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Partenaires financiers de l étude :

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Photos SMRD

Partenaires financiers de l’étude :

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1 Rédaction du rapport d’étude :

FDPPMA Drôme : Yann MONNIER et Ludovic MARION SMRD : Fabrice GONNET et Jérôme DUVAL

Cartographies : SMRD et FDPPMA Drôme (Sources : IGN, BD Carthage®, SCAN 25®, SMRD, FDAPPMA26)

Edition : juin 2014

Sommaire :

1 Introduction...3

1.1 Généralités sur l'objectif de l'étude ...3

1.2 Caractéristiques de la zone d'étude ...3

Localisation globale de l’étude : ...3

Caractéristiques hydrologiques : ...4

Climat : ...4

Caractéristiques géologiques : ...6

1.3 Etat initial ...8

2 Biologie des espèces ...9

2.1 Ecrevisse à pattes blanches ...9

2.2 Ecrevisse du Pacifique ... 11

2.3 Les impacts sur l'Ecosystème de Pacifastacus leniusculus ... 14

3 Méthodologie... 17

3.1 Les observations directes : ... 17

3.2 La cartographie : ... 18

3.3 Le diagnostic : ... 19

3.4 Proposition et piste d'action :... 19

3.5 Bornage des populations de PFL : ... 19

3.6 Prospections réalisées sur 2012 et 2013 : ... 20

4 Résultats et descriptions des zones prospectées par cours d’eau et par sous- bassins versants ... 21

4.1 BV de la Saleine : ... 21

4.2 BV de la Grenette ... 24

4.3 BV Lambres ... 29

4.5 BV Merdari... 30

4.6 BV Villeneuve ... 30

4.7 BV Lozière ... 32

4.8 BV Sye ... 33

4.9 BV Riaille ... 34

4.10 BV La Motte ... 35

4.11 BV Riosset ... 35

4.12 BV Lausens ... 37

4.13 BV Romane ... 37

5 Analyse et commentaires : ... 39

6 Perspectives ... 43

7 Conclusion ... 45

Bibliographie : ... 46

Annexe 1 : plaquette d’information et de sensibilisation ... 47

Annexe 2 : Compte-rendu « Saules et Eaux », prospections nocturnes Rif noir et Colombet ... 49

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1 Introduction

1.1 Généralités sur l'objectif de l'étude

La présence avérée de l'écrevisse de Californie (Pacifastacus leinusculus) sur le bassin versant de la Drôme est reconnue depuis plusieurs années et plus particulièrement sur la partie aval de celui-ci. Ces prospections effectuées par l'ONEMA ont permis de cibler grossièrement les zones de répartition de cette espèce invasive. Un état des lieux a été effectué en 2010 et il a permis de déterminer deux foyers de propagation. Il s'agit de deux cours d'eau situés sur l'aval du bassin de la Drôme en rive gauche:

 le Rif Noir, affluent du Lambres sur les communes de Divajeu et de Chabrillan

 le Colombet, affluent de la Grenette sur la commune de la Roche sur Grâne L'introduction de cette espèce est d'origine anthropique. Ces faits sont confirmés par certains riverains du Colombet (informations 2012, FDPPMA 26).

Il semblerait donc que la colonisation des milieux par cette espèce soit assez récente et les perturbations engendrées par celle-ci sont dorénavant bien connues.

D'autre part, la propagation de l'espèce sur d'autres cours d'eau drômois confirme les problématiques et l'explosion exponentielle des populations exogènes au détriment des populations d’écrevisse autochtone (Austropotamobius Pallipes). Selon les observations des techniciens de la Fédération Départementale des Associations Agrées pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique (FDAAPPMA) et des agents techniques de l'Office National de l'Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA) dans la Drôme, les populations de Pacifastacus leinusculus qui ont été recensées sont issus de l'introduction par l'homme dans des plans d'eau riverains de cours d'eau.

Sur les secteurs précités, les deux espèces (PFL et APP) sont en contact. Ainsi le risque de la disparition de l'APP est un enjeu majeur aussi bien à l'échelle du cours d'eau qu'à l'échelle du bassin.

1.2 Caractéristiques de la zone d'étude

SOURCE SMRD, J. LAMBELAIN, 2013

SOURCE : ARTELIA, ETUDE GEOMORPHO 2013

Localisation globale de l’étude :

Cette étude portant sur population d’écrevisses endogène et exogène s’est déroulé sur l’aval de bassin versant de la rivière Drôme, coulant dans le département du même nom (Région Rhône Alpes). La rivière Drôme prend sa source au niveau de la Bâtie-des-Fonts, à 1030 m d’altitude (Station de Valdrôme - Montagne de l’Aup) et vient confluer en rive gauche du Rhône après un parcours de plus de 106 km, sur les communes de Loriol et de Livron, à 86 m d’altitude. Son bassin versant s’étend d’est en ouest sur environ 1 660 km², et est encadré au nord par le Massif karstique du Vercors, et au sud par le Massif des Baronnies. C’est ainsi une zone de transition entre deux massifs montagneux des Préalpes du Sud.

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"Localisation de la Drôme et de la zone l’étude", source : SMRD, IGN, FDAPPMA26.

Caractéristiques hydrologiques :

La rivière Drôme est de type subméditerranéen, elle est caractérisée par des épisodes hydrologiques très marqués et violents, comme des crues fortes de type cévenole ou des étiages allant jusqu’aux assecs par endroit, ainsi que par des périodes de hautes eaux durant la fonte des neiges et des eaux basses en été et en hiver.

Climat :

Le bassin versant de la Drôme est une zone de transition entre un climat montagnard et humide au Nord (Vercors) et un climat méditerranéen marqué au sud (Drôme provençale).

Le régime méditerranéen est illustré par des pluies soudaines et intenses au printemps et en automne/hiver, génératrices de crues importantes.

"Débit mensuel moyen de la Drôme à Saillans", source Banque Hydro (données DREAL)

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5 Un régime pluvial/nival montagnard est en place sur les hauteurs du Vercors et du Diois, caractérisé par des pluies régulières et la présence de neige entre 40 et 60 jours par an.

La pluviométrie moyenne se situe autour de 800 à 900 millimètres, ce qui est assez important pour le Sud-Est du pays (moyennes régionales qui varient entre 500 et 800 mm), mais elle est généralement dispensée sous la forme d’orages brefs et violents.

La moyenne annuelle des températures à Montélimar (altitude : 73 m) est de 13 C°.

Le nombre de jours de gel est de 36,2°C dans la plaine de Montélimar.

"Diagramme ombrothermique à Montélimar", source : Météo France et http://nom-des- nuages.perso.sfr

Globalement 3 points principaux sont à retenir :

- La neige tombée pendant l’hiver sur la tête de bassin et les contreforts du Vercors produit lors de sa fonte des débits soutenus d’avril à juin.

- L’été, les faibles précipitations et la chaleur réduisent considérablement les débits ; certaines portions de la Drôme peuvent aller jusqu’à s’assécher.

- En automne, des phénomènes de type cévenol peuvent engendrer de très fortes crues, capables de remodeler complètement le lit de la rivière.

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6 Caractéristiques géologiques :

Du point de vu de la géologie, la zone d’étude est couverte par de nombreux substrats différents :

Globalement en amont du verrou de Crest, les cours d’eau affluents de la Drôme parcourent des substrats datant du Secondaire : Crétacé ((n2-n3), vert foncé et (n4- n5) : marron). Alors qu’en aval de Crest les substrats sont plus ancien et datent du Tertiaire : Miocène (m2) en Jaune, oligocène (g2) rose. Sur le cours de la Grenette voir sur le cours aval de certains affluents direct de la Drôme, l’on pourra rencontrer du Quaternaire : Alluvions fluviatiles (Fx-Fy-Fz), blanc.

Zoom sur le bassin versant de la Grenette (source : Extrait étude EVP Drôme 2012 – Artélia/MRE)

La Grenette apparaît comme un affluent d’une importance relative a l’échelle du BV Drôme. Il draine le massif collinaire au sud de la plaine de Val de Drôme.

Description morphologie :

La Grenette parcourt environ 18 km avant de se jeter dans la Drôme, en rive gauche, au niveau de la commune de Grâne où elle est recalibrée et endiguée par endroits. La Grenette présente peu de modifications morphologiques significatives

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sur la totalité de son linéaire [alternance de zones peu modifiées et de zones recalibrées]. Toutefois, la Grenette, en amont d’Autichamp, est caractérisée par des secteurs à-sec ou en cours d’assèchements, où, l’eau est stagnante (observation du 19 août 2010).

Ce cours d’eau présente sur tout son linéaire une ripisylve relativement dense avec un bon recouvrement de son lit mouillé. La largeur du lit est comprise entre 3 à 6 mètres. Les faciès d’écoulement dominant sont de type plat lent, radier et plat courant avec dans une moindre mesure des fosses d’affouillement et rapides. Le substrat, essentiellement composé de pierres fines, de cailloux et de graviers, est souvent colmaté par des limons dans les zones les plus lentes. On note la présence d’un ouvrage infranchissable sur la Grenette : le barrage Valentin (prise d’eau pour alimenter un plan d’eau).

A B

La qualité physico-chimique des affluents de la Drôme est globalement bonne.

Deux affluents présentent des altérations de la qualité de l’eau par les matières azotées, il s’agit de la Grenette et de la Gervanne.

La pollution de la Grenette est impactée par la forte activité agricole sur ce sous bassin versant (Université Lyon 2, 2009).

Les objectifs de qualité

Concernant les objectifs de qualité fixés dans le cadre de la Directive Cadre Européenne, le bon état écologique devrait être atteint d’ici 2021.

Raison du report : nutriments et/ou pesticides

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8 1.3 Etat initial

La carte suivante présente l'état des connaissances sur les populations d’écrevisse à pieds blancs avant le début de l'étude.

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2 Biologie des espèces

2.1 Ecrevisse à pattes blanches

(Austropotamobius pallipes - Lereboullet 1858)

Distribution :

L'écrevisse à pattes blanches est une espèce européenne, principalement présente en Europe de l'Ouest. Cette espèce peuple naturellement l'ensemble du territoire français. Elle est encore bien représentée dans toute la moitié Sud-est, où elle y est parfois abondante mais dans des zones restreintes. Colonisant tout type de milieu, on la trouve aussi bien en plaine qu'en montagne. Cette écrevisse est également présente en Corse suite à son introduction en 1920.

Biotope :

Cette espèce apprécie les cours d'eau au régime hydraulique varié, et parfois même les plans d'eau. Elle colonise de nombreux biotopes en contexte forestier ou prairial et affectionne les eaux fraîches bien renouvelées et oxygénées.

Les milieux riches en abris composés d'une granulométrie de substrat grossier, de systèmes racinaires, etc...semble être son préférendum. Il lui arrive également d'utiliser ou de creuser un terrier dans des berges meubles.

Description :

Le corps, segmenté, porte une paire d'appendices par segment. La tête (céphalon) et le thorax (péréion) sont soudés (au niveau du sillon cervical) et constituent le céphalothorax, celui-ci se terminant vers l'avant par un rostre.

Les critères de détermination de l'espèce sont les suivants:

 Le céphalothorax présente une série d'épines bien visibles en arrière du sillon cervical

 Le rostre à bords convergents se termine par un triangle

 La crête post orbitale à une seule épine

La tête (6 segments : porte sur les trois premiers segments une paire d'yeux pédonculés, une paire d'antennules et une paire d'antennes, les trois autres portant respectivement mandibules, maxillules et maxilles.

Le thorax (8 segments) porte trois paires de "pattes mâchoires" et cinq paires de

"pattes marcheuses" d'où son appartenance à l'ordre des décapodes. Les cinq paires de pattes thoraciques ("pattes marcheuses"), sont pour les trois premières paires terminées chacune par une pince (dont la première est très fortement développée), les deux autres paires par une griffe.

L'abdomen (6 segments mobiles) appelé pléon porte des appendices biramés appelés pléopodes. Chez la femelle, les pléopodes fixés sur les segments II à V ont

Source : FDPPMA26

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10 pour fonction le support des œufs pendant l'incubation. Chez le mâle, les pléopodes fixés sur les segments I et II sont transformés en baguettes copulatoires; sur les segments III à V, ils sont identiques à ceux de la femelle. La dernière paire de pléopodes (segment VI) est transformée en palette natatoire formant, avec l'extrémité du dernier segment (telson), la queue (identique pour les deux sexes).

Le dimorphisme sexuel (pléopodes I et II des mâles) s'accentue avec l'âge, avec l'élargissement de l'abdomen des femelles et le développement des grandes pinces chez les mâles.

Le corps est généralement long de 80-90 mm, pouvant atteindre 120 mm pour un poids de 90 g.

La coloration n'est pas un critère stable de détermination. Généralement vert bronze à brun sombre, elle est peut être dans certains cas rares bleutée ou teinte orangée.

La face ventrale est pâle, notamment au niveau des pinces (d'où son nom d'écrevisse à "pattes blanches").

Alimentation :

Plutôt opportunistes, les écrevisses présentent un régime alimentaire varié. En milieu naturel, l'écrevisse à pieds blancs se nourrit principalement de petits invertébrés (vers, mollusques, phryganes, chironomes...), mais aussi de larves, têtards de grenouilles et petits poissons. Les adultes consomment une part non négligeable de végétaux (terrestres ou aquatiques) et durant l'été, ceux-ci peuvent constituer la majeure partie du régime alimentaire. La présence de feuilles mortes en décomposition dans l'eau peut constituer une source de nourriture appréciable. Le cannibalisme sur les jeunes ou les individus fragilisés par la mue n'est pas rare (ce cannibalisme, aggravé dans un contexte de surpopulation, peut participer à la dissémination de maladies).

Reproduction-multiplication :

L'accouplement a lieu à l'automne, en octobre, voire en novembre, lorsque la température de l'eau descend en dessous de 10°C. Les œufs sont pondus quelques semaines plus tard. Ils sont portés par la femelle qui les incubent pendant six à neuf mois. La durée de l'incubation dépend de la température de l'eau et peut atteindre neuf mois dans des ruisseaux froids (Massif Central, Alpes...).

L'éclosion a lieu au printemps, de la mi-mai à la mi-juillet, suivant la température de l'eau. Les juvéniles restent accrochés aux pléopodes de leur mère jusqu'à leur deuxième mues au cours de la première année, tandis que les adultes ne muent qu'une à deux fois par an (à partir de juin, puis éventuellement en septembre).

La fécondité de cette espèce reste faible même dans un habitat favorable, la femelle ne se reproduit qu'une fois par an, produisant 20 à 30 œufs avec un pourcentage d'éclosion parfois très faible. Le nombre de jeunes peut être également limité par le cannibalisme des adultes.

Divers biologie :

Les exigences de l'espèce sont élevées pour ce qui concerne la qualité physico- chimique des eaux et son optimum correspond aux "eaux à truites". Elle a en effet besoin d'une eau claire, peu profonde, d'une excellente qualité, très bien oxygénée (de préférence saturée en oxygène, en concentration, une concentration de 5 mg/L d'O2 semble être le minimum vital pour l'espèce), neutre à alcaline (un pH compris entre 6,8 et 8,2 est considéré comme idéal). La concentration en calcium (élément indispensable pour la formation de la carapace lors de chaque mue) sera de

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11 préférence supérieur à 5 mg/L. Austropotamobius Pallipes est une espèce sténotherme, c'est-à-dire qu'elle a besoin d'une température de l'eau relativement constante pour sa croissance (15-18°C), qui ne doit dépasser qu'exceptionnellement 21 °C en été (surtout pour la sous espèce A. p. pallipes).

Espèce réglementée : Protection:

- Espèce sur liste rouge

- Directive "Habitats-Faune-flore" (Annexes II et V) - Convention de Berne: annexe III

Espèce d'écrevisse autochtone protégée (art. 1 er): à ce titre, il est interdit d'altérer et de dégrader sciemment les milieux particuliers à cette espèce.

L'espèce est également concernée par des mesures de protection réglementaires relatives à sa pêche: mesure portant sur les conditions de pêche.

2.2 Ecrevisse du Pacifique (Pacifastacus leniusculus - Dana 1852)

Répartition:

L'écrevisse du Pacifique est présente dans la partie Ouest des USA, répartition originelle de l’espèce.

Autre nom commun:

- Ecrevisse Signal, écrevisse de Californie.

Critères de reconnaissance : Face ventrale rouge

Rostre à bords lisses et parallèles Deux crêtes post-orbitales

Crête médiane lisse sur le rostre

Une tache blanche à la commissure des pinces Distribution :

Originaire de la côte ouest des U.S.A. et du Canada cette espèce a été d’abord introduite en Suède en 1960. Dans les années 1970, elle s’est répandue à d’autres pays européens comme la Finlande, l’Autriche, l’Allemagne, la Pologne, la Lituanie, l’Espagne et la France, par des importations massives provenant de Suède. Elle a été répertoriée dans 19 départements français, mais de par son expansion rapide, l’écrevisse de Californie peut être rencontrée sur tous les grands bassins hydrographiques. Elle est notamment bien implantée dans la Creuse et le bassin de

Source Internet Source Internet

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12 la Seine. Les grands lacs ne sont pas épargnés, le Léman et le lac d’Annecy possèdent de fortes populations.

Description :

D’une taille de 12 à 18 cm, elle possède une coloration brun orangé en face dorsale et rouge en face ventrale. Cette espèce possède une crête médiane lisse sur le rostre et les bords de ce dernier sont parallèles. Non rugueux au toucher, le céphalotorax est marqué par deux crêtes post-orbitales. Les pinces sont larges et massives. Une tache (signal) blanche à bleutée à la commissure des pinces caractérise cette espèce. L’amplitude de ses articulations lui permet de pincer en arrière du céphalothorax.

Espèces ressemblantes :

L’écrevisse pieds rouges (Astacus astacus) lui ressemble beaucoup, cependant la tache blanche à la commissure des pinces de l'écrevisse de Californie ne laisse aucun doute.

Alimentation :

Les écrevisses sont omnivores mais sont surtout opportunistes. Cette espèce consomme beaucoup de végétaux mais elle préfère les mollusques, les larves d’insectes, les vers et autres macro-invertébrés. Son activité alimentaire varie d’intensité et de nature en fonction de la température.

Biotope :

Bien que cette écrevisse apprécie les eaux calmes et profondes (elle peut coloniser les fonds lacustres jusqu’à 20 mètres), elle colonise actuellement le cours supérieur des cours d’eau, de petites tailles. Beaucoup moins exigeante que les écrevisses autochtones, elle a besoin de caches pour la journée, qu’elle trouve sous les pierres, dans les racines et les branches ou encore dans la végétation aquatique.

Reproduction – Multiplication :

La reproduction de l’écrevisse de Californie se déroule en plusieurs phases.

Dans un premier temps en septembre-octobre, le mâle attrape une femelle et la retourne afin que les géniteurs soient face ventrale contre face ventrale. Ainsi immobilisé, le mâle peut déposer des spermatophores (petits sacs collants renfermant les spermatozoïdes) entre les pattes ou sur le telson de la femelle. On ne peut pas parler à proprement dit d’accouplement alors cette phase est appelée « plaquage ». Les ovules ne sont pondus que plusieurs jours plus tard et on assiste alors à une fécondation différée. Les œufs (200-300) se fixent alors individuellement sur les pléopodes de la femelle et le développement embryonnaire se déroule sur 5 à 6 mois selon les conditions climatiques.

L’éclosion a lieu généralement en avril-mai sous l’abdomen de la femelle et les larves y restent jusqu’à leur première mue c'est-à-dire une dizaine de jours. Ensuite elles s’émancipent et trouvent un refuge sous des cailloux. En trois mois, les petites écrevisses atteignent une taille de 30 à 50 mm et ont alors mué entre 5 et 10 fois.

Divers biologie :

L’écrevisse signal est peu exigeante sur la qualité de son milieu. Elle s’adapte presque partout et elle supporte d’ailleurs des conditions d’oxygène dissous très

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13 défavorables. Bien que son développement soit optimum quand la température de l’eau se situe entre 13 et 16 °C, elle supporte aussi des conditions extrêmes supérieures à 25 °C. Pouvant atteindre de grandes tailles (plus de 20 cm) elle est considérée comme un excellent crustacé d’élevage mais son introduction dans le milieu naturel engendre des déséquilibres biologiques.

De plus, elle propage un germe fongique (Aphanomycose) qui est fatal pour les écrevisses autochtones. Ainsi ces dernières résistent peu de temps et c'est une menace pour la biodiversité naturelle des milieux aquatiques.

Informations complémentaires :

L’observation de ce crustacé ne pose pas de difficulté la nuit, mais le jour il faut repérer sa cache. Cherchez-la, entre 0 et 10 mètres, dans des zones de cailloux ou les galets. Devant son terrier, un petit amas contitué de graviers, de sable et de coquilles de moules zébrées, trahit sa présence.

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14 2.3 Les impacts sur l'Ecosystème de Pacifastacus leniusculus

Sources :

_ BUBB D.H., THOM T.J., LUCAS M.C. (2004), « L’invasion d’un bassin versant par l’écrevisse exotique Pacifastacus leniusculus (Dana), en amont des rivières », Bulletin français de la pêche et de la pisciculture, n°376-377, p. 665-673.

_ EVERARD M., G COWX I., GRAY J., WILKINS-KINDEMBA V. (2009), « Impacts of invasive species on ecosystem services: the case of the signal crayfish (Pacifastacus leniusculus) », Environmental Law and Management, n° 21, p.250-259.

_ PEAY S., GUTHRIE N., SPEES J., NILSSON E., BRADLEY P. (2009), « The impact of signal crayfish (Pacifastacus leniusculus) on the recruitment of salmonid fish in a headwater stream in Yorkshire, England) », Knowledge and Management of Aquatic Ecosystems, n°394-395, 15 pages.

L’écrevisse à pieds blancs est l’espèce la plus impactée, mais en réalité, c’est tout l’écosystème subit des dégradations lorsque Pacifastacus leniusculus s’implante.

L’enjeu de la préservation de l’écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes) par rapport à l’écrevisse exotique envahissante couvre en fait plusieurs enjeux en matière de biodiversité :

Dégradation physique du milieu : en France, l’écrevisse signal creuse des terriers qui détériorent les berges et peuvent provoquer des effondrements, apportant ainsi d’importantes quantités de sédiments qui colmatent les substrats des cours d’eau.

Diminution de la biodiversité : il a été observé que Pacifastacus leniusculus peut causer une diminution des habitats disponibles pour les autres espèces en consommant la végétation aquatique qui abrite une grande partie des macro- invertébrés ; de plus, sa consommation de macro-invertébrés est sélective (espèces benthiques, les moins mobiles) pouvant provoquer des déséquilibres trophiques.

Concurrence importante pour les caches : l’écrevisse signal affectionne les mêmes caches que plusieurs espèces (écrevisse à pieds blancs, chabot, loche franche, truite, saumon atlantique au stade tacon) et de par son agressivité ne permet aucune cohabitation, ce qui a pour effet de déloger les espèces présentes qui sont alors plus sensibles à la prédation et ont une croissance limitée.

Prédation sur le frai des poissons : Pacifastacus leniusculus exerce une prédation sur les œufs de poissons et sur les alevins si la reproduction n’a pas lieu pendant sa période létale. Elle peut aussi exercer une prédation sur des poissons adultes.

Déplacement de populations de poissons et d’amphibiens : il a été observé des déplacements de populations d’amphibiens et de poissons après l’implantation de l’écrevisse signal, pour des raisons notamment de gêne lors de la reproduction (prédation et agressivité).

Disparition du chabot : certaines études ont montré que l’écrevisse signal pouvait provoquer la disparition du chabot, espèce à forte valeur patrimoniale en France, alors qu’il a été démontré que celui-ci cohabite parfaitement avec Austropotamobius pallipes.

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15 Diminution de la densité de truites : dans certains cours d’eau, la présence de l’écrevisse Signal provoque une diminution de la densité de truites et notamment des juvéniles ; une étude sur un ruisseau anglais a comptabilisé plus de 47 truites pour 100m² sur un secteur à écrevisses à pieds blancs, alors qu’en présence de Pacifastacus leniusculus, la densité était comprise entre 0 et 18 truites pour 100m².

Les enjeux concernant l’introduction de l’écrevisse du Pacifique dans un milieu touchent à la biodiversité, mais également aux intérêts humains, d’une part par l’impact qu’elle peut avoir sur les espèces protégées et d’intérêt communautaire, d’autre part, par la colonisation des cours d’eau de première catégorie piscicole (=cours d’eau à salmonidés). Elle peut nuire également aux activités halieutiques, la truite étant une espèce très recherchée par les pêcheurs. Une gestion adaptée doit être réfléchie et mise en place afin de préserver les cours d’eau de cette espèce fortement colonisatrice.

2.3.1. Ses impacts sur l’écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes)

Sources : Thèse TROUILHE (2006) et Rapport de suivi JAMET pour la Fédération de pêche de l’Orne (2008) d’après HOLDICH et LOWERY (1988), WOODLOCK et REYNOLDS (1988), GODDARD (1988), MATTHEWS (1992), WESTAM et al. (1992), CHANGEUX (2003), FÜREDER et al. pour revue (2006).

L’écrevisse signal est potentiellement porteuse saine du champignon Aphanomyces astaci responsable de l’aphanomycose ou peste de l’écrevisse. Cette dernière n’est pas affectée alors que l’écrevisse à pieds blancs y est sensible : une population d’écrevisses autochtone peut être quasiment décimée en quelques semaines.

L’introduction de Pacifastacus leniusculus par l’homme dans le milieu naturel a été identifiée comme étant la principale cause de la prolifération de l’espèce en Navarre par exemple (DIEGUEZ-URIBEONDO, 2005). Selon les observations des techniciens de la Fédération Départementale des Associations Agréées pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique (FDAAPPMA) et des agents techniques de l’ONEMA dans la Drôme, les populations de Pacifastacus leniusculus qui ont été découvertes sont issues d’introductions par l’homme dans des étangs riverains de cours d’eau.

Ces introductions sont au centre du problème de la dispersion de l’espèce exotique et présentent un danger très important pour les populations de l’écrevisse autochtone. Si les écrevisses du Pacifique sont porteuses du champignon pathogène, l’écrevisse à pieds blancs va subir une destruction importante de sa population, laissant ainsi la place pratiquement libre à Pacifastacus leniusculus.

Cette dernière n’aurait ensuite aucun mal à remplacer l’espèce indigène par ses capacités biologiques supérieures et sa dynamique de population. D’autre part, si Pacifastacus leniusculus ne porte pas le germe de l’aphanomycose, il a été observé qu’après une cohabitation de 6 à 7 ans où Austropotamobius pallipes cède progressivement son habitat, cette dernière finit par disparaître (DIEGUEZ- URIBEONDO, 2005).

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16 La disparition de l’espèce indigène de certains cours d’eau du fait de la dégradation du milieu laisse la niche écologique libre pour l’espèce exotique, qui lorsqu’elle atteint ce biotope, peut se développer de manière optimale. Les pêcheurs observant le déclin de l’espèce autochtone voient alors en cette nouvelle venue une espèce de substitution. Certains introduisent alors Pacifastacus leniusculus dans d’autres cours d’eau, participant sans le savoir à l’accélération de la disparition d’Austropotamobius pallipes. L’écrevisse signal apporte dans certains cas l’aphanomycose ou entre en concurrence avec l’écrevisse à pieds blancs.

L’écrevisse signal représente donc une menace réelle forte pour l’espèce indigène, d’autant plus qu’elle est capable de la faire disparaître de ses derniers refuges en termes de milieu.

Contexte de l'étude :

Dans le cadre de la problématique PFL, la prise de conscience entre le SMRD et la FDPPMA de la Drôme a été rapide. Un accord entre les partenaires sur l’ensemble des décisions auxquels ils devaient prendre part s'est mis en place dès 2010. Cette prise de conscience est due au cas particulier de la Drôme puisque le bassin versant dispose de cours d’eau classés en réservoirs biologiques exceptionnels menacés par ce départ de colonisation massive. Certaines mesures pourront être appliquées seulement si la colonisation se cantonne aux deux ruisseaux (Colombet et Rif Noir).

La FDAAPPMA et le SMRD se sont mis d’accord pour réaliser un suivi de la colonisation. Cela s’effectue par des prospections nocturnes dans le but de borner précisément les populations d’écrevisses signal. Il sera aussi question de rechercher des nouveaux points de colonisation sur des cours d’eau à risque (exemple : tête de bassin du ruisseau de la Grenette se trouvant proche d’un bassin versant fortement colonisé, ou sur des ruisseaux pour lesquels la présence accrue d’étangs aux alentours des ruisseaux déjà colonisés représente un risque).

Il était nécessaire de poursuivre un suivi de Pacifastacus leniusculus en 2013 afin d’établir une vitesse de propagation et s’assurer qu’il n’existe pas d’autres ruisseaux colonisés.

En parallèle, nous proposons d’actualiser les connaissances sur les populations d’Austropotamobius pallipes se trouvant à proximité des lieux colonisés. Nous devons renouveler nos connaissances sur certains secteurs qui ne disposent pas de donnée récente.

De plus, le suivi de l’écrevisse à pattes blanches permettra d’observer l’absence ou la présence de l’espèce invasive sur des secteurs supposés disposer d’une forte valeur écologique.

Pour compléter ces actions de terrain, une campagne de communication et de sensibilisation destinés aux pêcheurs, aux propriétaires d’étangs, aux riverains et aux élus a été réalisée. Une plaquette d’information et de sensibilisation a été édité en 2012 ; un mailing a pu être réalisé en l’envoyant à tous les partenaires et les communes du bassin versant.

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17 En effet, cette phase est primordiale sachant que la colonisation provient d’introduction d’origine humaine. Et dans 95% des cas, l’introduction d’écrevisses exotiques dans les milieux naturels est liée à la présence de plans d’eau.

Pour contrer ce phénomène, nous devons agir en sensibilisant. Les cibles sont le grand public présent sur le bassin : pêcheurs, riverains, élus… et les propriétaires d’étangs qui risquent par méconnaissance d’être à l’origine de la disparition d’une espèce patrimoniale protégée au niveau mondial et d’une baisse de la biodiversité.

Enfin des interventions en milieu scolaire sur les sous- bassins versants concernés permettront de sensibiliser les enfants à la biodiversité aquatique de leur territoire et découvrir la menace due aux espèces invasives. Les enfants seront des vecteurs idéaux pour une prise de conscience locale de ce problème.

Ce rapport présente le volet "amélioration de la connaissance sur les aires de répartition" des 2 espèces sur le secteur d'étude. Il présente les résultats des 2 années de campagne (2012 et 2013) de prospections nocturnes à pied ainsi que des captures ponctuelles à l'aide d'engins tels que des nasses ou balances.

3 Méthodologie

Dans le cadre de cette étude, il a fallu mettre au point une méthode de bornage pour pouvoir recenser les populations d'écrevisse sur les différents secteurs et l'associer à une cartographie ;

La méthodologie repose donc sur :

3.1 Les observations directes :

Les écrevisses, et ce quelque soit l’espèce, ont des habitudes alimentaires nocturnes : les pics d’activité se situent donc entre la tombée du jour jusqu’en fin de nuit. Pour cette raison, les prospections nocturnes pédestres semblent être la meilleure solution pour observer et délimiter leurs aires de répartition. Au contraire des poissons, la pêche à l'électricité est d'une efficacité relativement limitée et dont la mise en œuvre peut s'avérer difficile, voire impossible dans certains endroits.

Il s’agit, donc, d’observations visuelles effectuées par du personnel compétent de la FDPPMA Drôme ou du SMRD. Ces observations sont faites à la lampe torche, en remontant à pieds des portions de cours d'eau préalablement délimitées.

Ainsi, l’aire de prospection s’étend de façon excentrique aux environs proches des deux cours d’eau colonisés par l’espèce PFL (Colombet et Rif noir).

Par la suite, le découpage est fait de façon cohérente avec une analyse rapide de la vitesse de progression des prospections pédestres (facilité d’accès, problématique relief, zone profonde, difficulté d’observation liée à la turbidité, etc…).

Les secteurs sont donc classés par bassin versant et décliné en tronçon, qui sont matérialisés sur le tableau qui synthétise les prospections (Cf. annexe tableau X)

Plusieurs niveaux d'informations peuvent être obtenus selon cette technique, notamment en fonction de l'attention et de l'effort consenti. Soit les opérateurs réalisent un comptage des individus rencontrés, avec éventuellement une

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18 différenciation par grandes classes de tailles soit ils évaluent globalement la densité par classe d'abondance.

Les plans d'eau et profonds doivent être aussi prospectés, seule la méthode de prospection nocturne n'est pas efficace, sauf dans de rare cas. Pour cela, sur ces zones difficiles, l'utilisation de balances et nasses ont permis de confirmer la présence de PFL.

3.2 La cartographie :

Différentes sources de données cartographiques disponibles ont été exploitées à l'aide du logiciel MapInfo Professional - 8.0 et 8.5 Ce sont :

- Les couches du réseau hydrographique drômois créées à partir de la BD Carthage - Les couches des données APP (Austropotamobius pallipes) et PFL (Pascifastacus leniusculus) créées à partir des données nouvellement recueillies.

- Les couches inventaire plan d'eau de 2013.

Cette base de données permet donc de créer différentes couches géographiques pour localiser les prospections et la présence des 2 espèces sur le bassin aval de la Drôme.

Pour les deux espèces, on a généralement suivi le schéma standard d'analyse cartographique suivant :

- Réalisation d'une carte générale des données de prospections - Réalisation d'une carte générale des données de présence/absence - Zoom par zone géographique à l'échelle du tronçon

Concernant la hiérarchisation des risques et l'axe communication, une cartographie utilisera une extraction de la base donnée des couches inventaire plans d'eau sur la position des plans d'eau. Cette cartographie permettra de connaître avec précision les potentiels foyers d'introduction de PFL.

 Connaissance des enjeux de départ lié aux populations de PFL : (voir carte ci-dessous)

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19 3.3 Le diagnostic :

A partir des différents éléments, on tentera de dégager les aires de répartition de chacune des deux espèces puis par superposition on définira exactement les zones de contact entre PFL et APP.

3.4 Proposition et piste d'action :

Par la suite, des pistes d'action et de recommandation seront faites pour éviter au maximum la propagation de PFL sur d'autre site. A ce stade, il est présomptueux de vouloir éradiquer l'espèce, mais des possibilités techniques pourraient limiter considérablement l'aire de répartition de PFL.

3.5 Bornage des populations de PFL :

Prospection SMRD et B.E. « Saules et Eaux » (07)

D'autres prospections sur le secteur de présence de PFL permettent un bornage plus précis des limites des deux espèces dans le but de proposer des solutions pour limiter au maximum l'aire de PFL. Ces observations directes sont effectuées par le

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20 même mode opératoire que les prospections de départ (Cf. § Les observations directes).

En annexe le compte rendu de cette prospection réalisée le 09 octobre 2013.

3.6 Prospections réalisées sur 2012 et 2013 :

Cartographies des prospections réalisées au cours de cette étude

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4 Résultats et descriptions des zones prospectées par cours d’eau et par sous-bassins versants

4.1 BV de la Saleine :

Tronçon Saleine aval La Saleine aval :

Ce tronçon a été prospecté mais aucune observation d’écrevisse n’est notée sur ce secteur.

La problématique de l’occupation des sols est à mettre en avant. En effet, le cours d’eau est en grande partie recouvert de limon et sable limitant considérablement les habitats. La qualité de l’eau n’est aussi surement pas celle qui convient à APP. La problématique sur cette partie du bassin de la Saleine est donc directement liée aux pratiques agricoles (grandes cultures) mais aussi aux rectifications et reprofilages anciens du lit créant des zones d’incisions remarquables. Cette situation limite considérablement les habitats de sous-berges.

Le Saraillon :

La difficulté de prospection sur ce cours d’eau est à relever. En effet, la quasi-totalité du cours d’eau est colonisé par des phragmites qui recouvrent en grande partie le lit du cours d’eau. D'autre part, la turbidité marquée accentue considérablement la difficulté. La prospection s’est donc faite de façon ponctuelle, mais aucune observation d’écrevisse n’est à noter. Cependant, ce cours d’eau aurait très bien pu accueillir des individus de PFL puisque les sources proviennent d'un plan d'eau.

Le Costadon :

Ce cours d’eau sur sa partie aval reflète notablement la situation de la Saleine.

L’incision est marquée en amont immédiat de la confluence avec la Saleine.

Cependant, quelques habitats intéressants sont présents et principalement représentés par des fosses (ou pools) et des embâcles. On retiendra la présence d’alevins de truites fario.

La ripisylve sur la partie aval est présente mais peu dense. Cependant la présence d’une population relictuelle existe sur le secteur ou la ripisylve est abondante. Cette petite population s’étale sur à peine 250 m à l'aval du lieu-dit la Chapéze et seuls 7 individus adultes ont été observés. Sur ce secteur peuplé par APP, l’habitat est principalement composé de système racinaire (incision peu ou pas marquée), le lit est divaguant et il est même difficile de discerner exactement le lit principal.

Il faut préciser aussi que la partie amont de ce cours d’eau est composé de sources formant une zone humide dans lesquels PFL pourrait être introduite de façon assez aisée (accès facile).

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22 Tronçon Saleine amont

La Saleine amont :

La partie amont de la Saleine parait beaucoup plus propices aux APP. Les habitats sont favorables, l’ensablement est moins important que sur la partie aval en raison d’une ripisylve plus large et plus adaptée. L’observation de truites fario sur ce secteur confirme la qualité des habitats. Ils sont principalement composés de petits embâcles et de systèmes racinaires. Dans ce secteur, le substrat au niveau des radiers est aussi intéressant (graviers fins et galets) et peu ou pas colmaté par des limons et sable. Ce substrat peut donc constituer un habitat intéressant pour APP.

L’incision est presque absente ce qui permet d’obtenir des habitats sous berges non déconnectés du lit. Malgré cette situation favorable, APP est absente sur les deux années de prospections. Cette absence est probablement liée à d'autres facteurs tel que la qualité physico-chimique de l'eau.

Sur la partie des gorges en amont de Vaunaveys la Rochette, le relief est plus marqué et les habitats potentiels sont constitués de vasque d'eau. Cette portion aurait pu être intéressante en raison d'une occupation du sol uniquement représentée par un milieu forestier mais la période d’étiage est trop sévère et les fosses s’assèchent. Cette situation empêche la présence d’APP.

Le ruisseau de Baume :

Ce cours d’eau s’avère peu intéressant dès la première observation, car il est totalement artificialisé et les pollutions chroniques sont notables. L'habitat est presque totalement absent et représenté uniquement par quelques fosses.

L’absence d’écrevisse semblet donc pas étonnante.

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23 Cartographie des résultats des prospections 2012 2013 sur le BV de la Saleine : En rouge linéaire colonisé par les PFL et en bleu foncé celui colonisée par les APP.

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24 4.2 BV de la Grenette

Grenette aval La Grenette :

Dès la confluence avec le Filan, la présence d’APP est importante sur la Grenette.

L’alternance des faciès d’écoulement permettent une diversification des habitats notables. Ces habitats sont principalement composés de systèmes racinaires et de fosses. La granulométrie fine (graviers) permet aussi aux juvéniles de trouver un habitat de prédilection.

Cette portion est peuplée de façon égale jusqu’à la départementale 113. Sur l’amont et particulièrement lors des prospections de 2012, les assecs naturels limitaient la présence d’APP ; malgré la proximité de la confluence avec le Colombet, aucun individu de PFL n’est présent dans l’aire de répartition d’APP.

Le linéaire colonisé s'étend sur 3220 m de la confluence du Filan jusqu'à la confluence du Colombet et la densité est importante malgré une observation atténuée par la turbidité appréciable, et ce, plus particulièrement dans les profonds.

Les risques inhérents actuels à la population d’APP sont donc plus d’ordres pathologiques avec la dévalaison d’individus de PFL porteurs d’éléments pathogènes. Cependant, les deux années de prospection n'ont pas permis de mettre en avant une problématique de colonisation par dévalaison du Colombet.

Cependant, il est important de surveiller l'évolution de PFL.

Ce secteur semble être le plus sensible au risque de PFL car la population d'APP est importante et toute contamination serait fatale à celle-ci.

Le Chaffal :

Seule la partie aval est peuplée de quelques individus. Il semblerait que ce soit la population de la Grenette qui s'étale sur la partie aval de ce cours d'eau. Les habitats sont intéressants car ils sont diversifiés, mais la partie plus en amont comporte un faible débit et la pérennité est rapidement remis en cause.

D'autre part, ce cours d'eau est envahit par une végétation très dense qui recouvre l'intégralité des deux rives, ce qui accentue la difficulté d'observation. Le linéaire colonisé est de l'ordre d'une centaine de mètres se situant de la confluence au premier pont du chemin. Les densités relevées sont faibles.

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25 Cartographie des résultats des prospections 2012 2013 sur le BV de la Grenette : En rouge linéaire colonisé par les PFL et en bleu foncé celui colonisée par les APP.

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26 Ruisseau du Colombet :

Ce cours d'eau est colonisé par PFL sur l'extrême amont. L'introduction date de la fin des années 80 et se situe sur le plan d'eau, au lieu-dit « Teissier » sur la commune de la Roche sur Grâne. Depuis ces années, la population s'est repartie beaucoup plus à l'aval et une zone de contact entre APP et PFL existe dans les gorges à l'aval du pont de la Roche sur Grâne.

L'habitat pour l'écrevisse est composé de gros blocs et de fosses sur la partie en aval du pont de la Roche sur Grâne, alors que sur la partie amont c'est principalement les systèmes racinaires qui abritent les écrevisses.

Sur l'extrême aval, il existe un assec naturel et un imposant seuil artificiel qui semblent actuellement limiter l'extension de PFL sur la partie aval du Colombet et donc indirectement sur la Grenette. L'assec et le seuil se situe à l'aval du viaduc SNCF.

APP profite de cette situation et dès que la zone redevient pérenne, on retrouve sa présence (observations 2012). On rencontre donc une situation de recolonisation par l'aval d'APP sur la zone non colonisé par PFL.

Sur le secteur amont de ce ruisseau, nous sommes bien en présence d'un foyer d'introduction et donc de propagation de la PFL avec notamment un plan d'eau qui abrite une population très importante de PFL. Malgré sa faible surface, le nombre d'individus est relativement important. Ce contexte est assez pernicieux puisque la population de PFL n'a pas encore explosé comme sur certains cours d'eau (ex : ravin d'Eyzahut, BV Roubion). Il semblerait donc qu'actuellement un facteur limite sa répartition sur l'aval, il s'agit probablement d'une pêche intensive. Concernant la partie amont, la colonisation ne peut pas avoir lieu puisque le cours d'eau est en assec.

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27 Cartographie des résultats des prospections 2012 2013 sur le BV du Colombet : En rouge linéaire colonisé par les PFL et en bleu foncé celui colonisée par les APP.

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28 Grenette amont

La Grenette amont :

Sur la partie amont, l'APP est présente sur toute la partie pérenne. Sur ces dernières années, la limite de l'assec se situe au environ de la route départementale 105. Ce qui signifie que la population s'étale des limites de la Grenette aval jusqu'à la RD 105. Les habitats sont principalement composés par une granulométrie grossière (blocs) et par des systèmes racinaires et des fosses importantes. La pente est plus marquée sur ce secteur.

Sur ce secteur, l'appréciation de l'estimation de densité est très difficile en raison d'une turbidité marquée à chaque prospection. Les individus observés ont été vu à chaque passage sur des zones peu profondes. Le linéaire colonisé par APP est de l'ordre de 1 km.

Autre fait notable, des espèces de cyprinidés limnophiles (gardons, carpes, carassins) ont été observées sur ce secteur, cette situation s'explique par la présence d'un plan d'eau en rive gauche qui se situe sur le ravin de Laye.

Le risque d'introduction sur ce site n'est d'ailleurs pas à négliger du fait de la facilité d'accès.

Le Maucol :

La prospection de 2012 en mis en exergue l'assec sur une grande partie du cours d'eau en amont de la confluence avec la Grenette. A contrario, en 2013, le Maucol n'était pas en assec sur la partie aval. Néanmoins, les prospections n'ont pas permis de retrouver de l'APP sur ce secteur. La partie amont pérenne n'abrite pas d'APP alors que l'habitat semble favorable (systèmes racinaires, embâcles).

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29 4.3 BV Lambres

Le Lambres :

Les prospections sur le Lambres n'ont pas permis d'observer de PFL ou d'APP.

L'habitat est dégradé sur ce cours d'eau. Ainsi cette situation ne permet pas aux écrevisses d'être présente sur ce cours d'eau.

Le Rif Noir :

Sur ce cours d'eau, la population de PFL est connue depuis de nombreuses années (cas similaire au Colombet).

Il restait cependant à préciser les zones de contact entre l'APP et la PFL. Les deux années de prospections ont permis d'affiner les zones de présence. Il semblerait que la population de PFL ne s'étende pas plus sur l'aval entre 2012 et 2013. Les observations sont difficiles en raison d'une turbidité importante.

L’habitat est marqué avec un système racinaire et la présence de vasque. En amont, l'habitat est moins marqué. Pas de contact entre les deux populations, la situation est différente du Colombet.

(Prospection et nasse + balance).

Cartographie des résultats des prospections 2012 2013 sur les BV Du rif noir et du Lambres :

En rouge linéaire colonisé par les PFL et en bleu foncé celui colonisée par les APP.

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30 4.5 BV Merdari

Le Merdari :

Aucun individu d'APP ou de PFL observé sur la prospection de 2012. Il a été décidé de ne pas refaire une prospection sur 2013 en raison des probabilités d'absence d'APP, car l'habitat n'est pas propice à APP. Les observations ont permis simplement d'observer des populations de cyprinidés (VAI et LOF).

Beaunette La Beaunette :

Les prospections n'ont pas permis d'observer les deux espèces d'écrevisses. Le cours d'eau est intégralement rectifié, ce qui ne permet pas d'accueillir des populations d'APP du fait du manque d'habitat. D'autre part, il 'est pérenne uniquement sur sa partie aval.

4.6 BV Villeneuve

Villeneuve aval Le Villeneuve :

La partie aval du Villeneuve est peu propice en termes d'habitat et de qualité d'eau à l'APP. L'occupation du sol est de nature agricole, ce qui d'ailleurs impacte fortement la structure du substrat. Celui-ci est représenté en grande partie par des matériaux fins qui proviennent du lessivage des terrains agricoles. Cette situation influe donc directement sur l'absence d'APP.

La présence de plan d'eau sur la partie médiane et amont pourrait être une zone d'introduction de PFL. C'est d'ailleurs pour cette raison que les prospections ont été approfondies sur la zone en aval des plans d'eau.

Les prospections nocturnes ont même permis de retrouver des sujets d'une aune autre espèce d'écrevisse. Il s'agit de l'écrevisse américaine (Orconectes Limosus), cependant cette espèce ne peut survivre longtemps dans des milieux lotiques, même si elle est susceptible de créer des déséquilibres biologiques. Cependant, on remarque que le risque d'introduction de PFL n'est donc pas négligeable sur ces plans d'eau et que l'enjeu est très important puisqu'il ne reste qu'une petite population d'APP sur l'amont du Saint Pierre.

Le Saint Pierre :

La partie aval du Saint Pierre est similaire au Villeneuve aval. Il traverse une plaine agricole de grande culture, qui impacte considérablement le milieu. Seule sa partie amont redevient naturel (à proximité et à l'amont du pont TGV) avec un milieu annexe semi-forestier. Les habitats sont composés de sous berge et de systèmes

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31 racinaires, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle nous retrouvons une population relictuelle d'APP. Cependant, la densité de cette population reste très faible. Les prospections 2013 n'ont d'ailleurs pas permis d'observer à nouveau des individus d'APP. Ce constat ne peut en aucun cas attester de l'absence d'individus. Il serait cependant intéressant de poursuivre les investigations sur les années suivantes pour connaître l'évolution de cette population.

Villeneuve amont Le Villeneuve :

Malgré une configuration morphologique qui pourrait plaire à l'écrevisse à pattes blanches, les deux prospections consécutives de 2012 et 2013 n'ont pas permis d'attester la présence d'une population sur ce secteur. (A confirmer : 1 PFL vu en 2012 en amont du TGV, source SMRD)

Cartographie des résultats des prospections 2012 2013 sur les BV Du VIllneuve et du St Pierre :

En rouge linéaire colonisé par les PFL et en bleu foncé celui colonisée par les APP.

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32 4.7 BV Lozière

Lozière aval :

Pas d'individus observés sur le secteur prospecté car la Lozière sur sa partie aval n'est pas pérenne sauf sur certaines années pluvieuses.

Lozière amont :

La Lozière sur sa partie amont est un cours d'eau très calcifié. L'habitat est composé par de grandes mouilles profondes marquées et par des sous-berges. Les prospections ont permis de découvrir une population APP avec des densités remarquables. La population est bien structurée au niveau des classes d'âges.

L'occupation du sol est représenté uniquement par de la forêt.

A noter, que par le fait d’accès très difficiles et une occupation du sol forestière, la population d'APP est bien protégée, mais le linéaire reste assez faible (677 m), la répartition de l'espèce APP est limité par l'assec en amont.

Cartographie des résultats des prospections 2012 2013 sur le BV de Loziére : En rouge linéaire colonisé par les PFL et en bleu foncé celui colonisée par les APP.

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33 4.8 BV Sye

La Sye amont :

Les limites de la population d'APP s’étendent du pont au lieu-dit « Pétavin » en aval et jusqu'aux sources de la Sye. Ce cours d'eau est contraint sur toute sa partie aval par une route qui borde le lit, limitant ainsi fortement la divagation latérale. Cette partie aval n'est d'ailleurs pas peuplée par APP. Seule la partie amont abrite une population assez importante en termes de densité. Cependant, la longueur de la population est relativement courte, elle s'étend en effet sur 599 m. La particularité du site est marqué par une pente très marquée avec de nombreuses cascades naturelles.

La Sye aval :

Elle ne présente aucun intérêt astacicole en raison d’un fort colmatage naturel, issu de marnes qui se délitent en rive gauche et ce jusqu’au confluent.

Cartographie des résultats des prospections 2012 2013 sur le BV de la Sye : En rouge linéaire colonisé par les PFL et en bleu foncé celui colonisée par les APP.

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34 4.9 BV Riaille

La Riaille amont :

Sur la partie amont de la Riaille, l'APP est présente. La densité est remarquable et cette population est d'ailleurs la plus importante de toute la zone d'étude. Le linéaire s'étend sur 898 m en amont du lieu-dit « Rigaud » sur les communes d'Eurre et d'Upie. L'habitat est principalement composé d'habitats de sous berges, de systèmes racinaires et d'embâcles.

La Riaille aval :

Sur la partie aval de la Riaille, les prospections n'ont pas permis d'observer APP.

Cartographie des résultats des prospections 2012 2013 sur le BV de la Riaille : En rouge linéaire colonisé par les PFL et en bleu foncé celui colonisée par les APP.

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35 4.10 BV La Motte

Ruisseau de la Motte :

Les prospections de 2013 ont permis de délimiter la répartition d'APP sur ce cours d'eau. Ainsi, la population s'étale sur 396 m en aval du lieu-dit Brian. Cette population est délimitée sur la partie aval par un assec de plusieurs centaines de mètres. La limite amont de la population est probablement due à une problématique de débit trop faible.

La structure de la population lors de la prospection est principalement représentée par de gros individus. La densité est moyenne à forte mais très restreinte en linéaire.

4.11 BV Riosset

Ruisseau de Riosset (Commune de Grâne) :

Le Riosset est intégralement en assec sur la prospection de 2013.

BV Gardette

Ruisseau de Gardette :

Dès que le ruisseau devient pérenne, les écrevisses sont présentes. La densité est d'ailleurs très importante du fait de la présence de nombreux habitats et de litière végétale. La composition du substrat est structurée avec des débris végétaux calcifiés. On remarque que ce cours d'eau est fortement calcifié sur les radiers.

L'habitat est principalement représenté par des fosses. Le débit est très faible mais suffisant pour APP.

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36 Cartographie des résultats des prospections 2012 2013 sur le BV de la Gardette et de la Motte :

En rouge linéaire colonisé par les PFL et en bleu foncé celui colonisée par les APP.

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37 4.12 BV Lausens

Lausens aval :

Le Lausens aval accueille une population d'APP, la densité est moyenne, mais toutes les classes d'âge sont représentées. L'habitat est composé de quelques systèmes racinaires et d’une granulométrie grossière, qui n’est pas très marqué, d’où une densité moyenne d’APP.

Lausens amont :

La population sur le Lausens amont est importante. L'habitat est marqué et toutes les zones sont occupées. En aval des Gorges, les dépôts limoneux sont plus présents en raison d'une pente peu marquée mais n'influe pas sur la densité de la population.

Pas de Lausens :

L'occupation du sol est uniquement représentée par le milieu forestier. Ce type de cours d'eau est donc favorable à APP. Il abrite une population importante. L'habitat est marqué, principalement par des vasques.

4.13 BV Romane

Ruisseau de Barry :

Le ruisseau de Barry n'a aucun intérêt astacicole (ou piscicole) car il est en assec sur tout son linéaire. (Cours d’eau intermittent)

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38 Cartographie des résultats des prospections 2012 2013 sur le BV de la Lausens : En rouge linéaire colonisé par les PFL et en bleu foncé celui colonisée par les APP.

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5 Analyse et commentaires :

En 2012, l'ensemble des prospections prévues n'ont pas pu être toutes réalisées (cf.

annexes), et ce pour 2 raisons principales :

 Des secteurs parfois très complexes à prospecter avec des vitesses de progression parfois très faibles (de l'ordre de quelques centaines de mètres par heure), en particulier sur les petits affluents, encombrés par la végétation.

De plus, il est indispensable de parcourir l'intégralité du cours d'eau (sauf si les connaissances montrent que ceci n'est pas utile) car un cours d'eau en assec peut receler des zones pérennes, mêmes très courtes et même avec de très faibles débits. Seulement, ces conditions peuvent être suffisantes pour abriter une population d'écrevisses.

 Des conditions hydrologiques parfois défavorables, notamment des orages d'été entrainent une turbidité des eaux empêchant toute prospection. En effet, en 2012, les prospections de fin d'été ont été contrariées par des orages très brefs mais très violents qui ont obligé le report de certaines prospections. De plus, on se situe sur une zone de plaine, très sensible au charriage des matériaux fins. Il suffit donc d'une pluie d'une intensité même faible pour troubler l'eau durant plusieurs jours.

Les captures par nasses et balances ont principalement été réalisées lors de la première campagne afin notamment d'identifier l'origine de l'infestation par l'écrevisse signal.

En 2013, il a été décidé, comme prévu au départ d'adapter les prospections prévues en fonction des résultats de la première campagne. Certains cours d'eau ont été

"exclus", à savoir ceux qui avaient été observés en assec total en 2012, ainsi que ceux dont on avait la certitude qu'aucune des 2 espèces ne pouvait être présente en raison d'un habitat dégradé.

Ceci a permis entre autres de pouvoir prospectées les zones qui n'avaient pu être réalisées en 2012 et d'intégrer d'autres secteurs à enjeu. Il s'agit des ruisseaux de la Motte, de la Gardette, et de la Riaille.

Il était donc judicieux de les intégrer en cours d'étude car une partie de leur cours est classé en "liste 2 écrevisses" de l'inventaire des frayères, réalisé au titre du L.432-3 du code de l'environnement.

Le recensement a permis de confirmer la présence d'écrevisse à pattes blanches (APP) sur ces secteurs.

Globalement, entre les résultats de la 2e campagne ont confirmé les secteurs de présence et d'absence des 2 espèces. Quelques cas particuliers cependant :

 Le Saint-Pierre où l'APP n'a pas été retrouvée en 2013. Cependant, l'observation était rendu beaucoup plus difficile en raison d'une turbidité marquée, d'une densité très faible, et un cycle de sortie différents de la sortie

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40 de 2012. Néanmoins, on peut considérer que l'espèce est présente sur ce secteur même si le nombre d'individus reste très faible. Dans ce cas précis, on peut qualifier la population de relictuelle.

 Le Costadon (affluent rive gauche de la Saleine), a donné des résultats uniquement sur la 2e campagne. Cependant, seuls 7 individus adultes ont été recensés sur un linéaire très difficile d'accès et très restreint.

 Une autre population a été découverte : sur le ruisseau de la Lozière, le secteur est extrêmement difficile d'accès et la progression est également très complexe. Néanmoins, sur environ 600 m, une importante population est présente avec une densité d'individus élevés et des classes de taille variées.

Les assecs limitent toutefois cette population aussi bien sur la partie aval que sur la partie amont.

Concernant l'écrevisse de Californie ou du Pacifique (PFL), les prospections ont confirmé la présence sur le Rif Noir et sur le ruisseau du Colombet.

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