• Aucun résultat trouvé

C! maladie, le paludisme, dont la mor-talité en Afrique a dû atteindre une fréquence d'environ 25 %. Un autre

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "C! maladie, le paludisme, dont la mor-talité en Afrique a dû atteindre une fréquence d'environ 25 %. Un autre"

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

NOUVELLES

médecine/sciences 1 994 ; 10 : 905-6

Les nouvelles

de ce numéro

ont été préparées par :

J acky Bonaventure<

1

>

Elisabeth Bursaux

Erick Denamur<2

>

Jean-Claude Dreyfus

Hélène Gilgenkrantz<3>

Jean-Pierre G

rünf

eld

Jean-Pierre Julien

<4>

Axel

Kahn

Dominique Labie

<3>

Martine Le Merrer

<

1

>

Arnold Munnich

<

1

>

Christian

de Rouffignac<5>

Francis Rousseau<

1

>

David Wynford-Thomas

<

6

>

( l ) Inserm U. 393, hôpital Necker-Enfants­ Malades, 1 49, rue de Sèvres, 75743 Paris Cedex 15, France.

(2) Inserm U. 1 20, 48, boulevard Serrurier, 75019 Paris, France.

(3) Inserm U. 1 29, CHU Cochin, 24, rue du Faubourg-Saint:Jacques, 7501 4 Paris, France. (4) Centre de recherche en neurosciences, Hôpital Général de Montréal, 1 650, avenue Cedat, Montréal QO H5G 1A4, Canada.

(5) Département de biologie cellulaire et moléculaire, cen tre d ' é tudes de Saclay, 9 1 1 9 1 Gif-sur-Yvette Cedex, France.

(6) Department of pathology, university of Wales College of medicine. Health Park, Cardiff CF4 4XN, UK.

m/s n• 8/9 vol. JO, août-septembre 94

SOMMAIRE DES NOUVELLES BRÈVES

La myst é r i e u s e h i sto i r e d e Phineas Gage (p. 909).

Œ st r o g è n e s, m ét a b o l i s m e d e I ' A P P et m a l a d i e d ' A l z h e i m e r (p. 9 1 1).

Polymorphisme du gène de l'en­ zyme de conversion de l'angioten­

s i ne, hypertro p h i e card i aque et card i o pat h i e i sc h é m i q u e ( s u ite) (p. 9 13).

U n e i s ofo r m e d e l ' a d a ptate u r G r b 2 d é c l e n c h e l ' a p o pt o s e (p. 9 16).

La « diffusion d iffuse )) éclaire les m o u v e m e nts i nt r a m o l éc u l a i res des protéi nes (p. 9 16).

I nfe rt i l ité m a scu l i n e liée à u n e a n o m a l i e d e l a p r oté i n e 4. 1 (p. 9 1 7).

La myé l i n isation des axones en l ' a b s e n c e d e l a g l yco p roté i n e a s s o c i é e à l a m yé l i n e ( M A G ) (p. 9 1 7).

C o m m e n t l a t r a n s c r i pt i o n d e I 'ARN est-elle i n h i bée pendant l es

p remiers stades de la division cel­ l ulaire de l'em bryon ? (p. 9 1 7).

U ne rég ion pseudo-autosomique sur l e b ras l o n � d e s c h r o m o ­ somes sexuels creée p a r recombi­

naison i négale ? (p. 9 18).

Des fem mes de tête (p. 9 18).

Le p l u s petit gène con n u semble être cel u i d ' u n peptide d ' E. coli (p. 920).

Ap o l i po p roté i n e E2 et m a l a d i e d'Alzheimer (p. 920).

La séq uence d u chromosome 1 1 de levure (p. 920).

Les hyperphénylalaninémies non dues a u déficit en phényla l a n i n e

hydroxylase (p. 921).

Les l i o n s d u p a rc n a t i o n a l Serengeti de Ta nzanie (p. 921).

I nterrelatio n s e ntre les voies de tra n s m i ss i o n du s i g n a l passa nt par les g randes et les petites p ro­ téi nes G (p. 921).

P

olymorphismes génétiques

et développement du paludisme

·

au-delà du cas de la drépanocytose

La gravité particulière du paludisme en Afrique subsaharienne est sans doute due à l'existence d'un vecteur particulièrement efficace, l' Anopheles gambiae: Le caractère insidieux de la maladie vient de ce qu'elle tue de j e u n e s en fan ts et des fem mes enceintes, alors que les adultes sont plus ou moins immunisés. Depuis les travaux de Haldane en 1949, on sait aussi que certains gènes ont conféré une résistance sélective, et la

fré-quence actuelle de ces gènes dans

Q

certaines populations permettrait

d'apprécier l ' impact passé et futur

du paludisme . Certains exemples

sont bien connus : dans le cas de l'hémoglobine S, la notion de poly­ morph i s m e é q ui l ibré i m p l i q u e

qu'un gène délétère a procuré u n

avantage sélectif contre u n e autre

C!

maladie, le paludisme, dont la mor-talité en Afrique a dû atteindre une fréquence d'environ 25 % . Un autre

(2)

906

exemple serait celui d'une mutation d'une protéine de membrane éry­ throcytaire, la bande 3 : une délé­ tion de 27 pb (9 acides aminés) est, dans ce cas, à l'origine de l' ovalocy­ tose mélanésienne, particulièrement fréquente en Nouvelle-Guinée [ 1 ] . Bien que l a documentation soit moins précise, on sait que presque toutes les hémoglobinopathies, les d é fi c i ts en glucose-6- p h o s p h ate déshydrogénase ou les maladies de la membrane érythrocytaire ont été sélectionnés par le paludisme. La question vau t d'être soulevée pour d'autres gènes et a fait l'objet d'un travail présenté au cours d'un colloque consacré au retentissement des maladies infectieuses sur l'écolo­ gie humaine [2] . L'hypertension est, par exemple, un risque plus élevé chez les oirs américains que chez les sujets d'origine européenne. On sait que leurs érythrocytes contien­ nent plus de sodium et moins de potassium. Des différences de trans­ port ionique sont à rapprocher des besoins en potassium pour la culture in vitro du parasite démontrés par Trager, et un processus originel de sélection peut être invoqué, sans que l'on connaisse encore le gène ou la mutation en cause.

Il en est de même pour les cirrhoses du foie avec surcharge en fer fré­ quentes en Mrique subsaharienne et dont le caractère génétique n 'a été explicité que récemment par l'équi­ pe de Brittenham (Cleveland, OH, USA) [3] . Des dépôts d'hémosidéri­ ne dans les cellules de Kupffer et le parenchyme hépatique s'accompa­ gnent dans ce cas de fibrose portale et d'un diabète. L'étude du métabo­ lisme du fer dans le paludisme serait susceptible d'apporter à ce sujet des informations. On sait que l'hémoglo­ bine est dégradée dans la vacuole digestive des parasites. Cette voie métabolique fait intervenir, de façon séquentielle, des h émoglobinases parasitaires qui attaquent la molécu­ le d ' hémoglobine au niveau d'un acide aspartique, la rendant alors sensible à une protéase à cystéi­ ne [ 4] . L'hème libéré par la diges­ tion de la globine est polymérisé par l ' hème-polymérase parasitaire qui l'incorpore dans une structure

cris-talline insoluble dénommée hémo­ zoïne [ 5 ] . Il semble bien q u e l ' action de la c h l o r o q u i n e s o i t d'inhiber l'hème-polymérase, abou­ tissant à l'accumulation d'hème libre dans la vacuole, un fort inhibiteur de la protéase à cystéine [6] . La des­ truction du parasite pourrait être due, de ce fait, à un « indigestion » par de la globine non digérée [6] . Toute enzyme cellulaire jouant un rôle dans la dégradation de la globi­ ne pourrait aussi moduler la sensibi­ lité à l ' infestation pal ustre . Par aille urs, l ' indispon ibil ité du fe r héminique pour le parasite rend ce dernier extrèmement dépendant d'un autre pool de fer labile dont l' utilisation pourrait requérir une réductase, un récepteur et un trans­ porteur. De fait, un traitement de 48 heures par des chélateurs du fer est actif sur la parasitémie d'un accès palustre [ 7 ] . Toute modulation d'origine cellulaire de cette disponi­ bilité en fer pourrait aussi constituer un facteur de susceptibilité au palu­ disme.

Les études faites en Gambie ont montré le rôle protecteur vraisem­ blable de la molécule HLA-B53 de classe I [8] (m/s no 9, vol. 7, p. 981). Le mécanisme semble ici la présen­ tation d'un antigène spécifique, un nonapeptide du stade sporozoïte, aux cellules T cytotoxiques CDS+, spécifique de la molécule de classe I [9] . Il s'agirait en fait d'une réduc­ tion du nombre de parasites infes­ tant le sujet, et donc d'une diminu­ tion du risque d'exposition à un clone à carac tè re an tigé n i q u e unique.

Enfin, quel est le rôle potentiel des groupes sanguins, dont on sait qu'ils diffèrent en tre populations afri­ caines et européennes ? Aucune relation n'a pu être établie concer­ nant le groupe S l (a-) , beaucoup plus fréquent chez les Africains. Le rôle possible des antigènes Rh et Kell n'est pas non plus connu. On sait cependant que les antigènes de la surface érythrocytaire intervien­ nent comme récepteurs pour l'atta­ chement du parasite, puis sa péné­ tration in traérythrocytaire. L' exem­ ple le plus classique est la résistance au Plasmodium vivax due à l'absence

du groupe Duffy (m/s no 1 1, vol. 9, p. 1265). Les données sont moins nettes concernant le Plasmodium Jal­ ciparum qui a développé des voies de pénétration alternatives. La spécifici­ té des différentes glycophorines qui, en fonction des différences de bran­ chements oligosaccharidiques, fixent plus ou moins le P. Jalciparum, pour­ rait cependant avoir joué un rôle dans la résistance plus ou moins grande à la maladie. Toutes ces don­ nées seraient également à prendre en considération dans une recher­ che thérapeutique ou prophylac­ tique vaccinale d'une maladie qui reste une des causes majeures de mortalité.

D.L.

1 Schofi e l d AE, Tan n e r MJA, Pinder JC, Clough DM, Bayley PM, Nash GB, Dluzewski AR,

Reardon DM, Cox TM, Wilson RJM, Gratzer WB. Basis of unique membrane propenies in

hereditary ovalocytosis. J Mol Biol 1 992 ; 223 :

949-58.

2. Miller LH. Impact of malaria on gene tic poly­ morphism and genetic diseases in Africans and African Americans. Proc Natl Acad Sei USA 1 994 ;

91 : 2415-9.

3. Gordeuk V, Mukiibi J, Hasstedt SJ, et al. Iron overload in Africa. 1 nteraction between a gene and dietary iron content. N Engl J Med 1 992 ; 326 : 95-100.

4. Gluzman IY, Francis SE, Oksman A, Smith CE, Duffin KL Goldberg DE. Order and specifi· city of the Plasmodium falciparum hemoglobin degradation pathway. J Clin lnvest 1 994 ; 93 : 1 602-8.

5. Slater AFG, Cerami A. Inhibition by chloro­ quine of a novel haem polymerase enzyme acti­ vity in malaria trophozoites. Nature 1 992 ; 355 :

1 67-9.

6. Trager W. Digestion and indigestion in mala­ ria parasites. J Clin lnvest 1994 ; 93 : 1 353.

7. Traore 0, Carnevale P, Kaptue- oche L,

M ' Bede J , Desfontaine M , Elion J, Labie D,

Nagel RL. Preliminary report on the u e of des­

ferrioxamine in the treatrnent of Plasmodium fal­

ciparum malaria. Am] Hematol 1991 ; 37 : 206-8.

8. Hill AVS, Allsopp CEM, Kwiatkowski D ,

Anstey M, Twumasi P, Rowe PA, Bennett S,

Brewster D, McMichael AJ, Greenwood BM.

Common West African HLA antigens are asso­

ciated with protection from severe malaria.

Nature 1 99 1 ; 352 : 595-600.

9. Hill AVS, Elvin J, Willis AC, et aL Molecular analysis of the association of HLA-B53 and resis­ tance to severe malaria. Nature 1992 ; 360 :

434-9.

Références

Documents relatifs

Mise en valeur du travail de création : Ronsard au gré des poèmes associe le mythe de Méduse à un autre mythe, complète et dépasse le mythe en attribuant à

Dans un travail de recherche publié il y a quelques temps, et qui portait sur l’image de soi et de l’autre à travers les textes proposés dans le manuel de

3- Ne cessant d’améliorer notre commande, nous avons constaté qu’un phénomène d’oscillation de l’eau autour d’un niveau provoque de nombreux démarrage et arrêt

Cette phrase montre que Solvay prend appui sur son référentiel de compétences dans son nouvel accord de GPEC pour saisir les différentes sources de compétences : lors de la

On décompose le volume du liquide en rotation en couronnes cylindriques de rayon r, d’épaisseur dr et de hauteur z(r). Exprimer le volume dV d’une telle couronne. En supposant que

Elle est d’autant plus importante que la masse de la charge est grande et s’oppose à la mise en mouvement. Elle est caractérisée par le moment d’inertie J, qui s’exprime en

Ils sont ensuite émis sans vitesse par la source S, puis accélérés par un champ électrostatique uniforme qui règne entre S et P tel que.. U sp

Ces diff erentes etudes, r ealis ees pour la plupart chez l’animal, rapportent une bonne sensibilit e pour d etecter la fibrose, avec une diff erence significative du taux de