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Etude sur les relations entre la mortalité infantile et juvénile et les niveaux de fécondité et leur incidences sur les politiques dans certains états membres de la CEA

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, , ,

NATIONS UNIES

CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL

COMMISSION ECONOMIQUE POURL'AFRIQUE Septieme session de 1a Conference commune

des planificateurs, statisticiens et dernographes africains

Addis-Abeba (Ethiopie), 2 - 7 mars 1992

Distr. : LIMITEE E/ECA/PSD.7/25 3 fevrier 1992 FRANCAIS

Original : ANGLAIS

ETUDE SUR LES RELATIONS ENTRE LA MORTALITE INFANTILE ET JUVENILE ET LES NIVEAUX DE FECONDlTE

ET LEUR INCIDENCES SUR LES POLITIQUES DANS CERTAINS ETATS MEMBRES DE LA CEA

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E/ECA/PSD.7/25

1. INTRODUCTION

1. L'analyse des relations reciproques entre la mortalite infantile et juvenile et la fecondite represente, en matiere de population, un travail de recherche important oriente vers l'action concrete. Pour que les decideurs puissent etablir et executer des programmes en matiere de population visant

a

reduire la fecondite et la mortalite, en particulier la mortalite infantile et juvenile, ils doivent imperativement disposer d'informations suffisantes relatives aux phenomenes demographiques, Grace it la recherche demographique, on dispose de donnees interessantes qui permettent de sensibiliser davantage au role important joue par les variables de population dans la planification du developpernent et dans l'execution de programmes.

2. La dimension de toute population, societe ou collectivite estdeterrnineepar les phenomenes dernographiques que sont Ja fecondite, la mortalite et la migration. Ces demiers temps, la mortalite a baisse plus vite en Afrique qu'il y a 30 ou 40 ans. Simultanement, la fecondite est restee en grande partie elevee et constante, avec des taux tres proches de ceux de la fecondite naturelle. Au cours des 30 ou 40 dernieres annees, les migrations n'ont pas eu une incidence significative sur la taille de la population dans Ies pays africains.

3. La situation qui regne en Afrique de nos jours est due it divers facteurs et determinants demographiques qui agissent soit isolement soit en combinaison complexe pour modifier les taux de fecondite et de mortalite ainsi que les structures de la migration, elements qui, tous, determinent un accroissement rapide de la taille de la population de base de l' Afrique. Les taux de fecondite et de mortalite, surtout ceux de la mortalite infantile et juvenile, ont une influence sur Ie comportement procreateur, d'ou Ie niveau eleve des taux de fecondite dans de nombreux pays africains, Le manque d'instruction, les naissances rapprochees, les rnaternites precoces et la pauvrete comptent parmi les facteurs et determinants qui font grimper les taux de fecondite et de mortalite infantile et juvenile en Afrique.

4. Dans la quasi-totalite des pays africains, les principales sources d'informations et de donnees sont les recensements de population et les enquetes demographiques. Presque dans tous les pays, on a effectue soit un recensement de population soit une enquete demographique depuis 1950. De nombreux pays en ont eu plusieurs enqueres sauf quelques uns qui n'ont eu qu'un seul recensement ou pas de recensement du tout, comme l'Ethiopie, Ie Zaire ou le Tchad. Des pays africains ont pris part

a

de grandes enquetes demographiques entreprises it I'echelle mondiale. Le Programme d'enquetes mondiales sur la fecondite (EMF) a vu la participation de treize pays africains et Ie Programme d'enquetes sur Ia population et la sante est actuellement en cours dans treize autres pays. Ces deux programmes ont permis 11 la plupart des pays africains qui n'en avaient pas d'obtenir de precieuses informations et donnees dernographiques.

Portee et objectif de I'etude

5. Le Comite de Ia demographic de Ia sixieme session de la Conference des planificateurs, statisticiens et dernographes africains, tenue en 1990itla CEA, a recommande d'entreprendre une etude portant sur les relations reciproques entre la mortalite infantile et juvenile et la fecondite et sur leurs implications pour l'Afrique sur le plan des politiques generales. Le Cornite avait forme Je voeu que, des etudes de cette nature, permettent aux decideurs, planificateurs et chercheurs de disposer des connaissances necessaires pour integrer les variables de population dans la planification socio-econornique et dans I'execution de programmes visant

a

faire baisser les taux de fecondite et de mortalite, La presente etude est done une tentative d'analyser brievement certaines des relations existant entre la mortalite infantile et juvenile et la fecondite dans certains pays africains.

Ses conclusions pourraient etre utiles aux planificateurs, pour la definition de politiques sanitaires, la mise en place de programmes destines

a

elever les taux de survie infantiles et juveniles et pour Ie choix des strategies permettant de reduire les taux, constamment eleves, de la fecondite en Afrique. L'etude repose entierement sur les donnees secondaires recueillies dans Ie cadre de l'Etude mondiale sur la fecondite dans les pays africains choisis.

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E/ECA/PSD.7/25 Page 2

6. La section qui suit I'introduction est une analyse des taux de fecondite et de mortalite dans quelques pays africains. Elle donne les informations prealables necessaires pour aborder la troisieme section qui consiste en une analyse des relations reciproques entre la fecondite et la mortalite, La quatrieme partie du present rapport presente les implications de ces relations sur la formulation des politiques et sur l'execution des programmes visant

a

faire baisser la fecondite et la mortalite. Le document se termine sur d'importantes recommandationsadressees aux decideurs et aux chercheurs travaillant dans les domaines concernes en matiere de population.

II. TAILLE DE LA POPULATION, FECONDITE, MORTALITE ET FORMATION DE LA FAMILLE EN AFRIQUE

7. Des donnees dernographiques obtenues de differentes sources ont ete utilisees de diverses manieres pour brosser un tableau de I' etar de la population en Afrique. Beaucoup de chercheurs, de decideurs et de demographes sont maintenant mieux en mesure que jamais auparavant d'apprehender les consequences des phenomenes demographiques pour de nombreux pays africains.

8. On a utilise, entre autres documents, les Perspectives mondiales en matiere de population, 1990 pour analyser et tenter de mieux comprendre comment

retat

de la population a evolue en Afrique depuis 1950'. Les pays africains se caracterisent principalement par Ie comportement procreateur de leurs populations et leur fecondite proche de la fecondite naturelle, en I' absence de toute regulation de la fecondite. Dans ces societes, Ie mecanisme de la procreation et de la formation de la famille determine la nature des relations existant entre la fecondite et la mortalite.

Avant d'analyser ces relations, il est indispensable d'examiner les donnees concernant la taille de la population, ses niveaux de fecondite et de mortalite ainsi que les caracteristiques de la formation de la famille en Afrique.

I. Taille de la population

9. La taille de toute population, societe ou collectivite est determinee par les phenomenes dernographiques que sont la fecondite, la mortalite et la migration. Ces derniers temps, la mortalite a baisse plus vite en Afrique qu'il y a 30 ou 40 ans. Simultanement, la fecondite est restee en grande partie elevee et constante, avec des taux tres proches de ceux de la fecondite naturelle. Au cours des 30 ou 40 dernieres annees, les migrations n'ont pas eu une incidence significative sur la taille des populations. La population africaine etait d'environ 222 millions en 1950; elle aura largement depasse 680 millions

a

la fin de l'annee 1992. Parmi les cinq sons-regions, il semble que l'Afrique de l'Est et I'Afrique de l'Ouest comptent pres de la rnoitie de la population totale de I'Afrique, suivies de pres par la sons-region de l'Afrique du Nord.

10. La taille de la population varie considerablement de I'une des cinq sons-regions

a

I'autre.

Vers 1950, l' Afrique de l'Est avait approximativement 65 millions d'habitants, suivie de pres par I' Afrique de l'Ouest avec 63 millions, puis par I' Afrique du Nord avec 52 millions, I' Afrique centrale avec 26 millions, l'Afrique australe etant la moins peuplee avec 16 millions d'habitants.

D'ici 1992, d'apres les memes projections, les populations des differentes sons-regions seront les suivantes: 210 220 000 pour I'Afrique de l'Est; 74553000 pour l'Afrique centrale; 147867000 pour I' Afrique du Nord; 42 892 000 pour I' Afrique australe et 206 549 000 pour I' Afrique de l'Ouest. Les trois sous-regions de l'Afrique de I'Est, de I' Afrique de l'Ouest et de l'Afrique du Nord restent les plus peuplees de la region. Pour I'ensemble de I' Afrique, la population sera passee d' environ 222 millions en 1950

a

682 millions en 1992.

1 Perspectives mondiales en matiere de VQPulation. 1990. ONU, New York 1991

---_._---_.-.

(4)

ElECAlPSD.7/25 Page 3 11. Ces sons-regions ont des superficies differentes et comptent des pays et territoires en nombres differents, L'Afrique de 1'Est comprend Ie plus grand nombre de pays, suivie de I' Afrique de 1'Ouest. L'Afrique australe et l' Afrique du Nord ont Ies pays constitutifs les moins nombreux. C'est encore en Afrique de l'Est et en Afrique de I'Ouest que se trouvent les pays Ies plus peuples, Par exemple, en Afrique de I'Est, 1'Ethiopie a la population la plus nombreuse, suivie de la Tanzanie et du Kenya. En Afrique de l'Ouest, Ie Nigeria est de loin Ie plus peuple, En Afrique du Nord, l'Egypte a la plus forte population, suivie du Soudan et de l' Algerie. La Republique d' Afrique du Sud est le pays Ie plus peuple de I' Afrique australe. Le zaire est le plus peuple des pays de I' Afrique centrale', Le tableau 1 donne Ie detail de la population du continent et de ses sons-regions depuis 1950.

2. Niveaux de fecondite

12. Le facteur principal de I'accroissement demographique en Afrique reste lafecondite, Depuis longtemps, les taux de fecondite demeurent eleves et constants dans presque tous les pays de la region. Bien des chercheurs et des demographes decrivent cette fecondite comme un prolongement du "regime" de la fecondite naturelle puisque Ie nombre moyen de naissances par femme depasse 6,5. Vers 1950, la fecondite etait apparemment la plus forte en Afrique de l'Est et en Afrique de l'Ouest, oil Ies estimations du taux brut de natalite depassaient 50 et eIle etait la plus faible dans les pays de l'Afrique australe. Depuis, eIle n'a connu qu'une baisse marginale, Ie taux brut de natalite etant estime

a

47,9 pour l' Afrique de 1'Est,

a

46,9 pour I' Afrique de l'Ouest,

a

45,6 pour

l'Afrique centrale tandis que l'Afrique du Nord et l'Afrique australe ontles taux de fecondite les plus faibles avec des taux bruts de natalite estimes

a

34,3 et

a

32,2 ou un indice synthetique de fecondite de 4,6 et de 4,4 respectivement. L' Afrique centrale et I' Afrique australe occupent done une position intermediaire pour ce qui est des taux de fecondite pour Ia periode 1990-1995.

13. Les niveaux de natalite dans la region Afrique restent les plus eleves du monde. Sur Ie plan de I'indice synthetique de fecondite (ISF), Ie regime semble etre celui de la fecondite naturelle, I'ISF alIant de 6,8

a

7,1 pour Ia sons-region de 1'Afrique de I'Est, de 5,9

a

6,2 pour la sons-region de I' Afrique centrale, de 6,8

a

4,6 pour celie de I' Afrique du Nord. Pour l' Afrique australe, I'indice synthetique de fecondite va de 6,5

a

4,4 et pour l'Afrique de I'Ouest, de 6,8

a

6,7 pour Ia periode se situant entre 1950-55 et 1990-95. Ces taux eleves signifient que les femmes africaines ont en moyenne six enfants ou plus pendant leur periode de procreation. Les exceptions sont I' Afrique du Nord et I' Afrique australe ou I'indice synthetique de fecondite totale se situe

a

moins

de cinq enfants par femme pour la periode 1990-1995. Dans le tableau 2 en annexe, on trouvera les details sur les niveaux de fecondite en Afrique.

3. Niveaux de mOrlali¢

14. Presque tous les gouvernements africains souhaitent reduire les taux de mortalite et augmenter I'esperance de vie de tous leurs citoyens. Cette aspiration trouve son expression concrete dans les objectifs de la "Sante pour tous d'ici la fin du siecle". "La sante pour tous et tous pour la sante d'ici

a

l'an 2000", c'est l'un des mots d'ordre des gouvernements africains. Le souci de reduire la mortalite est ne de la conviction que l'etat actuel de la mortalite reste un grave probleme dans tout Ie continent.

15. Graceitl'intensification des efforts des gouvernements pour ameliorer les services de sante, les taux de mortalite ont regulierernent baisse depuis 1950. Neanrnoins, des differences de taux existent entre les diverses sons-regions. Ainsi, la mortalite est apparemment plus elevee en Afrique

2 ONU, QIl.cit., New York 1991.

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ElECA/PSD.7/25 Page 4

de l'Est et en Afrique de l'Ouest qu'en Afrique du Nord et en Afrique australe. Les facteurs expliquant les differences sont nombreux et complexes".

16. Les taux de mortalite demeurent plus eleves en Afrique que partout ailleurs dans Ie monde.

De 1950-55 ~ 1990-95, les taux bruts de mortalite ont diminue de presque de moitie dans toutes les sons-regions. Les baisses les plus importantes ont ete observees en Afrique du Nord et en Afrique australe. Une baisse a egalement ete enregistree en Afrique de I'Est, en Afrique centrale et en Afrique de l'Ouest. Cependant, la mortalite infantile et juvenile est restee tres elevee.

Aucune sons-region n 'a jamais enregistre des taux de mortalite infantile inferieurs ~ 100 p. 1000 pendant la periode consideree, sauf pendant les annees 80. Entre 1985 et 1995, ils ont ere inferieurs ~ 100, sauf pour I'Afrique de I'Est et I' Afrique de l'Ouest. Ces taux de mortalite extremement eleves, surtout parmi les nourrissons et les enfants en bas Age, s'expliquent par l'esperance de vie ~ la naissance relativement courte des populations de nombreux pays africains.

Durant la periode 1950-1955, l'esperance de vie ~ la naissance etait terriblement courte, etant de moins de 40 ans dans presque toutes les sons-regions. L'Afrique du Nord et I' Afrique australe etaient les seules sous-regions ou elle depassait 40 ans. C'est en Afrique de l'Ouest qu'elle etait la plus faible. Les pays d'Afrique de Nord et d' Afrique australe avaient I' esperance de vie ~ la naissance la plus longue, depassant 60 ans. Malgre ces bons resultats, les taux de mortalite restent tres eleves par rapport aux objectifs fixes. Les estimations detaillees des taux de mortalite figurent dans Ie tableau 3 de I'Annexe.

4. Transition demogrnphiQue et formation de la famille en AfriQue

17. Les demographes et autres chercheurs interesses par les questions de population se plaisent generalement ~ decrire les changements en ce qui conceme les grandes composantes de la population. Leur interet s'expliqueparles effets de la transition demographique - periodes de forte fecondite/de forte mortalite, ~ des periodes de forte fecondite et de baisse de la mortalite, ou ~

celles de baisse de la fecondite et de faible mortalite, et finalement~une periode de faible fecondite et de faible mortalite, Differents facteurs determinent les etapes de la transition demographique, de la meme facon que les liens existant entre les phenomenes de la fecondite et de la mortalite au sein d'une population. Les relations reciproques qui lient la fecondite et la mortalite sont determinees par la maniere dont une comrnunaute particuliere conceit la fondation et la formation de la famille.

18. Les societes africaines en sont en general au stade initial de la transition demographique, c'est-a-dire qu'elles ont des taux eleves de fecondite et de mortalite, quelques-unes d'entre elles pouvant se trouver

a

des stades de forte fecondite et de baisse de la mortalite. L' etat de la population en Afrique prouve que les pays africains se trouvent encore au stade de pre-transition de I' evolution demographique, avec un indice srnthetique de fecondite egal ou superieur ~ 6,5, ce qui correspond au regime de fecondite naturelle. Neanrnoins, on peut considerer que les pays qui ont un indice de fecondite inferieur~ 6,5 sont au debut du stade de pre-transition; c'est Ie cas des pays d' Afrique du Nord et d' Afrique australe.

19. Les etapes de pre-transition et les premieres etapes de la transition se caracterisent par la nature de la formation ou de la fondation de la famille. Les pays africains se caracterisent principalement

par

Ie comportement procreateur de leurs populations et leur fecondite proche de la fecondite naturelle, en I'absence de toute regulation de la fecondite. Dans ces societes, Ie

3 CEA, African Population Studies Series Number 8, Addis-Abeba, 1985

4 ONU, Family Building by Fate or Design, New York, 1987

""';",---_._--- ....,_.,

(6)

E/ECA/PSD.7125 Page 5 mecanisme de la procreation et de la formation de la famille determine la nature des relations existant entre la fecondite et la mortalite. Lasection suivante presente une analyse de ces relations.

III. RELATIONS RECIPROQUES ENTRE LA MORTALITE INFANTILE ET JUVENILE ET LA FECONDITE

20. L'etat de la mortalite, les niveaux atteints dans Ie developpement socio-econornique et les taux de fecondite proches de ceux de la fecondite naturelle compliquent beaucoup l'analyse et l'interpretation des relations existant entre la rnortalite et la fecondite en Afrique. Dans des societes ou la fecondite est

a

son niveau naturel, comme dans la plupart des pays africains, la mortalite est la principale variable demographique susceptible d'un ajustement au niveau de la famille. Dans ces societes, en particulier, le comportement procreateur est influence par la rnortalite infantile et juvenile, I'echelonnement des naissances, l'age de la mere

a

la naissance du premier enfant et l'age au mariage, ladureedu mariage et de la periode de procreation, de la dureede l'allaitement naturel et de celle l'abstinence post-partum. Dans la plupart des pays africains, l'espacement des naissances est fonction, d'une part, de la dureede l'a1laitement ou de la pratique de l'abstinence sexuelle plutot que de methodes contraceptives visant

a

retarder ou

a

limiter la conception et, d'autre part, de la mortalite. Par ailleurs, la fecondite et la mortalite sont tres etroiternent liees dans la mesure ou les enfants non desires ne beneficient pas de soins suffisants. Dans la plupart des cas, les ressources des parents, leurs predilections en matiere d'enfant, les relations familiales et les relations de parente, telles que la famille elargie qui existe en Afrique, determineront la preferenceaccordee

a

un enfant ou sa survie. Ce sont done les relations existant entre la fecondite et la mortalite qui determinent en fin de compte la dimension definitive de la famille.

21. L'analyse des relations reciproques de la mortalite infantile et juvenile et de la fecondite represente en matiere de population un travail de recherche important oriente vers I'action concrete.

Le plus souvent, cette analyse prouve que la mortalite chez les enfants est un important determinant de la fecondite, en particulier si la necessite d 'avoir des enfants survivants incite

a

souhaiter des families de dimension plus grande dans des societes n'utilisant pas de contraceptifs. Le Programme d'action de Kilimandjaro fait observer que Ia rnortalite et la fecondite sont liees et demande aux pays de reconnaltre qu'une baisse de la rnortalite infantile et juvenile est un prealable necessaire

a

la baisse de la fecondite".

1. A~e de la mete. mortalite infantile et juvenile et fecondite

22. D'une facon generale, la mortalite infantile etjuvenile est relativement forte chez des enfants nes de meres tres jeunes, en particulier de meres de moins de 20 ans, et faible chez les enfants de meres agees de 20

a

34 ans. Les taux de mortalite grimpent ensuite en fleche chez les enfants de meres plus agees. La rnortalite neonatale est relativement elevee chez les enfants de meres agees de 15

a

19 ans par rapport aux enfants de meres agees de 20

a

24 ans et de 30

a

34 ans au Soudan et au Nigeria et aux enfants de meres agees de 20

a

24 ans et de 35

a

39 ans dans Ie cas du Kenya.

La structure de la mortalite neonatale n'apparait pas nettement pour le Lesotho et Ie Cameroun, peut-etre parce qu'on ne signale pas toujours les deces de nourrissons qui, dans les cultures locales, ne sont pas consideres comme des etres humains s'ils meurent avant d'avoir ete baptises.

Neanrnoins, les donnees confirment la meme tendance,

a

savoir que la mortalite neonatale est plus forte chez les enfants de meres agees de 20

a

24 ans et de 30

a

34 ans.

23. Cette observation plutot curieuse, selon laquelle les enfants nes de meres d'ages interrnediaires de la periode de procreation, ou la fertilite se trouve

a

son plushaut niveau, ont les

5 CEA, Programme d'action de Kilimandjaro concernant la population africaine, ST/ECA/POP/l, Addis-Abeba 1984

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taux de mortalite neonatale 1es plus bas devrait expliquer, du point de vue de la bio1ogie et de 1a demographic, 1es liens existant entre la mortalite neonatale et les situations de fecondite vecues par 1es femmes. On pourrait en conclure qu'en limitant 1aprocreation aces groupes d'age, on pourrait reduire la mortalite neonatale ainsi que 1a dimension definitive de la famille.

24. Les tendances observees pour 1a rnortalite post-neonatale sont presqu'exactement 1es memes que celles de la mortalite neonatale. La mortalite post-neonatale est re1ativement forte chez 1es enfants de meres agees de 15 a 19 ans et de 35 ans et plus au Soudan et au Cameroun.

25. Dans 1es pays d'aussi forte mortalite que ces pays africains, les deces neonatals et post- neonatals sont principalement causes par des facteurs exterieurs, comme des infections parasitaires et des maladies gastro-intestinales, plutot que par des maladies liees a des traumatismes ou des malformations congenitales, En outre, dans les pays de forte mortalite, 1es deces neonatals representent environ 40 p.100 de tous 1es deces de nourrissons",

26. L'analyse permet aussi de constater que 1es taux de mortalite infantile sont relativement eleves chez 1es enfants de meres du groupe d'age des 15-19 ans et baissent progressivement pour les enfants de meres de 30-40 ans pour le Soudan, 35-39 ans pour Ie Kenya et 30-40 ans pour Ie Cameroun et Ie Nigeria.

27. On n'est pas en mesure d'expliquer ce curieux phenomene qui veut que la mortalite infantile soit plus forte chez 1es meres 1es plus jeunes et les plus agees que chez les enfants de meres des groupes d'age moyen de 20 a 24 ans et de 30 a 34 ans. Les estimations figurant dans le tableau 4 de l' Annexe illustrent ces observations.

28. D'apres certaines etudes, le taux de mortalite infantile ne suffit pas pour indiquer Ie niveau de developpement socio-econornique ou l'etat de sante d'une population. La rnortalite entre 1 et 2 ans (IQI) et entre 2 et 5 ans (3Q2) sont de meilleurs indicateurs de la situation generale des pays endeveloppement, Les infections sont plus frequentes chez les enfants mal nourris qui vivent dans des conditions de pauvrete, car I'immunisation donnee par l'allaitement n'est plus si efficace au bout de la premiere annee de vie si l'enfant ne recoit pas 1es aliments de sevrage necessaires et si les conditions de pauvrete persistent.

29. Dans l'ensemble, les resultats de l'analyse indiquent que dans tous les pays, les estimations de lQ1 sont plus elevees pour les meres de 15-19 ans que pour les 20-24 ans, 25-29 ans ou 30-34 ans. Les estimations de 3Q2 montrent presque 1es memes tendances que celles de 1Ql. On peut en conclure que I'age de la mere est un determinant important de la mortalite infantile et juvenile.

Les enfants de femmes de moins de 20 ans ou de plus de 35 ans sont plus exposes au risque de mortalite jusqu'a I'age de 5 ans. Cela implique, comme on Ie verra plus loin, que les programmes de sante visant a reduire la mortalite 1Q1 des jeunes enfants donneront les meilleurs resultats pour les enfants de 1 a 4 ans. Les resultats de 1'analyse donnes dans Ie tableau 5 de I' Annexe illustrent ces observations.

6 OMS, Infant and early childhood mortality in relation to fertility patterns, 17, 174, Freetown 1980

--- Infant and early childhood mortality in relation to fertility patterns, ppI49-153, Khartoum, 1981

---_._---...,;-~>

(8)

E/ECA/PSD.7/25 Page 7 2. Intervalles genesiques. fecondite, mortalite infantile et juvenile

30. Dans leur quasi-totalite, les societes africaines traditionnelles marquent leur desapprobation aux meres en cas de naissances trop rapprochees, Les taux d'utilisation de contraceptifs sont faibles dans presque toutes les populations africaines et les femmes sont blamees lorsqu'elles n'allaitent pas assez longtemps leurs enfants.

31. On peut donner plusieurs definitions

a

I'intervalle genesique : periode separant deux naissances vivantes, deux conceptions ou bien simplement periode separant une naissance vivante d'une conception. Ici, on a defini I'intervalle genesique comme la periode separant deux naissances vivantes.

32. D'une facon generate, iI a ete observe que les estimations des taux de mortalite etaient plus eleveeslorsque les intervalles genesiques etaient inferieurs 11. deux ans ou superieurs

a

quatre ou cinq ans. Les intervalles genesiques de deux ou trois ans donnent les taux de mortalite les plus faibles. Les donnees montrent merneque 111. ou les naissances sont veritablernent espaceesde deux 11. trois ans, les taux sont les plus bas dans les quatre pays etudies. Des etudes entreprises ailleurs ont abouti 11. des conclusions similaires",

33. Un intervalle genesique inferieur 11. deux ans a pour effet d'augmenter Ie risque de mortalite infantile et les elements de celle-ci, car la cessation soudaine de I'allaitement et Ie manque d'aliments adequats de sevrage affaiblissent I'enfant qui risque de mourir de malnutrition ou de maladie parasitaire et infectieuse. Pour expliquer les determinants proches des deces de nourrissons, on aavarice l'hypothese de la concurrence qui regne au sein d'une famille et qui veut que plus il y a d'enfants, plus il faut de soins et de nourriture et que les enfants les plus ages accaparent la nourriture et I'attention. Done, un intervalle genesique trop court se traduit par un sevrage trop rapide qui diminue les chances de survie de l'enfant. En fait, on a constate que la mortalite juvenile etait plus forte chez les enfants que leurs meres ont portes au moment du sevrage de leurs aines, car ces enfants ont en outre un poids 11. la naissance insuffisant.

34. 11 existe des relations importantes entre la mortalite et la fecondite en general, et la duree des intervalles genesiques en particulier. Comme dans I'analyse precedente, les estimations des taux de mortalite sont les plus eleveeslorsque les naissances sont espaceesde moins de deux ans.

Les chiffres baissent progressivement pour atteindre leur niveau Ie plus bas pour des naissances espacees de trois ans. Ils remontent pour des intervalles genesiques de quatre ou cinq ans et plus.

L'incidence des intervalles genesiques sur la mortalite infantile et juvenile et, partant, sur la fecondite, est presentee dans les tableaux 6, 7 et 14 de I' Annexe.

35. En conclusion, on peut dire que les relations reciproques de la mortalite infantile et juvenile et de la fecondite, d'une part, et des intervalles genesiques, d'autre part, resultent de mecanisrnes complexes, physiologiques et lies 11. la situation generale, com me le montre notre analyse. Qu'il nous suffise de dire que des intervalles genesiques trop longs ou trop courts augmentent le risque de mortalite infantile et juvenile.

3. Rang des naissances, mortalite infantile et juvenile et fecondite

36. Les donnees relatives 11. la mortalite neonatale, post-neonatale et infantile ont ete classees selon Ie rang de naissance des enfants jusqu'a la septieme naissance ou au-dela, L'analyse montre que Ie risque de mortaliteneonataleou post-neonatale ainsi que de mortalite infantile est 11. son point

7 B. Winikoff, "The effects of birth spacing on child and maternal mortality," dans Studies in family planning, vo1.l4 , n? 10, 1983

(9)

E/ECA/PSD.7/25 Page 8

culminant pour Ie premier enfant, decline peu

a

peu jusqu'au cinquieme ou sixieme enfant, puis remonte pour atteindre

a

peu pres Ie meme niveau que pour Ie premier enfant. Cependant, la relation ne s'explique peut-etrepas uniquementparIe rang de naissance puisque la procreation met directement en cause l'Age de la mere

a

la naissance. Cette restriction mise

a

part, il est evident que Ie risque de mortalite est relativement bas pour les enfants du deuxieme au quatrieme rang.

Les estimations des taux de rnortalitepar rang de naissance figurent dans le tableau 8 de I' Annexe.

4. Determinants socio-economiQues. mortalite infantile et juvenile et f¢Condite

37. Comme les estimations de taux de mortalite infantile et juvenile sont des indicateurs du niveau de developpementsocio-economique,ilest indispensable d'analyser toute relation reciproque entre la rnortalite et les variables socio-economiques. Toutefois, il n'a pas ete possible de Ie faire en I'absence de donnees fiabIes presque dans tous les pays africains et en raison de leur insuffisance lorsqu'elles existent. Le niveau d'instruction des meres est Ie seul determinantsocio-economique pour lequel on dispose de donnees suffisantes pour une analyse comparative.

5. Niveau d'instruction. mQrtalite infantile et juvenile et fecondite

38. Les donnees indiquent qu'a une hausse du niveau d'instruction des meres correspond une baisse de la mortalite infantile et juvenile car l'mstruction estassociee

a

de nombreux facteurs.

n

est entendu que les femmes instruites rompent avec les traditions familiales pour ce qui est des soins

a

donner aux enfants et adoptent des methodes modernes. On en voit la preuve dans les differences entre la facon dont les femmes rurales sans instruction s'occupent de leurs enfants et la facon dont les femmes urbaines instruites Ie font. Les femmes instruites donnent des aliments meilleurs et plus nourrissants

a

leurs enfants tandis que les femmes sans instruction se laissent guider par les traditions, Tres souvent, les femmes sans instruction sont fatalistes en ce qui concerne les maladies alors que les femmes instruites essaient tQUS les traitements medicaux possibles Iorsque les enfants tombent malades.

39. Les estimations des taux de mortalite neonatale, post-neonatale et infantile varient, comme on s'y attendait, de facon inverse au niveau dinstruction de la mere. Les relations entre la mortalite et Ie niveau d'instruction sont plus directes au stade post-neonatal qu'au stade neonatal.

40. Dans Ie cas du Lesotho, les donnees ne font pas apparaitre de relation etroite entre Ie niveau d'instruction et la mortalite au cours de la premiereanneemais les taux de mortalitepost-neonatale baissent progressivement

a

mesure que Ie niveau d'instruction s'eleve. La tendance generale est done que l'incidence du niveau d'instruction de la mere est plus forte si l'enfant depasse un mois de vie.

41. On constate que la mortalite juvenile decline

a

mesure que Ie niveau d'Instruction des meres s'eleve, C'est clairement preuvepar les donnees relatives au Kenya et egalement au Soudan dans les tableaux 9 et 10. Toutefois, la relation est difficile

a

etablir

a

partir des donnees relatives au Lesotho. D'une facon generale, I'incidence du niveau d'instruction des meres sur la mortalite des enfants est

a

peu pres la meme pour les enfants en bas Age et les enfants plus Ages.

42. En resume, d'apres les observations, l'education des meres semble contribuer

a

limiter la

mortalite infantile et juvenile si son niveau est relativement eleve. Comme Ie niveau d'instruction est l'une des variables du developpement socio-economique,il faut stre prudent dans I'interpretation de toute relation selon laquelle les taux de mortalite baissent lorsque Ie niveau d'instruction s'eleve, parce que celui-ci peut resulter directement ou indirectement d'operations complexes liees

a

I'interaction de phenomenes en matiere de developpement,

- - - _ . _ - - - , - ,

(10)

ElECAlPSD.7/25 Page 9 IV. CONSEQUENCES POUR LA MORTALITE INFANTILE ET JUVENILE ET LA

FECONDITE

43. A ce stade, les resultats de l'analyse indiquent qu'il existe des liens extremernent importants entre la mortalite infantile et juvenile et la fecondite, Dans la section qui suit on tente de faire apparaitre les incidences qu'ont les facteurs determinant ces liens.

1. Intervalles ¢nesiques, mQrtali¢ infantile et juvenile el fecQndi¢

44. II existe une relation complexe entre ladureedes intervalles genesiques, l'experience vecue par les femmes en age de procreer et la survie des enfants. C'est un fait connu que dans les societes QU les naissances sont tres rapprochees, elles sont egalement plus nornbreuses, d'QU des taux de fecondite eleves; de meme, des intervalles genesiques courts sont prejudiciables au bien-etre tant des nourrissons que des jeunes enfants et des meres.

45. Premierement, les implications de I'echelonnement des naissances sur la fecondite sont complexes, comme Ie sont celles des facteurs demographiques et socio-economiques sur la procreation ~ I'interieur d'une societe. II est entendu que des intervalles genesiques trop courts entrainent une tres forte natalite, Des intervalles genesiques de moins de 12 mois entrainent un nombre maximum de naissances. On sait que Ul ou la mortalite des enfants est forte, les parents tendent~ en avoir beaUCQUP pour compenser les deces des enfants en bas age.

46. Le deuxieme point porte sur I'incidence qu'un deces d'enfant et la duree des intervalles genesiques ont sur la population. On pense qu'un espacement insuffisant des naissances est prejudiciable a la sante de la mere et deI'enfant. Des naissances trop rapprochees ne laissent pas

a

la mere Ie temps de reeuperer ses forces apres I'accouchement ni de reconstituer les elements nutritifs utilises pendant la grossesse. Le plus souvent, un bebe qui arrive trop rapidement apres un autre a un poids insuffisant

a

la naissance, surtout dans des conditions de malnutrition, d'insuffisance de soins maternels et infantiles et d'autres carences sanitaires, Laplupart des enfants nes dans de telles conditions meurent au cours de leur premieres annees d'existence.

2. Niveau d'instructiQn de la·mere. mQrtalite infantile et juv¢nile et f40ndi¢

47. Cette partie de l'analyse porte sur les relations entre Ie niveau d'instruction de la mere et 1'incidence de la mortalite infantile et juvenile vecue sur la fecondite, Selon les conclusions d'autres etudes, la mortalite infantile et juvenile dans les pays en developpement est plus etroiternent liee au niveau d'instruction de la mere QU aux intervalles genesiques qu'a d'autres facteurs socio-economiques tels que la profession, Ie revenu QU le type d'habitat. L'instruction peut faciliter I' utilisation des connaissances et des services sanitaires qui existent; elle libere des !abQUS concernant les soins

a

donner aux enfants et met I'accent sur I'importance de l'hygiene, Les donnees du tableau 11 de I' Annexe illustrent ces conclusions.

48. Premierement, les femmes qui n'ont pas ele scolarisees ont plus d'enfants que celles qui ont ete pendant quelques annees

a

l'ecole. II est evident que I'incidence du niveau d'instruction est encore plus forte en habitat urbain.

49. Deuxiemement, il semble que la mortalite infantile et juvenile ait pour effet d'accroitre Ie nombre de naissances snpplementaires dans une population. Les naissances supplementaires sont plus nombreuses dans les cas ou la mere a deja perdu des enfants. Ce lien direct entre la mortalite infantile et juvenile et la fecondite a des consequences considerables pour la population, car dans les cas QU on a connu la perle d'un enfant, Ie nornbre de naissances supplementaires est plus que

(11)

ElECA/PSD.7/25 Page 10

double par rapport aux cas ou la mere n'a pas perdu d'enfant, n'a pas d'instruction et ne vit pas en habitat urbain".

50. L'influence de I'instruction varie considerablement d'un pays a I'autre. Laperte d'un enfant joue done un grand r61e dans l'augmentation presque du simple au double du nombre de naissances supplementaires chez les femmes qui ont connu cette experience par rapport a celles qui neI'ont pas connue. Dans certains pays, comme Ie Benin et la C6te d'Ivoire, Ie niveau d'instruction et Ie type d'habitat determinent dans une mesure importante Ie nombre de naissances supplementaires.

Par contre, au Ghana et au Senegal, il semble que Ie type d'habitatjoue un r61e plus important que Ie niveau d'instruction. La conclusion de I'analyse est qu'en luttant contre la mortalite infantile et juvenile et en ameliorant la condition des femmes, grace a I'instruction et

a

une amelioration de leur habitat, on reduira Ie nombre de naissances.

3. Age de la mere, mortalite infantile et juvenile et fecondite

51. L'importace des groupes en~gede procreer dans la population totale determine la fecondite et la mortalite, Les relations existant entre l'age et les phenomenes demographiques de la feeondite et de la mortalite ont deja ete etablies. D'apres la structure de la mortalite par ~ge dans les pays

a

forte mortalite, la mortalite est la plus elevee dans les groupes tres jeunes ou dans les groupes d'age eleve et relativement faible dans les groupes d'~ge intermediaire, De la meme maniere, la fecondite est liee

a

la periode de procreation. II existe entre cette periode et I'age des meres des relations complexes resultant de I'experience de la perte d'un enfant. Les maternites precoces et tardives ont pour effet d'augmenter la mortalite chez les enfants et les meres ainsi que la fecondite.

Les resultats de l'analyse sont presentes dans le tableau 12.

4. Correlation. mortalite infantile et juvenile et fecondite

52. II a ete dernontre qu'il existe des relations reciproques directes ou indirectes entre la mortalite infantile et juvenile, les facteurs socio-economiques et la fecondite. Parmi les determinants figurent egalement I'age de la mere au moment du deces d'un enfant, la duree de l'intervalle genesique ou de I'intervalle entre deux naissances vivantes, Ie rang de naissance, Ie niveau d'instruction de la mere et Ie type d'habitat.

53. L'interpretation faite ici des resultats se fonde sur le principe de la correlation zero. Cette technique statistique generale est utilisee pour analyser les relations entre la variable de I'indice de mortalite et trois determinants en matiere de population. Le coefficient de correlation ne permet de mesurer que le degre d'interdependance entre des variables. Ceux-ci sont etudies dans le tableau des estimations des correlations de rang zero (tableau 13 del'Annexe).

. 54. Les principes d'interpretation des coefficients de correlation permettent de montrer les relations reciproques entre la mortalite et ses determinants, a savoir : age de la mere, rang de naissance et intervalle genesique, Dans tous les pays, la mortalite neonatale varie tres nettement en fonction inverse de I'intervalle genesique, En outre, on voit que I'intervalle genesique varie en sens tres nettement inverse de la mortalite post-neonatale, infantile et juvenile dans les quatre pays.

Les relations entre la mortalite et Ie rang de naissance ne sont pas faciles a interpreter. Le rang de naissance varie sensiblement en sens inverse de la mortalite post-neonatale et infantile. La relation positive apparente qui existe entre Ie rang de naissance et la rnortalite juvenile n'est pas claire. C'est peut-etre dii aux variations d'echantillonnage ou au fait que la variable choisie est un

8 CEA, "Comparative study on trends in infant and childhood mortality and their implications for population growth in Africa", Addis-Abeba 1987

_,..., ~ tiIl-'"

(12)

E/ECA/PSD.7/25 Page 11 determinant mineur de la mortalite juvenile. Les variations de l'age maternel sont tres nettement inverses de celles de la rnortalite juvenile. Toutefois, les incidences de ces determinants peuvent etre occultees car leurs relations reciproques peuvent etre modifiees par Ie niveau de mortalite globale de la population, sa situation en matiere de sante et Ie niveau general de developpemcnt,

V. RESUME ET CONCLUSION

55. La situation qui regne en Afrique de nos jours est due

a

divers facteurs et determinants dernographiques qui agissent soit isolement soit en combinaison complexe pour modifier les taux de fecondite et de mortalite ainsi que les modes de migration, autant d'elements qui deterrninent un accroissement rapide de la taille de la population de base de I' Afrique. Les niveaux de fecondite et de mortalite, surtout ceux de la mortalite infantile et juvenile, ont une influence sur Ie comportement procreateur, d'ou les niveaux eleves de fecondite dans de nombreux pays africains.

Le manque d 'instruction , les naissances rapprochees, les maternites precoces et la pauvrete comptent parmi les facteurs et determinants qui font grimper les taux de fecondite et de mortalite infantile et juvenile en Afrique.

56. D'une facon generale, la mortalite infantile et juvenile est relativement forte chez des enfants nes de meres tres jeunes, en particulier de meres de moins de 20 ans, et faible chez les enfants de meres agees de 20 11 34 ans. La mortalite neonatale est relativementelevee chez les enfants de meres agees de 1511 19ans par rapport aux enfants de meres agees de 20 11 24 ans et de 30

a

34

ans. La structure de la mortalite post-neonatale est presqu'exactement semblable

a

celIe de la mortalite neonatale. Les taux de mortalitepost-neonatalesont relativement eleves chez les enfants dont la mere appartient aux groupes d'age des 15-19ans et des plus de 35ans. Pour reduire la mortalite infantile et la fecondite, on devrait encourager la procreation chez les femmes appartenant aux ages centraux de la periode de procreation.

57. Les estimations des taux de mortalite sont plus elevees lorsque les intervalles genesiques sont inferieurs

a

deux ans ou supeneurs 11quatre ou cinq ans. Dans les cas d'intervalles genesiques de deux ou trois ans, les taux de rnortalite sont les plus faibles, Les donnees montrent meme que 111 ou les naissances sont veritablement espacees de deux 11 trois ans, les taux sont les plus bas. On devrait done encourager un espacement assez long des naissances.

58. Les estimations des taux de mortalite neonatale, post-neonataleet infantile varient, comme on s'y attendait, en sens inverse du niveau d'instruction de la mere. Les relations entre la mortalite et Ie niveau d'instruction sont plus directes au stade post-neonatal qu'au stade neonatal. Le niveau d'instruction de la mere influe done fortement sur la fecondite et surtout sur la mortalite infantile et juvenile. Normalement, les femmes instruites ont des taux de fecondite relativement faibles et leurs enfants ont de meilleures chances de survie que ceux des femmes non eduquees, Il est done fortement recomrnande de permettre aux femmes d 'acceder

a

I'instruction pour reduire les taux de fecondite et ameliorer les chances de survie des enfants.

59. L'etat de la mortalite, les niveaux atteints dans Ie developpement socio-econornique et des taux de fecondite proches de ceux de la recondite naturelle compliquent beaucoup l'analyse et I'interpretation des relations existant entre la rnortalite et la fecondite en Afrique. Les conclusions de cette analyse pourraient aider les planificateurs pour la definition de politiques sanitaires, la mise en place de programmes destines 11elever les taux de survie infantile et juvenile et faciliter Ie choix des strategies permettant de faire baisser les niveaux, constamment eleves, de la fecondite en Afrique. Grace

a

des services adequats de sante matemelle et infantile ainsi qu'3. des services de planification familiale, on pourra plus facilement reduire 1a rnortalite infantile et la fecondite.

(13)

ElECA/PSD.7/25 Page 12

ANNEXE

Tableau 1. Populations des cinq sous-regions de l' Afrique entre 1950 et 1994

POPULATION (en milliers d'habitants)

SOUS-REGION 1950 1980 1990 1991 1992 1993 1994

Afrique de l'est (18) 64 984 144 172 196873 203440 210 220 217356 224683 Afrique centrale (9) 26316 52183 70054 722262 74553 76928 79388 Afrique du nord (7) 51798 107240 140 553 144 178 147867 151 615 155410 Afrique australe (5) 15736 32379 40 928 41901 42892 43802 44 928 Afrique de I'ouest (16) 63 150 141 258 193 702 200 021 206 549 213 280 220248

TOTAL 221984 477232 642111 661 802 682 132 703090 724657

Source: OND, Perspectives mondiales en matiere de population 1990, New York, 1991.

Tableau 2. Evolution des taux de fecondite dans les sous-regions de l'Afrique dt<Puis 1950

SOUS-REGION 1950-1955 1975-1980 1980-1985 1985-1990 1990-1995

TAUX BRUT DE NATALITE

Afrique de I'Est 50,5 49,3 48,2 48,5 47,9

Afrique centrale 46,3 45,7 45,5 45,9 45,6

Afrique du Nord 48,9 41,5 40,1 37,0 34,3

Afrique austra1e 43,7 35,7 34,6 33,7 32,2

Afrique de I'Ouest 50,6 48,8 48,6 48,3 46,9

TOTAL 49,2 46,1 45,3 44,7 43,5

TAUX DE FECONDITE TOTALE

Afrique de l'Est 6,8 7,1 6,9 6,9 6,8

Afrique centrale 5,9 6,2 6,2 6,2 6,2

Afrique du Nord 6,8 6,0 5,7 5,1 4,6

Afrique austra1e 6,5 5,2 5,0 4,7 4,4

Afrique de l'Ouest 6,8 6,9 6,9 6,9 6,7

TOTAL 6,7 6,5 6,4 6,2 6,0

Source: OND, Perspectives mondiales en matiere de population 1990, New York, 1991.

- - - - --- - - -,_ ..

.-...:

(14)

FJECAJPSD.7J25 Page 13 Tableau 3. Evolution des !aux de mortalit6 dans les sous-regions de l' Afrique depuis 1950

SODS-REGION 1950-1955 1975-1980 1980-1985 1985-1990 1990-1995

TAUX BRUT DE MORTALITE

Afrique de l'Est 28,2 18,8 18,3 16,4 14,6

Afrique centrale 28,2 19,1 17,6 15,9 14,5

Afrique du Nord 24,7 14,4 12,6 10,8 9,4

Afrique australe 21,0 12,6 11,4 10,2 9,0

Afrique de I'Ouest 28,4 19,5 17,9 16,5 15,0

CONTINENT 26,9 17,6 16,4 14,7 13,2

TAUX DE MORTALITE INFANTILE

Afrique de l'Est 179 131 126 114 103

Afrique centrale 195 118 108 98 89

Afrique du Nord 189 121 105 79 69

Afrique australe 153 98 87 77 67

Afrique de l'Ouest 203 132 121 111 102

CONTINENT 188 126 116 103 94

ESPERANCE DE VIE A LA NAISSANCE

Afrique de l'Est 37,0 47,1 47,9 50,6 52,9

Afrique centrale 35,8 45,6 47,6 49,9 52,0

Afrique du Nord 41,9 53,9 56,6 59,1 61,0

Afrique australe 43,9 55,2 57,3 59,7 62,2

Afrique de I' Ouest 35,1 44,7 46,7 48,8 50,8

CONTINENT 37,7 47,9 49,6 52,0 54,1

Source; OND, Perspectives mondiales en matiere de PQPulation 1990, New York, 1991.

(15)

j

ElECA/PSD.7/25 Page 14

Tableau 4. Estimations des taux de mortalite neonatale <MNN! et post-neonatale <MPNN!. infantileeM!) par aze de la mere. au Soudan. au Kenya.

au Lesotho. au Cameroun et au Nigeria

MNN MPNN MI MNN MPNN

SOUDAN AGE DE

LA MERE MNN MPNN MI

KENYA LESOTHO

MI

CAMEROUN

MNN MPNN MI

NIGERIA

MNN MPN

N

MI

15-19 55,6 39,5 101,4 46,5 66,1 111,3 57,2 71,7 126,6 54,4 64,5 115,0 46,2 50,1 93,3

20-24 35,6 20,4 64,9 38,8 44,0 80,9 62,6 65,8 124,7 49,4 59,1 105,1 33,7 42,1 75,7

25-29 41,2 12,9 71,3 36,7 50,7 86,5 54,0 59,1 110,3 42,1 56,8 97,2 36,4 41,1 76,1

30-34 40,0 21,6 68,7 34,0 50,0 83,8 65,8 75,1 136,4 47,8 53,4 100,6 39,1 49,3 86,9

35-39 64,6 33,3 89,4 36,2 45,9 79,7 65,2 58,0 120,5 52,2 56,6 105,8 64,2 49,5 111,6

40-44 37,7 60,2 94,2 50,8 67,7 113,8 59,3 55,0 115,9 52,5 86,9 136,4 49,4 55,4 95,5

TOTAL 43,8 35,7 78,3 39,2 51,8 89,8 60,2 65,7 122,8 49,1 59,9 106,5 41,0 45,8 85,1

(16)

E/ECA/PSD.7125 Page 15 Tableau 5. Estimations des taux de morta1ite entre 1 et 2 ans (lql) et entre 2 et 5 ans

G'bl..ill!

Soudan. au Kenya. au Lesotho. au Cameroun et au Nigeria

SOUDAN KENYA LESOTHO CAMEROUN NIGERIA

AGE DE

LA MERE

,q, ,q, ,q, ,q, ,q,

15-19 38 39 35 37 34 34 45 52 38 43

20-24 27 34 26 30 34 39 39 54 27 41

25-29 28 35 28 29 23 24 37 63 36 36

30-34 24 41 28 44 29 24 29 65 31 34

35-39 35 50 27 52 19 28 33 61 36 46

40-44 40 49 22 27 24 35 34 42 32 34

TOTAL 30 39 28 37 30 32 38 58 33 40

(17)

E/ECA/PSD.7125 Page 16

Tableau 6. Estimations des taux de mortalite neonata1e (MNNl. oost-neonatale (MPNNl et infantile (Ml) se10n 1es intervalles genesiques precwant la naissance. au Soudan. au Kenya. au Lesotho et au Nigeria

INTERVALLE

GENESIQUE SOUDAN KENYA LESOTHO NIGERIA

PRECEDANT

MNN MPNN MI MNN MPNN MI MNN MPNN MI MNN MPNN MI

LA NAISSANCE

0-2ans 56 48 101 48 69 102 115 103 208 53 67 116

2 " 35 31 65 29 43 62 52 61 111 38 35 72

3 " 27 25 51 27 33 55 46 62 104 29 30 57

4 " 26 6' 31' 29 41 64 50 41 83 31 21 52

5+ " 30 3' 31' 25 31 53 36 53 90 27 13 39

>I Echantillonnage

Ires

reduit,

Tableau 7. Estimation des taux de mortalite entre I et 2 anS (,q,)et entre 2 et 5 ans hq2) selon les intervalles genesiques precwant la naissance. au Soudan. au Kenya. et au NiCeria

INTERVALLE GENESIQUE PRECEDANT LA NAISSANCE

SOUDAN

,q,

,Qz

KENYA

,q,

,Qz

NIGERIA 4q,

(18)

ElECA/PSD.7125 Page 17 Tableau 8. Estimations des !aUKde morta!i~ neonatale (MNNl. post-neonatale (MPNNl et infantile (MI). par rang de naissance. au Soudan. au

Kenya. au Lesotho. au Cameroun et au Nigeria

SOUDAN KENYA LESOTHO CAMEROUN NIGERIA

RANG DE

NAISSANCE MNN MPNN MI MNN MPNN MI MNN MPNN MI MNN MPNN MI MNN MPNN MI

I 51 40 88 43 53 96 56 60 114 57 61 114 37 29 66

2 37 47 82 31 50 81 51 54 101 46 52 94 20 22 42

3 40 34 73 60 69 126 44 59 100 25 21 46

4 37 22 59 36 49 85 61 88 143 41 55 94 26 28 54

5 51 39 88 51 66 117 45 62 105 35 33 68

6 50 27 73 79 68 145 52 64 114 32 36 68

7+ 46 30 78 47 56 103 93 83 175 42 62 105 48 42 90

(19)

i

11

E/ECA/PSD.7/25 Page 18

Tableau 9. Estimations des faux de morta!ite neonatale CMNN>, post-neonatale (MPNN> et infantile (MD, selon Ie niveau d'instruction des meres, au Soudan. au Kenya, au LeSQtho et au Nigeria

NIVEAU SOUDAN KENYA LESOTHO NIGERIA

D'INSTRUCTION

DES MERES MNN MPNN MI MNN MPNN MI MNN MPNN MI MNN MPNN MI

Aueune 43 34 76 42 61 100 61 63 121 44 48 90

Rudimentaire 35 39 73 42 44 84 65 98 158 33 58 88

Primaire (elernentaire)

-

- 37 47 83 66 55 119 49 39 87

Primaire (moyen) -

- -

35 34 69 53 70 120 30 30 57

Secondaire et plus -

-

27 26 54 65 48 108 24 11 35

Tableau 10. Estimations des faux de mortalite entre 1 et 2 ailS(.q,)et entre 2 et 5 aus &q,) Darniveau d'instruction des meres. au Soudan. au Kenya. au LeSQtho et au Nigeria

NlVEAU SOUDAN KENYA LESOTHO NIGERIA

D'INSTRUCTION

DES MERES .ql 3<12 Iqr 3q2 \ql 3<12 ,q\

Aueune 31 44 35 42 25 25 36 43

Rudimentaire 26 15 29 29 30 49 32 40

Primaire (elementaire)

- -

19 25 31 27 29 42

Primaire (moyen)

- -

22 28 28 32 23 20

Secondaire et plus

- -

6 13 24 13 19 13

(20)

ElECA!PSD.7/25 Page 19 Tableau 11. NQmbre de naissances supplementaires. selon Ie niveau d'instruction des mereset Ie nombre d'enfants decedes

BENIN COTE D'lVOIRE GHANA MAURITANIE SENEGAL

ENFANTS DECEDES ENFANTS DECEDES

NlVEAU D'INSTRUC·

TlON DES

MERES o I 2 3 4

ENFANTS DECEDES

0 1 2 3 4

ENFANTS DECEDES

o 1 2 3 4 o I 2 3 4 o

ENFANTS DECEDES

2 3 4

AUCUNE

INSTRUCTION 2,1 3,2 3,6 4,0 4,5 2,0 3,4 4,1 4,4 4,7 2,9 4,1 4,3 4,5 4,7 2,5 3,6 4,1 4,7 5,5 1,8 3,4 3,7 4,0 4,8

lA3ans 1,8 2,3 4,5 4,7 1,5 2,6 3,4 1,0 6,0 2,1 3,2 4,3 4,0 2,6 3,5 4,3 4,3 5,3 1,9 3,7 2,0 4,0

a a eans 1.6 3,4 3,3 3,3 1,4 2,1 2,6 3,0 4,0 2,2 3,4 4,2 5,8 7,0 2,2 3,4 4,8 4,0 8,0 1,3 3,1 3,3 3,5 7anset+

ZONE URBAINE

0,8 3,9 2,0 5,0 1,2 2,3 2,9 2,0 1,2 2,2 3,3 4,3 3,0 1,5 2,0 0,8 1,7

AUCUNE

INSTRUCTION 2,3 4,5 5,6 7,4 8,4 2,0 4,2 5,6 7,8 8,5 3,0 5,4 6,3 7,6 8,5 2,6 4,4 6,1 7,8 9,5 2,4 5,0 6,9 7,6 9,3

1.3.0, 1,6 3,3 6,3 10,3 1,6 4,2 5,6 1,9 4,6 7,3 2,8 4,4 6,3 7,5 9,7 2,3 5,3 3,3 8,0

4.6.0. 1,7 4,8 5,4 4,5 1,4 3,0 4,7 6,3 1,9 4,4 7,2 2,3 4,4 4,7 7,0 12,0 1,3 4,0 5,3 7,0

7anset+

ZONE RURALE

0,8 5,2 4,0 9,0 1,1 3,5 5,0 5,0 1,3 3,3 5,1 6,5 8,0 1,5 3,0 8,0 0,8 3,0 6,0

AUCUNE

INSTRUCTION 2,1 4,1 5,6 6,9 8,6 2,1 4,6 6,2 7,3 8,7 2,9 5,0 6,3 7,5 8,8 2,5 4,6 2,1 7,6 9,5 1,5 4,2 5,4 6,8 8,7

la3ans 1,9 3,3 5,0 7,0 1,5 3,2 5,4 4,5 10,0 2,2 3,9 5,8 7,0 2,4 4,6 6,3 7,2 9,0 1,0 3,9 5,0

4a6ans 1,3 3,8 5,0 7,3 1,5 3,1 4,5 5,5 8,0 2,3 4,3 5,8 8,8 10,0 1,6 1,3 4,3 5,0

7anset+ 0,4 4,0 1,4 2,3 4,0 1,2 3,2 5,4 7,5 6,3 1,0 2,0

(21)

I

ElECA/PSD.7/25 Page 20

Tableau 12. Nombre de naissances s!!llPlementaires. selon Ie nombre d'enfants d€cedes et I'age de la mere

!

BENIN COTE D'IVOIRE GHANA MAURITANIE SENEGAL

ENFANTS DECEDES ENFANTS DECEDES ENFANTS DECEDES ENFANTS DECEDES ENFANTS DECEDES

AGE 0 I 2 3 4 0 1 2 3 4 0 I 2 3 4 0 1 2 3 4 0 1 2 3 4

AGE DE LA MERE

15-19 0,2 0,3 0,4 0.4 0,3 0,2 0,3 0,9 0,9 1.8 0,4 0,4

20-24 1,2 1,3 1,2 1,5 1,6 1,5 1,5 1,9 1,2 1,2 1,3 1,8 1,9 2,2 2,3 2,6 1,3 1,5 1,3

25-29 2,5 2,6 2,6 2,8 2,7 2,6 2,8 2,6 2,5 3,2 2,3 2,5 2,6 2,1 2,7 2,8 3,3 3,4 3,8 3,4 2,5 2,9 2,4 2,6 2,5

30-34 3,7 3,7 3,6 3,4 3,4 3,7 3,9 3,9 3,3 3,7 3,5 3,8 3,1 3,6 3,3 3,9 4,4 4,3 4,7 5,0 3,9 4,4 3,8 3,5 3,6

35-39 4,0 4,7 4,2 4,7 4,8 4.3 4,7 4,5 4,7 4,5 4,5 5,0 4,7 4,2 3,9 4,5 4,6 5,2 4,2 6,0 3,7 4,5 4,8 4,6 4,3

40-44 4,0 4,4 4,6 4,0 4,5 4,3 5,1 5,8 5,2 5,0 5,0 5,4 5,3 5,5 4,7 3,6 5,2 4,8 5,3 5,6 4,3 4,9 4,8 4,6 5,4

45-49 3,4 5,0 4,4 4,5 5,4 3,9 5,3 5,2 5,2 5,1 5,5 5,6 5,5 5,1 5,4 3,6 4,9 4,8 4,9 6,0 3,0 5,5 5,1 5,1 5,7

ZONE URBAINE

15-19 0,2 0,5 0,4 0,4 1,3 0,2 0,2 0,9 0,2 0,3

20-24 1,0 1,2 0,9 1,0 0,5 1,5 1,3 2,0 1,0 1,2 1,4 1,8 1,9 2,8 2,0 1,1 1,6 2,5

25-29 2,3 2,5 2,2 1,6 2,6 2,8 2,6 2,5 3,0 2,0 2,4 3,1 4,0 4,0 2,9 3,1 3,4 3,0 3,0 2,6 3,2 2,8 2,6 3,0

30-34 3,6 4,2 3.8 2,5 3,0 3,6 3,7 3.5 3,7 4,0 3,3 3,6 3.3 3,0 3,5 4,0 3,8 4,2 4,5 4,6 4,3 4,5 4,2 4,8 4,2

35-39 4,2 4,8 4,1 5,5 4,5 4,1 4,6 4.0 5,0 4,4 4,4 5,1 4,7 4,1 4,0 4,6 4,8 5,4 4,7 6,3 4,2 4,5 5,7 5,0 5,3

40-44 4,6 4,5 5,1 5,7 4,8 4.5 5,5 5,9 5,1 4,8 4,2 5,5 5,1 5,5 6,0 3,6 4,9 5,0 5,7 6,0 4,9 5,0 6,1 5,6 4,6

45-49 3,5 5,5 5,4 4,5 5,7 4,1 4,7 5,7 6,1 4,8 5,3 5,5 5,8 5,2 4,1 5,1 6,3 5,0 4,0 5,8

ZONE RURALE

15-19 0,3 0,3 0,5 0,4 0,3 0,2 0,3 0,8 0,9 0,5 0,5 1,4

20-24 1,4 1,4 1,3 1,6 1,7 1,5 1,7 1,8 1,3 1,2 1,3 1,7 1,9 2,5 2,6 2,7 1,5 1,5 1,3

25-29 2,6 2,6 2,6 3,7 3,0 2,7 2,9 2,6 2,5 3,3 2,5 2,6 2,4 1,9 2,5 2,6 3,4 3,3 4,4 3,5 2,3 2,7 2,3 2,3 2,5

30-34 3,8 3,6 3,5 3,5 3,4 3,7 4,0 4,1 3,2 3,5 3,6 3,8 3,1 3,8 3,2 3,8 4,8 4,3 4,7 5,0 3,5 4,3 3,6 3,2 3,5

35-39 3,8 4,6 4,2 4,6 4,9 4,5 4,8 4,6 4,6 4,6 4,6 4,9 4,7 4,2 3,9 4,5 4,6 4,9 4,0 5,8 3,2 4,6 4,4 4,5 4,1

40-44 3,6 4,4 4,6 3,8 4,5 4,2 5,0 4,7 5,2 5,0 5,3 5,3 5,3 5,4 4,4 3,6 5,4 4,7 5,1 5,4 3,8 4,8 4,3 4,3 5,4

45-49 3,4 4,7 4,3 4,4 5,3 3,9 5,4 5,1 4,9 5,2 5,5 5,6 5,4 5,0 5,6 3,3 4,2 4,7 4,7 5,8 2,4 5,0 5,2 5,2 5,6

(22)

Tableau 13.

E/ECA/PSD.7/25 Page 21

Estimations des coefficients de correlation de rang zero entre l'indice de mortalite et les determinants de population pour Ie Soudan. Ie Kenya. Ie Lesotho et Ie Nigeria

SOUDAN KENYA LESOTHO NIGERlA

TYPE DE

MORTALITE AGE RAN'G INTER- AGE RANG INTER- AGE RANG INTER- AGE RANG INTER-

DE LA DE NAIS- VALLE GE- DE LA DE NAIS- VALLE GE- DE LA DE NAIS- VALLE GE- DE LA DE NAIS- VALLE GE-

MERE SANCE NESIQUE MERE SANCE NESIQUE MERE SANCE NESIQUE MERE SANCE NESIQUE

NEONATALE 0,4507 0,135l 0,7005 0,5458 0,1949 0,9512 0,1933 0,8069 0,6522 0,7385 0,6979 0,8074

POST-

NEONATELE 0,4257 0,2144 0,9659 0,0082 0,1902 0,8810 0,6316 0,5957 0,6819 0,7085 0,7440 0,8331

INFANTILE 0,4399 0,0197 0,0197 0,2814 0,1706 0,9002 0,2944 0,8572 0,6792 0,6814 0,6814 0,8239

I A 2 ANS 0,3623 0,1099 0,8291 0,1094 0,4480 0,9002 0,6526 0,8198 NID N/D NID N/D

2 A 5 ANS 0,2191 0,2267 0,7083 0,4277 0,9009 0,9388 0,3957 0,6366 NID NID N/D NID

N/D: Donnees non disponibles.

(23)

E/ECA/PSD.7/25 Page 22

Tableau 14. Nombre moyen de naissances vivantes et de naissances supplementaires selon la duree des intervalles genesigues et Ie type d'habitat

INTERVALLE BENIN COTE D'IVOIRE GHANA MAURITANIE SENEGAL

GENESIQUE

(en mois) NAISSANCES NAiSSANCES NAISSANCES NAiSSANCES NAISSANCES NAISSANCES NAISSANCES NAISSANCES NAISSANCES NAISSANCES

VIVANTES SUPPLEMENT. VIVANTES SUPPLEMENT. VIVANTES SUPPLEMENT. VIVANTES SUPPLEMENT. VIVANTES SUPPLEMENT.

Moins de 12 5,0 3,8 6,0 4,2 4,8 3, I 6,2 4,8 5,7 3, I

12-\3 5,0 3,7 4,9 3,7 5, I 4,2 5,3 4,2 5,2 3,7

24-35 4,7 3,7 4,9 3,8 4,7 4, I 5, I 4,1 5,4 4, I

36-47 4,7 3.6 4,9 3,8 4,5 3,9 4,9 4,1 5,3 4,0

48 et plus 4,7 3,5 4,8 3,6 4,4 3,8 4,7 3,8 5,2 3,7

ZONE URBAINE

Mains de 12 5,0 4,1 4,3 2,7 3,7 1,8 5,8 4,5 5,0 3,5

12-\3 4,6 3,6 4,4 3,5 4,7 4,0 4,9 4,1 4,8 4,0

24-35 4,5 3,5 4,4 3,6 4,5 4,0 5,0 4,1 5,3 4,4

36-47 4,6 3,7 4,5 3,7 4,4 3,9 4,8 4,1 5,5 4,6

48 et plus 4,6 3,8 4,3 3,4 4,1 3,6 4,4 3,7 5,0 4,0

ZONE RURALE

Mains de 12 5,0 3,6 7,2 5,2 5,3 3,7 6,4 4,9 6,1 2,8

12-23 5,2 3,8 5,2 3,8 5,3 4,3 5,5 4,2 5,4 3,5

24-35 4,8 3,6 5,2 4,0 4,8 4,1 5,1 4, I 5,5 3,9

36-47 4,8 3,6 5,2 3,9 4,6 3,9 5,0 4,1 5,2 3,6

48 et plus 4,6 3,4 5,1 3,8 4,6 3,9 4,9 3,9 5,3 3,6

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