. Le mois le plus frais est le mois d’août avec une température moyenne de 22°C. La figure 3 présente l’évolution des températures moyennes mensuelles à la station de Bohicon de 1970 à 2010.

L’insolation est en moyenne de 6h par jour. L’insolation maximale est en moyenne de 8h par jour et s’observe dans le mois de décembre. Le mois d’août est le mois où l’insolation est la plus faible avec 3 heures de soleil par jour.

Le vent est en général très faible avec une vitesse moyenne de 2 m/s.

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Réalisé par Perrin ASSANNON

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CHAPITRE 2 : MATERIELS ET METHODES

2.1 Matériel

Le matériel est constitué du matériel végétal et technique : 2.1.1 Le matériel végétal

Le matériel végétal sur lequel a porté notre étude dans la plantation est le teck, Tectona grandis L.f C’est une verbénacée originaire d’Asie du sud, entre 10 et 25° de latitude nord.

Le teck a été introduit en Afrique et en Amérique latine au début du 20ème siècle. Il s’est particulièrement bien adapté aux régions à propriétés édaphiques et climatiques extrêmement contrastées de la zone intertropicale. Le jeune peuplement de teck sur lequel nous avons travaillé se situe sur la parcelle 10: 23.566 de la forêt classé d’Atchérigbé et a une superficie de 3.5 ha. La photo suivante montre le jeune peuplement de teck sur lequel a porté cette étude

Photo 4 : jeune peuplement de Tectona grandis

Source

: ASSANNON ,2015

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Réalisé par Perrin ASSANNON

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2.1.2 Matériel technique

Le matériel technique comprend :

 des boites en verre à couvercles servant à conserver les insectes capturés

 Du vinaigre et de l’éthanol à 70 degré pour attirer les insectes

 Une lampe torche (piège lumineux)

 04 plastiques de grandes tailles peu profonds en forme de sceaux (piège aérien à eau)

 08 jalons ayant servi à la réalisation de l’espace expérimental

 de petits plastiques de petites profondeurs de couleurs jaune ou violet servant à l’installation des pièges au sol

 filets à mailles fermées utilisé pour la collecte

 de l’eau savonneuse pour la réalisation du piège aérien à eau

 un tissu de couleur blanche pour la réalisation du piège lumineux.

2.2 Méthode d’étude

La démarche méthodologique utilisée s’articule autour de la collecte des données, de leur traitement et l’analyse des résultats. la première étape consiste à collecter les données: pose des pièges à insectes, identifier des insectes piègés par le biais des recherches documentaires et des personnes ressources . la deuxième étape consiste à traiter les informations recueillies sur les specimens et analyser les resultats obtenus.

2.2.1 Pose de piège

Une fois sur le terrain, l’objectif a été de faire une petite enquête sur les précédentes attaques des insectes ravageurs dans la plantation de teck de la forêt classée d’Atchérigbé. A l’issu de cette enquête nous avons compris que une parcelle normée 10:23.566 de ladite plantation aurait subir récemment une invasion de ces insectes et présenterait des signes cliniques d’attaques. En raison de cette affirmations, Les jeunes tecks de cette parcelle dont les feuilles et les tiges présentaient de quelconques symptômes ont été inspectés et analysés brièvement dans le but de déterminer les types d’insectes à l’origine de ces stigmates. Ensuite nous avons réalisé la pose des pièges à insectes à savoir : aérien et au sol ; ce qui nous a permis d’avoir une bonne perspective des présumés ravageurs du Teck et de leurs méthodes d’attaques.

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Réalisé par Perrin ASSANNON

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Après la capture de ces présumés ravageurs, une séance d’analyse et d’identification s’est effectuée dans le laboratoire de Génie de l’Environnement à l’EPAC afin d’avoir une confirmation de leurs identités.

Dans le but de restreindre le domaine de recherche dans la plantation d’Atchérigbé et en même temps d’obtenir des résultats fiables, les pièges à insectes ont été posés sur Trois placettes présentant chacune une superficie de (8m x 8m) 64 mètres carrée. Nous avons installé dans chacune de ces placettes deux types de piège à insectes. Il s’agit de :

Piège au sol Mode opératoire

En premier lieu il faut se munir du matériel nécessaire pour l’installation du piège à savoir : Houe, un plastique peu profond de couleur jaune ou violet, du vinaigre ou de l’alcool.

Ensuite il faut :

 creuser un trou de hauteur et de circonférence proportionnelle à celle du plastique

 y enterrer le plastique en prenant soin de ne pas y mettre du sable

 verser ensuite dans le plastique de l’éthanol ou du vinaigre qui serviront à attirer puis à tuer les insectes qui seront capturés

 laisser quelques heures puis récolter les insectes capturés.

Photo 5 et Photo 6 : au fond plat enfoui dans le sol contenant de l’éthanol à 70° ou du vinaigre

Source

: ALLAMAGBO, 2015

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Réalisé par Perrin ASSANNON

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Piège aérien (piège à eau) Mode opératoire

 Verser de l’eau savonneuse dans un plastique jaune au fond plat pas très profond

 L’installer sur un support à hauteur de la tête du jeune arbre de teck

 laisser quelques heures puis venir récolter les insectes capturés.

Ce piège permet de vérifier la présence de l’insecte (complément à l’observation visuelle)

Photo 7 et Photo 8 : plastique peu profond de couleur jaune contenant de l’eau savonneuse accrochée à hauteur de la plante

Source

: ASSANNON, 2015

Piège lumineux

Ce type de piège est l’un des pièges à insectes les plus efficace. Il donne la possibilité de rencontrer plusieurs insectes nocturnes pouvant appartenir à l’ordre des hyménoptères, coléoptères, lépidoptères, et des hétéroptères .Ce piège ne peut être installé qu’une fois la nuit tombée. C’est la période propice pour attirer certains insectes ravageurs nocturnes à l’aide d’une source lumineuse.

La pose de ce type de piège consiste à suspendre un tissu blanc, puis allumer une lampe très près du tissu et mettre en dessous du tissu une bassine d’eau pour recueillir les insectes.

Le cliché suivant l’illustre :

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Réalisé par Perrin ASSANNON

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Photo 9 : un plastique jaune contenant de l’eau soutenu par un support placé en dessous d’un tissu blanc faisant écran à une source lumineuse

Source

: ALLAMAGBO, 2015

2.2.2 La recherche documentaire

La recherche documentaire est effectuée dans le but de cerner les contours du thème de recherche et de faire un bilan acquis dans le domaine. A cet effet, plusieurs documents propres au thème ont été consultés (articles, documents de travail, mémoires, publications, thèses, ouvrages, rapports, livres). Les centres de documentation explorés sont: la bibliothèque de l’Ecole Polytechnique d’Abomey- Calavi (EPAC), La bibliothèque centrale de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), et quelques sites internet.

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Réalisé par Perrin ASSANNON

22 CHAPITRE 3 : RESULTATS

3.1 Identification des insectes rencontrés

L’installation des pièges à insectes a donnée suite à la capture de quelques insectes. Parmi tant d’autres, nous avons porté une attention particulière sur trois spécimens. Il s’agit notamment des termites, du hanneton, et du criquet puant. Ces insectes appartiennent respectivement à l’ordre des : Blattoptère (longtemps considéré comme le seul représentant des isoptères), Coléoptère et Orthoptère.

Les termites : ces espèces rencontrées dans plantation de la FCA ont généralement l’aspect des fourmis mais se différencient de ces dernières par leur couleur habituellement blanchâtre.

Ce sont des insectes grégaires. Ils sont sociaux et vivent dans une construction argileuse appelée termitière. Nous avons rencontré deux formes de termitière dans la plantation de teck d’Atchérigbé. Une en forme de dôme et l’autre en forme de bois digéré plus ou moins lié par des particules de terre. Elles sont construites en materiel cartonneux et sont situées sur le sol. Leur présence sur la parcelle 10: 23.566 de la plantation représente une preuve de l’invasion de la plantation par les termites. Ces dernières sont en permanence en contact avec le sol, source d’humidité ce qui signifie que leur besoin en eau est relativement important : ce sont des termites dites souterraines. Les clichés suivants montrent les deux formes de termitières rencontrées sur le terrain.

Photo 10 et Photo 11 : clichés illustrant quelques formes de termitières rencontrées sur

une des parcelles de la FCA

Source :

ASSANNON, 2015

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Réalisé par Perrin ASSANNON

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Le hanneton commun : Nous avons rencontré ce spécimen par le biais du piège lumineux posé au crépuscule sur la parcelle 10: 23.566 de la FCA. L’insecte se fait discret le jour et nous n’avons réussi à l’appréhender que pendant la nuit. Après une observation du spécimen nous pouvons le décrire comme étant : un coléoptère d’assez grande taille (approximativement entre 20 et 25 mm) de couleur brun rouge. Il appartient à la famille des scarabaeidae et porte comme nom scientifique Phyllophaga anxia (Leconte). C’est un insecte défoliateur des feuilles d’arbres forestiers. Nous avons remarqué pendant la pose du piège lumineux que l’insecte est attiré par les sources de lumière et bourdonne lors de son vol.

Le criquet puant : comme le dit son nom ce criquet rencontré dans la plantation de teck de FCA dégage une odeur insupportable dû à une substance toxique qu’il secrète. Nous avons retrouvé l’insecte sur les feuilles de teck de la plantation. Il a pour nom scientifique Zonocerus variegatus (Linné 1758) et est un représentant de l’ordre des orthoptères.

L’espèce croisée lors de la phase pratique de ce travail a une couleur jaune avec des raies de couleur noire à l’abdomen. Comme bon nombre d’acridien, il est muni de deux pattes arrière qui lui permettent de faire des sauts de plusieurs mètres à l’approche d’un prédateur. Nous l’avons croisé en solitaire au cour de installation des pièges.

Tableau 1 : Espèces rencontrées et caractéristiques de leurs milieux de vie

N° ESPECE NOM

SCIENTIFIQUE FAMILLE ORDRE MILIEU

PREFERE

1 Termite   Blattoptère

Phytophile Mésophile

2

Le hanneton Commun

Phyllophaga

Anxia Scarabaeidae Coléoptère Arboricole

3 Le criquet puant Zonocerus

variegatus Pyrgomorphidae Orthoptère

Phytophile Arboricole Méso-hygrophile

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Réalisé par Perrin ASSANNON

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3.2 Organes des jeunes tecks attaqués par les insectes ravageurs identifiés Termites : aussi bien forestier que domestique, ces insectes consomment des matériels ligneux c’est-à-dire du bois. Ces spécimens rencontrés dans la plantation de teck de la FCA n’arrivent pas à s’attaquer au bois de cœur du teck sains pour la simple raison qu’il ne se laisse pas entamer facilement. Mais elles profitent de la tendresse de l’écorce des jeunes pieds de teck due généralement à des facteurs extérieurs pour se nourrir (cas des termites de la FCA). Cette situation prévaut à cause de leur régime alimentaire fondé sur la consommation de la cellulose. Elles s’intéressent soit à l’écorce des jeunes tecks stressés soit à des parties ligneuses mortes. Le cliché ci-dessous montre les dégâts causés par une colonie de termite sur l’écorce d’un jeune arbre de teck dans la plantation de la FCA.

Photo 12

:

dégâts causés sur l’écorce par une colonie de termite

Source

: réalisée par Perrin ASSANNON, 2015

Le hanneton commun : nous n’avons pas pu rencontrer cet insecte pendant la journée compte tenu de sa nature nocturne. Elles s’envolent au crépuscule pour se poser sur les feuilles de teck qu’ils consomment. Par conséquent, ce sont des insectes phyllophages qui

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Réalisé par Perrin ASSANNON

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survivent dans la plantation de la FCA en se nourrissant exclusivement des feuilles du teck et de leurs bourgeons. Le cliché suivant montre l’organe consommé sur le teck et les dégâts occasionnés.

Photo 13 : dégâts du hanneton commun sur des feuilles de teck

Source

: ASSANNON ,2015

Le criquet puant : pendant la phase pratique de ce travail, nous avons constamment retrouvé ce spécimen sur les feuilles du teck, une raison valable pour affirmer qu’il porte beaucoup d’attention aux feuillages. Les études précédentes et les observations effectuées sur terrain permettent de confirmer que Zonocerus variegatus montre plus d’intérêt à la partie feuillage des jeunes tecks que tous les autres organes (apex, tige, racine). Nous avons constaté aussi que les dommages sur l’apex et la tige(les autres organes de la plante) sont d’intensités nulles voire inexistantes. Nous pouvons donc déduire de tous ceci que le criquet puant est un phyllophage qui se nourrit majoritairement des feuilles des jeunes tecks de la plantation de la FCA.

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Réalisé par Perrin ASSANNON

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3.3 Le mode d’action et les dégâts causés par les insectes identifiés aux organes attaqués

Cas des termites : dans la plantation de teck de la FCA nous avons fait la remarque selon laquelle : la saison sèche provoque une défaillance du système immunitaire de l’arbre ce qui favorise l’attaque des termites. Ces dernières, à la recherche de nourriture prolongent leur termitière sur le tronc du teck et se nourrissent de l’écorce de l’arbre (partie la plus tendre) en creusant des galeries au fur et à mesure qu’elles s’alimentent. Ce prolongement de la termitière se présente sous la forme d’une galerie tunnel fait avec de l’argile, de bois malaxé, d'excréments solides et tous ceci uni avec de la salive. Cependant, Les termites ne causent pas vraiment de grands problèmes à l’essence étudiée dans la plantation de teck de la FCA mais amplifient leurs vulnérabilités et les exposent systématiquement aux attaques d’autres ravageurs en consommant l’écorce de ces jeunes tecks

Photo 14 et Photo 15: tunnel argileux d’une colonie de termite et aperçus des dégâts

Source

: ASSANNON, 2015

Cas du hanneton commun : les observations effectuées sur le terrain nous ont permis de constater que le hanneton commun après avoir consommé les feuilles signale son passage en provoquant des trous de formes irrégulières dans les feuilles. Le cliché suivant montre les dommages créés par le phyllophaga anxia sur des feuilles de teck de la parcelle 10 :23.566

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Réalisé par Perrin ASSANNON

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Photo 16 : trous irréguliers provoqués par le phyllophaga anxia sur quelques feuilles de teck de la plantation de la FCA

Source

: ASSANNON, 2015

Cas du criquet puant : tout comme le hanneton commun, Zonocerus variegatus est un redoutable défoliateur du teck c’est à dire qu’il attaque les feuilles, et ceci de l’extrémité jusqu’à un niveau de prédilection. Il provoque alors le ralentissement de la vitesse de croissance du jeune teck. Lorsque la densité du criquet puant sera élevée dans la plantation il se produira une perturbation du cycle de développement de l’essence ce qui peut provoquer la mort des jeunes tecks.

Le criquet puant consomme principalement les feuilles. Il s'attaque préférentiellement aux feuilles âgées. On n’observe pas de dégâts sur les tiges du teck.

3.4 Les conditions favorisants l’invasion et l’attaque de ces insectes forestiers dans la plantation de teck de la FCA

Les termites : nous avons remarqué que seuls les jeunes arbres de teck ayant subi des pressions de facteurs extérieurs sont souvent les plus exposés aux attaques de ces insectes.

Par exemple compte tenu de la rareté des pluies en cette période, certaines tiges subissent le phénomène de stress hydrique par analogie une déficience de la nutrition minérale, preuve de la défaillance du système immunitaire de l’arbre. Les termites s’en prennent aussi aux tecks lorsqu’ils sont confrontés au préalable à des attaques d’autres ravageurs ou celles des champions. Etant en permanence à la recherche de la cellulose elles s’attaquent donc à la partie ligneuse défectueuse (partie visiblement la plus atteinte par la sècheresse). Cliché illustratif à la suite :

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Photo 17 : tige de teck (écorce) en plein déficit hydrique

Source

: ASSANNON, 2015

Hanneton commun : les observations sur le terrain et les travaux de recherches nous ont permis de déduire que deux conditions cautionnent l’invasion du spécimen dans la plantation de teck de la FCA. Il s’agit de : la proximité de surfaces recouvertes de plantes herbacées : (milieu propice à la reproduction des adultes et à la croissance des vers blancs), et des conditions climatiques appropriées au développement de l’insecte.

Le criquet puant : Deux facteurs importants sont à l’origine de leur installation dans les plantations de teck de la FCA. Le premier est la présence d’une cour d’eau riverain (caractère méso-hygrophyle de la région) : l’insecte affectionne particulièrement les zones humides, milieu propice et très favorable à leur survie. Le deuxième facteur est le régime alimentaire forbivore qu’adopte l’insecte. Zonocerus variegatus est une espèce forbivore c’est-à-dire ne consommant généralement pas de graminées.

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CHAPITRE 4 : DISCUSSIONS

Le but du travail est en premier lieu d’identifier les insectes ravageurs du teck dans la plantation de la forêt classée d’Atchérigbé, ensuite montrer les organes atteints lors de ces attaques et les dégâts causés sur ces organes. A cet effet, la pose des pièges à insectes a permis de récolter plusieurs spécimens. Trois de ces spécimens ont été pris en compte à cause de leur importance économique. Il s’agit notamment : des termites (isoptère), du hanneton commun (Phyllophaga anxia L.) et du criquet puant (Zonocerus variegatus L.).

La présente étude a révélé deux formes de termitières édifiées au sol dans la plantation de teck de la FCA. Bachelier rapporte en 1978 que les nids des termites sont d'aspect très divers et que des termites édifient en forêt des nids en argile ou en carton stercoral sur les troncs d'arbres (nids en boule ou en larmiers). Selon le même auteur, il y en a qui édifient de petites termitières globuleuses souterraines. Les plus connus sont ceux qui construisent des termitières épigées en forme de champignon à un ou plusieurs chapeaux, et surtout ceux qui érigent de grandes constructions hautes de plusieurs mètres, termitières dites (en dôme) ou (en cathédrale). La faible diversité de termitière pourrait s’expliquer par la présence d’une faible variété de termites ou par le caractère étroit du domaine de recherche ou aussi par les conditions climatiques du milieu d’étude différentes de celles de Bachelier.

Il a été constaté au cours des investigations effectuées que les termites ne s’attaquent uniquement qu’aux arbres de teck qui ont subis des stress ou qui présentent des symptômes de maladies. Ces observations se rapprochent de celles de Charpentier (2005) qui atteste que la préférence des termites va aux végétaux morts ou déjà parasités par des champignons et des insectes mais qui souligne par contre que parfois les termites envahissent les plantes vivantes. Ceci pourrait s’expliquer par l’aptitude de l’essence s’auto-défendre.

La présence d’un cour d’eau (Kotto) est une des conditions qui favorisent la présence du Zonocerus variegatus dans la plantation de teck de la forêt classée d’Atchérigbé. Ceci se rapporte à l’idée véhiculée parBen Halima et al en 1984 qui stipule que l'eau est un facteur essentiel de la vie des Acridiens. Les œufs en particulier, n'éclosent pas et même n'achèvent par leur développement embryonnaire, s'ils ne peuvent prélever de l'eau dans le sol.

Pendant la phase pratique du mémoire, l’espèce Zonocerus variégatus a été rencontrée solitairement dans la plantation de teck de la forêt classée d’Atchérigbé. Cet état de chose a

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été mentionné par Launois-Luong et Lecoq en 1989 dans leur œuvre normée :Vade-Mecum Des Criquets du Sahel en affirmant que : les adultes du criquet puant vivent isolément à l’exception de la période reproductive. Cet état de chose explique le caractère peu grégaire de l’espèce étudiée.

Ce travail a permis de révéler la présence du hanneton commun dans la plantation de teck de la forêt classée d’atchérigbé, une localité au sud du Benin. Dans une de ses publications en 1974, Schwenke signale que: le hanneton commun est répandu dans toute l’Europe moyenne et centrale. Cette répartition du spécimen pourrait être causée soit par le caractère polyphage de l’espèce, soit par l’alternance des conditions climatiques dans leur milieu d’origine.

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CONCLUSION ET SUGGESTIONS

Cette étude a révélé que les trois espèces rencontrées sur la parcelle 10: 23.566 de la plantation peuvent être classés en deux grands groupes compte tenu de leur régime alimentaire à savoir : les phytophages et les xylophages. Ces espèces rencontrées sur les pieds de teck constituent des ravageurs potentiels pour ces essences.il s’agit de : le hanneton commun (Phyllophaga anxia.L), criquet puant (Zonocerus variegatus), termites. Il est à noter que certaines conditions climatiques et quelques activités et modifications apportées par l’Homme sur l’environnement naturel favorisent les ravages occasionnés par ces insectes sur les jeunes arbres de teck de la FCA. Signalons que la plantation de teck de la FCA n’a pas encore montré des signes cliniques d’une grave invasion. Des mesures de lutte adéquate doivent être envisagées pour protéger ces jeunes plantes de tecks contre les attaques de ces ravageurs. En outre nous avons suggéré deux sortes de méthodes de lutte : celle préventive et l’autre curative.

Comme mesures curatives, nous pouvons proposer le déclenchement de quelques luttes dans le but de freiner l’action de ces bestioles à savoir :

 La lutte chimique : efficace et rapide la lutte chimique est la plus utilisée en Afrique.

Cependant elle n’est pas sans risque pour les utilisateurs et pour l’environnement.

Outre ces problèmes on note l’apparition des résistances aux pesticides. ces résistances sont sans doute liées au non application correcte des doses par les paysans et à la commercialisation frauduleuse des produits phytosanitaires non homologués à travers les frontières perméables de nos pays de la sous-région.

 La lutte biologique : c’est la forme de lutte qui respecte le mieux l’environnement, cependant son résultat n’est pas aussi rapide et aussi spectaculaire que celui de la lutte chimique. En effet la lutte biologique ne détruit pas tous sur son passage mais permet de maintenir la population des ravageurs à un seuil économiquement rentable.

C’est l’action des prédateurs sur les ennemies des plantes et cela ne permet pas l’utilisation des produits qui sont nuisibles à ces prédateurs qui sont des organismes utiles.

 La lutte culturale: Certaines pratiques culturales sont susceptible de réduire les attaques d’agents biologiques pathogènes et stabilisent le cycle de vie des essences menacées. La méthode culturale consiste à planter certains végétaux qui ont pour but de neutralizer le specimen nuisible.

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Réalisé par Perrin ASSANNON

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Comme mesures preventives nous pouvons énumérer quelques comportements à adopter. Il s’agit de:

 Diversité de l'environnement pour favoriser les prédateurs et parasitoïdes

 Rotation des cultures/cultivars/hybrides

 Dépistage – piégeage

 Augmentation des taux de semis

 Adaptation des dates de semis

 Pesticides biologiques

Références

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