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DOCUMENT DE POLITIQUE TRANSVERSALE PROJET DE LOI DE FINANCES POUR POLITIQUE FRANÇAISE EN FAVEUR DU DÉVELOPPEMENT

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D O C U M E N T D E P O L I T I Q U E T R A N S V E R S A L E

P R O J E T D E L O I D E F I N A N C E S P O U R

2011

POLITIQUE FRANÇAISE EN

FAVEUR DU DÉVELOPPEMENT

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L’ensemble des documents budgétaires ainsi qu’un guide de lecture et un lexique sont disponibles sur le forum de la performance : http://www.performance-publique.gouv.fr

NOTE EXPLICATIVE

Cette annexe au projet de loi de finances est prévue par l’article 128 de la loi n°2005-1720 du 30 décembre 2005 de finances rectificative pour 2005, complétée par l’article 137 de la loi n° 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010, l’article 7 de la loi n° 2010-832 du 22 juillet 2010 de règlement des comptes et rapport de gestion pour 2009, l’article 169 de la loi n°2006-1771 du 30 décembre 2006 de finances rectificative pour 2006 et par l’article 104 de la loi n° 2007-1822 du 24 décembre 2007 de finances pour 2008. Sont institués seize documents de politique transversale (DPT) relatifs aux politiques suivantes : Action extérieure de l’État, Aménagement du territoire, Inclusion sociale, Lutte contre le changement climatique, Outre-mer, Politique française de l’immigration et de l’intégration, Politique française en faveur du développement, Prévention de la délinquance, Sécurité civile, Sécurité routière, Ville, Politique de lutte contre les drogues et les toxicomanies, Politique de l’égalité entre les femmes et les hommes, Défense et sécurité nationale, Politique en faveur de la jeunesse, Justice des mineurs.

Conformément à cet article, ce document comporte les éléments suivants :

une présentation de la politique transversale, la liste des programmes qui y contribuent, et la présentation de la manière dont ceux-ci participent, aux travers de différents dispositifs, à cette politique transversale, et la mettent en oeuvre ;

une présentation qui expose la stratégie globale d’amélioration des performances de la politique transversale, suivie de la présentation par axe stratégique des objectifs et indicateurs de performance retenus et des valeurs associées ; s’agissant des politiques transversales territorialisées (Outre-mer, Ville), les indicateurs du document de politique transversale sont adaptés de sorte à présenter les données relatives au seul territoire considéré ;

une présentation des principales dépenses fiscales concourant à la politique transversale ;

une table de correspondance des objectifs permettant en tant que de besoin de se référer aux différents projets annuels de performances pour obtenir des compléments d’information (annexe 1) ;

une présentation détaillée de l’effort financier consacré par l’État à la politique transversale pour l’année à venir (PLF 2011), l’année en cours (LFI 2010) et l’année précédente (exécution 2009) (annexe 2) ;

Sauf indication contraire, les montants de crédits figurant dans les tableaux du présent document sont exprimés en euros. Les crédits budgétaires sont présentés, selon l’article 8 de la LOLF, en autorisations d’engagement (AE) et en crédits de paiement (CP).

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TABLE DES MATIÈRES

LA POLITIQUE TRANSVERSALE 7

Liste des programmes concourant à la politique transversale 7

Présentation de la politique transversale 9

Présentation des programmes concourant à la politique transversale 19

PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE 45 Mettre en oeuvre les objectifs du Millénaire pour le developpement, adoptés par les Nations unies 46

Contribuer directement aux objectifs du millénaire 46

Agir pour des conditions favorables au développement 51

Promouvoir le développement à travers les idées et le savoir-faire français 53 Promouvoir le développement par la culture, l’enseignement et la recherche 53

Promouvoir le développement par l’expertise française 54

Promouvoir le lien développement-migrations 55

Renforcer la culture du résultat et développer la performance 57

ANNEXES 63

Table de correspondance des objectifs du DPT et des objectifs des PAP 63

Évaluation des crédits consacrés à la politique transversale 64

Présentation de l’Agence française de développement 66

Prévision de l’effort d'aide publique au développement pour 2010 et 2011 à partir des crédits budgétaires 73

Ventilation de l’effort d’APD 84

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LA POLITIQUE TRANSVERSALE

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LA POLITIQUE TRANSVERSALE

LISTE DES PROGRAMMES CONCOURANT À LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Numéro et intitulé du programme Responsable Mission (cf. page)

105 Action de la France en Europe et

dans le monde Jacques AUDIBERT

Directeur général des affaires politiques et de sécurité

Action extérieure de l’État 19

110 Aide économique et financière au

développement Ramon FERNANDEZ

Directeur général du Trésor Aide publique au développement 20 114 Appels en garantie de l’État

(crédits évaluatifs) Ramon FERNANDEZ

Directeur général du Trésor Engagements financiers de l’État 22 124 Conduite et soutien des politiques

sanitaires, sociales, du sport, de la jeunesse et de la vie associative

François CARAYON

Directeur des Affaires Financières, Juridiques et des Services (DAFJS)

Solidarité, insertion et égalité des chances 23

142 Enseignement supérieur et

recherche agricoles Marion ZALAY

Directrice générale de l’enseignement et de la recherche

Recherche et enseignement supérieur 24

143 Enseignement technique agricole Marion ZALAY

Directrice générale de l’enseignement et de la recherche

Enseignement scolaire 24

150 Formations supérieures et

recherche universitaire Patrick HETZEL

Directeur général pour l’enseignement supérieur et l’insertion professionnelle

Recherche et enseignement supérieur 25

154 Économie et développement durable de l’agriculture, de la pêche et des territoires

Jean-Marc BOURNIGAL

Directeur général des politiques agricole, agroalimentaire et des territoires

Agriculture, pêche, alimentation, forêt et

affaires rurales 27

155 Conception, gestion et évaluation des politiques de l’emploi et du travail

Luc ALLAIRE

Directeur de l’administration générale et de la modernisation des services

Travail et emploi 27

163 Jeunesse et vie associative Yann DYÈVRE

Directeur de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative

Sport, jeunesse et vie associative 29

172 Recherches scientifiques et

technologiques pluridisciplinaires Ronan STEPHAN

Directeur général pour la recherche et l’innovation

Recherche et enseignement supérieur 29

185 Diplomatie culturelle et d’influence Christian MASSET

Directeur général de la mondialisation, du développement et des partenariats

Action extérieure de l’État 30

187 Recherche dans le domaine de la gestion des milieux et des ressources

Ronan STEPHAN

Directeur général pour la recherche et l’innovation

Recherche et enseignement supérieur 31

209 Solidarité à l’égard des pays en

développement Christian MASSET

Directeur général de la mondialisation, du développement et des partenariats

Aide publique au développement 32

214 Soutien de la politique de

l’éducation nationale Pierre-Yves DUWOYE

Secrétaire général Enseignement scolaire 34

217 Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer

Jean-François MONTEILS Secrétaire général du ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer

Écologie, développement et aménagement

durables 34

224 Transmission des savoirs et

démocratisation de la culture Valérie VESQUE-JEANCARD

Secrétaire général adjointe du ministère de la Culture et de la communication

Culture 35

231 Vie étudiante Patrick HETZEL

Directeur général pour l’enseignement supérieur et l’insertion professionnelle

Recherche et enseignement supérieur 36

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Numéro et intitulé du programme Responsable Mission (cf. page)

301 Développement solidaire et

migrations Stéphane FRATACCI

Secrétaire général Aide publique au développement 37

303 Immigration et asile Stéphane FRATACCI

Secrétaire général Immigration, asile et intégration 39

731 Opérations en capital intéressant les participations financières de l’État

Jean-Dominique COMOLLI

Commissaire aux participations de l’État Participations financières de l’État 39 781 Projets de lutte contre la

déforestation dans le cadre du financement précoce (nouveau)

Christian MASSET

Directeur général de la mondialisation, du développement et des partenariats

Engagements en faveur de la forêt dans le cadre de la lutte contre le changement climatique

40

782 Actions des fonds environnementaux contre la déforestation dans le cadre du financement précoce (nouveau)

Ramon FERNANDEZ

Directeur général du Trésor Engagements en faveur de la forêt dans le cadre de la lutte contre le changement climatique

41

851 Prêts à des États étrangers, de la Réserve pays émergents, en vue de faciliter la réalisation de projets d’infrastructure

Ramon FERNANDEZ

Directeur général du Trésor Prêts à des États étrangers 41

852 Prêts à des États étrangers pour consolidation de dettes envers la France

Ramon FERNANDEZ

Directeur général du Trésor Prêts à des États étrangers 42

853 Prêts à l’Agence française de développement en vue de favoriser le développement économique et social dans des États étrangers

Ramon FERNANDEZ

Directeur général du Trésor Prêts à des États étrangers 42

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PRÉSENTATION DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Le document de politique transversale (DPT) « Politique française en faveur du développement » présente les programmes concourant à l’effort de la France en matière d’aide publique au développement (APD) telle qu’elle est définie par le Comité d’aide au développement de l’OCDE (CAD). Le caractère interministériel de la politique d’APD apparaît au travers de la présentation des 26 programmes contribuant à cette politique, dont les trois programmes de la mission « Aide publique au développement » (programmes 110 « Aide économique et financière au développement », 209 « Solidarité à l’égard de pays en développement » et 301 « Développement solidaire et migrations »), et de la présentation de ses objectifs et orientations stratégiques, validés par le Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID).

Le Président de la République a indiqué, dans la lettre de mission adressée au ministre des Affaires étrangères et européennes, son souhait de donner une nouvelle impulsion à la politique française d’aide au développement, afin que celle-ci soit à la fois plus efficace, plus lisible et mieux ciblée. Le Conseil de modernisation des politiques publiques (CMPP) a décidé d’un ensemble de nouvelles réformes allant dans ce sens, qui prolongent celles de la politique française de coopération adoptées successivement en 1998, 2004 et 2005. Ces décisions prennent en compte les conclusions du Livre blanc sur l’action extérieure de l’État, qui inclut également des propositions de réforme de la politique d’APD. Le 5 juin 2009, le CICID a adopté un ensemble d’orientations stratégiques et de mesures visant à mettre en œuvre ces décisions. Le rapport du CMPP du 30 juin 2010 fait état d’une progression conforme au rythme prévu des réformes.

LES ORIENTATIONS DE LA POLITIQUE FRANÇAISE EN FAVEUR DU DÉVELOPPEMENT

Face aux mutations profondes et rapides de la mondialisation, qui accentuent notamment l’interdépendance des États et des enjeux, les défis du développement se multiplient (pauvreté et inégalités bien sûr mais aussi climat, accès à la finance, sécurité, …). Le paysage traditionnel de l'aide a changé ; les trajectoires de développement des pays se sont grandement différenciées, entre les pays aujourd'hui émergents et les moins avancés. L’APD et l’action de la coopération au développement dans son ensemble constituent à cet égard un instrument essentiel de l’action extérieure de l’État, qui participe au relèvement de ces défis. La succession de crises en particulier (crise des prix des produits alimentaires, et énergétiques, crise financière et économique internationale) qui a marqué fortement le contexte international des trois dernières années, a souligné et renforcé le rôle de la politique d’aide au développement dans le contexte de la globalisation. Ainsi, à travers l’action contracyclique des banques de développement pour aider les pays en développement à faire face à leurs besoins de liquidités ou la prise en compte des biens publics mondiaux, la politique d’aide devient un instrument essentiel de régulation.

La France adhère aux engagements internationaux concernant la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), la protection des biens publics mondiaux et l’amélioration de l’efficacité de l’aide. Elle prend une part très active à la construction de consensus internationaux dans ces domaines. En tant que pays membre de l’Union européenne, elle souscrit également aux engagements complémentaires pris par les pays européens en matière de volume de leur aide, de coordination de l’action des pays donateurs ou de mise en cohérence de l’ensemble de leurs politiques pour appuyer le développement.

L’APD, par impératif de solidarité, au cœur des valeurs républicaines, vise à lutter contre la grande pauvreté et les inégalités, en s’attaquant à ses causes structurelles ; elle vise à l’insertion des pays en développement, dans leur diversité, dans l’économie et la société mondiales, y compris à travers le dialogue et les échanges interculturels.

L’accès aux services sociaux de base (santé, éducation, eau potable) et la promotion de nouveaux modes de croissance plus respectueux des ressources naturelles sont des conditions indispensables pour assurer une croissance économique durable.

L’APD participe à l’instauration d’une croissance économique soutenue, génératrice d’emplois et de revenus, qui seule peut permettre d’améliorer durablement les conditions de vie des populations. La gouvernance démocratique permet

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d’assurer la stabilité politique indispensable à ce développement économique et permet de prévenir les crises. Le rétablissement de la soutenabilité de la dette des pays les plus endettés est également une condition nécessaire de la croissance en dégageant des marges de manœuvre budgétaires.

L’APD œuvre également à la gestion des biens publics mondiaux. Le monde en développement est au cœur de questions globales comme l’environnement (lutte contre le changement climatique et l’adaptation, préservation de la biodiversité…), la lutte contre les pandémies, la sécurité alimentaire, la sécurité collective, ou encore la gestion des migrations que les stratégies de coopération au développement prennent en compte désormais de manière plus explicite, dans le cadre d’une approche concertée avec les pays du Sud. La gestion de ces biens publics mondiaux constitue un axe dont l’importance s’affirme pour l’ensemble des pays en développement, des pays les moins avancés aux émergents, selon des modalités différentes.

Enfin, la France, doit pouvoir répondre efficacement aux crises, quelle que soit leur nature (naturelle, militaire, politique...) en allouant rapidement des moyens humains et financiers adaptés aux besoins urgents des populations touchées mais également en accompagnant les processus de sortie de crise.

Un document cadre pour la politique de coopération qui formalisera les objectifs et la stratégie de la France à moyen terme et servira de référence unique pour l’ensemble des acteurs de la coopération au développement, a été élaboré, après une large concertation, en 2010. Ce document stratégique doit être publié à l’automne 2010.

LES MÉCANISMES DE PILOTAGE DE L’AIDE ET DE COORDINATION ENTRE LES RESPONSABLES DE PROGRAMME

Plusieurs mécanismes ont été mis en place depuis 1998 pour coordonner les interventions des acteurs de l’aide française au développement :

1/ Le Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID), créé par le décret n° 98- 66 du 4 février 1998, est l’instance de coordination interministérielle de la politique d’aide publique au développement. Le CICID définit les axes prioritaires de la politique française d’APD et, d’une manière plus générale, fixe la doctrine française en matière de coopération internationale. Il détermine, en particulier, la liste des pays de concentration de la coopération française.

Le CICID est présidé par le Premier ministre et comprend l’ensemble des ministres directement concernés par les questions de développement. Un représentant du Président de la République prend part aux travaux. D'autres ministres intéressés par les questions mises à l'ordre du jour peuvent être amenés à siéger. Le Directeur général de l’Agence française de développement (AFD) est associé à ce comité.

Le ministère des Affaires étrangères et européennes (Direction générale de la mondialisation, du développement et des partenariats - DGMPD), le ministère de l’Économie, de l’industrie et de l’emploi (Direction générale du Trésor – DG Trésor) et, depuis janvier 2008, le ministère de l’Immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire (MIIINDS) en assurent conjointement le secrétariat permanent.

2/ En ce qui concerne la mise en œuvre des orientations définies, le ministre chargé de la coopération coordonne l’action des différents acteurs de la coopération française relevant de son autorité, veille à la bonne réalisation des prévisions et informe régulièrement le Président de la République et le gouvernement de la réalisation des objectifs quantitatifs et qualitatifs.

La conférence d'orientation stratégique et de programmation (COSP), préparée par le co-secrétariat du CICID, réunit, sous la présidence du ministre chargé de la coopération, les acteurs publics de l’aide française au développement. Le Secrétariat général des affaires européennes (SGAE) participe aux travaux de la COSP. La COSP établit une programmation indicative des ressources allouées par pays et par secteur et veille à la cohérence entre les aides bilatérales, européennes et multilatérales, sur la base d’une revue de la qualité des opérations réalisées et en prenant en compte les critères d’allocation de l’aide. Elle examine les projections françaises d’APD.

Enfin, pour ce qui concerne les positions françaises au sein des instances européennes et de l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), le SGAE coordonne les positions des différentes administrations intervenant dans la politique d'aide publique au développement. Placé sous l'autorité directe du Premier ministre, il rend éventuellement les arbitrages techniques nécessaires.

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3/ L’Agence française de développement (AFD), opérateur pivot de la coopération bilatérale, met en œuvre la majorité des moyens opérationnels. Un Conseil d’orientation stratégique (COS), créé par le décret n° 2009-618 du 5 juin 2009, présidé par le ministre en charge de la coopération et rassemblant les représentants des administrations de tutelle, est chargé de renforcer l’articulation entre les orientations politiques définies par les services de l’État et leur déclinaison opérationnelle par l’AFD. Par ailleurs, un nouveau contrat d’objectifs et de moyens entre l’État et l’AFD, pour la première fois unique et commun à l’ensemble des administrations de tutelle, devrait être signé avant la fin de l’année 2010.

UN ENGAGEMENT FINANCIER IMPORTANT EN FAVEUR DE L’AIDE AU DÉVELOPPEMENT

La France est l’un des acteurs clés de la communauté internationale en matière de coopération et de développement.

Avec 9 milliards d’euros d'APD nette, elle est en 2009 – sur la base de la déclaration préliminaire du CAD, la déclaration définitive étant attendue fin octobre - le deuxième pays donateur mondial en volume, après les États-Unis.

Le CICID de juin 2009 a confirmé le maintien de l’effort d’APD de la France et l’objectif de l’Europe de respecter d’ici 2015 ses engagements en matière de volume d’aide. Sans être remis en cause, cet engagement doit toutefois être concilié avec l'objectif de consolidation des finances publiques en Zone euro, qui suppose une stabilisation des crédits de la mission APD inscrits dans la programmation 2011-2013 du budget de l’État, dans un contexte budgétaire particulièrement contraint. Cette « sanctuarisation » des crédits de la mission APD constitue une exception à la lettre de cadrage du Premier ministre de mai 2010 qui insistait sur la nécessité de réduire les dépenses d’intervention de l’État de 10 % en valeur sur la durée du triennat. Toutefois, eu égard à leur importance et à la volonté de l’État de respecter les engagements pris, il a été décidé que les dépenses de la mission « aide publique au développement » ne seraient pas impactées par cette règle ; elles resteront ainsi constantes en valeur sur la période.

L’évolution du montant d’APD est cependant soumise à différents aléas qui ne relèvent pas de la programmation budgétaire de l’État, dont l’évolution du montant des annulations de dettes, qui sont décidées et mises en œuvre dans un cadre international.

UNE AIDE BILATÉRALE DIVERSIFIÉE CORRESPONDANT À DES BESOINS CIBLÉS

L'aide publique au développement nette de la France est majoritairement bilatérale (56% en 2009). Celle-ci est composée en 2009 pour 19% d’aide projets et programmes et 24% de coopération technique. L’aide non programmable a augmenté en 2009 par rapport à 2008, principalement sous l’effet d’un accroissement de l’effet net des traitements de dette (20% de l’aide bilatérale). Au-delà des traitements de dettes, la partie non programmable de l’APD bilatérale comprend notamment le coût de la scolarité en France des étudiants étrangers (13%), la prise en charge des réfugiés issus des pays en développement (5%), l’aide humanitaire et alimentaire (1%) ou encore certaines actions civilo-militaires liées aux opérations extérieures. La part de l’aide multilatérale progresse depuis plusieurs années. Elle représente en 2009 47% de l’aide programmable totale et 66% des dons programmables.

La France réalise un important effort de désendettement, essentiellement en faveur des pays les moins avancés, par le biais de traitements de dette dans le cadre de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE). Ces traitements sont négociés au sein du Club de Paris, groupe informel de créanciers publics dont le rôle est de trouver des solutions coordonnées et durables aux difficultés de paiement de nations endettées et dont la présidence et le secrétariat sont assurés par la France. Ces traitements contribuent à rétablir la soutenabilité de la dette des pays en développement ou à leur permettre de faire face à des crises de liquidité extérieure temporaires.

L'AFD intervient, par ailleurs, pour la mise en œuvre opérationnelle de la majeure partie de l’aide programmable bilatérale inscrite dans les actions de plusieurs programmes. Elle finance ses actions aussi bien sous forme de subventions (aide-projet, aide budgétaire, contrats de désendettement et de développement) que de prêts concessionnels ou non concessionnels, de prises de participations et de garanties. Ces instruments ne sont pas tous comptabilisés en APD mais contribuent au développement des pays bénéficiaires.

L’aide bilatérale française programmable est mise en œuvre sur le terrain par un réseau de coopération diversifié: les agences de l’AFD, les services de coopération et d'action culturelle (SCAC) qui relèvent du ministère des Affaires étrangères et européennes, les services économiques du ministère de l'Économie, de l’industrie et de l'emploi, un réseau d’établissements culturels français, d’Alliances françaises et de centres de recherche, des centres ou représentations de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), etc.

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Ainsi que le rappelle le décret n° 2009-618 du 5 juin 2009, une mission de coordination et d’animation est assurée par le chef de mission diplomatique, en vertu de l’article 3 du décret n° 79-433 du 1er juin 1979 relatif aux pouvoirs des ambassadeurs et à l’organisation des services de l’État à l’étranger. L’ambassadeur a, notamment, la responsabilité des processus d’élaboration et de révision des documents cadre de partenariat (DCP) qui fixent les priorités de l’aide programmable bilatérale française, en partenariat avec les autorités nationales des principaux pays partenaires. Cette programmation de l’aide bilatérale française s’inscrit également dans la mise en œuvre du Code de conduite de l’Union européenne sur la complémentarité et la division du travail entre bailleurs. Adopté en mai 2007, ce Code vise une meilleure répartition des rôles entre bailleurs européens, sur les plans sectoriel et géographique.

Une partie de l’aide publique au développement est mise en œuvre sur le terrain par des acteurs non gouvernementaux : ONG, collectivités locales, fondations privées, etc. Ces acteurs contribuent à la visibilité de la France sur le terrain, y compris dans les zones les plus reculées. Pour encourager cette présence locale, le secrétaire d’État à la coopération et la francophonie s’était engagé à tripler le nombre de volontaires d’ici à 2012. Les contributions propres des collectivités locales, qui ne sont pas incluses dans la loi de finances, sont comptabilisées dans l’aide publique au développement. Les organisations de solidarité internationale bénéficient pour leur part de la déductibilité fiscale des dons (dépense fiscale qui n’est pas, à ce jour, comptabilisable en APD). Le CICID du 5 juin 2009 a rappelé l’objectif de doubler la part de notre APD transitant par les ONG. Un Conseil stratégique pour la coopération non gouvernementale, structure souple et légère associant les ministères en charge de l’aide publique au développement et la société civile, a été créé, ainsi qu’une mission des relations avec la société civile au ministère des Affaires étrangères et européennes.

UNE AIDE INSCRITE DANS UNE POLITIQUE EUROPÉENNE D’AIDE AU DÉVELOPPEMENT

Par son effort financier et sa force de proposition, la France contribue de façon décisive à l’essor d’une politique européenne d’aide au développement cohérente et ambitieuse. Près du quart (23%) de l’aide publique au développement de la France transite par le canal européen. Avec une clé de contribution de 24,3 %, la France est le premier contributeur du 9e Fonds européen de développement (FED) et le deuxième contributeur (19,55%) du 10e FED, avec 4,4 milliards d’euros sur la période 2008-2013. Elle contribue par ailleurs à hauteur de 18 % au budget de l’Union européenne (pour 2010), qui finance les autres programmes d’aide géographiques et thématiques de l’Union européenne. La Commission européenne rend compte chaque année de la gestion financière du FED et du budget au Parlement, au Conseil et à la Cour des Comptes.

La France est très active au sein des formations du Conseil participant à l’élaboration des orientations de la politique européenne de développement. Les décisions prises lors des Conseils européens et Conseils Affaires Générales - Relations Extérieures et Segments Développement font l’objet d’une préparation interministérielle rigoureuse, garante de la cohérence des propositions européennes avec nos objectifs. Parallèlement, la programmation de l’aide communautaire se fait dans le cadre de comités de gestion. EuropeAid est ensuite chargée de la mise en œuvre des projets financés sur dons, tandis que la Banque européenne d’investissement intervient sous forme de prêts.

Comme suite aux recommandations du CICID du 5 juin 2009, une stratégie pour la politique communautaire de développement est en cours de formalisation et sera publiée à l’automne. Elle visera notamment à adapter la politique européenne de développement aux défis de demain (enjeux globaux, rôle de la croissance, modernisation des outils).

L’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne permet une avancée majeure pour la politique de développement de l’Union.

La mise en place d’un Service Européen d’Action Extérieure compétent en matière de programmation des instruments financiers de l’aide communautaire devrait garantir une meilleure articulation des volets politiques et développement dans la politique extérieure de l’Union. Cette évolution s’accompagne d’une rationalisation de l’aide globale de l’UE, passant notamment par la division du travail entre États membres et Commission européenne, de manière à rendre l’aide européenne plus cohérente et plus efficace. Les efforts de concentration géographique et sectorielle de l’aide française vont dans ce sens et s’inscrivent pleinement dans un processus européen concerté.

UNE AIDE IMPORTANTE AUX INSTITUTIONS MULTILATÉRALES

L'aide multilatérale (hors européenne) a représenté 21% de l’APD nette française en 2009. Près d’un tiers de cette aide est liée aux décaissements de prêts concessionnels du FMI, en partie financés par la France, pour permettre au pays les plus pauvres de faire face à la crise économique et financière. Les autres institutions multilatérales mettent en œuvre 15% de l’APD française en 2009.

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La France tient son rang dans les institutions financières internationales. Elle est le 5e contributeur à l’Association internationale de développement (AID), placée auprès de la Banque mondiale, pour un montant de 1,25 milliard d’euros sur 2009-2011 et le second contributeur au Fonds africain de développement pour 362 millions d’euros sur 2008-2010. Elle devrait demeurer parmi les 5 principaux contributeurs à chacun de ces fonds à l’issue de leurs reconstitutions à l’automne 2010.

La France a veillé à ce que les décisions prises lors du Sommet du G20 de Londres (avril 2009) pour que la réponse à la crise financière internationale bénéficie aussi aux pays en développement soient mises en œuvre.

Elle a ainsi :

- contribué au renforcement des moyens du FMI, en particulier avec un prêt concessionnel d’un milliard de dollars au Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et la croissance (FRPC) signé à l’été 2009 ainsi que par l’annonce en octobre 2009 par le ministre de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi d’un prêt de DTS équivalent à deux milliards de dollars au FRPC afin de renforcer l’action du FMI dans les pays pauvres, en particulier en Afrique. La France a aussi soutenu l’allocation générale de 250 milliards de dollars de droits de tirage spéciaux, qui a bénéficié à hauteur de 18 Mds de dollars aux pays à faible revenu ;

- soutenu le processus de revue du capital des banques multilatérales de développement pour leur permettre d’accroître leurs engagements, tout en veillant à ce que ces augmentations de capital soient dimensionnées au plus juste et s’accompagnent d’un effort accru en direction des pays les plus pauvres. La France a appuyé dans ce cadre l’augmentation du capital de la Banque asiatique de développement, de la Banque africaine de développement, de la Banque interaméricaine de développement, de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement et de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement. Au terme des négociations, achevées dans l’ensemble des institutions avant l’été 2010, la part de France à la recapitalisation du système des banques multilatérales de développement se montera à environ 330 M€ de capital appelé, qui seront payés sur 5 à 8 ans, et environ 6,9 Md€ de capital appelable.

La France exerce une double politique d’influence et de partenariat avec les banques multilatérales de développement (en premier lieu la Banque mondiale et la Banque africaine de développement, mais également envers les autres banques multilatérales de développement) dans son triple rôle d’actionnaire, de financeur des guichets concessionnels et de partenaire dans la mise en œuvre de projets conjoints. Tous les ans, un rapport du gouvernement au Parlement présente les positions portées par la France au sein des institutions de Bretton Woods (FMI et Banque mondiale). A compter de septembre 2012, ce rapport sera étendu aux banques régionales de développement, permettant d’assurer un suivi des engagements pris par ces institutions lors de leur recapitalisation. En 2010 a également été élaborée la stratégie de la France vis-à-vis de la Banque mondiale, qui permet de renforcer la cohérence des positions de la France, de favoriser la prise en compte de ses priorités et de mieux évaluer l’efficacité de son action.

En ligne avec ses priorités sectorielles en matière de développement, la France contribue pour une part importante au Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose dont elle est le deuxième contributeur (la contribution de la France s’élevait à 300 millions d’euros par an sur la période 2008-2010). A l’occasion de la reconstitution de ce fonds pour la période 2011-2013, la France a confirmé l’accroissement de son effort. En outre, le Président de la République, au sommet du G8 de Muskoka les 25 et 26 juin 2010, a réaffirmé l’engagement de la France en faveur des problématiques de santé, en particulier s’agissant de l’initiative sur la santé maternelle et infantile (500 millions d’euros sur la période 2011-2015).

La France appuie également l’action des Nations Unies en faveur du développement sous la forme de contributions à des fonds et programmes, dont les financements proviennent exclusivement de contributions volontaires. En cohérence avec les décisions prises dans le cadre de la RGPP, un effort de concentration de ces contributions volontaires a été réalisé. La France privilégie les thématiques de l’aide humanitaire, de l’aide économique et sociale et de la gouvernance puisqu’elle contribue principalement au PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement), au HCR (Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés), à l’UNICEF (fonds des Nations Unies pour l’enfance) et à l’UNWRA (Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient).

La France apporte des contributions importantes dans le domaine de la lutte contre le changement climatique, afin en particulier de permettre la mise en œuvre de l’Accord de Copenhague. La France prévoit ainsi de financer des actions précoces pour la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement à hauteur de 1,26 Md€ sur 2010-2012 (« fast start »). Elle participe aussi au groupe de haut niveau lancé par le secrétaire général des Nations Unies sur le financement de long terme et les moyens d’atteindre la cible, fixée par l’Accord, de 100 milliards de dollars annuels en 2020. La contribution française à la reconstitution du Fonds pour l’environnement mondial, plébiscité par la

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communauté internationale, se monte par ailleurs à 215,5 M€, dont 75 M€ seront dédiés spécifiquement au financement d'actions précoces en faveur d'une gestion durable des forêts. Le canal multilatéral est également utilisé pour mettre en œuvre une partie de l’aide consacrée par la France à ses priorités à l’agriculture (participation en 2010 à la reconstitution du Fonds international de développement agricole) et à l’éducation (fonds de l’initiative éducation pour tous).

Ainsi, conformément aux orientations du CICID, les contributions internationales de la France sont recentrées sur ses priorités. La participation au pilotage des institutions multilatérales, l’articulation et la complémentarité entre les canaux bilatéral, européen et multilatéral de l’aide se renforcent, notamment au travers de l’élaboration des documents de stratégie, de coopération d’une manière globale, et plus spécifiques pour la coopération européenne et la Banque mondiale.

DES PRIORITÉS GÉOGRAPHIQUES ET SECTORIELLES RESSERRÉES

Le CICID du 5 juin 2009 a décidé de renforcer la concentration de l’aide bilatérale. Sur le plan géographique, actant la diversité croissante des pays en développement, il a adopté une typologie de « partenariats différenciés » à partir de critères de besoin des pays partenaires et en tenant compte des intérêts français dans ces pays. Cette typologie aboutit à l’identification de quatre catégories de pays qui sont appelées à mobiliser des instruments aux modalités et aux niveaux de concessionnalité différents :

1. les pays pauvres prioritaires, au nombre de 14, essentiellement des pays d’Afrique subsaharienne francophone entretenant avec la France des liens privilégiés ;

2. les pays à revenu intermédiaire entretenant des relations privilégiées avec la France ; 3. les pays émergents à enjeux globaux ;

4. les pays en crise ou en sortie de crise.

60% des ressources budgétaires totales consacrées à l’APD bénéficieront à l'Afrique subsaharienne, et plus particulièrement 50 % des subventions consacrées aux OMD (hors interventions dans les pays en sortie de crise et subventions non ventilables par pays), seront concentrées sur les 14 pays pauvres prioritaires. Dans les autres pays, la France interviendra principalement par les canaux multilatéral et européen et, le cas échéant, par des actions bilatérales dont le coût budgétaire restera cependant limité.

Sur le plan sectoriel, le CICID a également adopté cinq secteurs d’intervention prioritaires pour la coopération française : santé, éducation et formation professionnelle, agriculture et sécurité alimentaire, développement durable (climat, environnement, énergie, eau, assainissement) et soutien à la croissance (secteur privé, commerce, infrastructures). Les subventions seront prioritairement affectées aux secteurs éducation et santé, pour lesquels la mobilisation de prêts, même à des taux concessionnels, n’est pas aisée. Les subventions pourront cependant être utilisées de façon raisonnée dans d’autres secteurs, pour des activités difficilement finançables sur prêt, ou pour des opérations de mixant des prêts et des dons.

La réorganisation de l’aide française au développement autour de priorités géographiques et sectorielles resserrées, au sein d’un cadre stratégique renouvelé, doit permettre d’améliorer son impact et son efficacité. Dans une logique de gestion orientée vers les résultats, la mesure de l’impact de la politique française d’APD s’est affinée à travers le développement d’indicateurs de moyens permettant de suivre la mise en œuvre des objectifs de concentration sectorielle et géographique. De nouveaux indicateurs de résultats, impliquant les pays bénéficiaires, ont été élaborés pour l’aide bilatérale et sont en cours d’élaboration pour l’aide multilatérale. Cette mesure des résultats et des impacts permettra d’améliorer le pilotage de la politique d’APD et de démontrer l’efficacité de l’action de la France en faveur du développement, de manière lisible et transparente, afin de mieux en rendre compte au Parlement et à l’opinion publique.

UNE ÉVALUATION RENFORCÉE

Pour la première fois en 2010, l’ensemble des acteurs de la coopération française (ministère des Affaires étrangères et européennes, ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi, Agence française de développement) ont transmis de manière conjointe les résultats des évaluations des trois structures au Parlement. Cet exercice désormais annuel s’inscrit au cœur du dispositif français d’aide au développement et sera régulièrement approfondi.

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Parallèlement, dans le cadre de sa réorganisation, la direction générale de la mondialisation du ministère des Affaires étrangères a défini un pôle de l’évaluation qui doit notamment renforcer les capacités en évaluation de nos pays partenaires.

De son côté, l’AFD a créé fin 2009 un comité des évaluations chargé d’examiner chaque année le programme d’évaluation de l’AFD, de rapporter sur les travaux d’évaluation de l’AFD, de formuler des avis, le cas échéant sur le dispositif d’évaluation à l’AFD, la pertinence et la qualité des travaux réalisés et de rendre compte régulièrement des travaux d’évaluation auprès du Conseil d’administration.

Enfin, la DG Trésor du ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi a renforcé les ressources, le champ d’intervention et rôle de son unité d’évaluation. Ces réformes ont notamment abouti à la publication récente d’un guide précisant la politique et les méthodes que la DG Trésor met en œuvre pour l’évaluation des actions qu’elle finance au titre de l’aide publique au développement.

LA MISE EN ŒUVRE DES ENGAGEMENTS INTERNATIONAUX SUR L’EFFICACITÉ DE L’AIDE

La France a joué un rôle moteur dans la construction d’un consensus international en faveur de l’amélioration de l’efficacité de l’aide au développement. La Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide, adoptée en février 2005, fixe des engagements mutuels entre les bailleurs de fonds et les pays partenaires sur la mise en œuvre de l’aide au développement, met en exergue la nécessaire maîtrise, par les pays partenaires, de leurs politiques et stratégies de développement (« appropriation ») et fixe des objectifs relatifs à l’alignement de l’action des bailleurs de fonds sur ces stratégies nationales, leur coordination et l’harmonisation de leurs procédures, la gestion axée sur les résultats, ou la responsabilité mutuelle dans la mise en œuvre de l’aide. Cette déclaration a été complétée, en 2008, par le programme d’action d’Accra qui a défini un ensemble de mesures prioritaires devant permettre la mise en œuvre accélérée de ces engagements, notamment l'extension du périmètre du déliement de l'APD, le recours prioritaire aux systèmes nationaux des pays partenaires, un allègement des conditionnalités – tout en améliorant le lien de ces dernières avec les résultats -, une prévisibilité accrue et une information plus transparente sur les versements d'aide. La France est engagée, aux côtés de ses partenaires de l’Union européenne, dans un processus concerté de mise en cohérence de l’action extérieure de l’Union en matière de développement, conformément aux engagements issus du « Consensus européen sur le développement » (2005), du Code de conduite sur la complémentarité et la division du travail entre bailleurs de fonds européens, complété en novembre 2009 par le Cadre opérationnel de l'UE sur l'efficacité de l'aide pour la mise en œuvre des engagements pris à Accra. Les travaux sur l’efficacité de l’aide se poursuivent, et la France y participe pleinement, notamment dans la perspective du prochain forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide qui se tiendra à Séoul en 2011. Le plan d’action français pour l’efficacité de l’aide, adopté en décembre 2006, est en cours d’actualisation.

Les documents cadres de partenariat (DCP), signés avec les principaux pays partenaires, constituent un instrument privilégié pour appliquer les principes de la Déclaration de Paris à l’aide bilatérale française. La maquette générale des DCP est en cours de révision, à la lumière des engagements pris par la France, notamment en termes de prévisibilité et de transparence, de concentration géographique et sectorielle, et surtout au regard de leur harmonisation avec la programmation de l’aide européenne, dans le cadre de la mise en œuvre du Code de conduite sur la complémentarité et la division du travail.

UNE APPROCHE DU FINANCEMENT DU DÉVELOPPEMENT QUI DÉPASSE LARGEMENT LE PÉRIMÈTRE DE L’APD

Les programmes budgétaires répertoriés dans le DPT sont ceux qui contribuent directement à l’APD de la France, telle que définie par le CAD de l’OCDE. Pour autant, l’action de la France en faveur du développement est plus large.

La France inscrit son action de coopération dans le cadre du Consensus de Monterrey sur le financement du développement et de son suivi lors de la conférence de Doha (décembre 2008). L’APD joue un rôle fondamental dans le développement et il est essentiel de continuer à accroître son efficacité. Toutefois, elle ne représente qu’une des sources de financement du développement. Comme le rappelle le consensus de Monterrey, le développement repose en premier lieu sur la mobilisation accrue des ressources nationales des pays en développement, sur la croissance des investissements directs étrangers et des autres flux privés vers les pays en développement, la mise en place d’un système commercial international favorable au développement, le traitement de la dette externe ou encore les questions systémiques (réforme des institutions économiques et financières multilatérales, etc.).

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De ce point de vue, il est illusoire d’espérer atteindre les OMD sans parvenir à créer une croissance économique soutenue dans les pays bénéficiaires. Cela passe, en particulier, par un soutien au développement du secteur privé de ces pays, dont le rôle dans la promotion de la croissance économique et la réduction de la pauvreté est désormais largement reconnu. C’est pourquoi le Groupe AFD a fortement développé ses actions de soutien au secteur privé des pays pauvres, en concevant une gamme diversifiée d’instruments de financement adaptés aux besoins spécifiques des partenaires concernés (prêts, garanties, prises de participation). Ces financements, destinés à la construction d’infrastructures indispensables, au renforcement des établissements financiers et au développement de l’intermédiation bancaire, à la modernisation des marchés financiers ou au soutien des PME des pays concernés, contribuent effectivement au développement de ces pays bien qu’ils ne soient pas comptabilisables dans l’effort français d’APD, tel qu’il est défini par le CAD de l’OCDE. Enfin, le sommet Afrique-France de juin 2010 a été l’occasion, pour plus de 200 entreprises françaises et africaines, de s’engager à nouer des partenariats respectant une charte de valeurs communes centrée sur la responsabilité sociale et environnementale.

Une nouvelle impulsion au soutien à la croissance économique dans les pays en développement a été donnée par le Président de la République lors du discours qu’il a prononcé devant le Parlement de la République d’Afrique du Sud (Le Cap, février 2008). La France a, à cette occasion, annoncé le lancement d’une nouvelle « Initiative pour le soutien à la croissance en Afrique ». Cette initiative est innovante par son volume (dotation en capital de 800 millions d’euros, qui devrait permettre de mobiliser 2,5 milliards d’euros de financement pour l’appui au secteur privé entre 2008 et 2012) et par ses modalités, qui donnent la priorité aux instruments de partage des risques (garanties, prises de participation). Il s’agit là encore d’engagements majeurs en faveur du développement de l’Afrique, mais qui ne sont pas comptabilisés dans l’effort français d’APD au sens du CAD de l’OCDE.

Plus largement, la France promeut dans les enceintes internationales, à commencer par le G20 et le FMI, la mise en place de mécanismes de régulation renforcés, dans un contexte où la communauté internationale veut apporter une réponse concertée à la crise financière internationale. La France participe en outre aux travaux sur la lutte contre la fuite illicite de capitaux des pays en développement, ainsi qu’à ceux relatifs à la mise en place d’un mécanisme de suivi de la Convention de l’ONU contre la corruption. De même, dans plusieurs de ces enceintes (G8, ONU, OCDE, etc.), la France plaide en faveur de mesures de lutte contre l’évasion fiscale, qui génère une perte très importante de ressources publiques pour les pays en développement. Elle accompagne ce plaidoyer d’actions de coopération en faveur du renforcement des systèmes fiscaux nationaux, pour lesquelles une stratégie française est en cours de formalisation. Les envois d’argent des migrants constituent également une source privée importante de financement du développement. Les coûts de ces transferts apparaissent particulièrement élevés sur les corridors au départ de la France, privant ainsi les bénéficiaires d’une partie du revenu transféré par les travailleurs migrants. Au Sommet de L’Aquila (juillet 2009), les dirigeants du G8 se sont fixés l’objectif de parvenir en cinq ans à faire passer de 10% à 5%

le coût moyen des transferts au niveau mondial.

La philanthropie privée, à l’instar des fondations, notamment américaines, joue également un rôle croissant dans l’architecture de l’aide internationale au développement. Alors que la générosité privée, semble-t-il, peine à se développer à grande échelle en France, l’Inspection générale des finances a remis début 2010, sur les recommandations du CICID de juin 2009, un rapport sur les mesures susceptibles de favoriser l’essor de la philanthropie privée en faveur du développement. Les nombreuses propositions de ce rapport sont en cours d’examen et portent notamment sur la clarification de dispositions fiscales (règles de territorialité de l’impôt, par exemple), l’amélioration de l’information et du conseil en matière de philanthropie, l’expérimentation de partenariats permettant de mieux mobiliser les synergies et les complémentarités entre les différents acteurs de l’aide au développement.

La France continue de soutenir l’application la plus large possible de l’Initiative pour la transparence des industries extractives, dont elle accueillera en mars 2011 la 5e conférence mondiale.

La France contribue de manière importante à la préservation de la soutenabilité de la dette des pays les plus pauvres en promouvant au sein du Club de Paris et d’autres instances internationales la mise en place de règles de prévention du surendettement applicables à l’ensemble des acteurs concernés, y compris les bailleurs de fonds publics émergents et les créanciers privés.

La France reconnaît l’importance de réformer le système de gouvernance mondiale. Elle a notamment démontré sa volonté d’associer les pays en développement, en particulier les pays d’Afrique subsaharienne, aux décisions prises au plan international et dans le cadre du G20. Le Président de la République a souligné lors du sommet du G8 de Muskoka que, en dépit des difficultés sur ce sujet, l'immobilisme n'était plus acceptable : les grands pays émergents doivent assumer leurs nouvelles responsabilités, et l'Afrique trouver sa place. Les efforts doivent en particulier porter sur la réforme du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

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Enfin, la France joue un rôle central dans la promotion de financements innovants du développement. Elle assure le secrétariat permanent du Groupe Pilote sur les financements innovants, enceinte informelle regroupant 60 pays d’horizons divers, des ONGs et les principales institutions internationales. Elle a déjà mis en place des mécanismes permettant de générer des ressources stables, prévisibles et complémentaires de l’APD traditionnelle, tels que la facilité internationale de financement pour la vaccination (IFFIm), ou encore la contribution de solidarité sur les billets d’avion qu’elle a lancée en 2006 avec d’autres pays. Cette dernière a permis de mobiliser plus de 150 millions d’euros par an de ressources, destinées à 90% à la facilité internationale pour l’achat de médicaments de lutte contre les grandes pandémies qui frappent les pays pauvres (UNITAID). La France entend explorer d’autres sources de financements innovants au cours des prochaines années, notamment la taxe sur les transactions financières. Un groupe de travail réunissant 12 pays (Allemagne, Autriche, Belgique, Brésil, Chili, Espagne, France, Italie, Japon, Norvège, Royaume-Uni et Sénégal), chargé d’évaluer la faisabilité technique et juridique d’une taxe sur les transactions de change et de contributions volontaires reposant sur les transactions financières internationales, a remis son rapport. Un groupe de travail dédié à l’exploration du potentiel des financements innovants pour l’éducation a également été lancé.

LA COHÉRENCE DES POLITIQUES EN FAVEUR DES PAYS EN DÉVELOPPEMENT

Au-delà de la politique d’APD, de nombreuses autres politiques publiques exercent des effets importants sur les pays en développement. L’efficacité de la politique française d’APD dépend donc en particulier de la cohérence entre ces différentes politiques (commerce, environnement, transport, énergie, recherche, sécurité, etc.). Depuis 1998, la cohérence des positions françaises fait explicitement partie du champ de compétence du ministre délégué ou du secrétaire d’État chargé de la coopération : « Il est consulté sur les interventions publiques et sur toute décision pouvant avoir une incidence sur le développement des pays concernés ». Cette mise en cohérence des différentes politiques publiques en faveur du développement s’inscrit aussi dans le cadre européen. En 2005, l'Union européenne a en effet décidé d'appliquer cette approche dans 12 domaines d’intervention : le commerce, l’environnement et le changement climatique, la sécurité, l’agriculture, les accords de pêche bilatéraux, les politiques sociales, la migration, la recherche, les technologies de l’information, le transport et l’énergie. La Commission européenne publie tous les deux ans un rapport sur la cohérence des politiques de l’Union européenne pour le développement.

La France attache une attention particulière à la recherche de cohérence entre sa politique commerciale et celle d’aide au développement. Le commerce, comme élément d’une politique économique globale, pouvant être un facteur de croissance des pays en développement, ceux-ci ont été encouragés à profiter de l’ouverture accrue des marchés mondiaux en renforçant, en particulier, le processus d’intégration de leurs marchés régionaux. Le commerce est un enjeu tout particulier pour le développement de l’Afrique et la réalisation des OMD sur ce continent. Pour remédier à la marginalisation de l’Afrique dans les exportations mondiales (moins de 2% des échanges) et à sa très grande dépendance envers les importations, il est essentiel de lui permettre de renforcer sa base productive agroalimentaire et industrielle. Ceci suppose de prendre en compte ses handicaps, notamment l’éloignement des marchés, les insuffisances des infrastructures, les capacités techniques et des systèmes financiers, la prépondérance des matières premières dans les recettes d’exportation, la vulnérabilité aux chocs économiques, financiers et commerciaux. Ceci suppose également d’assurer la cohérence entre une ouverture commerciale raisonnée des marchés africains et des réformes de politique économique susceptibles de générer un contexte macroéconomique et un climat des affaires plus favorables à l’investissement.

La France plaide en faveur d’une prise en compte des spécificités de l’Afrique dans l’élaboration des règles commerciales et des instruments d’intervention de la communauté internationale. Cette spécificité a été reconnue par l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dans son cycle de Doha. La France incite par ailleurs, avec l’appui de ses principaux partenaires européens, la Commission européenne à faire preuve de flexibilité dans la négociation en cours des Accords de partenariat économique (APE) avec les pays de la zone Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP). Cette flexibilité inclut, en particulier, le maintien des préférences commerciales de ces pays sur le marché européen et l’acceptation par l’Union européenne d’un degré de protection raisonnable des marchés ACP, au nom notamment de l’objectif de sécurité alimentaire, le tout en accord avec les règles de l’OMC.

L’Union européenne s’est également engagée, lors de la conférence ministérielle de Hong-Kong en décembre 2005, à porter son aide au commerce à 2 milliards d’euros par an à partir de 2010 (1 milliard d’euros pour la Commission, 1 milliard d’euros pour les États membres). Une part substantielle de ces fonds additionnels sera consacrée aux pays ACP, notamment pour l’accompagnement des APE. Cet engagement a été conforté par l’adoption en 2007 d’une stratégie européenne pour l’aide au commerce. La stratégie française d’aide au commerce approuvée en 2009 vise

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l’appui au développement de politiques commerciales régionales connectées aux marchés internationaux et le développement d’une offre compétitive. Elle fixe un objectif d’aide de 850 millions d’euros par an à partir de 2010.

La recherche de cohérence des politiques publiques impactant le développement des pays bénéficiaires de l’APD est également mise en œuvre dans d’autres domaines, par exemple en matière de sécurité : la France contribue de manière très importante aux efforts européens et multilatéraux de maintien de la paix et de prévention des conflits, et veille à ce que ces opérations se fassent en synergie avec le développement des pays concernés. Elle a ainsi joué un rôle de premier plan dans la montée en puissance du thème de l’aide aux États fragiles et des méthodes spécifiques qui s’y attachent dans les forums internationaux. La cohérence et les synergies des politiques publiques sont également recherchées en matière de sécurité alimentaire, ou encore de sécurité énergétique des pays en développement.

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PRÉSENTATION DES PROGRAMMES CONCOURANT À LA POLITIQUE TRANSVERSALE

ACTION DE LA FRANCE EN EUROPE ET DANS LE MONDE (105)

Le programme 105 « Action de la France en Europe et dans le monde » rassemble l’ensemble des moyens dévolus au ministère des Affaires étrangères et européennes (MAEE) pour conduire la politique étrangère de la France, à l’exception des crédits consacrés spécifiquement à la Direction des Français à l’étranger (DFAE) et à la Direction générale de la mondialisation, du développement et des partenariats (DGM).

Le programme 105 vise à permettre que l’action diplomatique conduite par le ministère des Affaires étrangères et européennes réponde aux objectifs suivants, fixés par le Président de la République et le Gouvernement :

- construire l’Europe ;

- renforcer la sécurité internationale et la sécurité des Français ; - promouvoir le multilatéralisme ;

- assurer un service diplomatique efficient et de qualité.

Le programme 105 contribue à l’aide publique au développement (APD) par le versement des contributions obligatoires à des organisations internationales chargées d’une mission de développement. Parmi les principales contributions comptabilisées au titre de l’APD pour l’année 2011, il faut citer celles octroyées à l’Organisation mondiale de la santé (soit 21 M€), au Programme des Nations unies pour l’environnement et l’investissement durable (soit 4,6 M€), ou encore celle pour le Comité International de la Croix Rouge (7,5 M€).

Le programme 105 contribue également à l’aide publique au développement à travers le financement des opérations de maintien de la paix (OMP) décidées par l’ONU. En effet, conformément aux directives de l’OCDE, 6% du montant total versé par la France au financement des opérations de maintien de la paix soit 22,9 M€ versés par le programme 105, sont également à comptabiliser au titre de l’aide publique au développement.

En 2011, le montant total des contributions multilatérales qu’il est prévu de verser, sur les crédits du programme 105, à l’ensemble des organisations œuvrant dans le domaine de l’aide publique au développement, s’élève à 134,25 M€

contre 125,3 M€ en 2010 (contributions pour les opérations de maintien de la paix incluses).

ACTIONS ET DÉPENSES CONTRIBUANT À LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Les crédits relatifs à l’aide publique au développement que la France versera en 2011 sont imputés sur l’action n°4

« Contributions internationales » du programme 105. Cette action regroupe l’ensemble des contributions obligatoires versées aux 72 organisations internationales et autres instruments internationaux auxquels la France est partie et qui sont rattachés, pour leur gestion, au programme 105. Elle inclue aussi les contributions ayant trait à la sécurité internationale et notamment aux opérations de maintien de la paix décidées par l’ONU. Au total, en 2010, pas moins de 125,3 M€ sont versés à ces organisations dans le cadre de la politique française d’aide publique au développement.

L’action n°5 « Coopération militaire et de défense » regroupe les crédits correspondants à la mise en œuvre par le ministère des Affaires étrangères et européennes de la coopération militaire et de défense par l’intermédiaire de la Direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD). Ainsi, en 2009, environ 975 000 € ont été dévolus à deux écoles pour la formation militaire en Afrique de l’Ouest (Mali et Cameroun). Au total, ce sont 10,502 M€ qui ont été déclarés comme APD pour la DCSD. Cette somme correspond à des missions de formation et de conseil pour les forces de l’ordre, au soutien d’écoles de santé, à des formations à des actions de déminage ainsi qu’aux 6% du budget DCSD consacré aux écoles de maintien de la paix.

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Enfin, l’action n°1 « Coordination de l’action diplomatique » regroupe les crédits mis en œuvre à l’initiative directe des autorités politiques. A ce titre, la Direction des Nations Unies, des organisations internationales et de la francophonie emploie un demi ETP pour un total de 30 573 €.

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT À LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

Au sein du ministère des Affaires étrangères, plusieurs directions dédiées à la conduite d’ensemble de la diplomatie prennent part à l’élaboration de la politique transversale en matière d’aide publique au développement.

L’intégration de la Direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD) a traduit un souci de cohérence dans la conduite et le traitement des actions de coopération bilatérales et multilatérales. Plus particulièrement, la DCSD se concentre sur des projets définis en partenariat et privilégiant une approche régionale ou sous-régionale dans le domaine du maintien de la paix, du renforcement de l’État de droit et de la sécurité intérieure.

La Direction des Nations unies, des organisations internationales, des droits de l’Homme et de la francophonie (NUOI) est chargée de suivre et de coordonner les questions relatives aux affaires politiques, économiques, aux droits de l’homme et aux affaires humanitaires et sociales traitées dans les enceintes internationales, notamment les Nations unies (ONU et UNESCO) et ses institutions spécialisées.

En outre, sont concernés les services qui ont vocation à soutenir l’action diplomatique (notamment les affaires juridiques, la communication, le porte-parolat et le haut fonctionnaire correspondant de défense et de sécurité) ainsi que les fonctions « soutien » assurées par la Direction générale de l’administration et de la modernisation pour le compte commun des quatre programmes placés sous la responsabilité du ministre des Affaires étrangères et européennes afin de mieux gérer les ressources humaines et les moyens (système d’information et de communications, politique immobilière, logistique diplomatique, sécurité).

AIDE ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE AU DÉVELOPPEMENT (110)

Le programme regroupe la très grande majorité des crédits budgétaires relatifs à la politique d’APD mis en œuvre par le ministère de l'économie, de l’industrie et de l’emploi (MEIE). Il a pour objectif principal de contribuer à l’atteinte des objectifs de la politique française d’APD tels qu’ils sont définis par le CICID, et en particulier les trois défis principaux : le défi de la pauvreté et l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement (OMD), le défi de la croissance, qui est rendu plus aigu par les conséquences de la crise économique mondiale, et enfin le défi de la préservation des biens publics mondiaux (lutte contre les pandémies, sécurité alimentaire, accès à l’eau et à l’énergie, gestion concertée des flux migratoires, enjeux climatiques etc.).

ACTIONS ET DÉPENSES CONTRIBUANT À LA POLITIQUE D’AIDE PUBLIQUE AU DÉVELOPPEMENT

Le programme est organisé autour de trois actions complémentaires :

1 - Une action d'aide économique et financière multilatérale, qui regroupe les participations françaises dans les banques et les fonds sectoriels multilatéraux.

La France est actionnaire des entités du groupe de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement, de la Banque interaméricaine de développement, de la Banque asiatique de développement, de la Banque européenne de reconstruction et de développement et de la Banque européenne d'investissement. Elle participe aux fonds de développement qui y sont rattachés et qui fournissent des ressources aux pays les plus pauvres à des conditions très privilégiées (c'est-à-dire des dons ou des prêts à taux d'intérêt bonifiés). Elle participe également, le plus souvent sous forme de dons, à divers fonds sectoriels (par exemple pour le développement rural, la protection de l'environnement, le financement de la lutte contre le changement climatique ou encore l’appui au secteur privé en Afrique). Ces différentes participations et contributions multilatérales, fortement concentrées sur l’Afrique subsaharienne, permettent de démultiplier l'impact des actions de la France en faveur des pays en développement à travers des montants de financement unitaires bien supérieurs à nos seuls moyens d’intervention bilatéraux.

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