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Submitted on 1 Jan 1878
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Recherches sur la réalisation des systèmes laminaires de plateau
A. Terquem
To cite this version:
A. Terquem. Recherches sur la réalisation des systèmes laminaires de plateau. J. Phys. Theor. Appl.,
1878, 7 (1), pp.340-345. �10.1051/jphystap:018780070034001�. �jpa-00237444�
340
présentent plus
que troisquand
ils sontréunis,
et ne suffisent pas à déterminer unsystème optique.
Si l’on y
adjoint
la valeur durapport n’ n,
lesystème
est, engénéral, déterminé ;
car, endésignant
par p la distance d’unpoint
nodal au
point principal correspondant,
on aet, de
plus,
Toutefois,
si 71 -n’,
on anécessairement p
= o, et alors de deux choses l’une : ou lesystème
estindéterminé,
si en effet on adonné p=
o ; ou il estincompatible,
si l’on a donnép c
o.On
voit,
par cesexemples,
combien il estimportant
de s’assu-rer, dans
chaque
cas, que lesquatre
conditions données contien-nent au moins une condition
angulaire,
et que deux conditionsne se réduisent pas entre
elles,
sansquoi
lesystème
serait incom-patible
ou indéterminé.RECHERCHES SUR LA RÉALISATION DES SYSTÈMES LAMINAIRES DE PLATEAU;
PAR M. A. TERQUEM.
Tous les
physiciens
connaissent lesremarquables
travaux deM. Plateau de
Gand,
surl’équilibre
desliquides
dénués de pesan-teur. Avec une
sagacité extraordinaire,
cephysicien
a réalisé etétudié les surfaces
qui
limitent cesliquides,
en mettant en suspen- sion l’un dans l’autre desliquides
de même densité(de
l’huile etde l’alcool étendu
d’eau).
Plustard,
ilparvint
à réaliser ces mêmessurfaces avec de l’eau de savon, l’action de la
pesanteur
sur lamasse
liquide comprise
entre les deux surfacesqui
la limitentétant
négligeable
parrapport
aux actions moléculaires.En outre, avec le même
liquide,
ilput
étudierplus compléte-
ment les lois
auxquelles
sont soumises les intersections des lamesmultiples qui prennent
naissance dans l’intérieur despolyèdres
dont les arêtes sont formées par des
tiges rigides.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018780070034001
34I Comme les lames obtenues avec de l’eau de savon durent très- peu de temps, à cause de l’écoulement du
liquide
sous l’influence de lapesanteur,
M. Plateauemploya
unliquide
formé par un mé-lange,
en certainesproportions,
d’eau de savon, ou mieux d’oléate de soude et deglycérine, liquide auquel
il donna le nom deliquide glycérique.
J’aidéjà indiqué,
il y aquelques années,
dansle Journal de
Physique (t. II,
p.409),
que l’onpouvait rempla-
cer la
glycérine
par du sucre. Je donneraiplus
loin leprocédé
quej’emploie
pour lapréparation
de celiquide.
Quand
on veut réaliser dessystèmes
laminaires d’une certaineétendue,
il fau temployer
unegrande quantité
deliquide,
de i à2
litres,
afin depouvoir plonger
et retirer facilement lespolyèdres
sans toucher les
parois
du vase. Je suis parvenu à réaliser dessystèmes
laminaires de dimensionsbeaucoup plus grandes qu’on
n’avait pu le
faire jusqu’à présent,
tout enemployant
desquantités beaucoup
moindres deliquide,
etcela,
enremplaçant,
dans lessolides de
Plateau,
un certain nombre des arêtesrigides
par des filsflexibles,
de telle sorte que lespolyèdres
lesplus simples, qu’on emploie
ordinairement dans cesexpériences, puissent
seréduire, quand
on lesplonge
dans leliquide employé,
à despolygones plans superposés,
par suite durepliement
des arêtes flexibles.J’ai
réalisé,
par ceprocédé,
lesexpériences
suivantes :1 ° Laine
liquide
soumise à une tension variable. - Lesystème employé
consiste en deuxtiges rigides
horizontales( longueur, I5c;
épaisseur, 4mm)
réunies par deux fils de soie de 33c. Enplongeant
dans l’eau de savon et retirant
lentement,
les deux filsflexibles,
accolés
d’abord,
s’écartent peu à peu, et l’on obtient une lame desavon limitée en haut et en bas par deux
lignes droites,
et laté-ralement par des arcs de cercle.
si l’on
suspend
despoids
à un crochet queporte
latige
horizon-tale
inférieure,
on voit la lames’allonger,
en mêmetemps
que le rayon de courbure des arcs latérauxaugmente.
20
Fil flexible placé
dans une laineliquide.
-L’appareil
em-ployé
est presqueidentique
auprécédent,
si ce n’est que les deux fils latéraux sont reliés en outre par un fil flexibleFGH,
nontendu. On forme la lame
liquide
commeprécédemment,
et l’onsuspend
lesystème
à unepotence.
On
prend
en main le fil HI(fig. y qu’on
relèveverticalement,
342
et si l’on détruit la lame
qui
existe entre le fil FGH et latige CD,
en la traversant avec un
petit
morceau depapier buvard,
on voit lefil FGH se relever
brusquement,
etprendre
la forme d’un arc decercle. On
peut,
à l’aide du filHI,
déformer cet arc ainsi que la lameAFHGB;
dès que l’on cesse d’exercer une traction sur le filHI, l’équilibre primitif
se rétablit.Cette
expérience permet
de mettre facilement en évidence la tensionsuperficielle
desliquides.
Fig. 1.
3° Intersection des lames
planes (1).
- Pour étudier les lois re-latives aux intersections des lames
planes parallèles
à une mêmedroite, j’ai pris
deux anneaux en fil de laiton(diamètre 13c)
quej’ai
réunis par des fils verticauxparallèles
etégaux (longueur, 33"),
au nombre de
3, 4, 5,
....Tout le
système
étantplongé
dans leliquide, quand
on soulèvel’anneau
supérieur,
tous les fils verticaux sont d’abord accolés lesuns aux autres vers le
bas;
à lapartie supérieure,
ils sont réunispar une lame
liquide ayant
la forme d’uncaténoïde; puis
ils seséparent
peu à peu, à mesurequ’ils
sonttendus;
les lames sup-plémentaires prennent naissance, quand
il y aplus
de troisfils,
etse
développent
peu à peu; enfin il seforme,
dans l’anneau infé-rieur, quand
on leretire,
les mêmes lames que cellesqui
ontpris
naissance antérieurement dans l’anneau
supérieur.
(1) Voir PLATEAL, Statique des liquides, t. l, p. 349, 355 et suiv.
343
40
Laines dit tétraèdre. - Le tétraèdre est réalisé à l’aide d’untriangle équilatéral
en fil de laiton( côté, 14c),
aux sommetsduquel
sont fixés ou noués trois fils de soie de mémelongueur,
attachés ensuite
ensemble,
etpassant
dans un anneauqui
termineune
petite tige
servant à soutenir tout lesystème.
On
peut
ainsi réaliser lesexpériences
décrites par M. Plateau(’).
50 Lanles dit cube. - Pour faire un
cube, j’ai pris
deux carrésfaits avec le même fil de laiton
(côté, 14c),
etj’ai
réuni les huitsommets deux à deux par des fils de
soie,
de mêmelongueur
que les côtés des carrés. Au carrésupérieur,
comme dans lessystèmes rigides
dePlateau,
est soudé un étrierqui
sert à soutenir le cubeet à le
suspendre.
Onpeut,
avec cesystème,
réaliser lesexpé-
riences décrites dans Plateau
(p.
318 et36 r ) ;
en outre en enle-vant un certain nombre de lames
liquides,
on réalise diverses deces
surfaces,
caractérisées par cettecondition,
que la somme desinverses des rayons de courbure est nulle. Avec le
cube,
on en ob-tient trois : 10 unie sorte de double
selle;
2° trois surfaces héli- coïdales secoupant
suivant unediagonale;
3" une surface courbepassant
par deux sornmetsopposés.
6° Lames de l’octaèdre. - J’ai réalisé un octaèdre en
prenant
un carré de même dimension que pour le
cube,
attachant auxsommets
quatre
fils flexibleségaux
aux côtés ducarré,
réunis de la même manière que pour letétraèdre,
c’est-à-dire fixés au cro-chet terminal d’une
petite tige; quatre
autres filsidentiques
sontnoués
également
aux sommets et tendus vers le bas par une balle deplomb.
Enplongeant
l’octaèdre dans leliquide,
et le retirantlentement,
on obtient les lamesfigurées
dans Plateau(p. 321).
On
peut
introduire unpolyèdre
formé par des surfaces courbes dans l’intérieur de l’octaèdreprimitif muni
de seslames,
en ypla-
çant une bulle de savon
préparée
au bout d’unepipe.
On réussitmieux de la manière suivante :
après
avoirplongé
tout lesystème
dans le
liquide,
on retire seulement lesquatre
filssupérieurs, puis
on souffle entre eux une
demi-bulle, reposant
sur la surface duliquide
ettangente
auxquatre
fils. On soulèvelentement;
le po-lyèdre prend
naissance dans l’intérieur del’octaèdre;
c’est unesorte d’octaèdre dont les sommets sont
remplacés
parquatre lignes
(’) Statiqzce des liquides, t. I, p. 321.
344
reliées aux sommets de l’octaèdre extérieur par des
triangles. Si,
cela
fait,
ondépose,
avec unepipe,
sixpetites
bulles aux sommetsrespectifs
del’octaèdre,
on obtient intérieurement un cubo-oc-taèdre,
semblable à l’alunoctaédrique,
à faceslégèrement courbes,
relié à l’octaèdre extérieur par des lames et des
pyran1.ides
qua-drangulaires.
Cette
expérience
est l’une desplus
bellesqu’on puisse
réaliserd’après
la méthode de Plateau.Préparatioll
duliquide.
- Leliquide
quej’emploie
est forméd’une dissolution de savon et de sucre. Les
proportions
de cesdeux corps
peuvent
varier entre des limitestrès-étendues,
et l’onobtient sensiblement les mêmes résultats.
Je
prends
habituellement pour 1 lit d’eau distillée I5gr de savon de Marseilleparfaitement
desséché et mis enpoudre
pour en faciliter la dissolution. Cettepoudre
esttrès-hygrométrique
etdoit être conservée dans un flacon bien bouché. On fait dissoudre le savon à
chaude puis
on laisse refroidir et reposer la dissolutionau moins
vingt-quatre heures,
autant quepossible
à unetempéra-
ture assez
basse,
vers 10° parexemple.
On la verse ensuite sur ungrand filtre,
et l’on recommence la filtration sur le mêmefiltre, j us- qu’à
ce que leliquide
passecornplétement
clair etlimpide,
àpeine légèrement opalescent.
Souvent ce dernier se trouble de nou- veau au bout dequelques jours;
on le fait alors repasser sur le même filtre.Primitivement, je
faisais une dissolutionconcentrée,
que
je
filtrais et quej’étendais
ensuite d’eau : ceprocédé
n’est pasbon,
parce que, si l’on étend une dissolution de savon, elle setrouble au bout d’un certain
temps,
à cause de l’actiondécompo-
sante de l’eau sur le stéarate et le margarate de
soude,
et il fautrefiltrer. Dans la dissolution claire de savon ainsi
obtenue, j’ajoute
environ 3ogr de sucre pour I00cc d’eau de savon. S’il y a
trop
peu de sucre, leliquide
s’écouletrop rapidement,
et les lame sont peude
durée ;
si l’on en mettrop,
leliquide
devienttrop visqueux,
etdes lames
liquides
un peugrandes
se forment difficilement et len-tement.
Le
liquide, quelle
que soit saconstitution,
ne se conserve paslongtemps,
surtout enété ;
sespropriétés
se détruisent d’autantplus vite, qu’on
l’aemployé plus fréquemment
et, parsuite,
misplus
souvent au contact de l’air. Pour le conserver on leporte
à345 l’ébullition
pendant qu’on
fait dissoudre le sucre, ; on le metensuite,
encore
chaud,
dans des flacons suffisammentsolides,
bien bouchéset
ficelés,
que l’on chauffe encore au bain-marie(1).
De la sorte,tous les germes de fermentation sont
détruits,
et leliquide peut
être conservéprobablement indéfiniment,
sansperdre
sespropriétés.
J’aiconstaté,
dumoins, qu’un liquide, préparé
au mois de mai et con-servé par ce
procédé, essayé
au mois dejuillet,
avait les mêmesqualités qu’au
moment de sapréparation;
d’autresliquides
demême
composition
étaient devenus au contraire mauvais au bout devingt-quatre heures, après
avoir servi une seulefois, quand
latempérature
extérieure était très-élevée.Comme le savon
attaque
assezénergiquement
lecuivre,
le zincet le
fer,
et non l’étain nil’argent,
il est bon de verser leliquide
dans des cuvettes de verre, de
porcelaine
ou defer-blanc,
et, demême,
d’étamer oud’argenter
les fils de laitonqui
forment les arêtes solides despolyèdres employés.
CHARLES H. WILSON. 2014 On neutralizing the effects of induction betyveen telegraph
lines (Neutralisation des effets d’induction sur les lignes télégraphiques); Journal of the American electrical Society, vol. II, n° 3, p. 27, I878.
Les
phénomènes
d’induction entre les filstélégraphiques
voisinsintroduisent souvent des
perturbations
dans le service. Pour com-battre ces
effets,
M. Wilson s’estproposé
de lancer dans le fil deligne
un courantégal
et de sens contraire au courant induit. Il a observé que, pour obtenir lacompensation cherchée,
le courantauxiliaire doit avoir aussi la même durée que le courant induit. Le
diagramme
suivantpermettra
de se rendrecompte
de la manière de réaliser ces conditions sur uneligne
ordinaire.AA,
BB(fig. I) représentent
les deux fils deligne;
ces fils s’en- roulent sur un noyau de fer douxC’,
mais en sens contraire. On aétabli en outre deux rhéostats R et R’ en dérivation. Ces rhéostats
servent à donner la même intensité au courant induit directement
(’ ) Les flacons plats se brisent généralement pendant cette opération ; on peut pour éviter cet accident, fermer les flacons avec un bouchon de caoutchouc percé, et introduire une tige de verre dans ce bouchon, quand le liquide du bain-marie a été porté à l’ébullition pendant dix minutes environ.