HAL Id: jpa-00245630
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Submitted on 1 Jan 1987
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Bruit en 1/f3/2 dans les structures GaAs. Modèle du bruit thermique de surface
M. Pouysegur, Jacques Graffeuil
To cite this version:
M. Pouysegur, Jacques Graffeuil. Bruit en 1/f3/2 dans les structures GaAs. Modèle du bruit thermique
de surface. Revue de Physique Appliquée, Société française de physique / EDP, 1987, 22 (8), pp.897-
903. �10.1051/rphysap:01987002208089700�. �jpa-00245630�
Bruit
en1/f3/2 dans les structures GaAs. Modèle du bruit thermique
de surface
M.
Pouysegur
et J. Graffeuil(*)
Laboratoire
d’automatique
etd’analyse
dessystèmes
duC.N.R.S.,
7, avenue du Colonel-Roche, 31077 Toulouse Cedex, France(*)
Université PaulSabatier,
118, route de Narbonne, 31079 ToulouseCedex,
France(Reçu
le 16janvier
1987,accepté
le 20 mars1987)
Résumé. 2014 Cet article
présente
divers résultatsexpérimentaux
concernant le bruit en1/f3/2
de différentes structures GaAs.L’analyse
des résultats semble mettre en défautl’hypothèse
d’un bruit de diffusion d’ionsgénéralement évoquée
pourexpliquer l’origine
du bruit en1/f3/2.
Nousdéveloppons
un nouveau modèle de« Bruit
Thermique
de Surface » basé sur l’existence degénérateurs
de bruitthermique
distribués tout aulong
de l’interface semiconducteur-air des composants.
Abstract. 2014 This paper presents
experimental
data on1/f3/2 low frequency
noise in GaAs devices.Analysis
of
experimental
data seem to rule out the existence of the so-called « diffusion noise »usually
invoked in GaAs devices. We propose a new « Thermal Surface Noise » model based on the existence oflumped
thermal noise generators distributedalong
the semiconductor-air dielectricprotection
interface.Classification
Physics
Abstracts72.80E - 61.70W - 72.70
Introduction.
L’existence d’un niveau de bruit Basse
Fréquence (B.F.)
élevé dans lescomposants
à effet dechamp
GaAs a
toujours
constitué une limitation sérieuse à leur utilisation dans les domaines del’amplification
très
large
bande et desapplications
non linéaires(mélangeurs, oscillateurs).
Lestechniques
defabrication
ayant
fortement évolué ces dernièresannées,
on constateaujourd’hui
une diminutionsensible du bruit B.F. des
composants
GaAs.Mais alors que les
composantes classiques
du bruiten excès
(en 11 fa
avec a = 1 ou2)
sontplus faibles, apparaît
une nouvellecomposante
de bruit varianten
1/f3/2
et dontl’importance
relative parrapport
aux autres sources de bruit s’est considérablement
accrue ces dernières années.
La
première partie
de cet articleprésente
diversrésultats
expérimentaux
montrant que le bruit en1/f3/2
estprésent
sur différentes structures GaAs.On
analyse
les résultats pours’interroger
sur lavalidité de
l’hypothèse
d’unphénomène
de diffusiond’ions émise par différents auteurs
[1-3]
afind’expli-
quer l’existence de ce bruit en
1/f3/2.
Une deuxième
partie présente
un nouveau modèledit de bruit
thermique
de surfacequi prend
encompte
les fluctuations dupotentiel
de surfaceREVUE DE PHYSIQUE APPLIQUÉE.-T. 22, ? 8, AOÛT 1987
engendrées
par desgénérateurs
de bruitthermique
associé à la surface des
composants.
Enfin,
une troisièmepartie
illustre la validité du modèle par diversescomparaisons
avec les résultatsexpérimentaux.
1. Résultats
expérimentaux.
Le
synoptique
del’appareillage
mis en oeuvre pour lamesure du bruit B.F. des différentes structures GaAs est
présenté figure
1. Legénérateur
de bruitest utilisé dans le cas de mesures sur des transistors afin de déterminer le
générateur équivalent
de bruitB.F. en tension ramenée à l’entrée du
composant.
L’amplificateur
faible bruitprésente
une tensionéquivalente
de bruit ramenée à son entréed’ampli-
Fig.
1. -Synoptique
du banc de mesure du bruit bassefréquence.
[The
measurement system blockdiagram.]
60
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:01987002208089700
898
tude inférieure à 1
nV/ ~Hz
pour desfréquences supérieures
à 1 kHz. Le bruitthermique
de résistan-ces
supérieures
à 30 npeut
ainsi être facilement mesuré entre 1 kHz et 100 kHz. La densitéspectrale
du
signal
mesuré est directement obtenue sur unanalyseur
FFT. La mesure est automatisée par un microcalculateur detype
HP-85qui
effectue aussi uncertain nombre de calculs et corrections pour tenir
compte
du bruit propre et dugain
de la chaîne demesure.
Nous avons utilisé ces moyens pour mesurer le bruit d’essentiellement trois
types
de structures :- des T.E.C. GaAs
classiques (grille micronique
ou
submicronique),
- des T.E.C. GaAs à
grilles larges (L
= 5003BCm),
- des couches GaAs résistives.
La
figure
2présente
deuxspectres
de bruit(Vps
=200 mV) :
l’un obtenu sur un T.E.C.L = 1 03BCm et l’autre sur un T.E.C. L = 50 03BCm, les deux transistors étant réalisés à
proximité
l’un del’autre sur la même
plaquette.
Dans les deux cas, onrelève la
présence
d’un bruit en1/f3/2
surplusieurs
décades de
fréquence.
Fig.
2. -Spectre
du bruit bassefréquence
de deuxtransistors à effet de
champs
ayant deslongueurs
degrille
différentes.
(L1 = 1
ktm,L2
= 50 ktm -VDS
= 200mV).
[Equivalent input voltage
noise spectra of MESFETs with different gatelengths (Ll
= 1 03BCm,L2
= 50 03BCm -VDS
=200
mV).]
En ce
qui
concerne les couchesrésistives,
lesmesures ont été essentiellement effectuées sur des T.E.Cs sans
grille
ou sur des échelles deShockley généralement
utilisées pour évaluer les résistances de contact. Une telle structure estprésentée figure
3.Les couches résistives étudiées ont été réalisées par deux
techniques
différentes soitépitaxie
enphase
vapeur(V.P.E.)
soitimplantation ionique (1.1.).
Ledopage
etl’épaisseur
de la couche activeont
respectivement
pour valeur : Nd =1017 at/cm’
et a =
0,2
)JLm. Toutes les mesures sont réalisées enpolarisant
ces couches dans larégion ohmique
deleurs
caractéristiques (en pratique
V 100mV).
Fig.
3. - Vue en coupe d’une structureShockley
GaAsavec des distances interélectrode différentes.
[Cross
sectional view of the GaAs resistors with differentlengths
betweencontacts.]
La
figure
4présente
lesspectres
de bruit en tension de deux T.E.Cs sansgrille
réalisés pour l’un par V.P.E. et pour l’autre parImplantation.
Tousdeux se caractérisent par un bruit en
1/f3/2
auxfréquences
hautes et en11 fa (a 1)
auxfréquences
basses. Il existe une
fréquence
de cassurefe
dont lavaleur
dépend
ducomposant
étudié.Fig.
4. -Spectre
de bruit bassefréquence
de deuxcouches résistives réalisées par deux
technologies
différen-tes
(VPE
etII) (IDS =1 mA ).
[Noise
spectra of the two different GaAs thin film resistors realized with two differenttechnologies.]
Sur la
figure
5 sontreportés
lesspectres
de bruiten tension de trois différentes couches résistives d’une même échelle de
Shockley (V.P.E.).
Ces troiscouches
ayant
deslongueurs
différentes(Z
=37 03BCm,
L, = 1,6
03BCm,L2
=9,7
03BCm,L3 = 14,2
03BCm,a = 2 500 Å, Nd = 2 1017 at/cm’, IDS
= 1mA).
Les
spectres
obtenus mettent en évidence deuxphénomènes particulièrement importants.
D’unepart l’amplitude
du bruit en1/f3/2
estindépendante
Fig.
5. -Spectre
de bruit de trois couches résistives d’un même motifShockley
mais delongueurs
différentes.(Z
= 37 03BCm,L1 = 1,6 lim, L2
= 10 03BCm,L3
= 14ktm) (IDs
= 1mA).
[Noise
spectra of the three GaAs thin film resistors from the samechip
but with differentlengths. (Z
= 37 itm,L1 = 1.6
03BCm,L2
= 10 03BCm,L3
= 14f.L1p) (1 DS
= 1mA).]
de la
longueur
L de la couche résistive. D’autrepart
l’amplitude
de bruit en11fa (a 1) dépend
forte-ment de la
longueur
L.Ces deux constatations semblent mettre en défaut l’existence d’un bruit de
« diffusion », hypothèse
avancée par différents auteurs
[2, 3]
afind’expliquer l’origine
du bruit en1/f3/2.
Eneffet,
la théorie baséesur la diffusion d’ions
prévoit
unedépendance
enL-1
dans lapartie
duspectre
en1/f3/2
et uneindépendance
vis-à-vis de L dans lapartie
en1/f03B1 (03B1 1).
Dans le but de chercher
l’origine
véritable de cebruit en
1/f3/2
nous avonsentrepris
d’étudierd’autres
types
de structures GaAs.Ainsi,
le bruit detreize transistors à effet de
champ GaAs,
en techno-logie
Planar(300
03BCm x 103BCm),
etqui
diffèrent seule-ment par la
technique
et les conditions depassivation
utilisées
[4],
a été mesuré. Les transistors étantpolarisés
enrégime ohmique (VDS
= 200mV ),
lesspectres
de bruit B.F. obtenus ont montré que seul environ 50 % de ces transistorsprésentaient
un bruitvariant en
1/f3/2.
Nous avons alors mesuré pourchaque
transistor sa résistance de surface(résistance
de surface interélectrode obtenue à
partir
du courantde fuite de
grille [5]).
Les résultats sontindiqués
surle tableau 1 où
RT représente
la résistance de fuite mesurée entregrille
et source-drain court-circuités.Après
examen des résultats du tableau1,
nous pouvons faire deux constatations :i)
Le bruit des transistorsprésentant
une compo- sante en1/f3/2
esttoujours supérieur
au bruit destransistors dont le
spectre
de bruit estplus classique (1/f
ou1/f2).
ii)
Lacomposante
en1/f3/2
n’estprésente
queTableau 1. - Valeurs mesurées de la résistance de
surface
pourdif férents
transistors ayant mêmegéomé-
trie
(L
= 1 03BCm, Z = 300gm)
mais ayant subidif fé-
rents traitements de
surface.
Laprésence
éventuelle d’une composante de bruit enl/’f3/2
estindiquée
ainsique la densité
spectrale
du bruit B.F. mesurée à l’entrée du transistorCf
= 1kHz).
[Experimental
values of the surface resistance for different MESFET’s withexactly
the samelayout (L
= 1 gm, Z = 30003BCm)
butprocessed
with diffe-rent surface treatments. The devices where some
l/’f3/2
noise is
present
are indicated. Theequivalent gate
noisespectral density
is alsogiven Cf
= 1khz).l
pour les transistors
ayant
une forte résistance de surface.Ces deux constatations sont mises
parfaitement
enévidence sur la
figure
6 où sontreportées
les donnéesFig.
6. - Bruit de différents transistors mesuré àf
=1 kHz en fonction de leur résistance de surface
RT (V,s
= 200 mV, L = 1ktm).
[Input
noisevoltage spectral intensity
of different MES-FET’s
( f
= 1kHz )
versus surface resistanceRT (VDS
=200 mV,
L = 1 03BCm).]
900
du tableau 1. Il semble donc exister une étroite corrélation entre la résistance de surface de la structure et la
présence
ou non de bruit en1/f3/2
.Afin de vérifier cette
hypothèse,
nous avonsréalisé une
légère attaque chimique
de la surface d’un T.E.C. sansgrille. Après attaque,
le courant desaturation et la résistance du canal sont
soigneuse-
ment mesurés afin de s’assurer que
l’attaque
chimi-que n’a nullement
dégradé
lapartie
active ducomposant.
Le bruit B..F. est ensuite mesuré à des intervalles detemps
différents(5 min, 1 h,
4h,
24h,
...
après l’attaque).
Lesprincipaux spectres
obtenussont
présentés figure
7. Lafréquence
de cassureFig.
7. -Spectre
de bruit d’un TEC sansgrille
avant etaprès
attaquechimique
de la surface. L’évolution de lafréquence
de cassurete
est nettement visible(I
= 1mA ).
[Noise
spectra of anungated
FET before and after aslight
chemical
etching
of the surface. The modification of thecorner
frequency fc
isclearly apparent.]
fe (décroît
de 2 kHz(fc1)
avantattaque jusqu’à
30 Hz
(fc2) juste après attaque
pourreprendre
unevaleur
comparable
àfc1 1 jour après l’attaque
chimi-que de la surface. L’évolution de
fe
en fonction dutemps
estreportée
sur lafigure
8.Compte
tenu des différents résultatsexpérimen-
taux
présentés
dans cettepremière partie,
il noussemble maintenant
possible
d’affirmer que le bruiten
1/f3/2 dépend
fortement descaractéristiques
desurface du
composant
et enparticulier
de sa résis-tance de surface.
Nous allons maintenant
présenter
un nouveaumodèle de « Bruit
Thermique
de Surface »qui explique
lescomportements
obtenus.2. Modèle du bruit
thermique
de surface.Ce modèle est basé sur des travaux antérieurs concernant l’étude de la
dispersion fréquentielle
dela transconductance dans les MESFETs GaAs
[5].
Nous avions alors conclu que le
comportement
Fig.
8. - Variation de lafréquence
de cassurete
enfonction du temps écoulé
après l’attaque chimique.
[Variation
of the cornerfrequency te
versus the timeellapsed
sinceetching.]
électrique dynamique
de la surfacepouvait
êtreconvenablement décrit par le circuit à éléments distribués de la
figure
9.Sur cette
figure, R représente
la résistance par unité delongueur (R
= 2RT/LGS
siLGS
=LGD) de
la fine couche conductrice en surface
[5, 6],
conduc-tion
généralement
attribuée à laprésence d’oxyde
métal-arsenic
[7]
ou à un processus de conduction par saut entre défauts. Creprésente
lacapacité
desurface par unité de
longueur qui
tientcompte
à la fois de lacapacité
de la zonedépeuplée
de surfacedue au
blocage
du niveau deFermi,
maiségalement
de la
capacité
liée auxpièges
de surface. Cette dernière estdépendante
de lafréquence.
R et Cvarient en fonction du processus
technologique
uti-lisé pour les traitements de surface mais leurs valeurs normalisées pour une
largeur
degrille
Z de 1 03BCmsont
généralement comprises
entre :Fig.
9. - Modélisation de la surface par uneligne
R . C.R et C
représentent respectivement
la résistance et lacapacité
surface par unité delongueur.
[The lumped
model of the GaAs surface. R is the surfaceleakage
resistance per unitlength
and C is the surfacecapacitance
per unitlength.]
Afin de
développer
le modèle de bruitthermique
desurface,
nous supposonsqu’en
série avecchaque
résistance élémentaire de
surface,
il existe ungénéra-
teur de bruit
thermique équivalent
eB dont la densitéspectrale
est donnée par le théorème deNyquist : Sv(f)
= 4kTR,
où T est latempérature
du compo- sant et k la constante de Boltzmann. Chacun de cesgénérateurs eB produit
une fluctuation dupotentiel
de surface et, par
conséquent,
une fluctuation de tension aux bornes dechaque capacité
C. Cettefluctuation à la
position
zprovoquée par eB à la position
l est donnée par :et
Le détail du calcul ainsi que la
signification
de y sontdonnés en Annexe.
Cette fluctuation de tension
vB(z)
induit à sontour une fluctuation de
l’épaisseur d(z)
de la zonedéplétée
de surface donnée par :où a
représente l’épaisseur
de la couche GaAsdopé,
V nO
est la tension depincement (ANda2/2
E.ê =
1,1
x10-1°
F/m pour leGaAs)
et X =b/a
où best
l’épaisseur
de la coucheépitaxiée
sous la zonedépeuplée.
Enréalité,
lepotentiel
de surfaceVp qui
serait nécessaire pourdépeupler complète-
ment la couche
épitaxiée
à unefréquence f
estdépendant
de lafréquence
etsupérieur
àVp
à causede la
présence
despièges
de surface.Vp
est donné par[5] :
avec
Dans
l’équation (4), q
est lacharge
del’électron, NSS
la densité d’états desurface, 03B4 l’épaisseur
de lazone en surface où les états sont
supposés répartis
uniformément et T est la constante de
temps
des états de surface[4].
L’épaisseur
d de larégion dépeuplée
en surfaceest
supposée
êtreindépendante
de z. Ceci est vraipour une couche résistive à faible tension de
polarisa-
tion si les résistances de contact sont faibles devant la résistance du canal
[8].
Les fluctuationsd’épais-
seur en tout
point z
sont fortement corrélées(puisqu’elles proviennent
toutes d’un mêmeeB).
Elles sont
responsables
d’une variation aléatoire0394(03B4Rc)
de la résistance du canalRc. 0394(03B4Rc)
estdonnée par :
d’où
L est la
longueur
de la couche résistive entre contacts etGo
la conductance de cette couche s’iln’y
avait pas de zone
dépeuplée
en surface(Go
=q. Nd.
Z . a . p, 0/L,
ILo est la mobilité àchamp faible).
On pose p= 1/Nd q03BC0.
La fluctuation de courant dans la couche s’écrit alors :
La densité
spectrale
depuissance
du bruit encourant due à toutes les sources non corrélées eB
présentes
en touspoints
1(0
1L )
estégale
à :et la
puissance
de bruit en tension est finalementdonnée par :
En
remplaçant
les différentesquantités
par leursvaleurs,
on détermine que la densitéspectrale
totaledu bruit en tension est donnée par
l’expression :
où
Re a
étéremplacé
parRc
=1 / Go
et où S = Z areprésenté
la section de la coucherésistive ; p
est liéà la constante de
propagation
y : y = p(1 + j ),
avecLa densité
spectrale
de bruit estproportionnelle
à12s
comme celle de tout bruit dû à une fluctuation de résistance. L’étude de la relation(10)
faitapparaître
en fonction du
produit pL
deuxrégions
distinctespour
lesquelles
les densitésspectrales
s’écrivent :902
et
où
Les
caractéristiques
de ces deuxrégions
sont :1)
Unerégion
bassefréquence (pL ~ 1 )
où lebruit est
indépendant
de lafréquence
mais propor- tionnel àL3.
2)
Unerégion
hautefréquence (pL ~ 1 )
où ladensité
spectrale
de bruit estindépendante
de Lmais
proportionnelle
à1/f3/2.
3)
Lafréquence
de cassurefc
entre ces deuxrégions
est donnée parl’expression :
3. Discussion.
Sur la base de
l’analyse théorique,
nous pouvons maintenant tenter uneinterprétation plus
fine desrésultats
expérimentaux
de lapremière partie.
L’évolution du bruit en fonction soit du traitement de la surface lors de la réalisation du
composant
soit d’uneattaque chimique
de cette surfaces’explique
par le fait que dans les deux cas, on modifie aussi bien la résistance de surface que la distribution des
pièges
de surface.Les
spectres
de bruit observés sur lafigure
5 sonttout à fait conformes
qualitativement
à ce que l’onpouvait
attendre de la théorie. On constate en effet que :i) L’amplitude
du bruit dans larégion
en1/f3/2
est
indépendante
de L.ii) L’amplitude
du bruit dans larégion
très bassefréquence
croît avec L.iii)
Lafréquence
de cassure entre ces deuxrégions
croît
quand
L décroît.iiii)
L’absence d’unplateau
de bruit pour lesfréquences
très bassespeut s’expliquer
par le faitqu’il peut
êtremasqué
par un autre bruit en1/f03B1 (03B1 1).
Lesorigines
de ce bruitsupplémen-
taire sont actuellement en cours d’étude.
Enfin,
pourpréciser
ladépendance
del’amplitude
du bruit en
1/ f3/2
vis-à-vis deR,
nous avons tracé(Fig. 10)
les variationsthéoriques
du bruit en fonc-tion de R par unité de distance entre contacts pour trois valeurs différentes de la
fréquence (1 kHz,
10
kHz,
100kHz).
Les valeursnumériques
choisiespour les
paramètres
intervenant dans la relation(10)
sont des valeurs courantes pour ce
type
de compo- sant(L
= 1 J.Lm, a = 100À, N ss
=1012 at/cm2. eV, Rc
= 10003A9, 1DS
= 1mA).
Lafigure
10 montrequ’il
Fig. 10.
- Variationsthéoriques
del’amplitude
du bruiten
1/f3/2
en fonction de la résistance de surface et pour différentesfréquences (Nss
=1012 CM- 2. eV-’, f
= 1 kHz,f
= 10 kHz,f
= 100kHz).
[Theoretical
variation of the noise in a GaAs thin film resistor versus the surface resistance at different fre-quencies ( f
= 1 kHz,f
= 10 kHz,f
= 100kHz) (N.
1012 cm - 2. e V- 1). ]
existe une valeur
particulière
de R =Rmax
pourlaquelle l’amplitude
du bruit en1/f3/2
passe par un maximum.Or,
sur lafigure
6 tracée àpartir
desdonnées
expérimentales,
on observe effectivementun maximum
d’amplitude
pour le bruit en1/ f3/2
centré sur une valeur très voisine de celle
prévue
par le modèle.4. Conclusion.
Nous avons donc montré que
l’origine
du bruit en1/f3/2 fréquemment
rencontré dans les structuresGaAs,
est en réalité un « bruitthermique
de sur-face » résultant de la modulation du
potentiel
desurface par le bruit
thermique
de la couche conduc- triceprésente
à la surface de la zone interélectrode.Nous avons mis en évidence l’existence d’une valeur de la résistance de surface
R.a.
pourlaquelle l’amplitude
du bruit en1/f3/2
passe par un maxi-mum.
Ce bruit est non seulement
présent
sur les couches résistives maispeut
aussi êtregénéré
dans les TEC GaAs où il existetoujours (même
pour les structuresgrille creusée)
unerégion
de la surface depart
et d’autre de lagrille
danslaquelle peut
intervenir cette modulationparasite provoquée
par le Bruit Thermi- que de Surface.Remerciements.
Ce travail a été réalisé avec l’aide du Centre National d’Etudes
Spatiales
et de la société THOM-SON-DAG
qui
a fourni un certain nombre decomposants.
Les auteurs remercient vivement Mes- sieurs M.Bonnet,
D.Pavlidis,
J. P. Fortea et A.Roizes pour leur collaboration.
Annexe.
CALCUL DE LA FLUCTUATION DU POTENTIEL DE SURFACE EN TOUTE POSITION z. - La surface est
représentée
par un circuit R . C(Fig. 9).
Lescontacts sont de
type ohmique
et laligne
de transmis- sioncorrespondante
est doncsupposée
fermée surun court-circuit à
chaque
extrémité. Nous utilisons le formalisme de laligne
de transmission avecréflexions
multiples [9].
On suppose
qu’il
existe ungénérateur
de bruitthermique
à laposition
1.Quelle
est la fluctuation dupotentiel
de surface induite en unpoint
zquelconque (Fig. 9) ?
Il faut
distinguer
deux cas :1)
z est entre 1 et L :dans ce cas, la fluctuation en z est donnée par :
où y est la constante de
propagation
de laligne (y
=J Re (ù)
et L lalongueur
de laligne
entrecontacts.
En utilisant
l’égalité :
on obtient finalement :
2)
z est entre 0 et 1 :dans ce cas,
v(z)
est donné par :Bibliographie
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