HAL Id: jpa-00237199
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00237199
Submitted on 1 Jan 1876
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Sur les propriétés physiques du gallium
M. Lecoq de Boisbaudran
To cite this version:
M. Lecoq de Boisbaudran. Sur les propriétés physiques du gallium. J. Phys. Theor. Appl., 1876, 5
(1), pp.277-279. �10.1051/jphystap:018760050027701�. �jpa-00237199�
277 2" Observations de
jour
et de nuit desdifférentes planètes.
-La
comparaison
des nombresqui précèdent
avec ceux obtenus dans les conditions ordinaires d’observation conduit aux deux con- clusions suivantes :cz. Le dialnètre de
Vénus,
lnesurépendant
lejoui,
estplus petit
que celui que l’on obtient
pendant
la nuit avec un instrument, de n2éme ouverture.b. Les dianlètres de Vénus ou de
Mercure,
lnesurés soit pen- dant larzuit,
soitpendant
lejour,
sontplus grands
que ceux obtenus lors des passages de ces deuxplanètes
sur ledisque
duSoleil.
(A suivre.)
SUR LES PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DU GALLIUM;
PAR M. LECOQ DE BOISBAUDRAN.
Les
quantités
du nouveau métal quej’ai
réussi à obtenir étanttrès-petites,
il ne m’a étépossible
d’examiner encorequ’un
nombrerestreint de ses
principales propriétés physiques.
Le
gallium
pur(1)
fond à environ -E-29°,5 :
il seliquéfie
doncrapidement
dèsqu’on
leplace
dans la main.Lorsqu’il
a été coin-plétement fondu ,
il se maintient en surfusion avec une facilitéextrême. En février-mars
1876,
unpetit globule
a conservé l’étatliquide, pendant plus
d’unmois,
à l’air libre de mon laboratoire deCognac,
bienqu’il
fûtchaque jour divisé, puis réuni,
au moyen d’unetige d’acier,
etcela,
par destempératures qui
sontplusieurs
fois descendues
jusque
vers zéro etpeut-être
au-dessous. Legal-
lium surfondu se
prend
en massequand
on le touche avec une trace degallium
solide.Au-dessous de
+29°,5,
ou à froid et ensurfusion,
legallium liquide
esttrès-mobile,
maisapparait
comme recouvert d’une mincepellicule,
souslaquelle
on voit le métal coulerlorsqu’on penche
(1) La marche suivie dans la préparation des 10 centigrammes de gallium présentés
à l’Institut et à la Société française de Physique, ainsi que l’examen spectral, me porte
du moins à penser que ce gallium approchait de la pureté complète.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018760050027701
278
le tube
qui
lecontient ;
il adhère fortement au verre surlequel
onl’étend facilement en couche lnince par frottement avec une ba-
guette.
Même à peu de
degrés
au-dessous de sonpoint
defusion,
legallium
solide est dur et d’une ténacitéremarquable
pour un métal aussifusible;
il se coupe néanmoins au couteau comme un métal malléable etprésente,
sous cerapport, quelque analogie
avec l’a-luminium.
Le
gallium
cristallise avec unegrande
facilité. Unepetite
masseà peu
près sphérique, pesant
6centigrammes, ayant
été soumise à l’action dissolvante de l’acideclzlorhydrique, acquit
des contourspolyédriques
aussi nets et des facettes aussi étendues que si lamasse entière eût
appartenu
à un cristalunique.
Chauffé au rouge vif en
présence
del’air,
legallium
nes’oxyde
que
très-légèrement
à la surface et ne se volatilise pas.Un des caractères les
plus
saillants dugallium
est laproduction
d’un
spectre,
formé de deux raies violettes linéaires dont laplus
brillante a pour
longueur
d’onde4I7,0
et l’autre4o3, i.
Cespectre
s’obtient en faisant éclater l’étincelle d’induction sur unesolution saline de
gallium ;
c’est une réaction fort sensible du nou- veau métal. Dans la flamme du gaz, aucontraire,
on n’observequ’à grand’peine
une faible trace de la raie4I7,0.
La densité du
gallium (provisoirernent
déterminée sur un échan- tillon pesant6cg,4
et sauf vérificationultérieure)
a été trouvéeégale
à
4,7;
c’est bien ce que le calculindique
pour unmétal, qui
seplacerait
dans les séries naturelles entre l’aluminium et Findium.La
position
des deux raies violettes dugallium
sur l’échelle deslongueurs
d’ondes tendégalement
à classer cet élément entre l’in-diun1- et l’aluminium. La
singulière
fusibilité dugallium
est, aucontraire,
en désaccord avec cequ’on
aurait pusupposer
en pre-nant pour base de calcul les fusibilités de l’aluminium et de l’in- dium.
J’ai cherché à
déterminer,
au moins avec unegrossière approxi- mation, l’équivalent
dugallium ;
lnais les nombres obtenus dans troisexpériences
sonttrop
peu concordants pourqu’il
me soitpermis
de les
publier;
il sembleraitcependant, d’après
ces essaisimpar- faits,
quel’équivalent
dugallium
est voisin du nolnbrequ’on
dé-duit de la
position
dugallium
entre l’indium etl’aluminium;
c’est-279
à-dire
qu’il
s’accorde assezprobablenient,
soit avecl’éc-luivalent
calculé par M.
Mendeleef,
soit aveccelui,
peudifférent,
que don-nent mes propres
hypothèses.
SUR LES CIRCONSTANCES DE PRODUCTION DES DEUX VARIÉTÉS PRISMA- TIQUE ET OCTAÉDRIQUE DU SOUFRE;
PAR M. D. CERNEZ.
On sait que le soufre
peut
affecter deux formes cristallinesincompatibles,
l’octaèdre droit à baserectangulaire,
que l’onpré-
pare
généralement
parévaporation spontanée
des solutions dans le sulfure decarbone,
et leprisme oblique symétrique
que l’on obtient par voie de fusion. Ces deuxespèces
de cristauxpeuvent
se transformer l’une dans l’autre à des
températures
convenables : ainsichaque prisme
maintenu à latempérature
ordinaire se diviseavec
dégagement
dechaleur,
sanschanger
de formeextérieure,
en une multitude de
petits
cristauxoctaédriques,
et de mêmeles octaèdres suffisamment chauffés
éprouvent
une dévïtrificationanalogue
et se transforment enprismes.
Je me suis attaché àpréciser
les circonstances danslesquelles
seproduisent
ces deuxvariétés de
soufre,
sans intervention d’aucundissolvant,
et voiciquels
sont les résultats de cette étude.Supposons
d’abord que l’onopère
avec du soufreprovenant
de solutions dans le sulfure de carbone :si, après
l’avoirfondu,
onl’abandonne au refroidissement dans un
bain-marie,
en lepréser-
vant du contact de
poussières
desoufr e,
il sera facile de le main- tenir à l’état de surfusion à unetempérature
bienplus
basse que celle où on le solidifierait par le contact d’un germe cristallin.Dans ces
circonstances,
le soufrepeut
devenir solide sous deux influences : par un refroidissementrapide
de l’un despoints
de lamasse
liquide
ou par unprocédé dont j’ai depuis longtemps signalé
’ la
généralité,
le frottement de deux corps solides au sein duliquide.
On réalise facilement lepremier
cas en touchant avec uncorps froid un
point
de la surface extérieure du vasequi
contientle
liquide ;
la solidification commence en face dupoint
refroidi etse propage dans toute la masse