• Aucun résultat trouvé

les amoureux Nous, Kamlesh Patel

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "les amoureux Nous, Kamlesh Patel"

Copied!
8
0
0

Texte intégral

(1)

Nous,

les amoureux

L

orsqu’il y a un conflit dans une famille, le foyer ressemble parfois à une zone de guerre, voire pire. Dans une zone de guerre, on sent la présence d’ennemis, mais quand un conflit survient entre des êtres chers, eh bien que le Seigneur leur vienne en aide ! Vous ne souhaiteriez pas même à votre pire ennemi d’avoir à subir cette terrible souffrance. Le Seigneur Jésus nous encourage, « Aimez vos ennemis ». S’il était ici aujourd’hui, que dirait-il en voyant que même des êtres chers ont du mal à s’aimer ?

Le Maître éprouve une immense douleur lorsqu’il voit un conflit entre ceux qu’il aime, malgré son travail pour la croissance de chaque individu et celle du système, pour que le monde puisse aussi connaître, grâce à nos efforts, ce don céleste de pranahuti.

Il faut à tout prix résoudre ce problème et le plus tôt sera le mieux. Si nous échouons, le Maître assiste en victime impuissante au rejet du disciple par la Nature. Ce n’est pas le Maître qui fait ce vilain travail de rejet. C’est nous qui nous déconnectons pour des raisons insignifiantes ; alors, avec beaucoup de chagrin et de réticence, il renonce à cette responsabilité.

Lorsqu’un conflit survient dans une relation, chacun a tendance à faire des reproches à l’autre.

Tout en m’écoutant, vous pensez peut-être : « Ce n’est pas ma faute, untel est responsable ». Ce sentiment est tout à fait compréhensible, car notre ego est si fort et si rusé qu’il peut tromper même le plus avancé des dévots. Mais il serait bien préférable de vous mettre à la place de l’autre, la personne à laquelle vous faites des reproches.

Kamlesh Patel

(2)

La répétition fréquente de ces épisodes d’accusation mutuelle ne facilite pas la croissance spirituelle, bien au contraire. Comme l’individu est délibéré dans ses actions, le Maître en reste le spectateur impuissant.

Au service du grand Maître, notre Bien-aimé

La toute première exigence est de vivre selon les dix maximes, sans exception. Se conformer à la fois à l’esprit et à la lettre de ces maximes est obligatoire pour tous les disciples, même si nous attendons un peu avant de les partager avec les nouveaux chercheurs. On ne peut espérer aucun succès si on ne se conforme pas à ces principes.

Ne vous découragez pas pour autant. Restez optimistes et atteignez rapidement un état prévu par le grand Maître. Soutenons cet objectif en faisant de notre mode de vie un modèle facile à suivre par nos enfants et d’autres témoins de notre voyage spirituel.

Soyez reconnaissants de tout votre cœur que notre cher Babuji ait formulé ces principes pour notre bénéfice à tous. Plus nous les accepterons et les respecterons, plus grande sera l’expansion de notre conscience, et nous réaliserons progressivement notre plein potentiel.

Souvent, malgré nos efforts et nos meilleures intentions, nous n’y parvenons toujours pas.

Cet échec apparent devient une bénédiction quand nous le prenons comme un défi. Il est toujours possible de s’améliorer, mais aussi de se dégrader. Nous n’avons qu’un seul kavach ou protection contre les déviations, ou encore pire, un revirement complet nous détournant de la voie spirituelle. Cette protection consiste à rester constamment absorbés dans Son souvenir d’amour. Le souvenir ne doit jamais dégénérer en acrobatie mentale et devenir un fardeau, sachant que c’est du « Bien-aimé » que nous nous souvenons. Pouvez-vous vous rappeler un moment où vous avez eu envie de mal agir, mais où soudain, vous vous êtes souvenu du grand Maître de tout votre cœur ? Comment ce moment s’est-il résolu ? C’est ce qui définit qui nous sommes.

चुपके चुपके दद्द हर उम्मीद उठा कर ले गया, ददल के दरवाजे पे उसके याद का पहरा न था.

chupake chupake dard har ummeed utha kar le gaya, dil ke daravaaje pe usake yaad ka pahara na tha.

En silence, la douleur a emporté tout espoir,

le souvenir du Bien-aimé ne montait pas la garde aux portes du cœur.

Notre amour pour nos enfants nous aide à les comprendre, et cette compréhension nous

(3)

aide à mieux les connaître. L’amour précède toujours la compréhension et apporte ensuite la connaissance. Il nous aide même à saisir la nature de qualités telles que kshama, aarjav, daya, santosh et satya [pardon ou tolérance, sincérité, compassion, contentement et vérité]. Ces qualités sont le fondement de notre empire spirituel. Tout comme l’amour pour nos enfants nous aide à mieux les comprendre, notre amour pour ces qualités va nous aider à réaliser leur véritable signification. Pour comprendre ces qualités, il faut commencer par les tenir en haute estime. Je suis fasciné en lisant ce qui est dit de ces cinq qualités dans la Gita d’Ashtavakra, où elles sont données comme conditions préalables essentielles à l’évolution spirituelle ; et quelle joie encore plus grande de voir comment notre cher Babuji les a tissées avec autant de simplicité dans les dix maximes.

Ne vous disputez pas, car à chaque fois que vous le faites, vous détruisez l’essence. La vérité se perd dans les disputes. Lors des assemblées spirituelles en particulier, on doit éviter absolument la tendance à démontrer son point de vue. Si vous êtes un véritable amoureux, vous ne vous bagarrerez jamais au point de détruire l’amour. Sommes-nous les amoureux, sinon les uns des autres, du moins de celui qui aime tout ? Je crois que la plupart d’entre nous conviendront que, oui, nous aimons tous notre Maître. Rendons ce sentiment dynamique pour en faire notre mode de vie.

La manière de réaliser Dieu est simple. Évitez d’utiliser une grue pour ramasser une petite aiguille. Les amoureux ne peuvent pas gérer la complexité. Ils vivent dans la simplicité, et c’est dans la simplicité que réside la perfection. Que signifie animal-homme, humain et Purusha divin ? Le Purusha divin est celui en qui il y a simplicité et perfection, en qui réside la Divinité

(4)

sans masque et en qui l’égoïsme, que ce soit pour son propre bien-être ou pour sa famille et ses petits-enfants, est totalement inexistant.

Si le soi est transcendé, comment peut-il y avoir de l’égoïsme ? Si l’égoïsme, quel qu’il soit, règne encore et sème la confusion chez la personne, soyez certain qu’elle n’a pas encore commencé son voyage spirituel. En arrivant au stade de Prabhu, on devient un Purusha divin. Le Purusha divin est celui qui s’est laissé totalement emparer par la Divinité.

Le disciple doit donc abandonner tout égoïsme, toute compulsion égoïste du cœur. Un cœur dépourvu d’égoïsme devient un instrument digne des mains du Tout-Puissant. Dans un tel cœur, les impulsions divines surgissent à la place des instincts égoïstes. Le Tout-Puissant, le grand Maître, travaille à travers nous et fait des expériences à travers nous. Un cœur sans égoïsme devient donc l’instrument parfait.

Au début, ces moments inestimables d’absence de soi sont sporadiques, mais peu à peu ils deviennent plus fréquents. Lorsque nous veillons à AEIOU [mon acronyme pour acquérir la condition, animer la condition, s’imprégner de la condition, devenir un avec elle, et enfin être uni avec la condition], un temps vient où la fréquence et la durée de ces moments augmentent tellement que l’absence de soi devient notre nature première !

Grandeur

Qu’est-ce que la grandeur ou la dignité chez celui qui cherche Dieu ? C’est peut-être plus facile à comprendre par rapport à son contraire. Imaginez tout d’abord un couple marié qui s’honore et se respecte mutuellement – une situation digne d’éloges. À présent, imaginez qu’un

(5)

jour le mari rapporte publiquement certains traits de sa femme. Cet acte de déshonneur de la part du mari, cette destruction de la sainteté, révèle son manque de dignité ou de grandeur.

La grandeur d’être un disciple de la chaîne des Anciens, qui supervisent la grande tradition du Sahaj Marg reliée à l’Ultime, n’est pas négligeable.

Imaginez le niveau de responsabilité qui incombe à chaque disciple en raison de cette relation pieuse, dans laquelle les Anciens prennent totalement sous leur responsabilité des êtres aussi insignifiants que nous. Préservons au moins notre grandeur par un comportement qui reflète la nature de cette relation pieuse. Premièrement, apprenons à ne pas critiquer nos frères et sœurs qui sont encore en train d’apprendre les leçons élémentaires du chemin spirituel. N’exprimons pas sans cesse des sarcasmes. Évitons d’impardonnables commérages. En fait, nous devrions garder la bouche cousue et le cœur ouvert.

Imaginez à présent tout ce qu’un disciple doit encore aux Anciens de cette tradition ! Au lieu de cela, certains d’entre nous s’acharnent à examiner le guide au microscope tout au long de leur vie. Je n’ai pas l’intention de porter atteinte à votre liberté en vous faisant perdre votre temps de cette manière. Les Anciens assisteront eux aussi en simples spectateurs à la chute d’un mouton de plus dans la vallée sans fond. Ils n’ont pas l’arrogance de nous punir quand nous pensons à eux avec une aversion, même légère, mais à ce moment-là, observez ce qu’il advient de votre légèreté intérieure et ne prétendez pas que vous n’êtes pas assez sensibles pour le ressentir.

Pourquoi est-ce que je reviens constamment à l’idée de grandeur, celle qui consiste à s’abstenir de crucifier l’un des nôtres en paroles ? Car c’est sur cette grandeur que repose la connexion spirituelle, et donc la destinée spirituelle avec le grand Maître. Dès que je m’indigne, je perds instantanément cette connexion. Le grand Maître a-t-il le cœur de déconnecter ceux qu’Il aime ? Nous créons nous-mêmes notre propre destinée par nos attitudes, non seulement envers les Anciens, mais envers l’existence tout entière. En étant généreux les uns envers les autres dans l’amour et le respect mutuels, nous exprimons notre estime et notre déférence les plus hautes envers le grand Maître et la tradition même, la Paddhati du Sahaj Marg. Agir autrement est une insulte au grand Maître. Dans un tel cas de figure, la Nature qui donne tout voit mes défauts et me retient jusqu’à ce que je maîtrise mes tendances. Comment puis-je espérer dans ces conditions obtenir le salut et a fortiori la libération ou la fusion ?

Nous, Sahaj Margis, nous devons nous élever au-dessus de toute discorde et commencer à honorer nos différences. En honorant les différences, nous exprimons notre respect. L’esprit spartiate, si nécessaire sur le chemin spirituel, ne signifie pas dévorer l’autre, mais plutôt dévorer sa propre arrogance. Les pionniers ne peuvent pas se permettre de perdre cet esprit spartiate.

Ce qui convient, c’est une pensée correcte et une compréhension juste. Connaître le point de vue de l’autre et le respecter, en dépit de toutes les différences, exige de la compréhension.

(6)

Dès lors que nous comprenons l’autre, nous le connaîtrons sûrement. Mais réagir à chaud en envoyant des mails critiques avec des litanies de griefs est un comportement qui n’est pas digne d’un disciple. Que devient notre esprit de lion lorsque nous nous plaignons ?

Ne vous attendez surtout pas à ce que votre statut social s’améliore, à ce que votre situation financière s’affermisse ou à ce que votre santé soit excellente, pour la simple raison que vous êtes sur le chemin spirituel. Certains désagréments ou malheurs sont toujours présents et doivent être pris comme des bénédictions. Mais que faisons-nous ? Nous insultons le grand Maître et le traitons en silence de tous les noms. L’acceptation exige de la générosité de cœur.

Plus le cœur est grand, plus l’esprit est grand. À quoi bon un cœur avare quand on a déjà tout ? Seuls les individus petits ont le cœur avare et mesquin. Les personnes magnifiques se feront toujours connaître par leur générosité de cœur, même si elles ont peu de moyens financiers.

Lalaji n’a jamais cillé devant tant de souffrances endurées tout au long de sa vie.

Dans le Ramayana, le Seigneur Rama dit qu’il n’y a pas de plus grande tragédie que la pauvreté, car elle nous rend dépendants des autres. La vraie liberté survient lorsque cette dépendance ne nous dérange plus. Si la vie spirituelle rend irresponsable, si elle asservit à la dépendance, alors cette sorte de spiritualité ne mérite pas qu’on s’y attarde. L’idéal est la liberté, et non seulement la liberté, mais cette liberté dans laquelle l’idée même de liberté n’existe plus.

(7)

La liberté de la liberté est la vraie liberté – Babuji

Notre Maître bien-aimé a inventé ce slogan : « Aimez tous ceux qu’Il aime ». La question est de savoir qui Il n’aime pas ! L’amour, comme le soleil, brille de la même manière sur tous. Mais seuls certains bénéficient de cet amour, alors que la plupart n’en bénéficient pas. Comment et pourquoi ? Cela vaut la peine d’y réfléchir.

Aimez tous ceux qu’Il aime – Chariji

Tous sont liés par cette force invisible qu’on appelle l’amour, et notre fervent devoir est de rendre visible par notre comportement et nos actions cette force invisible. L’atman est également invisible, mais sans cette force vitale, nous devenons un simple cadavre. L’essence de l’amour pénètre toutes les dimensions. Quand nous pensons à nos proches qui ne sont plus, n’avons- nous pas senti leur amour toucher notre cœur ? Comment cela se produit-il ? Les dimensions n’ont aucun sens face au pouvoir de l’amour.

Le Sahaj Marg est une voie simple pour réaliser Dieu. La pratique est encore plus simple.

L’aide du grand Maître est immédiate. La philosophie est également facile à comprendre.

Alors quel est l’obstacle ? Pourquoi en suis-je encore là ? Que faire ? Mes schémas de pensée, mes comportements et mes actions allègent-ils mon cœur ou créent-ils de la lourdeur ? Qu’arrive-t-il au cœur des autres lorsque j’entretiens des pensées pas très aimables à leur égard ? Autorisez-vous ces questions, laissez votre cœur vous exprimer franchement tout ce qui le préoccupe. Lorsque le cœur pose ces questions, écoutez attentivement et répondez en toute honnêteté. J’espère que le fait de répondre à ces quelques questions fondamentales vous ouvrira des portes, à la fois magiques et mystérieuses. Lorsque nous reconnaissons nos défauts, l’étape suivante consiste à les corriger. Si je suis incapable de corriger un défaut, je dois prier en me considérant fautif. Se considérer fautif et exprimer régulièrement des excuses sincères au moment de la prière du coucher va certainement entraîner une transformation. Faire des prières, exprimer son impuissance, les yeux pleins de larmes, le cœur consumé de souffrance, tout cela l’atteint plus vite qu’on ne peut l’imaginer, et son don céleste de transformation nous surprendra.

Il n’y a pas de mal à se considérer comme un peu moins que nos associés. Se considérer un peu mieux et plus haut que l’autre est un signe de « raidissement de la nuque ». Il peut arriver, par accident, que nous nous réveillions le matin la nuque raide à cause d’une position prise pendant le sommeil. Nous perdons la liberté de tourner la tête comme nous voulons. Nous

(8)

perdons la capacité de regarder sur le côté, vers le bas ou vers le haut ! Il se produit la même chose avec notre positionnement idéologique : nous perdons la souplesse de notre conscience, ce qui rétrécit notre champ de vision.

Certains philosophes vont jusqu’à se déclarer pécheurs. Ils s’adressent au Seigneur le cœur plein de remords, en attendant que le Seigneur les aide à se transformer. Babuji a cité un couplet charmant à cet égard, louant l’attitude du fautif qui se présente au Seigneur comme un pécheur :

गुनहगारों को देखा जो उनकी रेहमत ने, तो बहुत ख़फ़ीफ़ हुवे जो गुनेहगार न थे

gunahagaaron ko dekha jo unkee rehamat ne, to bahut khafeef huve jo gunehagaar na the Lorsque Sa miséricorde a atteint les pécheurs,

ceux qui n’étaient pas pécheurs ont été offensés, révoltés ou stupéfaits.

Les esprits vertueux doivent penser,

काश हम भमी शायद पापमी होते तो ककतना अच्ा होता!

kas hum bhi sayad papi hote to kitna achcha hota!

Hélas, il aurait mieux valu que nous soyons nous aussi des pécheurs ! Puissent-ils sourire en nous voyant nous aimer sans compter.

Message à l’occasion

de l’anniversaire de la naissance de Pujya Chariji, 2020

Références

Documents relatifs

Elle n’est pas tournée vers un passé de perfection et de fondation dont il faudrait respecter scrupuleusement les règles et les principes, mais, bien plus, la

En exploitant les documents, expliquez comment certains nématodes ont pu devenir phytophages en devenant capable de digérer la paroi des cellules végétales... Terminale –

Une analyse en composan- tes principales a montr e un faible degr e de corr elation entre ces 11 indicateurs à quelques exceptions près, et tous ont finalement et e conserv es à poids

- Les feuilles dans la forêt sont nombreuses, celles dans votre main ne sont pas nombreuses.. - C’est ainsi, dit le Bouddha. Ce que je sais est infini comme les feuilles dans

Dans le grand amour, c'est le fait d'être avec l'autre qui nous intéresse avant tout.. On veut se fondre dans notre

La culture occidentale est particulièrement propice au suivi du développement psychomoteur de l’enfant car elle fait du dessin, une manière pour l’enfant de raconter sa vie et

« stratégies paradoxales », qui les conduisent à prendre, alternativement le point de vue des lois et dispositifs, et celui des jeunes 30. Ils instaurent ainsi une distance

En effet, il a été montré qu’un excès de soufre alimentaire est à l’origine à la fois d’une diminution de la synthèse de thiamine dans le rumen et de perturbations